Avril
1790 -
Joyeusetés des habitants de Graye.
-
En 1790, les habitants de Graye tentaient de détourner le cours de
la Seulles vers leur commune au moyen d’une tranchée pour procurer à
cette paroisse une embouchure à la mer et y établir un port. On lit dans
une dépêche de M. Gohier-Daingleville, lieutenant-général de l’amirauté
de Caen, à M. le Comte de la Luzerne, sous la date du 21 avril 1790.
« Dimanche
dernier, le curé de la paroisse de Graye, à la tête des habitants, a
tenté furtivement et pendant la nuit de mettre ce projet ruineux (le
détournement de la Seulles) à exécution. La bonne chère et le vin ne
furent pas épargnés, un veau tué tout exprès, ainsi que quantité d’autre
viande, un tonneau de cidre et du pain en abondance, furent distribués
aux travailleurs. L’ouvrage avançait déjà lorsque les intéressés à
la chose contraire en eurent connaissance, la cloche sonne, la caisse bat,
les femmes, les enfants et vieillards s’assemblent, car ils faut
remarquer que tous les marins sont partis à la pêche du maquereau. Ils
se portent au lieu du travail, l’atelier s’enfuit à leur aspect et l’ouvrage
déjà fait est, en un clin d’œil, détruit. Les choses en cet état,
les habitants de Courseulles font nuit et jour sentinelle et attendent les
ordres les plus prompts pour rassurer leur tranquillité et leur
fortune ».
L’affaire
n’eut pas de suites : l’intendant se proposait d’obtenir un
arrêt du Conseil ou une décision de l’Assemblée National, mais la
Révolution détourna les idées.
Septembre
1834 -
Un problème démocratique. -
On nous assure que jusqu'ici les listes électorales et
du jury, qui doivent être affichées dans toutes les communes, ne l'ont
point été dans celles de Gray, arrondissement de Bayeux. On ajoute qu'il
en est de même des autres actes de l'autorité, qui ne parviennent jamais
qu'indirectement à la connaissance des habitants.
Cette
négligence les met souvent en contravention avec les lois et les arrêtés,
sans qu'il y ait aucune faute de leur part.
Nous
signalons ce fait, afin que, s'il est inexact, M. le maire de Gray
s'empresse de le démentir, et, s'il est vrai, afin que l'autorité prenne
les mesures qui conviennent en pareille circonstance.
Au
reste, le renouvellement partiel des conseils municipaux donnera bientôt
aux communes la faculté de parvenir au remplacement de ceux de leurs
administrateurs dont elles ne sont point satisfaites. (Mémorial du
Calvados)
Septembre
1834 -
Le problème démocratique. -
Aux
termes de l'article 19 de la loi du 19 avril 1831. les listes électorales
et du jury . et les tableaux de rectification doivent
être affichées seulement dans les communes chefs-lieux de canton et dans
celles dont la population
est au moins de 600 habitants.
C'est
donc à tort que nous avons reproché à M. le maire de Gray, commune dont
la population n'est que de 496 âmes, de n'avoir point fait afficher ces
listes. Mais nos observations restent dans toute leur force pour les
autres publications qui doivent être faites par la voie des affiches. (Mémorial
du Calvados)
Mai
1841 -
Nouvelles locales. -
Mercredi
dernier, 12 courant, un crime horrible est venu jeter la stupeur et la
consternation dans la commune de Graye (canton de Ryes).
Sur
les dix heures et demie du soir le nommé Robert Alexandre, âgé de 21
ans, demeurant chez son père, boucher à Graye, était couché dans
l'écurie de la maison et dormait, selon toute apparence, d'un profond
sommeil quand il a été frappé, dans la partie droite du ventre, d'un
violent coup de couteau qui a traversé le foie. Ce malheureux n'a eu que
le temps d'appeler sa mère, dans les bras de laquelle il a expiré au
bout de quelques minutes. La blessure profonde de 180 millimètres 7
pouces environ, a dû être faite, selon toute probabilité, par un
couteau fort long, dont la pointe ne devait point être fort aiguë. Le
foie a été transpercé de part en part.
Alexandre
Robert, la malheureuse victime de cet infâme assassinat, était un jeune
homme de mœurs douces et honnêtes, laborieux et intelligent, on ne lui
connaissait pas d'ennemis dans le pays, où il jouissait au contraire de
l'affection et de l'estime générales. On a frappé en lui, et peut-être
aussi d'un coup mortel, l'industrie de ses parents dont il était le
soutien et au commerce desquels il avait su donner une grande extension.
