1er Février 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
MARTIGNY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Martilantais, Martilantaises


Janvier 1829   -   On nous adresse la lettre suivante.   -   Monsieur,

Permettez-moi d'user de votre Journal pour faire connaître les faits suivants :

La femme Thibout, enceinte de 6 à 7 mois, est décédée le 21 novembre dernier, dans la commune de Martigny, arrondissement de Falaise, département du Calvados, cette commune étant alors privée de curé, M. Liout, âgé de 26 ans, originaire de Vire et curé de Leffard, la desservait par intérim, mais la femme Thibout, désirant être assistée dans ses derniers moments par le curé de Villers, fit demander un permis de confession à M. l'abbé Liout, qui l'accorda, en faisant l'observation que s'il prenait mal à cette femme, il fallait qu'elle fût ouverte pour en extraire le corps de son enfant; qu'autrement il la ferait déterrer, la veille de la mort, il répéta la même observation, et lorsqu'on vint l'avertir du décès, il demanda si l'opération avait été faite, sur la négative, il ordonna de nouveau de la faire, ajoutant que si l'on ne trouvait pas de chirurgien, le messager pourrait y procéder lui-même, en prenant des témoins.

Avant d'agir, on s'adressa à M. le procureur du Roi de Falaise, qui répondit que ce fait n'était pas de sa compétence, en résultat on fut obligé de faire procéder à l'autopsie, le corps de l'enfant fut extrait et enterré loin de sa mère dans une partie écartée du cimetière.

L'impression produite par cette action sur tous les habitants de la commune de Martigny et de celles qui l'avoisinent ne peut se décrire, la publicité seule peut faire cesser ces abus d'autorité.

Nous devons toutefois ajouter que deux respectables prêtres de communes voisines ont désapprouvé hautement la conduite du curé de Leffard. M. le curé de Villers, lorsqu'on lui en parla, répondit que l'abbé Liout était un jeune homme, et joignit à son nom des épithètes énergiques. M. le curé de Noron, de son côté, avait essayé vainement la veille de dissuader cet abbé de ses prétentions, et n'avait pu rien gagner sur son esprit. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Janvier 1829   -   On nous écrit à nouveau.   -   On nous écrit de Falaise pour réclamer contre les faits que contient la lettre insérée dans notre avant dernier numéro.

Le curé de Leffard, nous dit-on, ordonna de faire ouvrir la femme Thibout, parce qu'étant enceinte de 7 mois il fallait que les hommes de l'art constatassent la mort de son enfant. On nous dit aussi que la boëte qui contenait le corps de l'enfant fut déposée sur le cercueil de sa mère.

La même impartialité qui nous a fait accueillir la plainte, nous fait aujourd'hui admettre la réclamation. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Décembre 1839   -   Nouvelles locales.  -  Pendant le mois de décembre 1839 , Mgr. l'Evêque de Bayeux a nommé : MM. Ménage , curé de Carel, canton de St-Pierre-sur-Dives ; Saffray, curé de Campeaux, canton de Bény-Bocage ; Jamet, curé de Martigny , canton de Falaise, et Létournel, curé de La Roque , canton de Vassy. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -   Une ordonnance.  -  Une ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25 000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de 1838.

Pour cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre arrondissement : Balleroy, 52.    Bayeux, 39.    Caumont, 21.    Isigny, 60.    Ryes, 45.    Trévières, 44.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -   Le temps qu'il fait.  -  La température douce et modérée qui règne depuis l'entrée de l'hiver donne lieu, dans notre pays, à des phénomènes de végétation peut-être sans exemple dans nos annales d'horticulture.

On voit à Salies, dans le château qui domine la ville, un pommier en pleine floraison pour la troisième fois, durant le cours de l'année 1839. Ce pommier, de médiocre taille mais vigoureux, a donné abondamment du fruit des deux premières poussés, et, chose remarquable, les produits de cette double sève sont encore, en ce moment suspendus à l'arbre. Chacun peut voir et palper ces pommes, filles de la même année, quoique d'âges divers, belles, fraîches, appétissantes, couronnées de fleurs et de verdure, et contempler sur le même arbre, au plein cœur de l'hiver, comme sous les régions tropicales, la fleur, le bouton et le fruit.

Dans le même local, un poirier voisin a donné, aussi en 1339, deux floraisons très abondantes. Les premières gelées de décembre ont seules empêché le fruit de nouer.

En outre, le propriétaire peut offrir chaque jour des fraises en parfaite maturité, cueillies aux pieds de ces arbustes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 mars.   -   Convaincu d'avoir volontairement, le 12 février dernier, porté des coups et blessures au sieur Jean Thomas, le nommé Françoise dit Paysant, journalier à Guéron, aura à subir 3 mois d'emprisonnement.

—   Six mois de la même peine ont été infligés au sieur Michel Angélique, journalier à Aignerville, pour vol d'un bissac et de viande, commis au préjudice du sieur Louis Michel, le 24 du même mois.

—   Gorges Lefrançois , domestique à Martragny, a été condamné à 2 mois de prison pour coups et blessures portés à Nicolas Henry, sur la route de Littry, le 2 février dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1860   -   Les orages.   -   Les orages qui ont éclaté le 5 et 7 juin courant sur les communes de Noron, Saint-Martin-de-Mieux, Martigny, Fourneaux, Pierrepont, Rapilly, Ouilly-le-Basset, les Îls-Bardels, Fresné-la-Mère, Pertheville et Beaumais,  ont causé aux colzas des dégât qui, quoique peu appréciables en ce moment, paraissent être assez considérables.

