Février
1831 -
Saints guérisseurs. -
A Grangues,
St-Roch qui, dans des temps plus heureux, eût fait seul la fortune d'un
couvent de moines, guérit de la peste (1), à Trousseauville il fait
des merveilles pour les claires ( brûlures ), sa vertu s'étend même
sur la lèpre, la teigne, etc…, pour la guérison des brûlures, il
existe une formule sacramentelle que voici :
«
Feu de Dieu perds ta chaleur,
(
On souffle deux fois sur la plaie ! )
Comme
Judas perdit sa couleur , ( id. )
En
trahissant notre-seigneur,
Dans
le jardin des Olives. ( id. ) »
Il
parait que ce remède est souverain.
Nous
ne pouvons manquer de parler de St-Marcouf, à Clermont qui, confrère
des rois par le droit divin, guérit les scrophuleux, de St-Michel à
Cabourg qui soulage les possédés, en emportant le diable, toujours
maltraité, comme on sait en luttant avec lui ; de Ste-Appoline, qui
guérit du mal de dents. Nous ignorons si la guérison du mal d'amour,
qui à certain age de la vie passe pour synonyme du mal de dents, tombe
aussi dans le domaine de la sainte.
N'omettons
pas St-Orther, qui, à St-Vaast, remédie aux écarts et aux chutes. (
Nous ne savons encore si toute espèce d'écarts et de chutes restent
sans conséquence par la grâce du bon saint ).
Pour
les écarts voici la pratique curative : une personne fait avec le doigt
médius une croix sur la partie endolorie en prononçant les mots
suivants ; ante et ante te, super ante te : il faut qu'il y
ait quelque chose de mystérieux dans cette formule,
car
la traduction embarrasserait le meilleur latiniste. (Le Pilote du
Calvados)
Juin
1833 -
Arrestation de Cousin.
- Le
nommé Cousin, compromis dans une affaire de faux monnayeurs qui
s'instruit à Paris, a été arrêté, le 7 de ce mois, dans la commune
de Grangues, canton de Dozuley. On a saisi sur lui une note de sa main,
indiquant la manière de plaquer et de blanchir différentes pièces de
monnaie. (Mémorial du Calvados)
Janvier
1854 -
Nouvelles locales. -
Depuis
quelques jours, après une grande variabilité, la température s'est
adoucie, et le dégel avance assez rapidement. Cependant nos rues, tant
était grande l'abondance des neiges, sont encore encombrées de
manière à en rendre le parcours très difficile, sinon dangereux.
Les
habitants profitent de cette intermittence, surtout dans la route
impériale, pour faire écouler dans les ruisseaux les monceaux de neige
accumulés devant leurs maisons. Plaise à Dieu que ce travail ne soit
pas interrompu par de nouvelles gelées. La circulation deviendrait
alors impossible. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1854 -
Nouvelles locales. -
Hier, M. Hennequin, herbager
à Grangues, partit de grand matin, en tilbury, avec un de ses amis,
pour venir acheter des vaches à Caen. Ils n'avaient rencontré personne
sur la route, lorsque tout à coup, entre Varaville et Hérouvillette,
un homme se jette à la tête du cheval, et leur demande la bourse ou la
vie.
Ceux-ci
font bonne contenance et s'efforcent d'intimider le malfaiteur qui ne
lâchait pas prise. Heureusement le cheval était vigoureux, et un coup
de fouet le fit partir au galop, en renversant le voleur. Un autre
cabriolet passa peu de temps après sur la même route et ne fut pas
arrêté.
M.
Hennequin, au moment où il était ainsi assailli, était porteur de
plus de mille francs. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1854 - Infanticide.
-
La commune de
Grangues, canton de Dozulé, vient d'être le théâtre d'un infanticide
commis dans les circonstances suivantes : Une fille, nommée Madelaine (
Marie-Augustine ) dite Lefort, âgée de 21 ans, domestique chez Mme
Legoux, à Grangues, était enceinte depuis plusieurs mois, malgré
l'état avancé de sa grossesse, malgré ces antécédents qui
n'étaient pas sans reproche, cette fille était parvenue à force de
ruse et d'adresse à dissimuler la vérité et à écarter les soupçons
de sa maîtresse et des personnes qui l'entouraient.
