1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MAISONS

Canton de Trevières

Les habitants de la commune sont des Maisonnais, Maisonnaises


Juillet 1840   -   Nouvelle locale.  -   Jusqu'à ce que le Pont-Fâtu ait été remplacé par un autre pont plus commode, nous ne cesserons pas de réclamer contre un état de choses qui compromet journellement la vie de toutes les personnes qui vont de Bayeux à Port.

Cette année encore un honorable citoyen de notre ville a manqué d'y périr. C'est vraiment désolant de voir un pareil précipice sur une route magnifique et sillonnée de voitures pendant plusieurs mois de l'année.

On nous assure que le devis d'un nouveau pont est rédigé, et qu'il sera présenté au conseil général : tant mieux. Quoiqu'il en soit, nous espérons que le conseil d'arrondissement réclamera derechef contre l'existence d'un passage si dangereux. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)  

 

Novembre 1842    -  Assises du Calvados.   -   Le 2 août dernier, Jacques Barrey, meunier à Maisons, envoya Guillaume-François Le Cœur, son domestique, porter dix sacs de farine au sieur Merline, boulanger à Trévières. Celui-ci remit à Le Cœur 420 francs, prix de la farine.

L'accusé, de retour chez son maître, ne parla point de l'argent qu'il avait reçu, il fit même entendre que Merline n'avait pas voulu le payer. Dans la nuit il disparut emportant la somme qui lui avait été confiée.

Quelques jours après, Le Cœur fut arrêté, il n'avait plus en sa possession qu'une somme de 160 francs, le reste avait été dépensé en folles dissipations, ce jeune homme n'a pas méconnu les faits que lui imputait le ministère public, mais le jury et la cour, témoins de son repentir, ont fait une large part à l'indulgence, et il en sera quitte pour une année d'emprisonnement.

— Un vol de farine, avoué par l'accusée Victoire Hugot, femme Capitre, l'amène sur le banc des assises, son fils, accusé du même crime, est parvenu à prendre la fuite.

Déclarée coupable, elle a été condamnée à 5 ans de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Nous invitons les cultivateurs à vérifier par eux-mêmes le fait suivant que l'on nous donne comme étant de la plus grande exactitude, et qui doit étrangement modifier les idées reçues dans nos campagnes.

C'est, nous assure-t-on, une erreur grave de penser que les corbeaux qui s'abattent sur les champs nouvellement ensemencés, nuisent à la production de ces terres, en enlevant une partie ne[1]table de la semence. Il paraît qu'un cultivateur qui avait pendant plusieurs jours gardé son champ pour le défendre contre l'invasion de ces oiseaux, étant parvenu à en tuer plusieurs et en ayant fait l'autopsie, a toujours remarqué qu'ils n'avaient dans le gésier que des vers, des mans et d'autres insectes nuisibles, tandis qu'il ne s'y trouvait pas  un seul grain de blé.

Cet agronome est un membre correspondant de la Société d'agriculture, et à l'heure qu'il est, c'est avec plaisir qu'il voit les corbeaux s'abattre par voliers sur ses terres ensemencées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 11 août. —  4 jours de prison puniront le nommé Joseph Pelvey, de s'être porté à des voies de fait envers le sieur François Hébert, de Saint-Paul-du-Vernay .

   Louis Bellery, journalier à Maisons, subira 6 jours de la même peine, pour avoir soustrait un demi-hectolitre de blé, au préjudice des sieurs Turmel et Bachelet.

 Convaincue d'un vol de blé sur pied, le 27 juillet dernier, la veuve Turmel a été condamnée en 50 fr. d'amende.

 Un vol de 75 fr. et de divers objets, commis le 2 juillet au préjudice des sieurs Levatois et Louis Michel, a valu une condamnation en 8 jours de prison à Jean Zacharie, tailleur de pierres de la commune de Creully. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 14 août. —  La femme Aimable-Dorothée Buhot, femme Collar , de notre ville, a été condamnée en 250 fr. d'amende, pour prêt sur gage.

— Pour avoir chassé sans port-d'armes et en temps prohibé, le nommé Pierre Jacqueline, domestique à Maisons, a été condamné en 30 fr. d'amende pour le premier chef et 20 fr. pour le second.

— Le tribunal a prononcé l'acquittement des nommés Antoine-Adrien Guesdon, et Auguste Michel, maçon à L a Folie, prévenus de vol d'un manteau appartenant à M. Halley, propriétaire à Trévières. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 4 mars.

Une contravention aux prescriptions de l'art. 459 du code pénal a fait infliger 16 fr. d'amende au sieur Aumont, cultivateur à Maisons, qui n'a pas prévenu le maire de sa commune qu'il avait un cheval infecté d'une maladie contagieuse.

   Un vol d'une brouette a valu à Thouzard, François, d'Isigny, 3 mois de prison.

   Marie-Cécile Lhomme, femme de Jacques Le Brethon, de Sermentot, accusée d'un vol de cercles en fer, a été acquittée.

   Un délit de chasse en temps de neige et sans permis a fait infliger 16 fr. d'amende au sieur Louis-Jacques Godefroy, maire d'Arganchy. —   Un délit du même genre, commis la nuit, a fait donner 50 fr. d'amende à Pierre Jeanne dit Genest, meunier à Neuilly.

   Pierre Longuet, de Cartigny, s'est rendu coupable de violences et voies de fait envers des préposés des contributions indirectes. Il subira 3 mois de prison.

