Avril
1840 -
Nouvelle
local.
- On
vient de trouver dans la commune du Manoir, près de la colonne milliaire,
une pièce d'argent de l'empereur Trébonen-Galle, qui régna de 251 à
254.
Cette
pièce qui n'est pas dépourvue d'intérêt, porte d'un côté, le buste
radié de l'empereur, à droite, avec la légende : IMP. C.C.
VIB.
TREB. GALLVS. AVG. Sur le
revers on lit : IVNO MARTIALIS femme assise tenant des épis de la main
droite. Peu de jours auparavant on avait trouvé dans la pièce même de
la Guerre, où est placé le milliaire, une pièce d'or de Philippe de
Valois.
Heureusement
un amateur de notre ville l'a soustraite au creuset des orfèvres, ce qui
nous a permis de l'examiner. D'un côté le roi, la couronne en tête,
assis sur le trône, revêtu de ses habits royaux, tient de la main droite
une épée nue, et de la gauche un écu semé de fleurs de lys, la
légende porte : XPC : PHILIPPVS : DEI : GRA : FRANCORVM :
REX. Sur le revers, une croix à fleurons renfermée dans un
quatre-feuille ; la légende porte : XPC : VINCIT : XPC :
REGNAT : XPC : IMPERAT.
Cette
pièce qui est l’Écu d'or fin, fabriqué en 1336, valait alors 20 sols.
(Source
: L'Indicateur de Bayeux)
Juin
1841 -
Agriculture. - Une nouvelle espèce de chanvre va prochainement se propager
dans notre arrondissement, grâce aux soins empressés de M. Jules de
Clinchamps, propriétaire au Manoir.
Ce
citoyen zélé pour tout ce qui se rattache aux intérêts agricoles du
pays, vient d'en distribuer de la graine à plusieurs cultivateurs du
canton de Ryes.
Nous
faisons des vœux pour que cette culture s'étende de plus en plus, la
graine de cette belle espèce de chanvre produit une plante de 5 à 6
mètres de hauteur. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Août
1841 - Nouvelles locales.
- La
moisson est terminée dans notre pays, tous les grains sont heureusement
engrangés, et les craintes que le mauvais temps de la première moitié
du mois d'août avait fait concevoir sont tout à fait dissipées. Dans le
Bocage, la récolte est bien avancée aussi.
Si
dans les fortes terres les blés n'ont pas produit autant que dans les
années d'abondance, ils seront du moins de bonne qualité, et les petites
terres ont donné des récoltes excellentes. En résumé, la récolte sera
en général plutôt au-dessus qu'au-dessous de la moyenne.
Il
faut constater aussi que rarement année a été plus favorable aux
herbagers : les pluies ont amené un second printemps, les prairies
artificielles de toute la plaine et les pâturages de la vallée d'Auge et
du Bessin sont riches de végétation comme au mois de mai.
Dans
toute la France, la récolte se sera bien faite, et tout annonce que les
mercuriales se maintiendront à un taux qui, favorable au cultivateur,
établira le pain à un prix modéré. On
pense que la moyenne sera dans les halles de notre pays de 10 à 20 fr. l'hect.
au plus. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Nouvelles locales.
- Nous
avons à enregistrer plusieurs accidents fâcheux arrivés ces jours
derniers dans notre contrée.
M.
Longuet, de Condé-sur-SeulIes, revenait de Mondaye avec sa femme et son
jeune fils, ces deux derniers étaient
montés sur un cheval qui, s'étant trouvé tout-à-coup effrayé, les a
jetés violemment à terre, écrasant la tête de l'enfant qui est mort
immédiatement, les blessures de la mère sont assez graves pour faire
craindre pour sa vie.
—
Encore une imprudence de la part d'un voiturier : un sieur Roger James,
cultivateur au Manoir est tombé sous la roue de sa voiture, sur le
devant de laquelle il s'était assis, ses blessures quoique graves
laissent espoir de guérison.
