15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS  

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LA GRAVERIE

 Canton de Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Graverois et Graveroises

Mai 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Séances des 2, 3 et 4 mai 1852.

Mercredi dernier la seconde session des assises de 1832 s'est ouverte, sous la présidence de M. Berthauld, conseiller, par le discours d'usage adressé aux jurés sur les devoirs et l'étendue de la magistrature temporaire dont ils sont investis.

Les affaires ont été appelées ensuite.

Agé de 17 ans à peine, Charles Dupont, confus, les larmes aux yeux, occupait le premier le banc de l'accusation. Le ministère public lui reprochait un vol de certaine quantité de blé et d'un peu de savon, chez le fermier qu'il servait, dans la commune de la Graverie. Dupont ne niait pas le fait, mais il était si jeune, mais il avait l'air si repentant ! et puis l'envoyer pendant 5 années parmi les voleurs de profession, c'eût été le perdre à tout jamais...

Le jury l'a déclaré non coupable. Puisse-t- il du moins profiter de la leçon ! (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1832    -    Difficultés liées à la récolte de pommes.   -   Depuis plusieurs années notre pays, dont la principale et pour ainsi dire la seule boisson, est le cidre, a été fort malheureux, sous ce rapport. Depuis deux ans surtout, la récolte des pommes a totalement manqué, et les caves ou celliers sont actuellement presque entièrement vides.

Aussi, advinrent une troisième vendange également fâcheuse, et une partie de la population serait réduite à boire de l'eau.

Les pommiers ont en ce moment la plus belle apparence, une partie sont arrivés à la floraison qui se fait bien, les autres, qui fleurissent plus tard, promettent beaucoup aussi, et si l'automne répond aux promesses brillantes du printemps, tout annonce une bonne année. Si le vieux dicton normand, qui promet beaucoup de pommes dans les années où il y a beaucoup de hannetons, est vrai, nous devons avoir pour cette année de grandes espérances, car le nombre de ces insectes est tel qu'on ne l'avait vu depuis longtemps. Il est même des localités où le feuillage des arbres est entièrement dévoré par les myriades de ces hôtes passagers qui viennent y chercher asile et nourriture. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1849   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 22 novembre. 

Dans la soirée du dimanche 1er juillet dernier, le nommé Vautier se trouvait avec plusieurs personnes, à la Graverie, dans le cabaret du nommé Marie dit Deslandes, d'autres individus y vinrent également et se placèrent à une table séparée.

Tous burent avec excès, et bientôt aux chants succédèrent des paroles de provocation, qui ne tardèrent pas à amener une lutte entre ces buveurs, bientôt ce fut une confusion générale dans le cabaret et chacun reçut et donna des coups. Delandes prit parti contre Vautier et il lui porta notamment un coup de pied dans la poitrine. Vaulier ayant été mis à la porte, voulut rentrer pour prendre son chapeau, mais il chercha vainement à pénétrer dans le cabaret. Alors il s'approcha de la croisée et cassa un carreau de vitre. Deslandes sorti aussitôt et porta à Vautier un violent coup de pied dans le bas-ventre, en lui disant : « Tu te souviendras de ce coup là ».

Vautier eut à peine reçu le coup qu’il éprouva «l'horribles douleurs et appela à son secours en s'écriant qu'il était un homme mort, et que Deslandes venait de le tuer. II était hors d'état d'être transporté chez lui, il fut conduit a peu de distance de là, chez un sieur Guernel, où il est mort 15 jours après.

Il a été constaté que le coup de pied dont Vautier avait été atteint lui avait occasionné à l'intérieur une lésion très grave et qu’il avait été cause de sa mort.

Marie dit Deslandes comparait devant le jury, sous l'accusation de coups et blessures. Les faits mis à sa charge disparaissent au débat, et le jury rapporte en verdict de non-culpabilité. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Décembre 1859   -   Les médailles d'honneur.   -   S. M. l'Empereur vient d'accorder, sur la proposition de S. Exe. le ministre d'agriculture, du commerce et des travaux publics, des médailles d'honneur aux membres des commissions de statistique cantonale du département, pour les soins éclairés avec lesquels ils ont contribué à réunir les éléments de la statistique agricole.

Pour le Calvados, les membres désignés sont :

MM. Morière, professeur à la Faculté, des sciences, professeur d'agriculture du département.

Langlois, employé à la préfecture du Calvados.

Le vicomte de Blangy, maire de Juvigny.

Elie, secrétaire de la sous-préfecture de Bayeux.

Ledonné, juge de paix à Falaise.

Lebaillif, membre du conseil général à Falaise.

Simon, juge de paix à Lisieux.

Letorey, préposé en chef de l'octroi de Pont-l’Évêque.

Lefèvre, agent-voyer d'arrondissement à Pont-l’Évêque.

Windesheim, alors agent-voyer à Honfleur.

Thouroude, docteur-médecin à la Graverie. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1860   -  Un accident.   -   Le 9 de ce mois, le sieur Pepin (Jacques), âgé de 62 ans, domestique employé chez M. Harel, fabricant d'huiles à Saint-Martin-des-Besaces, conduisait sur le territoire de la Graverie, à Vire, une voiture attelée de deux chevaux et chargée de tonneaux.

