15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MAISSY

Canton de Creully 

Les habitants de La commune de Martragny se nomment les ...


Septembre 1840   -   Le conseil général du Calvados.  -    Le conseil reconnaît qu'il n'y a lieu à délibérer sur la demande formée par M. Carité et par plusieurs membres des conseils municipaux et propriétaires des communes d'Asnières, Criqueville, Maisy, etc...

Cette demande qui ne tendrait rien moins qu'à détourner le chemin de Vierville à Isigny par Grandcamp, de sa direction actuelle, paraît en effet dénuée de toute instruction :

1° la commune d'Asnières qui, d'intéressée deviendrait traversée, n'a point été consultée sur le changement.

2° les conseils municipaux qui ont affecté des fonds à la ligne actuelle n'ont point été consultés sur l'affectation nouvelle qui serait donnée à leur contribution.

3° il n'existe à l'appui de la demande des pétitionnaires, ni plans, ni devis.

4° enfin, M. le préfet n'a fait aucune proposition à cet égard.

Le conseil, vu la proposition de M. le préfet et l'accomplissement par les communes traversées et intéressées, des conditions exigées en pareil cas, classe de grande communication, le prolongement de la ligne de Caumont à Balleroy, par Castillon, jusqu'à la route royale de Caen à Granville. (Source  : L’indicateur de Bayeux)   

 

Octobre 1840   -   Nouvelles Locales.  -   On vient de découvrir dans la commune de Maisy, en travaillant à un chemin de grande communication parmi les démolitions d'anciennes maisons, dans le village de l'ancienne Maladrerie du lieu, un petit trésor composé pour la plupart de pièces espagnoles en argent de Philippe II et de Philippe IV. 

Ces espèces étaient des pièces de 8 réaux d'une fabrication on ne peut plus barbare. Au lieu d'être rondes, elles étaient à pans coupés avec des cisailles.

Les autres pièces étaient des quarts d'écu de Henri IV , Louis XIII et Louis XIV, et l'écu et demi-écu, gravés et frappés sous la minorité de ce dernier par le célèbre Varin. (Source  : L’indicateur de Bayeux)   

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -   Nous avons déjà fait connaître que M. De Bricqueville , maire de Gueron, avait pris des mesures pour faire classer, dans les monuments historiques, l'église de sa commune. C'est avec une nouvelle satisfaction que nous apprenons, aujourd'hui que M. le maire et le curé de Maisy, après avoir été éclairés sur tout ce que peut offrir d'intéressant celle de leur commune, et après avoir recueillis les fruits d'une souscription ouverte par leurs soins, sollicitent un secours du gouvernement, et la faveur, qu'elle soit, à partir de ce jour, comprise aussi dans les monuments historiques.

Un zèle aussi bien appliqué mérite des éloges et fait honneur aux personnes desquelles il émane. Il serait bien à souhaiter, dans l'intérêt de l'archéologie et de la conservation des beaux monuments dont notre arrondissement est si riche, qu'il se trouvât toujours placé à la tête des administrations locales, des hommes qui comprissent leur devoir au point et à l'exemple des deux communes que nous citons.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 13 septembre 1847.

—  Les nommées Jeanne Thahot, servante, et Anne Coubert, femme de Charles Le Fèvre, journalière, demeurant l'une et l'autre à Maisy, ont été condamnées pour vol et complicité de vol d'un morceau de pain, d'un morceau de gâteau et d'une certaine quantité d’œufs, savoir la fille Thahot, en un mois d'emprisonnement et la femme Le Fêvre en huit jours de la même peine.

—  Pour avoir injurié M. le maire de Baynes, dans l'exercice de ses fonctions, Victoire Bernière, journalière à Cerisy-la-Forêt, a été condamnée en 15 jours d'emprisonnement.

 

Mai 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 28 avril 1852.

— Un délit de pêche, commis par un douanier et ses deux fils, sur la propriété de Mme de Béchevel, faisait comparaître devant le tribunal Pierre-Auguste Fauconnier, douanier à Maisy, ainsi qu'Armand et Victor-Constant, ses fils. Grâce à l'indulgence du tribunal, ils en ont été quittes pour 100 francs d'amende chacun.

A l'occasion de ce procès, nous aurons à présenter prochainement quelques réflexions sur les nombreux abus auxquels donne lieu sur notre littoral le défaut de surveillance, au sujet de la pêche. Il serait à désirer surtout que MM. les douaniers donnassent les premiers l'exemple de l'obéissance aux lois sur la matière. autorisation. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Nouvelles locales.   -   Lundi 24 courant, la commune de Maisy a été mise en émoi par une visite très matinale faite en grande cérémonie à l'un de ses habitants. C'est que les visiteurs n'étaient autres que MM. les gendarmes, qui, de concert avec l'autorité locale, allaient frapper à la porte du sieur C…….., tailleur, présumé détenteur illicite d'armes et de poudre. Les recherches qui ont été faites sont demeurées sans résultat, et le sieur C……., sans doute, se croyait quitte, malheureusement pour lui, sa langue n'avait pas toujours été discrète. Il paraît qu'il avait tenu, à Trévières, des propos passablement injurieux envers le président de la République.

Le pauvre tailleur, interpellé à ce sujet, ne s'en souvenait plus du tout, mais on lui a très bien rafraîchi la mémoire. Bref, de fil en aiguille, on a fini par l'appréhender au corps, et on l'a déposé en un lieu où il pourra réfléchir sur les inconvénients de vouloir mal-à-propos couper et tailler dans certaines étoffes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -    Audience du 30 juin 1852.

— Le nommé Michel Tailpied, journalier, né à Cricqueville, demeurant à Maisy, paraît lui, avoir adopté de bonne heure (il n'a que 25 ans), l'industrie du vol. Dans le courant des années 1851 et 1852, il a commis de nombreux vols de blé dans le grenier du sieur Fallet, boulanger à Maisy.