—
Un autre malheur est arrivé dans une commune voisine. Le petit valet d'un
sieur Gouy, cultivateur à Vienne, au retour de la charrue était monté
sur un de ses chevaux qui marchait derrière les autres à une certaine
distance. Ce cheval voulant les rejoindre, a pris subitement le galop et a
renversé l'enfant qui, embarrassé dans les traits a été traîné par
terre pendant près d'une demi lieue. On l'a ramassé horriblement brisé
et sans vie.
—
Nous apprenons aussi qu'à St-Vigor, une servante a eu la tête brisée
par un taureau ; la malheureuse est morte sur le coup. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à
remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort
douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril.
Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour
empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.
En
Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de
toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. - La
semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre
contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée
de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur
très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les
routes, les rues , les toits des maisons.
L'arrivée
des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et de
Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à huit
de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été retardée de 24
heures, il paraît que le parcours de la forêt de Neuilly était devenu
impraticable.
Au
reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est
sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les
points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée,
par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves : seulement, vendredi
matin on a trouvé dans la neige, au chemin de la Croix de Vienne, le
cadavre d'un sieur Noël Desprez, cultivateur au Manoir. La veille au
soir, il avait quitté Bayeux dans un état complet d'ivresse, et il sera
sans doute tombé dans la neige sans avoir pu se relever : cet homme avait
l'habitude de boire outre mesure et personne dans le pays n'a été
surpris de l'événement qui a terminé son existence. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1843 -
Chronique des Assises du Calvados.
- Le nommé Prunier du Manoir près Bayeux
ayant rencontré sur son chemin une jeune fille de 14 ans chercha à la
déshonorer par un acte de violente brutalité. Les débats de cette
affaire ont eu lieu à huis-clos. Prunier a été condamné à 20 ans de
travaux forcés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
Les journaux de notre département et de la Manche mentionnent des
accidents trop fréquents causés par des chiens vagabonds et atteints
d'hydrophobie.
Ces
funestes exemples doivent engager les populations et les administrations
de nos contrées à faire exécuter scrupuleusement et sévèrement les
arrêtés administratifs, assez à temps pour prévenir de si terribles
accidents aux quels chaque jour l'on est exposé par la divagation
incessante de cette foule de chiens, sinon habituellement nuisible, au
moins complètement inutile. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1847 -
Nouvelles locales. -
Un vol de grains avec fausses clefs a eu lieu dernièrement dans la
commune du Manoir. Le nouveau fermier trouvait le moyen de nourrir
ses chevaux au préjudice du fermier sortant habitant une ferme
éloignée.
Pris
en flagrant délit par le garde-champêtre, qui s'était caché dans la
grange, le coupable à trouvé le moyen de s'esquiver. On est à sa
recherche. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1851 -
On nous écrit d'Isigny, le 1er
mars. -
Depuis quelques
semaines, le tribunal de simple police d'Isigny a prononcé plusieurs
condamnations à l'amende, et même à l'emprisonnement, pour
contravention aux règlements relatifs à la rapidité et à la direction
des voitures.
Samedi
dernier, une voiture dans laquelle se trouvait le sieur James,
cultivateur, au Manoir, a été accrochée par la malle-poste de
Paris à Cherbourg. Par suite du choc, M. James fut jeté violemment sur
le pavé et blessé à la tête. Il parait que cette blessure n'aura pas
de suites fâcheuses.
—
Le même jour, une femme Jeanne a été renversée par un
cabriolet, dont une roue lui a fait une blessure assez légère à la
jambe droite. Le propriétaire du cabriolet n'a pu être connu.
—
La policé a arrêté le sieur André Guillaume,
comme inculpé d'un vol en
la commune de Vaubadon. Cet individu est coutumier du fait. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1852 -
Un Incendie. -
Un Incendie
considérable a éclaté hier matin vers 5 heures, dans la commune du
Manoir, canton de Ryes. Deux corps de ferme, appartenant aux dames veuves
Desmares et Lebrun, et comprenant environ huit ou dix bâtiments, ont
été malheureusement la proie des flammes. On attribue cet incendie à
une imprudence.
