1er Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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GRIMBOSQ

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Grimbosquais, Grimbosquaises


Décembre 1830    -    Un accident.   -   Il y a peu de jours, un jeune enfant s'est étranglé, à Grimbosq, avec un lien de paille qu'il s'était passé au col, afin de se balancer dans un grenier. On annonce aussi que le 10, une boulangerie a été incendiée par imprudence, dans la commune de Rapilly. (Le Patriote)

 

Mars 1846   -   La foret.   -   Le ministre de l'agriculture et du commerce, ainsi que celui des finances s'occupent sérieusement, dit-on, du reboisement des forêts. Ils ont arrêté déjà des mesures préalables et vont demander un crédit pour cet objet si important. Les travaux commenceraient aussitôt dans un certain nombre de localités.

Cette mesure est le complément de celle proposée à la chambre des pairs, et qui a pour but de mettre un terme au défrichement des forêts, défrichement porté a un tel excès, malgré les restrictions qui y ont été apportées que de 1803 à 1827, le sol forestier a diminué de 175 000 hectares et de 1828 à 1844, de 150 000 hectares.

Les vallées ont été défrichées et les montagnes ne présentent plus, au lieu de leurs crêtes couvertes de verdure que des cimes dénudées, les sources qui alimentaient la végétation des plaines sont taries, et tout le pays, même à de grandes distances des forêts arrachées, a souffert de l'inexpérience, de la cupidité des propriétaires de bois, et, il faut le dire, de l'insuffisance de la loi.

Il est tard, mais il est temps encore de porter remède à ce fâcheux état de choses. Tel est l'objet de la double mesure dont nous venons de parler. (source Journal de Honfleur)

 

Août 1855   -  Un brave.   -   Un des plus braves officiers de l'armée française, M. Marie, de Grimbosq, capitaine de voltigeurs au 80e de ligne, a été tué dans les tranchées devant Sébastopol, à la tête de sa compagnie, le 23 mai, à 2 heures du matin.

Sa mère, âgée de plus de 70 ans, perd en lui son seul soutien. Elle ne vivait que des épargnes de son fils. Il y a lieu d'espérer que le gouvernement lui viendra en aide. M. Marie n'était âgé que de 43 ans et comptait 21 ans de services. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1857   -   Un accident.  -   Il y a quelques jours, une femme de la commune de Grimbosq, se sentant indisposée, envoya chercher une bouteille d'eau-de-vie allemande chez le pharmacien. Malheureusement elle avait chez, elle un flacon d'ammoniac. Les deux bouteilles furent placées à côté l'une de l'autre. Par une fatale méprise, c'est l'ammoniac qu'elle avala.

La pauvre femme s'était involontairement empoisonnée. Tous les remèdes usités en pareil cas lui ont été prodigués, mais son état est toujours des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1862   -  Le feu.   -   Lundi dernier, les habitants de Grimbosq étaient réveillés à 2 heures du matin par le son du tocsin. Le feu venait d'éclater au centre du village. En quelques minutes, la population entière était sur le lieu du sinistre, sans autres moyens de sauvetage que les seaux et autres vases que chacun avait apportés de chez soi, mais, grâce à l'activité et à l'adresse des ouvriers de la commune, on a pu arrêter, sans pompes, et en quelques heures, les progrès de l'incendie, qui pouvait avoir les suites les plus désastreuses.

L'activité du ſeu était tout à-fait ralentie lorsque les pompiers et les habitants de Saint-Laurent-de-Condel sont arrivés.

La toiture et la charpente de quatre maisons d'habitation ont été incendiées, trois de ces maisons étaient assurées. On a cru d'abord que le feu avait pris par accident; mais il paraît plus probable que le sinistre est dû à la malveillance.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1863   -   On lit dans le Journal de Falaise.   -   Le 9 de ce mois, dit le Journal de Falaise, avait lieu, à Grimbosq et à Mutrécy, une sorte de coalition des ouvriers terrassiers employés aux travaux du chemin de fer de Caen à Flers. Ces ouvriers demandaient une augmentation de salaire et avaient choisi, pour leur escapade, le lendemain d'un jour de paye.

Aussitôt prévenue, la gendarmerie d'Harcourt accourait en toute håte sur les lieux et faisait immédiatement cesser un commencement de grève, qui n'a pas eu d'autres suites.

Le jour même, la plupart des ouvriers égarés étaient rentrés dans le devoir, et, le lendemain, tous étaient revenus à leurs chantiers, à l'exception de cinq à six meneurs plus compromis, que la justice connaît et va poursuivre. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1867   -   Par décret impérial.   -  L'église succursale de Grimbosq est autorisée à acquérir, au nom de cet établissement de la Compagnie du chemin de fer de l'Ouest, une parcelle de terrain destinée à servir d'emplacement pour la construction d'une chapelle de dévotion désignée sous le nom de chapelle Sainte- Anne.  

