1er Avril 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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GRENTHEVILLE

Canton de Bourgébus 

Les habitants de la commune sont des Grenthevillois, Grenthevilloises


Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   Sur 69 jeunes gens qui ont pris part cette année au tirage du canton de Bourguébus, il s'est présenté quatre cas de jumeaux.

Voici les numéros qu'ils ont obtenus , 5 et 35, 11 et 39, 12 et 28, 24 et 33. Ces jeunes gens appartiennent aux communes de Chicheboville, Cesny-aux-Vignes , Grentheville et Tilly-la-Campagne. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1854   -   Chemin de fer.   -    On lit, placardé sur les murs de notre ville, un arrêté préfectoral, concernant I'Enquête, pour la section entre Lisieux et Caen, du chemin de fer de Paris à Cherbourg. Cette enquête, qui a été ouverte hier lundi, sera close le 1er Août, elle a lieu dans les communes de Ouézy, Cesny, Airan, Moult, Vimont, Bellengreville, Frénouville, Cagny et Grentheville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1867   -   L'orage du 3 octobre.   -   A Grentheville, petite commune située entre Moult et Caen, le fluide, après avoir renversé un poteau télégraphique, a pénétré dans la maison du garde-barrière, qui se trouve située sur la ligne ferrée.

La fenêtre était ouverte, c'est par là que la foudre est entrée et ressortie, après avoir fait le tour de l'appartement sans atteindre le garde-barrière, qui se trouvait au milieu de la chambre, ni sa femme, qui reposait alitée un peu plus loin. Néanmoins la frayeur de cette dernière a été telle qu'on on redoute les suites.

 

Février 1891  -  Le froid et les récoltes .  -  Les dégâts causés aux récoltes par les grands froids de cet hiver ne peuvent pas encore être appréciés d'une manière certaine. Les contrées les plus éprouvées seraient la Beauce et le Nord. Le total des surfaces à réensemencer en blé serait de 8 à 10 %. Dans ce cas, la situation ne serait pas si mauvaise qu'on le craignait, surtout si le printemps était favorable a la culture. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1892  -  Infanticide.  -  Dans la nuit du 28 au 29 mars, la nommée Julie Lefêvre, 20 ans, sans profession, demeurant chez ses parents à Grentheville, est accouchée d'un enfant du sexe féminin. Le père et la mère de la fille Lefêvre ont assisté à l'accouchement et ont enterré l'enfant dans leur jardin. On ne sait pas encore si l'enfant est né viable. La fille Lefêvre a fait des aveux complets. Le père et la mère ont été mis immédiatement à la disposition de la justice. Quant à la fille, elle est restée, à cause de son état de santé, provisoirement en liberté. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1892  -  Infanticide.  -  Désirée Lefèvre, 21 ans, habitait à Grentheville chez ses parents. Son père, Émile Lefèvre, âgé de 55 ans, exerce la profession de tailleur de pierres, sa mère est âgée de 59 ans. Dans la soirée du 29 mars, la fille Lefèvre, dont tout le monde dans le pays connaissait la grossesse, mit au monde une petite fille parfaitement constituée. Aux cris de cet enfant, que la femme Lefèvre avait pris sur ses genoux, Lefèvre injuria grossièrement sa fille, puis, s'adressant à sa femme, il ajouta : « Qu'est-ce que tu vas f..... de ça.  Étouffe-le et f..... le dans le baquet. » Quelques minutes après l'accouchement, la fille Lefèvre était remontée dans sa chambre pour se coucher. A ce moment, pour obéir aux injonctions de son mari, la femme Lefèvre frappa la tête du nouveau-né contre le fond d'un seau en bois. La fille Lefèvre s'étant informée de son enfant, la femme Lefèvre descendit dans la cuisine, puis revint annoncer à sa fille qu'il avait cessé de vivre, ajoutant qu'il était tout près soigné. 

Le lendemain soir, on voyait le père et la mère Lefèvre aller à leur jardin, situé à Mondeville. Ils portaient un sac assez volumineux. Ce sac contenait l'enfant qui fut enfoui dans le jardin. Quelques jours après, Lefèvre s'aperçut que des animaux avaient en partie déterré le cadavre, il creusa plus profondément et le replaça à environ un mètre, tassant la terre pour que pareil fait ne se renouvelât pas. Mais le fils Lefèvre, craignant d'être compromis, écrivit une lettre anonyme au brigadier de la gendarmerie. Interrogée, la femme Lefèvre, tout en reconnaissant l'accouchement, prétendit que l'enfant était mort naturellement. 

