15 Janvier 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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GRANDCAMP - MAISY |
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Canton de Isigny-sur-mer |
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Dans
la région
de Cherbourg,
jamais
les coquilles
ne furent
cédées
au détail
moins
de un
franc
pièce, et
des marchande
trouvaient
même
des amateurs
assez
fous
pour
en payer
1 fr.
25 et
même
1 fr.
50. De cette rareté et de cette élévation des prix, faudrait-il en conclure qu'au cours de la saison dernière, la pèche des coquilles fut particulièrement déficitaire ? Pas le moins du monde. En réalité, les pécheurs s'accordent à reconnaître que sans être comparable à ces années admirables où les Coquilles étaient abondantes au point qu'un mareyeur connu pour en acheter 30.000 et les parquer au prix incroyable de 1 fr. 20 le cent, la saison fut relativement satisfaisante.
Février
1926 -
Les expéditions
sur
l’Angleterre, les
surprises
du
change.
- Suivant
l'expression
courante,
la pêche
aux Coquilles
n'a pas
mal donné,
mais
il nous
est arrivé
pour
les Vannes
et Silleux,
ce qui
nous
arrive
journellement
à nous
autres
consommateurs
français,
pour
les légumes
de primeurs
et pour
quantité
d'autres
objet,
l'exportation
favorisée
par le
change
anglais,
nous
a complètement
démunis
au bénéfice
de nos
voisins
d'Outre-Manche.
Les coquilles
Saint-Jacques,
que les
gourmets
de chez
nous
n'ont
pas dégustées,
ce sont
les consommateurs
anglais
qui s'en
sont
régalés
à des
prix
qui,
malgré
les tarifs
élevés
des transports
et malgré
les frais
divers,
n'étaient
pas
sensiblement
plus
élevés
que les
tarifs
de vente
en France. En ces temps derniers, les pêcheurs vendirent des coquilles Saint-Jacques à 60, 75 et 85 francs le mille, que les Anglais payèrent à leur tour sur le taux de 12, 15 et 18 francs la douzaine, suivant la grosseur et les cours, on le voit, plutôt moins cher que les malheureux consommateurs de nos régions.
Février
1926 -
Comment
les bancs
sont
épuisés et
dévastés. -
La pêche
aux coquilles
Saint-Jacques de nos
régions
Basses-Normandes
et les
pécheurs
de la
baie
de Saint-Vaast
comme ceux des environs de Port-en-Bessin,
comme
ceux
de la
région
de Grandcamp,
n'ont
pas eu
trop
à se
plaindre
à ce
sujet,
malheureusement,
les amis
des marins
et ceux
qui s’intéressent à leur sort , ne
sont pas
sans
éprouver
de vives
inquiétudes
sur les
pèches
de l'avenir. «
Si l'on
n'y prend
garde,
nous
disait,
ces jours
derniers,
une personnalité
particulièrement
compétente,
si la
marine
et surtout
la Direction
des Pèches
ne se
décident
pas à
réagir
et à
veiller
à la
stricte
application
des règlements,
si on
ne s'efforce
pas de
rechercher
et de
découvrir
de nouveaux
bancs,
les coquilles
Saint-Jacques
auront
à peu
près
complètement
disparu. Tout
est bon.
- Je
m'explique un
décret du
13 décembre
I923 a
fixé la
taille marchande
des coquilles
Saint-Jacques à 9
centimètres, toute
coquille n'atteignant
pas cette
taille devrait
donc être
rejetée à la
mer par
les pêcheurs
prévoyants et les
syndics, garde-maritimes,
devraient interdire
le débarquement
de toutes
les vannes
d'une dimension
inférieure. Puisse-t-il être entendu de tous ceux auxquels il s'adresse des pécheurs aux dirigeants des services des pêches et jusqu'aux consommateurs eux-mêmes qui ne sont pas les moins intéressés dans cette affaire.
Avril
1926 -
Malveillance.
- Dans
la nuit
du 28
au 29
mars,
des inconnus
ont dépendu
les barrières
de quatre
herbages
appartenant à M
Gustave
Lesaulnier,
41 ans,
cultivateur
à Grandcamp,
dans
lesquels
se trouvaient
des bestiaux
qui auraient
pu s'échapper.