Il subira la peine de 13 mois d'emprisonnement.

—  Les nommés Groult, Ribert, Roussel, Voisin, Follet et Binet, cultivateurs à Maisy, ont été condamnés chacun à 25 fr. d'amende pour avoir récolté du varech, en temps prohibé par les règlements. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853  -   Nouvelles locales.   -   Dans son audience du 31 mars, le tribunal correctionnel de Bayeux a condamné à deux mois d'emprisonnement les nommés Gouhier, poissonnier, Lehot, maçon, demeurant à Maisy, et Bénard, journalier, demeurant à Grandcamp, convaincus d'avoir, le 10 et 11 février dernier, soustrait frauduleusement différents objets provenant du navire la « Joséphine », naufragé sur la grève de Maisy. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 31 mars 1853.

François-Joseph-Nicolas Gouhier, âgé de 27 ans, poissonnier, Jacques Sophie dit Lehot, âgé de 28 ans, maçon, et Julien-François Bénard, âgé de 18 ans, journalier, demeurant, le premier à Grandcamp, et les deux autres à Maisy, reconnus coupables d'avoir les 10 et 11 février, dernier, soustrait frauduleusement différents objets provenant du navire la « Joséphine », naufragé sur la grève de Maisy, ont été condamnés chacun en 2 mois d'emprisonnement et solidairement aux dépens.

Les nommés Louis Gravé, père et fils, de ladite commune de Maisy, inculpés du même délit, ont été acquittés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1854   -   Nomination du maire.   -    Par un arrête du 19 juillet, M. le préfet du Calvados a nommé maire de la commune de Maisy, canton d'Isigny, M. Guelle, en remplacement de M. Voisin, démissionnaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -  Nouvelles locales.   -   Le 3 de ce mois, la veuve Suzanne, de Maisy, près Grandcamp, a été retirée morte de son puits, où elle s'était jetée la veille, parce qu'une partie de sa maison avait été découverte par un coup de vent.

La veuve Suzanne était âgée de 70 ans, sans enfants, et possédait environ 400 francs de rente. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1856   -   Un incendie.  -   Lundi dernier, vers 4 heures du soir, à Maisy (canton d'Isigny), un incendie a détruit une écurie et deux étables dépendant de la ferme de la Tonnellerie, exploitée par un sieur Voisin.

Au bruit du tocsin, les habitants de la commune se portèrent en masse sur le lieu du sinistre, mais le vent était tellement violent, qu'on ne put rien sauver des bâtiments et du mobilier envahis par les flammes. On évalue la perte immobilière à 700 francs. Celle du mobilier, consistant principalement en fourrages, atteint un chiffre plus élevé. Rien n'était assuré.

Le matin, on avait fait du feu dans un des bâtiments incendiés pour détruire une énorme quantité de mouches qui s'y étaient réfugiées. Il est présumable que quelque étincelle aura jailli sur le fourrage. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1863  -  L’école primaire.  -   La situation du service de l'instruction primaire, dans le Calvados, devient de plus en plus satisfaisante.

Le rapport annuel de M. l'Inspecteur d'Académie constate qu'il n'y a plus, dans le département, que 16 communes sur 767 qui ne possèdent pas d'écoles ou ne se trouvent pas réunies à d'autres communes ayant des établissements scolaires. 22 constructions et 14 appropriations sont venues diminuer, en 1862, le nombre des maisons signalées comme ne convenant pas à leur destination. On compte, en outre, 8 maisons d'école en voie de construction, et M. l'Inspecteur porte à 72 le nombre des projets en instruction, sur lesquels 14 sont approuvés.

Le nombre des enfants de 7 à 13 ans qui ne fréquentent aucune école et ne reçoivent aucune instruction dans la maison paternelle a diminué de 120.

Celui des classes d'adultes et des classes d'apprentis est resté stationnaire, on comptait, en 1861, 27 classes d'adultes et 11 classes d'apprentis, en 1862, il y avait 30 établissements de la première catégorie et 8 seulement de la seconde, mais le nombre des élèves a augmenté de 43.

Sur 300 écoles mixtes, le nombre de celles dont la direction est confiée à des instituteurs célibataires ou veufs a pu être réduit à 34.

On signale aussi une augmentation de 2 936 dans le nombre des jeunes filles qui sont exercées aux travaux à l'aiguille.

 

Avril 1866   -   L'école.   -   Par décret impérial du 7 avril 1866, est confirmée l'acquisition faite par M. le maire de Maisy, d'une maison avec dépendance, destinée à l'établissement d'une maison d'école, et la commune de Maisy est autorisée à emprunter la somme de 9000 francs remboursable en neuf ans, pour concourir avec d'autres ressources au paiement de l'acquisition ci dessus et des travaux de construction.

 

Décembre 1876   -  Des parents sans cœur.  -  Les époux Michel Rouget, journaliers à Maisy, canton d'Isigny, ont deux enfants, l'un âgé de 4 ans et l’autre de 9 mois. Ces individus  allaient souvent mendier avec leur plus jeune enfant et ils laissaient l'aîné à leur domicile. Mais avant leur départ, ils attachaient ce malheureux petit être avec des cordes sur du  varech, et le laissaient ainsi des journées entières sans manger. L'autorité, informée de cet acte de barbarie, a ordonné l'arrestation des époux Rouget, qui ont quitté Maisy depuis dix jours. La gendarmerie les recherche.   

 

Janvier 1879  -  Créations d’écoles.  -   Créations d’écoles en 1878 à Maisy d’une école de filles ; Gueron d’une école mixte et Espins d’une école mixte.

 

Juin 1884  -  Bestialité.  –  L'arrondissement de Bayeux est en train de devenir célèbre. Il y a quelques mois, le tribunal de Bayeux condamnait à un an de prison un nommé Bazourdy, surnommé l'Homme-Chien, pour avoir été vu en relations avec un animal de cette nature. 