S'étant arrêté pour arranger l'un de ces derniers sur le sommet de la voiture, les chevaux partirent tout-à-coup, et le malheureux ouvrier, perdant l'équilibre, été précipité sur la route et a eu le bras droit fracturé par une des roues. Des soins ont été aussitôt portés au sieur Pepin, que cet accident va mettre, pendant longtemps, dans l'impossibilité de continuer son travail. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.

 

Mai 1867   -   Le printemps.    -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!...

Le joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.

Il a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.

Pour un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.

De cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes sont nombre.

La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au première abord, se fait vous paraîtra invraisemblable, mais au second.....

 

Mai 1867   -   Un incendie.   -    le 19 de ce mois, un incendie s'est déclaré dans un corps de bâtiment à usage de grange, d'écurie et de charretterie, situé en la commune de la Graverie, appartenant à Mme Veuve Morel, propriétaire, et exploité par le sieur Catel Victor, son fermier.

Les pertes, pour la propriétaire et le fermier sont couvertes par des assurances. On suppose que le feu a été communiqué au bâtiment par une voiture de chaux placée sous la charretterie.

 

Janvier 1868  -  Nécrologie.  -  Mercredi, 8 janvier, ont eu lieu dans l'église Sainte-Clotilde, les obsèques de M. Des Rotours, député de la 3e circonscription du département du Nord. 

M. Des Rotours était né au château de la Graverie, arrondissement de Vire, d'une ancienne et illustre famille de Normandie, dont les armes figurent dans l'une des salles des  croisades à Versailles.

 

Octobre 1877   -  Mort de froid.  -  Dimanche dernier, vers 8 heures du matin, sur un chemin rural, territoire de la commune de la Graverie, un individu inconnu, paraissant âgé de 50 à 53 ans, y a été trouvé sans vie. Ce malheureux, la veille, avait été vu mendiant du pain dans les villages voisins. il résulte des constatations médico-légales que la mort de cet homme était le résultat d'une congestion cérébrale déterminée par le froid.  

 

Mai 1882  -  Mort subite.  -  Vendredi, à Vire, dans l'après-midi, M. Leconte, maire à la Graverie, âgé de 72 ans, est tombé frappé d'une attaque de paralysie au moment où il entrait au  café-restaurant de la veuve Degournay. Il en est mort.  

 

Octobre 1890  -  Accident de chasse.  -  Le sieur Aumont, 30 ans, sacristain à Burcy, était allé chasser à la Graverie et y avait soupé. A une heure avancée de la soirée, il regagnait son domicile à travers champs, lorsqu'en sautant du haut d'une masse de fossé dans le chemin vicinal, presque en face de sa maison, il tomba sur des troncs d'arbres couchés dans la rigole. Malheureusement, dans sa chute, son fusil qui était chargé partit et le frappa à la hanche. Le sieur Aumont est mort deux jours après l'accident.

 

Octobre 1892  -  Disparition.  -  Une dame X…...., femme d'un commerçant important de la Graverie , arrondissement de Vire, ayant une fille déjà âgée de 14 ans, est partie pour Jersey en compagnie d'un individu de la même commune, le sieur L…….., également marié. Les complices ont emporté avec eux une somme d'environ 8 000 francs, appartenant au sieur L……..  .   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Incendie.  -  A la Graverie, un incendie de cause inconnue a détruit un corps de bâtiment appartenant aux sieurs Victor Raquidel et Jean-Jacques Desmortreux, propriétaires. Pertes, 6 300 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1894  -  Morts accidentelles.   -  La demoiselle Célestine Fleuriot, 19 ans, servante chez M. Lebreton, cafetier à Bavent, étant allée laver du linge au lavoir communal, est tombée accidentellement à l'eau et s'est noyée. On suppose qu'en se penchant en avant pour laver, elle aura perdu l'équilibre et sera tombée au fond du lavoir où elle s'est envasée.

— M. Leconte, boulanger au bourg de la Graverie, allant porter du pain à Beaumesnil, arrondissement de Vire, est tombé on ne sait comment, de sa voiture, mais si malheureusement que la tète a été fendue et que la mort a été presque instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1894  -  C’était écrit !   -  M. Emmanuel Maupas, cultivateur à la Graverie, arrondissement de Vire, sortit avec une lanterne pour aller conduire son cheval à l'abreuvoir. Quelque temps après, sa femme, ne le voyant pas rentrer, se rendit à l'écurie où elle ne trouva ni son mari, ni le cheval. 

