1er Juin 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

MAIZIÈRES

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Maceriens, Maceriennes


Mai 1842  -   Nouvelles locales.   -   Vendredi prochain, 6 mai, deux compagnies d'élite du 1er léger, en garnison à Cherbourg, passeront par Bayeux pour repartir le 7, se rendant à Mézières. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1849   -  Nouvelles divers.   -   Tout récemment, deux accidents forts regrettables sont arrivés à des chasseurs dans l'arrondissement de Falaise. 

L'un de ces chasseurs, M. Nicolas, médecin à Maizières, avait incomplètement chargé son arme, qui a éclaté dans la main gauche et nécessité l'amputation de trois doigts. 

L'autre chasseur, domestique de M de la Fresnaye, propriétaire à Falaise, ayant tourné son fusil pour faire tomber dans sa main droite quelques plombs restés dans le canon déchargé, a eu cette main mutilée de la manière la plus grave et la plus dangereuse par la charge que contenait le second canon, dont le coup a fait explosion au moment même où l'arme était retournée.

Ces accidents prouvent une fois de plus qu'il ne faut se servir des instruments de chasse qu'avec la plus grande précaution. (Journal de Falaise) (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Juillet 1852   -   Le Baccalauréat.   -   La faculté des lettres de l'académie de Caen a procédé aux examens du baccalauréat, du 1er au 17 de ce mois ; et lundi dernier, elle a proclamé les résultats : 93 candidats se sont présentés ; 29 ont échoué à la version. Sur les 64 qui ont subi les épreuves orales, 43 ont été reçus.

Un seul, M. Hérault, d'Isigny, élève du lycée de Caen, a obtenu la mention BIEN. Parmi ceux qui ont obtenu la mention assez bien, on trouve pour le Calvados, MM. Pagny, de Mézières ; Delasalle, de Caen ; Auvray, de Vire ; Le Sauvage, de St[1]Gatien ; Puchot, de Lisieux ; Moutier, de Lisieux ; Morel, de Falaise ; Denis-Dudesert, de Condé-sur-Noireau ; Queillé, de Caen ; Tillaux, d'Aunay ; Cortès, de Monovar (Espagne) ; Cabard, de Méry-Corbon ; Gauthier, de Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Recensement de la population   -  M. le Préfet vient de publier l'état du recensement de la population du département du Calvados, qui est de 491 210 habitants.

L'arrondissement de Bayeux figure dans la répartition pour les chiffres suivants : 6 cantons, 145 communes, population, 79 976 habitants. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1867   -   Deux malades.   -   Dans les derniers jours du mois dernier, mourut à Mézières, une pauvre vieille femme de 88 ans, des suites d'une grave blessure que lui avait faite sa vache.

Le lendemain sa fille, qui tient auberge dans la même commune, n'ayant pas jugé à propos de fermer sa porte à l'occasion de la mort de sa mère, reçut chez elle une douzaine de faucheurs, hommes et femmes, qui revenaient de la moisson.

Leur dîner se prolongea si longtemps si bien que, le soir, la bande était plongée dans un état d'ivresse complet.

Deux des femmes se sont trouvées tellement malades qu'on a du appeler M. le curé, puis on les a placées dans une charrette est reconduites, privées de sentiment, à leur domicile.

Le lendemain, le danger avait disparu avec les dernières fumées de la boisson, mais on nous affirme que les malades ont encore conservé la chambre pendant plusieurs jours, retenues chez elle bien plus par la honte que par le mal.

 

Février 1871   -  Fait divers.   -  Un individu, convaincu d'espionnage, a été fusillé lundi dernier à Maizières, près Saint-Sylvain.  

