1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

MARTRAGNY

Canton de Creully 

Les habitants de La commune de Martragny se nomment les ...


Septembre 1830    -    Les habitants célèbrent leurs nouveaux élus.   -   Dans les communes de Martragny, de Longueville, de Fresnay-le-Puceux, etc... Les nouveaux maires ont reçu de leurs administrés, les témoignages les plus flatteurs. Les habitants se sont réunis , et ont manifeste, par des banquets et des fêtes joyeuses, combien ils se félicitent des changements qui leur ont donné pour administrateurs, des hommes qu'ils auraient choisis eux-mêmes. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1833    -    Un ouragan.   -    La tempête qui a éclaté avec tant de violence dans la nuit du 14 au 15 de ce mois a occasionné de grands ravages. Des pans de murs, des cheminées entières ont été renversées sur les toits et dans les rues. Une vingtaine d'arbres de la plus belle venue ont été abattus sur le Cours et dans le jardin de la Préfecture. Une foule d'autres, fortement ébranlés, annoncent une chute prochaine.

On attend avec inquiétude des renseignements sur les désastres que l'ouragan a causés dans les campagnes. Nous apprenons déjà que le toit de l'église de Martragny a été considérablement endommagé, que des maisons entières se sont écroulées, et qu'un grand nombre de pommiers ont été brisés ou déracinés dans les cantons de Creully, de Tilly-sur-Seulles et de Bretteville-sur-Laize.

On nous assure qu'une femme a été écrasée, dans la commune de Baron, sous la chute d'une chaumière. Une jeune fille, qui se trouvait auprès d'elle, n'a éprouvé aucun mal. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -   Le 2 février, une scène de violences graves a eu lieu entre le nommé Nicolas, journalier de Cottun et un domestique de M. Héringue, marchand de chaux à Martragny. Des blessures à la tête ont été faites au sieur Nicolas, par suite desquelles M. le docteur Le Paulmier a été appelé à dresser un procès-verbal, qui a été remis entre les mains de M. le procureur du roi. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -   Nouvelles locales.  -   Il nous a été assuré que M. l'abbé Duchemin, de Honfleur, qui avait été nommé l'an dernier, curé de Martragni, canton de Creuilly, vient d'être transféré à la cure de Villerville, canton de Pont-l’Évêque, vacante par le décès du précédent titulaire. (source : Journal de Honfleur)

 

Novembre 1846   -  Nouvelles locales.  -  Le nommé Victor Legrand avait quitté son lieu de naissance, Martragny, pour aller faire le commerce des grains dans l'arrondissement de Vire. Mais un jour il fut pris dans la halle d'Aunay au moment où il se disposait à voler un sac de blé. Traduit pour ce fait devant le tribunal correctionnel de Vire, il fut condamné à trois ans d'emprisonnement.

Pourquoi Legrand avait-il quitté Martragny ? C'est que là aussi, six semaines auparavant, il avait commis un vol qui était resté impuni.

A peine était il arrêté pour le vol d'Aunay, qu'il était dénoncé à l'autorité et à la justice par des lettres anonymes pour celui qu'il avait commis à Martragny dans les circonstance suivantes : Le 15 mars dernier, pendant les vêpres, cet homme s'était introduit dans la maison des époux Elie par la fenêtre, après en avoir brisé un carreau, et avait volé dans l'armoire 121 fr.

Cependant, soupçonné par le maire de Martragny et par M. de Cyresme, Legrand fut arrêté le soir même, et comme on lui démontrait que lui seul pouvait avoir commis le vol, il l'avoua et rendit 69 fr. à ces deux messieurs, tout en avouant son vol. Le maire et M. Cyresme le laissèrent libre. On vient de voir comment il avait profité de cette liberté.

Legrand a passé l'aveu de son crime devant le juge d'instruction, et il le renouvelle devant le jury qui, tout en le déclarant coupable, lui accorde des circonstances atténuantes. La cour le condamne à 6 années de réclusion qui se confondront avec les trois 3 années de prison, elle l'exempte de l'exposition. (source : Journal de Honfleur)

 

Juin 1852   -  Le feu.   -  Encore un sinistre occasionné par les allumettes chimiques. Dans la journée du 15 mai, l'épouse du sieur Jean Roisnel, sabotier, en la commune de Martigny, vaquait aux soins du ménage, lorsque son jeune garçon, âgé de 4 ans, s'empara d'une boite d'allumettes laissée imprudemment à portée de sa main. Le petit malheureux s'en alla jouer dans la cour avec sa trouvaille et ne tarda pas à mettre le feu à des paille entassées auprès d'un petit bâtiment.