Les
populations environnantes, avec un empressement des plus grands éloges,
se sont portées sur le lieu du sinistre. Les habitants de Saint-Gabriel,
de Villiers-le-Sec et de Martragny,
avec leurs pompes, les séminaires de Sommervieu et de Villiers, la
compagnie de pompiers de Vaux-sur-Seulles, ont rivalisé de zèle pour
maîtriser le feu. Grâce à la réunion de tous ces secours, le
presbytère de la commune a été préservé, et l'on a pu éviter de plus
grands désastres.
On
n'a presque rien sauvé du mobilier de la dame Lebrun. Deux chevaux
appartenant à la dame Desmares ont péri.
Ces
immeubles étaient, dit-on, assurés, mais bien au-dessous de leur valeur.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Nous
avons mentionné un incendie qui a eu lieu le 8 mars dernier, au Manoir,
sur les propriétés des dames Desmares et Le Brun. L'enquête judiciaire
a constaté que la malveillance était étrangère à ce sinistre qui a
causé des dégâts importants, et qui était dû à l'imprudence d'un
jeune garçon de ferme, âgé de 15 ans, le nommé Eugène Lemeray, né à
la Meauffe, arrondissement de St-Lô. Il a été condamné à 100 francs
d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1852 -
Noyades. -
Une mendiante
s'est aussi noyée, nous dit-on, au Manoir, dans un fossé plein d'eau.
Nous manquons de détails.
—
Un malheureux habitant
d'Asnelles s'est noyé, cette semaine. On a trouvé sur la plage, à Ver,
son cadavre, que la mer avait rejeté. Ses mains étaient attachées avec
son mouchoir. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1856 -
Un nouveau chien. - La
semaine dernière, un fermier de la commune du Manoir, canton de Ryes, qui
exploite la ferme située au hameau de Pierre-Solein, a éprouvé une
perte considérable de moutons.
Voici
comment elle nous à été racontée :
On
avait enfermé la nuit, avec le troupeau, un nouveau chien qu’on croyait
dressé et qui n'était que féroce. Quand, le lendemain, on ouvrit la
porte de la bergerie, une des brebis était étranglée, trente autres,
pleines la plupart, en se pressant et s’entassant de frayeur les unes
sur les autres, avaient péri étouffées.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1861 - Par décret.
- Par
décret du 17 novembre, le sieur Thomasse (Jean-Jacques), gendarme à la
compagnie du Calvados, domicilié au Manoir, et qui compte 26 ans de
services effectifs, a été admis à la retraite.
La
pension annuelle de ce militaire, qui prend date au 1er mai
dernier, est fixée à la somme de 447 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Août
1879 -
Année scolaire 1878-1879. -
Le
département du Calvados,
d'une population
de 450
220 habitants,
compte 764
communes possédant
1 019 écoles
primaires, publiques ou
libres, et
25 salles
d'asile.
5 écoles
enfantine sont été
créées en 1878. La
rentrée prochaine
en verra sans
doute ouvrir de
nouvelles.
Écoles
primaires : 598
communes possèdent
au moins une école
publique ; 152,
sont réunies
légalement pour l'entretien d'une école
publique ; 6
ont une
école libre
tenant lieu d'école publique ;
6 ont
une école
spéciale libre
tenant lieu d'école
spéciale publique ; 2
sont dépourvues
d'écoles.
Ces
2 communes
sont :
Le Manoir
(205 hab.),
et
Vienne (214 hab.).
Des
projets
de construction
sont à l'étude.
Si l'on
jette un
coup d’œil
à ce rapport, on
voit que 15 communes
réunies présentent un effectif
de 5 à
700 habitants
et que leurs
classes
reçoivent de 50
à 80
élèves des
deux sexes.