Ils ont, de plus, démonté une charrue se trouvant dans un de ces herbages, et l'ont jetée dans un lavoir. Plainte a été portée.
Septembre
1926 -
Écoles
de pêche. -
Le Conseil général, les rapports de M. le Préfet et de M.
l'Administrateur de l'Inscription maritime de Caen, considérant que les
Écoles
de pêche de Honfleur et de Grandcamp ont normalement fonctionné en
1926. La première compte 35 élèves ayant suivi régulièrement les
cours, et la seconde 28 élèves, provenant, les uns des écoles
communales et les autres des inscrits maritimes candidats aux divers
brevets exigés pour le commandement des bateaux de pèche, décide
d'accorder, à chacune de ces Écoles, une subvention de 2
Septembre
1926 -
Les travaux sur le littoral.
-
Le service maritime a fonctionné normalement dans les
différents, ports les travaux neufs ou de grosses réparations se
poursuivent dans des conditions normales, il est présumable que le
port-abri de Grandcamp pourra être utilisé avant la fin de l’année.
Août
1927 -
Courageux moussaillon. -
Les enfants, en jouant au bord de
l'eau, firent tomber à la mer le petit Fernand Bachelet, 11 ans. Ne
sachant pas nager, le gamin coula aussitôt et se serait noyé sans le
jeune mousse Jean Leboucher, 15 ans, qui se jeta bravement à l'eau et
parvint à ramener l'enfant sur le rivage.
Septembre 1928 - Un enfant tué par une ruade. - A Grandcamp, le jeune Jean-Marie, 12 ans, s'était introduit pour s'amuser dans l'herbage de M. Lamarche, charpentier, où se trouvaient les chevaux du cirque Monredon de passage dans la localité. Au cours de son escapade, l'enfant reçut un terrible coup de sabot. Porté chez sa mère, le jeune imprudent y mourait le lendemain.
Mars
1929 -
Drame de la mer. - Une
des nombreuses barques de Grandcamps-les-Bains qui s'étaient jointes à
celles de Port-en-Bessin pour se rendre dans les eaux du Pas-de-Calais
pécher la gofiche a été coulée lundi soir au large de Boulogne. Il
s'agit du sloop de pêche « Mireille », patron Louis
Guichard. Tout l'équipage a pu heureusement être sauvé. D'après
les renseignements qui ont été communiqués, l'accident se serait
produit vers les 20 heures par temps de brume et les la
« Mireille » aurait été abordée par la barque « Simon-Méra »
de Port-en-Bessin, patron M. Castel. L'enquête se poursuit et à
établira les responsabilités.
Juillet
1929 -
L'alcool qui tue. -
Mme Veuve Viel, cultivatrice au hameau de Juconville, à
Grandcamp-les-Bains, avait depuis 18 mois à son service le nommé Édouard
Viel, âgé de 28 ans, qui la poursuivait de ses assiduités. Vers 19
heures, Mme Viel emmena son domestique qui était ivre dans un herbage,
à l'heure de la traite. Soudain Viel s'avança vers elle et lui
cria : « Puisque tu ne veux pas te marier avec moi, je vais
prendre mon couteau et te tuer ». Au même moment il la saisit à
la gorge et fouilla dans sa poche. Mme Viel réussit à se
dégager, le domestique s'enfuit vers la voiture à traire en disant
qu'il allait disparaître. Dix
minutes après Mme Viel le découvrait pendu à cette voiture. À trois
reprises, Viel, avait déjà tenté de se suicider, mais sa patronne
était arrivée à temps. Viel, qui se livrait à la boisson, était un
caractère sombre. Le décès a été constaté par le docteur Vaudelle.
Janvier
1930 -
Passé sous les roues d'une voiture.
- M. Armand
Marie, taupier à Maisy, hameau Desrues, âgé de 56 ans, conseiller
municipal revenait de La Cambe tenant sa bicyclette à la main. En
arrivant au carrefour de l'Etanville, commune de Grandcamp-les-Bains, M.
