Historique
: Le nom de Maisoncelles est attesté depuis le
12e siècle (Maisoncellae en 1158), église : clocher 1665, retable18e.
Mai
1828 -
L’orage. -
Nous recevons
de Vire des détails circonstanciés sur l'affreux événement qui vient
de désoler les environs de Maisoncelles-la-Jourdan, près Vire. Jeudi
dernier, 15 de ce mois, à 10 heures du matin, un orage des plus
violents a éclaté sur cette commune :
A
10 heures et demie, la foudre est tombée sur l'église. Nous citerons
pour les détails le passage suivant d'une lettre qu'on nous communique,
à laquelle on peut ajouter entièrement foi ; nous avions déjà
reçu à une source certaine la connaissance des mêmes faits :
Vire,
16 mai 1828.
L'orage
dont je te parlais en commençant ma lettre a causé de bien grands
désastres dans la commune de Maisoncelles. La foudre est tombée sur l'église
pendant la grand'messe, et après avoir abattu environ quatre pieds d'un
des côtés de la tour du clocher, elle a enfoncé la voûte et a pénétré
dans l'intérieur du temple avec les pierres et les poutres qu'elle
avait arrachés.
Huit
personnes ont été tuées, entr'autres M. de Maisoncelles et Mme
Lelandais, près de 100 personnes ont été plus ou moins grièvement
blessées, et 6 d'entr'elles ont succombé cette nuit à leurs
blessures.
C'est
la chute des décombres qui a occasionné le plus de désastres. M. de
Maisoncelles et Mme. Lelandais ont eu la tête écrasée par une solive
et par une pierre. Le tonnerre a asphyxié un homme et produit des
contusions et des brûlures plus ou moins fortes. Il avait pénétré
au-dessous des cloches, de sorte qu'elles n'ont pas eu de mal ; un
homme qui était dans le clocher a été tourbillonné deux ou trois
fois sans éprouver le moindre mal. Un parapluie qui était posé sur
les fonts baptismaux a eu le fourreau en toile qui l'enveloppait brûlé,
sans que la soie ait souffert ; les montures en cuivre en ont été
fondues.
Tu
peux te faire une idée de la consternation que ce malheur a répandue.
Si du moins il pouvait ouvrir les yeux et engager à prendre des précautions
pour qu'il ne se renouvelle pas. Comment des paratonnerres ne sont-ils
pas placés sur tous les clochers !
«
LENORMAND, avocat. » (Le
Journal de Caen et de la Normandie)
Mai
1828 -
Les suites de l’orage.
- Les
détails que nous avons donnés sur l'affreux événement arrivé à
Maisoncelles-la-Jourdan se confirment, et deviennent même encore plus
affligeants. Voici les renseignements officiels que nous pouvons ajouter
à ce que nous avons déjà annoncé.
Nous
avions nommé parmi les morts M. de Maisoncelles et Mme. le Landais,
fabricante de papier. Parmi eux se trouvent encore : 1º la femme Hamel,
mère de quatre enfants ; 2º. la femme Bonnesœur, mère de sept, l'une
et l'autre dans l'indigence ; 3º la
femme Laville ; 4º la
femme Lecoq ; 5º la fille
Marie-Anne, servante. On porte le nombre des blessés à plus de 150 ;
parmi ceux dont l'état est extrêmement inquiétant, sont les nommés
Galodé, Barbé, Nanette, la femme Ducoudray, ses deux enfants, la femme
Porquet, son fils, et plusieurs de ces malheureux sont dans l'indigence.
L'état
de l'église est réellement effrayant, tout un côté de la charpente
et de la couverture est détruit, et l'on conçoit à peine qu'il n'y
ait pas eu un plus grand nombre de victimes.
A
l'instant du funeste événement, cette église présentait un spectacle
épouvantable, des vêtements épars, cassés, des coiffes, des
mouchoirs, des chapeaux couverts de sang, des corps étendus morts,
d'autres blessés réclamant des secours que la frayeur empêchait de
leur porter, en un mot une consternation générale.
