UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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GRANDMESNIL

(Cne d'Oudon)

Canton de Saint-Pierre-sur-Dives

Les habitants de la commune sont des ...


Août 1733  -  Fait divers.  -   Le 3 août, baptisés une fille dont on ne connaît ni le père ni la mère par nous curé de cette paroisse, ayant été trouvée ce jour d'huy sur les quatre heures du matin, dans un panier qui était attaché avec une ficelle au poteau droit de notre église, la dite fille couverte d’une mauvaise couverture de laine et enveloppée de mauvais linges sales, sur l’estomac de laquelle à été trouvé du sel dans un papier sur le dos duquel est écrit monsieur Desmonts à Vimoutier chez monsieur Taillefe chapelier.

Le parrain a été Louis Pluet, la marraine Adrienne Grosset qui l’ont nommé Marie et ont signé avec nous curé de soussigné.   (Registre paroissial 1733)

 

Mai 1763  -  Bénédiction d’une cloche.     Le 21 mai 1763, nous prêtre curé de Grandmesnil avons béni la grosse cloche de Grandmesnil, laquelle a été nommé Françoise par moi Christophe Claude de Tirmois de Prétot, baron de Grandmesnil, conseiller au parlement de Normandie, chevalier, seigneur de Grandmesnil. Noré, LES Moutiers, Moulins, St Léger, et autres lieux et noble damoiselle Françoise Élisabeth de Tirmois de Prétot sa sœur représentés par Jacques Hugues, garde de la baronnie de Grandmesnil et Françoise Coisel sa femme lesquels ont signé avec nous. (Registre paroissial 1733)

 

Novembre 1789   -   Les limites respectives desdits départements sont les paroisses.   -   Il a été définitivement arrêter entre Messieurs les députés du département de Caen et d'Alençon que les limites respectives desdits départements sont les paroisses dont le détail suit, lesquelles feront partie du département de Caen :  Le Petit et le grand Treiuttemer (Truttemer-le-Grand) ; Bernière (Bernières-le-Patry) ; Ruilly (Rully) ; Vassi (Vassy) ; St Germain du Crissous (St Germain du Crioult) ; Condé-sur-Noireau ; St Christophe ; Ouilly ; Les Esles Bardel (Les Iles Bardel) ; Fourneaux ; Cordey (Corday) ; Vignards (Vignats) ; Fourche (Fourches) ; le Marais ; la Chapelle Chouquet (la Chapelle Souquet) ; Grandmenil (Grandmesnil) ; Garnetot ; St Geneviève ;  St Germain de Mongommery (St Germain de Montgommery) ; et la Halle Bourdière (commune de familly) de sorte qu’au delà desdites paroisses du côté du departement d’Alençon, celui de Caen ne pourra réclamer aucune partie du territoire, mais il est entendu que les deux regards* (Voir dans la marge) font partie de celui de Caen. Fait et arrêté ledit jour et an. Signé le Cte Louis de Vassy et Belzais de Courmenil.

*  Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)

 

Septembre 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -    Présidence de M. Lemenuet de la Jugannière.  Audience du 9 septembre.

Gémi ( Eugène-Paul), journalier, demeurant à Grandmesnil, a commis, avec les circonstances les plus aggravantes, divers vols d'argent, d'effets d'habillement et de comestibles, au préjudice de personnes domiciliées, les unes, à Saint-Germain-des-Sablons et à Garnetot ; les autres, à Moutiers et à La Cambe.

Il passe des aveux complets et est condamné à 8 ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1860   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Adeline. Audience du mardi 7 février.

— La fille Baudoin, qui demeure en qualité de servante chez les époux Bourgel, à Grandmesnil, possède dans la même commune une partie de maison où elle ne se rend qu'à d'assez rares intervalles. Le 30 octobre dernier à son retour chez elle, elle s'aperçut qu'on s'était introduit dans son domicile pendant son absence et qu'on lui avait soustrait une somme d'environ 460 fr. cachée dans la paillasse de son lit. Pour commettre ce vol, on avait d'abord ouvert le contrevent de la croisée du rez-de-chaussée, puis on avait brisé un des carreaux de la fenêtre, et après avoir fait jouer le loquet qui la ferme à l'intérieur, on s'était introduit dans la maison en escaladant l'appui de la fenêtre.