Puis elle entra dans la voie des aveux. Quant à Lefèvre, il a persisté à soutenir qu'il n'avait jamais donné l'ordre de tuer l'enfant et qu'il était étranger à tout ce qui s'était passé. Le jury a admis ce système, puisqu'il a prononcé l'acquittement du mari. Quant à la femme Lefèvre, elle a été condamnée à 5 ans de travaux forcés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Incendies.   -   D'une meule de paille de 500 fr. au sieur  Emile Douchin, boucher à Mézidon. Non assuré.

— D'une grange appartenant au sieur Vannier et louée au sieur Louis Delaunay, cultivateur à St-Jacques de Lisieux. Pertes, 3 770 fr., dont 170 pour le locataire non assuré.

— D'un bâtiment au sieur Aubey, boucher à Beuzeval. Pertes, 13 700'fr. Assuré.

— D'une meule de grains au sieur Charles Ballière, propriétaire à Grentheville. Pertes, 7 000 fr., assurées pour 1 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   L’hiver approche.   -   De nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Destruction des corbeaux.   -   La destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans permis. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Incendies.  -  Au Tronquay, canton de Balleroy, d'un bâtiment au sieur Duval. Pertes. 3 000 fr. Assuré.

— A Proussy, d'un bâtiment appartenant au sieur Radulph et autres bâtiments endommagés, Pertes, 1 600 fr.

— Dans l'arrière-boutique du sieur Modeste, boulanger, rue Campion, à Caen. Pertes, 2 000 fr. Assuré. Le feu a pris par des flammèches du four.

— D'une meule de sainfoin de 2 400 fr. à M. Lenormand, cultivateur, à Grentheville.

— De 4 000 gerbes de blé au sieur Ferdinand Bourbon, cultivateur à Barbery. Pertes, 1 500 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -  Accidents.   -   Un entrepreneur de maçonnerie à Grentheville, près Bourguébus, le sieur Auguste Desobeaux, 70 ans, descendait en voiture la rue Clément-Marot, à Caen, lorsque son véhicule fut tamponné par le tramway de la ligne de Venoix.

Le vieillard fut jeté violemment à terre et blessé à la tête. Son état, heureusement, ne parait pas inquiétant.

 Une voiture à M. Lefebvre, entrepositaire à Caen, conduite par un sieur Auguste Henri, 50 ans, a été accrochée, boulevard Bertrand, par un banneau au sieur Lucas, loueur de voitures, rue de Falaise. Henri, projeté à terre, s'est fait de graves blessures et se plaint aussi de douleurs internes.

 Un cavalier du 11me d'artillerie, en subsistance à Caen, Jules Poiret, 23 ans, a été désarçonné en descendant la rue Leroy avec un attelage. Il a des contusions nombreuses, mais son état n'est pas inquiétant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1913  -  Les travaux de l'église.  -  Quatre mille francs viennent d'être votés par le Conseil Municipal pour la restauration de l'église dont les boiseries et peintures datent du XVIIe siècle.

 

Mai 1913  -  Travaux de restauration  -  Les travaux de restauration de l'église passant pour contenir de belles peintures murales, vont être poursuivis activement avec les sommes que vient de compléter la subvention du conseil général. Pour le culte, Grentheville est desservi par Solier.

 

Mars 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis trois jours, on est entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que  d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais, les arbres bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux, fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui légendaire des Tuileries va en dessécher de jalousie.

 

Mars 1916  -  Une affaire à éclaircir.  -   Depuis le commencement de fevrier, Mme Delente, cultivatrice à Grentheville, près Caen, est en butte à des actes de malveillance dont elle ne  peut s'expliquer la cause, car elle ne se connaît pas d'ennemis. A tout moment, des cailloux sont lancés, on ne sait d'où, dans ses portes ou ses fenêtres. Il y a un mois environ, un incendie, dont on n'a pu encore découvrir les causes, se déclarait chez elle. Ces jours-ci, le feu prenait, pour la seconde fois, dans un des bâtiments de la farine, et, chose singulière, le bâtiment était retrouvé ouvert, alors qu'on venait de le fermer. Les deux servantes de la ferme, Juliette Lemariè, 18 ans, et la jeune Laville, 17 ans, partirent aussitôt à Cagny chercher du secours. Elles racontèrent, on rentrant que Juliette Lemarié avait été arrêtée sur la route par un inconnu, qui avait saisi le guidon de sa machine et l'avait fait tombée. L'individu avait menacé la jeune Laville de lui faire subir le même sort puis il était parti vers Grentheville. Les voisins, qu'on a interrogés, n’ont pu fournir aucun éclaircissement sur cette situation, à laquelle, de leur propre aveu, ils ne comprennent rien. L'enquête continue, et avant peu il y aura du nouveau.