Comme on le pense bien, l'incendie gagna vite les toitures des constructions adjacentes, et la conservation d'une partie des objets mobiliers renfermés dans la maison d'habitation ne fut due qu'à l'empressement des voisins, favorisé par la solidité du plancher supérieur, construit en terre, et qui fit obstacle à l'invasion des flammes qui dévoraient la toiture.

Le dommage s'élève à la somme totale de 840 fr., dont 700 fr. pour le bâtiment incendié. Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -  Une circulaire de M. le préfet du Calvados, à la date du 21 février, nous apprend que l'organisation des pompiers est devenue définitive dans un certain nombre de communes du département.

Celles de l'arrondissement de Bayeux, qui se sont complètement mises en règle à cet égard, sont : Balleroy, Bayeux, Caumont, Grandcamp, Isigny, Liltry,  Martragny, Vaux-sur-Seulles, Tilly.

M. le préfet rappelle, à cette occasion, que chaque canton, d'après ses instructions, devant avoir, au moins, deux de ces organisations, et l'administration étant toute disposée à'aider de ses subventions cette propagation salutaire, il est facile que toutes les lacunes soient bientôt comblées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

       

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -  Un arrêté de M. le Préfet du Calvados autorise la destruction, par les armes à feu, les corneilles et corbeaux, classé parmi les animaux nuisibles, dans les champs de Colza, par les propriétaires et fermiers, nonobstant la clôture de la chasse.

Cette autorisation cessera, toutefois, d'avoir effet après la disparition de la neige et des troupes de corbeaux en nombre extraordinaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1853   -   Le chemin de fer.   -   C'est avec un sympathique empressement que nous nous associons à l'article suivant, de l'Ordre et la Liberté, que nous avions reçu trop tard pour avoir pu l'insérer dans notre dernier numéro.

La mort vient d'enlever un noble vieillard qui fut un modèle des vertus les plus pures et les plus aimables. M. de Cyresme s'est éteint, dimanche dernier, en son château de Martragny, à l'âge de 84 ans. Capitaine d'infanterie avant la Révolution, il prit part, avec son régiment, à une expédition en Amérique. Plus tard il émigra et servit honorablement dans l'armée de Condé. Les récits de cette époque de sa vie avaient un agrément tout particulier dans sa bouche. Il racontait avec une douce gaieté les privations de toute sorte qu'il avait eu à souffrir, jamais on ne surprenait sur ses lèvres ni dans l'expression de sa belle physionomie un sentiment haineux ou amer.

Dieu lui ayant accordé de parvenir, sans infirmités, à une vieillesse avancée, il porta jusqu'à la fin, dans une société choisie qu'il aimait et dont il était aimé, le charme d'une exquise bienveillance. C'était un type de l'urbanité qui faisait tant d'honneur jadis à notre nation dans les pays étrangers, de sorte qu'il semblait comme dépaysé au milieu du tumulte de nos vaines et bruyantes agitations, tant son âme était égale et sereine. Du reste, la foi profonde qui illumina toute sa vie a consolé ses derniers jours, il a vu venir la mort avec le calme de cette résignation chrétienne, dont il avait donné, en toute occasion, des preuves.

 

Janvier 1854   -   Une agression.   -  Avant-hier, vers onze heures du matin, le nommé Louis Lefort, âgé de 40 ans environ, domestique à Martragny, et qui est, dit-on, atteint d'aliénation mentale, se présenta dans un des cafés du port et y demanda deux petits pots d'eau-de-vie, qu'on ne voulut point lui servir. Lefort sortit aussitôt de l’établissement, se dirigea vers le Rond-Point et se précipita, les pieds devant, dans la rivière d'Orne, en sautant d'une des marches de l'escalier de service des bateaux à vapeur, par dessus la tête d'un marin occupé à laver sa blouse.

La femme André, batelière, témoin de la chute de Lefort, dirigea sa barque de son côté, parvint à le saisir par les cheveux et lui maintint la tête hors de l'eau jusqu'à ce que le sieur Alexis, matelot à bord du steamer l' « Orne » fût venu à son aide.