Marie aperçut une voiture hippomobile appartenant à M.
Le
docteur Touraille, d'isigny, appelé à lui donner les soins, constata
qu'il avait plusieurs côtes fracturées : l'une d'elles avait coupé
une veine produisant un épanchement externe. M, Marie porte en outre
une plaie au-dessus de l'œil et une au cuir chevelu. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier 1930 - Médailles d’honneur des marins du commerce. - Par décision du ministre de la marine marchande en date du 3 Janvier 1930, la médaille d'honneur des marins du commerce a été décernée à des marins du commerce. Dans
cette promotion nous relevons de nombreux noms de marins de
Port-en-Bessin, Grandcamp et d'autres localités qui figurent dans la
liste. Nous attendons de la publier aussitôt qu'elle sera complète.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1930 - Ce n'est que votre main, Madame.... - Madame L……., 40 ans, de Grandcamp-les-Bains, est accusée d'avoir insulté une voisine, ménagère, et de l'avoir poursuivie jusque dans l'intérieur de sa cuisine pour la frapper assez violemment dans le dos. Depuis deux ans, ces charmantes femmes ne peuvent se supporter. Des témoins ont assisté à cette scène qui ne se termina que par l'intervention du mari, venu pour mettre fin aux arguments frappants de son épouse. (Source : L’Écho du Bessin)
Février 1931 - Est-ce possible ? - Nous avons dit, dans nos faits-divers, comment une pauvre vieille femme de Grandcamp, Mme Lucas, se trouvait réduite, depuis neuf mois, à habiter sous une mauvaise tente de toile à voiles, dans la cour de la maison d'où on l'avait expulsée, elle et son mari. Leur mobilier jeté à la rue, s'était trouvé démoli, les outils de charpentier de M. Lucas avaient été égarés ou pris. Malgré les certificats de médecin constatant une maladie de cœur, la vieille femme avait été emportée dans la cour, sur une chaise. Elle y est encore. Son mari, qui a dû s'improviser ouvrier agricole travaille dans une ferme et vient plusieurs fois par jour visiter sa femme et lui apporter sa nourriture. On a voulu hospitaliser Mme Lucas. Elle a refusé énergiquement, ne voulant pas quitter le voisinage de sa maison. Alors,
on a attribué ce refus à l'influence de son mari et on a voulu le
poursuivre pour séquestration arbitraire. Si tout ceci était
absolument exact, ce serait bien le comble de l'abomination. En tout
cas, une telle situation ne peut durer et les gens de cœur de Grandcamp
se doivent d'y mettre rapidement un terme. (Bonhomme Normand)
Avril
1931 -
Écoles de pêche.
- Le Conseil
général, félicite les Directeurs des Écoles de pêche de Grandcamp
et de Honfleur de la prospérité et des succès de ces institutions et
décide d'accorder à chacune de ces deux écoles, une subvention de
5.000 francs, à prélever sur le crédit de 10.000 francs, inscrit à
cet effet, au budget du
Août
1931 -
Port de Grandcamp-les-Bains.
- Le projet de
construction d'un appontement au droit du quai Sud du bassin de marée,
d'une jetée à l'Ouest du chenal d'entrée et d'un rideau à la jetée
Est a été doté sur l'outillage national et a fait l'objet d'un
dossier d'adjudication adressé à l'Administration supérieure après
versement de la part contributive du syndicat local des pêcheurs et
compte tenu de la subvention de 200 000 francs votée par le Conseil
général au cours de l'exercice précédent.
Janvier 1932 - Améliorations au port de Grandcamp. - Le conseil municipal de la cité grandcopaise réuni sous la présidence de son nouvel ancien maire, M. Léon Gouye, vient de prendre une délibération concernant l'amélioration du port. Il a accepté les conclusions d'une étude de l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées sur l'établissement d'un cordon d'enrochement à l'extrémité du musoir de la jetée Est du port et d'un épi constitué par des gabions métallurgiques. Cet épi, dont la construction sera entreprise prochainement, aura une longueur de 50 m. et coûtera environ 35.000 francs.
Février
1932 -
Noyade.