La nuit se passa en recherches vaines, ce n'est que le lendemain matin que le cadavre fut découvert. L'infortuné était tombé sur le chemin la face contre terre, à quelques mètres de sa lanterne. La mort ne peut être attribuée qu'à une congestion cérébrale ou à des blessures occasionnées par la chute. Le cheval aura sans doute pris peur, car la longe était brisée et le pauvre Maupas sera tombé en voulant le rejoindre. Il était destiné à trouver accidentellement la mort, car, l'année dernière, il était tombé d'un arbre et avait failli se tuer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Ce qu’il en coûte de vouloir connaître certains dessous.   -  M. Dorenlot père est un ancien greffier de la justice de paix de Bény-Bocage, s'occupant beaucoup d'affaires, d'où il tire un très beau revenu. Il a cédé son greffe à son fils. Tout allait bien lorsqu'il fit la connaissance d'une femme Gervais, qui n'a jamais eu, sans doute, rien de caché pour les galantins du pays, puisqu'ils la désignent sous le nom subjectif de Belle-en-Cuisse. Dorenlot père, voulant en tâter, invita la dame Belle-en-Cuisse à venir habiter, avec son mari, une maison qu'il possède à la Graverie et dans laquelle il se réserva, pour ses besoins personnels, une chambre confortablement meublée. 

Ce ménage à trois alla assez bien au début. Dorenlot et la femme Gervais allaient même faire aux alentours des petits voyages d'agrément, laissant le mari à la maison. Puis il y eut brouille. Dorenlot voulut expulser les Gervais, ils résistèrent. Dorenlot et son fils se rendirent chez les Gervais, il y eut bousculade et la Belle-en-Cuisse fut légèrement ecchymosée. Il s'ensuivit une double plainte : pour coups et blessures de la part de la dame Gervais, et d'autre par Dorenlot père accusèrent la dame Gervais de lui avoir dérobé un tas de choses. 

Le tribunal de Vire, qui paraît avoir un faible pour les Belle-en-Cuisse acquitta la femme Gervais, et condamna Dorenlot père à 50 fr. d'amende ; le fils à un mois de prison et 50 fr. d'amende, avec loi Bérenger. 

Les Dorenlot ont porté appel. La cour, estimant sans doute que la femme Gervais n'avait fait que se payer des services rendus à Dorenlot, l'a acquittée du chef de vol. Quant aux Dorenlot, défendus par Me Laguerre,  de boulangiste mémoire, ils ont été, le père, acquitté, le fils, condamné à 25 fr. d'amende avec loi Bérenger. Qu'est-ce qui fait un nez aujourd’hui,  ce sont les admirateurs et les souteneurs de Belle-en-Cuisse, parmi lesquels, au dire de Me Laguerre, on compte jusqu'à des huissiers. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1895  -  Abandon d’enfant.   -  Il y a six mois environ, la femme Guillard, de la Graverie, avait déposé à la porte de la mairie ses deux petits enfants en disant qu'elle était en instance de divorce avec son mari, et que celui-ci ne lui venait pas en aide pour les élever. Le maire dut les mettre entre les mains d'une femme pour les soigner aux frais de la commune. Depuis, la femme Guillard a eu un troisième enfant, âgé aujourd'hui de trois mois, elle vient de confier aussi celui-là à M. le maire, qui en ayant assez a porté cette fois plainte à la gendarmerie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1895  -  Broyée par un train.  -  Entre les stations de Bény-Bocage et la Graverie, un train de marchandises a renversé une femme qui voulait traverser la voie. Le tamponnement avec la machine lui enleva la partie supérieure du crâne et envoya le corps, rouler inanimé dans la rigole. Des observations fréquentes avaient été faites à cette femme qui, riveraine du chemin de fer, traversait fréquemment la voie au moyen d'un passage particulier établi pour faciliter l'exploitation de sa propriété. Mais, à l'endroit où elle a trouvé la mort, la voie décrit une courbe accentuée et il est impossible d'apercevoir le train venant de Bény à plus de 100 mètres. La malheureuse, présumant trop de ses forces et habituée au danger, a été victime de son imprudence.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Habitants des champs, ouvrez l’œil.  -  Dernièrement, un individu, paraissant âgé d’une trentaine d'années, amputé du bras gauche et accompagné d'une femme plus jeune que lui, allait de maison en maison dans le bourg de la Graverie, offrant des billets, à l'effet de mettre en loterie un réveille-matin. 

Par son beau langage, il réussit à placer une certaine quantité de ces billets au prix de 50 centimes, mais le tirage de la loterie n'a pas eu lieu et le propriétaire et son réveille-matin ont disparu. Il parait que le même individu a joué ce tour-là dans plusieurs communes de arrondissement de Vire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Enfant tombé d’un train.   -   La dame Forfait, femme du chef de gare de Saint-Martin-des-Besaces, s'en retournait de Vire chez elle dans un compartiment de 2e classe, quand, tout à coup, son enfant de 8 ans, qui l'accompagnait, tomba sur la voie. Elle prétend que la portière n'était pas fermée, les employés affirment le contraire. La dame Forfait  a tiré le cordon d'alarme, mais le train ne s'est arrêté qu’en gare de la Graverie. La dame Forfait est revenue sur la voie jusqu'à Vire où son fils avait été transporté par un poseur de la ligne. Il a l’avant-bras. droit fracturé et quelques contusions. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Brebis étranglées.    Des chiens de chasseurs, suppose-t-on, ont étranglé, dans un champ, trois brebis de 150 fr., au sieur Eugène Désert, cultivateur à la Graverie, près Vire. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1899  -  Vengeance ou stupidité.   -   Des malfaiteurs inconnus ont mutilé, la nuit, environ 130 greffes de pommiers et 8 pommiers au sieur Aimé Maloisel, cultivateur à la Graverie, canton de Bèny-Bocage. Préjudice, 100 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1899  -  Incendie d'une minoterie.  -  La minoterie de la Graverie, près Vire, appartenant à la dame Jouenne et exploitée par le sieur Bérard, a été brûlée dans la nuit du dimanche au lundi de Pâques. Le feu a pris naissance sous les combles au deuxième étage, où se trouvaient les marchandises. La servante du sieur Bérard était couchée avec les enfants de ce dernier dans deux chambres contiguës au moulin, les enfants n'ont pu être sauvés qu'en les descendant par une échelle appuyée au mur. 