 

Avril 1871   -  Fait divers.   -  Cette année, on signale une abondance menaçante de chenilles. Les cultivateurs et les jardiniers qui n'ont pas pratiqué l'échenillage, malgré les avertissements à eux donnés, et les gents de la force publique qui n'ont pas veillé à l'exécution des règlements, auront été bien coupables.

 

Avril 1871   -  Fait divers.   -  La mort vient de faire un nouveau vide dans les rangs du clergé de notre diocèse : l'abbé Le Bonnois, curé de Grimbosq, a succombé après une courte maladie. Né en 1803, ce vénérable ecclésiastique avait été, à l'âge de 23 ans, nommé directeur au petit-séminaire de Caen qui se formait, et deux ans plus tard, chargé de la paroisse de Grimbosq.

 

Juin 1888  -  L’immoralité à la campagne.  -  A Grimbosq, on dit que des couples amoureux choisissent, pour lieu de leurs rendez-vous, le portail de l'église. Ils auraient été vus aussi, dans le cimetière, dans une position ne laissant aucun doute sur l'acte qu'ils commettaient. Cet outrage public à la pudeur, compliqué de profanation, restera-t-il impuni ?  

 

Juillet 1892  -  Fête.  -  Grimbosq. — Fête le 3 juillet, jeux et divertissements, illuminations et feu d'artifice par la maison du Bonhomme. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Un beau mariage.  -  Jeunes filles, quand vous vous marierez, prenez vos précautions, afin qu'il ne vous arrive pas ce qui est arrivé à demoiselle Peurette. 

Le soir de ses noces, à peine couchée, n'a-t-elle pas été prise d'une telle crise que le mari a été obligé d'appeler au secours. 

Toute la noce et les habitants de Grimbosq accoururent, croyant que le feu était dans la chambre nuptiale. Ce qui avait tant effrayé mamz'elle Peurette, c'était de voir pour la première fois, et cela à sa louange, un homme couché à côté d'elle. 

— V'là eun accident qui n'm'arrivera pas,  à mè, s'est écriée l'une des couche-bru... Car j'érai soin d'prendre mes précautions d'avance.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Affaire mystérieuse.  -  Le parquet de Falaise instruit en ce moment une affaire assez mystérieuse. La jeune Marie Labbé, 20 ans, de Grimbosq, est accouchée clandestinement et a jeté son enfant dans le puits du presbytère. 

Dès l'âge de 14 ans, elle était presque continuellement chez le curé. Depuis six mois, au départ de la servante, elle était employée comme femme de journée. Ces assiduités pouvant donner prise à la médisance, l'autorité municipale en informa l'évêque, qui se contenta purement et simplement de renvoyer la lettre au curé. Sur ces entrefaites, la jeune fille se trouva enceinte, puis, soudain, la grossesse disparut. 

Une lettre anonyme fut envoyée au parquet qui, après plusieurs interrogatoires, fit avouer à la jeune fille qu'elle était accouchée chez elle et avait jeté l'enfant dans le puits du  presbytère où il a été retrouvé. Le médecin ayant déclaré que l'enfant n'avait pas vécu, Marie Labbé, qui appartient à une famille de journaliers, ne passera pas en cour d'assises pour infanticide, mais en correctionnelle pour suppression d'enfant. 

Pendant que cela se passait, le curé, M. l'abbé Chardin, 38 ans, vendait sa bibliothèque à M. Tessier, libraire à Caen, et mercredi matin quand le sacristain est entré dans l'église, il a trouvé sur la nappe de l'autel les clefs du presbytère et une lettre dans laquelle le curé donnait des instructions pour la vente de son mobilier et le paiement de ses dettes, ce qui semble établir qu'il est parti sans espoir de retour. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  L’accouchement de Grimbosq.  -  Nous avons dit qu'à la suite de la découverte d'un enfant mort-né dans un puits abandonné dû presbytère de Grimbosq, enfant jeté par la jeune Marie Labbé, le curé, l'abbé Léon Chardin, avait quitté le pays. Après avoir vendu sa bibliothèque à Caen, il avait essayé de faire vendre son mobilier par un commissaire-priseur. Ne pouvant y parvenir, il avait écrit une lettre dans laquelle il disait à son sacristain de vendre tout et de se débrouiller comme il pourrait. Mardi, il partait pour Paris, et revint à Flers. De là, il se rendait, la nuit, à pied, à Bernières-le-Patry, son pays d'origine, et revenait de nouveau à Flers, dimanche matin. Il fut, dans la journée, reconnu sur la place de la Gare par les deux gendarmes de service, au moment où, en habits civils et une valise à la main, il traversait cette place. Immédiatement arrêté, il fut amené à la chambre de sûreté de la gendarmerie. 

Le départ, pour Falaise, de l'abbé Chardin a donné lieu à une manifestation. On dut le faire monter en omnibus pour descendre la Grande-Rue, et la voiture eut même de la peine à traverser la foule. A la gare, la place était noire de monde. 

