1er Juillet  2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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MAY  s/ORNE

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Mayens, Mayennes


Novembre 1831    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Un sieur Lepelletier, meunier à May, s'apercevait qu'on lui volait de la farine dans son moulin. Il prit le parti de veiller pendant quelques nuits, afin de surprendre, s'il était possible, l'auteur des vols commis à son préjudice.

Dans la nuit du 27 au 28 mai il se mit en affût dans un grenier qui se trouve en face de son moulin. Sa fille se mit en sentinelle avec lui. La nuit était belle, le ciel pur et la lune dans son plein parodiait assez bien le jour pour qu'on pût distinguer tout ce qui allait se passer dans le voisinage.

Il était onze heures du soir lorsque le porte du moulin s'ouvrit,  un homme portant un sac de farine sur son dos en sortit et le remit à un autre individu qui l'attendait à peu de distance. Le voleur était un nommé Urbain Robert, domestique du meunier, le complice était l'oncle du premier, Joachim Robert.

Le meunier et sa fille descendirent en toute hâte et arrêtèrent Joachim Robert, qui ne chercha ni à fuir, ni à se défendre, ni même à se justifier. L'évidence du fait lui avait ôté les jambes et la parole. Urbain prit ta fuite el ne se représenta que quelque temps après. Joachim voulut prétendre pendant l'instruction qu'il venait de trouver le sac de farine et que son intention était de s'assurer à qui il appartenait. Une telle excuse était trop absurde pour obtenir crédit.

Urbain Robert a avoué le vol, et même déclaré que ce n'était pas le premier qu'il eût commis au préjudice de son maître, mais qu'il n'avait agi que par les conseils de son oncle, qui passait d'ailleurs dans le pays pour un voleur d'habitude.

Sur la déclaration affirmative du jury, concernant les deux accusés, Urbain Robert la été condamné à cinq ans et Joachim à dix ans de réclusion. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1834    -   Troubles à May.   -   Un désordre fâcheux a eu lieu dernièrement à May, à l'occasion de jeunes arbres coupés. On assure que le maire de cette commune a été attaqué, que des pierres ont été lancées, qu'une personne a été blessée. M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont transportés, mercredi dernier, sur les lieux, et, après l'information qu'ils y ont faite, plusieurs individus ont été arrêtés et amenés à la prison de Caen. (Mémorial du Calvados)

 

Mars 1834    -   Tribunal de police Correctionnelle.   -   Le 2 février dernier, vers huit heures et demie du soir, deux demoiselles, accompagnées d'une institutrice, furent attaquées avec des pierres, dans la commune de May, par des individus dont l'un paraissait avoir conservé de l'animosité contre le père de l'une d'elles. L'institutrice reçut une blessure légère, les autres pierres n'atteignirent personne.

Les nommés Legallois, Pupin et les frères Jeanne, déclarés coupables de cette attaque nocturne, ont été condamnés, le premier à 6 jours de prison, et chacun des autres à dix francs d'amende, et tous quatre solidairement aux dépens. (Mémorial du Calvados)

 

Septembre 1834   -   Tribunal de Police Correctionnelle de Caen.   -   Audience du samedi 6 septembre 1834. Présidence de M. Deslongchamps.

Le 26 juillet dernier, sur les neuf heures et demie du soir, deux hommes se querellaient sur la bruyère de May : Pupin, journalier, reprochait à Loisel, cordonnier, de lui avoir fait une mauvaise paire de bottes.

Des propos on en vint aux coups, et, quand on fut parvenu à les séparer, Loisel sortit de la lutte couvert de poussière et de sang.

