Mars
1901 - Assistance médicale.
- Avant
la nouvelle loi sur l'assistance médicale, tous les habitants pauvres de
Méry-Corbon recevaient les secours médicaux gratuits. Un médecin les
soignait par abonnement.
Aujourd'hui,
la loi rend ces soins obligatoires pour les communes, et, ces jours
derniers, un pauvre ouvrier, ayant dépassé la soixantaine et ayant son
domicile de secours dans la commune, tomba malade, il alla trouver
le maire pour obtenir les secours de l'assistance médicale. Ces secours
lui furent refusés « parce qu'il n'était pas inscrit sur la liste ».
Décidément, l'ancien régime avait du bon. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Piétiné par un taureau.
- La dame
Villeroux, étant occupée à faner à Méry-Corbon, près Cambremer, a
été terrassée par un bœuf et sérieusement blessée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1902 - Les beautés administratives. - A
Méry-Corbon, le maire n'est pas très
partisan que ses administrés mettent le nez dans ses affaires
administratives.
Il
y a quelques temps, l'un d'eux demande communication
du registre des délibérations. Grand émoi dans le village. Comment, on
va savoir ce qui se passe au conseil ! C'est un peu fort. Aussi, le jour
de la communication, le maire y assiste-t-il, flanqué de son secrétaire.
Le
contribuable vient-il à tirer un crayon et du papier, que l'orage se
déchaîne. L'instituteur défend violemment de prendre aucune note
autrement que par ses soins. Comme le contribuable n'en avait pas
besoin, il en réfère au sous-préfet qui rappelle au maire les
termes de la loi, et à une seconde communication il laisse prendre des
notes, mais au moment de sortir il demande à les voir. Nouvelle abus de
pouvoir auquel le contribuable ne résiste pas ; mais le maire ne peut
lire les notes. On n'est pas obligé de lire à l'écriture pour être
maire. Il les remet cependant au patient.
À
la troisième fois il devient tout à fait raisonnable et se décide enfin
à laisser force de loi, en ne demandant plus communication des notes.
Quand donc exigera-t-on de ces magistrats les connaissances les plus
élémentaires de la loi municipales et leur interdira-t-on ces vexations
inutiles ? (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Mardi
dernier, le laitier de M. Baudouin, passant sur la route de Hottot,
flux invectivé par les enfants de l'école de Méry-Corbon. Descendant de
sa voiture avec son fouet pour les corriger, ils se dispersèrent. Mais
quelques instants après, revenant de sa tournée, il les rencontra de
nouveau et également ils recommencèrent de nouveau leurs invectives,
le menaçant. Il recommença sa manœuvre, ce qui amena leur fuite,
et, allant quelques pas à leur poursuite, il fut l'objet de la part de
ces enfants dispersés en tirailleurs derrière les haies,
des injures les plus grossières dont ils sont coutumiers... Ce qui prouve
que si le catéchisme est banni de l'école de Méry-Corbon, en revanche
les élèves n'ignorent aucune des beautés du catéchisme...
Poissard.
Juillet
1903 -
Accident. - Le maire et les conseillers municipaux de
cette commune sortaient de la maison commune pour se rendre chacun chez
eux, leur devoir civique accompli. Aussi cheminaient-ils doucement
sans trop de faire attention autour d'eux.
Le
maire fut fort étonné lorsqu'il se sentit violemment tiré par le bras,
mais au même moment il reçut un choc violent qui le renversa sur le
côté de la route. Un cycliste marchand a toute vitesse s'était jeté
sur lui, malgré la dérivation que son voisin lui avait fait opérer, et
le voyageur s'en fut s'effondrer dans le fossé opposé.
Ont
fut fort étonné de reconnaître dans cet intrus, un ancien conseiller en
rupture de mandat, qui avait quitté le pays et sa femme pour faire un
voyage à Cythère. Il essuya les reproches de ses anciens
collègues et il s'excusa de son mieux de sa maladresse et comme
l'accident n'avait pas de conséquences graves, il remonta sur sa
bicyclette, et partit pour se rendre ou
l'amour l'appelait.
Août
1903 -
Accidents. - Les
sieurs François Léonor et René Thouroude, charretiers à Orbec,
venaient de charger des arbres sur un fardier, lorsque les chevaux se
mirent en marche avant que les deux hommes aient eu le temps de se garer.
Les roues du lourd véhicule ont passé sur les cuisses du sieur Léonor
qui a été très gravement blessé et sur la cheville du jeune Thouroude
qui en sera quitte pour un repos de quinze jours.
—
Le sieur Gaston Leclerc, propriétaire à Méry-Corbon, près Mézidon,
était allé dans son grenier chercher une faux, en descendant, son pied
glissa et il tomba sur l'outil qu'il tenait à la main. Le sieur Leclerc
s'est fait au cou une entaille très sérieuse et a eu le bras gauche
cassé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Le vol perfectionné. -
Une bande de malfaiteurs a mis au pillage
trois maisons d'habitation appartenant à la dame Martin et aux sieurs
Jardin et Leclerc, au village du Lion
d'Or, près de Méry-Corbon. Ils ont eu l'audace de prendre le
linge, les outils, les meubles et les liqueurs. Ils ont même tué un porc
et des lapins pour les emporter plus facilement dans une voiture.