Ce départ précipité, au moment où une si grave accusation pesait sur une fillette sur laquelle il avait une très grande influence semblait donner raison à ceux qui prétendaient que ce prêtre n'était pas étranger à la grossesse de Marie Labbé. On allait même jusqu'à dire qu'il l'avait assistée dans son accouchement. Mais Marie Labbé persistant à dire qu'elle était  accouchée seule et que, seule, elle avait jeté son enfant dans le puits, le mandat d'arrêt lancé contre l'abbé Chardin vise seulement l'omission de déclaration d'accouchement, ce qui semble au moins établir qu'il a eu connaissance de cet accouchement. Depuis le départ du curé, une nuée de créanciers s'est abattue sur le presbytère où le juge de paix de Bretteville a apposé les scellés. 

Au séminaire, Léon Chardin faisait partie d'un trio d'élèves qui donnaient du fil à retordre à leurs supérieurs. A Courseulles, où il fut nommé vicaire, il fit déjà parler de lui en flirtant derrière les cabanes de la plage et en baissant hermétiquement, une après-midi, les rideaux d'un compartiment de chemin de fer dans lequel il n'était pas seul, alors que le temps était des plus brumeux. 

De là, il passa à Bény-Bocage où il distribua à ses pénitentes, veuves, jeunes filles et même femmes mariées, des bijoux de toute nature : colliers, chaînes de montre, bagues et même jusqu'à un petit sac à main. C'était sans doute pour les récompenser de la façon particulière dont elles roucoulaient le cantique des âmes ferventes.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Le scandale de Grimbosq.  -  Marie Labbè a été mise en liberté, l'abbé Chardin ayant tout pris sur lui. Il a avoué que c'était lui qui avait accouché la fille Labbé. Voyant l'enfant mort, il a, sans que la jeune fille le sût, été le jeter dans le puits. Marie Labbé ne sera donc pas poursuivie. Son amant seul passera vendredi en correctionnelle, pour suppression  d'enfant n'ayant pas vécu et pour défaut de déclaration d'enfant. 

Nous ferons connaître le jugement la semaine prochaine. La jeune Labbé, grosse fille, plutôt laide que belle, a de quoi s'en souvenir, car l'accouchement a été si mal fait, qu'il en est résulté des lésions assez sérieuses. On croit que l'abbé Chardin était aidé, dans son opération, par une proche parente de l'accouchée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Le maximum.  -  L'abbé Chardin, ex-curé de Grimbosq, a été condamné à six mois de prison pour suppression d'enfant n'ayant pas vécu. En présence de l'état du cadavre, le docteur-légiste n'a pas osé se prononcer autrement. Marie Labbé était citée comme témoin. Le défenseur de Chardin était Me Le Comte. 

Six mois ! C'est le maximum que l'on pouvait donner à l'accoucheur de Marie Labbé. Cette sévérité donnera sans doute à réfléchir aux mauvais prêtres, car elle est d'autant plus significative que certains magistrats du parquet de Falaise passent pour avoir des sentiments religieux très nettement accentués. 

La vente du mobilier de l'ex-abbé Chardin s'est faite la semaine dernière à Grimbosq. Les enchères ont été poussées comme il convient de pousser un mobilier composé sans doute de  souvenirs. 

Avant la vente, Marie Labbé a demandé, au huissier, à retirer certains objets restés dans la chambre du presbytère où elle est accouchée. Quel toupet pour une fille de 20 ans qui vient cependant de passer de si vilains quarts d'heure ! (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  Le scandale de Grimbosq.  -  L'abbé Chardin, l'ex-curé de Grimbosq, condamné à six mois de prison pour suppression d'enfant mort, avait porté appel de ce jugement. La cour l'a confirmé. Pendant ce temps, la fille Marie Labbé ne se fait pas de bile, elle attend gaiement la libération de son amoureux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Talicher, chef de la halte du chemin de fer à Grimbosq, a été trouvé mort dans un fossé du chemin allant de Goupillières à la halte de Grimbosq. La mort de cet homme est accidentelle. La veille, il était allé à Thury-Harcourt, et c'est à son retour, dans la nuit, qu'il est tombé dans le fossé profond d'un mètre, ayant probablement été pris d'un étourdissement et y est mort. Le sieur Talicher était très gros, et souffrait continuellement de la tête, il laisse cinq enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Départ de l’ex-curé de Grimbosq.  -  Léon Chardin, l'ex-curé de Grimbosq, après avoir purgé ses six mois de prison, est revenu au pays de ses dernières amours. Puis, de là, il a pris, avec sa gente amie, le chemin de fer pour Paris. Mais, au moment de l'embarquement, il y a eu échange de gros mots entré l'ex-curé et les curieux accourus pour le voir une dernière fois. 

