Février
1876
-
Les petits cadeaux entretiennent l’amitié.
- Les
habitants de Méry-Corbon viennent d'offrir une écharpe d'honneur à leur
nouveau maire.
—
A Billy, ce n'est pas une écharpe que les admirateurs de M. le maire ont
offert à ce magistrat en guise de présent de joyeuse réélection, mais,
paraît-il, une pendule et deux
flambeaux. Singulière idée !
La
pendule est-elle pour rappeler M. le maire
à l'exactitude, et les
flambeaux, pour laisser à entendre qu'il a besoin d'être éclairé.
Juillet
1879
-
Secours et subventions. -
Il
a été accordé à Méry-Corbon
18 000 fr. pour la construction d'une école de garçons et de filles.
— 300 fr. à la fabrique de l'église de Missy, pour
l'achat d'objets mobiliers ; à l'école municipale de dessin de Bayeux,
200 fr.
Octobre
1880
- Coups et
blessures. -
Dernièrement, à Méry-Corbon, le nommé Loriot, âgé de 16 ans
environ, petit domestique chez M. Réville, propriétaire à Méry-Corbon,
se rendait dans un champ pour soigner des vaches qui s'y trouvaient
au piquet. Arrivé devant la demeure du sieur Ferdinand Emélie, la femme
de celui-ci, qui l'attendait dans son jardin, sortit sur le chemin et lui
asséna un coup de bêche sur la tête, qui l’étendit à ses pieds.
Cette mégère allait recommencer à le frapper, lorsque sa mère lui dit
: « Ne frappe pas d'autre, ne vois-tu pas que tu l'as tué ? » Il n'en
était heureusement pas ainsi, car la mère du jeune homme, qui
arrivait quelques instants après, put l'aider à se relever et à aller
faire sa déclaration à l'autorité. La blessure paraît assez
grave. Pendant que la femme Emélie frappait l'enfant à la tête, le fils
de cette dernière, âgé d'une douzaine d'années, s'était muni d'un
instrument, appelé pelle allemande, et lui frappait les jambes à coups
redoublés. Cette femme a déjà été condamnée pour le même fait.
Mars
1886 -
Laïcisation. - Le
Sénat a voté l'instruction;
primaire obligatoire
et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et
les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés
par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune
congrégation.
Mai
1886 -
Les orages. -
Les
orages qui ont sévi pendant trois jours, la semaine dernière sur Caen et
toute notre contrée, ont causé de graves accidents. Nous avons déjà
dit qu'à May-sur-Orne une petite fille de deux
ans avait été tuée par
la foudre.
—
A Mouen, un accident presque semblable
est arrivé. Un homme
prenait dans ses bras sa
petite fille, effrayée par les coups de tonnerre. Au même instant, la
foudre tomba sur lui et tua l'enfant sans faire aucun, mal au père.
—
L'orage a également éclaté, mercredi avec violence sur le
territoire de Méry-Corbon, Cléville, Bissière, et Croissanville,
dans cette dernière commune, la foudre et la grêle, ont brisé tous les
carreaux de l’ancienne filature.
—
Aux environs de Verson, la foudre a frappé un cultivateur. Ll n’a
reçu aucune blessure, sa montre seule a été fondue dans sa poche. Sur
la route de Caen à Verson, le tonnerre s'est abattu
sur un attelage. Le conducteur n'a rien eu. Mais deux de ses chevaux ont
été foudroyés.
Août
1886 -
Veau en rupture d’étable. -
Dans le cours de juin, un veau de
quinze mois s'échappait de chez le sieur Jean de Méry-Corbon. On l'a
revu ces jours derniers dans les bois d'Ouézy, mais il est inabordable et
dès qu'il voit quelqu'un rien ne l'arrête. Le sieur Jean, désespérant
de le reprendre, va demander à l'abattre à coups de fusil. Ce sera une
chose assez rare et qui ne manquera pas d'originalité.
Novembre
1888 -
Incendie. -
Lundi
la nuit, à Méry-Corbon, un incendie a éclaté dans un bâtiment
appartenant au sieur Morière et contenant des huiles, pétroles,
liqueurs, etc….. Malgré l'activité
des secours, tout a été détruit.