- Un matelot
de Grandcamp, Auguste Jeanne, 44 ans,
embarqué à bord de « La Nouvelle-Étoile », s'est noyé
accidentellement dans le port de Dieppe. Le corps a été ramené par
bateau à Grandcamp.
Juillet 1932 - Un métier dangereux. - Un accident qui aurait pu avoir de terribles suites s'est produit sur le chantier des travaux de la nouvelle église de Grandcamp. Un
ouvrier maçon, M. Pierre Marion, était monté sur un échafaudage,
quand une planche se rompit, provoquant la chute du travailleur, qui fut
relevé avec de multiples contusions et l'épaule démise. (Bonhomme
Normand)
Août 1932 - Douloureuse coïncidence. - A Grandcamp, le mousse Leon Gouye, ayant vu tomber un morceau de varech sur le moteur de son bateau, dont le capot était ouvert, voulut l'enlever mais, au même instant, la lourde armature de tôle retomba et lui sectionna un doigt de la main gauche. (Bonhomme Normand)
Février 1933 - Un vrais port. - la création d'un vrais port à Grandcamp, le nombre des bateaux de pêche y est passé de 68 en 1920 à 130 en 1930.
Novembre 1934 - Une tempête. - Le 6, un coup de mer de Nord-Est, aussi brutal que celui de 1909, lance des lames de 20 m sur la digue de Grancamp, qui se lézarde et s'effondre, bouche le chenal du port avec d'énorme paquets de varech.
Octobre
1936 -
Une
enquête au sujet d’actes de sabotages.
- La
brigade mobile de Rouen enquête en ce moment à Cherbourg et dans la
région, sur divers
Novembre
1936 -
La
tempête sur nos cotes du
Bessin.
-
Sur
tout le littoral du Bessin, la tempête a causé de gros dégâts. La
terrible tempête qui a débuté dans a soirée de samedi pour se
poursuivre durant la plus grande partie de la nuit a causé sur toute la
côte du Bessin des dégâts considérables et, en certains points, des
travaux importants ont été absolument anéantis par les vagues. Partant
de Courseulles on trouve les premières atteintes de la mer à Ver, où
il digue a subi quelques dommages mais sans gravité, c’est sur la
route de Ver à Asnelles que l'on commence à s'apercevoir de la
violence à laquelle ont pu atteindre les éléments déchaînés.
La
partie de la route, où une digue a été édifiée voilà quelques
années, couverte de sable et de galets, montre qu'il ne faisait guère
bon se trouver à cet endroit. Plus
loin on remarque une maison qui est édifiée à droite de la route,
c'est-à-dire tout à fait en bordure de la mer et que les gens du pays
appellent « la maison aux chiens ». Elle a subi quelques dégâts et
le garde-chasse qui l'habite et surveille le marais avoisinant a dû
l'évacuer avant-hier soir alors que l'eau commençait à l'envahir.
Hier matin à son retour, il a constaté qu'une vingtaine de volailles
composant sa basse-cour avaient été enlevées, ainsi que ses lapins.
Les larges barrières qui fermaient l’entrée du jardin
ont été transportées à une cinquantaine de mètres après avoir
été arrachées. Partout d'ailleurs les clôtures sont en miettes et,
par endroits, on retrouve d'énormes blocs de maçonnerie tout on se
demande comment ils ont pu être ainsi transportés. La
partie de la place réservée aux cabines des baigneurs est
complètement rasée. Chez
le baron Reille. le jardin est envahi par l'eau qui s'écoule en
abondance, passant sous les portes, il en était de même pour la niche
du chien dont l'occupant, qui n'avait pu être sauvé
à temps, était noyé. Du
marais, complètement inondé, l'eau doit s'écouler par un certain
nombre de ruisseaux et comme l'embouchure de ceux-ci se trouvait
ensablée, l'inondation avait, à Meuvaines,
gagné la route, qui était impraticable. A
Asnelles, la première estimation porte à une centaine de mille francs
les dégâts causés. A
plusieurs endroits, la digue est sérieusement endommagée et devra
faire l'objet d'importantes réparations. Mais ce sont les villas
longeant la mer qui ont subi les plus fortes atteintes. Le mur de
clôture surmonté d'une grille, qui garde la propriété du général
marquis de Saint-Mars a été déplacé. Arromanches,
blottie dans son coin, a été à peu près épargnée, et l'on ne
remarque qu'une brèche dans la digue, à l'extrémité droite et un
épi détérioré près de la Brèche de Tracy. Il
faut ensuite gagner
Port-en-Bessin et c'est là qu'en dépit de la protection de la jetée,
la mer s'est faite la plus menaçante. Samedi soir ce fut pour certains
habitants
une véritable terreur, car nul ne pouvait aller plut loin que
le petit édicule situé à l'entrée des bassins. Les pierres, les
pavés, étaient arrachés et projetés contre les maisons. Il était devenu
impossible d'apercevoir la poissonnerie que les vagues recouvraient et
des lames d'une violence inouïe enfoncèrent le bas des portes à
l'hôtel de la Marine.