Sous peu, le même tribunal aura à juger une affaire d'outrage à la pudeur commis sur une brebis, dans un champ voisin de l'église de la commune de Maisy.   

 

Octobre 1884  -  Sauvagerie.  -  La semaine dernière, des actes de sauvagerie ont été commis à Maisy, à trois jours d'intervalle. Le cheval de M. Eugène Thérèse a été éventré et un cheval appartenant à M. Levilland a été mutilé. Tout fait espérer que les auteurs de ces actes de cruauté ne resteront pas impunis.    

 

Avril 1887  -  Diffamation d’un sacristain.  -  Les sieurs Le Léger, Loiseleur, Anne, Le Rouvillois, Egrel, Morin, Delarue et Lenourichel, conseillers municipaux de la commune de Maisy, avaient, dans une délibération du conseil municipal, diffamé le sacristain Piédagniel, parce qu'il ne voulait pas sonner l'Angelus à moins de 50 fr. par an. Le sacristain les traduisit devant la police correctionnelle de Bayeux, ils furent acquittés. Mais la cour de Caen les condamna à 300 fr. de dommages-intérêts. L’affaire est allée jusqu'en cours de cassation. Le sacristain a eu gain de cause.    

 

Août 1889  -  Les registres de l’état civil.  -  Aujourd'hui premier jour d'octobre 1729, la pointe du clocher de Maisy, abattue en 1696 a été finie pour sa réparation, en conséquence, du coup de tonnerre arrivé il y a 50 ans. 

La Croix a été mise, il est entré 80 livres de fer, Le coq donné par Monsieur Le François, curé de Maisy, a coûté 17 livres. En un mot la réparation de la pointe de la tour et des  garde-foux avec le bois du balfrein fait tout neuf, et le fer de la Croix, ont coûté la somme de 800 livres pour les ouvriers. Le seigneur de Maisy était monsieur de Bruny, y demeurant pour sa première année de résidence. Et parce que fut jugé mal faite, les ouvriers se sont soumis à raccommoder à leurs frais les murailles du cimetière. (Source : Conseil Général du Calvados)

 

 Novembre 1890  -  Gendarmes attaqués et battus.  -  Dimanche dans la journée, deux gendarmes de la brigade d'Isigny étaient venus en tournée à Maisy. En sortant de chez le maire,  leur attention fut attirée par deux individus et une femme qui faisaient du tapage dans la rue. Les gendarmes leur intimèrent l'ordre d'avoir à cesser. Mais, au lieu d'obtempérer à cette injonction, les perturbateurs continuèrent à vociférer de plus belle. Les gendarmes se disposèrent à les arrêter. Les tapageurs appelèrent à l'aide et un grand nombre de personnes arrivèrent de tous côtés et s'empressèrent de prendre parti contre l'autorité. Les gendarmes ont été très maltraités, l'un d'eux aurait été grièvement blessé à la tête. Les chevaux, attachés à la porte du maire, ont été mis en liberté et chassés sur la route.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1890  -  L’affaire de Maissy.  -  Les personnes arrêtées à Maisy pour résistances et violences envers les gendarmes sont les nommés Adolphe Lauguerrand, journalier ; Auguste Chardine, domestique ; Jules Vautier, fossoyeur ; Paul Havin, journalier, tous à Maisy, et les époux François Piquenot, journaliers à Geffosse-Fontenay. Le gendarme Samson, blessé grièvement, n'a pas encore repris son service.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1891  -  Victime du froid.  -  Un individu, nommé Arthur Jules, 51 ans, sans domicile fixe, a été trouvé mort de froid à Maisy.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1891  -  L’affaire de Maissy.  -  Le nommé Legigan, domestique à Maisy, a été arrêté pour coups aux gendarmes dans la soirée du 16 novembre. Les nommés Alix, dit Vincent, 28 ans ; Auguste Lefèvre, 38 ans, journaliers ; Jeanne Michel, domestique, 16 ans ; et Berthe Moisson, couturière, ont également été arrêtés.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Février 1891  -  Rectification. -  Dans notre dernier numéro, nous avons reproduit, d'après un de nos confrères, les condamnations prononcées par le tribunal de Bayeux dans l'affaire de Maisy. Il a fait depuis une rectification que nous nous empressons de reproduire. 

La femme Piquenot, née Levasseur, a été condamnée à un an de prison et non pas à trois mois ; François-Jean-Auguste Piquenot et Adolphe-Jules Lenguerrand ont été condamnés  chacun à 13 mois de prison ; Jean-Auguste Chardine et Victor-Auguste Le Gignan, chacun à 6 mois ; François-Victor Harivel et Edouard-Jules Vautier, chacun à 1 mois ; Michel-Paul Jeanne, à 3 mois ; Louis-Auguste Lefèvre et Victor-Auguste Bance, chacun à 1 mois et non à 3 mois ; Vincent-Louis Alix, Paul-Alexandre Havin, la femme Lafont, chacun à 8 jours de  prison et non à 3 mois, et la nommée Berthe Doré, femme Moisson, à 50 fr., d'amende.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Incendies.  -  Un incendie a détruit en grande partie un immeuble situé à Maisy, et occupé par les époux Piniaut, qui n'ont eu que le temps de se sauver, avec leur petite fille, âgée de 3 ans, en passant au milieu des flammes. 