   Plusieurs vols d'effets mobiliers ont valu, 2 mois de prison au nommé Cyrille Honzard, domestique à Trévières. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -  Tribunal correctionnel.   -  La nommée Françoise Ameline, demeurant à Maisons, prévenue d'avoir, le 9 de ce mois, outragé par paroles gestes et menacés des agents de la force publique dans l'exercice de leurs fonctions, a été condamnée en 25 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1847   -  Nouvelles locales.   -  Il a été péché, dimanche dernier, par une personne de notre ville, dans l'une des fosses du Soucy, un saumon de 90 centimètres pesant 5 kilg. Ce poisson qui ne se trouve ordinairement que dans les rivières où le flot remonte, a dû nécessairement avoir été entraîné d'Isigny, dans l'une des dérivations de l'Aure-Inférieure. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1848   -   Incendie.   -   Cette nuit, vers 11 heures du soir, un incendie considérable s'est déclaré dans une ferme de la commune de Maisons, appartenant à M. de Nettencourt et occupée par M. Le François, cultivateur en cette commune. Malgré les efforts des habitants des environs, tous les bâtiments ont été la proie des flammes.

Avertis par le bruit du tambour vers une heure du matin, un grand nombre d'habitants de Bayeux, la compagnie de pompiers, les gardes nationaux de piquet et les autorités judiciaires et administratives, se sont empressés de se rendre sur le lieu du sinistre.

Malgré toute l'activité qu'on a pu mettre à franchir la distance (6 kilomètres), le feu avait fait de tels ravages que tout le corps de ferme était brûlé, et que les secours venus de la ville étaient devenus à peu près inutiles. L'incendie durait depuis plus de trois heures. Un corps considérable de bâtiments, des récoltes, plus de 60 tonneaux de cidre, une grande partie du mobilier ont été la proie des flammes.

Il est à regretter que les habitants de Maisons n'aient pas cru devoir envoyer à la ville des chevaux pour aider aux moyens de transport, qui ont été longs à organiser, les secours des pompes se seraient fait moins longtemps attendre.

Nous devons à cette occasion citer l'empressement que le sieur Le Bret, voiturier à Bayeux, a mis à atteler son cheval à l'une des pompes pour la conduire à Maisons.

Il parait que le feu aurait commencé dans un corps de logis, où les habitants de la ferme n'entrent jamais avec de la lumière.

Cette circonstance donnerait à penser que ce sinistre doit être attribué à la malveillance de quelqu'un des mendiants qui se présentent souvent pour coucher dans cette ferme, où l'on est très hospitalier et très bienfaisant. On assurait sur le lieu du sinistre que le soir même un vagabond étranger au pays aurait été vu rôdant autour de la ferme, par suite du refus qu'on lui aurait fait de l'admettre pour la nuit. Ce serait cet acte de prudence légitime qui aurait amené l'affreux désastre dont M. Le François a été victime.

Le désastre a été considérable, on évalue les pertes à plus de 50 000 francs, tant, en mobilier qu'en bâtiments. Le mobilier était assuré, dit-on, pour une de 27 000 francs.

Aujourd'hui même la justice informe avec la plus minutieuse activité. Dans cette triste occurrence, le zèle le plus louable a été déployé par toutes les personnes accourues pour porter secours.

La lettre suivante de M. le commandant de la garde nationale nous dispense de mentionner plus spécialement les compagnies de pompiers et de piquet. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1849   -    Le feu.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie s'est déclaré dans la commune de Maisons. Le feu aurait, dit-on, été communiqué par une chandelle qui serait tombée d'une lanterne et aurait embrasé un appentis et un cellier attenant à un comble de bâtiments. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 23 janvier 1850.

  Le nommé Jacques-Félix Anne dit Malenfant, âgé de 21 ans, journalier, né et demeurant à Maisons, a été condamné pour nombreux vols en 13 mois de prison. 

 Victor-Jean Baptiste Levalois, âgé de 29 ans, journalier, né à la Cambe, demeurant aussi à Maisons, déclaré complice de l'un des vols commis par Anne, a égaiement été condamné en 15 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1850   -  Cour d'Assises du Calvados.   -    Audience du 26 février.

 Anne, dit Malenfant, s'étant introduit par escalade et bris d'un carreau de vitre, chez les époux Hue, à Maisons, y avait volé 107 ou 108 fr. cachés dans une armoire sous des hardes, 8 fr. enfermés dans une bourse de cuir, 14 chemises et divers autres effets. Il avait aussi volé dans l'école communale deux choses et quelques cahiers de papier, après s'y être introduit en cassant un carreau de papier. Déjà il a été condamné à Bayeux à 13 mois de prison pour vol. — 6 ans de travaux forcés   (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 4 avril 1850.

  Victoire Delalande, âgée de 42 ans, journalière, née à Trévières, demeurant à Maisons, convaincue d'avoir, le mercredi 6 mars dernier, tenté de commettre le vol d'une oie au préjudice du sieur Vimard, cultivateur à Maisons, a été condamnée en huit jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1850  -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 18 décembre 1850.

  Le matin du 14 novembre dernier, vers cinq heures, Héloïse Marguerite, âgée de seize ans, servante des sieur et dame Vimard, cultivateurs à Maisons, fut assaillie, au moment où elle entrait dans l'herbage de ses maîtres pour traire les vaches, par un individu qui lui porta grand nombre de coups et la jeta ensuite dans la rivière, dont les eaux, à cet endroit, étaient d'une profondeur de trois à quatre mètres. Cette malheureuse jeune fille eut le hasard de rencontrer sous sa main une branche, qui lui facilita les moyens de se retirer de l'eau.

