15 Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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MATHIEU

Canton de Douvres-La-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Mathieusains, Mathieusaines


Janvier 1927  -  Unis dans la mort.  -  Depuis le 1er janvier, M. et Mme Duchesne, 62 et 55 ans, paisibles rentiers de Mathieu, n'avaient plus été vus hors de chez eux. Inquiets, les   voisins se décidèrent a enfoncer leur porte d'entrée et découvrirent les malheureux râlant dans une pièce où un poêle avait été allumé. Avant de succomber, ils  eurent la force de faire comprendre qu'ils avaient été victimes du mauvais fonctionnement de leur appareil de chauffage. Cette double asphyxie a causé une compréhensible émotion dans la région où les deux victimes étaient fort estimées.

 

Juin 1928  -  Au feu !  -  Près de Mathieu, une meule de 140 gerbes de paille d'avoine appartenant à M. Barey, cultivateur, a été détruite par le feu. Causes inconnues.

 

Septembre 1928  -  Vol de récoltes.  -  M. André Hamelin, âgé de 32 ans, propriétaire à Mathieu, ayant surpris plusieurs personnes occupées à dérober du blé dans un des champs lui appartenant, a porté plainte contre elles. Ce sont les femmes Lecerf, née Germaine ; Germain, née Duclomesnil ; Gernon, née Lajoie ; Halot, née Mélanie ; Ducellier, née Hébert ; Mélanie, née nault, et Mlle Marcelle Saupy. Elles seront poursuivies.

 

Novembre 1930   -   Deux sales gosses.   -   Un commencement d'incendie s'est déclaré au début de l'après-midi dans le logement occupé par M. Bosquain, peintre à Mathieu.

L'enquête a établi que le feu avait été provoqué par deux enfants, Berthe Dacellier, 7 ans, et François Jeanne, 6 ans, introduisant du papier enflammé puis de la paille dans une ouverture  existant dans un volet.

 

Janvier 1932   -   Vols sacrilèges.   -    Quatre églises de la région ont reçu la visite de cambrioleurs au cours des fêles de Noël : A Mathieu, pour la troisième fois cette année, un tronc a été fracturé, un autre a subi des pesées. M. l'abbé Boisne estime son préjudice à 50 fr.   -   A Anisy, M. l'abbé Trillest, de Bény-sur-Mer, qui dessert la paroisse, a été avisé par M. de Morel, que les troncs de l'église, pouvant contenir 250 fr. environ, avaient été vidés de leur contenu.  -   A la Délivrande, le jeune André Forget, 14 ans, a trouvé dans un champ le  tronc, dit des journaux, dont le R. P. Bottin, missionnaire à la Basilique, avait constaté la disparition. Bien entendu, le tronc était vide.    -  A Luc-sur-Mer, la chapelle des Pèlerins a  aussi reçu la visite des malfaiteurs.  -  Enfin, à Hérouville-St-Clair, M. l'abbé Alix a constaté que les troncs de l'église avaient été fracturés et vidés. Le voleur, un gamin de 15 ans,  élève de l'École pratique industrielle de Douvres, en vacances chez Mme Davet, à Hérouville-Saint-Clair, a avoué.

Enfin, les troncs de l'église de Thaon ont été fracturés et délestés de leur contenu : 250 fr. environ. Le coupable serait ce même gamin de 15 ans, pupille de l'Assistance  publique,  arrêté à Hérouville-Saint-Clair pour faits identiques. Quatre de ses camarades qui l'accompagnaient ont déclaré avoir visité le clocher et que, pendant ce temps, leur ami s'était absenté, mais ils ignoraient ce qu'il avait fait.  

 

Janvier 1932   -   Coups.   -  M. Alexis, journalier à Authie, a déposé une plainte pour coups contre M. Guilbert, débitant à Mathieu.