Pendant
que Mme Legoux était au marché de Lisieux, samedi dernier, vers cinq
heures et demie du soir, la fille Madeleine est accouchée d'un enfant
du sexe masculin. Voulant à tout prix se débarrasser de ce témoin
accusateur, avant le retour de sa maîtresse, elle l'a fait mourir en
lui pressant la tête entre ses mains, puis elle est ailée déposer le
cadavre dans un buisson qui se trouve à 300 pas de la maison.
Mais
cette malheureuse n'a pu dissimuler longtemps son crime. Bientôt la
fièvre s'est emparée d'elle, un médecin à été appelé, qui a vu
les causes du mal. Depuis la fille Madeleine a fait, dit on, les aveux
les plus complets, et elle est actuellement gardée à vue chez Mme
Legoux, jusqu'à ce que son état permette sa translation dans la maison
d'arrêt de Pont-l’Évêque. (source Le Journal de Honfleur)
Juin
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Lenteigne. Audience du 26.
—
Le 22 avril dernier, Marie-Justine-Madelaine. dite Lefort, près
d'atteindre sa 22e année, née à Surville et domestique
chez Mme veuve Legoux, propriétaire à Grangues, mit au monde un enfant
viable auquel elle donna la mort en lui pressant fortement avec les
mains, et pendant au moins cinq minutes, la tête contre le plancher du
grenier où elle était allée
accoucher, pendant l'absence de sa maîtresse.
Mise
entre les mains de la justice, cette fille a déclaré que, vingt jours
avant son crime, elle avait conçu le dessein de le commettre et elle en
a révélé tous les détails avec une odieuse indifférence.
Le
jury lui ayant accordé des circonstances atténuantes, elle subira la
peine des travaux forcés perpétuels. (source Le Journal de Honfleur)
Septembre
1856 - L’orage. -
Vendredi
dernier, un violent orage a éclaté sur la commune de Grangues, canton
de Dozulé, une femme âgée, bien qu’elle n’ait pas été atteinte
par la foudre, est morte de frayeur, sous l’impression terrible
produite sur elle par d’effroyables coups de tonnerre. .
(Source : Le journal de Honfleur)
Mars
1865 -
A l’honneur. -
M. Braffin,
maire de Grangues, qui vient d'être décoré à l'occasion de
l'anniversaire de la naissance du Prince Impérial, est le doyen des
maires du canton de Dozulé et compte, ainsi que nous l'avons dit,
trente-neuf années d'exercice de ces fonctions.
De
ses deux fils, l'un habite l'Amérique où il a fait une brillante
fortune. (l’Ordre et la
Liberté)
Juillet
1867 -
Les militaires. -
Son Excellence
le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des
militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs
qui en auront besoin pour
les travaux des
champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.
Les
demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires,
qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.
Septembre
1867 -
La récolte.
- L'état
actuel des récoltes en France : Décidément l'année agricole 1867,
n'aura pas donné une récolte moyenne en blé. Les pluies, l'absence de
chaleur, la carie, la rouille sont les causes principales du déficit
que l'on constate partout. Quant aux avoines, seigles, orges, c'est à
peine aussi si la moyenne est dépassée. Les pommes de terre ont été
fortement atteintes par la maladie, et la vigne souffre beaucoup de la
réapparition de l'oïdium. La betterave donnera, nous l'espérons, un
produit moyen.
Janvier
1868 -
Un incendie. -
La nuit de noël, à deux heures du matin, un incendie accidentel
a éclaté dans la commune de Grangues et a en partie détruit un corps
de bâtiment couvert en chaume, à usage de cellier et boulangerie,
appartenant à Mme Veuve Du Trône, propriétaire à Paris, et exploité
par le sieur Lecornu Charles, à Grangues.
Avril
1870 -
Fait divers.
- Le 5
de ce mois, vers 8 heures du matin, un incendie attribué à
l'imprudence d'un fumeur a éclaté en la commune de Grangues et a
consumé environ 2
hectares de bruyère, appartenant au nommé Eugène Martin, cultivateur
audit lieu. Perte, 100 fr. L'auteur de ce sinistre est un nommé Georges
Boulon, journalier au même
lieu.
Janvier
1873 -
Échenillage.
- M.
le préfet rappelle aux intéressés que la loi prescrit l'échenillage
des arbres, haies ou buissons, sous peine d'amende. La douceur
exceptionnelle de la température depuis le commencement de l'hiver, qui
aura pour effet de hâter réclusion, rend encore plus nécessaire cette
année l'exacte application de la loi.