Nous
ne répéterons pas tous les bruits, toutes les conjectures auxquelles la
rumeur publique semble accorder créance dans le pays, à l'occasion de ce
crime qui semble jusqu'ici couvert d'un voile impénétrable. Il faut
attendre avec une prudente réserve, des investigations actives auxquelles
se livre la justice, la découverte de son auteur.
Vendredi
dernier, les obsèques du malheureux Robert ont eu lieu à l'église de
Graye, au milieu de l'affluence de plus de trois cents personnes,
accourues des communes voisines pour témoigner hautement de leurs
regrets, de leurs sympathies, et de l'émotion douloureuse et unanime qui
a été ressentie dans toute la contrée.
P.S.
— Nous apprenons ce matin, qu'en exécution d'un mandat d'amener
décerné hier lundi par M. le procureur du roi, la gendarmerie de Bayeux
a arrêté hier soir sur les sept heures, en la commune de St-Loup-Hors,
le nommé Paul Lemarchand, âgé de 21 ans, boucher à Graye. Cet
individu, signalé déjà par la voix publique comme auteur présumé de
l'assassinat commis sur Robert et sur lequel les plus graves soupçons
paraissent s'élever, a été, à la suite d'un
interrogatoire passé devant M. le juge d'instruction, écroué à la prison
de notre ville. Il revenait de la foire de Semilly (Manche), conduisant
des bestiaux, lorsqu'il a été arrêté.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
L'instruction
dirigée par M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction contre le
nommé Paul Le Marchand, de la commune de Graye, prévenu d'assassinat sur
le jeune et malheureux Robert, touche à sa fin.
Plus
de deux cents témoins ont été entendus, et sans doute la cour royale
aura à se prononcer prochainement sur la mise en accusation du prévenu.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Par décision du
ministre de la guerre, en date du 4 juin, les jeunes soldats de la classe
de 1834 qui se trouvent présentement en semestre, sont maintenus dans la
position de congé jusqu'au 31 décembre prochain, époque où ils auront
droit à leur libération. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1842 - Nouvelles locales.
- Dans une de ses dernières audiences, la chambre des mises en accusation
de la cour a prononcé son arrêt de renvoi dans l'affaire du nommé
Lemarchand, accusé de l'assassinat commis il y a huit mois , dans la
commune de Graye.
On
assure que cet accusé comparaîtra à la prochaine session des assises du
Calvados, qui s'ouvrira le 14 février. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales. - Le condamné
Léopold Lemarchand, l'assassin de Graye, ne s'est pas pourvu en cassation
contre l'arrêt de la cour d'assises qui l'envoie aux travaux forcés à
perpétuité. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales. - On assure qu'une nouvelle instruction criminelle est dirigée
on ce moment contre le condamné Léopold Lemarchand, de la commune de
Graye.
La
justice rechercherait, assure-t-on, les traces d'un autre assassinat
commis il y a deux ans, et que la rumeur publique du pays imputerait à
l'assassin du jeune Robert, dont la mort violente s'expliquerait plus
complètement alors par ce fait, qu'il aurait eu personnellement
connaissance de ce premier crime.
Nous
nous abstenons dans l'intérêt de la découverte de la vérité de
mentionner les bruits divers qui circulent dans notre pays, sur cette
mystérieuse affaire.
Lemarchand
n'a pas encore subi la peine de l'exposition à laquelle il a été
condamné par l'arrêt de la cour d'assises. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
L'exposition
publique est une peine infamante accessoire prévue par
l'article 22 du Code pénal de 1810 : Quiconque aura été
condamné à l'une des peines des travaux forcés à
perpétuité, des travaux forcés à temps ou de la réclusion, avant
de subir sa peine, sera attaché au carcan sur la place publique : il y
demeurera exposé aux regards du peuple durant une heure; au-dessus de sa
tète sera placé un écriteau portant, en caractères gros et lisibles,
ses noms, sa profession, son domicile, sa peine et la cause de sa condamnation.
Avril
1842 - Nouvelles locales.
- Une partie de notre arrondissement était encore sous les
impressions diverses causées par l'assassinat de Graye et par la
condamnation aux travaux à perpétuité de Léopold Lemarchand, quand une
nouvelle phase de ce lugubre drame est venue rappeler l'attention sur
l'assassin dont le nom est un sujet d'effroi dans la contrée.