Rentrée chez ses maîtres, la fille Marguerite désigna, comme étant l'auteur des faits dont elle avait été victime, le nommé Jean-Michel Laronche, âgé de 34 ans, taupier, né à Commes, demeurant à Sainte-Honorine-des-Pertes ; à l'audience, elle a persisté dans la reconnaissance qu'elle avait faite de cet individu.

Le tribunal, convaincu de la culpabilité de Laronche, l'a condamné en 4 mois d'emprisonnement et aux dépens.

Le motif qui l'aurait porté a cette méchante action, serait la connaissance donnée par la fille Marguerite à ses maîtres, de nombreux pillages commis à leur préjudice par les neveux dudit Laronche.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Élections.   -   II y avait dimanche dernier trois nominations de conseillers municipaux à faire en la commune de Maisons, par suite de décès et de démission. Sur 93 votants, M. de Nettencourt (Constantin) a été nommé par 71 voix ; M. Le Romain (Félix) par 71 ; M. de Nettencourt (François-Julien), par 69. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1851   -   Tribunal de police correctionnelle.  -  

— Jean-François Mauger, âgé de 28 ans, maçon, né à Castillon, demeurant à Ranchy, et Louis-Valentin Avonde, âgé de 30 ans, charpentier, né à Chouain, demeurant à Crouay, ont été condamnés chacun en 15 jours d'emprisonnement et en 50 francs d'amende, pour avoir, pendant la nuit du samedi au dimanche 12 octobre 1851, en la commune de Maisons, chassé sans permis de chasse étant déguisés, et pour avoir proféré des menaces contre le garde-champêtre de la commune de Tour. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -    Audience du 7 juillet 1852.

Le vol d'une limousine au préjudice du sieur Catherine dit Leverrier, a fait infliger 10 jours de prison au nommé Jean-Michel Jeanne dit Lamarre, âgé de 30 ans, demeurant à Maisons. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Nouvelles locales.   -    Un nommé Constant Morel, domestique chez le sieur Vauquelin, meunier à Maisons, en sautant de sa voiture avec trop de précipitation, s'est rompu la cuisse.

Dans sa chute, sa main s'est trouvée engagée sous une des roues, qui la lui a écrasée. On craint d'être forcé d'en venir à l'amputation. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 11 octobre 1852.

Encore un mari qui subira 3 mois de prison pour avoir violemment maltraité et blessé sa femme ; c'est le sieur Jean Marie, âgé de 27 ans, journalier à Maisons. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Audience du 9.

  Une femme Férol, servante à Sully, n'a été condamnée qu'à 48 mois d'emprisonnement pour vol domestique.

  Jean Louis Lubin Foucques, journalier à Maisons, a été condamné à 3 ans d'emprisonnement pour faux en écritures de commerce et en écriture privée.

  Michel François Lepage, à 4 ans pour avoir porté des coups et fait des blessures à sa mère. On a admis des circonstances atténuantes en sa faveur. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1852   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Au nombre des affaires soumises au jury dans cette session, nous enregistrons les suivantes, concernant des individus appartenant à l'arrondissement de Bayeux :

— Une accusation plus grave était portée contre Jean-Louis Lubin, journalier, né à Formigny et demeurant à Maisons. Convaincu et reconnu coupable par le jury d'avoir commis des faux en écriture de commerce et en écriture privée, il a été condamné à 3 ans de prison et à 100 fr. d'amende. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Lettre à l’Empereur.   -    Nous devons la nouvelle suivante à une bienveillante communication. Nous l'avions reçue à temps pour là publier dans notre numéro de mardi, une circonstance entièrement indépendante de notre volonté nous en a empêchés :

Le conseil municipal de Maisons a voté, dans la séance de jeudi dernier, l'adresse suivante à Sa Majesté Napoléon III, Empereur des Français, à l'occasion de son mariage.

 « Sire »    « Vous avez sauvé la France au deux décembre par votre courage et votre dévouement. La France reconnaissante vous a proclamé Empereur, et vous a confié ses destinées.

« Mais, en vous élevant sur le pavois, elle a voulu un gouvernement dont la stabilité put à jamais déconcerter les factions, et assurer au pays ce repos plein de dignité sans lequel il n'y a pour un peuple ni prospérité ni bonheur.

« Tous les Français appelaient donc de leurs vœux les plus ardents accomplissement du grand acte que vous venez de réaliser sous de si heureux auspices. Vous avez uni votre destinée à celle d'une princesse que la Providence s'est plu à parer de tous ses dons. Sire, vous avez ainsi donné un précieux et nouveau gage de sécurité pour l'avenir de la patrie.

« Le conseil municipal de la commune de Maisons ne pouvait, dans cette solennelle circonstance, demeurer étranger, aux joyeuses manifestations qui ont éclaté sur tous les points de l'Empire. Il ose donc venir,  à son tour, vous présenter, ainsi qu'à l'Impératrice Eugénie, ses sincères félicitations, et déposer aux pieds de Votre Majesté l'expression de son profond respect et de son inaltérable dévouement. » (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1854  -  Fosses du Soucy.  -  Un phénomène remarquable dont l'observation a donné l'explication la plus satisfaisante, exerce une fâcheuse influence sur la vallée de l'Aure inférieure et y cause des dommages considérables. Des études ont été faites pour rechercher les moyens de préserver cette vallée des inondations qui, jusqu'à présent, n'ont pu être évitées. Ces études ont été faites, les rapports de M. l'ingénieur en chef des ponts-et-chaussées parmi les dossiers qui seront soumis à examen. Elles doivent développer notre sol utile dans d'immenses proportions et accroître une production qui doit, en augmentant la fortune particulière, ajouter aussi à la prospérité du pays tout entier.

