UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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MÉRY - CORBON 

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune sont des Méry Corbonais, Méry Corbonaises


Février 1876   -  Les petits cadeaux entretiennent l’amitié.  -  Les habitants de Méry-Corbon viennent d'offrir une écharpe d'honneur à leur nouveau maire. 

— A Billy, ce n'est pas une écharpe que les admirateurs de M. le maire ont offert à ce magistrat en guise de présent de joyeuse réélection, mais, paraît-il, une pendule et deux  flambeaux. Singulière idée ! 

La pendule est-elle pour rappeler M. le maire à l'exactitude, et les flambeaux, pour laisser à entendre qu'il a besoin d'être éclairé.  

 

Juillet 1879   -  Secours et subventions.  -  Il a été accordé à Méry-Corbon 18 000 fr. pour la construction d'une école de garçons et de filles.      300 fr. à la fabrique de l'église de Missy, pour l'achat d'objets mobiliers ; à l'école municipale de dessin de Bayeux, 200 fr.  

 

Octobre 1880  -  Coups et blessures.  -  Dernièrement, à Méry-Corbon, le nommé Loriot, âgé de 16 ans environ, petit domestique chez M. Réville, propriétaire à Méry-Corbon, se rendait  dans un champ pour soigner des vaches qui s'y trouvaient au piquet. Arrivé devant la demeure du sieur Ferdinand Emélie, la femme de celui-ci, qui l'attendait dans son jardin, sortit sur le chemin et lui asséna un coup de bêche sur la tête, qui l’étendit à ses pieds. Cette mégère allait recommencer à le frapper, lorsque sa mère lui dit : « Ne frappe pas d'autre, ne vois-tu pas que tu l'as tué ? » Il n'en était heureusement  pas ainsi, car la mère du jeune homme, qui arrivait quelques instants après, put l'aider à se relever et à aller faire sa déclaration à  l'autorité. La blessure paraît assez grave. Pendant que la femme Emélie frappait l'enfant à la tête, le fils de cette dernière, âgé d'une douzaine d'années, s'était muni d'un instrument, appelé pelle allemande, et lui frappait les jambes à coups redoublés. Cette femme a déjà été condamnée pour le même fait.  

 

Mars 1886  -  Laïcisation.  -  Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation.

 

Mai 1886  -  Les orages.  -  Les orages qui ont sévi pendant trois jours, la semaine dernière sur Caen et toute notre contrée, ont causé de graves accidents. Nous avons déjà dit qu'à May-sur-Orne une petite fille de deux ans avait été tuée par la foudre.

— A Mouen, un accident presque semblable est arrivé. Un homme prenait dans ses bras sa petite fille, effrayée par les coups de tonnerre. Au même instant, la foudre tomba sur lui et tua l'enfant sans faire aucun, mal au père.

  L'orage a également éclaté, mercredi avec violence sur le territoire de Méry-Corbon, Cléville, Bissière, et Croissanville, dans cette dernière commune, la foudre et la grêle, ont brisé tous les carreaux de l’ancienne filature.

  Aux environs de Verson, la foudre a frappé un cultivateur. Ll n’a reçu aucune blessure, sa montre seule a été fondue dans sa poche. Sur la route de Caen à Verson, le tonnerre s'est abattu sur un attelage. Le conducteur n'a rien eu. Mais deux de ses chevaux ont été foudroyés.

 

Août 1886  -  Veau en rupture d’étable.  -  Dans le cours de juin, un veau de quinze mois s'échappait de chez le sieur Jean de Méry-Corbon. On l'a revu ces jours derniers dans les bois d'Ouézy, mais il est inabordable et dès qu'il voit quelqu'un rien ne l'arrête. Le sieur Jean, désespérant de le reprendre, va demander à l'abattre à coups de fusil. Ce sera une chose assez rare et qui ne manquera pas d'originalité.  