M.
le comte de Montlivault s'est empressé de faire porter les premiers
secours aux malheureuses victimes, et en sollicité de nouveaux de la
part du gouvernement. Le nom de M. le comte de
Montlivault se trouve toujours placé en tête de toutes les entreprises
généreuses, et, en cette occasion, il s'est empressé de contribuer
personnellement aux secours que l'on s'empressera sans doute d'accorder
aux familles malheureuses frappées par ce désastre. Son nom commence
une liste de souscription ouverte en l'étude de Me Bellivet,
notaire, place St-Sauveur, nº 8, à Caen.
Nous
ferons connaître, à mesure de leur inscription, les noms des
souscripteurs. (Le Journal de Caen et
de la Normandie)
Mai
1853 -
Cour d’Assises du Calvados.
- La
session actuelle, sous la présidence de M. le conseiller Courtoise
s'est ouverte, le 16 mai. Parmi les noms des jurés nous remarquons,
comme appartenant à notre arrondissement, ceux de MM. Carité Auguste,
propriétaire au Breuil ; Deschamps de Boishébert, propriétaire à
Canapville ; Bucaille François André, propriétaire
Honfleur ; Bonhomme Barthélemy, propriétaire à Honfleur ;
Dubois Nicolas, propriétaire aux Authieux-sur-Calonne.
Audience
du 18,
Amand,
Victor-Eugène, jeune homme de 17 ans, demeurant à
Maisoncelles-Ia-Jourdan, était signalé comme maltraitant sa mère, la
frappant, la blessant même, la forçant à s'éloigner de chez elle et
à se réfugier chez ses voisins, qu'il menaçait de frapper à coups de
hache, lorsqu'ils prenaient sa défense.
Déjà,
en 1840, le tribunal correctionnel de Vire l’avait envoyé, dans une
maison de correction, jusqu'à sa 15e année. En 1852, sa
mère avait porté une nouvelle plainte, mais sur ses rétractations, il
fut rendu une ordonnance de non lieu. En mars dernier, ses violences
recommencèrent, il a été traduit en cour d’assises et condamné à
cinq ans d'emprisonnement.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Janvier
1860 - On
écrit de Vire, 30 décembre.
-
A la suite des pluies qui sont tombées beaucoup plus abondamment
hier que les autres jours, la Vire a débordé depuis
Maisoncelles-la-Jourdan jusqu'au-delà de Saint-Martin-de-Tallevende.
A
Vire, vers cinq heures du soir, l'eau était montée de plus d'un
mètre, rue aux Teintures ; elle a commencé à baisser vers minuit.
Toutes les autorités ont passé une partie de la nuit sur le théâtre
de l'inondation.
Les
dégâts sont considérables, mais l'eau n'est pas encore assez retirée
pour qu'on puisse les évaluer. Un nommé Debon (Prosper), âgé
d'environ 54 ans, homme de confiance chez M. Rastouin, tanneur, a été
noyé en voulant entrer dans le moulin à tan, pour préserver les
marchandises. Il était marié, sans enfants. ( L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1860 -
Les inondations dans le Calvados.
-
Après trois jours de pluies continuelles et abondantes, nos deux
rivières, dit « Le Normand » ( de Lisieux ), ont
débordé sur plusieurs points. Vendredi, le boulevard des Bains a été
submergé sur une étendue d'une vingtaine de mètres. La rivière
d'Orbec couvrait les prairies de Beuvillers ; la gare du chemin
de fer et les deux routes d'accès n'ont pas été atteintes par les
eaux.
A
Vire, les rues aux Teintures et du Pont ont été submergées, il y
avait un mètre d'eau dans les maisons. Les fabriques de Maisoncelles,
Saint-Germain-de-TalIevende et Saint-Marlin-de-Tallevende ont beaucoup
souffert. Les perles et dégâts sont évalués à 80 000 fr.
La
crue avait commencé le 29, vers sept heures du soir, et la rivière la
Vire et le Noireau ne sont rentrées dans leur lit que le lendemain
matin, à sept heures.
A
Condé-sur-Noireau, l'alarme était donnée le 30 décembre, à deux
heures du matin. Aussitôt toute la gendarmerie avec l'empressement et
le dévouement que ce corps d'élite apporte toujours quand il s'agit de
conjurer un péril, un danger, montait à cheval et se rendait en toute
hâte dans le quartier Saint-Martin, entièrement inondé, et dont les
habitants imploraient des secours.