Février
1873 -
Mort par suite d’ivresse.
-
Le 8 courant, le cadavre
du sieur Pierre François Mignot, âgé de 59 ans, propriétaire à
Brucourt, a été trouvé dans un herbage de la commune de
Grangues. D'après les constatations d'un médecin appelé aussitôt, la
mort avait eu lieu la nuit précédente, par suite d'une congestion
cérébrale occasionnée par un excès de
boissons.
Mai
1881
- Incendie.
- Un incendie,
attribué à la malveillance, a éclaté samedi dernier, à Grangues, et
à consumé un corps de bâtiments et, 4 tonneaux de cidre appartenant
au sieur Émile Coûteux, fermier audit lieu. Perte assurée, 2
000 fr.
Juillet
1886 -
Tentative de meurtre. -
La
semaine dernière à Grangues, le nommé Léon Bocage, 17 ans,
domestique à Périers, a tiré un coup de fusil sur cinq personnes qui
se trouvaient dans une voiture, et heureusement n'a atteint personne.
Bocage voulait, paraît-il, tuer le nommé Pierre Duval, qui se trouvait
dans cette voiture et dont une fille Landes, ancienne maîtresse de
Bocage, écoutait les propos. Il a été arrêté.
Février
1891 -
L’eau de Cabourg. -
La
station balnéaire de Cabourg, qui a réalisé tant de prodiges, va
posséder de l'eau pure de la meilleure qualité. La municipalité a eu
l'excellente idée d'acheter une source
à Grangues, village au-dessus de Dives, et l'on fait les études pour
la canalisation.
Décembre
1895 - Coup de pied
de cheval mortel. -
Le nommé Capitaine, domestique chez M. Beaumont, maire de
Grangues, canton de Dozulé, ayant eu l'imprudence de s’approcher d'un
cheval pendant qu'il mangeait son avoine, a reçu un tel coup de pied du
cheval qu'il est décédé quelque temps après. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Chute mortelle. -
Le
sieur Eugène Créant, 29 ans, domestique chez la veuve Duval, à
Grangues, près Dozulé, en sortant d'un grenier à foin, a fait une
chute si malheureuse qu'il s'est brisé la colonne vertébrale, il a
succombé 12 heures après l'accident.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 -
Mort accidentelle. -
Le
sieur Désiré Panel, 39 ans, domestique à Grangues, près Dozulè, qui
conduisait une voiture attelée de deux chevaux et chargée de foin, est
tombé, en passant à Bénouville, sous les roues de sa voiture. On le
releva aussitôt, mais il ne donnait déjà plus signe de vie.
La
voiture portait sur la plaque l'inscription suivante : Eugène Baland,
cultivateur à Beuzeval. Le corps de Panel a été transporté à son
domicile. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Quatre pendus. - On
a trouvé, pendu à un pommier dans une prairie, Émile Richebord, 18
ans, domestique à Burcy, près Vire. Le malheureux était économe et
sobre. On ne s'explique pas pourquoi il s'est donné la mort.
—
La dame Élise Chardin, 40 ans, cultivatrice à Rully, près Vassy a
été trouvée, par son mari pendue avec une corde neuve à une poutre
du grenier.
Son
suicide est attribué à une discussion qu'elle avait eue quelque jours
avant avec son père, et qui l'avait beaucoup affectée.
—
Le sieur Huet, caissier à Grangues, s'est pendu, on ne sait pour quel
motif. La constatation de ce suicide a été faite par la gendarmerie de
Dives- sur- Mer.
—
Lundi matin, la dame Colas, journalière à Colleville-sur-Orne, a
trouvé son fils pendu depuis quelques minutes au milieu de sa chambre.
La pauvre mère s'empressa de couper
la corde, il était trop tard et l'asphyxie était complète. Colas,
âgé de 38 ans, s'adonnait, parait-il, à la boisson. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Vol d’une vache.
- On
a volé dans un herbage une vache de 450 fr. à la dame veuve Duval,
cultivatrice à Grangues, près Dozulé. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1915 -
Plaquez-vous :
- Les
cyclistes savent-ils bien que tout vélocipède ne peut être sorti,
même devant la porte du domicile de son propriétaire pour être nettoyé,
ni même conduit à la main chez le mécanicien pour
être réparé, sans être muni de la plaque de contrôle de 1915 ?