 

Novembre 1888  -  Incendie.  -  Lundi la nuit, à Méry-Corbon, un incendie a éclaté dans un bâtiment appartenant au sieur Morière et contenant des huiles, pétroles, liqueurs, etc….. Malgré l'activité des secours, tout a été détruit.  

 

Mars 1890  -  De Brancion embêté par Porin.  -   M. de Brancion, préfet du Calvados, vient de suspendre de ses fonctions M. Porin, maire de Méry-Corbon. 

M. Porin est accusé « d'avoir fait preuve de mauvais vouloir vis-à-vis de l'administration supérieure, d'avoir refusé la correspondance administrative adressée sous pli cacheté, d'avoir refusé de convoquer les prestataires de la commune et de les avoir même engagés à se soustraire à la loi. » 

M. Porin prétend qu'il n'a jamais refusé la  correspondance administrative, niais que, l'agent voyer et le percepteur lui envoyant, certaines semaines, quatre ou cinq plis cachetés, il a fait  savoir au facteur qu'il ne recevrait ces chargements qu'à la mairie ou lorsqu'il serait chez lui. Il affirme n'avoir jamais refusé de convoquer les prestataires lorsqu'il y a été  régulièrement requis, pas plus qu'il ne les a engagés à se soustraire à la loi. 

Autre embêtement. Au reçu de l'arrêté de suspension, voila que l'adjoint, qui remplit les fonctions de maire, a délégué « M. Porin, conseiller municipal, pour représenter la commune clans les affaires contentieuses, vicinales et financières. » 

Va-t-on suspendre aussi l'adjoint et le conseil municipal qui paraissent d'accord avec le maire ? Auparavant, l'autorité supérieure fera bien de provoquer une enquête sur les faits ci-dessus relatés et sur d'autres, plus graves, reprochés à certains agents salariés de l'État et du département.  En attendant, le sous-préfet de Lisieux est venu à Caen pour s'entendre  avec le préfet.  

 

Avril 1890  -  Incendie.  -  Vendredi, à Méry-Corbon, un incendie s'est déclaré chez la dame Samaison, cultivatrice, et a consumé une écurie, des harnais et une malle appartenant à un domestique, une jument a été gravement brûlée. Pertes, 1 500 fr.  

 

Juin 1890  -  Chenilles, criquets et grenouilles.  -  Dans notre région, les chenilles ont dévasté une grande partie des pommiers. — En Algérie, les criquets ont fait leur réapparition. Les  dégâts sont considérables. — A Yvetot (Seine-Inférieure), une pluie de grenouilles s'est abattue sur une partis de la ville. C'est par milliers que l'on comptait ces batraciens sur les chemins.

 

Juin 1890  -  Foire.  -  La foire Saint-Jean, à Méry-Corbon, se tiendra le 23 juin. Ella sera franche de droits de terrage. Des primes seront accordées à la meilleure vache amouillante vendue, au marchand qui aura amené le plus de vaches-maigres.  

 

Novembre 1890  -  Ce qui se passe à Méry-Corbon.  -  Les élections municipales de jadis n'ont pas été du goût du percepteur de Méry, et il le fait bien voir aujourd'hui aux contribuables. 

Depuis qu'il s'était fait mettre à la porte de la mairie, M. le percepteur faisait sa recette chez M. Secourable, actuellement adjoint. Mais M. Secourable était un des conseillers municipaux qui avaient le plus protesté contre la révocation du maire. Il a été en outre nommé adjoint, c'était assez. Le percepteur fit connaître aux contribuables que, désormais, il ferait sa recette au Lion-d'Or, chez un des candidats opposés à l'administration municipale. 

Les électeurs n'en ont pas voulu pour leur conseiller, mais, de par môsieu le percepteur municipal, ils devront aller chez lui et quelques uns faire trois kilomètres pour payer leurs  contributions. 

Le maire a réclamé en faisant remarquer que c'était peut-être un peu pousser à la consommation de forcer les contribuables à aller payer leurs cotes dans une auberge. Le préfet a répondu que le percepteur avait le droit d'appeler le contribuable où bon lui plaisait. L'établissement du Lion d'Or est certainement une auberge bien tenue, mais, s'il plaisait demain à un percepteur de donner rendez-vous aux contribuables des deux sexes dans une maison de tolérance, serait-il aussi dans son droit ?  