L'un
des voleurs, monté à bicyclette, était resté après les autres. Il fut
arrêté, au moment où il s'en[1]fuyait,
par un voisin, M. Bodinot. Il y eut alors une lutte terrible, mais il
arriva du renfort, le voleur fut terrassé, puis attaché par le cou et
les bras à un arbre, en attendant la gendarmerie de Mézidon. Il a
refusé de répondre à toutes les questions. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Entre bons voisins. -
On se déteste souvent, entre voisins,
sans savoir pourquoi, mais il est absurde de faire supporter, par
vengeance, de mauvais traitements aux animaux domestiques.
Il
paraît qu'à Méry-Corbon, un voisin de M. Porin aurait enfermé, une
vache lui appartenant dans son étable et qu'il aurait, tout d'abord,
refusé de la rendre. Devant une plainte portée au parquet,
l'animal fut relâché et retrouvé par son propriétaire, entre deux
haies, dans une position critique. La pauvre bête n'avait pas mangé
depuis deux jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - Vol dans une église.
- Les
Frères de charité de Méry-Corbon, près Mézidon, en s'apprêtant à
ouvrir leur tronc, placé dans une chapelle de l'église, s'aperçurent
qu'un voleur les avait précédés. Ils trouvèrent les traces de
l'effraction et constatèrent la disparition d'un sac en toile, contenant
66 fr., et le produit de plusieurs quêtes. .
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Les voleurs de bestiaux.
Un veau de 2 ans, valant 300 fr., a été volé dans la propriété
du sieur Bourgeot père, propriétaire à Méry-Corbon, près Mézidon. Le
voleur s'est dirigé sur Caen où se tenait la foire Trinité ; là, le
veau a été vendu et reconnu. Une plainte a été portée contre le
voleur qu'on connaît. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Les cambrioleurs.
- Le 11 juillet, les
époux Talbot, gardiens d'herbages à Méry-Corbon, près Mézidon,
travaillaient aux champs. Pendant ce temps, des cambrioleurs pénétraient
chez eux en brisant une vitre et fouillaient tous les meubles.
A
leur retour, les époux Talbot constatèrent la disparition d'une montre
en or, d'une chaîne, d'une agrafe, de bagues et de vêtements, le tout
valant près de 100 fr.
—
Le lendemain, la dame Loisel,
ménagère à Méry-Corbon, trouva des saltimbanques de passage arrêtés
chez elle. Ils avaient défoncé la porte de
la grange et y avaient installé leur âne. Ces nomades pourraient bien
être les auteurs du vol commis, la veille, chez les époux Talbot. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1904 - Une commune sans tabac.
- Les habitants du bourg de Méry-Corbon sont bien dans l'embarras.
Il existe un bureau de tabac de temps immémorial, mais il est donné à
une veuve qui n'habite pas la commune. Elle le loue... quand elle trouve.
Aujourd'hui, personne n'en veut et elle ne veut pas l'exploiter.
Voilà
pourquoi, depuis plus d'un mois, les consommateurs attendent qu’on
rouvre ce débit et ne voient rien venir. Les administrateurs de la
commune s'en procurent facilement ailleurs, mais les ouvriers, qui
ne peuvent se déplacer, se demandent si cela va durer encore
longtemps.
Septembre
1904 -
Une commune sans tabac.
- C'est
Méry-Corbon, près Mézidon. Depuis trois mois, le bureau est fermé.
L'ancien débitant a, par complaisance, écoulé le reste de son fonds et
on attend que la régie lui désigne un successeur, D'ici là, il faudra
que les fumeurs de Méry-Corbon continuent de faire près d'une lieue à
pied pour avoir un paquet de cigarettes. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1904 -
Vache méchante. -
Les dames
Lecarpentier, de Méry-Corbon, près Mézidon, passaient sur un chemin où
paissait une vache, à la demoiselle Rousseau. L'animal furieux, se jeta
sur elles, les renversa et
déchira leurs vêtements. Les blessures reçues ne sont pas très graves,
heureusement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
La haine de la Régie. -
M.
Donssin, receveur de la Régie, et le commis principal de Mézidon
étaient allés à bicyclette chez le sieur Léopold Olivier, cultivateur
à Méry-Corbon, pour visiter des instruments de bouilleur. La visite
terminée, ils voulurent reprendre leurs bicyclettes laissées le long
d'un bâtiment de la ferme, mais elles
n'y étaient plus. Ils les cherchèrent en vain longtemps et finirent par
les découvrir dans la mare, d'où il les retirèrent complètement
détériorées, pédales et guidons faussés.
On
soupçonne un domestique, occupé près de là à cueillir des pommes,
d'avoir fait ce vilain coup, mais il nie très énergiquement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Lait catholique. - Une
dame Mouton, femme divorcée Rohée, demeurant à Méry-Corbon, vendait à
MM. Lepetit, de Saint-Pierre-sur-Dives, du lait qu'elle avait baptisé
auparavant.