De
mémoire de marin, on n'avait jamais vu semblable coup de mer, et
l'émotion était grande dans la population maritime. Plus
loin, à Vierville, le réparations effectuées par la municipalité au
boulevard de Cauvigny ont été anéanties et de nombreuses palissades
ont été arrachées. Des
dégâts considérables ont été causés à Maisy, tandis que Graudcamp
était à peu près épargné. Dans
le courant de la journée, M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, a visité
toute la région sinistrée, accompagné de M. Chabrun, ingénieur des
Ponts et Chaussées. Il a été reçu à Grandcamp par M. Damnecourt, président du Syndicat de défense du littoral, et à Port-en-Bessin, par M. Taussac, maire de la localité, qui lui ont exposé l'étendue des dégâts et exprimé l'espoir que le gouvernement apportera de larges secours pour la réparation des ouvrages sinistrés. (source M. du C.)
Novembre
1936 - Des
sauveteurs calvadosiens récompensés.
-
«
Officiel ». La médaille de bronze a été décernée pour faits de
sauvetage accomplis dans les eaux maritimes,
à Messieurs : Gourdel
(Fernand), 40 ans, employé à la Compagnie Normande de navigation, à
Trouville : « le 15 juin 1936, n'a pas hésité à se jeter à la mer
tout habillé pour porter secours à un enfant enlevé par une lame sur
la jetée-promenade de Trouville. A réussi à ramener l'enfant sain et
sauf. » Bourguignon
(Roger), 31 ans, inscrit Caen, n° 1089 : « Courageusement s'est jeté
à la mer pour secourir un enfant qui allait couler à pic dans
l'avant-port de Honfleur, le 28 juin 1936. » Madelaine
(Paul), 17 ans, apprenti mécanicien à Grandcamp : « Le 6 juillet
1936, à Grandcamp, s'est porté au secours d'un baigneur en
difficulté, a failli être victime de son dévouement, n'a dû son
salut qu'à l'intervention d'un autre sauveteur. » Une
mention honorable a été décernée à Messieurs : Guichard
(Eugène), 48 ans, inscrit à Caen, n° 15.527 :
« A Grandcamp, le 6 juillet 1936, est allé sur une barque pour
recueillir, non sans peine, un baigneur en difficulté et un premier
sauveteur lui-même en danger. » Lechevalier
(Jean), 15 ans, employé de commerce, domicilié à Ouistreham : « A
plongé courageusement, tout habillé pour sauver un camarade
tombé dans le port de Ouistreham, le 5 juillet 1936, a réussi à le
sauver d'une mort certaine. »
(source M. du C.)
Décembre
1936 - Un matelot disparaît en mer.
-
Le « Saint-Marcouf »,
de Grandcamp-les-Bains, rentrait de la pèche de la pointe du Cotentin,
lorsqu'en cours de route, le patron Eugène Guichard, qui était occupé
au moteur, s'aperçut que son bateau changeait de direction. Il monta
aussitôt sur le pont et constata la disparition du matelot,
Février
1937 -
M. le Sénateur Cautru visite le port.
- Le
lundi 15 février, M. Cautru, sénateur du Calvados, ancien ministre,
s'est rendu sur l'invitation de M. le maire, dans la commune de
Grandcamp-les-Bains et y a été reçu par le Conseil Municipal. M.