Mars
1890 -
De Brancion embêté par Porin.
- M.
de Brancion, préfet du Calvados, vient de suspendre de ses fonctions M.
Porin, maire de Méry-Corbon.
M.
Porin est accusé « d'avoir fait preuve de mauvais vouloir vis-à-vis de
l'administration supérieure, d'avoir refusé la correspondance
administrative adressée sous pli cacheté, d'avoir refusé de convoquer
les prestataires de la commune et de les avoir même engagés à se
soustraire à la loi. »
M.
Porin prétend qu'il n'a jamais refusé la correspondance
administrative, niais que, l'agent voyer et le percepteur lui envoyant,
certaines semaines, quatre ou cinq plis cachetés, il a fait savoir
au facteur qu'il ne recevrait ces chargements qu'à la mairie ou lorsqu'il
serait chez lui. Il affirme n'avoir jamais refusé de convoquer les
prestataires lorsqu'il y a été régulièrement requis, pas plus
qu'il ne les a engagés à se soustraire à la loi.
Autre
embêtement. Au reçu de l'arrêté de suspension, voila que l'adjoint,
qui remplit les fonctions de maire, a délégué « M. Porin, conseiller
municipal, pour représenter la commune clans les affaires contentieuses,
vicinales et financières. »
Va-t-on
suspendre aussi l'adjoint et le conseil municipal qui paraissent d'accord
avec le maire ? Auparavant, l'autorité supérieure fera bien de provoquer
une enquête sur les faits ci-dessus relatés et sur d'autres, plus
graves, reprochés à certains agents salariés de l'État et du
département.
En attendant, le sous-préfet de Lisieux est venu à Caen pour
s'entendre avec le préfet.
Avril
1890 -
Incendie.
- Vendredi,
à Méry-Corbon, un incendie s'est déclaré chez la dame Samaison,
cultivatrice, et a consumé une écurie, des harnais et une malle
appartenant à un domestique,
une jument a été gravement brûlée. Pertes, 1 500 fr.
Juin
1890 -
Chenilles, criquets et grenouilles.
- Dans
notre région, les chenilles ont dévasté une grande partie des pommiers.
— En Algérie, les criquets ont fait leur réapparition. Les
dégâts sont considérables. — A Yvetot (Seine-Inférieure), une pluie
de grenouilles s'est abattue sur une partis de la ville. C'est par
milliers que l'on comptait ces batraciens sur les chemins.
Juin
1890 -
Foire. -
La
foire Saint-Jean, à Méry-Corbon, se tiendra le 23 juin. Ella sera
franche de droits de terrage. Des primes seront accordées à la meilleure
vache amouillante vendue, au marchand qui aura amené le plus de
vaches-maigres.
Novembre
1890 -
Ce qui se passe à Méry-Corbon.
-
Les élections municipales de jadis n'ont pas été du goût du
percepteur de Méry, et il le fait bien voir aujourd'hui aux
contribuables.
Depuis
qu'il s'était fait mettre à la porte de la mairie, M. le percepteur
faisait sa recette chez M. Secourable, actuellement adjoint. Mais M.
Secourable était un des conseillers municipaux qui avaient le plus
protesté contre la révocation du maire. Il a été en outre nommé
adjoint, c'était assez. Le percepteur fit connaître aux contribuables
que, désormais, il ferait sa recette au Lion-d'Or, chez un des candidats
opposés à l'administration municipale.
Les
électeurs n'en ont pas voulu pour leur conseiller, mais, de par môsieu
le percepteur municipal, ils devront aller chez lui et quelques uns faire
trois kilomètres pour payer leurs contributions.
Le
maire a réclamé en faisant remarquer que c'était peut-être un peu
pousser à la consommation de forcer les contribuables à aller payer
leurs cotes dans une auberge. Le préfet a répondu que le percepteur
avait le droit d'appeler le contribuable où bon lui plaisait.
L'établissement du Lion d'Or est certainement une auberge bien tenue,
mais, s'il plaisait demain à un percepteur de donner rendez-vous aux
contribuables des deux sexes dans une maison de tolérance, serait-il
aussi dans son droit ?
