1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
MAIZET

Canton de Évrecy

Les habitants de la commune sont des Maizetois, Maizetoises


Août 1829   -   Le jeu.   -    La passion du jeu n'avait jusqu'alors été portée à un haut degré que parmi les grands personnages de nos villes, il paraît qu'elle fait actuellement des progrès immenses dans nos campagnes. Qu'on en juge par le fait suivant :

Dans le courant de la semaine dernière, deux cultivateurs, l'un de la commune de Maisey, l'autre de celle de Bully, ont

joué dans un café de Caen, sur une partie d'écarté, chacun la récolte d'un champ contenant 1 500 gerbes de blé.

Convention était que le gagnant ferait enlever en un jour les 1 500 gerbes qui lui seraient échues, ce qui a été exécuté. Le perdant était le cultivateur de Maisey. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Septembre 1831    -   Police correctionnelle.   -   Trois cultivateurs de Maizet ont été condamnés chacun à 20 francs d'amende, pour délit de chasse en temps prohibé, et à 30 francs et à la confiscation des fusils, pour avoir chassé sans port d'armes. Une autre affaire de même nature a été remise à huitaine. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1862   -  Les bacs.   -   Il sera procédé le vendredi 27 juin courant, à midi précis, dans l'une des salles de la préfecture, à Caen, à l'adjudication, au plus offrant et dernier enchérisseur, de la perception des droits de passage des bacs dont les noms suivent :

Bac de La Bataille, sur l'Orne, commune de Clécy.

Bac de Boudigny, sur l'Orne, commune de Saint-Martin-de-Sallen.

Bac de Brie, sur l'Orne, commune des Moutiers-en-Cinglais.

Bac de Cantepie, sur l'Orne, commune de Saint-Rémy.

Bac de Clopée, sur l'Orne, commune de Mondeville.

Bac de Colombelles, sur l'Orne, commune d'Hérouville.

Bac de Montaigu, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac du Moulin-Viard, sur l'Orne, commune de Maizet.

Bac de Percanville, sur l'Orne, commune de Clinchamps.

Bac du Petit Caprice, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac de Ranville, sur l'Orne, commune de Ranville.

Bac du Vey, sur l'Orne, commune de Clécy.

La jouissance, qui commencera le 1er janvier 1863, continuera, pendant six années consécutives, jusqu'au 31 décembre 1868.

L'administration se réserve la faculté éventuelle d'une adjudication collective.

Il sera donné connaissance à la préfecture (10 division), du cahier des charges relatif à chaque bac, tous les jours, de 11 heures à 3 heures. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1863   -   Un incendie.   -   Un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté, dans la nuit du 28, à Maizet, dans un corps de bâtiment composé de cinq salles, une chambre, une grange, une étable et une cave, avec greniers sur le tout, appartenant aux sieurs Valette père et fils, journaliers audit Maizet.

Les charpentes et les couvertures ont été la proie des flammes. La perte pour les bâtiments et le mobilier, qui étaient d'ailleurs assurés par la compagne la Neustrie, est estimé à 2 515 fr. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1864   -   Tribunal Correctionnel de Caen.   -   Présidence  de M. Lentaigne, Vice-président.

M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du samedi 25 Juin.

-       Félix Blazy, demeurant à Maizet-sur-Seulles et Désiré Gaston, journalier, demeurant au même lieu, sont prévenus d'avoir chassé en temps prohibé, le 15 mai dernier, dans la soirée. Ils étaient sur la propriété de Mme d'Hérécy, le garde particulier, qui les surprit, ne put les connaître immédiatement, car dès qu'ils l'eurent remarqué, ils prirent la fuite. Il ne tarda pas à les retrouver, mais, pour éviter d'être même soupçonnés, ils avaient démonté leurs fusils.

Blazy est père de famille, il a deux enfants. Il a déjà subi trois condamnations, et le rapport du garde champêtre n'est pas capable d'édifier sur la douceur de son caractère, cependant, il a avoué les faits qui lui sont imputés. Gaston avait d'abord nié, aujourd'hui il avoue.

C'est la première fois qu'il comparaît devant la justice, le Tribunal, à cet égard, devra donc être plus favorable envers lui qu'à l'égard de son camarade.