Les
eaux avaient envahi depuis la rue de la Roque jusqu'à la filature de M.
Louis Calais, située à 1 kilomètre de là. Toutes les rues, tous les
chemins aboutissant, à la rivière de Noireau, étaient submergés. Il
y avait , dans certains endroits, près de 2 mètres d'eau.
Les
habitants, ayant placé des lumières sur toutes les fenêtres,
permirent ainsi aux gendarmes de se transporter à cheval partout où
leur présence était réclamée. Aidés des autorités, du commissaire
de police et d'autres personnes dévouées, ces braves soldats purent
retirer des rez-de-chaussée, un grand nombre de personnes qui y
étaient en danger. Ce pénible travail était enfin achevé, lorsque
tout-à-coup on apprit que les époux Beaumont, âgés d'environ 70 ans,
et un jeune enfant de 5 ans, étaient restés dans leur domicile, envahi
par l'inondation. Aussitôt le maréchal-des-logis de gendarmerie, le
commissaire de police, assistés de deux courageux citoyens, les sieurs
Prébois et Loreille, que nous sommes heureux de signaler, coururent au
secours de ces malheureux, qui étaient en proie au plus violent
désespoir. En effet, réfugiés sur leur lit, les époux Beaumont
voyaient déjà l'eau dépasser la paillasse ; quelques instants plus
tard, et peut-être ils, allaient trouver la mort, lorsque leurs
sauveurs sont arrivés. Ces pauvres vieillards ont été recueillis par
le sieur Prébois.
49
familles ont eu a souffrir de cette inondation. On cite comme ayant
essuyé de plus grandes pertes : MM. Rivière, Bazin, Vardon-Duguet,
Duret-Robillard, Duguet, Delhan, Anne frères, Froger, Delier, etc... On
estime à 30 000 fr. environ le montant des perles. ( L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1860 -
Avis de recherche. -
M. le préfet vient d'adresser la circulaire suivante à MM. les
sous-préfets, les maires, les commissaires de police et les commandants
de gendarmerie : Caen, le 26 décembre 1859.
Messieurs,
Le jeune Desmousseaux (Charles), âgé de 12 ans, placé dans
l'établissement des orphelins, de Caen, s'est évadé à la fin du mois
de juin dernier, et on n'a pu encore découvrir le lieu où cet enfant
est retiré.
Je
vous prie de me communiquer les renseignements que vous pourriez obtenir
sur le fugitif, assez grand pour son âge, dont le visage ovale est
ordinairement pâle et qui a les cheveux bruns.
Son
air et son langage ne révèlent pas l'intelligence.
Agréez,
etc…
Le préfet du Calvados, TONNET.
( L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1860 - Une noyade. -
Le 5 de ce mois, la nommée Marie-Florentine Trochu, cuisinière
chez M. Léon de Baudre, propriétaire, à Maisoncelles-la-Jourdan,
s'étant approchée d'un abreuvoir pour y laver ses mains, a été prise
subitement d'une attaque d'apoplexie et est tombée dans l'eau, où elle
a été retrouvée noyée environ une heure après. Cette fille n'était
âgée que de 29 ans. ( L’Ordre et la Liberté)
Janvier
1863 -
Par arrêté. - M.
le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant
:
Art.
1er. La
somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du
Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des
souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du
Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour
le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme
il suit :
-
Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la
caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en
travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de
moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée
dans la caisse de M. le receveur général.
-
Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et
travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ;
Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ;
St-Marc-d'Ouilly, id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ;
Pierrefitte-en-Cinglais, id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ;
Thury-Harcourt, id., 180 fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ;
Ouilly-le-Vicomte, id., 300 fr. ; Mesnil-Guillaume. id., 250
fr. ; Thiéville, id., 62 fr. 90 ; La Chapelle-Yvon, id., 170
fr. ; Aunay, id., 400 fr. ; Saint-Germain-du-Crioult. id., 180
fr. ; Maisoncelles-la-Jourdan. id., 50 fr.
Art.
