15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

MESNIL - CLINCHAMPS 

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune sont les Clinchampois et Clinchampoises


Mai 1849  -  Établissement de débits de poudre à feu dans le département.   -    Le débit de poudre à feu, restreint au chef lieu d'arrondissement, entraîne pour ses consommateurs, des déplacements onéreux qu'il convient de leur épargner, sauf à revenir à l'exécution rigoureuse des dispositions arrêtées le 17 août 1832, par M. le ministre des finances, si l'administration en reconnaissait la nécessité.

En conséquence, M. préfet du Calvados a décidé que : A partir du 1er août prochain, un débit de poudre pourra être établi dans chacun des chefs-lieux de canton du département et dans les communes de Littry, Courseulles, Langrune, Luc, Argences, Clecy, St-Désir, St-Jaques, Trouville, Cahagnes, St-Martin-des-Besaces, le Tourneur, St-Germain-du-Crioult, Clinchamps (Vire), Landelles et Coupigny, Bernières-le-Patry et Tallevendes-le-Grand, possédant toutes une population supérieure à 1 500 habitants.

Les livraisons de poudre continueront de n'être faites aux consommateurs que sur la représentation d'un bon délivré par le maire de leur commune et dispensé du visa du sous préfet ou du préfet. (source Journal de Honfleur)

 

Juin 1864   -   La mort qui rode.   -    Samedi dernier, M. Leblanc, propriétaire de la Cour de Clinchamps, revenait de Guilberville, où il était allé, en voiture, accompagné de son épouse et de sa sœur, faire visite à M. le vicaire de Clinchamps, gravement malade et retiré dans sa famille. Près de la côte de Sainte-Marie, Leblanc fut saisi subitement d'un malaise tel qu'il fut obligé de descendre et de s'arrêter dans une auberge, où il prit un verre d'eau.

Quelques instants après, il se disposait à retourner à son habitation, quand, en voulant monter en voiture, il s'affaissa sur lui-même. Force fut de le rentrer dans l'auberge, où il expira quelques minutes après. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1875   -   Suicide.  -  Vendredi, à une heure du soir, le nommé Rageul, chef d'équipe sur la ligne de Paris à Granville, âgé de 32 ans, domicilié à Clinchamps, s'est donné la mort en se précipitant du haut d'un pont sur la voie ferrée. Rageul a été transporté à son domicile, où il est mort, on prétend que depuis quelque temps cet homme ne possédait pas toutes ses facultés mentales.

 

Décembre 1886  -  Télégraphes.  -  A partir du 1er janvier, les gares suivantes seront ouvertes au service de la, télégraphie privée : Audrieu, Bretteville-Norrey, Feuguerolles-Saint-André, Fresné-la-Mère, Martigny, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Hubert, Pont-d'Ouilly, Mesnil-Mauger, Mesnil-Villement, Molay-Littry, Moult-Argences, Mutrécy-Clinchamps, Neuilly, Quetteville, Saint-Martin-de-Bienfaite, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Rémy, Vendeuvre-Jort et Viessoix.  

 

Janvier 1899   -  Incendie.  -  Le sieur Chrétienne, Victor Jules, âgé de 63 ans, épicier a Clinchamps, s'était rendu le soir dans un petit bâtiment lui servant d'entrepôt sis dans son plan à  l'effet de remplir un litre d'essence. Comme à ce moment-là il faisait déjà nuit,  Chrétienne avait déposé une lanterne allumée à un mètre seulement du  bidon en zinc auquel  il tirait  l'huile minérale. Ayant sans doute ouvert le robinet trop large, le liquide s'était répandu sur la main droite et sur la manche de sa blouse, puis le feu s'était aussitôt communiqué à cet effet d'habillement.

