15 Avril 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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MARAIS - la - CHAPELLE |
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Canton de Morteaux-Coulibœuf |
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* Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)
1823 - Une union - Le Marais (164 habitants) absorbe La Chapelle-Fouquet (154 habitants) à l'est de son territoire. La commune ainsi créée prend le nom de « Le Marais-la-Chapelle ».
Février 1832 - Cour d'Assises du Calvados. - Présidence de M. Daigremont-Manvieux, conseiller. - En 1825, la Cour d'assises du Calvados condamna le nommé Malfilâtre, basestamier, né à Épaney, en 15 années de travaux forcés. Aux mois de septembre et d'octobre derniers, un assez grand nombre de vols furent commis dans les environs de Lisieux, le signalement de l'auteur présumé de ces vols était celui de Malfilâtre, qui, après plusieurs tentatives infructueuses, avait fini par s'échapper du bague de Brest, le 9 août. A la fin du mois d'octobre, la gendarmerie parvint à arrêter cet homme dangereux, qui avoua sans difficulté la plupart des vols qui lui étaient imputés. Toutefois, pendant l'instruction comme aux débats, il n'a cessé de nier toute participation à une tentative de vol commise au presbytère du Marais-la-Chapelle, à l'aide de menaces et de violence. D'après la déposition du desservant de cette commune, un homme, armé d'une espèce de lance, pénétra, au milieu de la nuit, jusque dans sa chambre, et, lui mettant son arme sur la gorge, lui demandait de l'argent, lorsque des cris poussés par la mère de ce desservant mirent en fuite le voleur et ses complices. Malfilâtre avait été reconnu, cependant ni le desservant, ni un autre individu qui lui avait parlé dans la nuit du crime, n'eussent osé dire affirmativement que c'était lui. Pourtant, a dit le desservant, s'il s'agissait ici de lui faire du bien, sans crainte de me tromper, je ne balancerais pas à prononcer que c'est lui. Malfilâtre
se trouvant en état de récidive, la circonstance de vol à l'aide de
violences entraînait contre lui la peine de mort. Le jury l'a déclaré
coupable sur tous les chefs de l'accusation, mais sans la circonstance
fatale, en conséquence, il a été condamné aux travaux forces à perpétuité.
(Le Pilote du
Juillet
1879
-
Mort accidentelle d’un prêtre.
- Vendredi
dernier, vers six heures du matin, le cadavre de M. Jacques-Jules
Langlois, âgé de 48 ans, curé desservant de la commune des
Marais-la-Chapelle, canton de Coulibœuf. a été trouvé dans un fossé
situé sur le territoire de la commune. Les constatations médicales ont
fait connaître que la mort, purement accidentelle, est due à une
attaque d'apoplexie.
Juillet 1879 - Écoles primaires. - Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er août pour finir le 1er septembre.
Juin
1880 - Secours aux communes. -
M.
le ministre de
l'intérieur et des cultes a accordé à la commune de Marais-la-Chapelle
500 fr,, pour réparation des murs du presbytère ;
à la commune
de Maizières, un secours de 500 fr. pour acquisition et appropriation
d'un presbytère.
Mai
1881 - Un répartiteur d’outre-tombe.
- Décidément
la sous-préfecture de Falaise aurait besoin d'éclairer sa lanterne.
Appelée à choisir des répartiteurs pour la commune de
Marais-la-Chapelle, elle a pris tous anciens conseillers non réélus.
Mais elle est allée un peu trop loin dans cette voie, car dans le tas,
elle en a pris un que le suffrage universel ne pouvait vraiment pas
nommer puisqu'il est mort deux mois avant les
élections.
Octobre 1891 - Mort accidentelle. - L'autre dimanche, sur les 10 heures du soir, le sieur Alcide Lenormand, de Marais-la-Chapelle, reconduisait en voiture, à leur domicile, les époux Bourdon, journaliers à Crocy. Près du pont de la Dives, le cheval fit un écart et la carriole tomba d'une hauteur de 4 mètres dans la rivière peu profonde. La femme Bourdon fut tuée sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1906 - Une chasse au fauve. - Dans la nuit de dimanche à lundi, l’abbé Foyer, curé du Marais, entendit du bruit dans le presbytère, se leva et fit le tour de sa demeure Grande fut sa surprise en voyant blottie dans un coin de sa bibliothèque une grosse marte, d’une espèce très rare dans le pays, qui le fixait avec des yeux furieux. Sans hésiter, M. Foyer attaqua la bête et la perça d’un coup de canne à épée. Il eut beaucoup de mal à l’achever avec une barre de fer.
Octobre 1914 - Une brute. - En sortant de la mairie du Marais-la-Chapelle, canton de Morteaux-Coulibœuf, M. Jules Feuillet, conseiller municipal, a été assailli, sans motif, par un nommé Félix Yvon, journalier, même commune. Cet individu terrassa M. Feuillet et le frappa violemment à coups de sabots, puis le laissa sur place. M. Feuillet put se relever et rentra chez lui où il s'évanouit en arrivant. Depuis, il est dans le coma et on craint un dénouement fatal. Yvon a été arrêté à Crocy et écroué à Falaise. Il a été condamné déjà plusieurs fois. (Bonhomme Normand)
Janvier 1915 - La vengeance du garde civique. - C'est encore un garde civique qui comparait devant le Conseil de guerre sous l'inculpation de meurtre. En août dernier, Félix Yon, 64 ans, journalier au Marais-la-Chapelle, canton de Morleaux-Coulibœuf, avait été désigné, en sa qualité de garde civique, par M. Feuillet, conseiller municipal, pour prendre une faction de nuit. Yon refusa et alla se coucher. M.