Avril
1892 -
Lait fraudé. -
La
femme Marie Bernet, 31 ans, née à Ussy, fermière à Méry-Corbon, n'a
pas su résister à la tentation de baptiser son lait, au moment où, par
suite des gelées, la quantité de lait, fournie habituellement par ses
vaches diminuait notablement. Comme l'eau ne fait pas le fromage, le sieur
Roufier, fabricant de fromages à Quétiéville, ne tarda pas à
s'apercevoir que le lait fourni par la femme Bernet était loin d'être
pur. Il en fit la remarque à celle-ci qui prétendit avoir une bête
malade, dont le lait pouvait être plus faible que de coutume. M.
Roufier fit donc, pour s'en assurer, tirer du lait à la vache soi-disant
malade, ce lait fut trouvé, en effet, ne peser que 19°. Néanmoins, une
plainte fut portée à la gendarmerie, et l'un des gendarmes vint
lui-même prélever un échantillon du lait de la vache suspecte, lequel
lait pesait bien, cette fois, 30° !
Étonnement
du sieur Roufier qui ne fut pas de longue durée, car la femme Bernet
confessa qu'elle avait trouvé moyen d'introduire de l'eau dans
l'échantillon prélevé par M. Roufier, pendant qu'il avait le dos
tourné. Le tribunal n’a infligé à la femme Bernet que 8 jours de
prison et 50 fr. d'amende et la publicité, avec bénéfice de la loi
Bérenger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Orages et foudre. -
Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi
et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le
fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la
France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.
A
Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A
Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont
été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.
A
Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est
tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A
Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant
à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison
du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches
assez larges à la toiture.
A
Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de
Ranchy, a été tuée.
A
Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait
que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un
ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. :
A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à
tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.
A
Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux
personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20
ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur,
demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les
marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire
le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas
morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle
sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à
Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes
sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville,
à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a
tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature
Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est
tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.
A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église,
où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la
tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant
la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église.
MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en
descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva
avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre
connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui
priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée
également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les
environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de
Crèvecœur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs
peupliers ont été atteints et teillés.
A
Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait
de dételer, elle a été tuée net.
A
Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de
course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.
A
Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a
interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.
A
Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de
la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras.
Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M.
Macé.
Les
campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1892 -
Administration à la bonne franquette.
- Nous ne savons au juste sur quoi, mais une enquête
avait été ordonnée à Méry-Corbon et le sous-préfet avait même
nommé un commissaire-enquêteur. Celui-ci tomba malade. Le maire fit
l'enquête comme si c'était le commissaire-enquêteur qui la faisait,
puis il la lui fiL signer. Mais il fallait aussi l'avis du conseil
municipal, qui n'a pas voulu se prononcer jusqu'à ce que le sous-préfet
ait fait connaître son opinion sur la légalité de cette enquête. On
l'attend toujours. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
La terreur de Mery. -
Tel est le
sobriquet d'un personnage qui menace de battre tout le monde.
Malheureusement, il met quelquefois ses menaces à exécution. Il y
a quelques semaines, il rouait de coups un pauvre domestique et s'en
tirait avec 50 fr. d'indemnité.
Ces
jours-ci, il rencontrait, sur la route de Méry-Corbon, un sieur
Pelletier, 60 ans, qui est ingambe. La Terreur voulut le battre. Le sieur
Mabire, qui se
trouvait là, voulut s'y
opposer. La Terreur tourna sa rage contre ce dernier : il prit le manche
de son fouet par le petit bout, en disant : « Ah! tu t'en mêles... Eh
ben, j'te vas foute une teurquetée », et, suivant sa promesse, La
Terreur donna une telle roulée de coups de teurquet à Mabire, que
celui-ci a dû prendre le lit. La Terreur met en branle toutes les
influences de la région pour arrêter cette vilaine affaire. Nous doutons
qu'il y réussisse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1893 -
La terreur de Méry-Corbon.
- L'information
contre la Terreur de Méry-Corbon doit être depuis longtemps complète.
Une deuxième enquête a reçu les dépositions de dix à quinze personnes
ayant été menacées ou battues par lui et beaucoup n'ont pas voulu
parler, et néanmoins il n'a pas encore comparu devant le tribunal
correctionnel. On dit dans le pays que c'est grâce à ses hautes
protections. S'il en était ainsi, la justice ne serait plus boiteuse,
elle serait morte.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1894 -
Juments volées.