Après avoir cherché vainement à se débarrasser de ses vêtements déjà tout enflammés,  l'épicier s'était sauvé en appelant au secours. Heureusement pour Chrétienne, le sieur Caris, tailleur de pierre, arrivera et put, avec beaucoup de peine, ôter la blouse de l'épicier. Au même moment, une forte explosion se produisit dans ledit bâtiment et en un instant il se trouva envahi par les flammes. Deux bidons, l'un contenant environ 40 litres d'essence, l'autre 20 litres de pétrole ; 20 bidons d'oriflamme, 60 litres d'huile d'olive renfermés dans un fut ; neuf stères de bois de chauffage et deux cent bottes de paille de sarrasin entassée dans  le grenier au dessus du dit bâtiment, ont été la proie des flammes. Cet incendie est du à  l'imprudence du sieur Chrétienne qui en a été quitte pour quelques brûlures sans gravité.  (source, le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Une fillette écrasée.   -   La jeune Angèle Renard, 4 ans, dont les parents demeurent à Clinchamps, près St-Sever, avait accompagné la dame Raison qui allait, avec sa voiture, charger du bois dans un champ. 

Au retour, la pauvre enfant, pour s'éviter un circuit, sauta un talus à quelques mètres en avant des roues, mais elle tomba de façon si malheureuse qu'une roue lui passa sur les  reins, lui fracturant la colonne vertébrale. Elle ne tard pas à expirer. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Écrasés.  -  Le sieur Emmanuel Morin, 19 ans, à Clinchamps-sur-Vire, a été écrasé par la voiture, chargée de bois, du sieur Jules Gautier, cultivateur même commune. Une roue lui a broyé la tête. La mort a été instantanée. 

— Le sieur Alphonse Condé, charpentier à Ellon, près Bayeux, en voulant descendre d'une voiture de bois qu'il conduisait, est tombé si malheureusement qu'une roue lui a passé sur  la poitrine. On espère le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900   -   Tué en chargeant du foin.  -  Le sieur Sosthène Leroy, 48 ans, cultivateur, à Clinchamps-sur-Vire, était monté sur une voiture qu'il chargeait de foin dans son champ. Pris d'un étourdissement subit, il est tombé à la renverse, se fracturant la colonne vertébrale. Cinq minutes après, le malheureux avait cessé de vivre. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Deux trains qui se rencontrent.   -   Un tamponnement s'est produit, dans la nuit de samedi à dimanche, en gare du Mesnil-de-Clinchamps, la première station après Vire, sur la ligne de Granville. 

Un train, chargé de bestiaux, entrait en gare, lorsque, par suite d'une erreur d'aiguillage, il vint prendre en écharpe un train de matériel. Le choc fut si violent que la machine du train tamponneur et douze wagons de bestiaux déraillèrent. Le mécanicien, le chauffeur et le conducteur-chef de ce train ont été légèrement blessés. Une enquête se poursuit activement  pour établir les responsabilités. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Incendies.  -   D'un corps de bâtiment de 12 mètres de longueur, à usage de pressoir et de grange, appartenant à la dame Tourgis, cultivatrice à Clinchamps-sur-Vire. Pertes, 3 800 fr. Assuré.

  Chez le sieur Lebas, aubergiste à Sousmont-St-Quentin. Pertes, 200 fr. Assuré.

— D'une maison habitée par le sieur Besnard, cultivateur à la Houblonnière. Pertes, 2 000 francs. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Les plus courts jours .  -   C'est le 22 décembre que le soleil est entré dans le signe du Capricorne à 0,45 soir ; ce jour-là est le plus court des 365 jours de l'année que nous allons quitter. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903    -   Morts subites.  -    Le sieur Victor Desmasures, 30 ans, boulanger à Clinchamps-sur-Vire, rentrait de Campagnolles, ou il était allé faire une livraison ordinaire de pain, quand, a peine descendu de voiture, il est tombé à la renverse. On s'empressa de le relever, mais il avait cessé de vivre.

 On a trouvé, morte dans son lit, la veuve Gallier, 69 ans, vendeuse de croissants à Vire. Elle avait succombé à une apoplexie foudroyante.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -   Suicides.  -   Le cadavre du sieur Prosper Beaugeard, 68 ans, journalier à Clinchamps-sur-Vire, a été trouvé dans un puits voisin de son habitation. Le malheureux, qui était dans la misère, avait manifesté, à plusieurs reprises, l'intention de se suicider.