Pupin a été reconnu coupable, mais avec des circonstances atténuantes, et il a été condamné à 16 fr. d'amende, à 25 fr.   (Mémorial du Calvados)

 

Août 1844   -  Nouvelles locales.   -   M. Le Cavelier Pierre, négociant à Caen, revenait avant-hier en voiture publique, de son usine de Fresnay-le-Puceux. On arrivait à la hauteur de May lorsqu'il se sentit pris d'un malaise général. Le conducteur arrête aussitôt et vient lui ouvrir la portière pour qu'il puisse respirer plus librement…. Mais déjà M. Le Cavelier n'était plus qu'un cadavre.

L'indisposition subite dont il venait d'être atteint n'avait été que il avant-coureur rapide d'une attaque mortelle d'apoplexie foudroyante. Le corps a été d'abord déposé chez un aubergiste de May qui s'est empressé de prêter un lit puis il a dû ensuite être remis à sa famille. {Pilote) (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Encore des incendies.   -   Nous lisons dans « l'Intérêt public » : Hier, deux sinistres assez considérables ont eu lieu à la fois dans l'après-midi, l'un au village de May, sur la roule nationale n° 162 ; l'autre à peu de distance, dans la forêt de Cinglais, près Boulon, arrondissement de Falaise. Pendant que M. le préfet, qu'on est toujours certain de rencontrer là où il y a du dévouement à dépenser, se rendait en toute hate sur le premier de ces points, avec les braves pompiers de Caen et la gendarmerie, M. le sous-préfet de Falaise se transportait à Cinglais.

A May , les pompes de Saint-Martin, Laize, Clinchamps, Mutrécy, Feuguerolles, Fresney, Boulon, etc…, s'étaient rendues, chacune de leur côté, avec empressement. Malheureusement, l'eau était très éloignée, et six ou sept maisons ont été détruites.

Le maire, qui arriva aussitôt qu'il put être prévenu, était éloigné de la commune au moment où le feu éclata. Sous la direction de M. le préfet, et des pompiers de Caen, commandés par M. le capitaine Tapper et le lieutenant, M. Lechangeur, père, les secours ne tardèrent pas à être tout à fait organisés et l'incendie éteint complètement. M. le commandant de gendarmerie Girard, et Ie capilaine, M. Boivilliers, s'étaient empressés d'apporter aussi leur concours. Enfin, la justice, représentée par M. le procureur de la République et M. le juge d'instruction, est arrivée également pour procéder aux informations.

Parmi les travailleurs, on a remarqué particulièrement l'ardeur de MM. Letellier et de Sainte-Marie, maires de Clinchamps et de Laize ; de M. l'abbé Lesieur, curé de Saint-Gilles, près Falaise, qui se trouvait de passage à May, et enfin de M. Samson, boucher à St-Martin. En un mot, tout le monde a fait son devoir. M. le préfet, informé que le sieur Samson n'en était pas à ses premières preuves de dévouement et d'intrépidité, lui a annoncé, au milieu de l'émotion générale, qu'une médaille d'honneur lui serait accordée par le président.

M. Leroy n'a pas quitté le lieu du sinistre sans prendre des dispositions pour garantir des secours aux malheureux incendiés qui n'étaient pas assurés.

Des bruits vagues de malveillance courent sur l'incendie de May. Ils ont plus de précision pour celui de Boulon. On désigne un homme fort suspect qui aurait paru de ce côté. Voici son signalement : Âgé du 55 à 60 ans ; taille d'environ 1 m. 70 c. ; épaules larges ; chapeau noir, à larges bords, et bas de forme, marchant un peu voûté.

Il est impossible d'avoir montré plus d'activité que M. le sous-préfet de Falaise n'en a imprimé aux dispositions dans cette circonstance. Les pompiers de Boulon, qui étaient venus à May, ont dû retourner en toute hâte chez eux, mais le reste du moyen de sauvetage avait du demeurer à May avec le chef de l'administration, puisqu'il n'y avait plus rien à faire dans la forêt de Cinglais. On parle de mesures sévères contre deux agents de l'autorité, qui auraient manqué à leur devoir dans cette triste circonstance. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1855  -  Les chemins vicinaux.  -   La Commission des chemins vicinaux propose une rectification dans le tracé du chemin de grande communication d'Évrecy à Argences. Cette rectification aurait pour résultat d'éviter la côte de Laize, mais dans ce cas, la commune de May, qui eût été traversée en suivant le premier projet, devrait obtenir un dégrèvement et être considérée comme simplement intéressée.