On lui a surtout reproché d'avoir, a une époque, interrompu le mois de Marie, parce qu'un jeune garçon avait été surpris, au sortir de l'office, en train d'embrasser sur le cou une jeune fille. Il y avait cependant moins de mal que de se faire accoucheur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  Découverte de cadavre.   -  Le cadavre du sieur Louis Vallée, 46 ans, cultivateur à Grimbosq, a été retiré de la rivière l'Orne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Attentats à la pudeur.   -  Nous avons dit qu'un individu rencontrant dans le bois de Grimbosq une femme qui se rendait à Troismonts, la jeta à terre et chercha à en abuser. Ne pouvant y parvenir, il accepta l'offre que lui fit sa victime de lui donner de l'argent, puis il disparut. 

L'auteur de cet attentat est le nommé Pierre Chevalier, 22 ans, journalier à Caen. Il a été arrêté à Harcourt et écroué à la prison de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1896  -  Un sourd-muet cornette.   -   Auguste Dorenlot, 42 ans, journalier à Grimbosq, a plusieurs infirmités : il est sourd-muet et est marié à une femme qui ne l'est pas.

Une après-midi, il vint trouver la police de Caen pour faire pincer sa moitié en flagrant délit d adultère avec un nommé Pierre dit Lesueur, qu'il accusait, en outre, de lui avoir, de complicité avec sa femme, volé 150 fr., du linge et une montre en argent.

Il y a contestation au sujet du vol ; mais il ne peut y en avoir en ce qui concerne l'adultère, car Pierre dit Lesueur reconnaît que, pendant quatre mois, il a couché avec madame Dorenlot, pendant que le mari attendait, dans un cabinet voisin, qu'ils aient fini leur... somme. Le mari prétend qu'étant sourd il n'a rien entendu, mais il nous semble qu'il aurait dû voir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Bloquée dans les neiges.  -   Pourquoi, l'autre semaine, pendant les neiges, n'a-t-on pas fait déblayer les points des chemins où elles étaient accumulées. Cette incurie pouvait causer de sérieux accidents. Mme Lesueur, rentrant chez elle à Grimbosq, est restée quatre heures bloquée dans un chemin vicinal et n'a pu se sauver qu'après des efforts inouïs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Commune en guerre.  -  Nos lecteurs se rappellent ce curé de Grimbosq , près Harcourt, qui dut quitter le pays à la suite d'une histoire de fille. Depuis, à cause de ce scandale, la commune est divisée. Aux dernières élections municipales, deux listes étaient en présence. Celle de l’ex-curé échoua, grâce aux pas et démarches faits à pied, à cheval et en voiture pour recruter des électeurs. L'élection, attaquée, fut, annulée. La procédure a été longue, car c'est seulement le 27 juin que l'ancienne municipalité de Grimbosq a obtenu la victoire sur toute la ligne. Mais la paix n'est, pas revenue dans le pays, les amis du fuyard prétendait que si les curés ont le droit de regarder sous la « blaude » des maires ce qui s'y passe, les maires n'ont pas celui de s'occuper de ce qui se passe sous la soutane des curés. 

Quant à l'ex-curé, cause, de ces divisions, il est toujours caissier dans une maison de Paris, où il vit comme s'il était marié. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Petit martyr.  -  Depuis longtemps, on savait, à Grimbosq, qu'une femme Joséphine Voisin, 30 ans, mère de trois enfants, maltraitait et privait souvent de nourriture son aîné, le jeune Léon, âgé de 11 ans.

Le pauvre petit, violemment frappé avec une corde ou un bâton, n'osait pas crier, car, à chaque cri, la mère frappait plus fort. Un jour, elle aurait même attaché la corde de sa chèvre au cou de l'enfant et n'aurait cessé de la serrer qu'en voyant le petit martyr devenir tout bleu.

Les gendarmes d'Harcourt étaient déjà venus, il y a deux ans, faire des remontrances à cette marâtre qui les reçut assez mal. Depuis, les mauvais traitements ont continué c'est alors que le parquet de falaise a été informé et a procédé aussitôt à une enquête. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900   -   Grave incendie.  -  Lundi, le feu a éclaté au village de l'Église, à Grimbosq. Quinze maisons, l'école et une partie de l'église ont été détruites. 

Les pertes sont considérables. La cause de ce sinistre est inconnue. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900 -   Un incendie  -  Incendie à Grimbosq, au hameau de l'Église : 17 maisons sur 19, plus la mairie et les archives municipales et la sacristie. Le clocher est fortement endommagé. Le feu aurait été mis par deux garnements.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900   -   L’incendie de Grimbosq.   -    Nous avons annoncé qu'un incendie avait détruit tout le hameau de l'Eglise, à Grimbosq. Sur dix-neuf feux, dix-sept ont été brûlés.

La mairie et les archives sont brûlées, la sacristie n'existe plus ; le clocher est endommagé et la cloche a dû être descendue. La plupart des sinistrés sont assurés, mais une pauvre vieille, la femme Cecire, 76 ans, est restée sans rien. On suppose que le feu a été mis par deux garnements, ils ont été interrogés.  !  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Septembre 1900 -  Incendie. -  Un nouvel incendie, qui a éclaté vendredi dernier, vers 9 heures du soir, à Grimbosq, a presque complètement détruit un bâtiment à usage de maisons  d'habitation non habitées appartenant aux sieurs Marcel Carel, journalier 24 ans, et Jean Carel, 64 ans, son oncle , également journalier audit lieu.