La fille Baudoin raconta aussitôt à la femme Bourget la soustraction commise à son préjudice et lui apprit en même temps qu'au nombre des pièces volées, il en était une de cinq francs facile à reconnaître, parce qu'elle portait vers le bas de l'effigie une petite tache noire et vers le haut un signe qu'elle y avait tracé elle-même avec la pointe d'un couteau.

Dans la soirée de ce même jour, une fille Guilbert, de la commune de Grandmesnil se présenta chez la femme Bourget pour acheter de l'eau-de-vie et lui offrit en paiement une pièce de cinq francs exactement semblable à celle dont on venait de lui donner le signalement. Frappée de cette coïncidence la femme Bourget accepta cette pièce et la fille Baudoin à qui on la représenta plus tard la reconnut sans hésitation pour être celle qui lui avait été soustraite.

La fille Guilbert et son fils naturel, nommé Philippe Flavier, furent mis en état d'arrestation. Mais dès son premier interrogatoire, la fille Guilbert déclara que la pièce lui avait été remise par son fils et qu'elle en ignorait complètement l'origine. Flavier, après avoir commencé par nier sa culpabilité, finit par faire des aveux. II s'est reconnu l'auteur du vol et a déclaré en avoir dissipé le produit en folles prodigalités, Il est bien vrai qu'il a acheté une montre et un cornet à piston ; mais il ne justifie pas de l'emploi du reste de l'argent.

Déclaré coupable avec circonstances atténuantes Flavier est condamné à 5 années de réclusion. ( Le journal de Honfleur )

 

Février 1860   -   Le froid sec.   -   Cette semaine la pluie et la neige ont disparu pour faire place a un froid sec. mais sain ; le vent d'Est qui s'est mis à souffler nous a amené des gelées qui ne peuvent faire que beaucoup de bien aux céréales, en arrêtant la végétation dont la trop grande force à cette époque est toujours mauvaise en ce sens que plus tard les gelées viennent et leur font beaucoup de mal. ( Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1868   -   Un phénomène.   -   Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la  promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois de Rocques.

Sa forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une vive lumière électrique.

La marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer son éclat.

Son passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.

 

Octobre 1868   -   Une disparition annoncée.   -   Voici un détail qui prouve la rareté, pour ne pas dire la prochaine disparition du lièvre en France.

Dans deux des cantons les plus giboyeux de toute la Normandie et des plus favorisés sous le rapport de la production de ce gibier, à Villers-Bocage et à Aunay, les lièvres se vendent de 8 à 10 francs en moyenne. Il y a à peine cinq ans, on ne les payait encore que de 3 à 3 fr. 50.  

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Août 1874   -   Pauvre enfant ! triste père !   -  Le jeune Louis-Amand Lhérondel, âgé de 11 ans, n'est pas heureux quand il va chez sa marraine à Grand-Mesnil, elle le bat au lieu de lui donner à manger. Quant à son père, ouvrier couvreur, il est tellement occupé qu'il  a complètement abandonné son enfant. Le 16, Lhérondel fils volait un lapin chez sa marraine, son père  s'empressait de le dénoncer. Le tribunal de Lisieux a acquitté cet enfant comme ayant agi sans discernement et a ordonné qu'il serait remis a son père. Quant au père, au lien de réclamer son enfant, il a fait à l'audience une scène scandaleuse et a insisté pour que le tribunal l'envoyât dans une maison de correction.  

 

Juillet 1875   -   Diffamation.  -  Arsène-Désiré-Ferdinand Tahère, 52 ans, épicier à Grandmesnil, avait été, en 1874, condamné pour diffamation envers le sieur Chevalier, cantonnier de la commune. Depuis cette époque, il avait continué ses calomnies, et, le 25 mai, il adressait à M. le procureur de la République une dénonciation des plus graves contre Chevalier. Il est résulté des renseignements pris par le parquet que celui-ci était un honnête homme, laborieux et intelligent, que les chemins de son canton sont parfaitement tenus, et que, pour reconnaître ses excellents services, son administration venait de le nommer cantonnier chef.  Tahère a été condamné, par défaut, à 1 mois de prison et 100 fr. d'amende pour dénonciation calomnieuse.  