— Le sieur Jean-Baptiste Levallois, demeurant à Moyaux, près Lisieux, dans un accès subit d'aliénation mentale, s'est pendu dans sa chambre.

— On a découvert, dimanche, dans la rivière la Touques, à Ouilly-le-Vicomte, le cadavre du sieur Frumence Carel, 65 ans, journalier à Lisieux. Il était sorti, deux jours avant, de l'hôpital.

Se trouvant sans domicile et sans pain, infirme et dans l'impossibilité de gagner sa vie, Carel avait résolu de se suicider.

— Eugénie Lefrançois, 49 ans, rentière à May-sur-Ome, s'est tuée d'un coup de revolver dans la tête. Auparavant, elle avait télégraphié à ses parents de venir la voir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Maires suspendus.  -   A la liste que nous avons déjà donnée des maires qui ont eu l'honneur d'être suspendus par le préfet pour avoir refusé d'enlever les crucifix dans les écoles, nous devons ajouter les noms de MM le vicomte de Kéroman, maire de St-Pierre-de-Fresne, Champion, maire de Clinchamps (arrondissement de Vire), Marguerite, maire de Neuilly-le Malherbe, et Roberge, maire de St-Pierre-des-Ifs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1912  -  La terreur des canards.  -  Jules Dumont, cultivateur, est accusé par sa voisine, Mme Quérue, d'avoir décimé sa basse-cour en tuant à coups de bâton trois de ses canards et en blessant quelques autres. Dumont qui depuis longtemps est au plus mal avec sa voisine a répondu qu’il était dans son droit, les canards de la dame Quérue ayant  envahi sa propriété.  

 

Août 1920   -   Tragique suicide.   -    Un poseur aux chemins de fer, Émile Beauverger, 32 ans, demeurant à Clinchamps, canton de St-Sever, a mis fin à ses jours en se faisant écraser par un train. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1921  -  Dans de mauvais draps.   -   Mlle Lucie Demê, 23 ans, domestique chez M. Jéhenne, propriétaire à Clinchamps-sur-Vire, canton de Saint-Sever, est arrêtée sous l'inculpation de vol de 21 draps, estimés 2 000 francs, au préjudice de son patron. 

Une couturière de Clinchamps, Mme Georgette Letellier, qui en avait accepté en paiement, dit-elle, de divers travaux faits pour la fille Demé, et les avait vendus, bien qu'elle en connût la provenance, a également été arrêtée.

Questionnées, elles ont avoué s'en être appropriées seulement six. Pour les dix-huit autres, il existerait des receleurs qu'on ne tardera certainement pas à découvrir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Légion d’honneur.   -   M. l'abbé Jean-Ernest Bailleul, ancien vicaire de Clinchamps-sur-Vire, actuellement à l'Hôpital de Caen, est nommé chevalier de la Légion d'honneur, pour faits de guerre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Sauvage agression.   -   Revenant de Saint-Sever dans la soirée, M. Jules Haye, maçon à Clinchamps-sur-Vire, et descendant la côte, sa bicyclette à la main, a été attaqué par un individu qui, sans rien dire, lui a donné un coup de poing, le faisant rouler dans le fossé de la route.

Comme Haye essayait de se relever, l'individu le frappa d'un coup de couteau à la gorge. Resté inanimé pendant un moment, M. Haye a réussi cependant à se traîner jusqu'à une maison voisine où on l'a soigné. On recherche encore le meurtrier. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Deux morts pour une.   -   En descendant du train à Vire, M. Lepage, 65 ans, de Villers-Bocage, est mort subitement sur le quai de la gare. — M. Achille Leroy, conseiller municipal de Clinchamps-sur-Vire, en apprenant la mort subite de M. Lepage, est tombé mort à son tour en rentrant chez lui. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Les belles familles.   -   M. Cautru, député du Calvados et Mme Cautru, viennent d'être parrain et marraine du vingtième enfant d'une belle famille de Clinchamps-sur-Vire. Les époux Arsène Cahour, parents de ce jeune bébé ont encore 17 enfants vivants dont 10 sont à leur charge. Voilà de braves gens qui ont bien mérité de la France. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Fatale imprudence.   -   En gare de Clinchamps-sur-Vire, M. Victor Desmonts, 73 ans, jardinier qui avait eu l'imprudence de descendre à contre-voie au départ du train, est tombé sous les roues. Son corps a été coupé en deux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1923  -  Dénominations des commune.  -  Le conseil municipal de Clinchamps, Canton de Saint-Sever, arrondissement de Vire, avait demandé que cette commune portât à l'avenir le nom de Clinchamps-sur-Vire, afin d'éviter les erreurs qui se produisent dans la transmission des correspondances qui étaient souvent acheminées vers la commune de Clinchamps-sur-Orne. On proposa le nom de Clinchamps-Bocage mais sur les conseil de l'archiviste départemental, on s'arrêta finitivement au nom de Mesnil-Clinchamps.