 

Janvier 1860   -   Un accident de la route.   -   Hier matin, le nommé Poupion, domestique de M. Vauquelin, meunier à Maisons, conduisait sur la route de Port-en-Bessin, une charrette chargée de quatorze sacs de farine, lorsqu'on voulant descendre de cette charrette, il est tombé sous une des roues, devant l'emplacement du jardin botanique. La roue lui a passé sur un bras et sur une jambe, fort heureusement aucun de ces membres n'a été fracturé.

Recueilli avec empressement par le sieur Jeannes, jardinier, qui lui a fait donner les premiers soins que nécessitait la gravité de son état, le blessé à été transporté à l'Hôtel-Dieu. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1860   -   Nécrologie.   -   La mort vient d'atteindre l'un des plus nobles soldats de nos glorieuses phalanges du premier empire.

M. le marquis de Nettancourt, ancien colonel de cavalerie, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d'Espagne, est décédé, mardi dernier, en son château de Maison, dans sa 75e année.

M. de Nettancourt était issu d'une noble et des plus anciennes familles de la Lorraine. Tout jeune, il avait mis son épée au service de son pays, il fut l'un des héros de la campagne d'Austerlitz.

Rentré dans la vie privée, il s'était fixé dans notre contrée, où ses nobles et chevaleresques qualités lui avaient conquis la considération et l'estime universelles.

Après l'établissement du second empire, il avait accepté la mairie de sa commune, fonction qu'il remplissait au moment de sa mort.

Ses obsèques ont eu lieu, vendredi matin, en l'église de Maison. Indicateur de Bayeux. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1860  -  Kilométrage des lignes, poteaux indicateurs.  -  Les opérations ayant pour but le kilométrage complet des lignes et la pose des poteaux indicateurs au  croisement en rase campagne des  lignes vicinales, ainsi que des tableaux indicateurs dans les traverses bâties, sont à l'étude, inséparables les unes des autres, elles ne pourront être terminées que simultanément.

Les plans généraux de chaque ligne demandés aux agents-voyers me sont indispensables pour contrôler ce travail d'une manière efficace, ces plans vont être livrés dans un très bref délai, ce travail si important, si utile en même temps, recevra avant la fin de l'année une exécution presque complète.

 

Novembre 1864   -   Par arrêté.  -   M. le préfet du Calvados, en date du 29 octobre, M. Barey, conseiller municipal, a été nommé adjoint de la commune de Maisons, en remplacement de M. Laniepce, démissionnaire.

Par arrêtés préfectoraux du 31 octobre :

-  M. Eustache (François), conseiller municipal, a été nommé maire de la commune de Fresney-le-Puceux, en remplacement de M. de Lafontaine, décédé.

-  M. Chéron, conseiller municipal, a été nommé maire de la commune de Saint-Pierre-Canivet, en remplacement de M. Pelvey, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1866   -   La jambe de bois.   -    M. B..., était allé voir son père, vieux militaire qui habite une commune des environs de Bayeux, et dont la jambe gauche a été emportée par un boulet à Waterloo. Pour charmer ses loisirs, M. B.... emprunte le permis de chasse de son père et va jeter de sa poudre aux alouettes et autres mythes des alentours de Maisons.

Arrivé à la lisière d'un petit bois, il rencontre un garde qui lui demande son port d'armes avec l'accent profondément digne que vous connaissez.

   -   Diable ! diable ! murmurait le fonctionnaire en parcourant le papier timbré de l'administration, c'est à peu près votre signalement, mais je ne vois pas de jambe de bois.

   -   Ne vous inquiétez pas, monsieur riposta gravement M. B..., je n'emporte jamais ma jambe de bois à la campagne, elle me générait pour courir.

Je n'ai rien à dire à cela, monsieur, vous êtes en règle.  

 

Juin 1879   -  Secours et subventions.  -  Le gouvernement vient d'accorder 25 000 fr. pour achever les travaux d'assainissement de la Dives.   -   Des secours ont été accordés aux  communes ci-après : Maisons, pour construction d'une école mixte, 600 fr.   -   Saint-Jean-des-Essartiers, pour restauration du presbytère, 600 fr.  -  Cesny-aux-Vignes, pour restauration  de  l’église, 500 fr.   -   Geffosses-Fontenay, pour acquisition d'un autel, 300 fr.   -   Saon, pour acquisition de mobilier à l'église, 300 fr.

 

Janvier 1879  -  Construction d’écoles.  -   Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes, dans l’arrondissement de Bayeux : Le Breuil, une école mixte ; Juaye-Mondaye, de 2 écoles ; Longraye, d’une école mixte ; Maisons, d’une école mixte ; Hottot, d’une école de garçons.

 

Juillet 1879   -  Les pluies d’aujourd’hui et les pluies d’autrefois.  -  Dimanche dernier, on a lu dans toutes les églises une circulaire de Mgr  l'évêque de Bayeux ordonnant des prières publiques pour la cessation de la pluie. Il faut remonter à plus d'un siècle et demi, à 1725, pour trouver une année aussi pluvieuse que 1879.

En 1725, la pluie ne cessa de tomber trois mois durant, on fit également des prières publiques et on promena dans Paris la châsse de sainte Geneviève. La pluie cessa deux jours après. Nous, sommes moins heureux en 1879, car depuis que les prières publiques sont commencées, la pluie tombe de plus belle, sans aucun égard pour les circulaires et les prières épiscopales.

