15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MAY  s/ORNE

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Mayens, Mayennes


Avril 1926  -  Le domestique vendait les poules de la ferme.  -  M. de Symphère propriétaire-agriculteur à May-sur-Orne constatait dernièrement qu'une dizaine de poules lui avaient été soustraites. Surveillant son personnel, il s'aperçut qu'un jeune domestique, Raymond de Clomesnil, âgé de 17 ans, sortait tous les soirs avant ses camarades. D'autre part, il apprit bientôt que le jeune homme avait été rencontré porteur d'un sac et se dirigeant vers la cantine tenue par M. Gatté, à May-sur-Orne. Chaque semaine Raymond de Clomesnil effectuait ses deux voyages.

Un autre domestique, Alphonse Delomeau, le questionna un jour sur le contenu du sac qu'il emportait. De Clomesnil lui confia qu'il vendait les poules de la ferme douze à quinze francs pièce au cantinier, qui lui offrait par dessus le marché un bock ou un café. Interrogé par les gendarmes, de Clomesnil a reconnu les vols qui lui étaient reprochés.

 

Mai 1926  -  Un drame à May-sur-Orne.  -  Un drame sanglant s'est déroulé dans la matinée, à May-sur-Orne, petite commune située à quelques kilomètres de Caen.

Depuis quelque temps, un ouvrier des Carrières de l'Ouest, Eugène Mousson, 28 ans, poursuivant de ses assiduités une jeune femme italienne, Mme Cornatori Anéno, 27 ans, dont le mari travaille dans le même chantier.

Sachant ce dernier absent, il se psenta à son domicile et menaça Mme Cornatori de la frapper si elle refusait d’avoir des relations avec lui.

L'Italienne voulut expulser l'individu qui essaya  de la violenter. Mme Cornatori s'empara d'un revolver et tira à plusieurs reprises sur son agresseur qui fut atteint à la tête et tomba inanimé. Il succomba quelque temps après à ses blessures. La meurtrière s'est constituée prisonnière à la gendarmerie.

 

Mai 1926  -  Un drame à May-sur-Orne.  -  Nous avons relaté. brièvement, le drame terrible qui s'est déroulé avant-hier, dans une cité ouvrière voisine des carrières de l’Ouest.

L'italien Tornatore, 30 ans, contremaître à ces carrières, habitait avec sa femme un pavillon isolé construit en briques avec couverture de tôle ondulée, il avait installé une petite épicerie fréquentée par ses compatriotes.

Bien qu'il n'ait sollicité aucune autorisation à cet effet, Tornatore avait plusieurs pensionnaires et vendait clandestinement des vins et des liqueurs.

 Un de ses clients habituels, Giuseppe Mossi travaillait également aux carrières, avait contracté des dettes dans l’établissement. N'étant pas en mesure de rembourser les tenanciers, il leur remit en gage du linge et des vêlements qui devaient lui être rendus lorsqu'il aurait versé le montant de sa pension.

Pendant plusieurs semaines, le débiteur ne reparut pas à la petite cantine. Jeudi dans la matinée Tornatore, après avoir pris son repas avec sa femme et un ami, le nommé Sébastiani, se coucha sur un lit dans la pièce du rez-de-chaussée. Pendant qu'il reposait, sa compagne occupée, a un travail de couture conversait avec le pensionnaire assis à côté d'elle lorsque vers 13 heures 30, trois coups furent frappés à la porte.

La femme Tornatore ayant ouvert, reconnut aussitôt Giuseppe Mossi, qui réclama les effets laissés par lui. Une vive discussion éclata. Le mari qui s'était réveillé accourut. Il reprocha à son compatriote de ne pas avoir acquitté la note qu'il devait.

La discussion dégénéra bientôt en rixe. C'est alors que Sébastiani s'interposa pour éviter des violences. Un ouvrier nommé Barbier, qui travaillait dans un jardinet à proximité de l'habitation, assista à la scène qui devait se terminer tragiquement.

D'après le premier témoin, Tornatore, très surexcité, se serait retiré brusquement pour prendre un revolver dans le tiroir d'une petite table et aurait remis l'arme sa femme, qui tira bout portant sur Giuseppe Mossi.