 

Avril 1892  -  Lait fraudé.  -  La femme Marie Bernet, 31 ans, née à Ussy, fermière à Méry-Corbon, n'a pas su résister à la tentation de baptiser son lait, au moment où, par suite des gelées, la quantité de lait, fournie habituellement par ses vaches diminuait notablement. Comme l'eau ne fait pas le fromage, le sieur Roufier, fabricant de fromages à Quétiéville, ne tarda pas à s'apercevoir que le lait fourni par la femme Bernet était loin d'être pur. Il en fit la remarque à celle-ci qui prétendit avoir une bête malade, dont le lait pouvait être plus faible  que de coutume. M. Roufier fit donc, pour s'en assurer, tirer du lait à la vache soi-disant malade, ce lait fut trouvé, en effet, ne peser que 19°. Néanmoins, une plainte fut portée à la gendarmerie, et l'un des gendarmes vint lui-même prélever un échantillon du lait de la vache suspecte, lequel lait pesait bien, cette fois, 30° ! 

Étonnement du sieur Roufier qui ne fut pas de longue durée, car la femme Bernet confessa qu'elle avait trouvé moyen d'introduire de l'eau dans l'échantillon prélevé par M. Roufier,  pendant qu'il avait le dos tourné. Le tribunal n’a infligé à la femme Bernet que 8 jours de prison et 50 fr. d'amende et la publicité, avec bénéfice de la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1892  -  Orages et foudre.  -  Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le  Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.

A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.

A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la maison  inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture.

A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée.

A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.

A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle  a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun  mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecœur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés.

A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net.

A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.

A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.

A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués  dans l'herbage de M. Macé.

Les campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Administration à la bonne franquette.  -  Nous ne savons au juste sur quoi, mais une enquête avait été ordonnée à Méry-Corbon et le sous-préfet avait même nommé un commissaire-enquêteur. Celui-ci tomba malade. Le maire fit l'enquête comme si c'était le commissaire-enquêteur qui la faisait, puis il la lui fiL signer. Mais il fallait aussi l'avis du conseil municipal, qui n'a pas voulu se prononcer jusqu'à ce que le sous-préfet ait fait connaître son opinion sur la légalité de cette enquête. On l'attend toujours.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La terreur de Mery.  -  Tel est le sobriquet d'un personnage qui menace de battre tout le monde. Malheureusement, il met quelquefois ses menaces à exécution. Il y a  quelques semaines, il rouait de coups un pauvre domestique et s'en tirait avec 50 fr. d'indemnité. 