Blazy est condamné à 10 jours de prison et 50 fr. d'amende ; Gaston subira la peine de 6 jours d'emprisonnement et 50 fr. d'amende. Les fusils des deux prévenus sont déclarés confisqués, chacun sous une contrainte de 50 fr.

Ils étaient sans défenseur.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1870   -  Fait divers.   -   Mardi, vers 10 heures 1/2 du soir, un incendie, dont la cause est inconnue, a consumé quatre maisons d'habitation et leurs dépendances, situées à Maizet, appartenant aux sieurs Joseph Revel, cultivateur ; Louis Vassel, journalier ; Jean Goubin, cultivateur, et Victor Barbey, journalier. Perte évaluée à 14.000 fr.  

 

Mai 1877   -  Infanticide.  -  Maria-Constance Aubrée, 21 ans, domestique à Maizet, se trouva pour la seconde fois enceinte vers le mois de juin 1876. Elle dissimula sa grossesse, qui passa inaperçue. Le 5 mars dernier elle accoucha dans un pré où elle gardait les bestiaux, elle tua son enfant en le plongeant dans un ruisseau qui traverse l'herbage et en le maintenant sous l'eau jusqu'à ce qu'il eût cessé de vivre, puis elle alla l'enfouir dans une bourbière. Quelques jours après, elle raconta son crime, qui était resté ignoré, à sa jeune maîtresse, une enquête fut ouverte et confirma les aveux de l'accusée. L'autopsie à laquelle se livra le docteur Denis-Dumont établit que l'enfant était né a terme, fortement constitué et qu'il avait respiré et vécu, le docteur, interrogé sur l'état mental de l'accusée, constate qu'elle, a une intelligence ordinaire qui la rend parfaitement responsable de ses actes. A l'audience, la fille Aubrée reconnaît tous ces faits, qu'elle avait avoués dans l'instruction, elle prétend seulement qu'elle n'avait pas prémédité la mort de son enfant et qu'elle l'a jeté dans le ruisseau, mais ne l'a point maintenu sous l'eau. La Cour a condamné la fille Aubrée à 5 ans de prison. 

 

Avril 1878   -  Travaux.  -  Le ministre a accordé 100 000 fr. pour les travaux d’approfondissement du canal de Caen à la mer ; 25 000 fr., pour les travaux d'amélioration du port de Trouville ; 42 000 fr. pour les travaux du port de Port-en-Bessin ; à la commune de Maizet, 2 500 fr. pour la construction d'une école mixte.  

 

Juillet 1880  -  Les orages.  -  Samedi soir, un orage épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny 

Dans les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins, ont été broyés par la grêle.

Le canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais les sarrasins sont endettés et absolument  perdus. Les avoines n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot  et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.

Dans le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la grêle.

A Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr. A Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître d'hôtel.  A Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable déluge.

A Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été rompus.

Cet orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy : la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.

A Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.

Le préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les contrôleurs dans l’estimation des pertes.

 

Septembre 1883  -  Triste découverte.    M. Gallot Marie, propriétaire à Maizet, faisait un tour de chasse sur sa propriété. Soudain, en sortant d'un fourré, il aperçut dans une petite futaie le corps inanimé d'un homme pendu à un gros chêne. S'étant approché, M. Marie reconnut qu'il se trouvait en présence d'un ouvrier, habitant la commune, et qu'il avait souvent  employé chez lui. Ce malheureux qui ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales s'était suicidé.

 

Avril 1891  -  Incendie.  -  Un incendie de cause inconnue a éclaté jeudi soir, à Clécy, et a consumé un corps de bâtiments, ainsi que des objets mobiliers, un tonneau de cidre et divers outils, appartenant aux enfants Victor Roger, de la Fresnée, et aux sieurs Victor Heuzé, cultivateur à la Fontaine, et Lonel, cultivateur à Canteloup. 

— Jeudi soir, un incendie s'est déclaré à Maizet. Trois maisons ont été détruites. 

— Lundi, à Bretteville-l'Orgueilleuse, un incendie, attribué à la malveillance, a détruit une meule blé de 12 000 gerbes, au sieur Ernest Guilbert, on a pu heureusement préserver d'autres meules voisines et les bâtiments de la ferme peu éloignés.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Un ivrogne incendiaire.  -   Le sieur Arthur Toussaint, 46 ans, journalier à Avenay, étant ivre, avait été déposé dans un bâtiment contigu à la maison de la dame veuve Boutry, propriétaire à Maizet. Cette dame, réveillée au milieu de la nuit par une lueur venant des bâtiments où était couché l'ivrogne, se leva et aperçut Toussaint qui se sauvait dans la direction d'Évrecy. Le bâtiment a été complètement incendié, on a pu préserver la maison. Pertes, 1 200 fr. 