Celui-ci atteint à la tête et, dans la région du cœur, tomba inanimé devant la porte de la cantine. Quelques instants après il rendait le dernier soupir.

Son crime accompli, la femme Tornatore, sans se préoccuper de la victime, sortit accompagnée de son mari et se dirigea vers le bourg de May-sur-Orne.

Les époux se quittèrent à proximité de l'agglomération, après s'être concertés sur la version à fournir à la justice pour échapper aux responsabilités.

Comme nous l'avons dit, la meurtrière se présenta dans la soirée à la gendarmerie de Caen pour se constituer prisonnière, après avoir donné des explications que le capitaine de gendarmerie Bercier trouva assez contradictoires. La femme Tornatore prétendait avoir été violentée par son compatriote, qui lui aurait fait une cour assidue depuis plusieurs mois. Elle ajoutait que le carrier avait profilé de l'absence de son mari pour arriver à ses fins, et qu'elle avait tiré sur lui pour se soustraire à ses tentatives.

Le capitaine Bercier se transporta aussitôt sur les lieux, accompagné du chef de brigade Macaire et acquit vite la certitude que la femme Tornatore ne disait pas la vérité. On retrouva vers 10 heures du soir son mari qui s'était rendu avec un homme de son équipe à Saint-André-sur-Orne. Les deux ouvriers étaient pris de boisson et ils n'ont pu être utilement interrogés qu'hier matin.
Les deux témoins qui assistèrent à une partie du drame déclarent formellement que le meurtre fut commis par la femme du cantinier mais que celui-ci avait bien été chercher l'arme.

  M Houx, procureur de la République, M. Gastebled, juge d'instruction et le docteur Aumont se sont rendus sur les lieux pour procéder aux constatations.

 

Août 1926  -  Le drame de May-sur-Orne.  -  Nos lecteurs n'ont pas oublié le drame qui s'est déroulé le 15 mai dernier, à May-sur-Orne, dans une cantine italienne. Au cours d'une querelle d'intérêt, une jeune femme, Elena Tornatore, blessa mortellement d'une balle de revolver, un ouvrier carrier, Guiseppe Musso, âgé de 30 ans.

La meurtrière fut arrêtée en même temps que son mari qui avait assisté à la scène tragique, et dont le rôle dans cette affaire, avait paru assez troublant.

Sur la demande de son défenseur, Me Pierre Adam, Tornatore a bénéficié d'un non-lieu. La femme comparaîtra à la prochaine session des assises.

 

Octobre 1928   -   Fatale coïncidence.   -   L'autre matin, en exécution d'un ordre reçu, M. Ernest Marguerite, 18 ans, aide-géomètre à la mine de May-sur-Orne, montait en barque pour  traverser la rivière. Le jeune Charles Huard, 15 ans, manœuvre, demeurant chez ses parents à Laize-la-Ville, ayant à faire sur l'autre rive, s'embarqua avec lui. Mais le courant étant très  violent, la barque dévia et vint se placer sous le câble transbordeur.

Par une fatalité inouïe, une benne mal enclencher se détacha du câble au même instant (ce qui ne s'était vu depuis bien des années) et vint tomber sur la barque qui coula.

Après mille efforts, M. Marguerite put regagner la rive, mais le corps de son malheureux compagnon ne fut trouvé que le soir.

 

Novembre 1930   -   La mort qui rode.   -   L'autre matin, le sujet autrichien Richard Schmidt, ouvrier carrier, demeurant à la cantine Gatti, à May-sur-Orne, quittant sa chambre pour se  rendre à son chantier, a  découvert au pied d'un escalier, le cadavre de l'un de ses camarades de travail, le nommé Robert Savigny, 31 ans.

Un médecin, mandé, a conclu à une mort naturelle consécutive à une crise d'épilepsie.