D'après M. Alexis, il passait vers 21 heures à proximité de la ferme de M. Hamelin, à Mathieu, lorsqu'un individu, qui était caché dans une haie, s'est élancé sur lui et lui a porté des coups de poing dans le ventre, le faisant tomber à terre. En cet individu, M. Alexis prétend avoir reconnu M. Guilbert. Interrogé, le débitant a nié les faits. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Dans le nuit, une auto heurte un attelage non éclairé.  -  Vers 21 h. 30, aux Chasses de Mathieu, une camionnette pilotée par M. Marcel Leblanc, 24 ans, employé au service de M. Tabard, marchand de porcs, rue d'Auge, 220, à Caen, a heurté, alors qu'elle croisait une autre automobile, une voiture hippomobile, dépourvue de tout éclairage, conduite par M. Julien Jules, 34 ans, cultivateur à Mathieu. 

Sous la violence du choc, cette voiture versa et M. Julien Jules fut projeté sur la route. Dans l'accident, le cultivateur a été blessé aux reins. Le cheval de l'attelage a dû être abattu. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un bâtiment agricole est la proie des flammes.  -  Au cours de la nuit dernière, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment à usage de grange, contenant du fourrage.

Les pompiers de Caen, alertés, se rendirent immédiatement sur les lieux sous les ordres de leur nouveau capitaine, M. Bonza, et du sous-lieutenant Fouché. Ils épuisèrent  deux puits et  une mare, mais en raison de la pénurie d'eau ne purent utilement intervenir.

A 7 heures, ils regagnaient leur caserne.

Les dégâts, assez importants, sont couverts par une assurance.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  L’incendie de Mathieu était du à l’imprudence d’un journalier.  -  Nous avons relaté l'incendie qui, dans la nuit du 2  au 3 janvier, a détruit, au hameau du « Carel », à Mathieu, une grange appartenant à M. Deschamps, instituteur à Sannerville, et louée à M. Hamelin, cultivateur.

L'auteur du sinistre vient d'être identifié dans les circonstances suivantes : Au cours de leur enquête sur les causes de l'incendie, les gendarmes de La Délivrande avaient appris qu'un fermier du bourg, M. Isabelle, et l'un de ses ouvriers, avaient remarqué, quelques heures avant le feu, un individu qui pénétrait à l'aide d'une échelle dans le grenier du bâtiment. Questionné, M. Isabelle confirma le fait et déclara que l'homme. — qui paraissait ivre — était employé au service de M. Mauger, cultivateur à Mathieu.  Les gendarmes acquirent  rapidement la certitude qu'il s'agissait d'un certain Eugène Panel, âgé de 54 ans. Mis en présence de M. Isabelle puis de son domestique, Panel fut formellement reconnu par ces derniers. Il nia cependant être responsable du sinistre et ajouta que ne fumant pas, il ne portait jamais d'allumettes sur lui. Or, en frôlant accidentellement le veston du suspect, l'un  des gendarmes y sentit la présence d'une boîte d’allumettes. Invité à vider ses poches, Panel dut s'exécuter : elles contenaient, outre des allumettes, une bougie à demi consumée et une blague à tabac. Se voyant pris, l'individu avoua que s'étant introduit dans la grange, il s'y était endormi, se réveillant dans les ténèbres, il avait frotté une allumette pour s'orienter et avait jeté celle-ci sans s'essuyer si elle était bien éteinte. Il prétendit ne pas s'être rendu compte qu'il avait mis le feu.

Panel a été arrêté sous l’inculpation d'incendie par imprudence. Ajoutons que le propriétaire de la grange n'était assuré que pour le sixième de la valeur du bâtiment, et que le locataire de ce dernier, qui éprouve un préjudice de 6 000 francs du fait de  la destruction de 2 000 bottes de foin et de 80 barattées de pommes, n'était pas assuré. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Surpris, deux voleurs sont arrêtés.   -   Depuis quelque temps, Mme Philippe, cultivatrice à Mathieu, hameau du Carel, s'apercevait de différents vols de cidre,  d'eau-de-vie, de pommes, de volaille, et d'argent.