 

Janvier 1879  -  Construction d’écoles.  -   Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes, dans l’arrondissement de Lisieux : Courtonne-la-Meurdrac, école des garçons ; Fumichon, école mixte ; Tortisambert, école mixte ; Grandmesnil, école mixte.

 

Avril 1885  -  L'affaire de Grandmesnil.  -  Le nommé Delaunay, 52 ans, journalier à Grandmesnil, a épousé une femme qui avait une fille naturelle âgée maintenant de 10 ans environ et qu'il a reconnue lors du mariage, un garçon est né de cette union et est âgé de deux ans. Delaunay a l'habitude de s'enivrer et devient une vraie brute quand il est en cet état. Étant ivre il a essayé d'abuser de sa belle-fille, sur qui il avait l'habitude de frapper à tout instant. Dernièrement, la mère, qui, depuis longtemps, se défiait de son mari étant obligée de s'absenter, mena sa fille chez une voisine en attendant qu'elle fut de retour. Au bout de quelques instants, Delaunay sortit et fut chez la voisine chercher sa belle-fille ; comme il avait l'air très calme, celle -ci le suivit.

C'est alors qu'il essaya, une fois chez lui, d'abuser d'elle. Dans sa furie, ne pouvant arriver à ses fins, il tourna sa rage contre son propre fils, qu'il jeta dans la cheminée où flambait un feu ardent. Le pauvre petit fut grièvement brûlé à la figure et est encore aujourd'hui dans un état déplorable. Le crime n'aurait pas été dévoilé si une lettre anonyme n'avait averti la justice.  Delaunay a été incarcéré à Lisieux.  

 

Mars 1886  -  Laïcisation.  -  Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des  écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation.

 

Avril 1886  -  Profanation.  -  Une nuit de la semaine dernière, la porte du cimetière de Grandmesnil a été brisée et deux tombes ont été mutilées à coups de pioche, celles des sieurs Bourget et Jean Leboucher. On recherche les auteurs de cet ignoble attentat.    

 

Décembre 1888  -  Vols dans les églises. -  Dans la nuit de lundi à mardi de la semaine dernière, deux voleurs se sont introduits dans les églises de Beaumais et de Crocy. A Beaumais, ils se sont empares d’ornements et de vases évalues a une centaine de francs. A Crocy ils ont enlevé la couronne de saine Joseph et celle de la Vierge, valant ensemble une vingtaine de  francs. Ils ont pris le contenu d'un tronc renfermant 5 fr. ces malfaiteurs connaissent bien les habitudes des lieux, ou ils ont opéré. A Crocy, en effet, ils sont allés dénicher dans une haie ou elle était cachée l'échelle du fossoyeur et s'en sont servis pour pénétrer par une fenêtre. Les églises d'Ammeville et de Grand-Mesnil ont été également visitées par des individus qui, à l'aide d'escalade et d’effraction, ont dérobé dans chacune d'elles des objets estimés 900 fr.

 

Octobre 1890  -  Les petits trésors.  -  Nous avons, en avril dernier, parlé d'un petit trésor trouvé par deux ouvriers travaillant dans l'église de Grandmesnil. Le curé s'empara de la somme et en revendiqua la propriété. Mais, sur les instances des ouvriers et sur l'intervention du maire, il fut obligé d'en faire le dépôt à la caisse des consignations, il y versa 1 195 fr. Cette somme a été enfin partagée, selon la loi, moitié au propriétaire du fonds qui est, dans l'espèce, la commune, et l'autre moitié à ceux qui l'avaient découverte. Mais les deux ouvriers, au lieu de se voir séparer cette moitié, n'ont reçu qu'un tiers, soit 199 fr. 35, le curé en ayant pris sa part. Est-ce comme ouvrier ?  On se le demande. — Une trouvaille à peu près semblable  vient d'être faite au Bon-Sauveur. — 52 pièces en or, partie espagnoles du XVe  siècle et partie françaises du règne de Charles VI ont été trouvées par un fou dans un vieux bâtiment où il travaillait.

 

Novembre 1890  -  Suicide.  -  Le sieur Pierre Mary, 54 ans, propriétaire à Grandmesnil, a été trouvé pendu dans un de ses bâtiments servant à usage de cave, éloigné d'environ 100 mètres de sa demeure. La cause présumée de ce suicide est la souffrance qu'endurait ce malheureux atteint de douleurs sciatiques.