Transporté par ses deux sauveteurs au poste de la douane, Lefort y reçut tous les secours que son état exigeait, mais, par malheur, le bain volontaire qu'il a pris n'a pas raffermi sa raison. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1854   -   Un incendie.   -  Un violent incendie a éclaté le 19, vers une heure, en la commune de Martragny. Seize ménages sont devenus la proie des flammes, malgré les secours intelligents et énergiques apportés par Ies habitants du lieu, ceux des communes voisines et la gendarmerie de Creully. Rien n'a pu être sauvé. Ce sinistre laisse sans pain douze familles dont le mobilier n'était pas assuré. Cet incendie est attribué à un enfant de cinq à six ans, qui aurait mis le feu en jouant avec des allumettes chimiques. (source Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1854   -  Une aide.   -   L'Empereur, à la munificence de qui on ne fait jamais un vain appel, vient d'accorder, sur sa Cassette particulière, aux incendiés de Martragny, dont la position nécessiteuse lui a été exposée, une somme de 1 100 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1857   -   Un incendie  -   Jeudi, vers 11 heures du matin, un incendie s'est déclaré à Martragny, canton de Creully, dans la ferme de M. de Cyresme. Environ 1 200 bottes de paille, placées contre une grange et un hangar, ont été la proie des flammes. Grâce à la promptitude des secours, au dévouement et à l'énergie des sapeurs-pompiers de Vaux-sur-Seulles et de Carcagny, commandés par leurs dignes chefs, MM. le marquis de Fournès et de Flambard, la grange a pu être préservée, mais le hangar a été détruit. La cause de cet incendie est encore inconnue. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Martragny et Rucqueville, 426 habitants, Mlle Nicolas (Marie), 24 élèves payantes, 12 gratuites ; 600 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée, 20 fr.

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15  000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Martragny, travaux au presbytère 40 fr.

 

Novembre 1880  -  Vols odieux.  -  Un genre de vol des plus odieux se pratique dans le Calvados, notamment à cette époque de l'année, c'est la dévastation des cimetières, où se conservent les souvenirs.

Les vols ont lieu continuellement, il n'y a pas de semaine où une famille n'ait à déplorer l'enlèvement de quelque objet précieux, de quelque souvenir doublement cher confié à la tombe, à la foi publique ! Récemment encore, c'était une balustrade en zinc repoussé qui a été arrachée d'une fosse et emportée.

 

Novembre 1880  -  Du danger de trop boire.  -  Dimanche, le cadavre du nommé Charles Daudeville, âgé de 41 ans, cultivateur à Cully, a été trouvé dans sa voiture, sur la route de Bayeux à Caen, territoire de la commune de Martragny. Le sieur Daudeville revenait du marché de Bayeux dans un état d'ivresse assez avancé. Atteint sans doute d'une congestion cérébrale, il est tombé dans sa voiture, le cheval, n'étant plus dirigé, s'est détourné de la route et a engagé la voiture dans un arbre qui borde la route, entre la roue et la mécanique, de telle sorte qu'il ne pouvait avancer ni reculer. C'est dans cette situation que le cadavre a été trouvé.

 

Novembre 1887  -  Un accident.  -  Mardi dernier, M. Élie, libraire à Bayeux, en descendant en voilure la cote de Martragny, est tombé si malheureusement sur la tête qu'on l'a relevé pour ainsi dire mourant. Il n'a pu être ramené a son domicile et est depuis lors sans connaissance.

 

Septembre 1889.   -   Incendies.   -   Un incendie s'est déclaré à Martragny et a consumé la couverture d'un corps de bâtiment appartenant à M. Pierre Poret. Pertes, 800 francs. Assuré.

-        Samedi, un incendie a éclaté à Grandcamp, chez le sieur Prosper Lelandais, et a occasionné une perte de 350 fr. - non assurée.

Le feu a été mis par le fils Lelandais, âgé de 7 ans, qui jouait avec des allumettes.