L'autre midi, alors que ses voisins la croyaient absente, elle s'embusquait dans la salle de manger de la maison, donnant sur la cave, et voyait pénétrer dans la propriété deux hommes  dans lesquels elle reconnaissait le chef-jardinier de Mme la Comtesse de Nion, Alderic Guillouf, 28 ans, et son aide, Fernand Lechevallier, 22 ans. Elle perdit de  vue ce dernier, mais aperçut Guillouf entrer dans la cave elle le surprenait peu après alors qu'il venait de dérober deux brocs de cidre.

Quelques instants plus tard, Mme Philippe pinçait au premier étage de l'habitation qu'il avait atteint on s'aidant d'une échelle. Fernand Lechevallier, au moment où il puisait dans un fût d'eau-de-vie.

Remis entre les mains des gendarmes, les deux voleurs ont reconnu qu’ils s'étaient rendus coupables des divers vols dont Mme Philippe avait été victime, sauf toutefois ceux concernant l'argent. Guillouf et Lechevallier ont é!é écroués à la prison de Caen.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un accident sur la route.   Sur la route de Courseulles, en effectuant un dépassement en troisième position, un motocycliste, M. Fernand Eveno, 22 ans,  boulanger, rue Saint Jean, 165, à Caen, a accroché une remorque fixée à une bicyclette, montée par M. Félix Legrand, 28 ans, marchand de coquillages, domicilié rue de la Masse prolongé, à Caen, remorque dans laquelle se trouvaient sa femme et son jeune enfant.

La remorque fut brisée et ses occupants projetés sur le sol ainsi que M. Legrand. Ce dernier a été blessé au genou droit et contusionné aux reins et sur différentes autres parties du  corps.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Un accident au cours d’une fête foraine.   -   Vers 22 h., quittant le tir forain qu'elle avait installé à la fête du bourg, Mme Périer, 56 ans, foraine, demeurant rue Branly, 34, à Caen, traversait la route de La Délivrande pour se rendre à sa voiture automobile dans laquelle elle avait déposé des munitions, lorsqu'elle fut heurtée par une automobile pilotée par M. Périer, boulanger, rue Maréchal Foch. à Saint-Aubin sur-Mer. Blessée à la jambe gauche, Mme Périer a dû s'aliter.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Une cultivatrice a le bras broyé dans un accrochage d’autos.   -   Un grave accident s'est produit ce matin, vers 9 heures, sur la route de La Délivrande.

Une cultivatrice de Tailleville, Mme Lemarinier, revenait en automobile du marché de Caen. Au carrefour de Mathieu, elle se trouva en présence d'un camion appartenant à l'entreprise routière Agati, de Luc-sur-mer, dont, le conducteur effectuait une marche arrière pour tourner. Un ouvrier, derrière le camion, faisait les signaux nécessaires pour assurer la sécurité de la manœuvre. Malgré cette précaution, Mme Lemarinier crut pouvoir passer à l'arrière du camion, en empruntant le bas-côté de la route. Mais cette imprudence lui fut fatale. Elle eut  le bras accroché au passage et presque arraché.

Transportée aussitôt à l'hôpital de Caen, elle y a subi en arrivant l'amputation du bras droit.

L'enquête a été faite sur place par le maréchal-des-logis-chef Lempereur, commandant la brigade de Douvres-La-Délivrande, en vue d'établir les responsabilités. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Médaille d’honneur de la voirie départementale et communale.   -   La médaille d'honneur de la voirie départementale et communale est décernée  aux chefs cantonniers et cantonniers de la voirie départementale et communale ci-après désignés : MM. Lechevalier, cantonnier à Bavent ; Moulin, cantonnier à Caen ; Bondie, cantonnier à Cordey ; Docagne, cantonnier à Mutrécy ; Lebreton, cantonnier à Bernesq ; Desclables, cantonnier à Monts-en-Bessin ; Decaen, cantonnier au Reculey ; Daniel, cantonnier à Clécy ; Tribouillard, cantonnier à Mathieu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  La lutte contre les corbeaux.  -   Comme chaque année, à l'époque des semailles d'automne, apparaissent les corbeaux qui commettent des dégâts importants  dans les ensemencements de céréales. C'est pourquoi nous croyons devoir rappeler les procédés de lutte à préconiser en l'occurrence. 