Le dédoublement
de l'école mixte serait
nécessaire.
88
communes
du département, tout
en ayant une population
quelquefois inférieure à
500 habitants,
ont été soucieuses des
intérêts de
leurs enfants
pour établir 2
écoles spéciales,
dans 66 chefs
lieux scolaires.
Sur
1
019 écoles primaires, 901
sont publiques
et 118 sont
libres. Si
on les considère
au point
de vue
de leur
nature on a
: Écoles
publiques. 314 spéciales
aux garçons ; 287 spéciales
aux filles ; 300
mixtes Écoles
libres ; 12 spéciales
aux garçons ; 96 spéciales
aux filles ; 10
mixtes.
130
écoles
mixtes sont confiées
à des
instituteurs et 180
à des
institutrices.
On
peut
encore classer ces
écoles en
: 697
écoles laïques
publiques ; 40 écoles
laïques libres ;
204 écoles
congréganistes publiques ;
78 écoles
congréganistes libres.
Août
1879 -
Année scolaire 1878-1879. -
Cours
d’adultes - 431
cours d'adultes,
332 pour
les hommes
et 99 pour
les femmes, ont
reçu 4 576 élèves,
ou 3 635 jeunes
gens et 941
Jeunes filles.
Les résultats obtenus ont
été assez bons.
Certificats
d’études primaires. -
390
écoles ont
présenté 1 049 élèves
; 801
certificats ont
été délivrés.
MM.
les Inspecteurs
primaires classent ainsi les
1 019, écoles
publiques et libres
du département :
595 bonnes
; 280
assez bonnes
; 114
passables ;
30 médiocres.
Sur
6
132 élèves qui ont
quitté l'école, 2 p.
100 ne
savaient ni lire ni
écrire ;
3,14 p. 100
savaient lire seulement ;
8,20 p. 100
savaient lire
et écrire ;
30,67 p. 100
savaient lire,
écrire et compter ;
57,15 p. 100
connaissaient l'orthographe
et des
matières facultatives.
Octobre
1888 -
Un sort. - Ce
n'est pas possible, il faut que quelque sorcier ait jeté un sort sur le
conseil municipal de la commune du Manoir, arrondissement de Bayeux.
Depuis la fin de l'année 1884, jusqu'à ce jour, le conseil municipal a
vu, paraît-il, mourir trois de ses membres, dont deux adjoints. Au mois
de juin 1885, il en mourait deux le même-jour. Le 11 juillet suivant, on
procédait à l'élection complémentaire de cinq membres, dont un
adjoint.
Dans
les premiers jours d'août de la même année, mourait le doyen du
conseil, à 83 ans, il est vrai. Cette année, le 18 janvier, mourait
l'adjoint. Le 6 mai, le conseil est reformé en entier. Tout
dernièrement, un nouveau décès se produit dans son sein, M. Emmanuel
Adeline meurt subitement de la rupture d'un anévrisme ? C'est à faire
reculer les futurs conseillers dans cette commune qui ne compte pas deux
cents habitants.
Novembre
1890 - Les voleurs de
bestiaux. -
Le
sieur Gibert, bourrelier à Villier-le-Sec
avait deux veaux à l’attache au Manoir. On lui en a volé un de
6 mois pendant la nuit.
Novembre
1893 -
Chronique judiciaire. -
Edmond
Mahieu, 21 ans, domestique au Manoir, 16 fr., blessures en faisant
le moulinet avec un maillet.
—
Émile Moulins, 35 ans, journalier à Canchy, 6 semaines et 11 fr., coups
et dommages à la propriété d'autrui.
—
Désirée Lahaye, femme Léon Maresq, 31 ans, fabricants de paniers à
St-Paul-du-Vernay, 1 mois, vol. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Mesures sanitaires. –
L'entrée
du bétail espagnol et
portugais est interdite en France à cause de la fièvre aphteuse.