 

Juillet 1872   -  Rixe entre femmes.   -  Le 31 Juillet, une rixe eut lieu entre la nommée Marie Lenoir, journalière, âgée de 64 ans, et la femme du nommé Libard, âgée de 32 ans, toutes deux domiciliées à Maizières, canton de Bretteville-sur-Laize. Cette dernière profitant de sa supériorité en raison de la différence d'âgé, frappa si violemment et avec tant de méchanceté sur la malheureuse femme Lenoir, qu'elle lui cassa la jambe droite à deux endroits. Cette blessure met ses jours en danger.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Maizières, 456 habitants, Mlle Fouques (Angélique) , 23 élèves payantes, 7 gratuites ; 700 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée 25 fr. Très bonne institutrice, qui paie une aide.  

 

Avril 1879  - Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Maizières, acquisition et appropriation d'un presbytère. Montant de la dépense 16 904,67 fr. déficit : 2 843,30 fr.,  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Maizières, acquisition et appropriation d'un presbytère 150 fr.

 

Juin 1879   -  Le dénichage des oiseaux.  -  A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le  dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. 

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  -  Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er  septembre.

 

Août 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours suivants viennent d'être accordés sur les fonds de l'État aux communes ci-après : Agy, agrandissement de l'église 3 000 fr. ; Mosles, travaux à l'école mixte, 580 fr. ; St-Laurent-sur-Mer, achat de mobilier de l'église, 300 fr ; Cardonville, achat de mobilier de l'église, 250 fr. ; St-André-de-Fontenay, travaux de restauration de l'église, 2 000 fr. ; Fresne-Camilly, restauration de l'église, 800 fr.  ; Maizières travaux au presbytère, 1 500 fr. ; Honfleur, travaux à l'église Ste-Catherine, 10 000 fr. ; Annebesq, réparations au presbytère, 1 000 fr.  

 

Juin 1880  -  Secours aux communes.  -  M. le ministre de l'intérieur et des cultes a accordé à la commune de Marais-la-Chapelle 500 fr,, pour réparation des murs du presbytère ; à la commune de Maizières, un secours de 500 fr. pour acquisition et appropriation d'un presbytère.  

 

Juillet 1892  -  Tribunal de Lisieux.  -  Ange Bisson, et Jean Blanchet, pêche à St-Martin-de-la-Lieue, 25 fr., défaut.

— Rose Giot, 26 ans, née à Maizières, escroqueries à Saint-Pierre-sur-Dives, 1 mois de prison.

— Victor Pierre, à Ecajeul, falsification de lait, 8 jours et 50 fr.

— Jude, outrage public à la pudeur et coups au garde champêtre de Saint-Jacques de Lisieux, 6 mois.

— Victor Montanbault, coups au sieur Dominique, couvreur à Meulles, 1 mois.

— Léon Masson, filouterie d'aliments à Orbec, 15 jours.

— Alexandre Dubois, né à Puteaux, mendicité à Livarot, 15 jours. (Loi B.)  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Télégraphe.  -  Ouverture d'un service télégraphique au bureau de Maizières depuis le 10 juillet. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Asphyxié.  -  Mercredi dernier, vers 6 h. 1/2 du matin, le sieur Jean Marie, 75 ans, propriétaire à Maizières, a été trouvé dans son domicile à bas de son lit, la barbe et les cheveux brûlés. Ce malheureux, qui ne jouissait pas de ses facultés mentales, aura voulu, avec une chandelle ou un tison, allumer du feu, la fumée l'aura suffoqué. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Les pommes.    On n'est pas encore fixé sur la récolte des pommes et cependant des marchés importants se concluent déjà dans le pays d'Auge. 

A Saint-Pierre-sur-Dives, un millier d'hectolitres ont été achetés 2 fr. la barattée, à Livarot, elles se sont traitées à 2 fr. 15 et au-dessus. 