Ces colzas heureusement étaient tous ou en majeure partie assurés. Quant aux autres récoltes, elles ne paraissent pas avoir souffert. (Le journal de Falaise)

 

Mai 1862   -  Un accident.   -   Le 11 de ce mois, le sieur Auguste Lecotier, ouvrier chaufournier à Martigny, a eu les mains, la figure et plusieurs parties du corps horriblement brûlées en dépotant de la chaux. L'état de cet ouvrier est des plus graves, et l'on n'espère pas le sauver. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Une valise perdue.     -    Le 19 de ce mois, entre six et sept heures du soir, une valise confiée à la voiture du sieur Vabois, faisant le service de Condé-sur-Noireau à Falaise, est tombée de cette voiture entre cette dernière ville et Martigny, sans que le conducteur s'en soit aperçu. Cette valise, qui renfermait divers effets mobiliers, des papiers et des billets de banque, appartenait à M. Cornet-Lavallée, banquier à Caen, lequel avait pris cette diligence à Quilly-le-Basset pour retourner à son domicile.

La perte de la valise dont il s'agit a été connue à l'arrivée de la voiture à Falaise. Immédiatement et dans la soirée, des recherches actives ont été faites pour retrouver cette valise, mais elles sont restées infructueuses.

Recommencées le lendemain, elles ont amené la découverte de la valise dans un fossé de la route sur le territoire de Martigny.

Cette valise, qui ferme à clef, avait été ouverte, la serrure en avait été fracturée et l'on en avait enlevé les billets de banque qu'elle contenait, billets de banque dont le chiffre s'élève à 500 fr., ce qui constituait un vol évident.

L'auteur de ce vol, encore inconnu, est activement recherché par la justice, actuellement saisie de l'affaire, et l'on espère qu'il ne restera pas impuni.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1866   -   Le feu.    -   Le feu a complètement dévoré un bâtiment, couvert en paille, appartenant aux normés Françoise Pascal, cultivateur à Martigny, et Balou Louis-Philippe, jardinier à Tournebu. Cet incendie est attribué à la imprudence de ce dernier, qui rentrant un peu ivre, serait allé avec sa chandelle et fumant sa pipe, boire un verre de cidre à son tonneau, déposé sous son hangar.

La perte occasionnée par ce sinistre, évaluée à 3000 francs, est couverte par des assurances. Les autres groupes de quatre.  

 

Septembre 1878   -  Femme tuée dans une église.  -  Dimanche matin, dans l'église de Martigny, arrondissement de Falaise, la nommée Marie-Françoise Hardy, âgée de 54 ans, s'est trouvée enlacée par la corde de la cloche qui sonnait à toute volée, au moment où cette femme arrivait dans l'église et déposait son parapluie près du confessionnal en passant le bras gauche entre la corde et le sonneur. Cette malheureuse a été enlevée 3 fois a quelques mètres du sol, elle est retombée 2 fois très lourdement : la 1er fois, elle s'est  brisé la poitrine sur le dossier d'un banc, la 2ème fois, elle est tombée la face sur le pavé.  Relevée et transportée à son domicile, elle est morte le lendemain.  

 

Mai 1883  -  Incendie. – Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté à Martigny et a consumé une maison à usage d'habitation, écuries, caves et 20 hectolitres de blé, appartenant à M. Alfred Leboucher, propriétaire audit lieu, 400 bottes de paille, 251 bottes de foin, un baril d'eau-de-vie de 120 litres, du bois de travail, 5 lits complets, appartenant à Mme veuve Cortin, aubergiste dans cette maison. La perte est évaluée 10 000 fr. Assuré.  

 

Décembre 1886  -  Télégraphes.  -  A partir du 1er janvier, les gares suivantes seront ouvertes au service de la, télégraphie privée : Audrieu, Bretteville-Norrey, Feuguerolles-Saint-André, Fresné-la-Mère, Martigny, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Hubert, Pont-d'Ouilly, Mesnil-Mauger, Mesnil-Villement, Molay-Littry, Moult-Argences, Mutrécy-Clinchamps, Neuilly, Quetteville, Saint-Martin-de-Bienfaite, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Rémy, Vendeuvre-Jort et Viessoix.  

 

Février 1888 -  Tempête et neige.  -  Pendant plusieurs jours, la neige est tombée en abondance un peu partout. Sur plusieurs points de notre région, la circulation a été interrompue et les trains, bien que allégés, ont subi de sérieux retards. Dans certains endroits, on mesure 80 et 90 cent. de neige, un train parti de Falaise pour Berjou est resté en détresse près de Martigny. Des escouades de soldats ont été envoyées de Falaise pour déblayer les neiges que le vent avait poussées dans la tranchée et qui atteignaient une grande hauteur.

Sur la ligne de Paris à Granville, plusieurs trains sont également restés en détresse. Les soldats de Chartres et de Rambouillet ont été réquisitionnés pour aider au déblaiement des voies encombrées.

Dans la Seine-Inférieure, la tempête de neige a causé de sérieux dégâts sur les chemins de fer. Entre Alvimare et Yvetot, la voie a été obstruée par cinq poteaux télégraphiques renversés par le vent. Plusieurs trains ont subi un retard de plus de deux heures.

