15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LE MESNIL - GERMAIN 

Canton de Livarot

Les habitants de la commune de Mesnil-Germain sont des Mesnil-Germinois et Mesnil-Germinoises

Janvier 1829   -   Deux incendies.   -    Un incendie a eu lieu le 4 de ce mois dans la commune de Cesny-Bois-Halbout, il a détruit deux maisons appartenant aux sieurs Laurent et Damien, une jeune fille de 20 ans et un enfant d'un mois ont péri, au milieu des flammes.

-   Un autre incendie a encore consumé deux bâtiments composant la ferme du nommé. Lausaux, au Mesnil-Germain, arrondissement de Lisieux. On attribue ce dernier à la malveillance. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Daigremont-Manvieux, conseiller.

Séances des 16, 17 et 18.

Il était grand matin, le dix décembre dernier, lorsque la dame Sonnet, qui demeure au Mesnil-Germain, s'aperçut que la porte de sa cave était ouverte, quoiqu'elle fût certaine de l'avoir fermée la veille au soir, elle conçut aussitôt des soupçons que la disparition de trois paniers, contenant 120 fromages, vint confirmer. Les informations qu'elle recueillit lui apprirent que la veille du vol, vers la nuit, on avait vu se diriger vers sa maison un nommé Charles Denis, conduisant un cheval avec des crocs propres à porter des paniers, et que, le lendemain, ce même individu avait été vu portant des fromages.

Sur ces indices, Denis fut arrêté et forcé d'avouer les faits qui lui étaient reprochés. Il nia avoir fait usage d'une fausse clef pour s'introduire dans la cave de la dame Sonnet, et affirma qu'il avait intention de payer plus tard les fromages dont il s'était emparé.

Le jury n'a ajouté foi qu'à une partie des assertions de l'accusé, et sur la déclaration affirmative de culpabilité sur tous les points, excepté sur les circonstances de fausse chef, Denis a été condamné à 5 ans de réclusion et aux peines accessoires. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1860   -  Un vice.   -   L'ivrognerie, ce vice affreux qui conduit inévitablement au crime ou au suicide, vient encore de faire une nouvelle victime dans l'arrondissement de Lisieux. La nommée Justine Drainville, qui était au service d'un propriétaire de la commune de Mesnil-Germain, M. Dubourg, se livrait habituellement à la boisson. Le 9 de ce mois, dans la matinée, se trouvant légèrement ivre, elle fut, de la part de son maître, l'objet de vifs reproches. Irritée du blâme qu'elle venait d'encourir, la fille Drainville répondit que, pour se soustraire à de semblables reproches, elle ne tarderait point à se noyer.

M. Dubourg n'attacha aucune importance à cette sinistre menace de sa domestique, qui s'occupa pendant le reste de la journée des travaux de la maison. Le soir, elle quitta son maître sous le prétexte d'aller passer la nuit auprès de sa mère infirme, âgée de 85 ans.

Le lendemain matin, M. Dubourg, ne voyant pas revenir sa domestique, conçut de vagues soupçons auxquels donnait plus de force la conversation de la veille.

Après d'infructueuses recherches, il prit le parti de se rendre près d'une mare située non loin de son domicile, et il ne tarda pas à apercevoir le corps de sa servante.

Appelé aussitôt, l'homme de l'art n'eut qu'à constater le décès de cette victime de l'intempérance. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1866   -   Décret impérial.   -   Par décret impérial du 14 août 1866, la commune Mesnil-Germain est autorisée à emprunter la somme de 1960 francs, pour l'agrandissement de la maison d'école.  

 

Janvier 1869   -   Un drame.   -   Le 27 janvier, vers 6 heures du soir, le sieur Alexandre Coudret dit La Rose, âgé de 67 ans, équarrisseur, à Mesnil-Germain, a été trouvé mort à 100 mètres de son domicile sur un petit chemin rural. Il avait près de lui une bouteille remplie de cidre.

On suppose que cette mort a été amenée par une congestion cérébrale.  

 

Janvier 1874   -   Adultère.  -  Marie-Pulchérie Lucas, femme Duchesne, 34 ans, journalière à Mesnil-Germain, et Jean-Eugène Brisset, 45 ans, menuisier à Auquainville, poursuivis pour adultère, devant le tribunal correctionnel de Lisieux, ont été condamnés : la femme Duchesne à 3 mois de prison et 16 fr. d'amende, le sieur Brisset à un mois de la même peine, et tous deux solidairement aux dépens.  