Cautru s'est rendu au port, accompagné du Conseil, où certaines
questions ont été discutées. Celles-ci intéressaient principalement
les dragages et les travaux à entreprendre le plus tôt possible pour
éviter l'ensablement du chenal et du port, afin que les bateaux
puissent rentrer au port, même pendant les marées de morte-eau. Ont
été envisagés : Portes et enrochement de la digue Nord. Ensuite,
le sénateur s'est rendu à la mairie où au cours d'un long entretien
ont été envisagés les moyens à employer pour obtenir des recettes et
faire face aux engagements. Il fut parlé des taxes et règlements sur
le poisson et coquillages de toutes sortes provenant de la mer. Une
cordiale entente n'a cessé de régner pendant toute la durée de ces
discussions entre M. le sénateur et le Conseil Municipal. A son départ, M. Cautru a remercié M. le Maire du bon accueil qui lui avait été réservé par le Conseil Municipal et l'a assuré de tout son dévouement pour la défense des intérêts du port de Grandcamp. (source le Moniteur du Calvados)
Février 1937 - Disparu en mer. - Un jeune marin de la commune, Eléonor Bertaut, âgé de 17 ans, embarqué à bord du bateau « Les Frangins », inscrit au port de Caen, a été perdu en mer, lors de la tempête qui sévit sur la Manche, dans la nuit du 18 au 19 février. Ce
bateau faisait la pêche à la coquille Saint-Jacques, à Dieppe. Cette
nouvelle a produit une vive émotion à Grandcamp, où la famille du
marin est honorablement connue.
( Le Moniteur du Calvados )
Octobre
1937 -
L'aide à la commune de Grandcamp.
–
Sur les conclusions de M. le docteur Dansac, le Conseil général
autorise la commune de Grandcamp à utiliser au
remboursement de sommes dues la subvention de 100 000 francs accordée
pour le financement des travaux du port. Il accorde en raison de la
situation budgétaire de la commune, une subvention exceptionnelle de 30
000 francs pour frais de dragage.
( Le Moniteur du Calvados )
Avril 1938 - Une péniche chargée de maïs coule dans le port. - La péniche « Eucrate », chargée de maïs, venant du Havre et allant à Carentan, gênée par un vent violent, a dû relâcher à Grandcamp. A la marée descendante, la péniche heurta le quai et une forte voie d'eau se déclara. La péniche coula. Une partie de la cargaison, la moitié environ, put être sauvée. Péniche et cargaison sont assurés.
( Le Moniteur du
Mai
1938 - L'aide aux Écoles de pêche.
- Le
Conseil répartit ainsi qu'il suit le crédit de 8 000 francs accordé
aux écoles de pêche du département : 2 500 francs à Grandcamp : 8 000
à Port-en-bessin ; 2 500 à Honfleur.
( Le Moniteur du Calvados )
Août
1938 -
Une barque de pêche de Grandcamp s’écrase sur les rochers de
la Hague. -
La
grande marée coïncidant avec une tempête, a été cause d'un drame de
la mer, au large de la Hague. Le
« Surcouf », grande barque de pêche de Grandcamp, avait pêché
abondamment et se disposait à venir à Cherbourg, lorsque, vers minuit,
la barque se trouva prise dans un grain et alla heurter des rochers qui
se trouvaient à l’entrée de l'anse Saint-Martin. Le
choc fut très rude et la barque se trouva coincée entre deux roches.