 

Octobre 1882  -  Apprentis et petits domestiques.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons annoncé qu'un certain nombre d'enfants assistés, filles et garçons, ayant, atteint l'âge de treize ans, et sachant lire et écrire, sont à la disposition des personnes qui voudraient les prendre, comme petits domestiques ou apprentis. Il faut s'adresser à la préfecture, service des enfants assistés. Ajoutons que durant l'année dernière, aucune poursuite judiciaire n'a été dirigée contre les 443 enfants assistés, âgés de 14 à 20 ans, placés dans le Calvados. Au 18juillet, 333 de ces enfants avaient déposé 20 040 fr. à la caisse d'épargne.

 

Octobre 1882  -  Accident mortel.  -  Jeudi dernier, à Maisons, près Bayeux, M. Jules Barey, allait conduire des bestiaux à l'herbe. Pour abréger son chemin, il eut la malencontreuse idée d'attacher deux vaches derrière sa voiture et de vouloir traverser dans cet équipage le biez de son moulin. Tout alla, bien d'abord, mais au moment de toucher l'eau, une des vaches fut prise de peur, et dans les élans désespérés qu'elle fit pour s'enfuir, la voiture ainsi que son conducteur, furent renversés dans le courant, en ce moment très rapide par suite de l'abondance des dernières pluies, et l'infortuné Barey y a trouvé la mort.  

 

Août 1889.   -   Un accident de la route.   -   Le curé de Maisons, près Bayeux, ramenait en voiture le vicaire de Luc-sur-Mer, qui était venu prêcher dans sa paroisse. Deux dames se trouvaient dans la même voiture. Arrivé à l'embranchement de la route d'Herils, le cheval tourna soudain pour prendre la direction de ce hameau. Le mouvement fut si brusque que les quatre personnes furent projetées violemment à terre.

Le curé de Maisons a eu une épaule démise ; le vicaire de Luc, un bras brisé ; l'une des dames un bras également brisé en trois endroits ; enfin, l'autre dame a été grièvement blessée au visage. ( Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Faux témoignage.  -  Les époux Mariette, de Maisons, près Bayeux, viennent de comparaître devant la cour d'assises de la Manche sous l'inculpation du vol de 4 700 fr., la nuit, à l'aide d'escalade et bris de scellés, à Précorbin (Manche). Ils ont été acquittés. 

La dame Laurent Levillain, de Bayeux, témoin à décharge, avait déclaré, sur la foi du serment, que la voiture louée par son mari aux époux Mariette, le jour du vol, lui avait été remise par ses clients à onze heures du soir. Ses deux cochers l'affirmèrent également. Tous trois maintinrent leur témoignage, malgré une admonestation du président. Le ministère public a fait une enquête, et la dame Levillain ainsi que ses deux cochers ont été arrêtés pour faux témoignages.

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Alphonse Huet, 25 ans, le même qui a été acquitté par la cour d'assises pour incendies chez le sieur Quintaine, son maître, cultivateur à Aiguerville, 2 mois de prison pour avoir mutilé huit pommiers chez ledit sieur Quintaine. 

— Pierre Tondit, 33 ans, journalier, 6 jours, coups à la fille Alexandrine Houel, domestique à Maisons.  

— Alfred Mahier, 1 mois de prison, vol de cidre à la veuve Auvray à Maisons, et vol avec effraction chez la femme Le Brème, à Saon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Les voleurs de vaches.  -  Le nommé Mellion, arrêté pour avoir volé plusieurs vaches, avait en sa possession deux chevaux dont on rechercha l'origine. L'un d'eux a été reconnu par M. Seigneurie, cultivateur à GonnevilIe-sur-Dives, le propriétaire de l'autre est de Basseneville. 

Le sieur Léon Barbey, demeurant à Maisons, a déclaré à la gendarmerie de Port-en-Bessin qu'un inconnu lui avait volé une vache. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Vengeance d’une servante.   -   La gendarmerie de Port-en- Bessin a arrêté, sous l'inculpation de menaces de mort et détention d'arme prohibée, la femme Berthe Leloup,  servante à Pont-Hébert (Manche), née à Clécy, qui était venue à Maisons avec l'intention de tuer à coups de revolver le sieur Mailard, cultivateur, chez lequel elle avait été domestique.  Cette femme avait été, en effet, rencontrée sur la route par le maire de Port au moment où, armée de son revolver, elle proférait des menaces de mort contre son ancien maître.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1898  -  Tentative de meurtre.   -   Albert Barey, domestique à Maisons, près Bayeux, chez le sieur Mallard, cultivateur, aperçut, le soir, dans la cour de la ferme, la fille Berthe Leloup, qui depuis longtemps poursuivait son ancien maître, en le menaçant de mort. 

Il se jeta sur elle au moment où elle cherchait à pénétrer dans la maison, lui voyant un revolver à la main, il la désarma aussitôt. Arrêtée, la fille Leloup a avoué, être entré chez le sieur Mallard avec l'intention de le tuer, son revolver était chargé de cinq balles. On a trouvé en sa possession une boîte de cartouches ainsi que des lettres faisant connaître sa détermination. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Un maître dans ses petits souliers.  -  Le sieur Mallard, propriétaire à Maisons, près Bayeux, a eu, pendant trois ans, à son service, la fille Berthe Leloup,  âgée aujourd'hui de 26 ans, originaire de Clécy. Le sieur Mallard, ayant assez des services de cette fille, la renvoya. Elle prit du mauvais côté son renvoi de cette maison où elle en prenait à son aise et proféra des menaces de mort contre son ex-maître, menaces qu'elle a essayé, par deux fois, de mettre à exécution : la première fois à Port-en-Bessin où elle guettait le sieur Mallard à la sortie d'un café. Elle avait dans ses mains un revolver chargé qui fut saisi. La fille Leloup fui incarcérée sous l'inculpation de menaces de mort et de détention d'arme prohibée, mais, à peine sortie de prison, elle n'eût rien de plus pressé que d'épier une nouvelle occasion de mettre à exécution ses criminels projets. 