Toussaint a été arrêté et n'a pu donner aucun renseignement, déclarant ne se rappeler de rien. On pense qu'il aura mis involontairement le feu en voulant allumer sa pipe.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Victimes du travail.  -  Le jeune Charles Césire, 18 ans, domestique au moulin de Pouquet, à Maizet, appartenant à M. Marie, a été pris par l'engrenage du moulin et complètement broyé. Cet accident est dû à l'imprudence de Césire qui n'a pas arrêté le moulin pour le graisser. Ce jeune homme, originaire de Grimbosq, était un très bon sujet et le soutien de sa mère, à laquelle il reste encore dix enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Imprudence mortelle.  -  Dimanche, Jules Marie, 19 ans, domestique à Maizet, s'est noyé dans la rivière l'Orne, en voulant embarquer dans un bateau. Retiré presque aussitôt, il n'a pu être rappelé à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les voleurs de chevaux et voitures.  -   Le nommé Armand Jone, 37 ans, courtier en chevaux à la Vespière, près Orbec, a été arrêté pour vol d'un cheval de 735 fr. au sieur Fernand Godard, à Bray-la-Campagne.

— On a volé un cheval de 100 fr. au sieur Vallée, cultivateur à Grandcamp.

— Le nommé Houdan, journalier à Maizet, étant à boire dans cette, commune avec le sieur Godard, de Ste-Honorine-du-Fay, partit avec le cheval et la voiture de ce dernier. Il alla jusqu'à Sallenelles, où il dut laisser l'attelage en gage chez un aubergiste, faute d'argent. Puis il est allé se constituer prisonnier. 

(Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Vol qualifié.   -   Joseph Haupaix, 30 ans, ; Victor Honoré, 20 ans, et la fille, Joséphine Murris, 39 ans, habitaient à Caen, mais parcouraient les campagnes voisines pour marauder et voler. Tous ont été condamnés plusieurs fois pour vol. L'acte, d'accusation leur reproche notamment des vols commis avec escalade et effraction à la Bigne, à Pierres, à Maizet, à Maltot, etc….. Pendant que les deux hommes volaient, la fille faisait le guet. 

Ils ont été condamnés : Haupaix à 5 ans de travaux forcés, Honoré à 4 ans de prison, et la fille Murris à 2 ans de la même peine. Défenseurs. : Mes  Roger, Tardif et Capronnier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Chronique judiciaire.  -  Raoul Lemazurier, 36 ans, journalier à Maizet, 16 fr , coups au sieur Jeanne, dit Bétlnet.

— Marie Martin, femme Martin, 32 ans, journalière à Colomby-sur-Than, 1 mois, vol d'un essieu et d'un collier au sieur Duval.

— Henri Lecerf, 25 ans, menuisier à Lion sur-Mer, 16 fr., outrages au maire.

— Gustave Delaunay, 40 ans, journalier à St-Vaast, sur opposition à un jugement le condamnant à 1 mois et 11 fr. pour bris de clôtures et dommages à la propriété d'autrui, peine réduite à 41 fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1902  -  La foudre.  -  Vendredi dernier, un veau appartenant à M. Hergot, propriétaire, a été tué par la foudre dans la plaine de Maizet.

 

Septembre 1904  -   Incendies importants.    -   A Maizet, près d'Évrecy, un incendie a détruit un bâtiment dépendant d'une ferme exploitée par le sieur Denis, et appartenant à M. Lecorsu, maire. 

Cinq veaux ont péri ; 3 000 gerbes de blé, 1 500 d'avoine et 1 000 bottes de foin ont été entièrement consumées. Pertes, 15 000 francs. Assuré. 