On sait que les principales espèces de corbeaux nuisibles sont : la Corneille noire, le Freux et le Choucas. Pour le Freux, on conseille la destruction des jeunes au voisinage des nids qui doit s'effectuer au mois de mai. Contre le Choucas, on aura recours au dénichage ou au tir des parents. II s'agit là de procédés de lutte qui ne sont, par conséquent, pas de saison. Par contre, la destruction des adultes est à retenir contre la Corneille noire. Elle peut s'effectuer à l'époque actuelle à l'aide de cornets. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1939   -   La mauvaise humeur d’un buveur.   -  Dernièrement, le nommé Marcel Lecerf, pêcheur, demeurant à Couvrechef, se présenta, vers 20 heures, au débit de M. René Aubossu, à Mathieu, et demanda qu'on lui serve un verre de vin. Comme il était légèrement énervé, M. Aubossu refusa de lui verser un deuxième verre. Lecerf insulta alors  grossièrement, puis sortit de sa poche son couteau, dont le tire-bouchon était ouvert, et le lança dans la direction du cafetier, mais sans toutefois l'atteindre.

Il refusa ensuite de sortir, et c'est de force que M. Aubossu dut le mettre à la porte. Une fois dehors, le pêcheur arracha un arbuste planté dans un bac devant la façade du café et le déposa au milieu de la route. De plus, il cassa la vigne-vierge qui orne la façade du café.

Le débitant estime son préjudice commercial à 1 000 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Une cérémonie d’inauguration à l’église de Mathieu.   -    Dimanche prochain aura lieu, dans la paroisse de Mathieu, une double cérémonie : inauguration des vitraux de la nef et bénédiction d'un Chemin de Croix, sous la présidence de Mgr Lemercère, vicaire général de Bayeux.

Le prélat sera reçu à 10 heures au presbytère, d'où partira la profession pour se rendre à l'église, où la grand'messe sera célébrée à 10 h. 30 par M. le Chanoine Marie,  directeur du Grand Séminaire. La chorale paroissiale exécutera la Messe brève, de L. Michelot.

A l'issue de la Messe, inauguration, des vitraux. Cantate en l'honneur de Jeanne d'Arc.

A 15 heures. Vêpres, bénédiction du Chemin de Croix. Allocution par M. le Chanoine Hardy, curé de N.-D. de Bon-Secours de Trouville. Exécution des principaux passages de Rédemption, de Gounod.

Salut solennel en musique. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   Inauguration des vitraux et du chemin de croix à l’église de Mathieu   -   Une belle cérémonie religieuse s'est déroulée dimanche dernier à Mathieu, devant une nombreuse assistance. Il s'agissait de la bénédiction des nouveaux vitraux, oeuvre de M. Sagot, maître-verrier à Bayeux, et de celle du Chemin de Croix dont l'auteur est M. Beau de Paris.

Toute cette journée a été placée sous la présidente de Mgr Lemercère, prélat de Sa Sainteté et vicaire général de Bayeux. La fêle a été favorisée par un beau soleil et la population de Mathieu pourra se souvenir de son succès si complet.

Mgr Lemercère fut reçu le matin au presbytère. Celui-ci avait été décoré de verdure, de guirlandes de roses et pavoisé de drapeaux tricolores qui battaient sous la brise. Le prélat fut accueilli par de nombreuses personnalités religieuses et civiles. Nous citerons : MM. le chanoine Jouvin, curé doyen de Douvres ; le chanoine Marie, directeur du Grand - Séminaire de  Bayeux ; le chanoine Hardy, curé de Notre-Dame-de-Bon-Secours de Trouville ; l'abbé Rolland, chapelain épiscopal et curé de Langrune ; le. R. P. Leroy, aumônier de la Délivrande ; MM. les curés de Bléville, de Saint-Aubin ; le R. P. Tabart, de la Délivrande ; MM. Sagot, maître-verrier à Bayeux ; Beau, auteur du Chemin de Croix ; Leroy, architecte ; Legrand, maire de Mathieu, entouré de son Conseil municipal et du conseil paroissial ; Lemaitre, maire de Pérrier etc… etc…

La messe fut célébrée par M. le chanoine Marie qu'assistaient les curés de Saint-Aubin et de Langrune. Auparavant, une procession avait conduit Mgr Lemercère du  presbytère à  l'église où la chorale de Mathieu devait se faire entendre au cours de la cérémonie. Elle interpréta notamment la Messe brève, de L. Michelot, et quelques beaux morceaux de musique sacrée.