Février
1915 -
Victime de l’alcool.
-
Une
cultivatrice de Grangues,
la dame Amand Miocque, qui avait la funeste habitude de s'enivrer, a mis
le feu à ses vêtements, avec une lampe à essence, et a été brûlée
vive. Son mari, en rentrant, trouva le cadavre de la malheureuse à demi
carbonisé.
Mai
1919 - Citation. -
Bernard
Fleury, de Grangues, soldat au 287e d'infanterie, a été cité à
l'ordre du régiment pour la 4° fois : « Excellent soldat, d'une très
belle attitude au feu : blessé le 11 juin 1918, a Belloy, a l'attaque
d'un village fortement organisé ».
Octobre
1920 -
Pour nos héros. - Un
monument aux morts de la guerre a été inauguré dimanche dernier à
Grangues. Ce monument est placé dans le cimetière.
Au
cours de la cérémonie, M. le comte d'Yanville, maire de la commune, a
pris la parole. L'éminent poète Grandmougin a lu de beaux vers et
d'autres discours patriotiques émouvants
ont été prononcés aussi.
—
L'inauguration d'un
monument aura lieu à Douvres-La-Délivrande le lundi 6 octobre.
L'évêque de Bayeux, MM. Chéron, Engerand et Tesnières y
assisteront.
Par
une heureuse innovation, M. Lesage, maire de Douvres, a fait envoyer des
lettres
de faire-part pour cette cérémonie. Ces lettres portent les noms des
disparus. Ce sont des souvenirs à conserver et cet exemple pourrait
être imité. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1937 -
Un journalier tombe dans un ruisseau et se noie. -
M. Duval, cultivateur à
Grangues. en promenade le long d'un ruisseau voisin de sa propriété a
découvert dans l'eau peu profonde à cet endroit le cadavre du sieur
Jules Larcher, âgé de 50 ans, journalier agricole demeurant à
Douville. Il fit appeler le docteur Bougault, de Dozulé, qui constata
que la mort était due à une congestion, conséquence d'une chute
accidentelle. Le décès remonterait à plusieurs jours. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Un violent.
- Jament
Joseph, 29 ans, était dans un état d'ébriété assez avancée quand
il rencontra sur la route sa sœur, la dame Aubry. Il la suivit et, sous
l'empire de l'ivresse, la brutalisa ainsi que Mme Toutain, de
Grangues, qui l'accompagnait.
Des
voisins de la scène le séparèrent des victimes. Plainte a été
portée contre lui. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1942 -
Fête patronale. - A
Grangues, samedi 15 août, fête de l'Assomption et fête patronale. Grand-messe
à 11 h. 30 (officielle) ; vêpres à 16 h. ; bénédiction d'une
statue et de la grotte à Notre-Dame de Lourdes.
Le
lendemain, dimanche 16, à 10 h. 30, grand-messe du pèlerinage
Saint-Roch.
Juin
1943 -
Les
feux de genêts,
- Ces temps
derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la
population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux,
d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave
danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux
de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la
matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du
Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces
'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage de feu en plein air durant
l'obscurité est passible de sanctions.
Août
1943 -
St Roch. -
Le
pèlerinage Saint- Roch aura lieu lundi prochain, 16 août, jour de la
fête du saint. Une grand-messe sera célébrée à 10 h. (légale) à
l'intention de la paix. L'allocution sera donnée par l'abbé Germain,
curé de Cabourg. Après la cérémonie, aura lieu la traditionnelle
imposition des Évangiles.
Novembre
1946 -
Une mauvaise journée. -
Pendant
qu’elle vendait sa marchandise sous les halles de Dives, Mme Exmelin,
demeurant à Grangues, a été victime d’un vol de 12 000 fr. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Une cérémonie patriotique à Grangues
- L'autre
dimanche, c'est déroulée à Grangues une manifestation patriotique que
présidait M. Lepen. Après une grand'messe célébrée à la mémoire
des victimes de la guerre, M. Tapin, adjoint, remplaçant le maire
absent, déposa une gerbe en hommage au sous-lieutenant Tardy, mort en
déportation. M. Lepen prit ensuite éloquemment la parole et remit à
la femme du martyr l'insigne des veuves de guerre. Puis on se rendit en
cortège à la mairie où M. Tapin décora Mme Jules Ozouf de la
médaille d'or de la famille française. (Source : Le Bonhomme
Libre)
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