Même abondance de neige dans le midi de la France. Plusieurs personnes surprises par des tourmentes de neiges ont été ensevelies.

L'Angleterre, l'Autriche, la Suisse et surtout la Russie sont couvertes de neige. Dans beaucoup d'endroits, les habitants sont bloqués.

Cette tourmente de neige a été accompagnée d'un coup de vent qui a fait de grands dégâts sur nos côtes. De mémoire de marins, on n'en avait ressenti un aussi violent. La grève  est couverte de poissons et de coquillages roulés sur le galet par la mer en furie. Sur certains points, on les ramasse à pellées. Un trois-mâts norvégien, de 800 tonneaux, à destination de New-York, sortant du Havre, où il avait relâché, surpris par la tempête, a eu son gouvernail brisé et est venu échouer devant Asnelles. L'équipage, après être resté  plusieurs heures sur le pont, couvert à chaque instant par des vagues énormes, a pu gagner la terre à marée basse. Quant au navire, qui était chargé de fûts vides et de lest, on espère le renflouer à la prochaine marée. Le voilier  « Pierre Marie », d'Isigny, a été aussi mis à la côte, sous les Falaise de Quineville (Manche).

 

Juillet 1891  -  Accident causé par un chien.  -  Un domestique, promenant deux chevaux, traversait le bourg de Martigny lorsque un chien s'élança à la tète de l'un d'eux. L'animal se cabra, le cavalier et sa monture tombèrent l'un sur l'autre. Par bonheur, le domestique ne fut pas blessé, mais le cheval est perdu. 

C'était une bête de prix. A ce propos, l'un de nos confrères exprime le désir de voir la police débarrasser les chemins ainsi que les rues de la ville des chiens qui errent trop souvent à  l'aventure, contrairement aux arrêtés.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Mort de froid.  -  Un journalier de Martigny, nommé Charles Roussel, 32 ans, a été trouvé mort de froid dans un fossé du chemin de Falaise à Bazoches. Le malheureux devait se marier le jour même où il a été trouvé mort. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1893  -  Voleurs-incendiaires.  -  Nous avons, la semaine dernière, raconté le vol, suivi de tentative d'incendie, qui a eu lieu, à St-Laurent-de-Condel, dans une maison de garde, appartenant à la comtesse de Coulonges. Le même fait vient de se produire à Martigny dans une propriété inhabitée appartenant à M. Chauvris, instituteur à Falaise. En se rendant dimanche à cette propriété, M. Chauvris s'est aperçu qu'un voleur s'y était introduit et avait fait main basse sur divers objets. Ayant trouvé une bouteille remplie d'essence,  le malfaiteur en a répandu le contenu sur le mur de la cave et y a mis le feu. Fort heureusement, grâce à l'épaisseur et à la solidité du mur, l'incendie ne s'est pas propagé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  Agression sur un enfant.   -  L'autre dimanche, le sieur Hunou, de Leffard, s'était rendu avec son fils Émile Hunou, dans un herbage sis à Martigny. L'enfant s'étant  éloigné pour cueillir des fraises, un individu s'approcha de lui et, après l'avoir questionné sur ce qu'il faisait et où était son père, le renversa et le serra à la gorge. L'enfant put crier. Son père étant accouru le trouva renversé à terre et pleurant. L'enfant, qui a donné le signalement de son agresseur, portait au cou des traces de doigts. 

Aujourd'hui, le jeune Hunou est complètement remis. Mais cette agression n'est pas faite pour calmer les appréhensions occasionnées par le crime commis tout près de là, à Saint-Germain-Langot. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  Incendie volontaire.   -  Une nuit de la semaine dernière, une dame Davois, de Martigny, donna l'alarme, mais quelle ne fut pas la surprise en voyant les fenêtres de  la maison  incendiée calfeutrées avec des sacs pour intercepter les lueurs. Deux armoires vides et un lit formaient le mobilier, dans chaque armoire avait été placée une bourrée et devant trois autres sous lesquelles on avait allumé de la paille. Au-dessus, avaient été percés deux trous, larges de 40 centimètres environ, qui auraient fait cheminée si les bourrées avaient pris feu. Un lit tenait le coin de l'appartement, touchant une des armoires, la paille était sortie de la paillasse. 

Par le plus grand des hasards, la paille ne communiqua pas le feu aux bourrées, qui avaient été placées les brindilles en haut, sans cela tout flambait. 

Le parquet a cru devoir arrêter le propriétaire, le sieur Heuzé, employé à la sous-préfecture, que l'on soupçonne d’avoir mis le feu pour toucher la prime d'assurance de 4 000 fr. Il proteste de son innocence. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Tué sur le coup.   -  Lundi, le sieur Jean Gautier, 72 ans, domestique depuis de longues années chez le sieur Hippolyte Hèlie, cultivateur à Martigny, aidait à décharger une voiture, lorsque perdant l'équilibre au moment où il se tenait debout, sur l'arrière de la voiture, en soutenant un sac de pommes, il est tombé et s'est tué presque sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Arrestation d’un voleur de vaches.  -  Lundi, le sieur Pierre Lechoix, 65 ans, gardien d'herbages à Martigny, se rendant, suivant son habitude, vers 6 heures, à l'herbage dit de « La Vacherie », dont il avait la garde et affermé à M. Alexandre Marchand, de Rouvres, s'aperçut que, pendant la nuit, un malfaiteur avait ouvert la barrière de l'herbage en coupant la chaîne. 