Au prône, M. le curé de Mathieu remercia Mgr Lemercère de sa présence et prononça d'excellentes paroles à l'intention des fidèles. Le prélat répondit en félicitant ces derniers d'avoir réalisé l'embellissement de leur église. Il les encouragea à seconder toujours leur pasteur, véritable instigateur des réalisations nouvelles. Il félicita la municipalité de son concours, puis il évoqua la mémoire de Sainte Jeanne-d'Arc et de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus. Il termina en faisant l'éloge de l'ordre et de la discipline grâce auxquelles les familles et les nations peuvent vivre en paix.

Mgr Lemercère procéda ensuite à la bénédiction des vitraux. Après le déjeuner, à 15 heures, une nouvelle procession précéda les vêpres au cours desquelles la maîtrise se fit de nouveau entendre. Mgr Lemercère procéda à l'a bénédiction du Chemin de Croix. M. le chanoine Hardy exposa les diverses stations de l’œuvre magnifiquement réalisée par M. Beau.

A l'issue des vêpres, une procession, au cours de laquelle on entendit le chant du « Te Deum », conduisit le prélat au presbytère où fut servi un vin d'honneur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Une rafle de volailles.   -   M. Lebret, propriétaire de la pension « La Mésangère », s'est aperçu que des individus s'étaient introduits dans son jardin, après avoir escaladé un mur. Ils lui ont dérobé 15 poules de race Wyandotte. Il estime son préjudice à plus de 450 francs.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Une collision fait sept blessés  -   Une collision s'est produite au carrefour de Mathieu entre la camionnette de M. Philippe Maurice, maraîcher, au hameau de « Capelle », qui montait, la petite côte vers Carel, et une automobile venant de Courseulles, pilotée, par M. Maurice Liron, instituteur à Caen, rue des Carrières-Saint-Julien.

Ce dernier était accompagné de sa femme et de leur enfant de deux voisins, M. et Mme Raymond Mauviel et des deux enfants de ceux-ci, âgés de quatre et deux ans. L'automobile de M. Liron s'est retournée complètement et a subi de graves dégâts.

Dans le choc, M. Mauviel a été sérieusement blessé et a dû être transporté à la clinique Saint-Martin, à Caen. Les autres voyageurs sont plus ou moins grièvement contusionnés.

Une enquête a été ouverte par les gendarmes de La Délivrande.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  La débitante était en défaut.  -  Mme veuve Souty, 55 ans, débitante à Mathieu, s'est vu dresser procès-verbal pour avoir vendu de l'alcool titrant un degré supérieur à celui autorisé par la petite licence dont elle était seulement détentrice.   

 

Mars 1940  -  Un voleur de bicyclette est arrêté.  -   A la suite d’une minutieuse enquête, les gendarmes de Douvres-la-Délivrande ont ussi à identifier l’auteur d'un certain nombre de vols de bicyclettes commis dans la région, pour être un nommé André Leroux, 18 ans, jardinier à Mathieu. Amené à la brigade de gendarmerie, Leroux a reconnu avoir volé deux bicyclettes, l'une appartenant à M. Villy, de Luc-sur-Mer, l'autre à un ouvrier de M. Lesire, cultivateur à Mathieu. Le jeune voleur a tété mis en état d'arrestation.