 

Janvier 1891  -  Vols importants.  -  Mme veuve Boutron, propriétaire à Garnetot, a été, cette semaine, victime d'un vol de 800 fr. Auteurs inconnus.

En l'absence du sieur Albert Dalé, cultivateur à Grandmesnil, des malfaiteurs lui ont enlevé avec effraction une somme de 1 000 fr.

Pendant la messe, des voleurs se sont introduits chez le sieur Vieil cultivateur à Basly, et ont enlevé une somme de 5 000 fr. 

 

Décembre 1892  -  Une vache changée en cheval.  -  Eugène Dufresne dit Mistraune, 38 ans, journalier à Grandmesnil, ayant volé une vache de 200 fr. à Mme Loudière, fut la vendre à la foire de Mézidon, au sieur Chauvel, cultivateur à Coulibœuf, qui la paya 160 fr. Puis Dufresne acheta un cheval et s'en fut. Il a été arrêté et vient d'être condamné à deux ans de prison.  Mais le plus drôle, c'est que la dame Loudière a gardé le cheval pour se payer de sa vache. Il ne lui rendra sans doute pas les mêmes services, mais c'est toujours cela de rattrapé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Accidents mortels.  -  La semaine dernière, M. Lebrethon, cultivateur à Fourches, envoyait deux de ses domestiques à Ammeville, pour chercher des pommes. Dans l'après-midi, les deux hommes revenaient montés sur les sacs de pommes. A environ 600 mètres de l'église ce Grandmesnil, l'un des hommes, Clément Bordel, fit remarquer à son camarade deux mendiants qu'ils venaient de croiser. Celui-ci se retourna pour les regarder. A ce moment, il entendit Bordel qui criait : « Je suis mort ». Le malheureux venait de tomber entre la roue et la banne de la voiture, il se releva seul, cependant, et son camarade lui aida à remonter en voiture. Le malheureux, qui se plaignait de vives douleurs internes, est décédé des suites de cet accident. Il avait 20 ans. 

— La semaine dernière, le jeune Joseph Lebourgeois, 10 ans et demi, demeurant à Falaise, quartier Saint-Adrien, jouait près d'un pressoir à meule, tourné par un cheval. Le malheureux enfant tomba près du cheval et eut la poitrine serrée entre le mur et le sommier de la meule. Le médecin a constaté qu'un poumon avait été écrasé, et est mort de cette blessure. Comme il devait faire la première communion cette année, le pauvre petit a demandé à communier avant de mourir. (source B. N.)  

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Incendies.  -  D'un corps de bâtiment au sieur Perrotte, à Potigny. Pertes, 2 500 fr.

 De 100 hectares de bruyères et de fougères sèches dans la forêt des Moutiers-Hubert et de Lisores, appartenant à divers propriétaires.

  D'une villa au sieur de Chanterenne, à Bazenville. Pertes 30 000 fr. couvertes jusqu'à 25 000 fr.

 Du mobilier d'une chambre de la demoiselle Mauduit, receveuse des Postes à Littry. 300 fr. Assure.

 De bâtiments à usage de cave, grenier et étable au sieur Lemaitre, à Grand-Mesnil. Pertes, 14 000 fr. Assuré.

 De bâtiments au sieur Lefèvre, à Ernes. L'incendie est attribué à la malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Lequel a entraîné l’autre.  -  Léon Piquot, 22 ans, était domestique chez le sieur Salle, demeurant à Grandmesnil. Son maître s'étant aperçu qu'il avait des relations avec sa femme, âgée de 32 ans, le flanqua à la porte.

Mme Salle le suivit en enlevant 8 à 900 francs à son mari. Tous les deux s'étaient réfugiés à Tours, où il se croyaient en sûreté, lorsqu'un matin, au nom de la loi et du.... malheureux Salle, la police vint leur dresser procès-verbal pour adultère.

A l'audience, comme les juges se demandaient qui avait entraîné l'autre, les deux prévenus, ont répondu en chœur et de tout cœur : « J'nos sommes trachi tous les deux ».