 

Mars 1932   -   Le four funeste.   -   Vendredi après-midi, un grave accident s'est produit à May-sur-Orne, à l'endroit où, le 21 décembre dernier, un four à minerai s'effondrait, tuant deux ouvriers et blessant grièvement un troisième. La démolition de ce four avait été confiée aux soins de M. Etterlé, à Caen, et deux ouvriers de cette entreprise s'y trouvaient employés. Il étaient occupés, en haut d'un échafaudage de 6 mètres, à démonter la calotte de fermeture du silo quand la lourde trappe, pesant 1 200 kilos, rompant les armatures qui la soutenaient, s’écroula à terre, entraînant les mâts de l'échafaudage.

Projetés à terre et très grièvement blessés, les deux ouvriers ont été hospitalisés à Caen. L'un deux, M. René Marie, de St-André-sur-Orne, marié et père de six enfants, y est mort depuis. Quant à son camarade, M. Joseph Marie, 31 ans, demeurant rue de l’Arquette, son état est aussi satisfaisant que possible. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Élection.   -   A Louvières, M. Félix Remet a été élu adjoint au maire au premier tour de scrutin.

-       A Litteau, M. Eugène Dhérouville, propriétaire-agriculteur a été élu maire en remplacement de M. Lecauf, maire, conseiller général, démissionnaire.

-       A Condé-sur-Noireau. MM. Bechet. Guilio, Gamand et Doisne, sont nommés conseillers municipaux.

-       A May-sur-Orne, au scrutin de ballottage de dimanche, M. Lebrun a été élu conseiller par 77 voix contre 66 à M. Lepainteur.

-        Dimanche 10 juillet, les électeurs d'Ouilly-le-Vicomte, éliront deux conseillers municipaux en remplacement de MM. Désiré Lemercier et Désiré Guéroult, décédés. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1937  -  Abaissement du plan d’eau de l’Orne.  -  Les habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette rivière. 

Si cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12 avril inclus au 14 avril inclus. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   La grève de est sur le point de prendre fin.  -  Les pourparlers qui se sont poursuivis à la Préfecture devant la Commission de conciliation entre les délégués de la  Société des Mines de May et les délégués des grévistes ont abouti à un accord. Si cet accord est sanctionné par les deux parties le travail reprendra lundi dans les mines. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1937  -   La grève des mineurs de May-sur-Orne et de Saint-André est terminée.  -  A l'issue de la commission paritaire de vendredi, l'accord ayant pu se faire entre la direction et les mineurs de May-sur-Orne et de Saint-André, en grève depuis le 25 septembre dernier sur les propositions le réajustement de salaires, le travail a repris normalement hier matin, dans les mines.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1938  -  Des écumeurs de basse-cour arrêtés   -    Dimanche, vers minuit, les gendarmes Lemoine et Ferrière exerçaient une surveillance sur la place du Tertre, à May-sur-Orue, lorsque débouchèrent trois individus lourdement chargés. C'étaient des gaillards que les gendarmes connaissaient bien : Raymond Armanelli, 26 ans ; son frère, Gustave, 21 ans ; leur frère utérin, Albert D…….., 10 ans, de Fontenay-le-Marmion.

Sachant que, depuis deux ans, les basses-cours de la région sont mises en coupe réglée, les gendarmes interpellèrent le trio.

Ce fut Raymond Armanelli qui répondit : « Nous venons, dit-il, de travailler chez M. Catel, de Fresney-le-Puceux, qui nous a donné plus de 50 livres de pommes de terre que nous emportons.

Dans les sacs que portaient les frères, y avait, en effet, des pommes de terre. Dans la musette portée par le jeune D…….., il y avait, par contre, un lapin.

Les gendarmes exprimèrent l'intention de vérifier les dires de Raymond Armanelli.

Ce que voyant, celui-ci, dit : « Inutile de faire le chemin, pommes de terre et lapin viennent, non de chez M. Catel, mais bien de chez M. Morice, de Fontenay-le-Marmion, nous avons pris le tout sans le lui demander », et il confessa une belle série de méfaits :

Vols antérieurs d'une dinde et trois poules, chez le même M. Morice, Raymond travailla deux ans.