Un soir, Berthe Leloup se trouvait dans la cour de son ancien maître, lorsqu'elle fut aperçue par le domestique, elle avait encore un revolver chargé de cinq balles, des cartouches de rechange, et des lettres faisant connaître ses intentions de tuer le sieur Mallard et de se suicider ensuite. Elle a été condamnée à six mois de prison, mais avec la loi Bérenger, ce qui n'est pas du tout rassurant pour maître Mallard. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Servante voleuse.   -     La fille Victorine Lefrançois, 13 ans, servante à Monceaux, était, en avril dernier, au service du sieur Alexandre Bisson, cultivateur à Maisons, près Bayeux. Profitant de l'absence de son maître, elle a dérobé dans une paillasse une somme de 580 francs qui s'y trouvait cachée dans un tas de laine noire. 

Interrogée, la fille Lefrançois a fait des aveux. Elle aurait remis à un membre de sa famille la somme volée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Tombé de wagon.   -   Le sieur Marie, journalier à Maisons, voulant descendre avant l'arrêt du tramway de Port-en-Bessin à Bayeux, est tombé sur le talus, le marchepied  du wagon lui a scalpé une partie du crâne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Menace de mort.  -  Des menaces de mort ont été proférées contre le sieur Edmond Mallard, propriétaire à Maisons, près Bayeux, par la nommée Berthe Leloup, son ancienne servante, laquelle a déjà été condamnée plusieurs fois pour menaces de mort envers le sieur Mallard. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Enfant brûlé vif.  -  Le jeune Louis Barey, 4 ans, dont le père est minotier à Maisons, près Bayeux, est tombé, par accident, dans une chaudière d'eau bouillante.

Malgré les soins les plus empressés, le pauvre enfant a succombé peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Suicide.  -  On a trouvé, pendue dans son grenier, la veuve Adam, née Justine Boisnel, demeurant à Maisons, près Bayeux. Cette pauvre femme, âgée de 69 ans, qui vivait seule et était démunie de ressources, avait déjà manifesté plusieurs fois l'intention d'en finir avec la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903  -  Postes et Télégraphes.  -  Le Journal Officiel vient de publier un avis autorisant la création d'un établissement de Facteur-Receveur dans la commune de Maisons. Le Journal Officiel vient de publier un avis autorisant la création d'un établissement de Facteur-Receveur dans la commune de Maisons. Le Journal Officiel vient de publier un avis autorisant la création d'un établissement de Facteur-Receveur dans la commune de Maisons. Le Journal Officiel vient de publier un avis autorisant la création d'un établissement de Facteur-Receveur dans la commune de Maisons.  

 

Mai 1903    -   Récompense pour dévouement.  -   Une mention honorable a été accordée au sieur Jean Ruel, cultivateur à Maisons, près Bayeux, pour avoir sauvé un enfant en danger de périr dans un incendie.  ( Le Bonhomme Normand )

 

Décembre 1903  -   Chat enragé.   -   Mme Patry et sa petite fille de 2 ans, à Maisons, arrondissement de Bayeux, ont été mordues par un chat enragé. On les a envoyées à l'Institut Pasteur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -  La rage. -  Il y a quelques jours, Mme Patry, de Maisons, et sa petite-fille, âgée de deux ans, ont été mordues par un chat enragé. Elles ont été dirigées sur l'Institut  Pasteur, à Paris. Un autre chat, appartenant à l'instituteur, a dû être abattu d'un coup de fusil.

 

Mars 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis trois jours, on est entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais,  les arbres  bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux, fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui légendaire des Tuileries va en dessécher de jalousie. 

 

Avril 1916  -  Prisonniers de guerre pour les travaux agricoles.  -  Le Ministre de l'Agriculture vient d'accorder au département du Calvados un contingent de 140 prisonniers choisis parmi les hommes exercés aux travaux agricoles. Ces prisonniers pourront être attribués par équipes de 20, non compris la garde. Ils doivent être logés ensemble, mais peuvent être divisés pour le travail en groupe de 5, au minimum. Les Comités agricoles, les Syndicats et les particuliers qui désirent utiliser leur travail, sont priés de faire parvenir une demande à la Préfecture le plus tôt possible, en donnant les détails nécessaires sur l'étendue et la nature du travail à effectuer et sur l'époque où devra commencer le travail.

 

Mai 1916  -  Pauvres toutous !  -  On commence à avoir la preuve que les précautions prises contre la rage ne servent à rien, car jamais celte terrible maladie n'a sévi avec tant d'intensité  sur la gent canine (ne pas confondre l'agent canine avec l'happeux d't'chiens). Près de Bayeux, Maisons, Arganchy, Asnelles, des cas de rage ont été signalés et quelques  chiens ont dû être abattus. Cette, épidémie continue ne serait elle pas due à ceci que beaucoup de toutous ont été abandonnés par leurs maître parti au front, et que les femmes de mobilisés, trop occupées à raccourcir leur robes, oublient, de nourrir les chiens de leurs maris. Heureusement que, pour les chasses prochaines, il y aura tant de gibier, qu'on marchera dessus et que les chiens seront devenus inutiles aux chasseurs.  

 

Février 1920  -  Pauvres gosses !  -   Sur la foi de la rumeur publique, le parquet de Pont-l’Évêque avait ouvert une information contre une femme Riouel, 32 ans, accusée de maltraiter son enfant, âgé de huit mois et de le priver des soins nécessaires. L'examen médical démontra que l'enfant, dont le développement n'excédait pas celui d'un bébé cinq mois, avait souffert du  manque de soins. Confié à l’Assistance publique, il est mort ces jours-ci à l'hôpital de Caen.  La mauvaise mère sera poursuivie.