 

Avril 1916  -  Le feu.  -  Il y a quelques jours, un incendie a éclaté dans la soirée dans une grange d’une ferme exploitée par Mme veuve Dalente et dont M. Ch. Ballière est propriétaire ; il fallut plusieurs heures de travail pour se rendre maîtres du feu. Les dégâts sont assez considérables. On croit généralement qu’on se trouverait en présence d’un acte de malveillance.

 

Juillet 1921  -   Légion d’honneur.   -   Le capitaine, de vaisseau de réserve, Morin de la Rivière de Vaucelles, est nommé Commandeur de la Légion d'honneur.

Sont, nommés chevaliers : MM. Charles Meheut, ancien lieutenant de chasseur à pied, professeur de gymnastique à Vire ; Henri Le Roy, lieutenant au 103e d'infanterie, fils de M. Le Roy, maire de Grentheville ; M. Marie, président du Tribunal civil de Reims, ancien président du Tribunal civil de Caen, où il a laissé le meilleur souvenir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1937  -  Le Commandant Le Roy, maire de Grentheville est tué.  -  Un tragique accident s'est produit hier, près d'Osmanville, au croisement des routes de Paris à Cherbourg et de Grandcamp.

Pour éviter d'entrer en collision avec une autre voiture changeant de direction au moment où il allait la doubler, le Commandant Roger le Roy, maire de Grentheville, a jeté contre un mur l'automobile qu'il conduisait.

Dans l'accident, le Commandant le Roy fut tué. Un officier de la garnison de Reims, M. Daguereau, qui se trouvait à ses côtés, a été grièvement blessé et transporté dans une clinique de Caen.

Le Commandant le Roy était très connu dans notre région où il jouissait de la plus grande estime. Il appartenait, par alliance, à la famille de M. Rouland qui fut maire de Caen après le 4 septembre 1870 et jusqu'en 1875.

Très dévoué aux idées nationales, il était l'un de nos amis politiques les plus fidèles. Sa mort tragique sera plus particulièrement ressentie à Grentheville dont il était, depuis de longues années, l'administrateur avisé.

Nous prions Mme le Roy et la famille d"agréer l'expression de nos condoléances émues.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  La Médaille de la famille française.  -  La médaille de la Famille Française est décernée, en témoignage de reconnaissance nationale, aux mères de famille dont les noms suivent :

Médaille d'or.— Mmes Gérard Henri, à Lisieux, 10 enfants ; Le Marois Paul, à Saint-Paul-du-Vemay, 13 enfants ; Vaquet Maurice, à Bavent. 10 enfants.

Médaille d'argent. — Mmes Bertrand André, à Meslay, 8 enfants ; Blais Georges, à Epaney, 9 enfants ; Boillot Albert, à Lisieux, 8 enfants ; Chauvin Albert, à Grentheville, 8 enfants ;  Dubosc Louis, à Courvaudon, 8 enfants ; Fabius Léon, à Saint-Himer, 8 enfants ; Grandin Marcel, à Lisieux, 8 enfants, Marie Aimé, à Vaux-sur-Aure, 8 enfants ; Marie Arsène, à Estry, 8 enfants ; Richard Louis, à Putôt-en-Bessin, 8 enfants ; Savary Maurice, à la Folie. 8 enfants.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Juillet 1947  -    La poudre d’escampette.     Un prisonnier boche, employé chez M. Jules Méseray, menuisier à Argences, a brûlé la politesse à son patron.

Deux autre « Cols verts » au service de M. Sison, maire de Grentheville, se sont également enfuie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un chauffard écrase une fillette.  -  Samedi, vers 18 heures, entre Soliers et Grentheville, un camion qui roulait à vive allure a renversé la jeune Hélène Aveline, 11 ans. Le véhicule après avoir parcouru une cinquantaine de mètres dans un champ, reprit la route et disparut. L’enfant a été transportée dans un état grave à l’hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un malfaiteur opère à Grentheville.   -  Un malandrin à pénétré en brisant un carreau, dans la ferme de M. Daniel Tison, 41 ans, cultivateur à Grentheville et s'est emparé de trois draps, deux torchons, une serviette, une paire de bottes et diverses denrées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un obus explose sous les sabots d'un attelage.   -   M. Bernard Besnier, 17 ans, au service de M. Roland Péan, cultivateur à  Grentheville, conduisait deux juments dans un champ en labour situé sur le territoire de la commune de Cagny.

Au passage des chevaux un obus à ailettes fit explosion et les bêtes affolées ne purent être rattrapées que 50 mètres plus loin. L'une d'elles estimée à 150 000 francs ayant la patte gauche brisée en deux endroits, a dû être abattue. L'autre porte de profondes déchirures et semble ne pouvoir être sauvée.

Le conducteur de l'attelage n'a pas été blessé. Un second engin a été découvert à proximité du lieu de l'explosion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

GRENTHEVILLE par Bourguébus (Calvados)

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