Un M. Charpentier, négociant à Maizières, on a retenu, dit-on, six cents vagons et il lui en faudra encore. En prévision d'une récolte qui ne donnera peut-être pas ce qu'on espère, le conseil municipal de Saint-Julien-le-Faucon réclame pour sa gare une voie spéciale avec plaque tournante pour faciliter et accélérer l'expédition des pommes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Le repos du dimanche.   -   Heureux du succès obtenu, un certain nombre d'employés ont manifesté dimanche, un peu bruyamment, leur contentement. Des cris ont été  poussés devant des magasins qui se disposaient à fermer.

Le comité invite les employés au calme : c'est par la persuasion et non par l'intimidation qu'ils arriveront à un résultat.

Nous prévenons nos lecteurs de ne pas venir acheter le dimanche après midi à Caen, car, les principaux magasins étant fermés, ils trouveraient visage de bois.

— Les boulangers n'ont pas pu encore s'entendre pour fermer de 2 à 7 heures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Les récoltes.   -   Elles ont belle apparence. Les foins bien récoltés sont en abondance, mais ils conserveront leur prix par suite du manque de regains. — Pour les pommes, il y a du pour et du contre. On croit généralement à une récolte au-dessous de la moyenne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Manœuvres.  -  Le 5e est allé faire trois jours de manœuvres de régiment à Langannerie, Maizières, Estrées-la-Campagne et Cintheaux. Le bataillon du 36e en garnison à Falaise représentait l'ennemi. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901   -   Fractures graves.  -  Les petits-fils du sieur Durand, fermier à Olendon, étaient allés chercher des pommes au pays d'Auge. Le plus jeune, s'étant couché derrière la voiture, s'est endormi, il est tombé et a eu trois côtes brisées.

— Le sieur Alexandre Vivier, demeurant à Maizières, en conduisant son cheval par la bride, est tombé et a eu le bras cassé à plusieurs endroits. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901  -  Dans l'après-midi de vendredi dernier, on a brisé dans le cimetière de Maizières la croix en fonte qui était placée sur la tombe de Mme Cachalou. M. Eugène Cachalou, marchand de nouveauté, a porté plainte contre son beau-frère, Pierre Piel, dit Bibi, demeurant à Condé-sur-Ifs, qui aurait par esprit de vengeance envers son beau-frère, commis cette  violation de sépulture. Une enquête est ouverte. 

 

Mars 1901   -   Violation de sépulture.  -  Le sieur Eugène Cachelou, marchand à Maizières, canton de Bretteville-sur-Laize, a porté plainte contre son beau-frère, Pierre Piel, dit Bibi, demeurant à Condé-sur-Ifs, qui aurait, par vengeance, brisé la croix en fonte placée sur la tombe de la dame Cachelou. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Graves blessures.  -  Le sieur Félix Lepage, 51 ans, domestique chez le sieur Lepetit, fabricant de fromages à Saint-Pierre-sur-Dives, voulait monter dans sa voiture, quand le cheval partit tout à coup. Lepage, qui était déjà monté sur le marchepied, fut renversé, et, sa jambe s'étant trouvée prise dans les rayons de la roue, il eut la cheville brisée et a été transporté à l'hôpital de Lisieux.

— Le sieur Auguste Salle, 46 ans, demeurant à Maizières, canton de Bretteville-sur-Laize, était occupé à charger un tonneau de cidre, lorsque, la chaîne venant à se rompre, toute la charge tomba sur le malheureux, lui broyant une jambe, en plusieurs endroits. Son état est très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Le froid.   -   Le froid s'est déclaré beaucoup plus tôt que d'habitude. Il a gelé fort, très fort.