— D'une meule de foin au sieur Marescot, cultivateur à Hérouville, près Caen. Pertes, 4 000 fr. Non assuré.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Incendiaire arrêté.    -   A Maizet, près Évrecy, un incendie avait consumé dernièrement une ferme appartenant au maire, M. Lecornu, et occasionné 15 000 fr. de dégâts. Un jeune domestique de 17 ans, qu'on soupçonne d'avoir mis le feu, vient d'être mis en état d'arrestation.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1905  -  Le 13, le garde-chasse des bois de Maizet surprend deux hommes, dont l'un avec un fusil. Il les interpelle : le braconnier tire trois fois sur lui et s'enfuit. Le garde, blessé, riposte de deux coups de son propre fusil : le braconnier, 20 ans, est arrêté au Pont-du-Coudray avec140 plombs dans le dos.

 

Janvier 1906  -  Criblé de plombs par sa victime, le jeune agresseur du Garde-chasse s'en tire avec 3 ans de prison avec sursis et 16 francs d'amende.

 

Janvier 1914  -  M. Le Corsu, maire, meurt à la chasse. -  M. Le Corsu, maire, était hier à la chasse avec plusieurs amis. Tout à coup comme ils parcouraient un champ de genêt, vers 5 heures de l'après-midi, ses compagnons entendirent un cri et retournèrent. M. Le Corsu qui les suivait avait disparu. Le malheureux fut retrouvé mort près de ses deux chiens. Il avait succombé en quelques secondes. M. Le Corsu était âgé de 40 ans.  

 

Août 1921  -   Une auto dans l’Orne.   -   M. Louis Prisques, 39 ans, livreur du service de M. Drouville, entrepreneur au Val-de-Maizet, canton d'Évrecy, venait de décharger des bouteilles d'oxygène, quai de Juillet, près de la Compagnie des bateaux du Havre, lorsque par suite d'une fausse manœuvre, en reculant, le camion automobile qu'il conduisait tomba dans l'Orne.

Le conducteur fut sauvé. Le maître du port. M. Le Bras, a fait repêcher le Véhicule. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Accident du travail.   -   Un ouvrier de l'usine du Val-de Maizet, canton d'Évrecy, M. Louis Barbier, poussait une planche dans la raboteuse mécanique. Par suite d'un brusque recul, il a reçu un coup de planche dans le bas-ventre et a été blessé grièvement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1936  -  Arrestation d’un incendiaire.  -  Mercredi soir, vers 22 heures 45, l'alarme était donnée à Maizet. Une meule de blé appartenant à M. Jean Lecorsu, propriétaire, était en feu. Immédiatement les secours s'organisèrent, mais à l'arrivée de la pompe, communale sur les lieux du sinistre, la meule était entièrement détruite. 

Le maréchal-des-logis Laniepce, chef de la brigade de gendarmerie d'Évrecy, et le gendarme Couchouron, qui avaient été alertés, ouvrirent aussitôt une enquête et eurent leur attention attirée par l'allure suspecte d'un journalier de la commune, Gaston Barbier, 29 ans, qui avait été aperçu à peu de distance de la meule, alors que l'incendie venait d'être découvert. 

Barbier fut soumis à un interrogatoire serré. Après de nombreuses explications le journalier, qui avait opposé des dénégations formelles fut obligé d'avouer qu'il était bien l'auteur de l'incendie. Mais Barbier jura que c'était involontairement qu'il avait mis le feu en allumant une cigarette, bien qu'il ne soit pas fumeur. 

En présence de cette situation, le chef de brigade Laniepce alerta son chef de section, le capitaine Freyssinel. commandant les brigades de gendarmerie de l’arrondissement de Caen et  le Parquet de cette ville. 

Bientôt, officiers et magistrats, M. Guimbello, juge d'instruction, M. Fatome, substitut et M. Folliot, greffier étaient sur les lieux et procédaient à un nouvel interrogatoire de Barbier, qui avait été transféré au bureau de la brigade de gendarmerie, à Évrecy. 

Celui-ci dut reconnaître enfin que c'était bien volontairement qu'il avait incendié la meule. Barbier a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la maison d'arrêt de Caen.  Les dégâts sont évalués à une dizaine de mille francs. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1938  -  Un incendie agricole.  -   Au cours de la nuit dernière, un incendie a détruit, à Maizet, une meule de blé et d'avoine, appartenant à un propriétaire de la localité, M. Lecorsu. 