Ce
misérable a subi la semaine dernière une heure d'exposition sur la place
publique, à Caen. Une foule immense entourait le pilori, avide de
contempler les trais impassibles du condamné. Le Marchand a conservé la
même insouciance et le même cynisme qu' à la cour d'assises, parfois
même un sourire étrange apparaissait sur ses lèvres. En vain la foule
indignée jetait-elle à Le Marchand les noms d'assassin, d’infâme, lui
criait-on de toutes parts à l'échafaud, à la guillotine, les plus
sanglants outrages ne l'ont point abattu et n’ont pas fait fléchir, en
apparence du moins, son hideux courage et son triste sang-froid. C'est à
grand'peine que la force armée est parvenue à le soustraire aux
atteintes de la populace qui se ruait menaçante derrière lui, jusqu' à
la porte de la prison. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mai
1842 - Nouvelles locales.
- La semaine dernière , la voiture cellulaire a pris à la
prison de Caen pour les transférer à Brest, dix forçats, Nous apprenons
que l'assassin de Graye, Léopold Lemarchand, est resté à la
maison justice. Cette mesure exceptionnelle semblerait indiquer que
l'instruction criminelle reprise à raison d'un autre crime qui lui serait
imputé, se poursuit toujours contre lui.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
-
La cour de cassation vient de résoudre une question qui intéresse
vivement les populations maritimes de notre pays.
Elle
a décidé que l'arrêt du conseil du roi dit 24 mars 1787, qui défend,
sous des peines fort graves aux pêcheurs de la côte de Normandie
d'apporter dans nos ports des harengs pêchés par des navires étrangers,
était aboli et qu'il n'y avait lieu, dans l'état actuel de la
législation, de prononcer aucune peine pour contravention à cette
ancienne prohibition. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1842 -
Nouvelles locales. -
Il paraît que les abondantes pluies
versées, depuis quelques jours, sur notre plaine, ont détruit en très
grande partie, ces myriades de petites chenilles noires qui ravageaient
tous les colzas et les menaçaient même, dans quelques contrées, d'une
dévastation complète.
Aussi
nos cultivateurs qui, dans la crainte d'être obligés de semer une
seconde fois, avaient fermé leurs magasins de graines au commerce,
commencent-ils à les lui rouvrir.
La
plus grande partie de cette plante précieuse est sauvée et presque
partout elle présente le plus magnifique développement. Il est assez
remarquable qu'aucune pièce de terre plantée en colza, quelque petite
qu'on la suppose, n'a été dévorée entièrement par les insectes dont
nous parlons, et qu'ils se sont contentés, au contraire, d'y marquer leur
funeste passage en les dépouillant partiellement, tantôt de deux sillons
en deux sillons, tantôt en losange, en écharpe, en zig-zag, tantôt en y
laissant juste au milieu,
un grand vide quasi circulaire. Tout le monde a pu vérifier ce fait, que
nous avons nous-même été a portée de constater, sur une vaste étendue
de terrain. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Nouvelles locales.
- Par
arrêté de M. le recteur de l'académie de Caen, la 3e session de 1842, pour les épreuves du baccalauréat
ès-lettres, ouvrira le 1er août prochain ( pour l'épreuve
écrite ). Les épreuves orales et publiques auront lieu le lendemain et
les jours suivants jusqu'au 16 août inclusivement. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1842 - Exécution de Marchand.
- La peine de mort prononcée le 17
mai dernier, par la cour d'assises du Calvados, contre la nommée
Hyacinthe-Félicité Marie, dite Godey, convaincue d'infanticide, vient
d'être commuée en celle des travaux forcés perpétuels.
Moins
heureux que la fille Godey, le nommé Jean-Baptiste-Francois Marchand,
déclaré coupable du meurtre par la même cour d'assises, le 14 mai
dernier, a vu successivement rejeter par la cour de cassation et par la
justice royale le double pourvoi qu'il avait fait rédiger pour essayer de
se soustraire à l'échafaud.
Par
suite de ce rejet, l'arrêt qui l'a frappé a dû recevoir non exécution
hier à midi. Marchand a subi sa peine devant une foule immense de
spectateurs de toutes conditions, de l'un et de l'autre sexe !…
Comme Thomas, cet autre meurtrier qui l'a précédé sous le couperet, il
y a deux mois. Marchand a voulu sortir à pied de la prison, accompagné
du chapelain et marcher résolument au-devant de la mort, sa contenance
était ferme, sa démarche assurée, sa face avait de l'animation, de la
vie, sous les larges gouttes de sueur qui la couvraient, rien enfin ne
trahissait l'émotion de l'assassin de Mourier si ce n'était le léger
balancement de sa tête et le frissonnement à peine visible de ses
lèvres d'où semblait s'échapper tout bas une prière...