Cambriolage de la maison Gino Poli, au hameau du Val, à Fontenay-le-Marmion. Vols d'un coq et un canard, chez M. Catel. à Fontenay ; de 3 pigeons, chez Mme Godefroy, à  Etavanes ; de 12 bananes et une fourrure dans une automobile en station près la maison des voleurs ; d'une poule chez Mme Osmont, à St-Martin-de-Fontenay ; de 2 lapins, chez M. Chichois, à St-André-sur-Orne ; de 2 canards, chez M. Lemoine, à Laize-la-Ville.

Dans toutes ces expéditions, sauf celle dirigée contre la basse-cour-clapier de M. Chichois, Raymond Armanelli était accompagné de son demi-frère, Marcel D……..

Par contre, Gustave Armanelli en était à ses débuts dans l'art du vol, mais il aidait ses frères à manger les volailles et lapins volés par Raymond et préparés par leur mère, la  veuve Armanelli, née Ducellier, 42 ans, ménagère à Saint-Martin-de-Fontenay. Les gendarmes ont amené Raymond et Gustave Armanelli à M. le Procureur de la République qui les a fait écrouer sons l'inculpation de vols en réunion, la nuit, par escalade et effraction.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Renversé par une automobile un piéton est tué sur le coup.   -   Un pénible accident s'est produit vers 12 h. 30, à May-sur-Orne. M. Joseph Nigault, cultivateur et conseiller municipal de Boulon, âgé de 51 ans, revenait de Caen accompagné de sa femme et de Mlle Lemonnier, de St-Laurent-de-Condel. Il pilotait une conduite intérieure à une allure modérée. Comme il arrivait à May, tenant bien sa droite, il aperçut sur le même côté de la chaussée un piéton qui venait de descendre du trottoir et voulait traverser la rue.

Se rendant compte que le piéton déjà engagé sur la route n'aurait pas le temps de se garer et croyant qu'il allait s'arrêter pour laisser passer la voiture, M. Nigault appuya sur sa gauche.

Malheureusement le piéton, un ouvrier agricole sans domicile fixe, Pierre Mouchel, 42 ans, ne s'attendant pas à la manœuvre de l'automobiliste et croyant sans doute avoir le temps de traverser la route, hâta le pas. Il arriva donc sur le côté gauche de la route au moment où la voiture y arrivait elle-même et fut happé par l'automobile.

Le choc fut très violent et le corps du malheureux fut traîné sur une dizaine de mètres.

L'automobiliste descendit en toute hâte pour se porter au secours du pauvre homme.

Hélas ! Tout soin était inutile, l'infortuné ouvrier avait eu le crâne broyé et le docteur Pinsart, de St-André-sur-Orne, qui fut appelé ne put que constater le décès.

M. Letirand, garde-champêtre, avisa M. Figeac, maire de May-sur-Orne et on alerta la gendarmerie de Bretteville-sur-Laize. Le maréchal des logis-chef Feguinaut et le  gendarme Lemoine commencèrent immédiatement l'enquête et entendirent quelques-uns des nombreux témoins de l'accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Un gazé de guerre se suicide.   -   M. Fernand Schaffhauser, 54 ans, journalier à May-sur-Orne, s'est suicidé en se jetant dans une mare voisine de son habitation et dite « Mare du Père Buot ».

M. Schaffhauser avait laissé à l'adresse de sa femme, partie en journée, une lettre faisant connaître sa funeste détermination et indiquant l'endroit ou l'on trouverait son cadavre. Il  précisait qu'afin d'éviter de longues recherches, il s'attacherait au corps une corde le reliant à un arbuste de la berge que désignerait un journal fixé à l'une des branches.

Gazé de guerre et épileptique, M. Schauffhauser ne pouvait plus travailler qu'irrégulièrement. Depuis un mois, il chômait.

Déjà, en 1930, M. Schaffhauser avait tenté de mettre fin à ses jours en se tranchant la gorge à l'aide d'un rasoir. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Une rafle de volailles.   -   Dans un jardin qu'il possède à 30 mètres de sa maison, M. Alexandre Torelli, débitant, a installé un poulailler-pigeonnier-clapier, dans lequel il enferme chaque soir ses nombreux pensionnaires. 