2. La présente
répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de
Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1863 -
Par arrêtés en date des 4 et 7 février.
- M. le
préfet du Calvados a nommé :
Maire de la commune de Saint-Etienne-la-Tillaye, M. Hurel (Antoine-Désiré),
en remplacement de M. Surville, décédé.
Maire de la commune de Saint-Georges-en-Auge, M Leroy (Ferdinand), en
remplacement de M. Leroy (Jean-Désiré), décédé.
Adjoint de la commune d'Esson, M. Berthault (Pierre), en remplacement de
M. Mullois, démissionnaire.
Adjoint de la commune de Cahagnoles, M. Louis (Jean) dit Lemarchand, en
remplacement de M. Thouroude, décédé.
Adjoint de la commune de Maisoncelles-la-Jourdan, M.
Maupas (Julien).
Adjoint de la commune de Noyers, M. Cosne (François), en remplacement
de M. Richard, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)
Octobre
1875
- Tentative de meurtre.
- Dimanche,
vers huit
heures du soir, les nommés Guillouet, charpentier, et Constant Dufay,
son ouvrier, demeurant tous les deux à Maisoncelles-la-Jourdan,
étaient entrés boire un café chez le sieur Dupont, aubergiste. Un
nommé Brodin, tailleur de pierres, demeurant même commune, qui se
trouvait dans l’auberge se permit d'adresser à Guillouet des propos
injurieux.
Dufay
voyant Brodin insulter son patron, lui fil, observer qu'il ferait bien
mieux de se taire.. Au même instant, Brodin, à qui l'observation sans
doute ne plut pas, donna à Dufay un violent coup de coude dans la
poitrine qui le renversa de son tabouret, et une fois à terre, il
continua à le frapper, lui posant le genou sur l'estomac et le
saisissant à la gorge. Guillouet et Dupont se jetèrent au secours de
Dufay. Celui-ci voulant éviter tout conflit quitta l'auberge, mais à
peu de distance, il fut rejoint par Brodin qui se jeta de nouveau sur
lui et lui porta trois coups de couteau, dont deux dans la cuisse gauche
et le troisième dans le bas ventre, côté gauche. Brodin a été
écroué à la prison de Vire. Le médecin a constaté que les blessures
de la victime sont graves.
Octobre
1875
- La vie. - On
a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos
départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge
de 100 ans et au-dessus, est en France de 148. Les départements qui se
distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne,
Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire,
Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.
Mars
1877
-
La température. -
Le
temps est toujours très mauvais. Pendant qu'il pleut ici, ils neige
dans l'est. En Russie, la reprise du froid a fait descendre le
thermomètre jusqu'à vingt-huit degrés au-dessous de zéro.
Mars
1877
-
La récolte du cidre et du vin.
-
La quantité,
de cidre récoltée en 1876, est évaluée approximativement à 7
036 000 hectolitres,
elle est inférieure de 11 221 000 hectolitres à la récolte de 1875,
et beaucoup au-dessous de la moyenne des dix dernières années, qui est
de 10 093 000 hectolitres. La récolte des vins, en 1876, est évaluée
à 41 848 000 hectolitres, c'est-à-dire à la moitié de la récolte
précédente, qui avait atteint 83 632 000 hectolitres environ.
Mars
1877
-
Accident de chasse. -
Le nommé Ferdinand
Lemonnier, âgé de 22 ans, cultivateur à Maisoncelles-la-Jourdan, a
été blessé accidentellement par un coup de feu, en assistant comme
rabatteur à une battue qui s'opérait dans un petit bois, pour la
destruction d'une louve.
Au
moment où l'on abattit cet animal, Lemonnier reçut dans l’épaule
droite une balle qui lui fracassa l’omoplate.
Le projectile qui s’était logé dans la peau du dos, fut extrait un instant
après. Le blessé est hors de danger. Plusieurs tireurs ayant fait feu
au même moment, il a été complètement impossible de connaître l’auteur
de l’accident.