Les pertes sont considérables. Le sieur Bérard évalue ses marchandises détruites à 12 000 fr. et la dame Jouenne, les dégâts causés à l'immeuble, à 13 000 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1899  -  L’immoralité à la campagne.   -   La commune du la Graverie, arrondissement de Vire, est sens dessus dessous à la suite d'un acte ignoble d'immoralité dont on accuse un individu du pays. Le fait remonte cependant à quelques jours et le calme n'est pas rétabli dans la commune.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Suicide ou accident.   -   Ou a trouvé, à la Graverie, près Bény-Bocage, dans la rivière la Vire, le cadavre du sieur Bonaventure Guiot, 61 ans, surnommé le «Petit-Saint-Jean», habitant Vire, vendeur de journaux et marchand de chiffons. On ignore s'il y a suicide ou accident. 

(Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Vol d’une jument et d’une carriole.  -    Pendant qu'il était entré, le soir, chez un cultivateur, à la Graverie, on a volé au sieur Ernest Vasnier, cultivateur à Coulonces, près Vire, sa jument et carriole, estimées 200 fr. qu'il avait attachées à une barrière. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901  -  Accident.  -  Le 28 février, vers 4 heures de l'après-midi, le sieur Ballé, cultivateur, village de la Locherie, a été écrasé par un arbre qu'il était en train d'abattre. Il est mort avant  qu'on l'ait reconduit à son domicile.

 

Juin 1901   -   Le temps probable (10 – 16 juin).   -   A la suite des orages du 8 au 9 juin, le temps commence d'abord par se rafraîchir, puis il redevient fortement chaud, ce qui amène le 11 des orages probablement violents, ensuite le temps se refroidit le lendemain et reste les jours suivants sans grandes variations et généralement frais et couvert ou pluvieux, toutefois, un léger réchauffement avec vents est possible du 14 au 15 juin. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Locataire récalcitrant et propriétaire entreprenant.   -   Il y a des locataires bien embêtants : non seulement ils ne paient pas, mais ils ne veulent pas déménager quand on leur donne congé.

Eugène Gobier journalier à la Graverie, près Bény Bocage, est de ce nombre. Le sieur Houel lui loue un petit logement dans la ferme dont il est obligé de payer régulièrement les loyers. Ne pouvant pas faire partir son mauvais locataire, le sieur Houel est entré dans la maison par le grenier, a défoncé le plafond du premier et a mis le mobilier à la porte.

Malheureusement, il n'en avait pas le droit et son locataire le poursuit en dommages-intérêts. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Suicide ou accident.    -   Au bief du moulin de la Graverie, près Vire, on a retiré le corps d'un noyé reconnu pour celui du sieur Hulin, rétameur à Vire. Hulin ne jouissait pas de toutes ses facultés et il avait été plusieurs fois interné au Bon-Sauveur. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -  Animaux volés.   -   Une jument de 500 fr. au sieur Touyon, cultivateur, a été volée dans un herbage, à la Graverie, canton de Bény-Bocage. 

 On a volé, la nuit, dans un herbage où il était au pâturage un bœuf de 350 fr., à M. Laisné des Hayes, propriétaire à Mesnil-Simon, près Lisieux. 

 Une vache au sieur Albert Fouchet, à Geffosses-Fontenay, près Isigny, a disparu lundi dernier du champ de foire de Carentan. 

 Le sieur Pierre Lecouturier, cultivateur à Meuvaines, près Ryes, allant visiter six veaux au piquet, n'en a retrouvé que cinq, sans licols ni chaînes. Une génisse de 230 fr. n'a pu être retrouvée. 

— A Lieury, près Saint-Pierre-sur-Dives, trois vaches, d'une valeur de 1 100 francs, au sieur Raphaël Guillemine. cultivateur à Morières, ont été volées dans un herbage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Crise municipale.  -  Le conseil municipal de La Graverie ayant adressé sa démission au préfet du Calvados, à la suite des ordres donnés par les autorités académiques pour l'enlèvement des emblèmes religieux, une délégation spéciale vient d'être nommée pour assurer les services municipaux. 

