UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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MATHIEU |
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Canton de Douvres-La-Délivrande |
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Après quelques propos, ces individus renversèrent la femme Fieffé et, pendant que Guillot lui tenait, les mains, son compagnon abusait de la pauvre femme qui en a encore, comme elle dit, « la tête chavirée ». On l'aurait à moins. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - La foudre. La foudre est tombée dans un certain nombre d'endroits dans les campagnes : à Corneville-sur-Risle, elle est tombée sur un train et a foudroyé le chauffeur Lebailly, 25 ans, du dépôt d'Honfleur, il laisse une veuve et un enfant. — Dans la plaine de Caen, le tonnerre est tombé une douzaine de fois, causant une grande panique. — A Cairon, deux chevaux ont été tués au piquet. — A Cambes, le feu a pris à la ferme de la dame Nicole, exploitée par M. Lemarinier, un veau a été tué, pertes, 31 000 fr., assurées. Même commune, un cheval à la dame Lance a été tué au piquet, ainsi qu'un autre au sieur Lemarchand, cultivateur à Rosel. — A Mathieu, la foudre a enlevé une toiture, un grand nombre d'arbres ont été déracinés. — A Audrieu, sur la ligne de Bayeux, un cheval a été tué au piquet. Ces orages se sont fait aussi sentir aux environs de Paris. Ligne d'Auteuil, la pluie tombait avec une telle force que la circulation des trains a été interrompue. A Cherbourg, la foudre a mis le feu à une chaîne de torpilles, c'est miracle qu'un transatlantique allemand n'ait pas été atteint. A Saint-Valéry (Seine-Inférieure), par suite des pluies, une partie de la falaise s'est éboulée sur la femme Grenet, 46 ans, et son fils, 14 ans, qui ont été tués. Cette femme laisse des orphelins. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 - Brutalité punie. -
Au commencement de septembre, le sieur Urbain Dabasly, 29 ans, journalier
à Mathieu, près de Caen, était venu réclamer son compte au
nommé Arthur Lerat, 51 ans, cultivateur, même commune, pour lequel
il avait travaillé. En guise de monnaie, Lerat tomba à coups de poing et
de pied sur son ex-employé et le frappa si brutalement qu'il lui
cassa la jambe en deux endroits ; puis il l'abandonna sur la route ou le
malheureux journalier resta pendant 3 heures, souffrant atrocement.
Le domestique de Lerat, plus humain que son maître, reconduisit Debasly
à son domicile. Malgré ses dénégations, Lerat a été condamné, par
le tribunal de Caen, à quatre mois de prison et à 2000 francs de
dommages et intérêts.
Soudain, une automobile arriva à toute allure et, projetant à terre le cycliste, continua sa route sans s'occuper de sa victime. Celui -ci fut relevé inanimé quelques instants après par des automobilistes plus humains qui le conduisirent à la femme Guyard, place Saint-Pierre à Caen, où M. Eudes fut sommairement pansé. M. le docteur Léger prodigua ensuite ses soins au blessé qui porte au front et au nez des trous profonds.
Mars 1912 - Conscrits terribles. - Le 26, au soir, quatre conscrits de Cresserons voyant un attelage de M. Lefèvre, camionneur, à Caen, trop lourdement chargé, rester en panne dans la cour du café Morel, à Mathieu, voulurent faire partir les chevaux. Ne pouvant y parvenir, il frappèrent les animaux à tour de bras. M. Julien, domestique de M. Lefèvre, voulant s'y opposer, les jeunes gens le frappèrent et le renversèrent. Il en fut de même de M. Rigard, domestique, à Mathieu, et de M. Bienaimé Gol, 66 ans, garde champêtre de la commune, qui voulut mettre la paix. Ce dernier n'était d'ailleurs pas revêtu de ses insignes. - Les coupables, les sieurs André François, 20 ans; Lucien François, 19 ans, maçon à Cresserons ; Adrien James, journalier, même commune, ont été interrogés par la gendarmerie. Les deux premiers sont très mal considérés.
Mai 1913 - Accident mortel à Mathieu - Un terrible accident s'est produit à Mathieu, M. Eudine, garçon de cave, employé chez M. Delaunay, négociant en vins, qui était allé faire des livraisons à Langrune-sur-mer revenait à Caen, lorsqu'en voulant descendre de sa voiture, il tomba sous les roues qui lui passèrent sur le corps. Le cheval revint seul à Caen avec la voiture vide. Des personnes habitant Mathieu recueillirent le blessé resté inanimé sur la route. On le ramena à son domicile dans la soirée. Il n'avait pas perdu connaissance, mais le docteur Osmont appelé, dit que l'état du blessé était très grave et qu'il n'y avait bien peu d'espoir. En effet, peu de temps après celui -ci rendait le dernier soupir. Il laisse une veuve, il était âgé de 46 ans.
Septembre
1917 - Assassinat d'une femme en plein jour. - Vers
8 heures du soir le paisible village de Mathieu était mis en émois par
la nouvelle d'un crime épouvantable qui avait été commis une ou deux
heures auparavant. Voici
les fait : Mme Marescot du Tilheul, femme du Commandant bien connu, absent
en ce moment et dont le fils aîné a été fait prisonnier,
quelques semaines après avoir été nommé Capitaine et Chevalier de la
Légion d'Honneur à 23 ans, Mme Marescot du Tilheul habitait une maison
située à 4 ou 500 mètres de la gare et entourée d'arbres. Un
petit domestique âgé de 16 ans et sur lequel planent de graves soupçons
est disparu depuis ce jour, mais on a retrouvé son couteau, avec lequel
il avait porté un coup mortel à la gorge de sa patronne après avoir
assommée d'un coup de poing sur la tête qui porte encore la marque de
cette violence.