Avril
1879 -
Demande de subvention. -
Le Conseil général,
considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État,
pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi
conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant
compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des
ressources des communes. Prie M. le Ministre
de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour
travaux aux églises et aux presbytères, à Maisoncelles-la-Jourdan,
travaux à l'église. Montant de la dépense 4 430 fr.
déficit : 1
900 fr.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le
Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13
130 fr. à prélever sur le crédit de 15 000 fr. porté au budget de
1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et
réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Maisoncelles-la-Jourdan,
travaux à l'église. 200 fr.
Février
1883 -
Victimes du travail.
– Jeudi,
à Maisoncelles-la-Jourdan, dans la fabrique de M. Juhel-Desmares,
exploitée aujourd'hui par une société hollandaise, un malheureux
ouvrier, monteur de métiers, saisi par une courroie, a été enlevé de
terre et est resté un long instant suspendu au plafond, le bras sous la
courroie, qui continuait son jeu, Il a eu le bras brisé en plusieurs
endroits.
—
Jeudi, à Vire, le sieur Desbuissons, couvreur, travaillait à une
cheminée de la maison de M. Harel, lorsque le pied lui a manqué.
Précipité sur le trottoir, il a été tué raide.
Avril
1884 -
Chute embêtante. –
A Maisoncelles-la-Jourdan, un ouvrier maçon est tombé
l'autre jour dans des lieux d'aisances, Il a fallu une corde pour le
tirer de là et un tonneau
d'eau pour le débarbouiller. Sans ses camarades, il serait resté
certainement dans la fosse.
Septembre
1884 -
Victime du travail. –
Le 9 de ce mois, vers 4 heures du soir, le nommé Arsène-Alcide
Dumaine, 51 ans, fileur chez le sieur Kablet, filateur à
Maisoncelles-la-Jourdan, qui conduisait une machine appelée déchireuse
a été trouvé sans vie près de l'arbre de transmission de cette
machine, avec une blessure grave au cou et une partie de ses effets
déchirés. On suppose que cet infortuné se sera trouvé pris par
ses vêtements dans cet engrenage, qui fait environ 200 tours à la
minute.
Décembre
1885 -
Des mécontents.
-
Il
y a, en ce moment, à Maisoncelles, des gens qui ne sont pas très
contents : ce sont les ouvriers granitiers. Ils disent que ce n'est pas
la peine d'aller chercher du granit en Bretagne pour l'église de
Truttemer-le-Grand, quand le granit de Maisoncelles vaut bien celui de
la Bretagne. Ils pensent que quand les fonds départementaux, qui sont
ceux des contribuables, sont employés à une construction communale,
les ouvriers du département devraient être préférés. Ils se
demandent quelles sont les autorités complaisantes qui ferment ainsi
les yeux pour permettre à l'entrepreneur de prendre des matériaux
autres que ceux qui sont désignés dans son devis, et pourquoi le sous-préfet
de Vire, qui a surtout mission de protéger l'industrie de son
arrondissement, ne s'en occupa pas.
Janvier
1893 -
Écrasé sous un arbre. -
Mercredi, à
Maisoncelles-la-Jourdan, le sieur Tirard, 30 ans, qui demeure à Vire,
travaillait à la ferme de M. Levergeois père, a abattre des arbres. Il
venait de scier un gros tronc de hêtre, haut de cinq mètres, lorsque
l'arbre glissa sur sa base et, tombant perpendiculairement au pied du
talus, vint écraser sous son extrémité supérieure le malheureux
ouvrier.
Tirard
avait le crâne fracturé à la base, la mâchoire inférieure brisée,
la jambe gauche et la cuisse gauche fracturées, le bras gauche brisé,
les os passaient à travers les chairs. Il est
mort comme on le transportait à Vire. Il laisse une veuve et 3 enfants
sans ressources.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1893
- Agression.
- La
semaine dernière, le nommé Paul, journalier à Maisoncelles, venait à
Vire, pris de boisson, il rencontra dans la Grande-Rue un couple de
personnes et en reçut sur la tête un coup terrible qui le renversa et
lui fit une blessure d'où le sang s'échappait à flots. Une enquête
fit découvrir les auteurs de cette agression, les nommés Louis
Montagne, cordonnier, lequel avait frappé, avec un coup de poing
américain, et la femme Frontier, dite la Belle Augustine.