Grande fut la surprise de M. Torelli lorsqu'il alla dans la matinée, donner à manger à ses volatiles, il constata que, pendant la nuit, treize pigeons, sept poules, huit lapins lui avaient été volés.

Le ou les auteurs de cette razzia avaient utilisé un poteau télégraphique appuyé au mur de clôture du jardin pour escalader celui-ci. Pour repartir avec leur butin ils avaient utilisé une échelle trouvée dans le poulailler. Le préjudice causé est évalué à 800 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Un grand mutilé recevra demain la Légion d’Honneur.   -   Demain, dimanche, une émouvante cérémonie se déroulera, à 15 heures, devant le monument aux Morts. 

M. Porquet, instituteur, remettra, en présence des autorités municipales et de nombreuses personnalités, la croix de chevalier de la Légion d'honneur à M. Charles Delande, grand mutilé de guerre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Une femme se tranche la gorge.  -    Malade depuis plusieurs années, Mme Tyssot, née Ménard Antonia, 46 ans, originaire de Périgueux (Loire), s'était brisé le bras gauche, il y a quelques jours, ce qui avait encore assombri son caractère. En rentrant de son travail aux carrières, à 12 h. 30, M. Tyssot eut la douloureuse surprise de trouver son épouse baignant dans une mare de sang.
La désespérée s'était tranchée la gorge avec un rasoir. Les gendarmes et le médecin ont constaté le décès.

 

Mars 1940  -  Obsèques de M. Figeac, maire.  -   En église de May-sur-Orne, ont été célébrées les obsèques de M. Eugène Figeac, maire et conseiller d'arrondissement de Bourguébus.  M. le chanoine Guillaume, directeur des Oeuvres Diocésaines et délégué de Mgr Picaud, donna l'absoute. M. Max Maurin, délégué du Préfet ; M. Raphaël, conseiller général et M. Sauvegrain, conseiller municipal ont pris la parole au cimetière et apporté un suprême adieu à M. Figeac.  

 

Janvier 1941   -   La crise de combustible.   -   A la suite de modifications apportées à la disposition et à l'usage d'un vaste local appartenant à la Société des Carrières de l'Ouest, les portes et fenêtres de l'immeuble avaient été enlevées et déposées dans la cour.
Elles n'y restèrent pas très longtemps. Plusieurs habitants de la région vinrent les chercher pour les transporter dans une carrière elles furent transformées en bois de chauffage.
Le chef de la carrière, M. André Chanu évalue à 3.000 francs le préjudice subi par la Société des Carrières.

 

Mars 1944  -  Cambriolage.  -  Des individus recherchés, ont après avoir brisé un carreau de la porte, pénétré chez M. Lepainteur, épicier, après avoir visité le bureau et les pièces, ont pris une somme de 700 fr., une paire de bottes neuves, une paire de souliers neufs, de la graisse, du beurre, etc. La gendarmerie enquête.

 

Juillet 1944   -   En dépit d'une farouche résistance, l'offensive alliée en Normandie se développe favorablement.  -   26 juillet.  -  Les dernières dépêches provenant du secteur de Caen sont unanimes à souligner que les Allemands résistent avec une ténacité sans précédent aux nouvelles attaques que mènent contre eux les forces canadiennes, anglaises et américaines. Néanmoins, ces dernières gardent partout l'initiative.

Au sud de la ville, l'offensive a été déclenchée, hier matin à deux heures. Saint-Martin-de-Fontenay et Verrières ont été pris.

La nuit dernière, on se battait dans les rues de May-sur-Orne et de Tilly- la-Campagne. Nos troupes se heurtent à une série de positions fortifiées à l'aide de chars à demi enterrés et transformés ainsi en fortins, de canons anti-chars et de mortiers. Les Allemands contre-attaquent en mettant en ligne de grosses formations d'infanterie précédées de char parmi lesquels se trouvent des tanks d'un nouveau modèle et qui sont dotés d'une pièce de 90. Ils ont engagé quatre divisions dont deux blindées et composées de SS.