Aussitôt l'alarme donnée, les pompiers sont arrivés immédiatement sur les lieux, mais vu l'embrasement général du bâtiment, leurs efforts se sont bornés à préserver les maisons  voisines. Une  vache appartenant au sieur Jean Carel a pu être sauvée à temps, mais quelques objets mobiliers ainsi que 300 bottes de paille, 100 bottes de foin, 1200 gerbes de blé et  d'avoine ont été  la proie des flammes. Les causes de ce sinistre sont inconnues.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1900   -   Brûlée vive.  -  La demoiselle Rose Quesnée, 74 ans, propriétaire à Grimbosq, était assise, les pieds sur sa chaufferette, lorsque tout à coup le feu prit à ses vêtements. A ses cris, on accourut à son secours, mais la pauvre vieille était si grièvement brûlée qu'elle succombait peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Incendies.   -  De 15 hectares de taillis, de 440 baliveaux de chêne, bouleau, et de 6 800 pins d'Ecosse, âgés de 20 ans. au comte d'Hunolstein, à Grimbosq. Pertes, 3 663 fr. Assuré. 

—De 9 000 bourrées au sieur Félix Dros, chaufournier à Angoville. Pertes, 360 fr. Assuré.

—De 6 000 bourrées à la dame Leboucher, propriétaire à Martigny. Pertes, 210 fr., couvertes par une assurance, de 135 fr. seulement. 

— Chez le sieur Jacob, hôtelier à Putot-en-Auge. Pertes, 500 fr. Assuré. 

— D'un bâtiment, à usage d'étable, au sieur Victor Vivier, à Mézidon. Pertes, 800 fr. Deux vaches ont été asphyxiées.

— Au café-restaurant du  « Chant des Oiseaux », à la Rivière-Saint-Sauveur. Pertes, pour le locataire, le sieur Lamare, 16 000 fr, ; pour le propriétaire, le sieur Mesnil, de Honfleur, 15 000 fr. Tous deux sont assurés. 

— A Truttemer-le-Petit, d'une maison au sieur Alcide Anfray et habitée par le sieur Isidore Amand. Pertes, pour le propriétaire, 4 000 fr. ; pour le locataire, 2 000 francs. Assurés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1903  -  Révocation.   -   M. Lemercier, maire de la commune de Grimbosq, canton de Bretteville-sur-Laize, a été révoqué de ses fonctions, pour des causes étrangères à la politique. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -  Aux bouilleurs de cru.   -   Le ministre des finances vient de publier deux décrets sur le régime des bouilleurs de cru.

L'un s'applique aux opérations mêmes des bouilleurs de cru, l'autre à la surveillance des alambics. Les dispositions qu'ils renferment sont plus rigoureuses que celles de la loi elle[1]même, pour s'y soustraire, un grand nombre de cultivateurs renonceront à bouillir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Les livres scolaires.    -   Dans les écoles publiques des villes, les livres sont le plus souvent donnés ou prêtés gratis aux enfants. Il n'en est pas toujours de même à la campagne où les mère de famille pauvres voient venir la rentrée avec appréhension. 

Le pis c'est que, chaque année, il y a toujours des livres nouveaux à acheter. On finirait par croire que certains maîtres ont un intérêt à faire changer, tous les ans, l'Histoire de France ou l'Arithmétique qui pourtant ne changent jamais. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Vive le maire !    -   M. Pierre Vivien, récemment élu maire de Grimbosq, a payé à déjeuner à tous ses administrés. Il y avait plus de 250 couverts. La fête s'est prolongée presque jusqu'au lendemain matin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Électeurs convoqués.  -  Pour compléter le conseil municipal de Grimbosq, les électeurs sont convoqués pour le 24 février afin d'élire trois conseillers municipaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1918  -  Évasion d’allemands.  -  Pendant la nuit du 6 au 7 février, trois prisonniers allemands se sont évadés du détachement de Grimbosq. Ce sont Hents Wilhem, 1 m. 75, cheveux blonds, fortes moustaches blondes, figure maigre ; Meyer Herman, 1 m. 72, cheveux blonds, moustaches blondes, figure maigre, et Huekert Gustave, 1 m. 68, cheveux châtain clair, petite moustache châtain clair, figure jaunâtre et maigre.

Tous trois ont les cheveux coupés ras et sont revêtus de l'uniforme allemand. Leur signalement a été adressé dans toutes les directions.

 

Mai 1918  -  Un incendie détruit cinq bâtiments.  -  Le poste du détachement de prisonniers de guerre mis à la disposition de M Revel, cultivateur à Grimbosq, pour l'exploitation du bois, vient d'être détruit par un incendie.