— Samedi soir, vers 9 heures, un violent incendie se déclarait dans une maison du village de Nidalos, à Courvaudon. Malgré les secours apportés, cinq immeubles ont été détruits. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Mort accidentelle.  -  Mercredi matin, M. Morin, gardien des parcs aux huîtres de Maisy, en ouvrant la porte des magasins, a découvert, couché la face contre terre, le cadavre d'un nommé Auguste Viel, âgé de 32 ans, marin-pêcheur à Isigny. Il avait le crâne fracturé. On suppose que Viel, qui était faible d'esprit, s'était introduit dans les bâtiments pour passer la nuit et qu'il est tombé d'une hauteur de 2 mètres 30 d'un appartement coupé dans toute sa longueur, qui sert â emmagasiner les caisses d'expédition.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1893  - Affaire embrouillé.  -  La famille Anne, qui comprend la veuve Amélie Anne, 63 ans, et ses deux filles, les femmes Gohier et Routier, s'était prise de corps et de bec avec la famille. Desreviers, composée des époux Desreviers et de la veuve Mauger, belle-mère de Desreviers, tous demeurant à Maissy. 

La famille Anne s'était plainte d'avoir été injuriée et battue par les Desreviers. Mais le ministère public poursuit à son tour la famille Anne, pour coups et blessures contre les Desreviers.

En résumé, le tribunal les a tous condamnés à chacun 5 fr. d'amende. La famille Desreviers est, en plus, condamnée à un franc de dommages-intérêts envers la femme Routier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Un propriétaire démolisseur.   -  Adrien Lecourtois, marchand de coquillages à Grandcamp, a une drôle de façon de compenser la perte que lui font subir ses locataires en ne le payant pas. 

Un nommé Lelandais est son locataire à Maisy. Lecourtois, ne voyant pas arriver le terme, a démoli portes et fenêtres. Le parquet de Bayeux avait poursuivi Lecourtois, mais le tribunal l'a acquitté. Le jugement confirme ce que nous savions, c'est qu'un propriétaire a le droit de démantibuler sa propriété quand ses locataires ne le paient pas et ne veulent pas partir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Mauvaise nourrice.  -  Procès-verbal a été dressé à la femme Binet, demeurant à Maisy, canton d'Isigny, pour mauvais traitements envers un enfant qu'elle a en nourrice. (Source : Le Bonhomme Normand)    

 

Mai 1896  -  Mort accidentelle.  -  Le nommé Louis Lefèvre, journalier à Maisy, travaillait près d'un abreuvoir, dans un herbage sis à Grandcamp-les-Bains. lorsque, pris probablement d'une crise épileptique, il est tombé à l'eau et s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1896  -  Noyés.  -  La gendarmerie d'Isigny a constaté le décès de Justine Olivier, femme Lemelletier, 54 ans, journalière à Maisy, noyée vendredi dans la mer, et celui du nommé Louis Lefèvre, de Maisy, noyé samedi dans une mare. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Atteint par la foudre.  -  En regagnant en voiture son domicile, le soir, pendant un orage, le sieur Léonce Binet, cultivateur à Maisy, a été atteint par la foudre. La décharge électrique l'a enlevé de sa carriole et projeté avec violence sur le sol, le blessant gravement. Pendant quelques instants, le cheval du sieur Binet a été pour ainsi dire cloué sur place. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Infanticide.   -  Le sieur Léonce Huet, cultivateur à Maisy, avait à son service, depuis le 4 octobre de l'année dernière, la fille Albertine Giguet, 21 ans. Rentrant, mercredi après midi, du marché d'Isigny, il remarqua dans son grenier une grande quantité de sang. Pris de soupçons, il prévint la gendarmerie d’Isigny, qui interrogea la fille Giguet. Celle-ci répondit que, étant allée chercher du foin dans le grenier, elle avait perdu une grosse boule de sang.

On fit, le soir même, des recherches, mais elles ne donnèrent aucun résultat. Cependant, dans la nuit, la fille Giguet se décida à faire des aveux. Elle raconta au gendarme, placé dans sa chambre, qu'elle était accouchée d'un enfant du sexe masculin, vivant. Elle le mit dans son tablier, l'étouffa et alla l'enterrer dans de la terre fraîche, sur le bord d'un fossé, à 10 mètres de la ferme.

C'est là, en effet, que fut découvert le cadavre du petit être. La fille Giguet avait toujours dissimulé sa grossesse. Ayant déjà un enfant naturel élevé par ses grands-parents, elle craignait, a-t-elle dit, de ne pouvoir élever son enfant, car elle savait que personne ne la soutiendrait. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Infanticide.  -  La fille Albertine Giguet, 21 ans, née à Bricqueville, près Trévières, entrait comme servante, en octobre dernier, chez les époux Huet, cultivateurs à Maisy.

Ses maîtres crurent s'apercevoir qu'elle était grosse. Ils lui en firent l'observation. La fille Giguet répondit qu'il n'en était rien, qu'elle était prise d'un malaise, comme elle en avait déjà éprouvé, et que cela se passerait.

Le 8 février 1899, les époux Huet s'absentèrent. Leur servante, prise de douleurs, alla se coucher dans le grenier où elle accoucha, sur le loin, d'un petit garçon. Elle saisit l'enfant à la gorge pour l'étouffer, mais le contact de la chair lui fit une telle impression qu'elle enveloppa le corps de l'enfant dans son tablier et ce fut à travers les plis de l'étoffe qu'elle  l'étouffa en tenant pendant dix minutes au moins la gorge entre ses doigts crispés.

Quand le pauvre être fut inerte, la fille Giguet descendit du grenier, alla enterrer dans un fossé le cadavre, qu'elle recouvrit de vase.

Au retour de ses maîtres, elle essaya de nier encore, mais, en présence du médecin, elle finit par tout avouer et déclarer que, affolée à la pensée qu'elle allait être jetée sur la route par ses maîtres, elle avait tué son enfant.