Procès-verbal a été dressé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1893 -
Incendie. -
Un incendie a éclaté, le soir, dans un hangar situé
à l'une des extrémités des bâtiments de la ferme occupée par le
sieur Donatien Pellier, cultivateur à Maisoncelles-la-Jourdan. Les
pertes, pour le fermier, s'élèvent à 10 200 fr. Les bâtiments
incendiés appartiennent à Mme de Graveron.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1895 - Voleuse
pincée. -
Le sieur Anquetil, de Maisoncelles-la-Jourdan,
désespéré de voir qu’on lui volait à chaque instant des volailles,
fixa à la porte du poulailler un fil de fer correspondant à une
sonnette placée à la tête du lit de son domestique. L'autre nuit, la
sonnette fonctionna vers onze heures. Le domestique se leva et surprit
la voleuse, une veuve Robbes, 58 ans, ouvrière en bonneterie, née à
Vire. Elle fut arrêtée. Nous recommandons le procédé du sieur
Anquetil aux propriétaires de volailles. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1896 -
Mort du tétanos. -
Le
sieur Soret, cantonnier à Maisoncelles-la-Jourdan, près Vire, eut le
bras droit pris entre un tronc d'arbre et le moyeu d'une voiture. Le
médecin jugea l'amputation indispensable. Le blessé et la famille se
refusèrent à cette opération.
Le
tétanos s'est déclaré et ce malheureux est mort pour n'avoir pas
voulu subir l'amputation. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Lugubre
découverte. -
Le corps
du sieur Victor Vivier, 50 ans, maçon à Vire, a été trouvé pendu à
un arbre dans un bois, à Maisoncelles-la-Jourdan. Le visage était en
décomposition. La mort remontait à 2 mois environ. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Blessée par une vache. –
La
dame Salles, cultivatrice à Maisoncelles-la-Jourdan, près Vire, était
allée chercher une vache dans un pré pour la ramener à
L'établé. La bête, ordinairement très douce, devint subitement
furieuse et se précipita sur la dame Salles qui fut roulée sur le sol
et criblée de coups de cornes. Celle-ci portant dans ses bras son
enfant de trois ans, n'a pu se défendre. La malheureuse mère a reçu
de nombreuses blessures sur tout le corps, surtout à une jambe. Son
pauvre petit, lui aussi , a quelques contusions au visage, au ventre et
aux jambes. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Victimes de l’alcool.
- Le sieur
Auguste Léon, 34 ans, domestique à Maisoncelles-la-Jourdan, près
Vire, s'enivrait chaque fois qu'on lui permettait de sortir. Ces jours
derniers, on le trouvait dans un champ où il était tombé, frappé
d'une congestion pulmonaire. Il demanda qu'on le transportât chez sa
mère, à Saint-Sever, mais, encours de route, il rendit le dernier
soupir, succombant aux suites de la congestion pulmonaire provoquée-par
l'alcool.
—
Pendant que sa femme était, le soir, à soigner les bestiaux, le sieur
Louis Larcher, 28 ans, cultivateur à St-Martin-de-Sallen, près
Thury-Harcourt, s'est pendu dans son grenier. C'était aussi un
alcoolique. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1903 - Orages et pluies.
- Le temps est
incertain. Nous sommes dans l'été, on ne le dirait pas. Les foins ont
été compromis par les pluies, les jardins sont dans un état
déplorable. Il se confirme qu'il n'y aura pas de pommes du tout.
—
Vendredi, la foudre a tué un cheval de 450 fr. au sieur Devaux,
cultivateur à Thaon, près Caen.
—
A Landelles, près Vire, une pouliche a été tuée sous un chêne par
la foudre.
—
A propos de ces orages, on rappelle celui de l'Ascension, en 1828,
pendant lequel le tonnerre tomba sur l'église de Maisoncelles-la-Jourdan.
Le maire et sept autres personnes
furent tués et 150 blessées.
—
Malgré le soleil, il fait froid. Dans la nuit de samedi, il y a eu 5
degrés au-dessous de zéro à Londres.
—
Dimanche, 25 000 pigeons voyageurs belges avaient été lancés en
France, 8 000 ne sont pas rentrés. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1915 -
Une triste fin.