A l'ouest de Saint-Lô, les Américains progressent, ils sont partis à l'assaut, hier à midi, après un bombardement préparatoire au cours duquel 6 000 bombes ont été lancées sur les lignes allemandes. ( Liberté de Normandie )

 

Juillet 1944   -   La lutte est après en Normandie.  -    27 juillet.   -  Les forces blindées américaines ont fait leur apparition sur le front de Normandie. Les Américains ont avancé de plus de 6 kilomètres en deux jours et tiennent fermement Saint-Gilles et Marigny ; ils dominent aujourd'hui la route de Périers à Saint-Lô. Les forces qui leur sont opposées par l'ennemi comprennent des éléments de 1 à 12 divisions. Quatre contre-attaques allemandes ont été repoussées.

Au sud-ouest de Caen, les Alliés ont effectué un repli. Les Allemands ont repris Esquay-Notre-Dame ainsi que la cote 112 située entre cette localité et Maltot. La R.A.F. a sévèrement bombardé les arrières de l'adversaire.

Un officier d'état-major britannique a fait à ce sujet la déclaration suivante : « A première vue, on pourrait être déçu par les résultats que nous enregistrons, cependant il y a lieu d'observer que nous avons atteint un certain nombre d'objectifs que nous nous proposions et que nous avons tué beaucoup d'Allemands. Nous train d'épuiser les réserves ennemies alors que nous n'éprouvons aucune difficulté à remplacer nos pertes et que nos propres réserves sont intactes »

Des prisonniers ont fait connaître que Rommel avait incorporé dans les divisions de la Wermacht des unités de S. S. dont les hommes ont à la fois la mission d'inciter les troupes à la résistance à outrance et de jouer parmi celles-ci le rôle de la Gestapo. Les soldats de la Wermacht ont été prévenus que s'ils se rendaient ou que si seulement ils ne s'accrochaient pas suffisamment au combat, des représailles seraient exercées contre leurs familles. ( Liberté de Normandie )

 

Février 1945  -  Les sinistrés s’organisent.    Le bureau du Syndicat des Sinistrés de May-sur-Orne a été constitué : MM. Tesson, président ; Relle, Vice-président ; Gaudiche, Secrétaire ;  Raoult, Secrétaire adjoint ; Mme Buffard, Trésorière ; M. Lechevalier, Trésorier adjoint ; membre, MM. Louvel, Bouillard, James, Pretigné, Henry et Leplay.

 

Février 1945  -  L’ouverture de l’école libre de May.    C’est lundi prochain, février, qu’a été fixée la rentrée de l’école libre de May-sur-Orne. (Source : Le Bonhomme Libre)

Février 1945  -  Le ravitaillement.  -  Le Conseil municipal de May-sur-Orne, s’est, au cours de sa dernière réunion, élevé contre le défaut de baraquements, la distribution tardive de  pétrole, la pénurie de savon, de sel de cuisine et de combustible et a adressé au Préfet une protestation en ce sens.

L’assemblée a décidée d’affilier la commune au Syndicat départemental des localités sinistrées et s’est prononcée en faveur de l’électrification du Val de May lors du rétablissement du  réseau électrique du bourg. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  On retire de l’Orne le cadavre d’un noyé.  -  On a retiré à May-sur-Orne, le cadavre de M. Paul Rambout, comptable, demeurant à Mondeville. M. Rambout avait été noyé en novembre dernier lors de la chute dans l’Orne, à Clinchamps, d’une automobile de l’entreprise de travaux publics Chrétien, de Caen, dans laquelle il se trouvait en compagnie de deux  autres personnes qui, elles avaient échappé à la mort. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Avec les pompiers.  -  Par arrêté préfectoral, le sous-lieutenant Jean Gaudiche est promu lieutenant commandant le corps des sapeurs-pompiers de May-sur-Orne. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1945  -  Pillage.   -   La gendarmerie enquête au sujet de nombreux vols commis à May-sur-Orne chez divers sinistrés. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1946  -  Une veillée funèbre.  -  M. le Préfet du Calvados s’est rendu à May-sur-Orne où il a présidé une veillée funèbre à la mémoire des morts de la guerre. Une foule nombreuse s’était massée auprès du Monument aux morts restauré. 