Ont été désignés pour en faire partie : M. Antonin Trempu, maire de Carville, président ; MM. Léopold Hérel et Léon-Edmond Vasnier, membres. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1912  -   Fête annuelle  -  Comme d’habitude la fête patronale aura lieu à la Graverie le dimanche 15 septembre.  C’est une des dernières de la saison, ce qui explique son  succès toujours grandissant et cette année, il y aura lieu d’inaugurer l’installation de la lumière électrique dont cette jolie localité va être dotée. 

Des trains supplémentaires amèneront les Virois et assureront leur retour. Étant donnée l’importance des sommes déjà recueillies, cette fête promet d’être brillante .

 

Mai 1913  -  L'assassinat de La Graverie.  -  C'est un drame atroce que celui-là et  dont le retentissement a été prolongé dans la région de Vire.  Victor-Albert Leroy, 34 ans, ouvrier charpentier à La Graverie, avait une maîtresse, Bethe Robine. Elle se plaignit à son amant qu'un journalier de Saint-Marie-Laumont, Porquet, la courtisait de près depuis quelque temps. Leroy jura de se venger. Le mardi 20 mai, vers 6 heures du soir, il croisa son rival sur la passerelle de la Maubaudière. Que se passa-t-il d'abord ? ... Leroy prétend qu'il fut provoqué par Porquet. 

Toujours est-il qu'il se rua dessus. Les deux hommes étaient d'une force herculéenne. Mais Leroy avait étourdi et jeté à terre son rival d'un coup de poing dans le visage, et  l'empoignant à bras le corps, il le jeta par dessus bord dans la Vire dont le courant est violent à cet endroit.

Porquet, malgré cela, put se cramponner à  un vieux mur. A grands coups de sabot en plein figure, ... le malheureux dut lâcher prise et le courant l'entraîna. Mais telle était sa vigueur,  que cent mètres plus loin il se  raccrocha encore désespérément à la rive gauche.  Le sang lui coulait à flot du visage. Alors, il se passa une effroyable scène. Leroy fit un détour de près de 150 mètres et il accourut avec une grande perche. La vue de son ennemi qui haletait sanglant et désespéré, ne fit que redoubler sa rage. D'un formidable coup de perche qui  creva la tempe droite de Porquet. Il le rejeta définitivement dans la Vire où il disparut dans les remous du courant..

Leroy, à qui le jury accorde les circonstances atténuantes, est condamné à dix ans de travaux forcés et à 10 ans d'interdiction de séjour.

 

Janvier 1915  -  Plaquez-vous :  -  Les cyclistes savent-ils bien que tout vélocipède ne peut être sorti, même devant la porte du domicile de son propriétaire pour être nettoyé, ni même conduit à la  main chez le mécanicien pour être réparé, sans être muni de la plaque de contrôle de 1915 ?

 

Février 1915  -  Y aura la goutte à boire !  -  Dans une année de pommes comme celle-ci, alors que nous buvons du cidre de première et que nous bouillons du calvados de marque, comment ne pas songer que nos gars, dans les plaines du Nord, voudraient bien trinquer avec nous ? Aussi a-t on eu, de différents côtés, la bonne idée de leur envoyer du gros bère. On nous apprend, en effet, que, du village de La Graverie, près Vire, 430 hectolitres de cidre et 400 litres d'eau-de-vie vont être envoyés sur le front. C'est M. Hérel, maire, qui, aidé d'un collaborateur, est allé voir les fermiers du pays et a fait cette magnifique récolte. Le sous-intendant militaire, à Caen, a été prévenu et des wagons réservoirs ont dû être envoyés à La Graverie. Grâce à ces dons généreux, nos soldats  pourront se réchauffer l'estomac, là-bas, dans les tranchées. En dégustant le cru virois, ils penseront au pays et ils retrouveront pour le défendre et le libérer une énergie nouvelle.

 

Juillet 1916  -  Un drame dans un herbage.  -  M. Gustave Fains, 56 ans, cultivateur à La Graverie, canton du Bény-Bocage, venait d'entrer dans un herbage où il avait mis son taureau. L'animal, s'étant trouvé détaché, se jeta sur lui et le terrassa. Mme Fains, venue au secours de son mari, ne put parvenir à maîtriser le taureau furieux, qui la renversa. Dans sa chute, elle se fractura la jambe gauche. Un voisin, M. Angot, accourut à son tour et tua l'animal à coups de fusil. On releva M. Fains dans un état lamentable, il avait le foie perforé et des  lésions internes. Il succomba peu après. Mme Fains devra se soigner pendant cinq à six semaines.

 

Février 1918  -  Le feu.  -  Il y a quelques jours, Mme Mirocler Marie, journalière au hameau de la Maubandière vit passer vers 22 heures, une femme qu'elle crut reconnaître pour une personne de Sainte-Marie-Laumont. Cette dernière était porteuse d'une lanterne allumée. Quelques minutes après Mme Mirocler entendit le mari de la femme en question crier « au feu ».
Elle se leva et aperçut le feu à un petit timent situé au pignon de sa maison. Grâce au concours de voisins, tout danger fut assez promptement conjuré.
Mme Mirocler croit que le feu a été mis par malveillance. Elle
soupçonne la personne qu'elle a aperçue et avec laquelle elle n'est pas en bons termes, d'être l’auteur de cette tentative d'incendie. De son côté cette femme nie tout. Laissons faire la justice.