-       Un incendie a consumé un corps de bâtiment appartenant au sieur Victor Pépin, à Amayé-sur-Orne. Perte, 1 600 fr. - Non assure. ( Bonhomme Normand)

 

Avril 1892  -  Un suicide.  -  Samedi, à Martagny, le nommé Pierre Etienne, 52 ans, boulanger, a été trouvé pendu dans son grenier. Ce suicidé est attribué à des chagrins domestiques.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Fête.  - Martragny. — Fête patronale, le 11 septembre 1892, jeux et divertissements variés, illuminations, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Aucun droit ne sera perçu).  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Écrasé.  -  Vendredi dernier, à 4 heures de l'après-midi, près de Lingèvres, le domestique du Sr Porée, maire de Martragny, assis sur le timon d'une lourde voiture, conduisait ses chevaux sans guides. Ceux-ci se sont emballés, le domestique a sauté pour les arrêter, mais il est tombé et une des roues lui à broyé la tète. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Vol d’un bœuf.   -  Un bœuf estimé 600 fr. a été volé au sieur Jules Élie, propriétaire à Martragny. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Morts accidentelles.  -  La semaine dernière, le sieur Porée, maire de Martragny, revenait de Vaubadon avec son fils. À Saint-Martin-des-Entrées, il s'arrêta pour donner du son à son cheval, au moment où il le débridait, l'animal partit à fond de train, renversant le sieur Porée qui fut traîné pendant une cinquantaine de mètres, le bras de la voiture, muni d'un crochet de fer, le frappa si violemment à la tête, que Porée tomba mort sur la route, et la voiture lui passa sur le corps, le cheval n'a été arrêté, qu'à Vieux-Pont. Le sieur Porée n'avait que 42 ans.

 

Février 1903   -   Affaire de chien.  -   Le chien de M. Briard, propriétaire à Secqueville-en-Bessin, aime les bons morceaux, paraît-il. Chaque fois qu'il passait devant la tuerie de M. Bazin, boucher à Martragny, il happait tantôt une oreille de cochon, tantôt une fraise de veau qu’il allait dévorer dans un coin isolé.

Un jour, M. Bazin constata qu’il lui manquait 12 fr. 50 de suif. Pour lui, le voleur, c'est le chien, et il l'assigne en la personne de son maître, devait le juge de paix de Creully. Deux avocats de Caen se sont donné un mal de chien, l'un pour accuser, l'autre pour défendre le chien de M. Briard qui, s'il est vraiment coupable, a rendu le corps du délit sous une forme inappréciable.

Aussi, le juge l'a-t-il acquitté et a condamné le boucher à 50 fr. de dommages-intérêts et aux dépens. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1914   -   Acte stupide.   -    Deux vaches à la veuve Marchand, fermière à Martragny, près Falaise, ont eu chacune un trayon coupé. On cherche l'auteur de cette méchanceté,  (Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Méfait de l’alcool.   -   Une journalière de Martragny, la veuve Delaunay, a été trouvée morte sur la route d'Harcourt. Cette femme qui avait des habitudes d intempérance avait succombé à une congestion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1926  -  Le sexagénaire jaloux voulut tuer sa maîtresse âgée de 14 ans.  -  Alexandre Denaux, domestique de ferme, vivait maritalement avec la nommée Clémence Christille, divorcée comme lui.

Dans le courant de l'année 1921, la fille de cette dernière, Suzanne Gidon, qui avait demeuré jusque-là, chez l'une de ses tantes, à Paris, rejoignit le faux ménage à Tour-en-Bessin.

Bien qu'âgé de soixante ans, l'ouvrier agricole devint l'amant de la fillette qu'il plaça dans les fermes il travaillait, pour l'avoir toujours près de lui.

Vers la fin de 1925, Denaux était employé chez M. Lebourgeois, cultivateur, à Martragny.

Suzanne Gidon qui n'avait jamais résisté au sexagénaire voulut se soustraire à cette infâme tutelle. Le vieux domestique fit expier à sa victime, ce changement d'attitude.

Indigné, le propriétaire de la ferme congédia Denaux qui revint à Tour-en-Bessin. Mais le misérable espérait que la jeune Suzanne l'aurait bientôt rejoint. Il apprit peu de temps après, qu’elle avait une relation avec un soldat de Cherbourg, avec lequel elle devait se marier.
Denaux employa objurgations et menaces pour la déterminer à renoncer a son projet. Ses menaces ne réussirent qu'à précipiter la rupture. En proie à un violent dépit, le domestique jura de se venger de celle qui le repoussait.
Le  3 septembre, il quitta son domicile vers deux heures du matin, après s'être armé d'un revolver qu'il avait soustrait quelques années auparavant, à l'un de ses patrons.

Arrivé vers cinq heures à Martragny, Denaux surprit Suzanne Gidon, en train de traire, dans un herbage de la plaine de Vancieux après avoir vainement essayé de dérider la jeune fille à le suivre, il sortit brusquement son revolver et tira à quelques pas de distance.
Légèrement blessée à la tête, Suzanne Gidon se sauva, a travers l'herbage. Le meurtrier qui s'était lancé a sa poursuite, déchargera son arme à plusieurs reprises.