Dans l'Almanach du Bonhomme pour 1901, la gelée du 3 novembre était annoncée. C'est une grosse perte pour les cultivateurs qui ont tardé à rentrer leurs betteraves très tendres à la gelée. C'est un mauvais temps aussi pour les pommes qui sont encore aux arbres. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Louvières : Église ; Luc-sur-mer : Clocher de l'église, Croix en Pierre (1662) dans le cimetière ; Maizières : Église ; Maltot : Chœur de l'église ; Mèzidon : Église du Breuil ; Mondeville : Église ; Mosles : Église ; Mouen : Église ; Mutrecy : Portail nord de l'église ; Norrey : Église ; Ouistreham : Église ; Ouville-la-bien-Tournée : Église ; Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon  oriental du chœur de l'église ; Rosel : Clocher de l'église ; Rots : Église ; Rouvres :  Église ; Rucqueville : Église ; Ryes : Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église, façades, Douves et  parterre du château ; Saint-Contest : Église ; Saint-Gabriel : Restes du prieuré ; Saint-Hymer : Église ; Saint-Loup-hors-Bayeux : Église, Etc...

 

Septembre 1917  -  Incendie accidentel.  -  Mme Artois, cultivatrice à Mazières, se servait d'une lampe Pigeon pour s'éclairer, alors qu'elle remplaçait le robinet d'un fut d'eau-de-vie.

L'alcool éclaboussa, et au contact de la lampe, prit feu. En quelques secondes, les flammes se propageaient dans la cuisine, mais l'incendie fut promptement enrayé par l’arrivée de la pompe communale et avec l'effort des voisins accourus.

Néanmoins les portes, la cloison, une horloge et du linge ont été brûlés, et quantités d'objets détériorés.

 

Décembre 1917  -  Récolte incendiée.  -  Mardi dernier dans l'après-midi, Mme Montembeaux, cultivatrice à Maizières battait sa récolte avec la machine de M. Letouzé entrepreneur de battages. 1.800 gerbes de blé avaient été battues et le soir, M. Letouzé qui conduisait lui-même sa machine, après avoir soigneusement éteint le feu est jeté les cendres, rentra à la ferme à 1 500 mètres de là, avec le personnel.
A 10 heures du soir, un sergent du 119e cantonné à Ussy, qui s’en allait en permission à Méry-Corbon avertit Mme Montembeaux que le feu dévorait sa meule de grain. Tout le monde se rendit en hâte sur les lieux, déjà deux domestiques de M. Blet, cultivateur à Bù-sur-Rouvres, venant de conduire une machine à battre à Rouvres, tentaient de conjurer l'incendie et avaient traî avec leurs chevaux la locomobile à une quinzaine de mètres plus loin.
La meule de grain e
t la batteuse étaient en flammes et les personnes accourues durent se borner à préserver, la meule ,la paille battue dans l'après-midi.
Le feu détruisit 300 gerbes de blé, 2000 d'orge, et 300 gerbes de sarrasin, ainsi que la batteuse et les courroies de transmission . Les causes de l'incendie sont jusqu'ici demeurées inconnues.

 

Avril 1922  -   Un désespéré.   -   M. Callery, cultivateur à Maizières, canton de Brelleville-sur-Laize, a découvert dans son hangar, pendu à une poutrelle, le cadavre d'Adrien Campoger, ans, journalier. Le désespéré était dans une situation assez aisée mais sa santé laissait beaucoup a désirer. On suppose que c’est à la suite qu’il s’est suicidé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1926  -  Coups graves.  -  Ces jours derniers, M. Denis, cultivateur, donna l'ordre à son domestique Aubert de dételer une carriole dans laquelle il venait de rentrer et de conduire le cheval à l'écurie. Aubert exécuta l'ordre de son patron. Étant donc à l'écurie, il vit entrer Joseph Bazin, 53 ans, domestique, qui sans aucun motif le frappa d'une fourche.

Atteint à la tête et à l'omoplate, Aubert appela au secours, il perdait son sang en abondance. Son patron accourut, mais Bazin s'était déjà éclipsé. Il a même profité de cet acte de sauvagerie pour quitter le pays. Il est recherché activement. Quant à Aubert, son état est rieux.

 

Mars 1926  -  Tapage nocturne.  -  Plusieurs jeunes gens de Maizières se sont vu dresser des contraventions pour tapage nocturne, ils chantaient, criaient à tue-tête et jouaient de divers instruments bruyants dans les rues du bourg, vers 22 h. 45, troublant ainsi le repos public.