Le nouveau tracé évite la côte de Laize, très rapide et dangereuse, qu'il offre un débouché fort utile aux habitants du val dépendant de Fontenay-le-Marmion, qu'au point de vue de l'économie, il peut avoir des avantages, parce qu'il n'offre aucune difficulté d'exécution.

Si le projet était admis, la commune de May devrait cesser d'être classée comme traversée par la ligne, prendre

rang parmi celles qui sont simplement intéressées, et être l'objet d'un dégrèvement de contribution que l'administration répartirait entre les communes favorisées par le nouveau tracé.

Le chemin de grande communication d'Évrecy à Argences prendra, au pied de la côte de Laize, la direction de Fontenay-le-Marmion, par le hameau du Val, au lieu, de suivre la direction de la commune de May et ne sera classée, à l'avenir, que dans la catégorie de celles intéressées à la ligne vicinale dont il s'agit.

 

Mars 1858   -   Une récompense.   -   Sur le compte-rendu à l'Empereur par le ministre de l'intérieur des actes de dévouement qui lui ont été signalés pendant le troisième trimestre de 1857, et aux termes d'un rapport, approuvé par Sa Majesté le 19 décembre dernier, des médailles d'honneur ont été décernées à 252 personnes, au nombre desquelles se trouve pour le département du Calvados, le sieur Sanson, journalier à May-sur-Orne, qui a exposé deux fois sa vie ( May-sur-Orne, décembre 1856 et 6 avril 1857 ) pour sauver un homme et un enfant en danger de se noyer, et auquel une médaille d'honneur en argent de 2e classe a été décernée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1860   -   Découverte d’un cadavre.   -   Le 26 février, le nommé Hébert Victoire-Hyacinthe, âgé de 19 ans, née à Clécy, tombait et disparaissait dans la rivière l'Orne, en voulant retirer un mouton qui s'y noyait et qui appartenait à son maître.

Depuis cette époque, malgré les plus actives recherches, on n’avait pu découvrir le corps de la malheureuse jeune fille. Le 10 de ce mois, dans la matinée, le sieur Bellenger, ouvrier huilier, demeurant à May-sur-Orne, ayant aperçu le cadavre d'une femme à la surface de l'eau, s'empressa de le retirer, et bientôt il fut reconnu pour être celui de l’infortunée Victoire Hébert. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   AVIS.   -   Dans l'intérêt de l'agriculture, de la salubrité publique et de la conservation des chemins, l'administration doit réprimer un abus qui consiste à laisser écouler sur la voie publique les purins provenant des fumiers, au lieu de conserver ces matières fertilisantes, qui améliorent notablement les engrais de ferme.

MM. les maires sont donc engagés à prendre, en vertu des lois des 16-24 août 1790, 19-22 juillet 1791 et 18 juillet 1837, des arrêtés portant interdiction de cet abus, et à les faire exécuter après les avoir soumis à l'approbation préfectorale et publiés en la forme ordinaire. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Un accident.   -   Dans la journée, un ouvrier, le sieur Félix Foy, employé, comme premier garde-moulin, chez M. Lebrethon, à May-sur-Orne, et qui venait de recevoir une récompense pour ses bons services, a été saisi, a son retour chez son maître, par des engrenages du moulin, dont il s'était imprudemment approché, et, enlevé avec rapidité, il n'a pas tardé à être broyé. Lorsqu'on put retirer ce malheureux, il était mort. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Les causes d’un accident.   -   Nous avons annoncé dernièrement la fin douloureuse du malheureux garde-moulin de M. Le Brethon, à May-sur-Orne, le sieur Félix Foy.