Elle n'a été condamnée qu'à 18 mois de prison. C'est un succès pour Me  Hébert, son défenseur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Médailles d’honneur des cantonniers.   -  MM. Charles, dit Jeanne, à Noyers ; François, dit Marie, à Bretteville-le-Rabet ; Alexandre Grin, à Glanville ; Louis Lecornu, à Mézidon ; Auguste Leblanc, à Bavent ; Auguste Ruault, à Villers-Canivet ; Auguste Madeleine, à Maisy ; Armand Taupin, à Clarbec ; Jean Vaultier, à Torteval. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Incendies.   -   D'une meule de 2 000 gerbes de blé au sieur Lecanu, à Bazenville. Pertes, 2 600 fr. Assuré. Le feu a été communiqué à la meule par le fils du sieur Lecanu, 7 ans, qui a fait partir un pétard dans la cour de la ferme. 

—  A Maisy, d'un corps de bâtiments renfermant 3 000 gerbes de blé et 5 000 bottes de foin, appartenant au sieur Poignon, de Paris, et exploité par la dame Villiers.

—  Du bois de Longbost, à Briquebec (Manche, appartenant à l'orphelinat d'Anctoville.

—  D'une grange aux demoiselles Behon, à Langrune-sur-Mer. Pertes, 3 000 fr. Assuré.

—  De 5 200 gerbes de blé et d'avoine et de 4 000 bottes de paille au sieur Varin, à Billy. Pertes, 7 400 fr. Assuré pour 6 500.

—  De 300 mètres de haies au sieur Godey, à Cormolain. Pertes, 200 francs.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Suicides.  -  La femme Marie Moisson, 49 ans, journalière à Maisy, près Grandcamp, a été trouvée, par son mari, pendue dans son grenier. Son suicide est dû aux terribles souffrances qu'elle éprouvait.

— Le sieur Adolphe Ruault, 20 ans, fauchait un pré appartenant au sieur Lemagnen, à Colombières, près Trévières, et situé sur le bord de la rivière.

Le soir venu, sans que les autres ouvriers puissent soupçonner son funeste dessein, il alla s'y précipiter.

Le lendemain, on repêchait son cadavre. Le malheureux avant de se noyer, avait pris soin de dissimuler sous un tas de foin, près de l'eau, sa blouse, sa chemise et son chapeau.

— Le sieur Pierre Le Bas, 80 ans, ancien jardinier à Varaville, près Cabourg, s'est suicidé avec un instrument tranchant. Causes inconnues. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Janvier 1901   -   Maris brutaux.  -    La femme Victor Briard, demeurant à Roullours, près Vire, a porté plainte contre son mari qui, non content de l'avoir frappée avec la plus grande brutalité et l'avoir traînée par les cheveux, l'a fait se déshabiller et l'a forcée, par le froid qu'il fait, à passer la nuit en chemise, debout, dans sa chambre, les pieds nus sur le sol qui est pavé.

Le nommé Émile Hamel, journalier à Maisy, près Isigny, est d'un caractère violent et jaloux. Ces jours derniers, il a cogné sur sa malheureuse femme et l'a traînée par les cheveux, la menaçant de son fusil. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Mai 1901   -   Effet de l’alcool.   -    Le nommé Désiré Leroutier, demeurant à Maisy, près Grandcamp, étant ivre, a maltraité sa femme et sa fille et les a menacées avec une fourche américaine. Le garde champêtre, attiré par les cris des deux femmes, a réussi à désarmer Leroutier qui, se ruant sur le garde, voulait le frapper avec un couteau.  (Source : Le Bonhomme Normand)    

 

Avril 1904  -   Une rixe.   -   A Maisy, canton d'Isigny, trois jeunes gens, âgés de 15 à 21 ans, les nommés Léon Couronne, Félix Havin et Paul Havin, sortant ivres d'un cabaret, se sont rués sur Alexandre Barbey, 20 ans, domestique à Grandcamp-les-Bains, et l'ont à moitié assommé à coups de bâton. 

Barbey, laissé sur la place, a été recueilli par des voisins qui l'ont soigné. Le malheureux était méconnaissable tellement il était meurtri. Sa montre avait été enlevée, on l'a retrouvée brisée près de là. Deux des agresseurs étaient condamnés, il y a quelques mois, pour un fait du même genre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1908  -  Les désespérés.  -  M. Pierre Auguste Sauvage, 48 ans, jardinier à Maisy, a été trouvé vendredi dans sa cuisine, la poitrine trouée d'un coup de fusil ; l'arme était à  côté du cadavre ; le suicide n'était pas douteux. Pour se donner la mort, le désespéré avait fait manœuvrer à l'aide d'une ficelle qui la reliait à un pilier. Sauvage qui s'enivrait fréquemment et avait le caractère taciturne, avait été affecté ces temps derniers par une condamnation à la prison pour vol, prononcée contre son fils par le conseil de guerre de  Rouen.   

 

Décembre 1916  -  Les braves.   -  La médaille militaire à été conférés à MM. Auguste Gouhier, de Maisy ; Aimable Lepoitevin, de Tracy-sur-Mer, soldat au 329e ; Louis Briset d'Acquevllle, caporal au 205e ; le caporal Émile Beaucher, d'Ellon.    

 

Janvier  1917  -  La fraude du lait.   -  Les marchands de lait du canton d’lslgny sont en train de se distinguer.

Trois d'entre eux, Armand Viquesnel, 59 ans, de Maisy ; la femme Lamontagne, 37 ans, et la veuve Sévestre, 28 ans, toutes deux de Neuilly. viennent d'être condamnés, par le tribunal de Bayeux, chacun à six jours de prison, avec sursis, à l'affichage et à l'insertion dans un journal, pour vente de lait falsifié.