De vibrants discours furent prononcés par MM. Max Martin, Gille, Conseiller général de Bourguébus et Louvel, Maire. Les honneurs furent rendus par la compagnie de Sapeurs-Pompiers. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1947  -  Une maison s’écroule rue de la Monnaie.     Vers 5 h. du matin, M. Guérino Cross, 34 ans, ancien ouvrier mineur à May-sur-Orne, demeurant dans une maison sinistrée  de la rue de la Monnaie, réveillé par des craquements insolites, alertait sa fille couchée dans une pièce voisine.

Quelques minutes plus tard, la toiture s’effondrait sur l’étage supérieur, entraînant l’éboulement d’une partie de la façade. Les occupants n’ont pas été blessés. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Des indemnités pour le déminage et le désobusage.     Sont considérés comme dommages de guerre : les dommages causés par les opérations de déminage et désobusage, ainsi que les dommages résultant de l’explosion d’engin de guerre.

Les dossiers relatifs à la réparation des dommages de l’espèce devront être transmis d’urgence aux délégués départementaux intéressés du Ministère de la Reconstruction et de  l’Urbanisme. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Incendie à May-sur-Orne.    Une explosion que l’on attribue à la présence d’un engin logé dans une poutre voisine d’une cheminée où flambait un feu de bois, s’est déclaré dans un hangar attenant à la maison occupée par Mme Viel. Le fléau trouva un aliment facile dans la toiture des deux immeubles recouverts de papier  goudronné. Les pompiers  de Caen se sont rendus maîtres du sinistre qui avait atteint la maison de M. Letirand. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Deux sauveteurs récompensés.    Le lieutenant Gaudiche et l’adjudant Toutain, de la compagnie des sapeurs-pompiers de May-sur-Orne, ont reçu la médaille de  bronze pour actes de courage et de dévouement à l’occasion de leur brillante conduite au cours de la bataille de Caen. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -  un ponton s’effondre 30 personnes tombe à l’eau.  -  Au cours de la fête nautique du Val de May, après le départ d’une épreuve le public vivement intéressé s’était porté sur le ponton où avaient pris place des personnalités officielles conviées à la réunion. Soudain la charpente céda et une trentaine de personnes, parmi lesquels une dizaine d’enfants  tombèrent à l’eau.

M. Coussy, président du Conseil interdépartemental de Préfecture était heureusement rester sur la berge. Il n’en était pas de même pour M. Léonard Gille, conseiller général  qui venait  de donner le départ et M. Louvel, maire de May-sur-Orne qui l’assistait. Ils furent entraînés dans l’Orne tout habillés, au milieu des débris de planches qui flottaient en surface.

Tout en se maintenant sur l’eau, ils aidèrent les enfants et une femme qui ne savait pas nager à sortir de ce mauvais pas et regagnèrent la berge les derniers, complètement trempés.

Tout le monde en fut quitte pour emprunter de vêtements de rechange et ce bain forcé, constitua une attraction vraiment inédite dans un programme par ailleurs pleinement réussi. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un ouvrier se noie.  -  Deux ouvrier des mines de May, MM. Marcel Pisant, 46 ans, demeurant à Feuguerolles, et Gaston Faudemer, suivaient le bord de la rivière pour rejoindre un bac. Soudain, M. Faudemer qui marchait à côté de M. Pisant entendit le bruit d’un corps tombant dans l’eau. Pour une cause inconnue, son camarade avait été précipité dans l’Orne, très profonde à cet endroit. 

Des recherche entreprises par le personnel de la mine sous la direction de MM. Fortin, directeur, et Maugis, chef d’exploitation ont permis de retrouver, après plus de 24 heures, le cadavre du malheureux ouvrier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Le transfert de la Bonne Vierge de May-sur-Orne.  -  Ayant échappé à la destruction de l’église, la vieille statue en pierre de Notre-Dame-de-May a été solennellement transférée dans la chapelle provisoire. 