Les pompiers de Caen, mandés et accourus sous les ordres du capitaine Bonza et du sous-lieutenant Fouché, réussirent à préserver deux meules voisines. M. Lecorsu est assuré. La gendarmerie enquête sur les causes du sinistre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Une meule de foin fut détruite par le feu.  -  Mme Henry Marie, séparée Gourdan, ménagère, demeurant à Maizet, a porté plainte contre inconnu pour incendie volontaire d'une meule de foin lui appartenant d'une valeur d'environ 350 francs.

Les gendarmes d'Évrecy, qui enquêtent sur ce méfait qui aurait été commis dans la nuit du 1er au 2 juillet, ont découvert aux abords de cette meule de foin, un caillou sur lequel aurait été frotté une allumette d'usage courant.

Les premiers résultats de l'enquête laissent prévoir l'arrestation prochaine de l'incendiaire.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1942   -   Pour les prisonniers.    -  A Ste-Honorine-du-Fay et Maizet, au profit des prisonniers des deux communes, dimanche 4 octobre, kermesse et séance récréative. Intermèdes nombreux et variés, le cirque Toto, le fakir Tarah Wel. Loterie et stands divers ; buvette et buffet bien garnis ; cidre nouveau, et, pour terminer, il sera tiré au sort deux animaux ?... Chut, c'est une surprise, il paraît cependant que leurs noms se terminent en... on, mais il ne faut pas le dire.

 

Juin 1943   -   Un crime abominable.   -   Le 10 juin, vers 21 h. 30, un homme d'une trentaine d'années, la figure en sang et se tenant le ventre, venait s'abattre chez M. Pupin,  cultivateur à Maizet, près d'Évrecy. « Sauvez-moi », cria-t-il haletant, Chéneau et Bichard sont dans le bois à côté où ils ont creusé ma tombe. Prévenez les gendarmes « vous allez  pouvoir les arrêter ". Le malheureux, qui paraissait avoir une balle dans le ventre et était blessé à la tête, témoignait d'un état d'extrême faiblesse. Il avait à peine achevé, que deux individus surgissaient et, sous menace de mort, faisaient sortir M. Pupin, puis traînaient dans une Citroën leur victime qui ne cessait de demander grâce, « J'ai mon compte... Je te promets de ne rien dire.... ». L'auto démarra aussitôt vers Trois-Monts. M. Pupin fit, prévenir les gendarmes qui découvrirent, dans les bois voisins, dits « les chasses de Brucourt », une tombe fraîchement creusée.

De nombreuses traces de sang, relevées aux abords et dans la fosse même, laissaient croire que le blessé eut été déposé là. Sans doute les deux assassins le croyaient mort et c'est   dans un ultime effort d'énergie que le blessé, profitant, qu'ils étaient allés à la voiture garée dans un chemin creux, réussit à s'enfuir a travers les taillis et à gagner la ferme Pupin. Poursuivant leurs recherches pour retrouver assassins et victime, les gendarmes apprenaient samedi après-midi qu'un individu avait été vu faisant, le guet au carrefour du bois de la Bruyère près de Goupillières. Là, en effet, ils  remarquèrent dans un fourré, près de la route de La Caine, des feuilles fraîchement remuées qui, dégagées, permirent à mettre à jour un  trou au fond duquel gisait le corps dénudé et crispé du malheureux. On croit qu'il fut enterré avant d'être complètement, mort... Le Parquet de Caen fut aussitôt alerté et après les constatations légales, le cadavre fut porté pour autopsie au dépositaire de l'hôpital de Caen. L'identité avait été vite établie. Il s'agissait de Marcel Leblond, 28 ans, sans profession,  ex-amant de la femme du meurtrier, Lazare Chéneau et qui n'avait pas reparu à son domicile rue de la Marine depuis le soir du drame. Quant à Lazare Chéneau,  37 ans, établi cafetier, rue des Prairies-Saint-Gilles, c'est un trafiquant très notoire du marché noir. Tout semble indiquer qu'on se trouve en présence d'un tragique règlement de comptes : Leblond en savait trop long sur les affaires de Chéneau et celui-ci, depuis longtemps, cherchait à « s'expliquer » avec lui. Or, dernièrement, Chéneau apprenait que Leblond avait rendez-vous jeudi soir avec le prénommé Richard, aux environs de Caen, pour une affaire. Le trafiquant, prit les devants, creusa dans le bois de Maizet. une tombe destinée à son ennemi. Quand, peu après,  Leblond descendit de voiture, deux coups de feu claquèrent. On sait le reste...