L'alarme a été donnée par le P. G. Muller qui était chargé de préparer les aliments de ses camarades et vint trouver Mme Revel en faisant des gestes désespérés. Le feu s'était déclaré à la couverture en paille et genêts du bâtiment à usage de cuisine. Il avait été communiqué par une étincelle de la cheminée. L'incendie ne tarda pas à gagner deux autres bâtiments une étable et un poulailler, qui furent, détruits, ainsi que toute la paille qu'ils contenaient.

Trois bâtiments contigus, appartenant à Mme Lebatant, ont été également la proie des flammes. les dégâts s'élèvent à 6.500 fr. environ.

 

Juin 1921  -   La dernière affaire.   -    M. Fernand Auriol, avocat à Bruxelles, qui était venu pour visiter la forêt de Grimbosq, canton de Bretteville-sur-Laize. dont il voulait se rendre acquéreur, est mort sur la route conduisant de Grimbosq aux Moutiers-en-Cinglais, succombant à une angine de poitrine. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Le culte du souvenir.   -  C'est au tour de la commune de Grimbosq à inaugurer son monument aux morts. Cette double cérémonie, religieuse et civile, aura lieu dimanche 18 septembre.

Le chanoine Quirié présidera les offices, MM. Boivin-Champeaux, comte de Saint-Quentin, comte d'Harcourt et Biré assisteront à l'inauguration. Le monument a été exécuté d'après l'œuvre émouvante d'Abel Faivre : « On les aura ! »

— La commune de Barbery, fera aussi dimanche l’inauguration de son monument. MM. le sénateur Chéron, le comte d'Harcourt, Biré, le colonel Maisons y assisteront. L'Union musical de Bretteville-sur-Laize prêtera son concours a toutes les cérémonies. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Incendiaires.   -  M. Ranguen. sellier à Honfleur, avait refusé du travail à Louis Bobin, 34 ans, manœuvre dans la même ville, celui-ci voulut se venger. Pour cela, il versa du pétrole, sur le volet de la porte de M. Ranguen et essaya de le faire flamber, l'arrivée de la femme Bobin, qui brisa la bouteille de pétrole, empêcha le sinistre : Bobin est condamné à 5 ans de réclusion. — Défenseur : Me  Richard.

  Marcel Girard. 16 ans, et Paul Fournier, 15 ans, tous deux domestiques a Brieux, hameau de Grimbosq, canton de Bretteville-sur-Laize, sont poursuivis pour avoir, dans la plaine, incendié plusieurs meules de foin « pour le plaisir de les voir flamber ». Tous deux sont envoyés en maison de correction jusqu'à 20 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  L’irascible belge.    -    Une tentative de meurtre a été commise à Grimbosq, canton de Bretteville-sur-Laize, sur M. Senéchal, marchand de bois à St-Laurent-de-Condel, par un belge, Henri Schellekens conducteur d’auto à la fromagerie  « Ile Fief-Nouvel » M. Sénéchal venait d'arrêter ses deux voitures de bois au bas de la côte, lorsque Schellekens, qui conduisait un lourd camion lui reprocha de ne pas les avoir suffisamment rangées. Sans plus d'explication, le belge descendit et, frappa M. Sénéchal de deux coups de couteau que ce dernier eut la chance de parer.

A cette agression, M. Sénéchal répondit par un coup de poing. Armé cette fois d'un revolver, Schellekens revint à la charge et tira sur Sénéchal qui fut atteint à la hanche. Après avoir aussi menacé M. Lucas qui accompagnait Sénéchal, le belge remonta sur son camion et disparut. On l'a arrêté quelques heures après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1926  -  Battue au sanglier.  -  La nouvelle société de chasse de la société de Grimbosq ayant organisé une battue, quatre sangliers ont été tués. 

 

Décembre 1926  -  Destruction de volailles.  -  Édouard Vivien et Édouard Blondeau, cultivateurs à Grimbosq, allant labourer, avaient emmené leurs chiens. Pendant que les cultivateurs travaillaient, les chiens poursuivirent les poulets appartenant à M. Peuret, poseur aux chemins de l'État, habitant une maisonnette sur la ligne de Caen-Laval. Le soir, il manquait trois poulets. M. Peuret a porté plainte pour destruction de volailles et procès-verbal a été dressé aux deux cultivateurs.

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les  débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Deux amants se suicident en se jetant dans l’Orne.  -  Deux cadavres ont été retirés de l'Orne à Grimbosq. Cette macabre découverte constitue le triste épilogue d'une idylle qui s'ébaucha en janvier dernier à Douvres. 

Ils étaient voisins. Elle, s'appelait Marie-Louise Briou, avait 25 ans et avait épousé M. Leplai. Lui, Eugène Boissais, mutilé de guerre à 50 %, né en 1898 à Saint-Martin-de-Sallen, était marié. 

Le 3 juillet, ils disparurent l'un et l'autre. Le 4, Mme Boissais recevait une lettre datée de Grimbosq, dans laquelle son mari lui annonçait que, à proximité de son pays natal, il allait mourir attaché à Marie-Louise.