Une foule nombreuse parmi laquelle on remarquait les personnalités de la paroisse  fit cortège à la pieuse effigie à travers les ruines de la commune. Au cours d’une grand’messe célébrée dans le sanctuaire joliment décoré, un enfant de la paroisse, M. le doyen Lesieur, prononça un éloquent sermon. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier  1948    -     La roue tourne… et dérape.  -   Deux cyclistes en état d'ébriété qui roulaient sur la route d'Harcourt se sont accrochés, prés de May-sur-Orne. 

L'un d'eux, un nommé René Jouarine, blessé au visage a été relevé par le maire et la garde-champêtre de la commune. Le second Capille Tuytten, 35 ans, mineur à Freney-le-Puceux, a été rejoint par les gendarmes au pont de Laize-la-Ville. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1948  -   Des inconnus dans la maison.   -  Des cambrioleurs ont tenté de pénétrer durant la nuit dans l'épicerie de M. André Lepainteur, à May-sur-Orne. Aux abois poussés par le chien de garde, l'individu s'est enfui. Une clé abandonnée dans la serrure de la maison a été reconnue par un autre commerçant de la localité, M. Torelli, comme étant celle de son magasin, disparu lors d'un récent cambriolage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Des journées qui coûtent cher.   -   Quatre fois par semaine, Madeleine Sauvegrain, née Vivien, 42 ans, demeurant à May-sur-Orne, allait travailler en journée chez Mme Auguste Bossard, même lieu. 

En quelques mois elle a profité de ses occupations pour dérober à plusieurs reprises diverses sommes d'argent formant un total de 60 000 fr. 

Tout a une fin et l'indélicate domestique s'est fait pincer alors qu'elle venait de s'emparer de 800 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Les officiels l'ont échappé belle !.   -   La semaine dernière, diverses personnalités suédoises accompagnées de représentants de la Reconstruction, de M. Léopold Gille, conseiller général et du maire de la commune inauguraient à May-sur-Orne, la mise en chantier d'une maison d'habitation offerte par nos généreux amis de Scandinavie.

En poursuivant les fondations des ouvriers ont mis à jour une bombe de 250 kilos enfouie à une profondeur de 0 m. 50 à l'endroit même où Mme Lind, vice-présidente de l'Association Radda Barnen avait donné le coup de pioche traditionnel. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   Les conflits sociaux.   -   L'ordre de grève lancé lundi par la Fédération cégétiste des mineurs a entraîné l'arrêt du travail dans les industries de Bernesq, Saint-Rémy, May-sur-Orne. A Soumont-Saint-Quentin, le mot d'ordre n'a pas été suivi.

A Bernesq, le travail a repris jeudi. L'effectif maximum des grévistes aura atteint 650 mineurs pour le fer et 182 pour le charbon. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un filou.   -   Il y a quelques jours, un certain Raymond Brunet que M. Marcel Lusseau, ouvrier carrier à May-sur-Orne, hébergeait chez lui annonçait à ce dernier la mort de sa femme et le priait de lui prêter des vêtements et sa bicyclette pour qu'il puisse assister à l'enterrement. M. Lusseau accéda à cette demande.

Brunet n'ayant pas reparu, M. Lusseau a porté plainte pour abus de confiance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Un accident mortel aux mines de May-sur-Orne.  -   M. René Cribellier, 24 ans, mineur demeurant à Bretteville-sur-Laize, était occupé au forage d'une cheminée à la fosse Saint-Martin lorsqu'il est tombé à l'intérieur du puits d'une hauteur de 30 mètres.

Lorsque les sauveteurs arrivèrent jusqu'à lui, le malheureux avait cessé de vivre. Il était marié et père de 2 enfants.

Un autre accident s'est produit à la mine voisine ou M. Roger Pagny, 21 ans, domicilié à May, a été serré entre deux wagonnets. Atteint de blessures assez sérieuses, le jeune homme a été transporté à l'hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1950   -   La renaissance de May-sur-Orne.   -   Dimanche prochain, les habitants de May-sur-Orne fêteront à 11 heures, la pose de la première pierre de l'îlot de reconstruction nº 1. (Le Bonhomme Libre)

MAY-sur-ORNE

 L'École des Garçons

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