Ces jours-ci, il rencontrait, sur la route de Méry-Corbon, un sieur Pelletier, 60 ans, qui est ingambe. La Terreur voulut le battre. Le sieur Mabire, qui se trouvait là, voulut s'y opposer. La Terreur tourna sa rage contre ce dernier : il prit le manche de son fouet par le petit bout, en disant : « Ah! tu t'en mêles... Eh ben, j'te vas foute une teurquetée », et, suivant sa promesse, La Terreur donna une telle roulée de coups de teurquet à Mabire, que celui-ci a dû prendre le lit. La Terreur met en branle toutes les influences de la région pour arrêter cette vilaine affaire. Nous doutons qu'il y réussisse. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1893  -  La terreur de Méry-Corbon.  -  L'information contre la Terreur de Méry-Corbon doit être depuis longtemps complète. Une deuxième enquête a reçu les dépositions de dix à quinze personnes ayant été menacées ou battues par lui et beaucoup n'ont pas voulu parler, et néanmoins il n'a pas encore comparu devant le tribunal correctionnel. On dit dans le pays que c'est grâce à ses hautes protections. S'il en était ainsi, la justice ne serait plus boiteuse, elle serait morte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Juments volées.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, on a volé dans l'herbage du sieur Samaison, propriétaire à Méry-Corbon, deux juments poulinières de 4 à 5 ans, pleines toutes deux de plusieurs mois et d'une valeur de 1 500 fr. chacune. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Les voleurs de chevaux.  -  On a retrouvé, à la Commanderie (Eure), les deux juments disparues de l'herbage du sieur Samaison, cultivateur à Méry-Corbon, et dont nous avons parlé dans notre dernier numéro. Les voleurs ont été pris dans une grange. Ce s'ont deux rôdeurs, Hippolyte Severan, 18 ans, né à Carpentras, et Alexandre Renard, 19 ans, né à Tremblesey (Seine-et-Oise). (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1894  -  L’immoralité.  -  Une jeunesse de 24 ans, se promenait sur l'une des routes qui traversent Méry-Corbon, lorsqu'elle fit la rencontre du nommé Jules Brunet, 31 ans, demeurant à Caen. Ils lièrent conversation, la jeune fille prétend que Brunet a voulu abuser d'elle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  - Le baptême du lait.   -   Marie Euphémie, femme Couillaux, cultivatrice à Méry-Corbon, vit un jour son lait vérifié par le fils Buffier au moment de la livraison, il ne pesait que 26 degrés, le lait de comparaison, tiré le lendemain accusait 31, dirent les témoins. 

Menacée d'être poursuivie, la femme Couillaux transigea pour 180 fr., mais une lettre anonyme la dénonça. L'affaire n'a pas pu être tirée au clair, et, comme il y avait doute, et que le doute doit profiter à la prévenue, la femme Couillaux a été acquittée sans dépens. 

— Marie Lebrun, femme Bernet, 33 ans, cultivatrice à Méry-Corbon, baptisait aussi tous les jours le lait qu'elle livrait au même cultivateur. Ayant avoué le fait, le sieur Buffier exigea 500 fr. pour se taire. C'est encore par une lettre anonyme que le parquet, connut l'histoire, et que la femme Bernet, qui a déjà été condamnée il y a deux ans pour le même fait, s'entend  condamner à un mois da prison sans sursis, 100 fr. d'amende et à la publicité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Retard regrettable.  -  Nous avons dit qu'un sieur Vattier, employé au chemin de fer, équipe de Méry-Corbon, avait été tamponné, étant de garde de nuit, sur la voie, prés de Hotot. Vattier, qui avait travaillé dans la journée à des travaux ne concernant pas la compagnie, a été, dit-on, pris de fatigue dans la nuit et s'est endormi sur la voie. 