 

Janvier 1920  -  Une maison écroulé.   -   A La Graverie, près de Bény-Bocage, une maison a été renversée par la tempête. M. Lepelletier, 50 ans, journalier, qui l'habitait, a été retrouvé mort sous les décombres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Une fillette horriblement blessée.  -  Vendredi dernier, vers 12 heures, M. Colas Vincent, gardien de ferme au service de MM. Martin frère, fromagers, coupait de l'avoine à l'aide d'une moissonneuse dans un champ situé à la Chapelle-Madeleine, en La Graverie.

Ses enfants dont la petite Jeanne, âgée de 4 ans, jouaient sur une bâche étendue près de la barrière du champ s'opérait la moisson. Tout à coup l'imprudente enfant quitta le jeu et s'enfuit se blottir dans l'avoine quelques instants après elle fut happée par la moissonneuse.
Aux cris poussés par la fillette, son père se précipita à son secours mais il était trop tard, la malheureuse enfant venait d'avoir les pieds sectionnés un peu au-dessus des chevilles.
Le docteur Bertrand, mandé aussitôt, fit un pansement d'urgence et ordonna le transfert de la petite mutilée à la clinique St-Martin à Caen malgré les soins empressés du docteur Maugréais, elle expira le lendemain vers midi.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1924  -  Trois enfants périssent dans les flammes.  -  Trois enfants viennent de trouver la mort dans des circonstances particulièrement pénibles et tragiques. Au village de la Diablaire, en la commune de La Graverie, vit en concubinage avec le nommé Iber, journalier, la femme Carcel, âgée de 34 ans, épouse divorcée du nommé Corbin. Trois enfants : Anna, âgée de 2 ans et demie ; Marguerite, âgée de 5 ans, et Maurice, âgé de 4 ans sont issus du mariage.  

Ces pauvres petits vivaient le plus souvent dans l'abandon et c'est cette négligence de leur mère qui vient d'avoir des conséquences fatales. Lundi soir, vers 10 heures, la femme  Carcel couchait ses enfants, les deux fillettes dans un grand lit, le garçon dans un petit lit, puis s'en allait rejoindre son amant à Carville. Pendant son absence, un fer chaud qu'elle avait mis au pied du lit du petit Maurice, communiqua le feu à la literie, et quand, à 23 heures, la mère indigne rentra, elle trouva trois cadavres ; le petit garçon était presque  complètement carbonisé et les deux fillettes avaient été asphyxiées. Cet événement a cause une vive émotion dans le pays ou l'on qualifie sévèrement la  conduite de la femme, Carcel.

 

Février 1926  -  Braconnier pincé.  -  Trouvé le 17 janvier par la gendarmerie de Bény-Bocage, alors qu'il était occupé à surveiller la tente de collets, le nommé Godes Jules, âgé de 26 ans, domestique à la Graverie, et réputé braconnier, est condamné à 200 francs d'amende, au paiement d'un permis de chasse général.

 

Novembre 1928   -     Grave incendie.   -   L'autre soir, à la Graverie, canton de Bény-Bocage, le feu ayant pris dans le manteau d'une cheminée en bois, a détruit un bâtiment de la  ferme de M. Émile Louis, au Hamelot. Les pompiers n'ont pu que préserver les immeubles voisins. Les dégâts sont importants.

 

Juillet 1930   -   Une ferme incendiée par la foudre.   -   Vers minuit, l'autre nuit, la foudre est tombée sur les bâtiments d'une ferme exploitée au hameau de la Carvillère, commune de la Graverie, par M. Alphonse Legris. Malgré l'intervention des pompiers du village, une partie de la construction couverte en chaume, a été détruite, et l'on ne put sauver les bestiaux de M. Legris. Les dégâts  atteignent 50 000 francs environ.  

 

Mai 1932   -   Mort à la tache.   -   M. Patard, facteur auxiliaire des Postes à Vire, avait quitté, l'autre matin, la recette auxiliaire du bureau de la Graverie, et se trouvait en tournée au village de la Planquetière, chez M. Renoult, cultivateur, quand il expira subitement. Né à Burcy, en 1877, M. Patard était unaniment apprécié. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Pèche macabre.   -   Le corps de M. Joseph Harel, de Landelles, a été découvert dans la Vire, près du « Moulin Foulon », sur le territoire de La Graverie, canton du Bény-Bocage.

Le malheureux, souffrant de neurasthénie, se serait suicidé. (Bonhomme Normand)

 

Février 1937  - Un camion démolit une maison.  -   M. Fourim, chef de garage à la maison Cornu, à Neuville, près Vire, se trouvait sur la route de Caen, entre Vire et le lieu dit « La Papillonnière », pour essayer une voiture.