La
gendarmerie de Douvres prévenue aussitôt s'est rendue sur les lieux et
l'assassin est arrêté. Le
vol a certainement été le mobile du crime. On a trouvé les armoires
cambriolées et une somme d'argent a disparu. Mme Marescot du Tilheul et son mari le Commandant, Officier de la Légion d'Honneur et qui s'était engagé dès le début de la guerre, jouissent dans toute la région de l'estime et de la considération générale, et sont alliés à une des familles les plus honorablement connues de la ville de Caen.
Octobre
1917 - Épilogue du crime de Mathieu.
- On se souvient de l'assassinat de Mme Marescot du Thilleul, qui
produisit une émotion dans toute la contrée. Le meurtrier un
ancien petit domestique, âgé de 15 ans, avait été arrêté deux jours
après et il avait passé des aveux. Il vient d'être condamné à 20 ans de détention dans une maison de correction.
Novembre
1919 -
Le monument aux morts pour la France.
- Dimanche dernier ont eu lieu, à Mathieu,
l'Inauguration et la bénédiction d'un monument élevé aux 32 enfants de
la commune, morts pour la France. Au cimetière, M. Nicole, maire ; M.
Engerand, député et M. Tesnière, conseiller général ont pris
successivement la parole. Après la cérémonie, un banquet intime fut
donné aux démobilisés de Mathieu.
Décembre 1920 - Le crime mystérieux. - Une jeune veuve de guerre, Mme Jouin, habitait avec sa mère, Mme Bertaux, une petite maison située sur le bord de la route, à Mathieu, canton de Douvres. Un matin, Mme Bertaux quittait le logis pour se rendre à son travail dans une ferme, située en face de son habitation. Mme Jouin, placée dans une épicerie du bourg devait en passant, lui donner la clef. Surprise et inquiète de ne pas la voir, la mère rentra à la maison. Elle trouva sa fille gisant dans une mare de sang, une corde serrait violemment. son cou et, d'une blessure béante à la gorge, le sang s'échappait abondamment. A côté du cadavre, on a trouvé des petits ciseaux et un couteau, le tout lâché de sang. Mme Jouin, très laborieuse, d'une conduite exemplaire, n'avait jamais manifesté d'intentions de suicide. Les circonstance, de cette mort mystérieuses font penser à un crime passionnel. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Faut pas s’en fa
Mars
1923 -
Accident de travail. -
En soignant un taureau, M. Lepoivre, régisseur de ferme à
Mathieu, canton de Douvres, a été gravement blessé au ventre et aux
reins. On l'a transporté dans une clinique à Caen. Son état est grave.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1924 - Un Mariage manqué. - M. Jean Rabodon, domestique chez M. Passéga, cultivateur, avait demandé la main de Mlle Louise Marie, demeurant à Mathieu et le prétendant avait été agréé. Toutes dispositions étaient prises de part et d'autre en vue du mariage prochain, lorsqu'un incident futile vint briser les espérances du fiancé. Rabodon tenta une suprême démarche auprès des parents de la jeune fille qui restèrent Inflexibles. Mademoiselle Louise fut aussi catégorique. Comme elle donnait définitivement congé à l'amoureux, qui avait cessé de plaire, ce dernier, dans un accès de désespoir tragique, proféra des menaces terribles : « C'est bien vrai, tu ne veux plus de moi ? Prends garde, j'aurai ta peau ! » L'ex-fiancée
ayant entendu ces propos peu rassurants, se réfugia chez ses parents
auxquels elle relata la scène. La gendarmerie de la Délivrande
informée, a aussitôt ouvert une enquête. ( Source :
Ouest-éclair )
Janvier 1925 - L’arbre de Noël. - Dimanche dernier, dans la salle Jeanne d'Arc, une foule nombreuse était réunie pour assister à la cérémonie toute intime qui, chaque année, est réservée aux petits enfants fréquentant l'asile fondé par M. Lecourtois. Au milieu de la salle un très beau sapin couvert de jouets attirait les regards de ceux qui allaient, tout à l'heure, le dépouiller de ses attraits si charmants. Aussi, après l'exécution d'un vieux Noël, ce fut une véritable explosion de joie lorsque les enfants firent admirer à leurs papas et mamans ce que le Père Noël leur avait envoyé comme étrennes. En effet, jouets, bonbons, oranges, etc…, furent distribués en abondance et, pour un instant, tous auraient désiré redevenir enfants. M. Legrand, maire de Mathieu, présidait cette réunion assisté de M. Legras, adjoint, et de M. le Curé, il remercia les bienfaiteurs qui avaient été si généreux dans leurs dons, les parents qui voulaient bien confier leurs enfants à cet asile. Il évoqua la mémoire de M. Lecourtois auquel on doit beaucoup de reconnaissance pour l'œuvre si utile qu'il a fondée. Enfin il redit combien la dévouée directrice a droit aux remerciements des parents et des enfants. Tous se séparèrent enchantés et la conclusion fut celle-ci : l'année prochaine, ce sera encore mieux. (Source : Le Moniteur du Calvados) |
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11. MATHIEU - Route de Caen |
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