On nous transmet à ce sujet des renseignements desquels il résulte que c'est en attachant une courroie à la roue du moulin que cet infortuné a été saisi, par un piton, à la manche de sa chemise, et qu'il a été étouffé sous les courroies. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1862   -   Un incendie.  -   Le 12 du courant, vers trois heures et demie de relevée, un incendie s'est manifesté à May-sur-Orne et a réduit en cendre un corps de bâtiment composé de trois habitations, le tout appartenant aux sieurs Fouques (Adolphe), Duvelleroy (François) et Philippe (Joseph), carriers, demeurant en cette commune. La perte est estimée approximativement à 3 640 fr. Le tout était assuré.

Il est résulté d'une première enquête à laquelle on s'est livré, que le nommé Fouques (Henri), âgé de 13 ans, fils d'une des victimes, était fortement soupçonné d'être l'auteur de ce sinistre. La justice s'est transportée sur les lieux le 19 courant, et, à la suite d'une information elle a fait arrêter, en vertu d'un mandat de dépôt, ledit Fouques, qui, aujourd'hui, est accusé d'avoir mis le teu méchamment pour se venger J'une réprimande sévère que sa grand'mère lui avait adressée dans la matinée. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1862   -   Distribution aux églises du département .  -   A l'occasion de la fête de l'Empereur, le ministre d'État a distribué à diverses églises des départements un certain nombre des tableaux provenant des commandes ou acquisitions faites sur les fonds des beaux arts.

Parmi les départements compris dans cette distribution, nous trouvons, pour la Normandie, le Calvados et l'Orne. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Un accident.   -   Lundi dernier, vers huit heures du soir, le nommé Remond (Julien), âgé de 37 ans, marchand de faïence, demeurant à Saint-André-de-Fontenay, voulant rentrer une voiture de foin dans la grange de sa belle-mère, demeurant à May-sur-Orne, était monté à cet effet dans le grenier. Tout-à-coup un des soliveaux se rompit sous ses pieds, et il fut précipité dans la grange d'une hauteur de sept mètres. Sa mort a été instantanée. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1866   -   Un noyé.   -   Ces jours derniers on a trouvé à May-sur-Orne, dans une mare, le corps d'un nommé Alphonse Savary, né à Saint-Samson-de-Bonfossé (Manche).

Ce malheureux jeune homme, âgé de 17 ans, était domestique depuis quelque temps à May.

 

Juillet 1866   -   Les sapeurs-pompiers.   -   M. le ministre de la guerre vient de mettre à la disposition de M. le Préfet, sur sa demande, pour l'armement de la compagnie de sapeurs-pompiers de May-sur-Orne :

26 fusils à silex, n° 1, de voltigeur ; 26 sabres d'infanterie, modèle 1816.

 

Avril 1869   -   Une mort subite.    -   Le sieur Bully, coquetier à Caen, a été trouvé sans vie, dimanche dernier, 4 courant, près de l'habitation du sieur Desquet, à May-sur-Orne. On attribue cette mort subite à une congestion produite par l'ivresse.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Juin 1873   -  Infanticide.   -   On a trouvé dans la rivière de l'Orne, sur le territoire de May-sur-Orne, le cadavre d'un enfant nouveau-né, le corps paraissait avoir séjourné une huitaine de jours dans l'eau. La justice s'étant transportée sur les lieux, accompagnée de1a gendarmerie, a découvert l'auteur du crime, qui est la nommée Maria Loysel, âgée de 20 ans, dentellière, qui a été mise en état d'arrestation.

 

Décembre 1873   -   Condamnation.   -  Jacques, Ferdinand Lecouturier, 65 ans, casseur de pierres à May-sur-Orne, 1 mois de prison, 16 francs d'amende, pour avoir à Saint-Martin-de-Fontenay, fait rébellion et porté des coups aux employés des contributions.  

MAY-SUR-ORNE  -  L'Église

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