Les hommes d'équipage essayèrent de faire des signaux qui,
malheureusement, ne furent pas aperçus de
la terre. La barque coula en très peu de temps, mais son arrière
émergea, ce qui permit aux six hommes d'équipage le s'accrocher, en
attendant que des secours leur soient envoyés. Ce n'est qu'à la pointe
du jour que le sémaphore de Jardeheu aperçut l'épave. Aussitôt, il
donna l'alarme aux stations de sauvetage de Goury et d'Omonville-la-Rogue. Les
bateaux de ces stations prirent aussitôt la mer et celui d'Omonville
réussit à atteindre le « Surcouf » et à prendre à son bord les six
hommes de l'équipage qui, après avoir lutté pendant plusieurs heures
contre la tempête, traverses par les vagues et par les embruns,
étaient absolument exténués. Cet
équipage était composé du patron, M. Guy Alix ; de ses deux frères,
des marins
Bachelet et Lemagnan, et du mousse Lamache. Ils ont été transportés
à Omonville, où des réconforts leur furent prodigués. Le
navire est considéré comme a peu près perdu. II avait été construit
il y a sept années, à Saint-Vaast. ( Le Moniteur du Calvados )
Septembre
1938 -
Trois pêcheurs imprudents ont failli périr à Grandcamp.
- Malgré
le brouillard qui rendait la visibilité très mauvaise, quelques
pêcheurs, voulant profiter de la grande marée, étaient allés à la
pêche dans les rochers. MM. Jacques Anquetil, Jacques Le Tellier et
Pierre Duhamel, qui rentraient de la pêche à la crevette, entendirent
soudain des appels au secours. Ils se rendirent immédiatement vers le
lieu d'où semblaient provenir les cris et furent assez heureux pour
ramener trois pêcheurs amateurs, qui se seraient noyés sans le secours
rapide qui leur fut porté. Nos
vives félicitations aux braves sauveteurs. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - La tempête sur nos cotes. - La tempête a soufflé avec rage comme en plein hiver. Sur les côtes, la mer s'est jetée à l'assaut des falaises et des digues. Les marins de Port-en-Bessin, Grandcamp-les-Bains, Isigny-sur-Mer, ont été en partie contraints de rester au port. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Deux vieux époux fêtent leurs 65 ans de mariage.
- M.
et Mme Léon
Viel âgés de 90 ans, mariés en 1873, à Grandcamp-les-Bains, viennent de A
cette occasion un repas intime réunit les jubilaires et leurs enfants. Malgré leur âge, l'un et l'autre s'emploient encore à de menus travaux. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1939 - Une barque à moteur coule devant Grandcamp. - La barque à moteur « L'André », du port de Grandcamp, de 14 tonnes, construite en 1927, pêchait au large de Grandcamp, lorsque, vers 22 heures, le bateau se mit, à la suite d'une voie d'eau à enfoncer rapidement par l'arrière. Les
six hommes qui montaient « L'André », eurent juste le temps de
partir à bord du canot du bord. Ils furent recueillis peu après par le
« Rosaire », qui les débarqua sains et saufs à Grandcamp. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai 1939 - Un ignoble individu est arrêté. - La jeune Odette P…...., âgée de 13 ans, domiciliée chez ses parents, à La Cambe, rentrait à bicyclette à la fin de l'après-midi, lorsqu'elle fut arrêtée par le nommé Gustave Lebœuf, 60 ans, ouvrier agricole à Grandcamp. Lebœuf obligea la fillette à descendre de machine. Après avoir parlé avec elle, il la saisit à bras-le-corps et la coucha sur le bord de la berne. La jeune fille cria de foutes ses forces et l'arrivée de deux cyclistes mit fin à la scène. L'un des cyclistes reconduisit Odette P……... à son domicile et mit ses parents au courant de ce qui venait de se passer. Les parents portèrent aussitôt plainte à la gendarmerie d'Isigny, qui peu après arrêta Lebœuf. Celui-ci a partiellement reconnu les faits. Il a été conduit devant M. le Procureur de la République à Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Des cambrioleurs surpris, s’enfuient.
- M.