Ayant appelé et compté ses animaux, il constata la disparition d'une vache de deux ans, couleur bringée, valant 500 fr. Sans perdre de temps, M. Lechoix accourut à Falaise et prévint la gendarmerie du vol accompli si audacieusement. Aucune trace n'était visible sur le sol. Comme lundi était jour de foire à Briouze, une dépêche fut lancée et eut son plein effet... le voleur était arrêté, sur ce marché à 10 h. du matin. C'était un nommé Lignier, de Villers-Canivet. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Les années bissextiles.  -  Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Mort dans un fossé.  -  Le sieur Édouard Lehot, 75 ans, charpentier à Martigny, a été trouvé sans vie dans un fossé, où il est tombé par suite d'une congestion cérébrale. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Mesures contre la rage.  -  Un nouvel arrêté préfectoral prescrit que, jusqu'au 1e février 1897, tous les chiens circulant sur la voie publique seront muselés solidement ou tenus en laisse, à l'exception seulement des chiens de berger ou de bouvier et des chiens de chasse. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1897  -  Le tirage au sort.  -  L'examen des tableaux de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort commenceront le 18 janvier 1897. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Écrasé sous sa voiture.   -   Nous avons relaté dans notre dernier numéro qu'un employé du sieur Vincent, messager de Caen à Bayeux, avait été trouvé écrasé sur la route, à Martragny, au bas de la côte de Saint-Léger.

C'était le jeune Jules Lhuillier, 14 ans, demeurant à Caen, rue du Mesnil-Thouret. L'infortuné jeune homme, en voulant, malgré la défense faite par son patron, monter sur les brancards de sa voiture, est tombé et l'une des roues lui a passé sur le corps. La mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Incendies.   -  D'un appartement au sieur Roger, à Falaise. Pertes, 500 fr. Assuré.

  De 6O à 70 hectares de vignons à divers propriétaires, à Fourneaux.

  De 25 000 bourrées de vignons au sieur Leboucher, à Martigny.

  A Sept-Vents, d'un immeuble au sieur Nigaud et occupé par les époux Guerrier. Pertes pour le propriétaire, assuré, 4 000 fr. ; 500 fr. pour les locataires.

  D'une baraque en bois et d'une salle verte au sieur Edeline, à Caen.

  D'un bâtiment à la dame Devale, à Sallenelles. Pertes, 6 000 fr. Assuré.

  De 15 mètres de bâtiments à usage d'écuries et de remises au sieur Duval, à Littry. Pertes, 10 000 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Accidents.  -  Mardi matin, François Godard, 65 ans, couvreur à Verson, était occupé à réparer la couverture de l'un des bâtiments du Bon-Sauveur de Caen, lorsque l'échelle  sur laquelle il était monté fut accrochée et renversée par une voiture conduite par le nommé Quentin, cocher de cet établissement.

Godard tomba d'une hauteur de 3 mètres. Relevé sans connaissance, il a été transporté à l'hôtel-Dieu.

— Samedi, sur la route de Pont-d'Ouilly à Falaise, le curé de Martigny revenait du marché avec sa servante lorsque son cheval butta et s'abattit brusquement, le curé fut précipité violemment sur le sol et blessé à la figure et aux bras. La servante, jetée aussi à terre, fut atteinte au front. Blessures sans importance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   La fraude.  -    Samedi, à Martigny, près Falaise, une perquisition faite chez le sieur Lecourtois, charron et bouilleur, a fait découvrir 1 410 litres d'eau-de-vie. La maison de Lecourtois était signalée comme un centre de fraude. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Incendies.   -  De 15 hectares de taillis, de 440 baliveaux de chêne, bouleau, et de 6 800 pins d'Écosse, âgés de 20 ans. au comte d'Hunolstein, à Grimbosq. Pertes, 3  663 fr. Assuré.

—   De 9 000 bourrées au sieur Félix Dros, chaufournier à Angoville. Pertes, 360 fr. Assuré.

—   De 6 000 bourrées à la dame Leboucher, propriétaire à Martigny. Pertes, 210 fr., couvertes par une assurance, de 135 fr. seulement.

—   Chez le sieur Jacob, hôtelier  à Putot-en-Auge. Pertes, 500 fr. Assuré.

—    D'un bâtiment, à usage d'étable, au sieur Victor Vivier, à Mézidon. Pertes, 800 fr. Deux vaches ont été asphyxiées. —    Au café-restaurant du  « Chant des Oiseaux », à la Rivière-Saint-Sauveur. Pertes, pour le locataire, le sieur Lamare, 16 000 fr, ; pour le propriétaire, le sieur Mesnil, de Honfleur, 15 000 fr. Tous deux sont assurés.

—   A Truttemer-le-Petit, d'une maison au sieur Alcide Anfray et habitée par le sieur Isidore Amand. Pertes, pour le propriétaire, 4 000 fr. ; pour le locataire, 2 000 francs. Assurés. ( Le Moniteur du Calvados )  

 

Juin 1903   -   Énergumènes.  -   Le nommé Sevestre, dit Fric, après avoir enlevé du vin et du cidre chez le sieur Dugard, cultivateur à Martigny, près Falaise, a tiré un coup de fusil dans la cour pour annoncer son départ.