Marchand
était né pour le crime, les affreux détails de son procès ne l'ont que
trop prouvé. Jeune homme, il avait été chassé pour inconduite de la
maison de son père, soldat, il avait été chassé de son régiment, sans
certificat; domestique, il avait été chassé de chez son maître, aux
enfants duquel il avait osé faire d'horribles menaces d'assassinat et de
viol….. Et pourtant cet homme avait du cœur, il avait du moins
l'instinct de la bravoure. Il s'était distingué en Afrique dans les
dragons et les chasseurs, il s'était montré audacieusement brave devant
la brèche de Constantine, devant Guelma, devant Stora, devant d'autres
places de l'Algérie. Pourquoi ne tomba-t-il pas alors sous une balle
arabe, les mains pures encore de ce lâche assassinat d'un vieillard,
qu'il a payé hier de sa tête ! (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 2 mai. - Un ancien habitué des prisons, une vieille
connaissance des gendarmes et des geôliers, le nommé
Pierre-François-Jacques Beauvais, ancien marchand, âgé de 66 ans,
comparaissait au banc correctionnel sous la prévention de rupture de ban
et de vagabondage.
Déjà
repris huit fois de justice et se trouvant là en quelque sorte sur son
terrain, cet individu s'est vu, sans beaucoup d'étonnement, condamner de
nouveau à cinq années d'emprisonnement, il a déjà subi 30 ans de
réclusion.
—
Des coups et mauvais traitements exercés envers la femme Robert,
de la commune de Graye, dans la soirée du 11 avril dernier, ont fait
condamner à 5 francs d'amende seulement le sieur Édouard Polin,
journalier, de la même commune. Les injures dont il avait été l'objet
de la part de la dame Robert, lui ont valu les circonstances atténuantes.
—
Cinq jolies poules, en société d'un superbe coq leur compagnon
fidèle, avaient disparu dans la nuit du 16 au 17 avril dernier, de la
basse-cour d'une veuve Delahaye, de la commune
de Deux-Jumeaux.
Convaincu
d'avoir été l'auteur de cette émigration nocturne et forcée des
innocents volatiles, le nommé Etienne Bourguet, journalier à la Cambe,
aura à expier cet acte coupable par un an et un jour d'emprisonnement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse et
les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre
arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la
police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les
nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers qui
abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer à
l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
Sur un mandat d'arrêt de M. le juge d'instruction de Bayeux, la
gendarmerie de Creully a procédé à l'arrestation du nommé Morin Le
Fèvre, âgé de 45 ans, journalier à Graye, sur lequel pèse une
prévention de viol. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
Voici quelques détails sur l'arrestation que nous avons annoncée
dans notre dernier numéro, du sieur Morin Lefêvre, de Graye.
Un
mandat d'arrêt avait été lancé depuis près de trois mois, par M. le
juge d'instruction de Bayeux, contre cet individu, sur lequel pesait une
prévention d'attentat à la pudeur sur un enfant de dix ans. Lefêvre
était parvenu à se soustraire au plus actives recherches ; cependant il
n'avait pas quitté le pays : il travaillait aux champs dans les environs
de sa commune.
Les
gendarmes s'étant enfin aperçus que des parents de l'inculpé sortaient
tous les jours avec des vivres qu'ils portaient dans les champs, suivirent
l'un d'eux il y a quelques jours. L'ayant vu entrer dans un champ de blé,
ils le laissèrent s'y établir ; puis arrivèrent tout-à-coup sur lui :
Lefêvre était là et se disposait à manger la terrinée qu'on venait de
lui apporter, lorsqu'il fut appréhendé et conduit dans la prison de
Creully d'abord, puis le lendemain à Bayeux. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
Un événement est arrivé, dimanche dernier, dans la commune de
Graye. Un nommé Michel a tiré un coup de fusil sur son gendre, le nommé
Bidet. Fort heureusement pour celui-ci, l'arme n'était chargée qu'avec
du plomb, et le coup qu'il a reçu en se sauvant, n'ait porté que dans le
bras, il en sera quitte pour blessures. La justice informe sur cet
attentat. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1845 -
Noyade. -
Dans la nuit du 7 au 8 septembre , le
nommé Jacques Philippe, domestique chez M. Bridon, adjoint de la commune
de Graye, s'est noyé à l'embouchure du port de Courseulles. On ne peut
attribuer cet accident qu'à l'état d'ivresse dans lequel cet homme se
trouvait ce jour-là ; état qui lui était d'ailleurs fort habituel. .
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 - Cour d’Assises du Calvados.