  Les faits reprochés à Julien Desmoles, journalier à Maisons, canton de Trévières, ne sont guère moins odieux. II maltraitait ses deux petits garçons, Daniel et André, mais plus spécialement ce dernier âgé de 5 ans et demi.

Un matin que le pauvre gosse s'était oublié à uriner au lit, le père l'envoya à l'école après lui avoir mis des orties dans le fond de son pantalon. Le petit a été recueilli depuis par ses grands-parents. ( Le Bonhomme Normand )

 

Octobre 1920  -  Pitié pour les chiens !  -  Nous avons à enregistrer cette semaine plusieurs contraventions pour attelages de chiens sans autorisation : Jacques Marie, 28 ans, cultivateur à Maisons ; Justine Lécluse, 51 ans, marchande de peaux de lapins, à St-Vigor ; Jean-Baptiste Féret, marchand de poisson, à Maisons. 

C'est un commencement. Espérons que l'exemple sera suivi et que va se soulever, enfin, une « vague de pitié » pour nos frères inférieurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925   -  Le service pour le baron Gérard.   -  Une foule considérable qui eut peine à trouver place dans l'église était venue se joindre, lundi, aux habitants de Maisons pour assister au Service funèbre que la famille Gérard faisait célébrer pour le repos de l'âme du regretté défunt.

Cette cérémonie fut présidée, au nom de Monseigneur l'Evêque, par M. l'abbé Labutte, doyen du Chapitre. La messe du service fut célébrée par M. le chanoine Denise, curé de la paroisse, assisté par MM. les curés de Port-en-Bessin et d'Etréham.

Derrière le catafalque qu'entourait le Conseil municipal de Maisons, étaient : M. le baron François Gérard et M. le comte de Lastours. Dans la nombreuse assistance, nous avons remarqué la présence de M. Rauline, conseiller d'arrondissement du canton, de M. le docteur Dansac, conseiller général du canton de Ryes ; M. Basley, ancien maire d'Isigny, ainsi que de nombreux maires du canton de Trévières et des agriculteurs de la région.

Une délégation de la corporation des Jardinière de l'arrondissement, présidée par M. Mabire était venue avec sa bannière.

Avant de donner l'absoute, M. le Doyen du Chapitre prononça une éloquente et émouvante allocution. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Juin 1927  -  Un baptiseur.  -  Poursuivie pour mouillage du lait le tribunal a condamné pour écrémage du lait qu'il livrait à la fromagerie de Vaux-sur-Aure, Vincent lemorgne, 64 ans, cultivateur à Maisons, a récolté 15 jours de prison et 200 francs d'amende. 

De plus le tribunal a ordonné l'insertion de ce jugements.

 

Août 1928  -  Étrange découverte.   -  Un journalier de Maisons, M. Charles Lahaye, était occupé à faucher des herbes sur les berges de la rivière l'Aure, quand il aperçut, reposant sur le fond de la rivière, le fœtus d'un enfant.
M. l'Adjoint de Maisons, averti, prévint aussitôt les gendarmes, qui commencèrent immédiatement une enquête.
Les première résultats recueillis permettent d'établir que deux automobilistes et une femme ont été vus dans les parages le fœtus a é découvert. La femme paraissait faire le guet, cependant que l'homme se rendait dans le petit chemin au bout duquel M. Lahaye devait venir travailler peu après.
Le docteur Dietz, médecin légiste, qui a examiné le cadavre, a déclaré que le fœtus était du sexe féminin et présentait des phénomènes de compression au niveau du crâne et de la partie antérieure du cou. L'enquête continue et les automobilistes sont activement recherchés.  

 

Février 1936  -  Un pendu déchiqueté par les ciseaux de proie.  -  Un sieur Marie, 35 ans, journalier agricole à Maisons, père de trois enfants, disparu de son domicile depuis  lundi matin, a été découvert jeudi, à 9 h. 30, par M. Louis Vautier, maire de Sully, dans l'herbage d'Ieulines, territoire de Maisons, pendu à une branche située à 2 m. 60 de hauteur. 

M. Vautier coupa immédiatement la corde et fit prévenir la gendarmerie de Port-en-Bessin ainsi que le docteur Dietz, de Bayeux, en vue des constatations légales. 

Circonstance macabre, il existait en dehors de l'aile gauche du nez un trou en entonnoir de 2 centimètres 1/2 de diamètre et de 3 centimètres de profondeur, foré par le bec d'un oiseau de proie. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1937  -    Nécrologie.   Mercredi dernier,  un service u été célébré en l'église de Maisons, à la mémoire de Mme la baronne Gérard, née Dampierre, décédée  dernièrement à Paris, où eut lieu l'inhumation.

Une nombreuse assistance se pressait dans la petite église, pour venir rendre un dernier hommage à Mme la baronne Gérard, qui a laissé, dans notre région, le souvenir d'une grande bonté et d'une inépuisable charité.

La Messe fut célébrée par M. l'abbé Leroy curé de Tour-en-Bessin, desservant la parois se de Maisons, entouré d'un nombreux clergé M. l'abbé Prempain, curé de St-Laurent-sur-Mer, M. l'abbé Arsène, curé de Blay, M. l'abbé Lavigne, curé de Mosles.

L'organiste était Mme Lemoine, de Port-en-Bessin, fille de M. Auvray, régisseur des biens de M. le duc d'Harcourt.