Huit autres cultivateurs et cultivatrices, toujours du canton d'isigny, auront à répondre prochainement du même délit. Ce sont : les époux Beucher, de Maisy ; les femmes Louis Marie et Arthur Marie, de Grandcamp ; la veuve Lemasle et la femme Pascal Grandin, d'Isigny ; la veuve Desperques, des Oubeaux, et la veuve Levavasseur, de Cricquevllle. Le sacrement de baptême est trop souvent administré de ce côté-là. Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1918   -   Un cadavre sur la grève.   -  La mer rejeté le cadavre d'un homme en état de décomposition complète. Il a été impossible d'en établir l'identité. 

 

Novembre 1923   -   Les baptiseurs.   -   Le tribunal correctionnel de Bayeux, dans une récente audience, a jugé plusieurs cultivateurs et marchands de lait accusés de mouillage et écrémage de leur lait pratiqués dans de sérieuses proportions.

C'est ainsi que la veuve Jean, 63 ans, cultivatrice à Isigny, s'est entendue condamner à 15 jours de prison et 1 000 fr. d'amende ; la veuve Levavasseur, 57 ans, propriétaire à Cricqueville-en-Bessin, a attrapé 6 semaines et 1 000 fr. d'amende ; la femme Leclerc, 67 ans, ménagère à Monfréville, a ramassé 1 mois et 1 000 fr. d'amende ; Prudence Vigne, 57 ans, journalière à Maisy, a été condamnée à 1 mois de prison et Armand Viquenel, 67 ans, cultivateur à Maisy, à 2 mois et 1 000 fr. d'amende, plus pour chacun d'eux, l'insertion et l'affichage du jugement.

Toutes ces condamnations ont été prononcées sans sursis. Le Procureur de la République avait réclamé pour tous les accusés des peines sévères à titre d'exemple, afin, a-t-il dit, de faire réfléchir les cultivateurs qui seraient tentés de les imiter.

L'idée est excellente. Espérons qu'elle portera ses fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1927  -  Au feu !  -  l'autre nuit, un incendie s'est déclaré à la charpente d'un grenier, contenant 20 000 bottes de foin, dans la ferme de M. Damecour, à Maissy. Grâce à la prompte arrivée des pompiers de Grandcamp, le sinistre a pu être circonscrit après une heure d'efforts.

 

Février 1929  -  Monuments historiques.  -  Les immeubles suivants ont été classés au rang des monuments historiques : Condé-sur-Noireau : la façade et la toiture de la maison sise Grand'rue ; Urville : le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles : le pavillon d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade et la toiture du Manoir du carrefour ; Blay : le Manoir de la Cléronde ; La Cambe : la façade et la toiture du Manoir de Montemeri.   

 

Janvier 1930   -  Plaintes.   -   Plainte a été portée par M, Norbert Damecour, de Maisy, relative aux agissements du conducteur de l'autobus du service de Grandcamp. M Damecour a déclaré qu'a cause de la vitesse et de la façon déplorable de conduire, ce chauffeur causera un accident. Des conducteurs de bestiaux ont certifié que plusieurs de leurs animaux ont manqué d'être blessés, alors que l'autobus passait auprès de leurs bandes à 70 kilomètres à l'heure.

L'inculpé, M. Ancelin, a répondu à l'enquête qu’il était maître de sa vitesse et qu'il suivait son horaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

 Maisy. — Mlle Lecornu Germaine, âgée de 22 ans, d'une famille de 5 enfants vivants. Le père, ouvrier agricole, a été mobilisé pendant les hostilités. Placée comme domestique, la candidate a donné toute satisfaction  à ses patrons. D'excellents renseignements ont été recueillis sur sa conduite et sa moralité. Elle a contracté mariage, le 25 novembre dernier, avec M. Taucrel, ouvrier jardinier.   

 

Août 1931  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Géfosse-Maisy. Le syndicat des propriétaires a continué la construction d'épis en bois pour consolider les dunes limitant le rivage de la mer.    (Source : Conseil Général du Calvados)

 

Juillet 1932   -   Vols sacrilèges.   -    La nuit, un individu a pénétré dans l'église de Ste-Honorine-des-Pertes, et a fracturé plusieurs troncs, mais sans résultat, l'abbé Gallot, curé de la paroisse, les avant vidés la veille. Le malfaiteur a bu une bouteille de vin de messe.

D'autre part, au cours de la même nuit, un malandrin a pénétré dans l'église de Maisy par la sacristie. Plusieurs tiroirs contenant des ornements sacerdotaux ont été ouverts. Dans l'église, les troncs ont  été fracturés. Ce cambriolage a rapporté à son auteur une soixantaine de francs. On croit que le voleur est celui qui a opéré à l'église de Sainte-Honorine.

Par ailleurs, d'autres malfaiteurs restés inconnus, se sont introduits l'autre nuit, par effraction, dans l'église d'Hermanville, ont fracturé un tronc et l'ont vidé. (Bonhomme Normand)

 

1933  -  Travaux de défense du littoral.  -  Communes de Géfosse-Fontenay, Maizy.  -   Les travaux de construction d'épis en bois effectués par le Syndicat des propriétaires sur le rivage de la mer ont été achevés.  (Source : Conseil Général du Calvados)

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes du Bessin.  -  Sur tout le littoral du Bessin, la tempête a causé de gros dégâts.

La terrible tempête qui a débuté dans a soirée de samedi pour se poursuivre durant la plus grande partie de la nuit a causé sur toute la côte du Bessin des dégâts considérables et, en certains points, des travaux importants ont été absolument anéantis par les vagues.

Partant de Courseulles on trouve les premières atteintes de la mer à Ver, où il digue a subi quelques dommages mais sans gravité, c’est sur la route de Ver à Asnelles que l'on  commence à s'apercevoir de la violence à laquelle ont pu atteindre les éléments déchaînés.

La partie de la route, où une digue a été édifiée voilà quelques années, couverte de sable et de galets, montre qu'il ne faisait guère bon se trouver à cet endroit.