—
M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux
mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le
Calvados, des moutons destinés à la boucherie et
provenant de départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1898 -
Les voleurs de bestiaux. –
On a
volé, la nuit, dans un herbage, un agneau de 40 fr. au sieur Valette,
vétérinaire à Bréville, canton de Troarn.
—
Une génisse de 500 francs a été volée au sieur Jules Catherine,
journalier au Manoir, près Ryes. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Un sale personnage. -
Le sieur Joseph Duval, domestique au Manoir, a porté, plainte à
la gendarmerie de Ryes, au sujet de violences et attentats aux mœurs
commis envers lui par le sieur Louis Maillard, cultivateur dans la même
commune. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 - Tentatives de viol. - Le
nommé Auguste Cotel, que l'on croit être domestique au Manoir, a tenté
de violer la dame veuve Berthe Loisel, servante à Sully, près Bayeux.
—
On a arrêté Jules Lefrançois, 49 ans, journalier à Mosles, sous
l'inculpation de tentative de viol sur unes veuve Varin, sans, profession,
domiciliée chez un logeur de Bayeux. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1908 - Le charivari.
- Depuis le 17 janvier, un charivari avait lieu chaque soir dans la
demeure d'un M. B...., Cultivateur au hameau de l' " Arbre de
Villiers ".
Les
uns soufflaient dans des cornes, les autres jouaient de l'accordéon,
frappaient sur des vieilles timbales, c'était très amusant. Malheureusement,
les gendarmes ennemis de la gaieté, vinrent troubler la fête et quatre
des musiciens firent l'objet d'un procès-verbal.
Février
1909 - Braconnage.
- Surpris en flagrant délit de braconnage, le curé, insulte les
gendarmes .
Absent à l'audience, il est condamné à 50 francs d'amende.
Juin
1912
- Broyé par un plafond. - M. Gervais,
cultivateur, a découvert son domestique, Eugène Gauvain, 58 ans,
écrasé dans son lit par le plafond de l'écurie ; le malheureux était
depuis 10 jours seulement à son
service. Le plafond a cédé parce que la tempête d'il y a 15 jours avait
très endommagé le toit et le pignon de l'immeuble.
Avril
1916 -
Prisonniers de guerre pour les travaux agricoles.
-
Le
Ministre de l'Agriculture vient d'accorder au département du Calvados un
contingent de 140 prisonniers
choisis parmi les hommes exercés aux travaux agricoles. Ces prisonniers
pourront être attribués par équipes de 20, non compris la garde. Ils
doivent être logés ensemble, mais peuvent être divisés
pour le travail en groupe de 5, au minimum. Les Comités agricoles, les
Syndicats et les particuliers qui désirent utiliser leur travail, sont priés
de faire parvenir une demande à la Préfecture le plus tôt possible, en
donnant les détails nécessaires sur l'étendue et la nature du travail
à effectuer et sur l'époque où devra commencer le travail.
Avril
1916 -
Un équipage à la rivière. -
Un cultivateur
du Manoir, M. Lendormy, 55 ans, revenait en voiture, du marché de Bayeux.
Il était, paraît-il, ivre et dormait. Au lieu de suivre
la route, le cheval prit le chemin de la Seulles
et tomba à l'eau avec son chargement. Une voisine du lieu de l'accident,
Mme Letteron, ayant aperçu la voiture engagée sous un pont, accourut
et creva la bâche à coups de couteau pour permettre au cultivateur de se
sauver. Mais celui-ci replia la bâche qui formait obstacle et l'attelage
fut entraîné par le courant. On retrouva plus loin le cheval noyé
et la voiture retournée. Mais c'est en vain qu'on sonda la rivière pour
découvrir M. Lendormy.
Avril
1916 -
Le temps qu’il fait. -
Le vent
était encore maigre pendant les fêtes de Pâques, et la végétation
était sensiblement en retard. Mais, depuis quatre jours, les hirondelles
et les martinets sont arrivés, apportant le printemps dans le vent de
leurs ailes et, tout d'un coup, feuilles et fleurs ont jailli de partout.