 

Juillet 1874   -   Incendie causé par un bolide   -  On écrit de Mesnil-Germain, que le mercredi 1er juillet, un bolide a éclaté au-dessus de cette commune. Des parcelles en ignition sont tombées sur une maison appartenant à M. Target, propriétaire à Lisieux, occupée par M.Amand Leveneur. Un pressoir, une cave, une écurie, une charreterie et deux greniers ont été consumés, ainsi que cinq fûts contenant 8 000 litres de cidre et 120 litres d’eau-de-vie, du bois débité, des équipages, des cercles, du foin, etc….. La perte est évaluée à 10 000 fr. pour le propriétaire, et 2 000 fr. pour le fermier.

 

Juillet 1880  -  A propos de congés.  -  Il parait que la circulaire ministérielle accordant un jour de congé à toutes les écoles, à l'occasion de la fête nationale, n'a pas semblé bien sérieuse à l'institutrice de Mesnil-Germain, ou qu'elle n'a pas cru devoir s'y conformer. En effet, elle a fait l'école le mercredi 14 juillet. On prétend, il est vrai, qu'elle a cédé en cela à la demande des parents, qui avaient envoyé leurs enfants à l'école pour se livrer à la récolte des foins. Mais elle pouvait toujours se dispenser de faire la classe et conduire les enfants en promenade. Elle eût ainsi donné le congé prescrit et ne se fût pas exposée à recevoir le sien.  

 

Novembre 1890  - Les voleurs de bestiaux.  -  Le nommé Alexis Lecamus s'était établi fermier à Mesnil-Germain, il avait avec lui sa femme, son fils Edmond, 14 ans, et son frère Modeste, 40 ans, déjà condamné, trois fois. Pour garnir son étable, il lui fallait des vaches, avec l'aide des siens, il en vola trois : l'une à Marolles, chez le sieur Dumoulin ; l'autre à Coupesarte, chez le sieur André Mérouze, et la troisième au sieur Picot, des Authieux-Papion. Cette peu intéressante famille vient de comparaître devant le tribunal de Lisieux qui a condamné Alexis Lecamus et sa femme, chacun à 4 ans ; Modeste Lecamus, à 3 ans, et Edmond Lecamus, à 6 mois.  

 

Octobre 1893  -  La résurrection d’Emma.  -  Au mois d'avril de l'année dernière, la famille Céré, demeurant à Lisieux, impasse des Mathurins, était plongée dans le deuil, par un événement tragique. Le cadavre d'une femme avait été trouvé dans une mare à Mesnil-Germain, et les constatations établissaient d'une façon certaine l'identité de la noyée, reconnue par tous pour la femme du sieur Géré. 

La jeune fille de la prétendue morte n'hésitait pas elle même à reconnaître sa mère. La femme Emma Céré, 45 ans, vivait depuis plusieurs années séparée de son mari, on la croyait en condition à Livarot, bien portante, il n'y eut qu'une voix pour dire qu'elle était venue se noyer volontairement à Mesnil-Germain. 

L'inhumation eut donc lieu, et l'acte de décès fut dressé, à la mairie de l'endroit, en bonne et due forme. Mais, voilà que dernièrement une lettre arrivait de Meulan (Seine-et-Oise), signée de la défunte. 