Plus loin on remarque une maison qui est édifiée à droite de la route, c'est-à-dire tout à fait en bordure de la mer et que les gens du pays appellent « la maison aux chiens ». Elle a subi quelques dégâts et le garde-chasse qui l'habite et surveille le marais avoisinant a dû l'évacuer avant-hier soir alors que l'eau commençait à l'envahir. Hier matin à son retour,  il a constaté qu'une vingtaine de volailles composant sa basse-cour avaient été enlevées, ainsi que ses lapins. Les larges barrières qui fermaient l’entrée du jardin ont été  transportées à une cinquantaine de mètres après avoir été arrachées. Partout d'ailleurs les clôtures sont en miettes et, par endroits, on retrouve d'énormes blocs de maçonnerie  tout on se demande comment ils ont pu être ainsi transportés.

La partie de la place réservée aux cabines des baigneurs est complètement rasée.

Chez le baron Reille. le jardin est envahi par l'eau qui s'écoule en abondance, passant sous les portes, il en était de même pour la niche du chien dont l'occupant, qui n'avait pu être  sauvé à temps, était noyé.

Du marais, complètement inondé, l'eau doit s'écouler par un certain nombre de ruisseaux et comme l'embouchure de ceux-ci se trouvait ensablée, l'inondation avait, à Meuvaines,  gagné la route, qui était impraticable.

A Asnelles, la première estimation porte à une centaine de mille francs les dégâts causés.

A plusieurs endroits, la digue est sérieusement endommagée et devra faire l'objet d'importantes réparations. Mais ce sont les villas longeant la mer qui ont subi les plus fortes  atteintes. Le mur de clôture surmonté d'une grille, qui garde la propriété du général marquis de Saint-Mars a été déplacé.

Arromanches, blottie dans son coin, a été à peu près épargnée, et l'on ne remarque qu'une brèche dans la digue, à l'extrémité droite et un épi détérioré près de la Brèche de Tracy.

Il faut ensuite gagner Port-en-Bessin et c'est là qu'en dépit de la protection de la jetée, la mer s'est faite la plus menaçante. Samedi soir ce fut pour certains habitants une véritable terreur, car nul ne pouvait aller plut loin que le petit édicule situé à l'entrée des bassins. Les pierres, les pavés, étaient arrachés et projetés contre les maisons. Il était devenu impossible d'apercevoir la poissonnerie que les vagues recouvraient et des lames d'une violence inouïe enfoncèrent le bas des portes à l'hôtel de la Marine.

Hier matin, on a pu constater que les ravagea ne se limitaient pas là et que, sur une grande longueur, les énormes plot de pierres formant le parapet de la jetée avaient été enlevés comme des fétus de paille et précipités dans l'avant-port.

De mémoire de marin, on n'avait jamais vu semblable coup de mer, et l'émotion était grande dans la population maritime.

Plus loin, à Vierville, le réparations effectuées par la municipalité au boulevard de Cauvigny ont été anéanties et de nombreuses palissades ont été arrachées.

Des dégâts considérables ont été causés à Maisy, tandis que Grandcamp était à peu près épargné.

Dans le courant de la journée, M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, a visité toute la région sinistrée, accompagné de M. Chabrun, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Il a été reçu à Grandcamp par  M. Damnecourt, président du Syndicat de défense du littoral, et à Port-en-Bessin, par M. Taussac, maire de la localité, qui lui ont exposé l'étendue des dégâts et exprimé l'espoir que le gouvernement apportera de larges secours pour la réparation des ouvrages sinistrés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  La mer a causé d’importants dégâts dans le Bessin.   -    La mer poussée par les vents violents de ces derniers jours, a causé d'importants dégâts sur la plage de la  commune de Maisy.

Des ouvrages de protection ont été détruits sur près d'un kilomètre, causant de sérieuses appréhensions chez les propriétaires riverains.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un piéton est renversé par une auto.   -   M. Armand Leroux, retraité, 77 ans, domicilié à Maisy, a été culbuté par une auto appartenant à M. Louis Pley, mécanicien  à Rueil.

Dans sa chute, M. Leroux a reçu des blessures à la tête et sur diverses parties du corps. Transporté aussitôt à son domicile, il a reçu les soins de M. le docteur Vandelle de La Cambe.

La gendarmerie d'Isigny-sur-Mer a ouvert une enquête pour établir les responsabilités. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour  faire des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un  écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

Juillet 1940   -   Découverte d'un noyé.     -    On a découvert dans un abreuvoir situé dans un herbage, au lieu dit « le Douet de Maisy », le cadavre d'un homme en état de décomposition avancée   Il s'agissait de M. Emmanuel  Rigault, 68 ans, qui avait disparu du domicile de ses neveux, avec qui il habite, depuis le 13 juin.     

Le docteur Lalonde, d'Isigny, qui a examine le cadavre, n'a découvert aucune trace suspecte. Le malheureux fut sans doute frappé de congestion.
L'enquête d'usage a été menée par les gendarmes d'Isigny.

 

Janvier 1943   -   Faits divers.   -   Un soir, le feu a pris dans une grange proche de l'habitation de M. René Durand, cultivateur à Maisy. Malgré les longs efforts du personnel et des  pompiers de Grandcamp. 40.000 francs de foin  ont été détruits. Cause inconnue, mais pas malveillance.

 

Février 1944   -   Des bandits assassinent un septuagénaire. Le vol semble le mobile du crime.  - M. Jean Lacomme, 70 ans, retraité des Douanes, épicier, a été trouvé assassiné vendredi dernier. Les assassins, qui devaient être au nombre de trois, avaient ligoté pieds et mains de la victime étendue sur son lit. On a constaté un coup au front.