Maurice Moisset, 78
ans, rentier, demeurant à Paris, était Venu dans sa villa, en bordure
de la mer, à Grandcamp, lorsqu'au cours de la nuit, vers 3 heures,
il fut réveillé par des bruits de pas. Il se leva aussitôt et sortant
de sa chambre au premier étage, il aperçût, sortant de son cabinet de
toilette, trois individus, dont l'un porteur d'une bougie allumée. Deux
de ces derniers s'enfuirent par l'escalier, quant au troisième, il se
réfugia dans une chambre contiguë à celle de M. Moisset. Ce dernier
l'y suivit, mais le cambrioleur, se voyant pris, sauta dans la cour par
une fenêtre, d'une hauteur de six mètres. Plainte fut portée à la gendarmerie d'Isigny-sur-Mer, qui ouvrit, aussitôt une enquête. Celle-ci, habilement menée par le gendarme Laisney, permit de découvrir les auteurs de ce cambriolage, qui ont passé des aveux complets. II s'agit des nommés Auguste Brune, 19 ans, marin-pêcheur à Grandcamp, déjà condamné pour vol ; Jean Besmaules, 17 ans, marin-pêcheur à Grandcamp, et Jean Lebon, soldat au 8e R.I. à Cherbourg, en permission de convalescence. Tous les objets volés ont été restitués. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Une femme se jette à la mer.
- Au
cours d'une crise de neurasthénie, Mme Leboucher, femme d'un ancien
mareyeur de Grandcamp, s'est jetée à la mer. Le
Août 1939 - Le nouveau maire. – Le Conseil municipal de Grandcamp-les-Bains a procédé à l'élection du nouveau maire, en remplacement de M. Henri Tisserand, décédé. Il y avait 16 votants. M. Léon Gouye, ancien maire, a été élu par 13 voix. M. Jouanne, adjoint, a obtenu 2 voix. Il y avait un bulletin blanc. M.
Léon Gouye, est chevalier de la Légion d'honneur.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Août 1939 - On arrête deux malfaiteurs. – Ces jours derniers, un jeune ouvrier agricole, M. Marcel Viel, 15 ans, demeurant chez sa mère, Mme Vve Clément, au hameau d'Etanville, constatait qu'une sommé de 900 francs, déposée dans l'armoire de sa chambre et représentant ses économies, avait disparu. Les gendarmes d'Isigny, prévenus, ouvrirent une enquête qui les amena à porter leurs soupçons sur les frères Léon et Lucien Roger, 27 et 30 ans, journaliers à CricquevilIe-en-Bessin. Interrogés, ceux-ci protestèrent d'abord de leur innocence, mais bientôt confondus, ils passèrent des aveux. ils ont été déférés au Parquet de Bayeux et écroués. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - La dernière dépêche de 15 h. – Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - De nouveaux contingents d’écoliers parisiens sont arrivés. – Deux trains spéciaux ont amené, hier après midi, à Bayeux, un nouveau contingent de 1 760 écoliers parisiens, âgés de 3 à 17 ans, les plus petits portant des fiches d'identité au revers de leurs vêtements. Ils furent reçus par M. Pinel, sous-préfet, entourés des personnalités qui avaient reçu la veille le premier contingent et auxquelles s'étaient joints de nombreux, maires de la région. Des
voitures réquisitionnées les transportèrent aussitôt, vers
Grandcamp-les-Bains, Arromanches-les-Bains, Vierville-Sur-Mer,
Asnelles-la-Belle-Plage, St-Cosme-de-Fresne, St-Laurent-sur-Mer, et
Tracy-sur-Mer. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1940 - A la mémoire des victimes du « Neptumus ». - Un service funèbre a été célébré en l'église de Grandcamp-les-Bains, à la mémoire des matelots Grandcopais, Pierre Le Renard, Charles Coquet et Maurice Marion, de l'équipage du « Neptunus », disparu alors qu'il péchait en mer de la Manche, ainsi que nous l'avons annoncé, depuis le 18 novembre dernier.
Juin 1940 - Couvre-feu à 21 heures. - Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le projet du Calvados après instructions ministérielles et décisions du général commandant la 38e Région, a pris un arrêté aux termes duquel : 1e Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité qu'ils appartiennent ; 2e Les établissements publics, cafés, restaurants, théâtres, cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département. (source le Moniteur du Calvados)
Juin
1940 -
Un bavard. -
Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de
Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement,
n'avait aucune mission pour faire des communications en public. Il
a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et
de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être
regardées comme nulles et non avenues. Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable. |
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18. GRANDCAMP-LES-BAINS (Calvados) - La Plage - Coté Ouest |
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