 

Janvier 1924   -  Mari brutal.   -   Le 7 janvier, MM. Canne et Cazabonne, employés des Contributions indirectes à Saint-Sever, passaient vers 15 h. par le village des Hauts-Vents, en la commune de Clinchamp, lorsque leur attention fut attirée par des cris provenant de la ferme occupée par les époux Lelandais qui vivent en désaccord depuis environ trois ans.

S'étant transportés à la ferme, ils virent Lelandais qui, avec la dernière brutalité, s'acharnait sur sa femme. Les deux employés arrivèrent à temps, pour mettre fin à cette  scène de sauvagerie.

Mme Lelandais, lasse des mauvais traitements qu'elle subit continuellement de la part de son mari, s'est réfugiée dans sa famille en attendant que la justice intervienne. (Source : Ouest-éclair)

 

Mars 1924  -  Changement de nom.  -  La commune s'appelait Saint-Martin-des-Champs avant la Révolution. Elle prit alors le nom de Clinchamps jusqu'en 1924, puis Mesnil-Clinchamps pour la différencier des communes homonymes.

 

Septembre 1926  -  Fête sacerdotale.   -  Dimanche dernier, la coquette bourgade de Mesnil-Clinchamp tait le 25e anniversaire sacerdotal de son curé, M. l'abbé Lepage.

Les maisons étaient décorées avec goût et toutes les personnes du bourg avaient apporté à la préparation de cette fête leur concours dévoué et empressé. Elles furent récompensées de leur zèle car favorisée par un temps idéal, cette petite solennité obtint le succès désiré par tous.

 

Mai 1927  -  Horrible crime d'une mère.  -  Prise de malaise, Juliette Leroquais, 24 ans, employé chez M. Delahaye, cultivateur au Mesnil-Caussois, était reconduite par son patron chez sa grand-mère, Mme Amédée, au Mesnil-Clinchamps. A peine arrivée, un jeune fille mettait au monde un bébé qu'elle tuait aussitôt en l'assommant contre un mur. Son crime  accompli, l'ignoble mère enterrait le petit cadavre dans le jardin. 

Le lendemain, pressée de questions, elle a avoué son acte abominable.  

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Mesnil-Clinchamps. — Mlle Leroy Hélène, âgée de 19 ans, d'une famille de 7 enfants vivants. Le père, d'une famille de 7 enfants, est petit cultivateur. Son cheptel est peu  important. De bons renseignements ont été recueillis sur la candidate qui, à sa sortie de l'école, est restée chez ses parents pour les aider à élever ses frères et sœurs. Elle a  ensuite coopéré avec sa famille aux travaux d'exploitation de la ferme. Mlle Leroy a contracté mariage, le 20 mai 1930, avec M. Lecastry, domestique de ferme.  

— Mlle Leteinturier Andrée, âgée de 22 ans, appartient à une famille de 5 enfants. Le père, d'une famille de 9 enfants, est petit cultivateur. De bons renseignements ont été recueillis sur la postulante qui, après avoir obtenu son certificat d'études primaires, a été placée chez divers patrons auxquels elle a donné satisfaction. Elle a contracté mariage, le 11 février 1930, avec M. Huquart, cantonnier aux chemins de fer de l'État.  

