15 Mai 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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GRANGUES

 Canton de Dozulé 

Les habitants de la commune sont des Granguais, Granguaises

Février 1831    -    Saints guérisseurs.   -   A Grangues, St-Roch qui, dans des temps plus heureux, eût fait seul la fortune d'un couvent de moines, guérit de la peste (1), à Trousseauville il fait des merveilles pour les claires ( brûlures ), sa vertu s'étend même sur la lèpre, la teigne, etc…, pour la guérison des brûlures, il existe une formule sacramentelle que voici :

« Feu de Dieu perds ta chaleur,

( On souffle deux fois sur la plaie ! )

Comme Judas perdit sa couleur , ( id. )

En trahissant notre-seigneur,

Dans le jardin des Olives. ( id. ) »

Il parait que ce remède est souverain.

Nous ne pouvons manquer de parler de St-Marcouf, à Clermont qui, confrère des rois par le droit divin, guérit les scrophuleux, de St-Michel à Cabourg qui soulage les possédés, en emportant le diable, toujours maltraité, comme on sait en luttant avec lui ; de Ste-Appoline, qui guérit du mal de dents. Nous ignorons si la guérison du mal d'amour, qui à certain age de la vie passe pour synonyme du mal de dents, tombe aussi dans le domaine de la sainte.

N'omettons pas St-Orther, qui, à St-Vaast, remédie aux écarts et aux chutes. ( Nous ne savons encore si toute espèce d'écarts et de chutes restent sans conséquence par la grâce du bon saint ).

Pour les écarts voici la pratique curative : une personne fait avec le doigt médius une croix sur la partie endolorie en prononçant les mots suivants ; ante et ante te, super ante te : il faut qu'il y ait quelque chose de mystérieux dans cette formule,

car la traduction embarrasserait le meilleur latiniste. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1833    -      Arrestation de Cousin.   -   Le nommé Cousin, compromis dans une affaire de faux monnayeurs qui s'instruit à Paris, a été arrêté, le 7 de ce mois, dans la commune de Grangues, canton de Dozuley. On a saisi sur lui une note de sa main, indiquant la manière de plaquer et de blanchir différentes pièces de monnaie. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1854   -   Nouvelles locales.   -   Depuis quelques jours, après une grande variabilité, la température s'est adoucie, et le dégel avance assez rapidement. Cependant nos rues, tant était grande l'abondance des neiges, sont encore encombrées de manière à en rendre le parcours très difficile, sinon dangereux.

Les habitants profitent de cette intermittence, surtout dans la route impériale, pour faire écouler dans les ruisseaux les monceaux de neige accumulés devant leurs maisons. Plaise à Dieu que ce travail ne soit pas interrompu par de nouvelles gelées. La circulation deviendrait alors impossible. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1854   -   Nouvelles locales.   -  Hier, M. Hennequin, herbager à Grangues, partit de grand matin, en tilbury, avec un de ses amis, pour venir acheter des vaches à Caen. Ils n'avaient rencontré personne sur la route, lorsque tout à coup, entre Varaville et Hérouvillette, un homme se jette à la tête du cheval, et leur demande la bourse ou la vie.

Ceux-ci font bonne contenance et s'efforcent d'intimider le malfaiteur qui ne lâchait pas prise. Heureusement le cheval était vigoureux, et un coup de fouet le fit partir au galop, en renversant le voleur. Un autre cabriolet passa peu de temps après sur la même route et ne fut pas arrêté.

M. Hennequin, au moment où il était ainsi assailli, était porteur de plus de mille francs.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1854   -   Infanticide.   -   La commune de Grangues, canton de Dozulé, vient d'être le théâtre d'un infanticide commis dans les circonstances suivantes : Une fille, nommée Madelaine ( Marie-Augustine ) dite Lefort, âgée de 21 ans, domestique chez Mme Legoux, à Grangues, était enceinte depuis plusieurs mois, malgré l'état avancé de sa grossesse, malgré ces antécédents qui n'étaient pas sans reproche, cette fille était parvenue à force de ruse et d'adresse à dissimuler la vérité et à écarter les soupçons de sa maîtresse et des personnes qui l'entouraient.