- Dans
la nuit de samedi à dimanche, on a volé dans l'herbage du sieur Samaison,
propriétaire à Méry-Corbon, deux juments poulinières de 4 à 5 ans, pleines
toutes deux de plusieurs mois et d'une valeur de 1 500 fr. chacune. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1894 -
Les voleurs de chevaux. -
On a
retrouvé, à la Commanderie (Eure), les deux juments disparues de
l'herbage du sieur Samaison, cultivateur à Méry-Corbon, et dont nous
avons parlé dans notre dernier numéro. Les voleurs ont été pris dans
une grange. Ce s'ont deux rôdeurs, Hippolyte Severan, 18 ans, né à
Carpentras, et Alexandre
Renard, 19 ans, né à Tremblesey (Seine-et-Oise). (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1894 -
L’immoralité. -
Une jeunesse de 24 ans, se promenait sur l'une des
routes qui traversent Méry-Corbon, lorsqu'elle fit la rencontre du nommé
Jules Brunet, 31 ans, demeurant à Caen. Ils lièrent conversation, la
jeune fille prétend que Brunet a voulu abuser d'elle.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1894 - Le baptême du
lait. -
Marie Euphémie, femme
Couillaux, cultivatrice à Méry-Corbon, vit un jour son lait vérifié
par le fils Buffier au moment de la livraison, il ne pesait que 26
degrés, le lait de comparaison, tiré le lendemain accusait 31, dirent
les témoins.
Menacée
d'être poursuivie, la femme Couillaux transigea pour 180 fr., mais une
lettre anonyme la dénonça. L'affaire n'a pas pu être tirée au clair,
et, comme il y avait doute, et que le doute doit profiter à la prévenue,
la femme Couillaux a été acquittée sans dépens.
—
Marie Lebrun, femme Bernet, 33 ans, cultivatrice à Méry-Corbon,
baptisait aussi tous les jours le lait qu'elle livrait au même
cultivateur. Ayant avoué le fait, le sieur Buffier exigea 500 fr. pour se
taire. C'est encore par une lettre anonyme que le parquet, connut
l'histoire, et que la femme Bernet, qui a déjà été condamnée il y a
deux ans pour le même fait, s'entend condamner à un mois da prison
sans sursis, 100 fr. d'amende et à la publicité. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1895 - Retard
regrettable.
- Nous
avons dit qu'un sieur Vattier, employé au chemin de fer, équipe
de Méry-Corbon, avait été tamponné, étant de garde de nuit, sur la
voie, prés de Hotot. Vattier, qui avait travaillé dans la journée à
des travaux ne concernant pas la compagnie, a été, dit-on, pris de
fatigue dans la nuit et s'est endormi sur la voie.
Le
malheureux est mort deux jours après l'accident sans avoir repris
connaissance. Cette issue fatale eût été peut-être évitée si le
médecin, chargé du service, était resté près du blessé et si
les médicaments nécessaires n'avaient pas éprouvé du retard par suite
d'un oubli inexplicable de la personne chargée de les envoyer avec
l'ordonnance. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1895 - Les danger du
bain.
- Le
sieur Léon Lemarchand, 32 ans, journalier à Méry-Corbon, était
occupé à botteler du foin dans une prairie se trouvant au bord de la
rivière la Dives, lorsqu'il eut la funeste idée de se baigner. Mais à
peine était-il dans l'eau qu'il disparut au fond de la rivière. Ses
camarades, qui le connaissaient pour un excellent nageur, ne
s'inquiétèrent pas tout d'abord, mais, ne le voyant pas remonter à la
surface de l'eau, ils se portèrent aussitôt à son secours et le
retirèrent. Un médecin, appelé aussitôt, déclara que la mort était
due à une congestion. Lemarchand avait déjeuné deux heures auparavant,
il laisse une veuve et une petite fille de 6 ans. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1897 -
Rien de changé.
- A
Méry-Corbon,
le conseil municipal avait d'abord décidé qu'un chemin, appelé la
« Sente-aux-Anes », n'était pas sa propriété, puis, il est
revenu sur sa décision et a décidé de se rendre sur les lieux pour
fixer l'alignement. C'est le perruquier de l'endroit qui l'a dressé.