La température s'est élevée rapidement et le courant des rivières,
grossies par les dernières pluies, s'est amorti. Cette fois, c'est le
vrai printemps ! Puisse-t-il nous apporter un peu d'espérance et
nous faire entrevoir la fin de nos
misères !
Novembre
1920 -
Singulière agression.
- Revenant en voiture de traire ses vaches, une servante
de M. Charles Panier, cultivateur au Manoir, canton de Ryes, la jeune
Augustine Féret, 11 ans a été enlevée de sa voilure et jetée à terre
par un déséquilibré, nommé Georges Moisan, que l'on recherche.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1930 -
Une auto prend feu -
M. Henri Bodin, marchand de tissus, demeurant chez ses parents, à
Courseulles, quittait cette commune en automobile chargée de marchandises
qu'il allait offrir à des clients dans la Manche. En traversant la
commune du Manoir, M. Bodin aperçu une flamme qui jaillissait sous le
réservoir à essence de sa
voiture. Aussitôt il stoppa, mais quelques secondes après, le réservoir
faisait explosion, transformant l'auto en une véritable torche, dont les
flammes s'élevaient à une dizaine de mètres. En dix minutes, il ne
restait plus de la voiture qu'un amas de ferraille. M. Bodin éprouve un
préjudice de 14 à 15 000 francs dont 8 à 9000 francs pour les marchandises.
Il y a assurance. L'incendie serait dû à un court circuit ou à un
retour de flammes.
Janvier
1931 -
les aides aux jeunes filles. -
Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses.
La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots
y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et
onze dossiers constitués.
Le
Manoir. —
Mlle. Quenel Suzanne, âgée de 20 ans, appartient à une famille de 9
enfants vivants. Le père, mobilisé pendant les hostilités, est
cantonnier du service vicinal depuis 19 années. La postulante a d'abord
aidé sa mère malade aux soins du ménage, ensuite, elle a appris le
métier de couturière pour travailler à la journée chez les fermiers.
De très bons renseignements ont été recueillis sur sa conduite et
sa moralité. Elle a contracté mariage, le 21
juin dernier, avec M. Diot, ouvrier agricole, d'une famille de 5
enfants.
Mai
1938 - Un
grave accident près de Bayeux.
-
Sur la route de Bayeux à Courseulles, au lieu dit « la
Colonne, au Manoir », un cycliste M. Pierre Ducoudray, journalier à
Longues-sur-Mer, a été renverse par une automobile qui suivait la même
direction que lui et que conduisait M. Pierre Blu, 32 ans. attaché au
ministère de l'Air.
Le
cycliste a été transporté à la clinique de la rue d'Aprigny, à
Bayeux.
Le
docteur Jeanne, qui a examiné le blessé, a constaté une fracture du
crâne et de très fortes contusions.
M.
Ducoudray, qui est âgé de 37 ans, est père de six enfants. Ses
blessures, quoique graves, ne mettent pas sa vie en danger.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Novembre
1938 -
La colonne romaine du
Manoir de
Bayeux.
- En
1919, au cours de travaux, on
découvrit sur le territoire de la commune du Manoir, canton de Ryes,
en
bordure de la route de Bayeux à Courseulles, une colonne milliaire qui indiquait que,
sur cette
voie, un chemin romain de Bayeux au Bas-du-Port, était situé à
5 000
pas de la ville de Bayeux.
Cette
colonne, par suite des intempéries, est fendue du haut en bas.
Sur
le rapport du docteur Gosselin, le Conseil général décide que les frais de réparation de cette colonne
seront pris sur les crédits qui avaient été affectés, il y a quelques
années
par le Conseil général, pour la réparation de la colonne
de Formigny, restés inscrits au budget..
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1940 - Un
mauvais chef de famille.