Vendredi matin, un passant découvrait dans l'Orne, à 400 mètres du barrage de Grimbosq, mais sur le territoire des Moutiers-en-Cinglais, un cadavre de femme ayant séjourné quelque temps dans l'eau. 

L'enquête révéla bientôt qu'un couple était passé aux premiers jours de juillet dans plusieurs cafés de Grimbosq. Dans l'un d'eux, l'homme avait même demandé un journal et montré à sa compagne un article intitulé : « Une noyade tragique », en disant : « Tiens, regarde » Elle avait lu, paraissant intéressée. 

L'autopsie fut pratiquée par le docteur Le Breton, qui déclara que la femme était entrée vivante dans l'eau. 

A 18 heures, arrivaient sur les lieux MM. Pérès, procureur de la République, Pohier, juge d'instruction ; Delamarre, greffier. A 20 heures, au moment où les magistrats allaient quitter les bords de l'Orne, pour rentrer à Falaise, un canoïste, remontant la rivière, les appelait en disant : « Tenez, voici un autre cadavre ! » Ils le firent retirer de l'eau et déposer sur la berge. Dès lors, le double suicide était évident. Il ne restait qu'à identifier les héros du drame d'amour. Ce fut la tâche du lieutenant Patau, qui établit que les noyés étaient Mme Leplai et M. Boissais, son voisin. 

Mme Boissais reconnut d'ailleurs son mari, dont le corps sera transporté à Douvres, celui de sa compagne sera inhumé aux Moutiers, si M. Leplai ne le réclame pas. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   En cherchant un lapin, un chasseur abat un sanglier.  -  Un de ces derniers jours, M. Villé, demeurant à Mondeville, propriétaire d'une chasse dans les bois de Grimbosq, se trouvait, vers 14 h. 30, au lieu dit le Carrefour des Granges, en compagnie de son garde, M. Legras. Il chassait le lapin.

Soudain, un de ses jeunes chiens, âgé de 10 mois et encore en dressage, tomba en arrêt devant un massif de fougère.

M. Villé attendit un moment et, tout à coup, il vit se dresser un solitaire de taille imposante qui se trouvait à la « bauge ».

Furieuse, la bête fonçait sur lui. M. Villé, à moins de sept mètres, lui logea, au défaut de l'épaule, une cartouche qui, formant balle, atteignit le poumon en passant entre deux côtes.

Mortellement touché, l'animal fit encore une quinzaine de mètres avant de s'abattre. M. Villé eut alors la joie de constater qu'il venait de battre ses propres records et, vraisemblablement, ceux de Basse-Normandie. En effet, pesé devant MM. Chapard, lieutenant de louveterie, et Simon, conseiller général de Bretteville-sur-Laize, le sanglier accusa sur la bascule le poids respectable de 178 kilos.

M. Chapard. qui a constaté la destruction de plus de 5 000 cochons sauvages, a admis que c'était là le plus lourd qui lui ait été donné d'admirer.

Ce coup de fusil est d'autant plus intéressant à signaler que M. Villé, qui en est à son 39e sanglier dans cette partie de notre contrée, a abattu le solitaire avec du plomb n° 7.

Cette pièce peu commune a été acquise par un grand magasin d'alimentation de notre ville, qui l'a exposée à sa devanture, où elle a fait l'admiration des connaisseurs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

 Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche. 

 

Septembre 1941   -  La fin du poisson.   -   Les pécheurs de l'Orne supérieure sont dans le marasme. Ils nous ont écrit ceci : « Les pêcheurs de Grimbosq se recommandent à vous pour faire cesser les faits suivants : Tous les jours, la rivière l'Orne est mise presque à sec par les usines électriques. De ce fait, beaucoup de poissons sont morts. Si cet état de choses continue ce coin va se trouver complètement sans poisson. Ce groupe de pêcheurs favorisé jadis se trouve privé d'une ressource fort appréciable, surtout en ce moment. Merci d'avance. »

En effet où sont les belles pèches de brèmes et de gardons qu'on faisait naguère à Grimbosq et qui pourraient tout à l'heure allonger un peu les menus des pauvres gens ?  

 

Juillet 1942   -   Pour les prisonniers.   -   A Saint-Laurent-de-Condel, le dimanche 26 juillet aura lieu, sous les auspices des Anciens Combattants de Moutiers-en-Cinglais, Grimbosq, Saint-Laurent-de-Condel, une journée pour les prisonniers des trois communes.

Le matin dans les trois paroisses, messe pour les prisonniers qui bénéficieront des quêtes faites aux offices. L'après-midi, séance récréative à 15 h. (heure officielle), à Saint-Laurent à  l'entracte vente aux enchères de volailles, victuailles de toutes sortes et nombreux lots divers. A cette vente de bienfaisance pour une oeuvre intéressante nos amis de la ville trouveront ainsi le moyen de joindre l'utile à l'agréable.  