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   Mardi, vers 12 h 45, M. Julien Vivien, buraliste à Mathieu, rentrait en vélo de l'Entrepôt des Tabacs de Caen, porteur des rations de la 2e décade de   tabac de mars, lorsque, au lieudit la Bijude, à Biéville, il fut interpellé par de jeune gens qui lui demandèrent sa pompe, M Vivien exécuta. Mais l’un des individus saisissant la pompe,  lui en assena un coup violent sur la tête.  Profitant de la surprise du buraliste, les agresseurs s’emparèrent de son sac contenant  13 kilos de tabac et de cigarettes, et disparurent.  

 

Janvier 1945  -  Le café était devenu un magasin.  -  Le préfet du Calvados a prononcé la fermeture pour une durée de deux mois du café tenu par M. Jules Manguel, à Mathieu, à la suite de la découverte dans ce débit d’une quantité considérable de ravitaillement et d’articles divers appartenant aux armées alliées.

 

Janvier 1945  -  Automobiliste et motocyclistes, attention !  -  Sur proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5 voitures dont les conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la circulation.

 

Février 1945  -  Fatalitas.  -  Deux chasseurs, Émile Françoise, 19 ans, manœuvre, et Charles Huet, vacher de Mathieu, passaient dans une allée traversant un petit bois, au  lieu dit "Le Pavillon d'Anjou" , lorsqu'ils rencontrèrent un berger, Léon Thomas de Periers-sur-le-Dan, avec qui ils lièrent conversation. Au cours de celle-ci, Françoise manipula son fusil, soudain le  coup partit, atteignant en pleine poitrine le berger qui fut tué net.

Bouleversé, Françoise s'enfuit après avoir recommander à son camarade de ne pas parler de l'accident.

Le cadavre fut découvert par des gendarmes dont l'enquête a permit d'établir les circonstances de la fin tragique du malheureux Thomas.

 

Janvier 1947  -  Une collision.     A Mathieu, un side-car militaire qui se dirigeait vers Plumetot est entré en collision avec l’auto d’un boucher de la commune, M. Gaston Provost.

Sous la violence du choc, la moto fit un tête-à-queue  et défonça la devanture du café Hauguel. Le conducteur n’a pas été blessé. L’accident aurait été provoqué par la mauvaise  visibilité à cet endroit. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    … Un enfant à Mathieu.    En allant cueillir de l’herbe pour les lapins, le petit Claude Gaudin, 12 ans, actuellement en pension chez M. Egrée, est imprudemment tombé dans une piscine construite par les allemands derrière le parc de M. Bigot, quartier de la Capelle et s’est noyé. Le corps de l’enfant a été retiré du bassin par M. Pierre Jules,  ouvrier chez M. Bellanger. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Accident mortel prés de Mathieu.    Aveuglé par les phares d’une voiture venant à sa rencontre, un automobiliste, M. Pupin, négociant, rue Isidore-Pierre, à  Caen, a renversé sur la route, entre Mathieu et La Délivrande, à proximité du lieu dit « Le Nouveau Monde », un piéton M. Henri Logouin, 71 ans, retraité des Douanes, demeurant à  Cresserons. Le Malheureux a été tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Ceux qu’ils n’attendaient pas.    Intrigué par la manœuvre de deux automobilistes qui s’efforçaient de sortir leur véhicule embourbé dans un champ de haricots situé prés du calvaire de Mathieu, un cycliste avisa les gendarmes de La Délivrande. Avec une obligeance qui cachait quelques soupçons ceux-ci s’empressèrent d’aller leur prêter  main forte.

L’embarras des inconnus à leur arrivée incita la maréchaussée à vérifier le chargement composé de légumes que les deux transporteurs : Les nommés Guyon, marchand de  primeurs, et Ferrard, chef désobuseur, domiciliés à Luc, venaient de dérober sur place au préjudice de M. Paul Isabelle. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Un ouvrier écrasé par une batteuse.  -   Entre Beuville et Mathieu, M. Gaston Duval, ouvrier agricole à Bény-sur-Mer, qui était monté sur la plate-forme  d’un  tracteur remorquant une batteuse, a perdu l’équilibre et est tombé sur la chaussée. 