Autrefois, les barbiers étaient raseurs et médecins, aujourd'hui, celui
de Méry-Corbon est toujours raseur et, de plus, aligneur.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1897 -
La neige.
- Dès
samedi, il en est tombé
sur notre région. Mardi, elle a été plus abondante, mais sans tenir.
Dans les Alpes, il y a eu une véritable tourmente. Au col de la
Traversette, où trois de nos soldat ont été récemment engloutis, la
neige a atteint près de 5 mètres d'élévation. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1897 Vent et tempête. - Ces
derniers jours,
la mer a été démontée sur nos côtes. Il n'y a pas eu de sinistres
causant mort d'hommes, mais les embarcations ont eu beaucoup à souffrir,
et le vapeur « le Havre » a coulé à pic en vue de Cherbourg.
Les six hommes qui le montaient ont été sauvés.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1897 -
Interdiction de Pêche. -
En
vue de protéger
la reproduction du poisson, la pêche, du saumon est interdite du 30
septembre au 10 janvier, celle de la truite et de l'ombre-chevalier du 20
octobre au 31 janvier, et celle du lavaret, du 15 novembre au 31
décembre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 - Une municipalité
mercantile. -
C'est
de celle de Méry-Corbon dont nous voulons parler. L'adjoint,
cabaretier-débitant, se charge des banquets municipaux, le maire,
mercier, épicier et débitant de papier timbré, vend ses marchandises le
plus cher qu'il peut. C'est on affaire. Mais qu'il vende les feuilles de
papier timbré de 60 cent. 45, qu'il ajoute à son profit un
demi-décime au décime de la guerre, voilà ce que n'a pu digérer l'un
de ses anciens amis électoraux, auquel on a fait payer 1 fr. 30 deux
feuilles de 60 cent. Plainte a été portée à la gendarmerie. Il y a
enquête. Nous sommes curieux d'en savoir le résultat. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Tentative de déraillement . -
L'autre
jeudi, le train 178 allant de Mézidon à Cabourg a heurté à
Méry-Corbon, au kilomètre 11.760, un moellon de 23 cent. d'épaisseur
qui avait été mis par malveillance sur les rails. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Tué d’un coup de pied de cheval.
- Le
plus jeune des fils de la dame Harcourt, cultivatrice à Méry-Corbon,
près Mézidon, a reçu en pleine poitrine, d'un cheval qu'il équipait,
une terrible ruade. Malgré tous les soins, le malheureux jeune homme, qui
eut encore la force de sortir de l’écurie et de se coucher sur le
fumier, est mort quelques instants après. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1900
- Un accident. -
Le jeune Alphonse
Lampérière, 15 ans, domestique à Méry-Corbon, détachait son cheval,
arrêté devant une auberge, à Moult. L'animal avançant brusquement,
Lampérière eut la tête violemment serrée contre un mur par un brancard
de la voiture.
Le
blessé, qui avait la mâchoire fracturée en plusieurs endroits, a été
transporté à l’hôtel-Dieu, à Caen. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1900 - Enfant noyé. -
Le
jeune Louis Bréville, 3
ans, demeurant chez ses parents, journaliers à Mèry-Corbon, en jouant au
bord de la rivière le Laizon, est tombé à l'eau
et s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Élections. -
Une
protestation a été remise à la préfecture contre l'élection de
Méry-Corbon, le maire et son secrétaire ayant violé la loi dans la
composition du bureau.
La
loi est formelle et ne peut être violée par personne, si bien soit-on
avec la préfecture. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
Un dernier coup . -
Le nommé Marie Jus, 36 ans, breton, travaillait aux foins à
Méry-Corbon, près Mézidon. Étant ivre, il s'approcha d'une mare où il
tomba. Un camarade le vit bien tomber à l'eau, mais, au lieu de tenter de
le sauver, il appela au secours. Pendant ce temps-là, l'ivrogne buvait
son dernier coup. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
La chaleur. -
La
chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35°
degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre,
il y a eu des cas d'insolation mortels.
Par
place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un
café et a traversé la salle sans faire de dégâts. (Source
: Le Bonhomme Normand)
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