Feuillet porta plainte à la gendarmerie. Yon fut convoqué et
admonesté sévèrement. Cet acte d'indiscipline n'eut pas d'autre
sanction. Le garde récalcitrant n'en conçut pas moins une haine
profonde pour M. Feuillet, et, dans le pays, il déclarait à qui
voulait l'entendre qu'il se vengerait. En
effet, vers fin septembre, Yon attendit M. Feuillet dans un chemin
écarté, il se jeta sur lui, le terrassa et l'assomma à
coups de pied, de poing et de sabot. Pourtant, M. Feuillet put rentrer
chez lui, mais il succomba quelques jours après. Le
Conseil de guerre a condamné Yon à dix ans de réclusion et dix ans
d'interdiction de séjour. (Bonhomme Normand)
Août
1915
- Échange de
mauvais procédés. -
L'institutrice du
Marais-la-Chapelle, Mme Menochet, a porté plainte contre plusieurs
habitantes de la commune qui l'auraient injuriée. Mais ces dernières
se sont rebiffées et prétendent que c'est l'institutrice qui a
commencé. En attendant que la justice se prononce, la gendarmerie a
clos l'incident par
Mai 1924 - Coup de pied de cheval. - Nicolas Porsko, domestique chez M. Longuet, en nettoyant l'écurie a reçu un coup de pied d'un cheval qui l'a atteint la cuisse gauche. Le docteur Choquet de Trun, lui a ordonné un mois de repos.
Août 1924 - Vol de légumes. - Depuis plusieurs mois, Mlle Turquet, institutrice, voyait continuellement disparaître de son jardin, salade, petits pois, carottes, groseilles. Elle n'avait aucun soupçon, lorsqu'elle apprit par l'une de ses élèves que les parents de celle-ci, les époux A. seraient les auteurs de ces larcins. De plus, Mme A. l'aurait insultée à diverses reprises. En conséquence Mlle Turquet a porté plainte. Les époux A. nient entièrement tout vol. Enquête.
Juillet 1932 - Au feu ! - Au Marais-la-Chapelle, canton de Morleaux-Coulibœuf, une meule de paille à M. Gautier, cultivateur, a flambé dans la plaine. L'enquête a établi que l'auteur de l'incendie était un petit domestique de M. Gautier, nommé Jehan, 13 ans. Le
gamin affirme avoir mis le feu sans mauvaise intention. (Bonhomme
Normand)
Février
1936 -
L’escroquerie à la T .S.F.
- Un
habitant du Marais-la-Chapelle, M. Philippe Lenormand, 51 ans,
cultivateur, vient de porter plainte pour escroquerie contre une maison
de T. S. F. parisienne. Voici de quelle manière M. Lenormand a
été dupé :
Le
27 septembre dernier, il recevait par la poste une lettre lui offrant,
un poste de T. S. F., à cette lettre était joint un billet de tombola
gratuit. M. Lenormand négligea de répondre, mais conserva
missive et billet. Le 9 octobre, une seconde lettre annonçait au
cultivateur que son billet était sorti au tirage et lui donnait le
droit d'entrer en possession
d'un superbe poste de T. S. F., catalogué 2 490 francs, sous condition
d'envoi d'une somme de 65 francs pour frais d'emballage, transport et
livraison à domicile. Tout
joyeux de l'aubaine, M. Lenormand envoya par mandat les 65 francs demandés...
et attendit. Il reçut le 22 octobre une troisième lettre lui accusant
réception de son argent et
lui annonçant en même temps l'envoi du poste et la visite d'un
voyageur de la maison. M. Lenormand était prié de piloter ledit
voyageur chez ses amis et connaissances, et il lui était promis une
commission de 10 % sur chaque poste vendu. Le
29 novembre, le voyageur n'était pas encore venu... le poste de T. S.
F.
non plus, d'ailleurs, mais une quatrième lettre
(on écrit beaucoup dans cette maison) demandait au client la
modique somme de... 975 fr. M.
Lenormand attendit la visite du voyageur annoncé pour lui dire sa
façon de penser. Un mois passa... Personne ne vint... Comprenant qu'il
avait été dupé, le cultivateur écrivit le 22 décembre pour
réclamer ses 65 francs. Il lui fut répondu par retour du courrier que
l'on s'étonnait de sa demande et depuis cette date la maison observe le
plus complet silence... M.
Lenormand a mis les gendarmes au courant de sa mésaventure. « Je crois
savoir, a-t-il ajouté, que de nombreuses personnes de la région
d'Argentan ont été victimes de la même escroquerie ». (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août 1938 - Un fait d’incroyable cruauté. - M. Joseph Longuet, cultivateur au Marais-la-Chapelle, avait un bon et beau chien de garde auquel il tenait beaucoup. Il employait comme journalier un sieur Julien Bonvoisin, 25 ans, demeurant à Grandmesnil. Après déjeuner, se trouvant seul avec le chien, Bonvoisin eut l'idée de pendre l'animal « pour voir comment il gigoterait ». Et pendant une heure, le triste personnage suivit les efforts du chien se débattant contre la mort. M.
Longuet qui évalue à 200 fr. la perte que lui cause la mort de son
fidèle animal, a avisé la gendarmerie. Bonvoisin a avoué.
(Source : Le Moniteur du Calvados) |
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1010 Visite à la Ferme - Servante rentrant à la Ferme |
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