Le tribunal de Lisieux a cependant fait une distinction, car, s'il a condamné les deux coupables à chacun quinze jours de prison, il a accordé le bénéfice de la loi Bérenger à Piquot. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Un désespéré.  -  On a trouvé pendu dans sa cuisine le sieur Alphonse Dubos, 67 ans, propriétaire à Grandmesnil, canton de Saint-Pierre-sur-Dives. 

Le malheureux, qui soufflait continuellement depuis plusieurs mois et allait être saisi, a profité de ce que sa servante était allée traire pour mettre à exécution son funeste projet depuis longtemps arrêté. Dubos avait dans ses poches 556 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Pauvre fou.  -   Le sieur Joanne, épicier à Grandmesnil, canton de Saint-Pierre-sur-Dives, qui était atteint du délire de la persécution, s'est tiré dans la bouche un coup de feu qui l'a très grièvement blessé. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Enfant martyr.   -  La petite Suzanne Lenoble, âgée de 7 ans, habite chez sa mère, née Berthe Verout, 36 ans, journalière à Grandmesnil, canton de St-Pierre-sur-Dives.

La femme Lenoble a un amant, Émile Villeroy, 27 ans, et tous les deux accablent la petite Suzanne de mauvais traitements. Une voisine les a vus frapper l'enfant à coups de pied et à coups de poing, parfois même avec un bâton, elle en fît des observations à ces parents barbares et n'en reçut que des injures.

La nourrice constata un jour, devant la mère, que la pauvre petite avait les reins et les jambes noirs de coups. On a trouvé aussi des traces de violences sur le visage et des écorchures dans les cheveux.

Cités devant le tribunal de Lisieux, la femme a été condamnée, par défaut, à trois mois et son complice à quarante jours. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904   -   Les  vieux fusils.   -   On devrait toujours se méfier des fusils rouillés ou dont le canon est aminci par l'usage. Nous relations déjà, la semaine dernière, l'accident arrivé à un braconnier de St-Georges-d'Aunay. 

En voici deux autres cette semaine : Le sieur Villeroy, 29 ans, gardien d'herbages à Grandmesnil, canton de St-Pierre-sur-Dives, maniait un fusil chargé dont le canon, en éclatant, l'a blessé grièvement à la main gauche. 

 Au Gast, près Saint-Sever, le sieur Hervieu, marchand de granit, a fait éclater son fusil en tirant sur des corbeaux. Il a eu trois doigts de la main droite très abîmés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai  1919  -  un enfant dans le feu.   -   La Jeune Georgette Bonvoisin, âgée de 9 ans, seule à la maison, se trouvait à proximité de la cheminée, quand une étincelle étant tombée sur elle, communiqua le feu à ses vêtements. Effrayée par les flammes qui l'environnaient, la fillette courut dans la cour en jetant des appels déchirants. 

Son père, qui travaillait à quelques pas de là, accourut à son secours et parvint à maîtriser les flammes qui avaient déjà atteint grièvement la pauvre enfant; elle avait tout le coté gauche brûlé. 

Elle reçut les soins de M. le docteur Choquet, de Trun, qui ordonna son transport immédiat à l'hôpital mixte de Lisieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1920  -  Macabres découvertes.  -   On a retiré ces jours-ci, du bassin St-Pierre, où il paraissait avoir séjourné une quinzaine de jours, le corps d'un inconnu dans les vêtements duquel on a retrouvé un porte-monnaie contenant 10 francs et un certificat au nom de Émile Bervet. 

—  A Grandmesnil, canton de Saint-Pierre-sur-Dives, Mme veuve Cachelou, 62 ans, a été trouvée noyée dans une mare. On croit à un accident. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920  -  Tragique partie de chasse.  -   M. Henri Houard, cultivateur à Grandmesnil, canton de St-Pierre-sur-Dives, étant en partie de chasse avec son domestique, Eugène Bossé, 38 ans. En passant une barrière, le fusil du domestique s'est accroché et le coup est parti, atteignant M. Houard en pleine poitrine et lui faisant une plaie profonde. Le pauvre homme foudroyé, tourna sur lui-même et tomba sur le dos, sans pouvoir prononcer une parole. Bossé a été interrogé, puis arrêté.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Une terrible nuit.    -    En quittant la ferme de son patron, M. Dubu, cultivateur à Grandmesnil, canton de St-Pierre-sur-Dives, Gaston Ozou, avait résolu de se venger. Dans la nuit, les époux Dubu s'entendirent appeler. Une voix leur disait : « N'ayez pas peur, je suis agent de la sûreté ! »

Le cultivateur descendit et se trouva en présence de son ancien domestique qui lui cria aussitôt : « C'est aujourd’hui que je te tue ! ». Il était accompagné d'un autre individu, le prétendu agent de la sûreté.