 

Février 1936  -  Emblavures de printemps.  -   Les pluies abondantes de l'hiver ont empêché la fin normale des emblavures d'automne. En quelques endroits, certaines pièces seront à refaire. Les agriculteurs devront se procurer, comme semences, des variétés de blé d'origine française, susceptibles d'être utilisées en février et mars.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Le verglas.  -   Ce matin, nos concitoyens ont eu la: désagréable surprise de trouver rues et routes enduites d'une couche de verglas, produite par la congélation d'une pluie fine au contact du sol glacé par le vent d'Est. Si les rues du centre, plus abritées, sont devenues plus rapidement praticables à la circulation, les voies des quartiers hauts et les routes, devenues de véritables glissoires, ont été le théâtre d'accidents dont aucun, croyons-nous, n'a été grave.

Toutefois, en de nombreux endroits, et principalement dans les côtes au profil accentué, les pannes d'auto et de cars se sont multipliées.

Les tramways ont rendu les plus grands services en permettant aux habitants des quartiers excentriques, de se rendre en ville avec le minimum de risques. (Source : Le  Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Un retraité meurt brûlé vif.  -  Jeudi matin, M. Roger, cultivateur de cette localité, village des Quatre-Pommettes, s'étant aperçu qu'une odeur de brûlé provenait de la maison de M. Costil, 57 ans, retraité des chemins de fer de l'État, fut pris d'inquiétude. Il entra et trouva M. Costil entièrement carbonisé.

Suivant quelques remarques faites par les gendarmes, il est à présumer que M. Costil est d'abord tombé dans le foyer où ses vêtements furent enflammés, puis était parvenu à se  retirer du feu. il se serait traîné jusqu'à la table dont le tapis est quelque peu carbonisé.  C'est près de cette table que M. Costil a trouvé une mort horrible.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Un nouveau circuit de poste automobile rurale.   -   L'Administration des P.T.T. mettra en service, au mois de mars 1938, dans la région Vire-Saint-Sever, un circuit de Poste automobile rurale qui desservira les communes ci-dessous :

Saint-Martin-de-Tallevende ; St-Manvieu-Bocage ; Mesnil-Caussois ; Mesnil-Clinchamps ; Mesnil-Robert ; Campagnolles ; Coulonces, Maisoncelles-la-Jonrdan, Roullours, Vaudry.

Des postes de correspondants postaux et de distributeurs communaux seront créés dans chacune des localités visitées.

Les personnes résidant dans la partie agglomérée de la commune et désireuses de se voir confier l'un ou l'autre emploi, sont invitées à faire acte de candidature en adressant leur demande sur papier libre, à M. le Directeur des Postes, à Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un nouveau circuit de la poste automobile rurale.  -   L'administration des Postes informe les habitants des communes ci-après : Mesnil-Benoît, St-Manvieu-Bocage, Mesnil-Caussois, Mesnil-Clinchamps, Mesnil-Robert, qu'un circuit de poste automobile rurale desservant leur localité sera mis en activité le 16 mars 1938.

Les correspondances destinées à chacune de ces communes, devront, à partir du 15 mars, porter la mention : « par Vire P.A.R. » et non plus « par Saint-Sever » ou « par Landelles » comme actuellement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Une grave collision à Clinchamps.   -   Un grave accident d'auto s'est produit au croisement de la route nationale Paris-Granville et de la route de Clinchamps au Champ-du-Boult, dans les circonstances suivantes :

M. René Leconte, demeurant à Vincennes, venait de la direction de Clinchamps et abordait le carrefour des Vignes, quand il entra en collision avec la voiture de M. Barbier, instituteur à Sept-Frères, qui regagnait son domicile en compagnie de sa femme.

Sous le choc, qui fut très violent, Mme Barbier fut grièvement blessée au côté droit et au bras gauche. Sur les conseils de M. le docteur Fontaine, de Saint-Sever, elle fut transportée d'urgence dans une clinique de Vire. M. Barbier a été blessé au visage. Les deux voitures sont fortement endommagées. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un chef de station et sa femme maltraités par deux ivrognes.   -   M. Georges Édouard,, chef de station, intervint dans une discussion qui mettait sa femme, aux prises avec deux voyageurs très excités, les frères Boismartel, Gustave, granitier à Brouins, et Louis, soldat au 24° R. I., tous deux pris de boisson. Mme Édouard fut bousculée, le chef de station fut brutalement frappé. Les frères Boismartel ont été arrêtés. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture.