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   En gare de Grimbosq, un employé de la S. N. C. F., Alexandre B………, de Vernouillet (S.-O.) était si affairé à entasser force colis dans deux grandes   malles, que des voyageurs, intrigués par ce travail intempestif, alertèrent les gendarmes de Thury-Harcourt. Ceux-ci firent ouvrir les deux-malles : Ce fut... un veau que l'on put reconstituer quand on eut rassemblé tous les colis atteignant 80 kilogs. Il y avait aussi, 27 douzaines d’œufs, 45 kilos de beurre, des volailles, etc.

L'indélicat employé dut reconnaître que toutes ces denrées lui avaient été fournies par des personnes de la contrée avec lesquelles il était en « affaires » et que. depuis 6 mois, il envoyait ainsi lui-même, sans risques, ni frais, les marchandises qu'il revendait au marché noir.  

 

Février 1945  -  Le dieu hasard.  -  Ayant emprunté la bicyclette de M. Basset, journalier à Grimbosq, M. Lesouef, chauffeur à St-Laurent-de-Condel, a eu la surprise de reconnaître sur  celle-ci le cadre et divers accessoires d’un vélo qui lui avait volé en juillet. M. Basset a déclaré qu’il avait trouvé la machine dans un herbage.

 

Décembre 1946  -  Tragique partie de chasse.  -   M. Aimé Verhaest, 33 ans, demeurant à Bénouville, chassait en compagnie d’un ami dans les bois de Grimbosq, lorsque, se penchant pour ramasser un furet, il accrocha avec son fusil quelques branches qui firent pression sur la gâchette.

Le coup partit, atteignant le chasseur au-dessus du genou droit et sectionnant l’artère fémorale. M. Verhaest reçut les premiers soins de son compagnon, M. Verbacke, qui, après avoir placé un garrot, le transport dans une clinique de Caen. M. Verhaest ne devait pas survivre à sa grave blessure. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    Les communes sinistrées.    Par arrêté du Ministre de la Reconstruction, les communes de Le Theil, Croisilles, Grimbosq, Clinchamps-sur-Orne, ont été déclarées sinistrées.

En conséquence, la création, le transfert et la réouverture des établissements industriels, commerciaux et artisanaux dans ces localités sont soumis à l’autorisation préfectorale ou la déclaration prévues par le décret-loi de 9 septembre 1939. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Les baignades tragiques.   -   Samedi M. Pierre Samson, étudiant, demeurant à Grimbosq, a succombé à une congestion alors qu'il se baignait dans l'Orne. Le corps du malheureux jeune homme a été retrouvé trois jours après l'accident. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Falaise.

Canton de Bretteville-sur-Laize.   -   Bretteville-sur-Laize (C. A.) ;  Bray-la-Campagne (R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux (D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ; Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvix (D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ; Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais (R) ; Ouilly-le-Tesson (R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ; Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Les récupérateurs.   -  Les gendarmes ont surpris en flagrant délit de vol de métaux dans un dépôt de vieux chars d'assaut appartement à M. Brillaud, de Grimbosq, quatre falaisiens : Paul Reinhardt, 37 ans, Alexis et Paul Mayer, 47 et 37 ans et Albert Ruault, 28 ans.

Le tribunal de Falaise les a condamnés dans sa dernière audience. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1950   -   Une manifestation de sympathie.   -   La commune de Grimbosq a rendu hommage au dévouement de son maire M. Revel, qui siège depuis près de 40 ans au conseil municipal, à l’occasion de la remise de la Médaille d'argent Départementale par M. Robiquet, chef de division à la Préfecture, représentant M. Stirn. empêché.

Cette cérémonie se déroula près du Monument aux Morts au pied duquel étaient rangés les sapeurs pompiers de Grimbosq et de St-Laurent-de-Condel et les drapeaux des sociétés patriotiques.

Parmi les personnalités présentes on remarquait : MM. Simon, conseiller général de Bretteville-sur-Laize ; Hébert, maire de St-Laurent-de-Condel, et la municipalité de Grimbosq. Après que MM. Robiquet et Simon eurent fait l'éloge du récipiendaire, associant sa famille, notamment Mme Revel et Mlle Louise Revel à des compliments bien mérités, un vin d'honneur fut servi dans la salle de la mairie au cours duquel M. Londe, conseiller municipal remit à M. Revel, au nom de ses collègues, un magnifique souvenir. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Mars 1950   -   Des plaques de fibro-ciment qui valent une tuiles.   -   M. Alphonse Bacon, 37 ans, entrepreneur à Croisilles, a porté plainte contre la dame Émilienne Busnel, 48 ans, ménagère à Grimbosq, qui profitant de réparations à la toiture de la maison qu'elle occupe, aurait subtilisé 23 plaques de fibro-ciment.

La dame Busnel prétend que les matériaux lui ont été donnés par un ouvrier de l'entreprise ; elle n'en a pas moins fait l'objet d'un procès-verbal. ( Le Bonhomme Libre )

Grimbosq  -  La Chapelle Sainte-Anne

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