 

 Juillet 1926  -  Une affaire de mœurs.  -  Le nommé Louis Henri, 52 ans, à Villy-Bocage, et cultivateur à Maizière, est accusé de viol. Au cours de l'information il a prétendu que sa victime, une couturière de Douvres, âgée de 23 ans, n'avait nullement été violentée par lui, et qu'elle était de conduite légère, fait contredit par tous les témoins et les constatations du médecin-légiste.

Louis eut d'ailleurs, dans le pays, plusieurs histoires de même nature, quoique moins graves, et passe pour recourir à des procédés un peu sommaires pour arriver à ses fins.

 

Septembre 1926  -  Grave incendie.  -  Un incendie d'une grande violence s'est déclaré l'autre nuit dans le bourg de Maizières. Les aboiements de ses chiens réveillaient M. Letouzé, maire de Maizières, qui se levant aperçut des lueurs dans un bâtiment attenant à sa maison d'habitation ce bâtiment comprenait buanderie, cave, et au-dessus des chambres de domestiques.

M. Letouzé s'empressa de donner l'alarme et toute la population accourut les pompiers arrivaient bientôt et l'on commençait la lutte contre le fléau qui s'était rapidement développé.

Les sauveteurs durent faire la part du feu et c'est grâce à eux que la maison d'habitation fut préservée.

On a signalé la courageuse et utile intervention de deux jeunes ouvriers couvreurs habitant à Caen, actuellement occupés à Bû-sur-Rouvres et prenant pension à Maizières, Henri Bideau et Lucien Lemière, ce dernier qui fut sapeur-pompier à Paris a puissamment contribué à faire la part du feu avec son camarade, ils ont coupé les toitures et arrêté de la sorte la propagation du fléau ces deux jeunes gens ont reçu des félicitations méritées.

Les pompiers de Maizières ont travaillé avec ardeur ainsi que la population entière et c'est grâce aux efforts de tous qu'on a limité le fléau. La buanderie et deux chambres au-dessus de la cave ont été détruites, la chambre de la bonne, au-dessus de la cave, a été protégée.

On ne connaît pas la cause de l'incendie, on avait fait du feu dans la buanderie, mais ce feu avait été soigneusement éteint dans la soirée. Les dégâts atteignent 80.000 francs et sont couverts par des assurances.

Pas d'antécédents judiciaires. Après avoir été domestique de ferme, et cantonnier départemental, il avait épousé, le 16 novembre 1909, une demoiselle Gallot, propriétaire d'une importante exploitation agricole dont il est devenu le chef, et qu'il a su faire prospérer. Le nommé Louis, a été acquitté. Le verdict a été rendu à 2 h. 30 hier matin.  

Juillet  1928  -  La démission de la municipalité.  -  On sait que la municipalité de Maizières a démissionné pour protester contre la décision préfectoral qui lui impose, malgré le désir formellement exprimé par le Conseil municipal, l'école mixte..
Un décret a institué une délégation municipale. Ce décret dit :

  -   « Vu la démission collective et finitive de tous les membres en exercice du Conseil municipal de la commune de Maiziéres,
Décrète
  -  « Article Premier.  -  Il est institué dans la commune de Maizières (Calvados) une délégation spéciale pour remplir les fonctions de Conseil municipal.
Sont nommés membres de cette délégation MM. Eugène Busnel, Saint-Jean, Georges Beaudet (président).  