Pendant que Mme Legoux était au marché de Lisieux, samedi dernier, vers cinq heures et demie du soir, la fille Madeleine est accouchée d'un enfant du sexe masculin. Voulant à tout prix se débarrasser de ce témoin accusateur, avant le retour de sa maîtresse, elle l'a fait mourir en lui pressant la tête entre ses mains, puis elle est ailée déposer le cadavre dans un buisson qui se trouve à 300 pas de la maison.

Mais cette malheureuse n'a pu dissimuler longtemps son crime. Bientôt la fièvre s'est emparée d'elle, un médecin à été appelé, qui a vu les causes du mal. Depuis la fille Madeleine a fait, dit on, les aveux les plus complets, et elle est actuellement gardée à vue chez Mme Legoux, jusqu'à ce que son état permette sa translation dans la maison d'arrêt de Pont-l’Évêque. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller Lenteigne. Audience du 26.

— Le 22 avril dernier, Marie-Justine-Madelaine. dite Lefort, près d'atteindre sa 22e année, née à Surville et domestique chez Mme veuve Legoux, propriétaire à Grangues, mit au monde un enfant viable auquel elle donna la mort en lui pressant fortement avec les mains, et pendant au moins cinq minutes, la tête contre le plancher du grenier où elle était allée accoucher, pendant l'absence de sa maîtresse.

Mise entre les mains de la justice, cette fille a déclaré que, vingt jours avant son crime, elle avait conçu le dessein de le commettre et elle en a révélé tous les détails avec une odieuse indifférence.

Le jury lui ayant accordé des circonstances atténuantes, elle subira la peine des travaux forcés perpétuels. (source Le Journal de Honfleur) 

 

Septembre 1856   -   L’orage.  -   Vendredi dernier, un violent orage a éclaté sur la commune de Grangues, canton de Dozulé, une femme âgée, bien qu’elle n’ait pas été atteinte par la foudre, est morte de frayeur, sous l’impression terrible produite sur elle par d’effroyables coups de tonnerre. . (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1865   -   A l’honneur.   -   M. Braffin, maire de Grangues, qui vient d'être décoré à l'occasion de l'anniversaire de la naissance du Prince Impérial, est le doyen des maires du canton de Dozulé et compte, ainsi que nous l'avons dit, trente-neuf années d'exercice de ces fonctions.

De ses deux fils, l'un habite l'Amérique où il a fait une brillante fortune. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Les militaires.   -   Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.

 

Septembre 1867   -   La récolte.   -   L'état actuel des récoltes en France : Décidément l'année agricole 1867, n'aura pas donné une récolte moyenne en blé. Les pluies, l'absence de chaleur, la carie, la rouille sont les causes principales du déficit que l'on constate partout. Quant aux avoines, seigles, orges, c'est à peine aussi si la moyenne est dépassée. Les pommes de terre ont été fortement atteintes par la maladie, et la vigne souffre beaucoup de la réapparition de l'oïdium. La betterave donnera, nous l'espérons, un produit moyen.

 

Janvier 1868   -   Un incendie.   -   La nuit de noël, à deux heures du matin, un incendie accidentel a éclaté dans la commune de Grangues et a en partie détruit un corps de bâtiment couvert en chaume, à usage de cellier et boulangerie, appartenant à Mme Veuve Du Trône, propriétaire à Paris, et exploité par le sieur Lecornu Charles, à Grangues.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le 5 de ce mois, vers 8 heures du matin, un incendie attribué à l'imprudence d'un fumeur a éclaté en la commune de Grangues et a consumé environ 2 hectares de bruyère, appartenant au nommé Eugène Martin, cultivateur audit lieu. Perte, 100 fr. L'auteur de ce sinistre est un nommé Georges Boulon, journalier au même lieu.  

 

Janvier 1873   -   Échenillage.   -  M. le préfet rappelle aux intéressés que la loi prescrit l'échenillage des arbres, haies ou buissons, sous peine d'amende. La douceur exceptionnelle de la température depuis le commencement de l'hiver, qui aura pour effet de hâter réclusion, rend encore plus nécessaire cette année l'exacte application de la loi. 