—   Pour se distraire, Onésime Desportes, 43 ans, a tiré plusieurs coup de feu chez le sieur Duval, cultivateur à Equemauville, près Honfleur. Desportes était ivre.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   La pluie.  -   C'était lundi la St Médard. Il a plu un peu partout. En voilà pour quarante jours, s'il faut en croire la légende. Mais nous sommes certains qu'elle mentira. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Tentative de déraillement.   -   Près de Martigny, sur la ligne de Falaise à Berjou, on a tenté de faire dérailler le train en plaçant, la nuit, sur la voie, un poteau de fer. L'obstacle a été heureusement aperçu à temps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Chaleurs.   -   Après le froid et la pluie, les chaleurs. Le thermomètre est monté à 25°. Pourtant, les gens d'Espagne sont plus à plaindre que nous. Ils ont eu 49° à l'ombre et 59° au soleil. Pas étonnant que les Espagnols aient la tête chaude. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  A propos de pommes.   -   Les Allemands boivent du cidre comme les Normands. D'ordinaire, ils nous achètent nos pommes, mais, comme ils savent que cette année nous n'en avons guère, ils les font venir de Bohème où la récolte est très abondante. On ne s'attendait guère, chez nous, à voir les Bohémiens nous faire une semblable  concurrence. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -   Est-ce un crime ?    -   Les époux Bastard, à Martigny, près Falaise, le mari 48 ans, la femme 38, étaient ivres depuis plusieurs jours. Lundi matin, Bastard allait chez son gendre dire que sa femme était morte subitement dans la nuit. Le corps portait de nombreuses contusions que le mari prétendait provenir d'une chute.

Bastard a été arrêté en attendant les résultats de l'enquête. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Un couple d’ivrognes.  -  Les époux Bâtard, de Martigny, près Falaise, s'adonnaient à la boisson. Presque toujours ivres, ils se disputaient et se battaient sans cesse. 

Un matin, Bâtard alla prévenir sa fille, mariée dans la commune, que sa mère était très souffrante : Deux heures après, il vint lui annoncer sa mort. Ce décès sembla louche et une enquête apprit que les deux époux avaient bu dix litres d'alcool à 4 fr. 75 le pot, droits compris.

Le mari avait frappé violemment sa femme, l'avait renversée et piétinée au point de laisser les traces de clous de chaussures sur son corps. Comme il a prétendu que la mort était due à une chute dans l'escalier et qu'on n'a pu prouver le contraire, Bâtard n'a été condamné qu'à quatre mois de prison pour coups et blessures.  ( Le Bonhomme Normand )

 

Octobre 1904  -   Grave accident.    -    Le sieur Charles Adam, 20 ans, revenait des champs avec trois chevaux à son maître, M. Marchand, cultivateur à Martigny, près Falaise, lorsque le dernier lui donna une ruade violente dans le ventre. 

Adam fut relevé avec des lésions graves au ventre et aux côtes. On craint des complications.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Convocation électorale.  -  Les électeurs de Martigny sont convoqués pour le 24 février pour élire trois conseillers municipaux, le conseil municipal se trouvant réduit à moins  des trois quarts de son effectif total. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1908  -  Grave accident. -  M. Albert Lemonnier, cultivateur à Martigny, revenait mardi soir vers 6 heures de transporter des fourrages, lorsqu'il rencontra à un carrefour plusieurs Charettes. Son cheval prit peur et fit un brusque écart.

M. Lemonnier perdit l'équilibre et tomba entre une des roues de la Charette. Dans sa chute il s'est fracturé les côtes et s'est fait de multiples contusions.

 

Janvier 1916  -  Le crime de Martigny.  -  La victime, Mme veuve François Roussel, âgée de 71 ans, vivait seule dans une petite maison et ses dépendances, sur le bord de la route de Falaise à Pont-d’Ouilly, à quelques kilomètres de Falaise. Son mari est décédé au mois de mai dernier et Mme Roussel, malgré son grand âge, vaquait le plus souvent seule à ses travaux domestiques et tenait à continuer son exploitation. Elle possédait plusieurs vaches, et quoiqu’elle se dépensât beaucoup, elle ne pouvait arriver à faire tout son travail.

A 7 heures, M. Guérin, instituteur, passant devant chez elle, fut étonné de voir la maison sans lumière, portes et fenêtres closes , Mme Roussel veillant d’ordinaire assez tard. Lundi  toute la journée, la maison resta fermée et ce n’est que mardi matin que les voisins s‘en émurent. M. Biard, maire, accompagné d’un cantonnier et de voisins, essaya en vain de  rentrer par une fenêtre de l’étage ; il donna l’ordre de forcer les contrevents du rez-de-chaussée et de briser un carreau. Alors l’horrible crime apparut : le cadavre de Mme Roussel  était étendu près de la porte, la tête complètement broyée ; le crane était ouvert, des esquilles d’os, la matière cérébrale se voyaient à quelque distance et le sang avait giclé tout autour. L’instrument du crime est un genre de faucille avec long manche servant à couper les  ronces et les épines. Le premier coup reçu par la victime et qui a dû l’abattre, semble avoir été porté à la figure.