La victime fut de nouveau atteinte à la tête et à la main gauche. Elle eut cependant la force de pouvoir s'échapper, vers la ferme Lebourgeois.

Le meurtrier resté seul, rechargea son revolver et, faisant feu par trois fois, se blessa assez grièvement à la poitrine, sans réussir à se donner la mort.

Après s'être caché dans les bois voisins, il s'éloigna, mais fut bientôt arrêté par les gendarmes, à Saint-Martin-des-Entrées.

L’examen médico-légal a permis de relever quatre blessures sur la jeune Gidon, deux situées à la branche montante du maxillaire inférieur, l'autre au pavillon de l'oreille droite, et la quatrième à l'annulaire de la main gauche. Ces blessures sont assez superficielles, mais leur peu de gravité est au mauvais état de l'arme, démunie de canne. L'armurier qui a examiné cette arme et procédé à des expériences comparatives, déclaré que le revolver aurait pu difficilement provoquer une blessure mortelle.

Au cours de l'information, Denaux a fait des aveux à peu près complets, reconnaissant qu'il avait prémédité son acte, et qu'il était bien résolu à tuer Suzanne Gidon, pour se suicider ensuite.

Vers la fin de l'instruction, il tracta ses premières délibérations, prétendant que son intention avait simplement été de blesser sa victime et qu'il avait tiré dans une minute d'affolement sans se rendre compte de ce qu'il faisait.

L'accusé n'a jamais été condamné. Les renseignements recueillis sur son compte sont défavorables.

Le verdict : Denaux est condamné à 4 ans de prison.  

 

Février 1937  - Un journalier se suicide.  -   M. Lebourgeois, 34 ans, journalier agricole à Martragny, s'est pendu dans l'un des greniers de la ferme de son patron. 

Le désespéré, qui, depuis quelque temps, donnait des signes de dérangement cérébral, avait, à différentes reprises, déclaré qu'il mettrait fin à ses jours. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1948   -  Un malin, malin et demi.   -   Effectuant une tournée de surveillance, le garde Vaxelaire, de Martragny, surprenait sur les terres de M. Lebedel, à Cristot, un chasseur dépourvu de permis qui lui déclarait se nommer Vincent et habiter Brouay.

L'individu étant inconnu dans cette localité, le garde entama une enquête qui lui a permis de retrouver le délinquant : Léon Laplanche, cultivateur à Mesnil-Patry. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Le mystère du sac postal de Martragny est éclairci.   -   Nous avons relaté dans notre dernier numéro les circonstances dans lesquelles fut découvert dans un champ un sac postal éventré.

L'enquête a abouti à l'arrestation du coupable Henri Travignet, 19 ans, employé auxiliaire des P.T.T. au bureau de la rue Gluck à Paris.

Un certain nombre de colis et de lettres dérobés ont été retrouvés au domicile du postier, rue Oberkampf. Travignet qui connaissait la région de Martragny pour y avoir séjourné plusieurs années s'était débarrassé du sac postal au cours d'un congé du nouvel an. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Une étrange découverte dans un champ.   -   Le petit Claude Lepoultier, dont les parents exploitent une ferme à Martragny, a découvert dans un champ, près d'une meule de paille, en bordure du chemin vicinal de l'Ormelet, un important monceau de lettres.

Le courrier était en grande partie décacheté et sur de nombreuses lettres, le timbre avait été soigneusement découpé avec une paire de ciseaux.

Les dates de départ des missives s'étagent entre le 2 et le 20 décembre et la plupart portent le cachet du bureau de poste de la rue Glück, à Paris. Beaucoup étaient destinées à l'étranger. On n’a retrouvé aucun chèque ou mandat au porteur. Parmi les hypothèses envisagées, la plus plausible est celle du vol d'un sac postal que ses auteurs ont abandonné après l'avoir minutieusement fouillé. Peut-être se trouvait-il parmi eux un collectionneur qui n'a pas voulu abandonner le butin avant d’ôter les vignettes pouvant présenter quelque intérêt.

L'enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de Creully a été confiée à la police mobile opérant en liaison avec des inspecteurs de l'administration des Postes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

MARTRAGNY  -  Avenue du Château

Commentaires et informations  :  Facebook @