- Ivrogne
invétéré,
Marius
Jullien,
42
ans,
ouvrier
agricole
au
Manoir,
rend
la
vie
infernale
à
sa
femme
et
aux
enfants
de
celle-ci.
A
propos
de
tout
et
de
rien,
il
les
frappe
et
ceci
avec
la
dernière
brutalité.
Au cours
d'une scène
particulièrement
violente,
il
a battu
si durement
le petit
René,
âgé de
11 ans
1/2, que
l'enfant
saigna
abondamment
du nez
et souffre
de douleurs
dans la
tête.
Cette
fois, décidée
à ce
que ce
calvaire
cesse,
Mme Jullien
a déposé
une plainte
entre les
mains des
gendarmes
de Ryes,
contre
son mari.
Celui-ci
reconnaît
qu'il était
ivre ce
soir
là, et
déclare
ne se
souvenir
de rien.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne
découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée
des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés
par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la
plus proche.
Août
1941
-
Noyade
accidentelle.
- Cardiaque et
sujette à des étourdissements, Mme veuve Burnel, 73 ans, ménagère au
Manoir, est tombée accidentellement dans le puits proche de son
habitation. Le cadavre a été retiré par des voisins.
Octobre
1942 -
Un couple de cambrioleurs.
- Après
deux affaires de mœurs où des pères dénaturės furent assez sévèrement
punis, la troisième affaire amenait, le 21 octobre, devant le jury, deux
domestiques de Bayeux, Félix Lepeton, 31 ans, et sa concubine, Maria
Melchiade, 36 ans, coupables du cambriolage de l'épicerie qu'exploitait
de son vivant, au Manoir, Mlle
Legrand, buraliste, récemment décédée. Lepeton, qui savait la défunte
riche, décida de cambrioler la boutique, restée Inhabitée et sous scellés.
Pressentie, Maria Melchiade accepta avec empressement de participer à
l'opération et prit soin de se munir de sacs pour mettre le butin. La
nuit venue, tandis que la femme faisait le guet dans le jardin, Lepeton
descella un carreau, escalada un mur et, une fois dans la place, visita
tout, brisant les scellés et fracturant des serrures. Il s'empara de
bouteilles d'alcool et de vins fins, de cigarettes, café, chocolat,
sucre, poivre, etc.... ainsi que d'une certaine somme d'argent. Le tout
fut mis dans les sacs apportés, caché dans un hangar et transporté le
lendemain chez la femme Melchiade.
Alertés,
les gendarmes de Bayeux devaient vite retrouver la cachette et le butin,
ainsi que 14 036 fr. dissimulés dans un matelas. Les malfaiteurs furent
aussitôt écroués.
Lepeton
a déjà subi 6 condamnations pour vol et sa concubine 3. Les
renseignements recueillis sur eux sont déplorables ; ils ne se
livrent à aucun travail suivi et semblent vivre surtout du produit de
leurs vols.
A
l'audience, après l'interrogatoire des accusés, le défilé des témoins,
un sévère réquisitoire de M. Thépaut, et malgré d'habiles plaidoiries
de Mes
P. Grandsard et Leforestier, la Cour a condamné Lepeton à 10 ans de
travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour, et la femme Meichiade
à 8 ans de réclusion et 20 ans d'interdiction de séjour. (Bonhomme
Normand)
Juillet
1949 -
Une conscience chargée. -
Jules Margueritte, 27 ans, ouvrier agricole au Manoir, dont nous
avons annoncé la semaine dernière l'arrestation pour vol de bestiaux à
Saint-Martin-des-Entrées et à Juaye-Mondaye, a reconnu en outre s'être
emparé d'une vache appartement à M. Octave Marie, cultivateur à
Bucéels, qu'il aurait vendue pour 67 000 francs à un boucher-expéditeur
de Bretteville-l'Orgueilleuse. (Source : Le Bonhomme Libre)
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