Ce n’est qu’après sa chute que le meurtrier aurait férocement porté les autres coups sur la tête ; la position du cadavre près de la porte donne à penser qu’il y a eu auparavant une  courte  lutte, comme si la victime avait voulu ouvrir pour appeler les voisins. Les mobiles du crime n’apparaissent pas clairement, et il semble avoir été commis à la suite d’une discussion  entre la victime et son domestique de passage qui avait bu plus que de raison ce jour-là ; peut-être pour une demande d’avance d’argent. Mme Roussel n’aurait pas été  volée, deux porte-monnaies contenant son argent courant, en pièces et billets, ont été retrouvés sur l’horloge, et ce qu’elle pouvait posséder étant toujours  par elle déposé chez un  banquier de Falaise. Il se pourrait  aussi qu’il y ait vengeance, car Mme Roussel s’était plainte de différents petits vols d’objets mobiliers et de volailles, et en dernier lieu samedi, où un coq lui fut dérobé en son absence. Elle  fit placer chez elle une serrure de sûreté dont la clef n’a pu être retrouvée.

Son forfait accompli, l’assassin se lava les mains dans un seau et s’essuya avec une chemise de femme qui a été retrouvée près de la table, et ferme soigneusement la maison. Un  ouvrier agricole ; plutôt mal considéré dans la contrée, est fortement soupçonné. La gendarmerie et le parquet de Falaise, prévenus les premiers par M. le Maire de Martigny, se  sont immédiatement rendus sur les lieux, accompagnés de M. le docteur Barbot, qui fit l’autopsie. Jusqu’à présent, l’assassin présumé n’a pas été retrouvé. Mme Roussel n’avait qu’une fille habitant Saint-Philibert-sur-Orne, dont le fils a été tué au front il y a environ six mois ; elle assistait aux opérations de la justice. Ce crime cause une profonde impression. Mme Roussel étant très connue.

 

Février 1916  -  Le crime de Martigny.  -  L’assassin de la veuve Roussel, vient d’être arrêté dans l’arrondissement d’Avranches. C’était bien son domestique, Hervé Pouchard . On  ne connaît aucun détail de l’arrestation, le Parquet en étant avisé à l’instant par un télégramme laconique du Parquet d’Avranches. Hervé Pouchard arrivera probablement à Falaise  demain matin sous  bonne escorte.

 

Septembre 1918  -  Voies de fait.  -  Au cours d'une discussion, Arthur Lange, électricien, en permission du front chez sa mère, garde-barrière à Martigny, a roué de coups le jeune Albert Marchand, qui l'avait injurié à propos de la disparition d'un chien.

 

Février  1919    -   Citation à l'Ordre du Jour.  -   M. Delamare, curé de Martigny, est titulaire de deux citations à l'ordre de la 163e  division, la première à Verdun, le 10 octobre 1917 :

« J. Delamare, excellent brancardier, a toujours donné l'exemple de dévouement et de courage, a concouru, à maintes reprises, à l'évacuation des postes de premières lignes, sous un violent  bombardement »

— Deuxième citation, dans les Ardennes, le 7 novembre 1918 :  « Delamare Jules, brancardier d'un dévouement à toute épreuve, s'est offert spontanément pour relever, sous le bombardement ennemi, des blessés d'une unité voisine ».  ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Mars 1919  -  Tuée par son mari  -  On apprend la découverte d'un crime commis chez Heuzé. à Martigny. près Falaise. Sa domestique, la femme David, est décédée des suites de  coups portés par son mari, récemment démobilisé. David, en fuite, s'est rendu à Paris, croit-on. Le Parquet de Falaise se transporte à Martigny aujourd'hui à 2 heures.

 

Mars  1919    -     Un drame conjugal à Martigny.   -   Mardi, le parquet du tribunal de Falaise s'est transporté à Martigny, afin de faire une enquête au sujet de la mort d'une femme décédée la veille. Voici quels sont les faits :

Le nommé Charles David, qui, avant la guerre, demeurait à Paris, 32, rue Abel-Hovelacque, est actuellement en permission de deux mois comme prisonnier de guerre rapatrié, il passé sa permission chez sa mère, cultivatrice dans la commune du Détroit. Une fois par semaine, il va voir sa femme, qui, est domestique chez Mme Aimé Heuzé, cultivatrice à  Martigny.

Le 4 mars, Mme David était allée voir son mari au Détroit. Ils revinrent tous deux le soir, à 8 heures, à Martigny. A 10 heures, David montait à sa chambre. Vingt minutes après, il en redescendit, et, sans proférer une parole, donnait deux fortes gifles à sa femme.

David affirme qu'il ne croit pas avoir frappé ensuite, mais les témoins disent qu'il donna à la malheureuse étendu sur le sol un coup de pied qui l'atteignit au ventre.

Elle fut grièvement blessée et commença à gémir. Les époux Heuzé et son mari, qui semblait avoir eu un instant d'égarement, la relevèrent et la transportèrent sur son lit. Elle passa une nuit affreuse, souffrant beaucoup. Son mari ne la quitta pas, pas plus d'ailleurs que les jours suivants. Il la soigna et passa les nuits près d'elle à la veiller.

Mme David se plaignait de douleurs dans le ventre. Le docteur Calloué, de Falaise, appelé le lendemain, constatait que la victime avait, eu l’intestin perforé. Cependant, samedi dernier, David partait à Paris pour toucher l’indemnité de 60 fr. qui lui était due comme prisonnier rapatrié. Mais il reçut bientôt un télégramme lui annonçant la mort de sa femme.