La
fraude fut découverte ces jours-ci et la fraudeuse s'est vu dresser
procès-verbal. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1908 - Des ivrognes. -
Les habitants du bourg de Mery-Corbon se plaignent qu'à la fermeture des
cabarets, des scènes de tapages ont lieu tous les dimanches,
troublant
le repos public. Dimanche dernier c'est un charretier ivre-mort que ses
camarades voulaient enterrer... dans l'ancien cimetière. Un des habitants
ne pouvant se reposer, se leva et fut chercher le garde
champêtre qui, obéissant à la réquisition, vint pour rétablir
l'ordre.
-
" Tu dis que nous sommes saoul, mais tu l'es plus que nous ",
lui dit l'un d'eux - et comme il n'est pas encore d'instruments pour
mesurer le degré d'ivrognerie des poivrots, le garde s'en fut se
recoucher et les ivrognes aussi, mais sans avoir pu arriver à se mettre
d'accord sur le degré de soûlographie de la police ou des tapageurs.
Mai
1914 -
Un fossoyeur enterré vif
- M.
Eugène Aupée, fossoyeur à Méry-Corbon, vient d'être victime d'un
accident qui a bien failli lui coûter la vie. Il était occupé au
creusement d'une fosse quand un éboulement se produisant il fut enseveli
dans les terres jusqu'à
mi-corps. On ne parvint à le dégager de sa fâcheuse position qu'après
quatre heures de travail acharné. Son état est assez grave.
Août
1915
- En permission.
- Henri
Chanut, du 36e, était venu en permission dans sa famille, à
Méry-Corbon. Pour s'occuper, il était allé donner un coup de main à
son ancien patron, M. Harcourt, cultivateur à Mézidon. En rentrant du
blé, il tomba sous une roue de la voiture qui lui passa sur la poitrine.
Son état est très grave.
Février
1920 -
Le dévouement récompensé. -
Les
distinctions suivantes ont été décernées aux personnes ci-apiés, en
reconnaissance de leur dévouement, soit dans l'exercice de leurs
fonctions, soit au cours de diverses épidémies, soit en prodiguant
spécialement leurs soins aux tuberculeux : Médailles de bronze : M.
Féray, ancien pharmacien, à Méry-Corbon ; Mme Landais, en
religion sœur Marie-Adeline, dame visiteuse au bureau de bienfaisance de
Caen : Huet, en religion sœur Mellon ; Leprivel, en religion sœur
Moyse ; Coupard, en religion sœur Sédulie, et Leroy, en religion sœur
Francesca, toutes quatre religieuses garde-malades de la Miséricorde à
Condé-sur-Noireau.
Mentions
honorables : Mlle Gaboriau en religion sœur Antoine, et Noraud, en
religion sœur Donatienne, toutes deux aussi religieuses à
Condé-sur-Noireau. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1921 -
Incendie. -
Un tas de foin d'environ 100 bottes, à M. Esnault, cultivateur
à Méry-Corbon, canton de Mézidon, a été détruit par le feu. Le
lendemain, une meule de
paille de 1 000 bottes, au même propriétaire, et située dans sa cour
d'habitation, subissait le même sort. Le même soir, l'un des domestiques
de M. Esnault quittait furtivement la ferme sans se faire régler. Il n’a
pas reparu depuis. N'y a-t-il pas là une piste à suivre ? (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1922 -
Déserteur arrêté.
- On
a arrêté à Méry-Corbon le nommé Léon Lambert, 42 ans, déserteur
depuis 1915. Il séjournait dans la commune depuis une quinzaine et était
porteur d'un livret militaire au nom de Arthur Leroux.
Lambert
est titulaire, de six condamnations en Conseil de guerre, dont une à 10
ans de travaux publics. On l'a remis à l'autorité militaire.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922
-
Bénédiction d’un calvaire.
- La
bénédiction
d'un calvaire
aura lieu
à Mery-Corbon
le dimanche
5 novembre
prochain, sous
la présidence
de M. l'abbé
Lucas, chanoine
honoraire de
Bayeux et
curé-doyen de
Mézidon.
A 10 heures,
grand'messe.
A 2 heures,
procession pendant
laquelle le
Christ sera
porté solennellement
de l'église
au calvaire
par les
Jeunes gens
de la paroisse.
Sermon par
M. le chanoine
Turpin, curé-doyen
de Pont-l’Evêque.
Bénédiction du
calvaire. Retour
a l'église
pour le
salut solennel.
Mars
1923 -
Médaille
militaire.
- La
médaille
militaire
a été
attribuée
à la mémoire
du soldat
Violette
Auguste,
du régiment
d'infanterie.
Mort pour
la France
avec la
citation
ci-après
à l'ordre
de la
division :
« Soldat
brave,
tué à
l'ennemi
le 20
juin 1915
en montant
à l'assaut
du Bois-Carré
du rond
de Brival.
Croix de
guerre
avec étoile
d'argent ». La
famille
de ce
militaire
habite
Méry-Corbon. |