M. Dubu remonta dans sa chambre, mais les deux bandits l'y suivirent et l'un d'eux tira sur lui plusieurs coups de revolver sans heureusement l'atteindre. Le cultivateur, qui est très vigoureux réussit à terrasser Ozou, mais l'autre individu, armé d'un fouet, l'en frappait à coups redoublés.

Les agresseurs laissèrent, M. Dubu gisant, ensanglanté, couvert de blessures, et s'enfuirent. L'enquête a permis de retrouver le complice d'Ozou. C'est un nommé René Dumont, chauffeur. Tous deux ont été arrêtés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923  -  Fête patronale Saint-Martin.  -   Le dimanche 15 juillet prochain à 10 heures, grand’messe en musique par la fanfare « Les Gars Normands » à 3 heures, vêpres en musique, 5 heures. Jeux et divertissements; à 6 heures, bal champêtre, à 9 heures, illumination, réouverture du bal.
Le lundi, banquet par souscription chez Mlle Gallot. Le soir, à 9 heures, grand bal.  

 

Octobre 1925  -  Incendie.  -  M. Delannay, cantonnier à Grandmesnil, se trouvant dans sa maison vers 18 h. 30, entendit un bruit ressemblant à un ronflement de moteur d'automobile. Tout d'abord, il ne s'en inquiéta pas, mais comme ce bruit persistait il sortit, et stupéfait, aperçut les flammes sur la toiture de sa maison.

Les voisins, prévenus immédiatement, procédèrent au sauvetage du mobilier, malgré les efforts, deux lits et une certaine quantité de linge ont été brûlés. La maison a été complètement détruite.

Le feu a été communiqué par la cheminée trouée à hauteur du grenier, dans lequel du foin était entassé.

Les dégâts sont estimés à 10.000 francs. M. Delaunay n'était pas assuré.

 

Novembre 1926  -  Un enfant ébouillanté.  -  Le petit Marcel Desblets, âgé de 22 mois, en nourrice chez sa grand'mère à Grandmesnil, est tombé accidentellement dans un chaudron rempli d'eau bouillante, que sa grand'mère venait d'enlever du feu et de placer dans la cuisine.

Des soins énergiques furent prodigués au bébé par le docteur Chocquet, de Trun, qui ordonna son transfert à l'hôpital de Lisieux.

Mais, l'enfant, affreusement brûlé, ne put survivre à ses souffrances et expira en cours de route, à Crèvecœur.

 

Octobre 1936  -   Mérite diocésain.  -  Monseigneur l'Évêque a décerné la médaille d'argent du Mérite-diocésain à M. Désiré Hommais, sacristain-chantre à Grandmesnil : 43 années de services. source Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1948   -  Un désespéré.  -   M. Louis Fayard, gardien d'herbages chez M. Baudet à Grandmesnil, a été découvert par sa femme pendu dans le grenier de leur habitation. Le désespéré qui se trouvait momentanément gêné à la suite de l'achat d'une propriété, avait manifesté à son épouse son intention de mettre fin à ses jours. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1973  -  La commune de L'Oudon a été créée  par la fusion-association, décrétée le 26 décembre 1972, des communes d'Ammeville (171 habitants en 1968), Berville (160 habitants), Écots (95 habitants), Notre-Dame-de-Fresnay (159 habitants), Garnetot  (89 habitants), Grandmesnil (123 habitants), Lieury (242 habitants), Montpinçon (167 habitants), Saint-Martin-de-Fresnay (169 habitants) et Tôtes (125 habitants). Saint-Martin-de-Fresnay est alors désigné chef-lieu de l'association. 

 

Janvier 1990  -  Par arrêté le chef-lieu est transféré à la commune de Tôtes, dont l'ancien code INSEE (14697) devient le nouveau code de L'Oudon.

Scènes Normande

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