Emet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits  non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits  animaux devront être tenus à la corde. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Dans l’encadrement d’une porte, un pendu.   -   Depuis la mort de son gendre, survenue en mai dernier, M. Paul Lemardelet, 73 ans, sabotier, demeurant au Mesnil-Clinchamps, lieu dit « Le Pont Tournant », avait pris l'habitude de coucher chez sa fille habitant une maison toute proche de la sienne. Au domicile du vieillard, demeurait seul  le fils de ce dernier, M. Léon Lemardelet, 38 ans, cantonnier auxiliaire des Ponts et Chaussées, qui, chaque matin, venait aider sa sœur à soigner des vaches atteintes de la fièvre aphteuse.

L'autre jour, surpris de ne pas voir arriver son fils, le septuagénaire se penchait à une fenêtre donnant sur sa maison et apercevait, dans l'encadrement de la porte de cette dernière,  un corps se balançant dans le vide. Il accourut aussitôt et découvrit, pendu, le cadavre du cantonnier.

M. Léon Lemardelet était de caractère renfermé, mais il n'avait jamais parlé de se suicider. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Deux cyclistes entrent en collision.  -  M. Loisel, cultivateur à Clinchamps, revenait à bicyclette de Mesnil-Benoist, en suivant le chemin de grande communication de Dampierre à Champ-du-Boult, lorsqu'arrivé à environ deux cents mètres du carrefour des Vignes, il aperçut, venant à vive allure de la route nationale, un autre cycliste, M. Charles Pouchin, domestique chez Mme Balle, à la Sablerie, même commune.

M. Loisel tenta de l'éviter, mais M. Pouchin obliqua brusquement sur sa gauche et fonça sur lui, le renversant et lui occasionnant une double facture de la clavicule droite et écrasement total des os du nez.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1941   -   Des colis saisis.   -   II s'agit de deux colis contenant du beurre et des oeufs expédiés en gare de Saint-Aubin par un habitant de Beslon, et d'un autre de même façon expédié en gare de Mesnil-Clinchamps par une personne de Landelles. Le tout a été saisi et distribué aux indigents de Saint-Sever et Mesnil-Clinchamps.
Les constatations ont été faites dans les gares prénommées par un contrôleur du ravitailleme
nt.  

 

Septembre 1942   -   Des vols de denrées.   -   Au Mesnil-Clinchamps, la distribution des denrées destinées aux prisonniers et en particulier celles des paquets de cigarettes donnait lieu, depuis un certain temps, a de nombreuses réclamations de la part des femmes de prisonniers qui se plaignaient de ne pas toucher la totalité des produits remis par le Secours National.

Une enquête, ouverte par la gendarmerie de Saint-Sever, amena la découverte de l'auteur de ces détournements, Edmond Decaen, 41 ans, instituteur et secrétaire de la mairie de Mesnil-Clinchamps, chargé de répartir les denrées et le tabac qu'il recevait du Secours National. Decaen, au courant des graves accusations portées sur lui, s'apprêtait à fuir quand les gendarmes vinrent lui mettre la main au collet, ainsi qu'à sa femme, âgée de 49 ans, dont la culpabilité dans cet odieux trafic a été établie. Tous deux ont été écroués. (Bonhomme Normand)

 

Décembre 1942   -   Non coupable.   -   En septembre dernier, la population de Vire et des environs apprenait avec émotion l'arrestation de M. Decaen, instituteur et secrétaire de mairie au Mesnil-Clinchamps, et de Mme Decaen, également institutrice, accusés d'avoir dérobé des denrées au Secours National, notamment des cigarettes destinées aux prisonniers, denrées qu'ils étaient chargés de répartir. Les deux instituteurs avaient été arrêtés au moment même où, disait-on, ils s'apprêtaient à fuir.