-
Roussel, âgé de 27 ans, demeurant à Douville, était accusé
d'avoir détourné un tonneau de bière au préjudice de son maître et
retenu pour son compte une somme de 25 fr. qui lui avait été confiée
par la même individu, il a été acquitté.
- Jacques-Michel Morin, demeurant à Graye, âgé de 52 ans, était
accusé d'avoir volontairement tiré un coup de fusil et fait des
blessures à son gendre et tenté volontairement de lui donner la mort, il
a été déclaré coupable de tentative de meurtre, mais grâce à
l'admission de circonstances atténuantes, il n'a été condamné qu'à
cinq ans de réclusion.
(Source : Journal de Honfleur)
Novembre
1845 -
Chronique des Assises du Calvados.
-
Jacques Michel, marin, demeurant à Graye, comparaissait devant la
cour d'assises jeudi dernier, sous la prévention d'avoir porté des coups
et fait des blessures dans l'intention de donner la mort.
Voici
ce que révélait l'information.
Dans
le mois d'août 1843, Marin Bidet épousa Marie Michel, fille du
l'accusé. Cette union ne fut pas longtemps heureuse. Une demande en
séparation de corps fut formée par la femme Bidet, et pendant le procès
elle obtint l'autorisation de se retirer chez ses parents. Ceux-ci dès
lors manifestèrent pour Bidet plus d'éloignement que sa femme elle-même
semblait en éprouver, car il est certain que les époux se voyaient en
secret, mais ces entrevues causaient à Michel une vive contrariété, et
l'irritaient au point qu'on lui entendit proférer contre son gendre, ces
mots de « scélérat, que s'il le revoyait il le f... bas d'un coup
de fusil ».
Dans
l'après midi du 10 mai, Bidet, accompagné de sa femme, la fille Michel,
rencontra l'accusé Michel. Il reprocha à sa fille d'être avec un homme
qui lui avait fait tant de mal. Une querelle s'engagea ; Bidet mit même
le poing sous le nez de son beau-père en lui disant : « Vous êtes
heureux qu'il y ait là des témoins, mais vous ne perdrez rien pour
attendre ». Ils se séparèrent et Bidet alla rejoindre sa
femme.
Le
lendemain dimanche, entre 4 à 5 heures du soir, Bidet voyant sa femme
sortir de l'église de Graye, la suivit et entra avec elle dans le jardin
de son beau-père. Il causaient ensemble depuis quelques instants, quand
tout-à-coup apparut dans le jardin, l'accusé Michel armé d'un fusil. La
femme Bidet, effrayée, crie à son mari : « sauve-toi, voilà mon
père ! » Bidet se retourne et prend la fuite. Au même instant un
coup de feu vint l'atteindre à l'épaule gauche. Michel poursuivit son
gendre qui s'enfuyait, et révélait ses intentions en proférant qu'il
cherchait à le tuer, et que s'il n'avait fait que le blesser, qu'il
était bien heureux.
Par
un heureux hasard, le fusil avait été mal chargé, car encore bien que
le coup ait été tiré à 15 mètres environ de distance et malgré la
grosseur du plomb, les blessures n'ont pas eu de gravité.
Michel
ne méconnaissait pas tous ces faits, seulement il prétendait n'avoir
voulu que blesser son gendre, en lui tirant un coup de fusil dans les
jambes.
Après
une chaleureuse défense présentée par Me Delongle,
le jury a déclaré Michel coupable avec circonstances atténuantes. La
cour, usant d'indulgence, l'a condamné à 5 années de réclusion.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1847
-
Nouvelles locales.
-
Le 12 de ce mois la tranquillité a été troublée dans la commune
de Graye, par un charivari adressé à un sieur Pierre Tanquerel, qui
venait, au bout de trois mois de veuvage, de convoler en secondes noces.
Grâce à i'intervention efficace de M. le Maire et de M. le juge de paix,
le calme a été promptement rétabli.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1848 -
Nouvelles locales. -
Nous avons reçu, par les soins de M. Le Nourrichel,
maire de Graye, une somme de six francs provenant d'une collecte faite
dans la brigade de douaniers en résidence en cette commune, par les soins
de M. Hervieu, brigadier, et pour être offerte à titre de don
patriotique.
Nous
prévenons les personnes qui voudraient imiter cet exemple, que nous nous
chargeons de remettre leur offrande à la caisse ouverte à cet effet à
la mairie de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1851 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Le
affaire suivante, provenant de l'arrondissement de Bayeux, a été soumis
au jury, dans la session de la cour d'assises qui se tient à Caen.