 

Juillet 1936  -  Un domestique se pend.  -  M. Julien Ménard, 50 ans, domestique à Maizières, s'est suicidé en se pendant à un porte-selle, dans l'écurie où il couchait. Souffrant depuis longtemps d'une hernie très douloureuse, M. Ménard avait, à différentes reprises, annoncé son intention de se donner la mort, soit par pendaison, soit par noyade. Quelques heures avant de mettre à exécution son funeste projet, il avait déclaré à l'un de ses camarades : « Avant que je me jette dans le bief, il n'y a pas loin... » (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Une plaisanterie stupide.  -  M. Albert Ollivier, 50 ans, ouvrier agricole, à Maizières, était monté sur une grille, lorsqu'en passant, des camarades eurent l'idée  stupide de le tirer par les pieds. 

L'une des pointes de la grille entra assez profondément dans le côté gauche de l'ouvrier, qui a dû être admis à l'hôpital de Falaise. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -    On a inauguré hier un monument à la mémoire des victimes des Ancrais.      Il y a un an que se produisit, aux Aucrais, dans la carrière dont le nom sonne maintenant comme un glas, la terrible explosion qui coûta la vie à vingt ouvriers . C 'étaient :

Ambroise Decroix, Norbert Decroix, frère du précédent ; Clair Guérin, Lurovie Luno, Arthur Ducrocq, Maurice Arrhien, Arthur Pannel, Lucien Mesure, de Cauvicourt.

Gaston Vivien, Gustave Furet, Léon Lamotte, de Gouvix.

Eugène Dorel, de Soumont-Saint-Quentin.

Julien Dumas, de Potigny.

Maurice Marie, Georges Laidet, de Maizières.

Roger Suriray, Noël Fray, Jules Hébert, de Langannerie.

Georges Lamotte, de Bretteville-sur-Laize.

Constant Lemarié, de Saint-Germain-le-Vasson.

Tous Français, à l'exception de Luno, Sarrois réfugié, en instance de naturalisation.

Leurs camarades de travail eurent la pieuse pensée de commémorer le souvenir des victimes en érigeant un monument sur le lieu de leur tragique destin. La Société Métallurgique de Normandie tint à s'associer à ce projet et offrit le terrain où devait s'élever le monument, constitué par un monolithe en granit de Vire, portant gravés les noms des victimes, avec l'inscription suivante :

« Aux victimes de la catastrophe des Aucrais, 22 octobre 1936 ».

Il se dresse en bordure de la route nationale n° 158, de Caen à Falaise, à une centaine de mètres du lieu de l'accident. L'inauguration en a eu lieu hier matin, avec la plus grande simplicité, mais avec toute la dignité que commandait un tel souvenir. L'invitation, faite par le délégué ouvrier, avait été adressée aux maires des communes endeuillées par la catastrophe et à leur conseil municipal, à l'exclusion de toute personnalité politique ou syndicaliste.

Dans l'église de Cauvicourt, que remplissait une foule émue débordant jusque dans le cimetière, un catafalque avait été dressé.

M. le chanoine Hédé, vice-chancelier de l'évêché de Bayeux, célébra le service funèbre chanté par la maîtrise locale et rehaussé par des morceaux de circonstance, exécuté, par l'excellente harmonie de la S.M.N., de Mondeville dirigée par M. Delarue. Mgr Adam, vicaire général, spécialement délégué par Mgr Picaud, évêque de Bayeux, donna l'absoute. Et un imposant cortège se forma sous le soleil clair pour gagner l'emplacement du monument.

L'harmonie ouvrait la marche, suivie du clergé comprenant outre les personnalités citées, MM. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain ; l'abbé Romen, curé de Langannerie ; l'abbé Ranvillet, curé d'Urville, desservant de Cauvicourt ; les enfants des écoles de Cauvicourt ; les veuves et les familles des victimes ; les personnalités.

Les prières liturgiques dites, le monument béni, Mgr Adam prononça une délicate allocution.