David revint à Martigny mardi. Il a été arrêté par les gendarmes qui étaient allés à Martigny avec le parquet et le lieutenant de gendarmerie, M. Bourgeois. Il a été amené à la prison de Falaise.

David n'a manifesté qu’un regret, celui de ne pouvoir assister à l'inhumation de sa femme. Il nie avoir jamais eu aucune discussion sérieuse avec sa femme, cependant, il semblé bien établi qu'il lui a porté un coup de pied dans le ventre. Charles David, qui est âgé de quarante ans, a une réputation plutôt fâcheuse. Quant à sa femme, née Marguerite Goubin, originaire d'Herlanger (Côtes-du-Nord), elle était considérés comme une femme honnête et laborieuse. Elle était âgée de 39 ans. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1920   -   Pas de chance !   -   M. Larmé aidait à battre à la machine chez M. Ibis, fermier à Martigny, canton de Falaise. Il passait les gerbes, lorsque le tas sur lequel il était monté s'éboula. M. Larmé tomba contre un mur. Dans sa chute, il se brisa la jambe. Le malheureux était déjà amputé d'un bras. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923   -   Sous la tempête.  -   On croyait jusqu'ici que les cyclones ne sévissaient que dans les pays lointains, aux Antilles, au Japon, au diable. Il faut en déchanter, nous en avons aussi. Une tornade d'une incroyable puissance a passé mardi sur Falaise et la région, arrachant les arbres enlevant, les hangars et les cheminées, brisant les toitures, endettant les récoltes et faisant s'envoler les mulons. Les dégâts sont énormes. Des arbres de quatre mètres de tour ont été brisés comme fétus de paille.

A Martigny, Noron, des maisons sont endommagées. A Falaise même, l'église Trinité a été découverte, on la croirait bombardée, la croix du clocher de l'Hôtel-Dieu a été tordue, le coq arraché, Les toits de la Mairie et de la Gendarmerie sont à jour. Dans les promenades et, au Jardin public, la tempête a tout, bouleversé.

Aux Fourneaux, aux Loges, à Martigny, les ravages sont terribles.

Toutes communications ont été interrompues. La région de Lisieux a été aussi très éprouvée. A Marolles, il y a eu 700 pommiers d'arrachée et quantité de toitures enlevées. L'ouragan a duré 3 minutes.

— En Bretagne et sur l'Atlantique, la tempête a fait rage. Il y a des naufrages et des morts. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1924  -  Une voiture dans un fossé.  -  M. Gabriel Lemé, 44 ans, laitier à la fromagerie Lepetit à Falaise, revenait de faire le ramassage du lait lorsque dans un tournant brusque, entre les Loges-Saulces et Martigny, la voiture alla se renverser dans le fossé. Des personnes passant non loin de la se porteront au secours du laitier qui avait une large coupure au poignet gauche. On transporta le blessé à l'hôpital de Falaise, une opération était nécessaire, les tendons étant coupés. Les 600 litres de lait ont été perdus sur la route.

 

Mars 1926  -  Grave accident de semailles.  -  M. Jules Chamerel, 67 ans, travaillant à la ferme de son fils, M. Émile Chamerel, était occupé aux semailles dans une pièce de terre, située près des fours à chaux.

M. Chamerel était assis sur le siège du semoir, qui était attelé de deux chevaux. Soudain, l'un des animaux prit peur et partit au galop.

Par la violence de la secousse, M. Chamrel fut précipité à terre et une des roues du semoir lui passa sur le corps, lui faisant des blessures multiples. On se précipita à son secours et le docteur lui prodigua ses soins et 10 jours de repos.

 

Novembre 1926  -  Acte de basse vengeance.  -  M. Charles Voisin, entrepreneur de battages à Saint-Gennain-Langot, avait travaillé une huitaine de jours à Martigny, puis il transporta sa machine à Ouilly-le-Basset, le travail fini il repartait d'Ouilly, lorsqu'il s'aperçut qu'une des roues s'affaissait, il put placer rapidement un cric qui maintint la batteuse, mais en examinant l'essieu, M. Voisin constata que celui-ci avait été scié sur la moitié environ de son épaisseur.

Après examen de l'essieu on estime que le criminel travail remontait à plusieurs jours et avait être effectué alors que la batteuse était à Martigny l'essieu à moitié scié tint d'abord puis céda sous les chocs de la route. Il est heureux qu'un accident ne se soit pas produit. On ne connaît pas l'auteur de cet acte qui a fait éprouver à M. Voisin une perte d'un millier de francs.   

 

Septembre 1928   -   La sécheresse.   -   Après les incendies de bois ou de bruyères à Touffréville, Livarot, Vignats, Rapilly, Saint-Omer et Versainville que nous avons déjà relatés, ces derniers jours de sécheresse ont encore vu s'allumer divers feux dans le département :

À Martigny, canton de Falaise, une vingtaine d'hectares de bois et de vignons au marquis de la Moussaye et à divers propriétaires, ont été ravagés. Après de longs efforts, la population et les gendarmes sous les ordres du lieutenant  Duval, sont parvenus à circonscrire le fléau.

À Saint-Germain-le-Vasson, canton de Bretteville-sur-Laize, le feu a également ravagé en partie le bois du Rocher. L'incendie qu'il a fallu plusieurs heures pour maîtriser aurait pris naissance dans une coupe de bois exploitée par des bûcherons étrangers qui auraient allumé du feu pour préparer leur repas.