Dans
la soirée du vendredi 20 décembre 1850, le sieur Marie, mercier à Graye,
canton de Ryes, reconnut que, pendant une absence qu'il avait faite, on
lui avait soustrait dans le tiroir non fermé à clef d'une table placée
dans sa cuisine, une somme de 33 fr. environ sur celle de deux cents et
quelques francs que le tiroir renfermait.
Les
soupçons se portèrent sur le nommé Rots (Victor-François), né à
Nouant le 22 février 1831, employé par lui comme batteur en grange
depuis le commencement du mois de décembre, mais il ne crut pas devoir
les manifester, dans l'espoir de surprendre le voleur. Le 4 janvier, Rots
disparaissait, et le 5, le sieur Marie s'aperçut qu'avant le départ de
Rots, une somme de 22 francs lui avait été prise dans un sac contenant
150 fr., placé dans un tiroir de sa boutique. Ce tiroir était fermé à
clef, mais il paraissait probable que la clef, cachée dans la boutique,
avait été trouvée par le voleur, qui l'avait replacée avec soin après
s'en être servi.
Quoiqu'il
ne possédât aucun argent au moment de son entrée chez le sieur Marie,
Rots avait fait pendant son séjour dans cette maison des dépenses de
cabaret assez considérables. Il fut arrêté, et après avoir nié,
d'abord, il s'est déridé devant le juge d'instruction à reconnaître sa
culpabilité, il a avoué que, profitant de l'absence du sieur Marie, il
était entré dans sa maison à l'aide d'une échelle qui lui avait permis
d'atteindre le premier étage et d'ouvrir sans effraction, lors du premier
vol, une fenêtre qui n'était pas encore vitrée, lors du second vol, une
autre fenêtre dont une vitre était cassée depuis longtemps.
L'instruction
a confirmé la sincérité de ces aveux.
—
Déclaré coupable avec circonstances atténuantes, Rots a été condamné
à trois années d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Décembre
1852 -
Tribunal de Police Correctionnelle.
-
audience du 8 décembre 1852.
—
Une condamnation par défaut en six mois d'emprisonnement a été
infligée à Louis-Aldric Roquet, âgé de 28 ans, né à Ver, sans
domicile fixe, pour avoir en 1852 commis différentes escroqueries au
préjudice des sieurs Lenourrichel et Jeanne, propriétaires à Graye.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1853 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 1er juin 1853.
—
Les sieurs François-Xavier Broult, Victor Lesage, Pierre-Louis Boston, de
la commune de Banville, Marin-Eugène Bidot, Pierre-Marie et Jacques Hue,
de la commune de Graye, ont été condamnés chacun en cinquante francs
d'amende, pour détention d'engins prohibés. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1854 -
Réunion d'une fraction de Graye à Courseulles.
- Le
Conseil général, Vu le projet de réunion d'une section de Graye, à la
commune de Courseulles. Les avis favorables des Conseils
d'arrondissement de Bayeux et de Caen, l'avis de M. le Préfet.
Considérant
que le chenal de la Seulles, à une époque reculée, au lieu de se jeter
directement à la mer, se détournait brusquement et se dirigeait, sur un
assez long parcours, de l'ouest à l'est, traçant son lit
parallèlement au rivage, au pied des dunes, et il ne franchissait cette
barrière de sable qu'après avoir couru devant tout le territoire de
Courseulles et près d'arriver au village de Bernières, que la
construction du port de Courseulles a ouvert à la Seulles un passage
direct et invariable à travers la dune, que l'ouverture de ce nouveau
chenal a eu pour résultat de séparer complètement, de la commune
de Graye, cette longue bande de terrain située primitivement entre la
Seulles et la mer, ensuite d'assurer le dessèchement de l'ancien lit de
la rivière servant de limites aux deux communes, et de réunir ainsi
cette bande de terrain au territoire de Courseulles.
Il
est évidemment utile de réaliser sur les plans du cadastre la limitation
qui s'est opérée sur le sol, et de réunir à la commune de Courseulles
cette portion de terrain qui se trouve séparée de la commune de
Graye par le cours actuel de la Seulles, si Graye à semblé s'opposer à
cette réunion, c'est que cette commune a craint de perdre la propriété
des terrains communaux qui se trouvent sur cette pointe de terre,
crainte qui a dû disparaître devant les dispositions formelles de
la loi du 18 juillet 1837, qu'il ne se trouve d'ailleurs sur cette bande
de terrain que deux maisons, qui sont plus rapprochées de l'église de
Courseulles que de celle de Graye.