Son attention fut attirée par un camion lourdement chargé qui, venant de Vire, semblait être privé de direction. Lors que le lourd véhicule passa auprès de lui, il s'aperçut que les deux hommes qui le pilotaient étaient complètement ivres.

Aussitôt, jugeant que ce camion présentait un grave danger pour la circulation, il avisa par téléphone M. commissaire de police de Vire et la gendarmerie qui, à son tour, fut prévenue  que le camion avait pris la direction de St-Lô.

Dix minutes s'étaient à peine écoulées que la gendarmerie de Vire était informée de La Graverie qu'un épouvantable accident venait de se produire, causant la mort de deux personnes.

C'était le camion signalé précédemment qui en était la cause.

A la sortie du bourg de La Graverie, la route fait un brusque tournant, bordé par des maisons d'habitation, l’une d'elles était occupée par Mme Jourdan, âgée d'environ 50 ans, et qui vaquait à ses occupations, quand soudain le camion, qui roulait à une certaine vitesse, vint s'abattre sur la maison qui, en quelques secondes, fut complètement pulvérisée.

Au bruit du choc, des personnes accoururent en même temps que les brigades de Bény-Bocage et de Vire étaient alertées.

Également arrivaient sur les lieux le Parquet de Vire et différentes personnalités de la commune, notamment M. le maire de La Graverie et M. le curé.

Au volant, le conducteur avait la tête décapitée, il s'agit du nommé Léon Jobard, à côté de lui, hébété, se trouvait son compagnon, M. Albert Fouquet.

On s'empressa de dégager de dessous les décombres Mme Jourdan, qui avait été tuée sur le coup.

La pauvre femme se tenait toute recroquevillée sous l'avant du camion et ce fut avec une grande peine que l'on put la dégager.

Toute la cabine du camion a été complètement arrachée et projetée au dehors.

Le sieur Fouquet, qui était encore complètement ivre, n'a pu être interrogé. Il a été incarcéré au « violon » municipal de La Graverie.

Le propriétaire du camion. M. Naveau, garagiste à Gorron (Mayenne) est arrivé sur les lieux de l'accident. Il a déclaré que ses deux employés qui avaient quitté Gorron se rendaient, avec leur chargement d'environ dix tonnes, à Cherbourg.

 

Février 1937  - L’accident de La Graverie.  -    Hier matin, le compagnon de route de l'auteur de l'accident, M. Fouquet, a été conduit devant M. le Juge d'instruction. Il n'a dû la vie sauve qu'au fait qu'étant ivre, il s'était affalé sur la banquette. 

M. Fouquet a déclaré à M. le Juge d'instruction que son camarade était ivre sans doute, mais surtout épuisé de fatigue. Le camion avait quitté Gorron lundi matin vers 5 heures et aurait dû être de passage à Vire vers 9 heures, alors qu'il n'est arrivé dans notre ville qu'à 13 heures. Les deux hommes prirent, dans un hôtel, près de la gare, un repas et sont repartis vers 15 heures. L'accident s'est produit vers 15 h. 30. Ils avaient donc, sur l'horaire donné par leur patron, un retard de quatre heures. 

Hier après-midi, le médecin légiste a fait l'autopsie du cadavre du chauffeur.  

 

Juin 1937  -    Un cultivateur se suicide.   M. Henri Auvray, cultivateur à La Graverie, village « Queillet », a été trouvé le 27 juin, noyé dans un trou d'eau, à 500 mètres environ de  son habitation. Le corps fut découvert par le jeune Hasley, que Mme Auvray, inquiète, avait envoyé à sa recherche. Depuis quelque temps le cultivateur songeait à mettre fin à ses jours. L'enquête a conclu au suicide. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  La coordination du rail et de la route.   -   Le Conseil Général accepte le vœu suivant de M. Cautru :  

— Considérant que les communes de La Graverie, Etouvy, Campagnolles, Sainte-Marie-Laumont, Bures, Campeaux, etc..., desservies autrefois par la ligne Caen à Vire, n'ont plus que des relations difficiles, sinon impossibles, dans une même journée avec le chef-lieu du département et le chef-lieu de canton, à raison du défaut de correspondance entre les autocars Vire-Saint-Lô et Vire-Caen, au carrefour de La « Papillonnière », où il n'existe aucun abri pour les voyageurs, que pour les mêmes raisons, ils ne peuvent accéder à Vire, aux trains vers  Flers et Paris, qu'à 12 h. 19, après plus d'une heure d'attente à Vire; Demande :

 Que des autorails soient établis en remplacement des trains voyageurs existant anciennement entre Vire et Caen, ainsi que le Conseil Général n'a cessé de le demander depuis six ans.

 Qu'en attendant l’établissement de ces autorails, les horaires des autocars soient modifiés de façon à assurer des correspondances rapides de La « Papillonnière » à l'aller comme au retour ; de Bény-Bocage et de Caen, tout en permettant d'y séjourner un temps raisonnable.

 Que la gare de La Graverie soit ouverte aux voyageurs des cars pour leur permettre d'attendre leur passage à l'abri des intempéries, et qu'aux embranchements les plus fréquentés, les abris soient construits de toute urgence, par les concessionnaires des lignes.