Enfin, prés Fontenay-le-Marmion, canton de Bourguébus, trois meules de grains et trois de paille à Mme Groult, ont été la proie des flammes après le passage d'un train des chemins de fer du  Calvados.

C'est la locomotive qui aurait mis le feu aux herbes. Les dégâts atteignent 30 000 francs.

 

Octobre 1937  -    Deux motocyclistes grièvement blessés.      Mercredi, vers 18 h., M. Pierre Trobel, 27 ans, commis boulanger chez M. Mérouze, à Falaise, revenait à motocyclette par la  route de Bretagne. Sur le siège arrière de la machine se trouvait M. Émile Grillat, 44 ans, restaurateur à Falaise. Le motocycliste roulait à environ 60 km. à l'heure, lorsqu'au lieu dit « Bafour », il aperçut devant lui une lumière blanche. Croyant qu'un véhicule hippomobile venait en sens inverse, il appuya complètement à droite et se trouva à deux mètres d'un tronc d'arbre placé sur un diable. II vint donner en plein dans l'obstacle.

Les deux motocyclistes furent projetés sur la chaussée, où M. Grillat resta inanimé, pendant son sang en abondance.

M. Trobel, la clavicule gauche cassée et portant de multiples contusions, se releva et se porta au secours de son camarade.

Presque au même instant arrivait en auto le docteur Legendre, de Falaise. II prit les deux blessés dans sa voiture et les transporta à l'hôpital. Après pansement, ils regagnèrent leurs domiciles.

M. Grillat, le plus sérieusement atteint, porte une profonde coupure au visage, des tuméfactions et contusions sur tout le corps.

Ajoutons que le diable était pourvu d'un feu rouge que M. Trobel n'aperçut pas. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un accident dans la nuit.  -   Ayant bottelé toute la journée chez M. Martin, à Noron-l’Abbaye, avec la machine de M. Charles Renée, de Martigny. à la conduite de laquelle il est affecté, M. René Riel, 17 ans, journalier agricole à Falaise, lieu de la Roche, avait conduit la botteleuse à Pierrepont, chez Mme Lecocq.

Vers 20 heures, il revenait vers Falaise, marchant à côté de M. Martin fils, lorsque les deux hommes furent à hauteur de Morchesne, aveuglés par les phares d'une automobile venant en sens inverse et suivant, comme eux, la route nationale. L'attelage, conduit par M. Martin et M. Riel dégagèrent la chaussée, appuyant, fortement sur leur droite. Cependant le pare-choc de  l'automobile heurta au mollet gauche le journalier qui lui jeté sur le sol.

Le conducteur de l'automobile, M. Pavé, chauffeur chez M. Lefèvre, au château de Tréjorel et, M. Martin fils, donnèrent les premiers secours au blessé.

M. le docteur Legendre, appelé, constata que M. Riel avait la jambe gauche fracturée et le fit transporter à l'hôpital de Falaise.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   La neige a bloqué plusieurs communes.   -  La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest.  C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action. Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   Un enfant incendie un hangar en jouant avec des allumettes.   -  Un hangar en bois appartenant à M. Roussel, et situé dans un herbage, a été la proie des flammes. 

Il contenait quelques bottes de foin auxquelles le feu a été mis par un gamin du voisinage, le jeune Robert Morand, qui avait, pour s'amuser, jeté dessus des allumettes enflammées.  ( Le Moniteur du Calvados )

 

Février 1939   -   Le chagrin qui tue.   -   Bon travailleur, sobre et sérieux, le journalier Isidore Toutain, 65 ans, habitait seul une petite maison. Il n'avait guère de relations amicales qu'avec  ses propriétaires, les époux Gontier.

N'ayant pas vu son locataire depuis 48 heures, M. Gontier se mit à sa recherche et le trouva pendu à une poutre de sa cave. 

Prévenu, M. Lemarchand, maire, se rendit, sur les lieux, accompagné de MM.  Alcide Bohère et Paul Pautrel, et ils dépendirent le désespéré.

M. Toutain avait souvent manifesté l'intention de chercher dans la mort la fin d'ennuis familiaux qu'il imputait à sa femme d'avec laquelle il était divorcé et à sa fille partie à Paris. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1942   -   Dissolution de conseils municipaux.   -   Par arrêtés parus à l' « Officiel », le conseil municipal de Martigny est dissous et remplacé par une délégation spéciale composée de M. Olivier, président ; MM. Lavigne et Levrard, membres.

Celui de Saint-Rémy est également dissous et remplacé par M. Vogel comme président et de MM. Brunet,Guille, Breuillé et Catherine comme membres.

 

Septembre 1946  -  A l’officiel.  -  Par décrets du ministre de l’Intérieur, la commune de Mandeville, canton de Trévières, a été autorisée à porter le nom de Mandeville-en-Bessin. D’autre par, la commune de Martigny, canton de Falaise-Nord, s’appellera désormais Martigny-sur-l’Ante. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    Les curages des cours d’eau.    Les riverains des cours d’eau : l’Ante, le Gué-Pierreux et l’Ormeau sont informés que les travaux de curage de ces rivières et ruisseaux doivent être effectués pour le 30 septembre. Les propriétaires et fermiers sont mis collectivement en demeure d’avoir à remplir leurs obligations à la date précitée. (Source : Le Bonhomme Libre)  

SCÉNES DE LA VIE NORMANDE  -  Après la traite

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