Par ces motifs : 1° Que
la portion du territoire de la commune de Graye qui se trouve à l'est du
chenal du port de Courseulles, soit réunie au territoire de la commune de
Courseulles.
2°
La commune de Graye continuera de rester propriétaire de tous
les terrains communaux, qui se trouvent situés sur cette portion de son
ancien territoire.
Mars
1860
- Composition du
Corps législatif. -
Lundi, le Corps législatif a procédé, dans ses bureaux, à
la nomination de sept membres pour l'examen du projet de loi relatif à la
distraction d'une portion de territoire de la commune de Graye ( canton de
Ryes ), et sa réunion à la commune de Courseulles ( canton de Creully ).
Cette commission est composée de MM. Douesnel, de Corneille, de
Saint-Germain, le comte de Colbert-Chabannais, le marquis de Blosseville,
Henon, Fouché-Lepelletier.
Son bureau est ainsi constitué : président, M. de Corneille ;
secrétaire, M. le comte Colbert-Chabanais ; rapporteur, Douesnel. (L’Écho
Bayeusain)
Juillet
1860 - La
loi. -
Le Moniteur
universel de mardi contient la loi qui distrait des portions de
territoire de la commune de Graye, canton de Ryes, arrondissement de
Bayeux, et les réunit à la commune de Courseulles, canton de Creully,
arrondissement de Caen. Cette loi porte la date du 14 juillet. ( L’Ordre
et la
Liberté)
Octobre
1860 -
Circonscriptions territoriales. Réunions de communes.
- Quatre lois
ont opéré récemment diverses modifications dans les circonscriptions
communales du département :
La
première, en date du 9 mai dernier, a distrait les hameaux de Célery et
du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux, et les a réunis à la
commune de Boulon.
La
deuxième, en date du 21 du même mois, a distrait des portions de
territoire des communes de Méry-Corbon, Cléville et Ouézy, et les a
réunies à la commune de Croissanville.
La
troisième, en date du 26 dudit mois de mai, a supprimé les communes de
Saint-Mélaine et de Launay-sur-Calonne, et a réuni Saint-Mélaine à la
ville de Pont-l'Évêque, et Launay, partie à cette ville et partie à
Saint-Julien-sur-Calonne.
Enfin,
la quatrième, en date du 14 juillet, a distrait des terrains dépendant
de la commune de Graye, qui formaient prolongement entre
Courseulles et la mer, et les a réunis à cette dernière commune.
Il
a été reconnu que ces nouvelles dispositions ne déplacent pas le centre
des divisions territoriales qu'elles concernent, de manière à devoir
apporter aucune modification au tableau des distances des diverses
communes à leurs chefs-lieux de canton, d'arrondissement et de
département, arrêté le 21 septembre 1856, et, en conséquence, il a
été décidé que ces distances devront continuer à être comptées,
pour les communes désignées dans les lois précitées, aux chiffres pour
lesquels elles sont inscrites à ce tableau.
Mais
il n'en est pas de même de la population officielle des communes, qui
demeure désormais ainsi fixée :
Fresnay-le-Puceux,
1 015 habitants ; Boulon, 719 ; Croissanville, 522 ; Méry-Corbon,
723 ; Ouézy, 220 ; Cléville, 433 ; Pont-l'Évêque, 2 717
Idem (population municipale) 2 654 ; Saint-Julien-sur-Calonne,
283 ; Graye, 514 ; Courseulles, 1 666. ( L’Ordre et la
Liberté)
Juin
1863 - Par arrêté du 28 mai.
- M.
le préfet du Calvados a nommé M. Gouix (Pierre) adjoint de la commune de
Graye, en remplacement de M. Le Bourgeois, décédé. (l’Ordre et la
Liberté)
Septembre
1863 - Conseil général du Calvados. -
Ponts de Graye et de Courseulles. -
Le Conseil est d'avis qu'il
n'y a pas lieu, quant a présent, de s'occuper de l'élargissement de la
route départementale, nº 12, entre les ponts de Graye et de Courseulles.
Alloue
un crédit de 4 497 fr. pour complément des travaux de construction des
ponts dont il s'agit, qui seront placés sur la direction actuelle de la
route, sans déviation par le village de Graye et le bassin du port de
Courseulles. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1863 - Conseil général du Calvados. -
Prestations en nature.
1º
La journée d'homme pour les arrondissements de Caen, Falaise,
Lisieux, Pont-l'Evêque et Bayeux, moins le canton de Caumont, est fixée
à 1 fr. 25 c.
2º
Pour l'arrondissement de Vire et le canton de Caumont, à 1 fr.