Après une longue instruction durant laquelle les époux Decaen n'ont cessé de protester de leur bonne foi, l'affaire vient de venir devant le Tribunal Correctionnel de Vire. Au cours d'une audience passionnée, où de nombreux témoins ont rendu hommage à la bonne foi et au dévouement des inculpés, auxquels on ne pouvait faire grief que de négligence et de manque total de surveillance, le Tribunal a entendu un sévère réquisitoire de M. Guimbellot et une habile plaidoirie de Me   Tréhet.

Les juges, estimant que les faits reprochés aux époux Decaen n'étaient pas établis. les a relaxés des fins de la poursuite. Mais puisque les deux instituteurs n'étaient pas coupables, pourquoi les avoir jetés en prison pendant 3 mois et avoir ainsi troublé sans raison l'opinion publique qui a tant besoin de calme ? (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1943    -   Fait divers.  -  Le tram de Granville. arrivant à Vire à 12 h. 45 a été mitraillé dimanche près de Mesnil-Clinchamps. La locomotive a été atteints et deux  wagons criblés de balles. Immédiatement des secours se sont organisés pour dégager les victimes.

Six voyageurs avaient été tués. Ce sont : M. Barré Pierre, demeurant à Vire ; Mme Aumont Céline, née en 1876 à la Colombe (Manche) et domiciliée à Montbraye ; Mme Despraye Jeanne, 24 ans, d'Issv-les-Moulineaux ; Mme Pinault, domiciliée à Neuilly-sur-Seine ; M. Wagner Simon, demeurant à Paris ; M. Poliniére Henri, 20 ans, à la Papillonnière, commune  de Neuville-Vire.

Quatre autres, assez grièvement blessés, ont été transportés à l'Hôtel-Dieu de Vire. Il s'agit de MM, David Pierre, domicilié à Charenton, place du Sergent-Bobillot ; Petit Charles,  employé à la S.N.C.F., à Paris, rue de Savoie ; Barré Fernand, né en 1915 à Vire, électricien à Villedieu-les-Poeles ; Albrèche Roger, né en 1921 à Montreuil-sous-Bois, pompier à  Paris. Aussitôt alertées les autorités locales se sont rendues a la gare pour procéder au transport des victimes. le lendemain, le sous-préfet de Vire allait s'incliner devant les dépouilles des morts et se rendait au chevet des blessés.  

 

Juin 1945  -  Un soldat américain est pendu.  -  Condamné à mort pour meurtre par un tribunal militaire, un soldat de l’armée américaine a été pendu le 21 mai au Mesnil-Clinchamps. Le jugement avait été ratifié par le général Eisenhower. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  L’heure des comptes.   -  Au cours de ses dernières audiences la Cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes : 20 ans d’emprisonnement à la fille J. C……, 17 ans, d’Orbec, dénonciation de sa mère, et de onze habitants de la localité.

15 ans de travaux forcés à la femme Denise D……., cultivatrice au Mesnil-Clinchamps, qui, ayant son cousin pour amant, s’était débarrassée de son mari en le dénonçant comme détenant un fusil de chasse.

8 ans de prison à Charles H…., 19 journalier, et 5 ans, à son père Jules H…., manœuvre à Verrières, également poursuivis pour délation.

3 ans à deux autres mouchards, Dominico Bossalini, 39 ans, plâtrier à Bayeux et à la femme Marie B….., 43 ans, journalière à Troarn. Le mari de celle-ci est frappé de l’indignité nationale. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   l'État c'est nous.   -   M. Louis Leprovost, 48 ans, cultivateur au Mesnil-Clinchamps, avait vendu à MM. Delarue, brocanteur au Bény-Bocage et Le Feuvier, chiffonnier à Tinchebray, 1 800 douilles d'obus laissées dans ses herbages.

Ces opérations n'ont pas été du goût de M. Marcel Henri, négociant à Vire, seul à agréé dans le canton pour la récupération des métaux non ferreux, qui à porté plaintes (Source  : Le Bonhomme Libre)

CLINCHAMPS (Calvados) -  L"Église

CLINCHAMPS  (Calvados) -  Entrée du Bourg  -  Vieux Cimetière

Commentaires et informations : Facebook - @