La cérémonie était présidée par M. l'abbé Bertreux, curé-doyen de Trévières.

La famille était représentée par Mme la Comtesse de Lastours ; fille de la défunte Mme la Baronne François Gérard, sa belle fille ; la Duchesse et le Duc d'Harcourt, ses petits-enfants.

Parmi les nombreuses personnalités présentes, nous avons remarque M. Louis Laisney, maire de Guéron, président du Conseil d'arrondissement; M. Vautier, maire de Maisons ; M. Rauline, conseiller général ; M, Langlois, conseiller d'arrondissement, adjoint au maire de Bayeux ; M. Furon, maire de Mosles, conseiller d'arrondissement ; M. de la Loyère, conseiller  d'arrondissement ; MM. Guilbert, Lepetit, Lefort, conseillers municipaux de Bayeux.

Avant l'absoute, M. le Curé de Tour, en une émouvante allocution, rappela le mérite de Mme la Baronne Gérard et tout le bien qu'elle a fait dans la paroisse : restauration de l'église, dons  innombrables aux pauvres, contribution à toutes les bonnes oeuvres de la région.

L'absoute fut donnée par M. l'abbé Bertreux, doyen de Trévières.

Presque tous les habitants de Maison étaient présents, et, parmi eux, une délégation de l'École des Sœurs et les enfants de la commune.

Nous renouvelons à Mme la Baronne François Gérard, au Comte et à la Comtesse de Lastours, au Duc et à la Duchesse d'Harcourt, et à toute la famille, l'expression de nos respectueux  sentiments de condoléances. ( Le Moniteur du Calvados ) 

 

Septembre 1937  -  Une affaire d’avortement dans la région de Bayeux.  -   A la suite d'une dénonciation, l'adjudant de gendarmerie Tourte, de la brigade de Bayeux, était amené l'autre jour à faire des recherches concernant une affaire d'avortement dans laquelle se trouvait impliquée une jeune bonne de Bayeux, Louise Anne, 21 ans, originaire de Maisons où  habitent encore ses parents. Celle-ci avait dû recevoir de sa sœur Renée épouse Garel, ayant demeuré rue des Bouchers, et actuellement, ayant quitté son mari, employée comme  coiffeuse chez un commerçant, de la rue Saint-Pierre, à Caen, une lettre la priant de venir à Caen pour se faire débarrasser d'un paquet gênant !

L'adjudant Tourte, accompagné du gendarme Autin, se rendit à Maisons où il savait que la jeune fille se reposait chez ses parents. Il réussit à obtenir d'elle des aveux complets.

La jeune fille expliqua que, se voyant enceinte, sur les conseils de sa sœur Renée, elle s'était rendue le 22 août à Caen, où dans la chambre que Renée occupe avec une amie, Berthe Leneylé, rue Saint-Jean, elle s'était prêtée aux manœuvres d'un ami de la fille Leneylé, un certain Maurice dont elle ne connaissait pas le nom de famille et qui, sur la promesse qu'elle lui  verserait 300 francs, avait tenté de la débarrasser.

L'adjudant Tourte, après ces aveux, se rendit à Caen et par l'ami de la jeune Berthe, employé dans un magasin de vêtements, rue Saint-Pierre, à Caen, il pu savoir le nom de l' « opérateur » Il s'agit d'un facteur aux écritures, aux chemins de fer de l'État, habitant au Havre, 9, rue Édouard-Larue, et nommé Maurice Pignier, 24 ans, originaire de Vendeuvre.

En ce qui concerne la jeune Anne, qui se trouve actuellement souffrante, il semble bien que l'opération criminelle n'ait pas donné les résultais attendus par elle.

En vertu d'un mandat d'amener délivré par le juge d'instruction de Caen, la gendarmerie du Havre a procédé samedi à l'arrestation de Pignier.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un Septuagénaire succombe à une noyade.   -   M. Herrieu, 74 ans, sans profession, demeurant à l'ancienne gare du tramway, à Maisons, circulait à bicyclette sur la digue de Port-en-Bessin quand, par suite d'une fausse manœuvre, il tomba à la mer. Il en fut retiré par des marins, mais d'une santé assez précaire, il décéda quelques jours après des suites de cet accident. Ses obsèques ont eu lieu samedi matin. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Pour un chapeau.  -  Mlle Germaine Tasset, 20 ans, ouvrière agricole, en quittant l'emploi qu'elle tenait dans une ferme, était venue chercher asile chez sa belle-sœur, Mme Albert Tasset, 31 ans, demeurant à Maisons.
Ayant trouvé un nouvel emploi, elle prépara sa valise et au mo
ment du départ, une querelle naquit à propos de tout et de rien alors qu'elle revenait chercher un chapeau oublié.
Résultat un coup de poing sur le nez reçu par Germaine et une cuvette d'eau lancée sans l'atteindre, dans sa direction. Plainte à la gendarmerie. Personne ne sera pendu. De minimis non curat praetor !…

 

Juillet 1949   -   Les jeux dangereux.  -  En s'amusant à suivre, en compagnie de plusieurs autres enfants, une tonne à eau que conduisait le jeune domestique de M. Charles Duval, cultivateur à Maisons, Jacques Geslin, 13 ans, est tombé sous l'une des roues du lourd véhicule et a eu la jambe droite fracturée. Il a été transporté à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Une belle capture.  -  Lors de la sortie organisée à Maisons par la Société de Pêche de Bayeux, M. Martin cordonnier à Bayeux et M. Pierre Marie ont capturé un brochet pesant 5 kgs 500 et mesurant 95 centimètres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

   

MAISONS  -  La Mairie

 

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