- Mourant
de misère et de froid, un mendiant, Théophile Yver, tomba sur la
route, à Maisoncelles-la-Jourdan, près Vire. Des passants
transportèrent ce malheureux dans une étable, où il expira peu de
temps après.
Juillet
1916 -
Les blessés en Normandie.
- Après
être restés assez
longtemps vides, nos hôpitaux sa remplissent de nouveau. Dans certaines
formations sanitaires, les grands blessés sont assez nombreux. Par
malheur, les infirmières se raréfient. Les femmes dévouées qui,
depuis deux ans. sont demeurées à leur poste, commencent à se fatiguer.
Être infirmière à présent, ce n'est plus du snobisme, c'est du vrai
dévouement. Aussi adresse-t-on un pressant appel aux dames qui
voudraient aller consacrer, chaque jour, quelques
heures à soigner les blessés. On les accueillera avec empressement et
reconnaissance dans les hôpitaux caennais.
Nos
voisins de la Manche ont reçu, eux, des blessés Boches. A Coutances,
il en est arrivé 280, qu'on a logés dans le grand séminaire. Ce sont
des prisonniers faits dans les premiers jours de juillet. Il y en a de
grièvement atteints et plusieurs, déjà, ont succombé.
Juillet
1916 -
La faucheuse mécanique.
- A
Maisoncelles-la-Jourdan,
près Vire, une jeune fille, Mlle Lecoq, qui fauchait dans un pré de la
ferme de M. Restout, tomba et fut grièvement blessée à la cuisse par
les lames de la machine. Son état n'est pas
inquiétant.
Janvier
1925 -
Une femme se noie. - Le
6 janvier, vers 13 heures, le cadavre de Mme Fontaine, âgée de 48 ans,
rentière à Maisoncelles-la-Jourdan, a été trouvé dans le bief de
l'usine Roger et Buffard, à Billard.
On
attribue ce suicide à l'état maladif de la désespérée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1925 -
Domestique voleur.
- Pelluet,
âgé de
26 ans,
était domestique
de ferme
à Saint-Martin-de-Chaulieu,
quand se
trouvant à
Sourdeval
il y
vola une
bicyclette dans
la cour
d'un hôtel,
puis, à
quelques jours
d'intervalle,
il s'introduisit
dans la
demeure de
la dame
Robbes, propriétaire
à Maisoncelles-le-Jourdan,
et avec
effraction, déroba
une somme
de 150
francs. Pelluet,
qui est
en état
de récidive
pour vol,
aurait sans
doute commis
d'autres méfaits
si, après
une habille
et active
filature, les
gendarmes ne
l’avaient enfin
arrête dans
une des
rues de
Vire alors
qu'il était
fortement
pris de
boisson.
Pelluet
est
condamné à
un an
de prison
et à 5
francs d'amende
pour contravention
d'ivresse.
Février
1927 -
Tragique partie de chasse .
- Quatre
chasseurs virois, MM. Biolay, Bansard, Deslandes et Asseline, chassaient
l'autre dimanche dans le bois de Maisoncelles-la-Jourdan,
lorsque M. Auguste Deslandes, pour se hisser sur une pierre qui lui
barrait le passage, s'aida de son fusil dont il avait posé la crosse
sur le bloc. Mais la crosse glissa, un des chiens heurta la pierre, le
coup partit et le malheureux, atteint à la gorge tomba foudroyé. Il
était âgé de 47 ans et occupait depuis une trentaine d'années, un
poste de confiance à la brasserie Meyer et Dior. Ce terrible accident a
produit dans toute la région une compréhensible émotion.
Mai
1828 - La foudre. -
La foudre touche l'église de Maisoncelles, provoquant la chute d'une
partie du clocher sur la nef, en pleine célébration de la messe, et
tuant six personnes, dont le maire, M.
de Maisoncelles, et en blessant une cinquantaine.
Janvier
1932 -
Un facteur des Postes se fracture un bras.
- Vendredi,
dans l'après-midi, M. Palard, attaché au service de la poste de Vire,
effectuait à bicyclette sa tournée de distribution des lettres dans la
commune de Maisoncelles-la-Jourdan, lorsque, par suite d'un dérapage,
il tomba sur la route. Dans sa chute, il s'est fracturé le bras droit,
qui déjà, au cours des hostilités, avait reçu une blessure. .