Le Parquet de Bayeux, composé de MM. Lamor, procureur, Loisel, Juge d'instruction et de son greffier, du docteur Jeanne, médecin légiste, du lieutenant de gendarmerie de Bayeux  Lepère et du chef de brigade d'Isigny Paysant se sont rendus sur les lieux.
Le vol semble avoir été le mobile du crime. En effet, des canisses du magasin ont été vidées, les meubles fouillés. Toutefois, une somme importante a été laissée dans une armoire.

Cette affaire a causé une grosse émotion dans la région où le vieillard était très estimé.

Mai 1945  -  Cinq enfants fauchés par l’explosion d’un obus.  -  Plusieurs enfants de Grandcamp s’étaient rendus au fort Samson, à Maissy, où des munitions ont été abandonnées par les allemands. Un obus de D.C.A., que l’un des imprudents dévissait pour se procurer de la poudre à fait explosion tuant les jeunes Henri Léger, 11 ans, et Joseph Savilla, 12 ans, et blessant plus ou moins grièvement Louis Monnier, 12 ans, Michel Vauloge, 11 ans, et Michel Chardon, 12 ans.   

 

Septembre 1945  -  Le résultat d’un scrutin.   -   A Maisy, M. André Damecour a été élu conseiller municipal par 81 voix contre 56 a M. Louis Montagne. (Source : Le Bonhomme Libre)    

 

Janvier 1946  -  Victimes de leurs propres piéges.  -  Trois prisonniers allemands employés au déminage dans le secteur de Maisy, ont été tués au cours de leur travail par l’explosion d’un engin. Leurs corps littéralement déchiquetés ont été transportés dans un local de la mairie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  La récupération.  -  Décidément, l’audace des « resquilleurs de métaux » ne connaît plus de bornes.

A Maissy, une ligne électrique prête à être mise sous tension vient d’être littéralement « décortiquée », 325 kgs. De fil de cuivre ont ainsi disparu. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Pour la défense de littoral.  -  Le Syndicat de défense du littoral de Géffosse-Fontenay et de Maissy s’est réuni à l’Hôtel de ville d’Isigny pour établir son budget de 1946.

L’assemblée a émis le vœu que des subventions soient accordées par le département et que l’État vienne largement en aide pour permettre l’exécution rapide des travaux de protection du littoral, les faibles ressources dont dispose le Syndicat ne lui permettant pas de les  entreprendre seul.

Il s’agit de la réfection complète des digues dévastées, pour partie, pendant l’occupation et, pour la plus large part, lors des opérations de débarquement.

Un appel urgent est lancé aux pouvoirs publics, car il s’agit de sauver des centaines d’hectares d’excellents pâturages.  (Source : Le Bonhomme Libre)    

 

Novembre 1946  -  La mort sous les pas.  -   Au chantier de déminage de Maisy, deux prisonniers allemands ont été tués par l’explosion d’une mine et un troisième a été blessé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux Canton d'Isigny : Isigny-sur-Mer (R) ; Asnières-en-Bessin (R) ; La Cambe (R) ; Grandcamp-les-Bains (R) ; Maissy (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1949   -   Trois braves.   -   Des récompenses pour actes de courage et de dévouement ont été décernées à trois de nos concitoyens.

Médaille d'argent de 2e classe : le lieutenant Plot de la Compagnie des sapeurs-pompiers de Caen.

Médaille de bronze : MM. Destors, à Maisy et Lembont, caporal de sapeurs-pompiers à Ste-Honorine-du-Fay.

Nous avons déjà eu l'occasion de signaler des mérites du lieutenant Plot ; rappelons cependant que s'a courageuse attitude lors d'un récent sinistre survenu rue de Bras, au cours duquel une commerçante en pièces artifices périt dans son magasin en flamme.

La distinction accordée à M. Destors récompense la part importante qu'il prit a l’organisation des secours à la population de Maisy et de Grandcamp lors de la libération.

Nous adressons à tous nos sincères félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Le Bessin à l'honneur.  -   M. Lejoux, sous-préfet, a remis dimanche la Croix de guerre à trois localités de l'arrondissement.

Il s'est d'abord rendu à Asnières-en-Bessin, village presque entièrement détruit en 1945 par l'explosion d'un dépôt de munitions qui fit 40 victimes dont des prisonniers de guerre allemands, des soldats américains et cinq habitants de la localité. M. Lejoux à épingler la Croix de guerre sur un coussin que tenait une fillette dont le père fut fusillé par les Allemands.

Le sous-préfet a ensuite gagné Grandcamp-les-Bains, auquel il a remis la même décoration. Ce port joua un rôle important lors des opérations de débarquement au cours desquelles il fut partiellement détruit. Plusieurs de ses habitants  tués.

La même distinction a été décerné à Maisy en présence des autorités locales. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   La mer inonde 100 hectares de prairies à Maisy.   -   En mauvais état depuis 1944, la digue de Maisy-Géfosse n'a pu résister, dans la nuit de samedi à dimanche, à la violente poussée de la mer provoquée par la marée et la tempête.

Crevée sur 200 mètres de longueur, elle a livré passage aux flots furieux qui ont déferlé dans les prairies avoisinantes. Cent hectares de terrains sont actuellement inondés. Fort heureusement, les fermes proprement dites n'ont pas souffert. L'on ne déplore pas de victimes. Les bestiaux eux-mêmes ont pu être rentrés avant d'être gênés par l'inondation imprévue. D'autres prairies sont menacées par le flot.

L'administration des Ponts et Chaussées s'est immédiatement rendue sur les lieux afin de palier aux inconvénients d'une recrudescence de la montée des eaux et, si possible, réparer à brève échéance la digue crevée. ( Le Bonhomme Libre )

 

1972  -  L'association.  -  En 1972, l'association établit le rapprochement de Grandcamp-les-Bains et de Maisy. Grandcamp-les-Bains, laisse la place à Grandcamp-Maisy. La fusion devient totale en 1992.

Une Foire en BASSE-NORMANDIE.  -   Le Marché aux Porcs

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