M. Rouër, au nom de la S.M.N. dit son émotion de se retrouver, en ce tragique anniversaire, au milieu de ceux qui pleurent de chers disparus, et dont la fidélité à leur souvenir est attestée par le monument destiné à le perpétuer. Après avoir remercié toutes les collectivités, toutes les personnalités qui au lendemain de la catastrophe, apportèrent à ceux qu'elle avait éprouvés le témoignage de leur sympathie et de leur solidarité, le directeur général de la Société Métallurgique de Normandie remercia les camarades de travail des victimes de leur pieuse initiative, à laquelle la S.M.N. a tenu à s'associer, il remercia aussi les ouvriers des usines de Colombelles dont les généreuses souscriptions ont aidé à l'érection du  monument, les personnalités et les délégations présentes, M. Rouër tint, en terminant, à renouveler l'assurance donnée aux familles des victimes que tous les efforts seraient faits  pour leur venir en aide moralement et matériellement.

M. Puges. au nom de M. le Préfet, s'associa à cette manifestation du souvenir et s'inclina devant le monument érigé à ceux qui ont donné l'exemple du travail consenti jusqu'au sacrifice, devant les familles inconsolées. Il associa les morts du travail des Aucrais à tous les morts pour de nobles causes.

La musique joua des airs funèbres, puis des couronnes furent déposées au pied du monument. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1945  -  Les prêts aux cultivateurs sinistrés.  -  Les cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui désirent obtenir un prêt spécial à moyen terme pour 13 ans avec intérêt à 1,50 % en vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944, peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M. Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale de Rouvres, qui leur donneront tous renseignement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -   Arrestation.   -   Les gendarmes ont procédé à l'arrestation de Jean Bertrand, 35 ans, débitant à Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise) originaire de Maizières. Bertrand était recherché par les gendarmes de la Ferrière-aux-Étangs (Orne). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un accident mortel à Maizières.   -   Étant imprudemment monté sur la barre d'attelage du tracteur de M. Fontaine, demeurant à Épaney, que conduisait M. André Meslin, M. Auguste Jean, 56 ans, est tombé du véhicule.

Le malheureux qui avait perdu connaissance, fut transporter à son domicile où il est décédé deux heures plus tard. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Arrondissement de Falaise.

Canton de Bretteville-sur-Laize.   -   Bretteville-sur-Laize (C. A.) ;  Bray-la-Campagne (R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux (D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ; Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvix (D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ; Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais (R) ; Ouilly-le-Tesson (R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ; Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   A l'honneur.  -   Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement de Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs ruines. En présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture, le général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :

 

villages entre Orne et Odon, qui fut âprement disputé en juillet et en août 1944 par les Britanniques aux Allemands, ont fourni des guides aux Alliés, éprouvant de lourdes pertes, fut détruit ; a supporté avec courage les vicissitudes des combats et s'est remis au travail avec ardeur.

Le même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me  Simon, conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt, Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne, Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain, Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui, « détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Le culte du souvenir.   -     La section Normandie-Canada de Saint-Pierre-sur-Dives a décidé de procéder au remplacement de la Croix érigée hâtivement par les soldats canadiens à la sortie de Maizières, à la mémoire de leurs camarades tués durant les combats du 10 août 1944. L'inauguration aura lieu le dimanche 5 juin au cours d'une cérémonie civile et religieuse à laquelle assisterons les autorités régionales et locales sous la présidence du colonel Ménard, attaché militaire près de l'ambassade du Canada à Paris. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Des mots et des maux.   -   Une plainte pour coups a été déposée par M. Paul Lebreton, cordonnier à Estrées-la-Campagne contre les frères Raymond et Maurice Marie, 24 et 22 ans, d'Ouilly-le-Tesson, qui, dit-il, dans l'atelier de M. Marc, cordonnier à Maizières l'ont brutalement frappé parce qu'il leur reprochait d'avoir fait courir des bruits calomnieux sur son compte.

Les frères Marie protestent et accusent M. Lebreton de les avoir pris à partie et menacés. (Le Bonhomme Libre)

MAIZIÈRES  -  Restaurant Dagnet

Commentaires et informations : Facebook @