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1932
-
Des bois flambent.
-
Une vingtaine d'hectares d'un bois à Maisoncelles-la-Jourdan,
appartenant à M. Bondonnet, président du Tribunal civil de Vire, ont
été détruits par un incendie.
Au
cours de l'enquête, on a trouvé à l'entrée d'un terrier le foyer
d'un feu qui doit avoir été allumé pour enfumer le terrier et qui a
probablement provoqué le sinistre. (Bonhomme Normand)
Décembre
1937 - Un
nouveau circuit de poste automobile rurale. -
L'Administration
des P.T.T. mettra en service, au mois de mars 1938, dans la région
Vire-Saint-Sever, un circuit de Poste automobile rurale qui desservira
les communes ci-dessous :
Saint-Martin-de-Tallevende ;
St-Manvieu-Bocage ; Mesnil-Caussois ; Mesnil-Clinchamps ;
Mesnil-Robert ; Campagnolles ; Coulonces,
Maisoncelles-la-Jonrdan, Roullours, Vaudry.
Des
postes de correspondants postaux et de distributeurs communaux seront
créés dans chacune des localités visitées.
Les
personnes résidant dans la partie agglomérée de la commune et
désireuses de se voir confier l'un ou l'autre emploi, sont invitées à
faire acte de candidature en adressant leur demande sur papier
libre, à M. le Directeur des Postes, à Caen.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
L’escroquerie au tirage.
- M.
Auguste Foucault, 80 ans, cultivateur à la « Vengeonnière »,
commune de Malsoncelles-la-Jourdan, reçut la visite, le 7 juillet
dernier, d'un homme assez jeune, se disant au service d'une société de
capitalisation de Paris, dont M. Foucault possédait un titre. L’homme
promit au cultivateur de le faire participer à un tirage ayant lieu
dans 6 mois,
cette
opération devant lui rapporter 10 000 fr., s'il lui était versé 2 000
fr . comptant.
M.
Foucault donna les 2 000 fr. mais, en janvier, étant sans nouvelles de
son titre, il écrivit au directeur de Paris qui, n'ayant reçu aucun
encaissement de la part du cultivateur, lui conseilla de porter plainte
à la gendarmerie. Une enquête est ouverte. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1940 -
Délit
de chasse.
- M.
Prestavoine
est
poursuivi pour
avoir commis
un délit
de chasse à Maisoncelles-la-Jourdan.
Il récolte
100 francs
d'amende.
Novembre
1946 -
Une tragique partie de chasse.
- M.
Alfred Fourmy, 39 ans, de Maisoncelles-la-Jourdan, chassait en compagnie
de M. Albert Mazure, 76 ans, cultivateur au même lieu. Comme ils se
trouvaient au Petit Rocher, M. Fourmy franchit sans encombre un fossé.
Il n’en fut pas de même de son compagnon qui le suivait et dont l’arme
en tombant à terre provoqua le départ d’un coup de feu.
Atteint
derrière l’oreille, M. Fourmy s’abattit foudroyé perdant son sang
en abondance et la cervelle s’échappant par la blessure. Le
malheureux jeune homme devait succomber une heure et demi après l’accident.
Il était père d’une fillette de 8 ans et d’un garçon de 6 ans.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Vire.
Canton
de Vire : Maisoncelle-la-Jourdan. (R).
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1950
-
Le Bocage à l’honneur.
-
Le colonel Le
Bideau. commandant la subdivision de Caen procedera le dimanche 30
avril, à la remise de la croix de guerre à diverses communes du canton
de Vire : A 10 h. 30. Roullours ; 11 h. 15,
Maisoncelies-la-Jourdan ; 12 heures, Neuville ; 15 h.,
Truttemer-le-Grand ; 15 h. 30, Truttemer-le-Petit ; 16 h. 15.
La Lande-Vaumont ; 17 heures, Saint-Germain-de-Tallevende.
La
fanfare municipale de Vire participera à ces cérémonies. (Le Bonhomme
Libre)
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