Le conducteur du convoi, M. Albert Niquelot, au service de l’entreprise Quesnel, de Lébisey, se porta aussitôt au secours du malheureux qui avait déjà succombé, la tête et le thorax écrasés par les roues de la batteuse. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Un incendie détruit dix tonnes de fourrage.  -   Une meule de paille appartenant à M. Bellanger, de Mathieu, édifiée dans la plaine entre Mathieu et Périers-sur-le-Dan, a été la proie des flammes. Aidé de son personnel, le propriétaire a réussi à préserver une meule de grain située à proximité. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Un cycliste heurte un tombereau.  -  Vers 7 h. 30, dans le bourg de Mathieu, un cycliste, M. Barbier, demeurant cour Notre-Dame à la Délivrande qui se rendait à Caen est entré en collision avec un tombereau non éclairé conduit par M. Alexandre Anne, domestique à Mathieu. M. Barbier a été blessé à la tête et à un bras. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Mathieu prépare sa fête patronale.   -  Que Saint-Mathieu ne se vexe pas mais c'est de la Saint-Jean qu'il s'agit. Sous la présidence de M. Belanger et Clément, le Comité des fêtes a mis au point le programme des réjouissances qui se dérouleront le 4 juillet.

Les organisateurs envisagent un « recroc » sensationnel. Il ne s'agit ni plus ni moins d'une grande épreuve cycliste qui mettra sur les dents tous les jeunes espoirs de la Pédale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Deux autos entrent en collision.   -   Au carrefour de l'école, à Mathieu, une collision s'est produite entre deux automobiles, l’une conduite à M. Provost, boucher dans la localité, l'autre par M. Malhaire, également boucher, à Amfréville.

M. et Mme Samson, cultivateur à Anisy, qui se trouvaient dans la voiture de M. Provost ont été légèrement blessés. L’auto de M. Malhaire a subi de sérieux dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1948   -   Deux cérémonies à Mathieu.   -   Les Vingt-cinq ans de ministère dans la paroisse de M. l’abbé Boisne, le dévoué curé de Mathieu, seront célébrées dimanche 25 juillet.

Au cours de l'office solennel qui aura lieu à 11 h., M. le chanoine Pelcerf, curé-doyen de Saint-Jean de Caen, prendra la parole.

A l'issue des vêpres, il bénira la croix du cimetière et la plaque commémorant le sacrifice des enfants de la commune tués à l'ennemi ou tombés victimes des bombardements pendant la dernière guerre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Mathieu a fêté son curé.   -   Dimanche dernier, les habitants de Mathieu ont célébré par de pieuses cérémonies les 25 années de présence de leur dévoué curé.

M. L'abbé Boisne, et rendu hommage aux victimes militaires et civils des deux guerres. Après que MM. Galienne et Marc Marie, au nom des anciens combattants et prisonniers eurent fleuri le Monument aux Morts restauré, une messe fut célébrée dans l'église joliment décorée par le jubilaire qui était entouré par MM. les chanoine Pelcerf et Hardy, curés de Saint-Jean et de Notre-Dame de Caen, et Leroy, supérieur de chapelains de La Délivrande. Dans le chœur on notait la présence de M. Cagniard, maire ; des membre de la municipalité et du Conseil paroissial ; de M. de Coutard et Mlle Cagniard, maire d’Anisy et de Perrier-sur-le-Dan. Dans une délicate allocution, M. le chanoine Pelcerf célébra les qualités de M. l'abbé Boisne, auquel ses paroissiens offrirent un magnifique souvenir.

Une assistance aussi nombreux assista au chant des vêpres qui furent suivies de la bénédiction au cimetière, de la Croix romane restaurée pas les soins d'un sculpteur Caennais, M. Olivier, et d’un mémorial à la mémoire des disparus de la guerre 1939-45.