3º
La journée de cheval, à 1 fr. 25 c.
4°
Celle de bœuf, à 1 fr.
5º
Celle d'âne, à 50 c.
6º
Celle de voiture, à 1 fr. 50 c.
Le
Conseil prie M. le préfet de vouloir bien prendre toutes les mesures
qu'il jugera nécessaires pour parvenir dans le département, à la
conversion en tache de la prestation en nature. (l’Ordre et la Liberté)
Mars
1865 -
Par arrêté en date du 21 mars.
- M.
le préfet du Calvados a nommé M. Le Nourrichel (Ferdinand), maire de la
commune de Graye, en remplacement de M. Le Nourrichel (Alphonse),
décédé. (l’Ordre et la Liberté)
Mai
1865 - On
nous écrit de Graye, le 10 mai 1865.
- Un
funeste accident jetait hier tout un nuage de tristesse sur une de ces
fêtes qui viennent parfois rompre la monotonie de nos communes de
campagne. La riche meunière du village se mariait, et, pour célébrer
cet heureux événement, il était juste que tous les âges de notre
population, armés de vieux fusils et d'antiques pistolets, réveillassent
tous les échos par des détonations discordantes. Mais, au moment de
présenter le cadeau, auquel tout le monde avait contribué, pour
participer au pourboire, un cri de douleur se fit entendre, un enfant de
seize ans, que sa mère avait forcé à quitter son atelier, et qui tirait
son premier coup de feu, venait d'avoir une main emportée.
Devant
un pareil accident, ne serait-il point possible de prier l'autorité de
défendre l'usage des armes à feu, toujours dangereux dans les mains des
enfants, au milieu d'une commune dont la plupart des maisons sont
couvertes en chaume. Le garde-champêtre ne devrait-il pas être autorisé
à donner signe de vie au milieu de ces fêtes pour maintenir l'ordre, et
surtout pour empêcher que de pareils malheurs ne viennent à se
renouveler. (l’Ordre et la Liberté)
Mai
1866 -
Une décision. - Par
décision du 12 mai 1866, M. le ministre de l'instruction publique a
approuvé le projet d'acquisition et d'appropriation d'une école de
filles dans la commune de Graye et, en raison des sacrifices que cette
commune s'impose à ce sujet, Son Excellence a bien voulu
lui allouer un secours de 2000 francs, sur le montant duquel une somme de
60 francs, sera affecté à l'achat d'une bibliothèque armoire.
Juin
1873 -
Éboulement d’une église.
-
Le soir du grand orage avait lieu la retraité par les enfants de
la première communion de Graye, près Courseulles, la femme du sonneur et
ses enfants venaient de descendre de la tour.
M.
le curé était assis dans sa stalle. Un missionnaire était monté en
chaire, lorsque tout à coup une pierre se détacha de la corniche et
rebondissant sur la chaire vint tomber sur la stalle de M, le
curé. En même temps, toute la tour de l'église s’écroula en faisant
entendre un bruit qui a été entendu à une lieue à la ronde. Le
missionnaire, sautant par dessus la chaire, se réfugia dans les
premiers bancs, M. le curé parvint à se dérober, pendant que les
assistants prenaient la fuite chacun de leur côté.
M.
Grard, jardinier, a été tué sur 1e coup, ce malheureux n'avait que son
état de jardinier pour faire vivre sa femme infirme et deux enfants. Le
domestique de M. Leroux est dans un état désespéré. Le curé de
Graye a été légèrement atteint à la tête par une pierre, le
missionnaire s'est foulé la jambe en se sauvant, plusieurs autres
personnes ont été atteintes quelques-unes assez grièvement. Des secours
en argent vont être distribués aux blessés,
Janvier
1874
-
Une bonne mesure.
-
Aux termes d'une
décision de M. le Préfet, les fournitures scolaires, telles que globes,
cartes géographiques, tableaux d'histoire sainte, livres, etc……,
seront mises, à l'avenir, en adjudication au chef-lieu de chaque
arrondissement, pour être ensuite livrées aux communes qui en feront
l'acquisition, soit sur leurs propres
ressources, soit au moyen d'allocations.
Janvier
1874
-
Asphyxie par submersion. -
Le
25 courant, on a retrouvé sur la plage de Grayes, canton de Ryes, le
corps du nommé Jacques Godefroy, marie, né à Saint-Vaast.
D'après les renseignements recueillis, cet infortuné avait disparu
du bateau « l’Emilia », le 21 décembre dernier et les
recherches faites pour le retrouver avaient été infructueuse.
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