 

Février 1873   -   Mort par suite d’ivresse.   - Le 8 courant, le cadavre du sieur Pierre François Mignot, âgé de 59 ans, propriétaire à Brucourt, a été trouvé dans un herbage de la  commune de Grangues. D'après les constatations d'un médecin appelé aussitôt, la mort avait eu lieu la nuit précédente, par suite d'une congestion cérébrale occasionnée par un  excès de boissons.  

 

Mai 1881  -  Incendie.  -  Un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté samedi dernier, à Grangues, et à consumé un corps de bâtiments et, 4 tonneaux de cidre appartenant au sieur Émile Coûteux, fermier audit lieu. Perte assurée, 2 000 fr.  

 

Juillet 1886  -  Tentative de meurtre.  -  La semaine dernière à Grangues, le nommé Léon Bocage, 17 ans, domestique à Périers, a tiré un coup de fusil sur cinq personnes qui se trouvaient dans une voiture, et heureusement n'a atteint personne. Bocage voulait, paraît-il, tuer le nommé Pierre Duval, qui se trouvait dans cette voiture et dont une fille Landes, ancienne maîtresse de Bocage, écoutait les propos. Il a été arrêté.

 

Février 1891  -  L’eau de Cabourg.  -  La station balnéaire de Cabourg, qui a réalisé tant de prodiges, va posséder de l'eau pure de la meilleure qualité. La municipalité a eu l'excellente idée d'acheter une source à Grangues, village au-dessus de Dives, et l'on fait les études pour la canalisation.  

 

Décembre 1895  -  Coup de pied de cheval mortel.  -  Le nommé Capitaine, domestique chez M. Beaumont, maire de Grangues, canton de Dozulé, ayant eu l'imprudence de s’approcher d'un cheval pendant qu'il mangeait son avoine, a reçu un tel coup de pied du cheval qu'il est décédé quelque temps après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Chute mortelle.   -   Le sieur Eugène Créant, 29 ans, domestique chez la veuve Duval, à Grangues, près Dozulé, en sortant d'un grenier à foin, a fait une chute si malheureuse qu'il s'est brisé la colonne vertébrale, il a succombé 12 heures après l'accident.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Mort accidentelle.  -  Le sieur Désiré Panel, 39 ans, domestique à Grangues, près Dozulè, qui conduisait une voiture attelée de deux chevaux et chargée de foin, est tombé, en passant à Bénouville, sous les roues de sa voiture. On le releva aussitôt, mais il ne donnait déjà plus signe de vie.

La voiture portait sur la plaque l'inscription suivante : Eugène Baland, cultivateur à Beuzeval. Le corps de Panel a été transporté à son domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Quatre pendus.   -  On a trouvé, pendu à un pommier dans une prairie, Émile Richebord, 18 ans, domestique à Burcy, près Vire. Le malheureux était économe et sobre. On ne s'explique pas pourquoi il s'est donné la mort.

— La dame Élise Chardin, 40 ans, cultivatrice à Rully, près Vassy a été trouvée, par son mari pendue avec une corde neuve à une poutre du grenier.

Son suicide est attribué à une discussion qu'elle avait eue quelque jours avant avec son père, et qui l'avait beaucoup affectée.

— Le sieur Huet, caissier à Grangues, s'est pendu, on ne sait pour quel motif. La constatation de ce suicide a été faite par la gendarmerie de Dives- sur- Mer.

— Lundi matin, la dame Colas, journalière à Colleville-sur-Orne, a trouvé son fils pendu depuis quelques minutes au milieu de sa chambre. La pauvre mère s'empressa de couper la corde, il était trop tard et l'asphyxie était complète. Colas, âgé de 38 ans, s'adonnait, parait-il, à la boisson. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Vol d’une vache.   -   On a volé dans un herbage une vache de 450 fr. à la dame veuve Duval, cultivatrice à Grangues, près Dozulé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915  -  Plaquez-vous :  -  Les cyclistes savent-ils bien que tout vélocipède ne peut être sorti, même devant la porte du domicile de son propriétaire pour être nettoyé, ni même  conduit à la main chez le mécanicien pour être réparé, sans être muni de la plaque de contrôle de 1915 ?