A la débâcle de 1939 , Chéneau ne possédait rien et restât un an sans travailler. Mais d'intelligence assez vive et dénué de tout scrupule, il réussit à monter une petite affaire de  fruits et primeurs qui, prenant de l'extension, fut transférée, rue des Carmélites. Le marché noir y était pratiqué sur une grande échelle, Chéneau se fit pincer (il a actuellement une affaire en Appel) mais aussi récolta une fortune de plusieurs millions. Bientôt, il acheta un petit café place Courtonne, qu'il transforma et où, grâce à un actif personnel féminin, il réalisa de fortes recettes, jamais déclarées au Fisc, bien entendu. Ce fut alors la grande vie : meubles de luxe, repas fins, trois autos toujours sur la route pour les multiples trafics de viande,  beurre, cigarettes, alcool... Chéneau ne s'embarrassait de rien : Habitant, rue de l'Oratoire, sa femme, fin novembre, tomba malade. Une infirmière, .Mme Solange L……….., 27 ans, vint  l'y soigner. Le 2 décembre, à 9 h. du matin, celle-ci était trouvée par un habitant de la maison, victime d'un commencement d'asphyxie (le tuyau de conduite du gaz s'était détaché, a-t-on expliqué). Mais Lazare Chéneau qui avait sans doute chez lui des choses compromettantes, refusa énergiquement que l'on alertât un médecin et la Police, et laissa la malheureuse, agonisante, jusqu'à 17 h. 30, moment où, tout étant net, il se décida à demander du secours. Hélas ! il était trop tard : l'infirmière expirait peu après sans avoir repris connaissance.

Tel est l'homme auquel l'enquête qui se poursuit aura probablement d'autres faits à reprocher. Les recherches, activement menées, permettaient d'arrêter dans le département de la Manche, le complice, celui que Leblond appelait Richard. L'arrestation de Chéneau apparaît comme plus difficile. Le lendemain du crime, vendredi dernier, puis samedi matin, il aurait été vu à Caen. Mais dès qu'il eut connaissance que son crime avait été découvert, il s'empressa de prendre le large. Samedi, vers 13 h., à Vimont, pilotant, la Citroën noire du crime, (dont le numéro avait été maquillé) il brûlait la politesse à deux gendarmes qui le sifflaient pour le faire stopper. Il semble donc que le meurtrier s'est réfugie à Paris. Pourra-t-il échapper longtemps à la Justice. C'est peu vraisemblable, malgré les nombreuses relations qu'il doit posséder dans les milieux très rennes des trafiquants du marché noir.  

 

Juillet 1947  -    Dans la paix du cloître.    Mme Jean Le Corsu-Maraudet, maire de Maizet, veuve de M. Jean Le Corsu, agriculteur, qui a trouva une mort tragique au cours de la bataille de Caen, vient de prendre l’habit des chanoinesses régulière de la Miséricorde de Jésus au Monastère de Ste-Anne à Lannion(Cote-du-Nord). Au cours de la cérémonie présidée par Mgr Coupel, évêque coadjuteur de Saint-Brieuc, le sermon fut prononcé par le R.P. Letellier, de la Compagnie de Jésus, ami personnel de M. Le Corsu. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  Procès-verbal à été dressé.  -  Contre Roger G…., pêcheur à Lion, Joseph P….. et Bernard B…., même lieu, surpris en flagrant délit de braconnage dans le bois de Douvres.

Contre Maurice R……, manœuvre à la sucrerie de Courseulles pour vol de deux toiles neuves et deux bouteilles de sirop de sucre au préjudice de son employeur.

Contre le jeune C…. P…., 13 ans, à Riva, pour vol d’une bicyclette appartenant à M. Ruffin, restaurateur, même lieu.

Contre André M……, ouvrier agricole, à Maizet, pour vol d’un réservoir en cuivre.

Contre Roger B…….., manœuvre à Cresserons, pour avoir fumé dans une salle de spectacle à Ouistreham.

Contre un prisonnier boche transformé, Martin Muller, au service d’un cultivateur de Bénouvlle, surpris en flagrant délit de vol de légumes dans un champ appartenant à M. Gouin, maraîcher, à Ouistreham. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Evrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

MAIZET,  par Évrecy

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