 Que le tarif aller et retour sort établi sur la ligne Caen-Vire-Saint-Lô et fixé conformément au cahier des charges. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un motocycliste se blesse grièvement.   -  M. René Leconte, cultivateur à La Papillonnière, commune de Neuville, après une journée de travail passée chez ses beaux-parents à La Graverie, s'en retournait chez lui à bicyclette, lorsque, au lieu dit  « La Ruaudière », son attention fut attirée par une faible lueur qui éclairait la route. S'étant approché, le cultivateur constata qu'il s'agissait d'un grave accident de motocyclette, le conducteur, encore à califourchon sur sa machine, perdait son sang en abondance. Il ne semblait plus donner signe de vie. 

Sur les conseils du docteur Blacher, de Vire, le blessé, M. Maurice Delphin, peintre, à Campeaux, fut transporté d'urgence à la clinique de Bois-Paré, où il est demeuré dans le coma. Les gendarmes n'ont pu l'interroger. 

D'après les traces laissées sur la berne, le conducteur semblerait avoir perdu le contrôle de la direction.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1944   -   Une ambulance et un camion mitraillés sur la route.   -   Au cours des attaques qu'ils ont livrées lundi après-midi sur les véhicules circulant sur les routes du Calvados, les avions anglo-americains ont également mitraillé à La Graverie, au lieu dit « La Papillonnière », l’ambulance du Sanatorium de Saint-Sever. Mlle Thérèse Michel, sous-économe, originaire d'Avranches, a été tuée sur le coup, et le chauffeur, M. Marie, grièvement blessé au bras droit.

A quelque distance de là, à Tracy-Bocage, un camion de la « Moderne Beurrerie » de Vire, a été attaqué à son tour, et le conducteur, M. Lelettier, grièvement blessé. Il a été ainsi que M. Marie, admis à l'hôpital de Vire.

Dans l'attaque du car Vire-Caen, que nous relations, une femme Mme Marie Roulland, domestique chez M. Liegeard a St-Pierre-du-Fresne, a été tuée, ainsi que M. Dubois, de la Ferrière-Harang, peintre à Villers-Bocage décèdé a I’hôpital d'Aunay-sur-Odon où il avait été transporté.

Parmi les blessés figurent Mme Peyronnet qui a du subir une grave intervention chirurgicale dans le dos, son mari, M. Peyronnet, rédacteur principal des Contributions Indirectes à Caen et M. Auguste Cervelle, atteint de blessures légères. Quant au chauffeur, M. Kergoat, il a été amputé du bras droit ainsi que nous l’avions dit. . (Les Échos du Calvados)

 

Février 1946  -  Un ouvrier blessé par une grenade.  -  Sur un chantier de l’entreprise Leray, à Roullours, M. Marcel Lechevaller, 23 ans, domicilié à La Graverie, a heurté malencontreusement avec sa pioche une grenade qui se trouvait sous les décombres. L’engin fit explosion, blessant grièvement à la tête le jeune ouvrier qui a été transporté à l’hôpital de Vire. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    Une récompense posthume.    Le général commandant la IIIe Région Militaire vient de décerner, à titre posthume, la Croix de Guerre avec étoile de vermeil à M. Maurice Hébert, de la Graverie avec la citation suivante : «  Emprisonné par les allemands pour sabotage au début de 1943, est entré, après sa libération, dans un groupe de résistance armée. Nommé adjoint pour la Normandie au commissariat interrégional, a contribué au recrutement et à l’organisation de son mouvement. Arrêté à Caen, en décembre 1943, et déporté, est décédé au camp de Mauthausen. A fait preuve, jusqu’au bout, d’un magnifique courage et d’une volonté inébranlable. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Les inconnus dans la maison.  -   Après avoir passé la matinée au lavoir, Mme Robert Tafflé, cultivatrice à La Graverie, a eu la désagréable surprise de constater qu'un inconnu avait pénétré à son domicile.

Trois à quatre mille  francs ont disparu du portefeuille de son mari, placé dans un buffet de la cuisine. Un sac à main renfermé dans l'armoire d'une chambre a été délesté d'une trentaine de billets de même valeur.

Le malfaiteur aurait pénétré dans les lieux à l'aide d'une fausse clé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   Deux Croix de Guerre.   -   Dimanche prochain, à 9 h. 30, en présence de M. Grollemund, sous-préfet de Vire,  et de M. le docteur Brillet, conseiller général du canton du Bény-Bocage, le colonel Le Bideau, commandant la Subdivision de Caen remettra la Croix de Guerre à la commune de La Graverie.

Les personnalités se rendront ensuite à Saint-Ouen-des-Besaces où une cérémonie semblable aura lieu à 11 h. Elle sera suivie au Foyer Rural, d'un vin d'honneur offert aux Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre.

A 18 h. remise des prix du concours de tir à la carabine. Exposition du concours de photos. (Le Bonhomme Libre)

LA GRAVERIE  -  Vue d'ensemble

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