Un salut officiel avec le concours de la schola paroissiale termina cette belle journée d’union. Déjà les amis de M. l'abbé Boisne se réjouissent de fêter l'an prochain dans le même esprit ses noces d'or sacerdotales. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le feu dans la plaine.   -   Un violent incendie à ravagé, à Mathieu, une meule composée de 165 quintaux de blé et de 10 quintaux d'orge appartenant à un cultivateur de la commune, M. Vandewalle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une mauvaise plaisanterie.   -   Ayant consommé au café à Haguel, à Mathieu, Marcel Lecerf, 36 ans, marchand de coquillages à Luc, quittait l'établissement sans payer. Rappelé au convenances par la tenancière, il sortit un revolver de sa poche en disant : « je vais te payer avec ça ». Effrayée, M. Haguel téléphona à la maréchaussée. L’arme n’était heureusement qu'un jouet d'enfant.

Les gendarmes qui n'aiment pas la plaisanterie ont emmené le client au violon d'où il est ressorti avec un procès-verbal pour ivresse et un autre pour vol par appropriation d'un objet trouvé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Un geste fâcheux.   -   En tournée de surveillance au bois de Vignots, à Mathieu, Fernand Géhanne, garde-chasse, apercevait au lieu-dit « Le Pavillon », un chasseur en qui il crut reconnaître un nommé Berteaux qu’il devait rencontrer peu après mais en dehors de la propriété. Interpellé, celui-ci affirma qu'il ne s'était nullement rendu sur le terrain interdit. Une discussion s’en suivit au cours de laquelle, Berteaux, exaspéré, frappa d'un coup de poing M. Gehanne qui fut légèrement blessé. Le garde à porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Des récoltes brûlent.   -   A Mathieu, pour une cause inconnue, un sinistre a provoqué la destruction d'un hectare de blé sur pied, de 40 quintaux de paille et de 3 tonnes de lin, appartenant à M. Mispelaere. Préjudice 185 000 fr. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Six Croix de guerre.   -    Avec le cérémonial devenu traditionnel dans notre département où tant de communes ont déjà été l'objet d'un témoignage officiel de leur vaillance, six localités du canton de Douvres, placées aux avant-postes des combats de la Libération, ont reçu dimanche des mains du commandant la Subdivision de Caen un hommage tardif autant que mérité.

Dans la matinée, le colonel Le Bideau, qu'accompagnaient M. Robiquet, chef de Division à la Préfecture, représentant M. Stirn, et M. Tesnière, conseiller général, remit la croix de guerre à Mathieu, Périers-sur-le-Dan, Plumetot et Lion-sur-Mer en présence des populations rassemblées et des autorités locales.

Dans cette dernière localité, à l'issue d'un déjeuner qui réunit une quinzaine de convives à l'Hôtel de la Plage, M. Tesnière rappela le sacrifice de M. Belin, maire, et du docteur Aupois, adjoint, victimes des bombardements.

L'après-midi, les cérémonies se poursuivirent par Langrune et Luc où, face à la mer, près de la stèle érigée par la piété des habitants aux victimes des combats, une allocution pleine de ferveur patriotique fut prononcée par le distingué maire, M. Laurent. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Une vache se jette contre une auto.   -    Près de Mathieu, un automobiliste, M. Gilbert, géomètre-expert à Montmorency, circulait sur le chemin de grande communication n° 7 lorsqu'il aperçut un troupeau de trois vaches qui divaguait sur la chaussée.

Prise de peur l'une des bêtes s'est jetée contre la voiture qu'elle a endommagée, se blessant à une patte. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Entre voisines.   -    Mme Louise Lechangeur, 65 ans, laveuse, à Mathieu a porté plainte à la gendarmerie de La Délivrande, pour coups et blessures, contre sa voisine, Mme Lucienne Couvreur, 53 ans, qui l'aurait frappée au cours d'une discussion.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1950   -   600 000 francs de céréales brûlent.   -   Un incendie qui semble avoir été provoqué par une étincelle provenant d'un tracteur passé à proximité quelques instants auparavant, a ravagé une meule de 200 quintaux de blé et de 15 quintaux d'orge édifiée non loin de la route de Périers-sur-le-Dan à Plumetot et appartenant à M. Charles Cagniard, maire de Mathieu. Le préjudice atteindrait 600 000 francs. (Le Bonhomme Libre)

MATHIEU (Calvados)  -  Route de la Délivrande vers Caen

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