Le malheureux est mort deux jours après l'accident sans avoir repris connaissance. Cette issue fatale eût été peut-être évitée si le médecin, chargé du service, était resté près du blessé  et si les médicaments nécessaires n'avaient pas éprouvé du retard par suite d'un oubli inexplicable de la personne chargée de les envoyer avec l'ordonnance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Les danger du bain.  -   Le sieur Léon Lemarchand, 32 ans, journalier à Méry-Corbon, était occupé à botteler du foin dans une prairie se trouvant au bord de la rivière la Dives, lorsqu'il eut la funeste idée de se baigner. Mais à peine était-il dans l'eau qu'il disparut au fond de la rivière. Ses camarades, qui le connaissaient pour un excellent nageur, ne s'inquiétèrent pas tout d'abord, mais, ne le voyant pas remonter à la surface de l'eau, ils se portèrent aussitôt à son secours et le retirèrent. Un médecin, appelé aussitôt, déclara que la mort était due à une congestion. Lemarchand avait déjeuné deux heures auparavant, il laisse une veuve et une petite fille de 6 ans. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1897  -  Rien de changé.  -  A Méry-Corbon, le conseil municipal avait d'abord décidé qu'un chemin, appelé la « Sente-aux-Anes », n'était pas sa propriété, puis, il est revenu sur sa décision et a décidé de se rendre sur les lieux pour fixer l'alignement. C'est le perruquier de l'endroit qui l'a dressé. Autrefois, les barbiers étaient raseurs et médecins, aujourd'hui, celui de Méry-Corbon est toujours raseur et, de plus, aligneur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  La neige.  -  Dès samedi, il en est tombé sur notre région. Mardi, elle a été plus abondante, mais sans tenir. Dans les Alpes, il y a eu une véritable tourmente. Au col de la Traversette, où trois de nos soldat ont été récemment engloutis, la neige a atteint près de 5 mètres d'élévation. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  Vent et tempête.  - Ces derniers jours, la mer a été démontée sur nos côtes. Il n'y a pas eu de sinistres causant mort d'hommes, mais les embarcations ont eu beaucoup à souffrir, et le vapeur « le Havre » a coulé à pic en vue de Cherbourg. Les six hommes qui le montaient ont été sauvés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Interdiction de Pêche.  -  En vue de protéger la reproduction du poisson, la pêche, du saumon est interdite du 30 septembre au 10 janvier, celle de la truite et de l'ombre-chevalier du 20 octobre au 31 janvier, et celle du lavaret, du 15 novembre au 31 décembre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  - Une municipalité mercantile.  -  C'est de celle de Méry-Corbon dont nous voulons parler. L'adjoint, cabaretier-débitant, se charge des banquets municipaux, le maire,  mercier, épicier et débitant de papier timbré, vend ses marchandises le plus cher qu'il peut. C'est on affaire. Mais qu'il vende les feuilles de papier timbré de 60 cent. 45, qu'il ajoute à  son profit un demi-décime au décime de la guerre, voilà ce que n'a pu digérer l'un de ses anciens amis électoraux, auquel on a fait payer 1 fr. 30 deux feuilles de 60 cent. Plainte a été portée à la gendarmerie. Il y a enquête. Nous sommes curieux d'en savoir le résultat. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Tentative de déraillement .  -  L'autre jeudi, le train 178 allant de Mézidon à Cabourg a heurté à Méry-Corbon, au kilomètre 11.760, un moellon de 23 cent. d'épaisseur qui avait été mis par malveillance sur les rails.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Tué d’un coup de pied de cheval.   -   Le plus jeune des fils de la dame Harcourt, cultivatrice à Méry-Corbon, près Mézidon, a reçu en pleine poitrine, d'un cheval qu'il équipait, une terrible ruade. Malgré tous les soins, le malheureux jeune homme, qui eut encore la force de sortir de l’écurie et de se coucher sur le fumier, est mort quelques instants après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Un accident.  -  Le jeune Alphonse Lampérière, 15 ans, domestique à Méry-Corbon, détachait son cheval, arrêté devant une auberge, à Moult. L'animal avançant brusquement, Lampérière eut la tête violemment serrée contre un mur par un brancard de la voiture.

Le blessé, qui avait la mâchoire fracturée en plusieurs endroits, a été transporté à l’hôtel-Dieu, à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Enfant noyé.  -  Le jeune Louis Bréville, 3 ans, demeurant chez ses parents, journaliers à Mèry-Corbon, en jouant au bord de la rivière le Laizon, est tombé à l'eau et s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Élections.   -   Une protestation a été remise à la préfecture contre l'élection de Méry-Corbon, le maire et son secrétaire ayant violé la loi dans la composition du bureau. 

La loi est formelle et ne peut être violée par personne, si bien soit-on avec la préfecture. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900   -   Un dernier coup .   -    Le nommé Marie Jus, 36 ans, breton, travaillait aux foins à Méry-Corbon, près Mézidon. Étant ivre, il s'approcha d'une mare où il tomba. Un camarade le vit bien tomber à l'eau, mais, au lieu de tenter de le sauver, il appela au secours. Pendant ce temps-là, l'ivrogne buvait son dernier coup.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1900   -   La chaleur.  -   La chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels. 

Par place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un café et a traversé la salle sans faire de dégâts.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

MÉRY-CORBON  (Calvados)

Château de Launay

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