 

Février 1915  -  Victime de l’alcool.  -  Une cultivatrice de Grangues, la dame Amand Miocque, qui avait la funeste habitude de s'enivrer, a mis le feu à ses vêtements, avec une lampe à essence, et a été brûlée vive. Son mari, en rentrant, trouva le cadavre de la malheureuse à demi carbonisé. 

 

Mai 1919  -  Citation.  -   Bernard Fleury, de Grangues, soldat au 287e d'infanterie, a été cité à l'ordre du régiment pour la 4° fois : « Excellent soldat, d'une très belle attitude au feu : blessé le 11 juin 1918, a Belloy, a l'attaque d'un village fortement organisé ».  

 

Octobre 1920   -   Pour nos héros.   -  Un monument aux morts de la guerre a été inauguré dimanche dernier à Grangues. Ce monument est placé dans le cimetière. 

Au cours de la cérémonie, M. le comte d'Yanville, maire de la commune, a pris la parole. L'éminent poète Grandmougin a lu de beaux vers et d'autres discours patriotiques émouvants ont été prononcés aussi. 

 L'inauguration d'un monument aura lieu à Douvres-La-Délivrande le lundi 6 octobre. L'évêque de Bayeux, MM. Chéron, Engerand et Tesnières y assisteront. 

Par une heureuse innovation, M. Lesage, maire de Douvres, a fait envoyer des lettres de faire-part pour cette cérémonie. Ces lettres portent les noms des disparus. Ce sont des souvenirs à conserver et cet exemple pourrait être imité. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1937  -   Un journalier tombe dans un ruisseau et se noie.  -  M. Duval, cultivateur à Grangues. en promenade le long d'un ruisseau voisin de sa propriété a découvert dans l'eau peu profonde à cet endroit le cadavre du sieur Jules Larcher, âgé de 50 ans, journalier agricole demeurant à Douville. Il fit appeler le docteur Bougault, de Dozulé, qui constata que la mort était due à une congestion, conséquence d'une chute accidentelle. Le décès remonterait à plusieurs jours. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un violent.   -   Jament Joseph, 29 ans, était dans un état d'ébriété assez avancée quand il rencontra sur la route sa sœur, la dame Aubry. Il la suivit et, sous l'empire  de l'ivresse, la brutalisa ainsi que Mme Toutain, de Grangues, qui l'accompagnait. 

Des voisins de la scène le séparèrent des victimes. Plainte a été portée contre lui. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1942   -    Fête patronale.   -   A Grangues, samedi 15 août, fête de l'Assomption et fête patronale. Grand-messe à 11 h. 30 (officielle) ; vêpres à 16 h. ; bénédiction d'une statue et de la grotte à Notre-Dame de Lourdes.

Le lendemain, dimanche 16, à 10 h. 30, grand-messe du pèlerinage Saint-Roch. 

 

Juin 1943   -   Les feux de genêts,   -   Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces 'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage de feu en plein air durant l'obscurité est passible de sanctions.

 

Août 1943   -   St Roch.   -   Le pèlerinage Saint- Roch aura lieu lundi prochain, 16 août, jour de la fête du saint. Une grand-messe sera célébrée à 10 h. (légale) à l'intention de la paix. L'allocution sera donnée par l'abbé Germain, curé de Cabourg. Après la cérémonie, aura lieu la traditionnelle imposition des Évangiles.  

 

Novembre 1946  -  Une mauvaise journée.  -   Pendant qu’elle vendait sa marchandise sous les halles de Dives, Mme Exmelin, demeurant à Grangues, a été victime d’un vol de 12 000 fr. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une cérémonie patriotique à Grangues   -   L'autre dimanche, c'est déroulée à Grangues une manifestation patriotique que présidait M. Lepen. Après une grand'messe célébrée à la mémoire des victimes de la guerre, M. Tapin, adjoint, remplaçant le maire absent, déposa une gerbe en hommage au sous-lieutenant Tardy, mort en déportation. M. Lepen prit ensuite éloquemment la parole et remit à la femme du martyr l'insigne des veuves de guerre. Puis on se rendit en cortège à la mairie où M. Tapin décora Mme Jules Ozouf de la médaille d'or de la famille française. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Environs de DOZULÉ  -  GRANGUES   -   le Château

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