On crut d'abord à une farce, mais il a bien fallu se rendre à l'évidence, car ces jours-ci Emma Céré est arrivée à Lisieux juste à temps pour empêcher son mari de se remarier. L'histoire ne  dit pas si elle a été bien reçue. Quant au brave homme de Céré, quand on lui demande des explications, il répond : « Ma fé, quand j'sieux arrivé, la bière était fermée, je n'l'ai pas fait rouvrir, j'ai suivi l'cercueil et j'ai pleuré comme un vieau…… ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  Vendredi soir, la femme Goubin, 50 ans, fermière à Mesnil-Germain, qui était occupée à couler la lessive dans la bouillerie, est tombée dans le trou à vidange qui sert à mettre les brocs. Quand on s'en est aperçu, elle était asphyxiée par cette eau puante. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1894  -  Immoralité.   -  Auguste Favrel, cordonnier à Mesnil-Germain, avait attiré chez lui Les petites Marguerite Jacob, 7 ans, et Alice Lecamus, 8 ans. L'une des enfants ne voulut sans doute pas se soumettre à ce que Favrel exigeait d'elle, car il la frappa. Les cris de la petite fille furent entendus d'un voisin qui entr'ouvrit la porte et vit des choses qui ont déterminé le tribunal de Lisieux à juger cette affaire à huis clos. Favrel a été condamné à treize mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1897  -  Médaille d’honneur.  -  Une médaille d'honneur a été décernée à M. de Mély, maire de Mesnil-Germain (Calvados) pour sa conduite lors de l'incendie du Bazar de la Charité. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1898  -  Mal récompensé. -  Il y a quelques jours, le sieur Galienne, cultivateur à Mesnil-Germain, envoyait à Lisieux son domestique, le nommé Peschet, avec une voiture et un cheval, avec recommandation de rentrer avant la nuit. Le soir, à 9 heures, Peschet n'étant pas rentré, le maître se coucha. Le lendemain, il trouva son domestique dans son lit, de cheval et de voiture, point. « J'ai eu peur, expliqua-t-il, d'attraper un procès pour défaut de lanterne et je les ai laissés à Saint-Martin-de-la-Lieue ». Le sieur Galienne dépêcha son gardien à la recherche de l'attelage. Celui-ci trouva bien la voiture au bas de la côte de Saint-Martin-de-la-Lieue, mais le cheval était tombé dans un précipice, où il parait avoir été poussé par violence. La pauvre bête était morte. Quelques jours auparavant, le sieur Galienne avait surpris son domestique lui volant de l’avoine, puis, touché de ses regrets, il lui avait pardonné. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Les suites de l’ivresse.  -    Le sieur Amand Becquemont, 54 ans, journalier au Mesnil- Germain, près Livarot, était continuellement ivre depuis plusieurs jours. Voyant sans  doute tout en noir au lieu de voir tout en rose, il a mis à profit l'absence de sa femme pour se pendre dans l'appartement attenant à sa cuisine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Tentative de vol dans un bureau de poste.   -   La nuit, un individu resté inconnu a essayé de commettre un vol à la recette auxiliaire des postes du Mesnil-Germain, canton de Livarot. Heureusement, Mme Olivier, receveuse, entendit le bruit causé par les coups de pioche que le voleur donnait au mur pour le défoncer, le malfaiteur, voyant qu'il allait être couvert, prit la fuite. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Février 1903   -   Voleurs d'église.  -  Des malfaiteurs ont pénétré la nuit, dans l'église du Mesnil-Germain, près Livarot, en brisant un vitrail du côté nord. Ils ont enfoncé la porte de la sacristie, fouillé dans les tiroirs et enlevé 40 fr. qui se trouvaient renfermés dans le tronc de charité. Les cambrioleurs ont brisé deux autres troncs dans l'église, mais il n'y ont trouvé qu'une pièce de 20 centimes' n'ayant pas cours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1916  -  Les braves.  -  La médaille militaire a été conférée à MM. Émile Morel, de Sept Frères ; Maurice Rose, de Mesnil-Germain ; Octave Angot, de Balleroy, mort au champ d'honneur ; Gustave Narcisse, de Caen, soldat au 74e ; Alphonse Cathrin, de Caen, soldat au 23e territorial ; Furon, de Tour-en-Bessin, caporal au 236e d'Infanterie.

 

Novembre 1916  -  Formalités !   -  Comment se fait-il donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de leurs chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le pauvre garçon portait sur lui, restes d'une somme que son père lui avait remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets. 

Pourquoi aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille, mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession, alors qu'avec raison on en dispense celles des tués pendant l'action ? Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.  

 

Août 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques journées d'une chaleur excessive, des orages ont éclaté un peu partout, dans notre région, retardant la récolte du foin qui, jusqu'ici, s'opérait sans encombre. Pour quelques jours le temps est redevenu maussade, pluvieux et froid. Espérons que ça n'est qu'une mauvaise passe.

 

Août 1917  -  N’accueillez pas les déserteurs !  -  Malgré les nombreuses condamnations déjà prononcées, malgré les avertissements donnés par la Presse, des gens s'obstinent encore à donner asile à des déserteurs. Ils ont bien tort. Un cultivateur de Mesnil-Germain, canton de Livarot, M. Gouesmel, 57 ans, vient d'en faire la fâcheuse expérience. Inculpé d'avoir recelé  chez lui un déserteur, il a été arrêté et conduit à Rouen où il passera devant le conseil de guerre.

 

Juillet 1922  -  Scène sanglante dans une ferme.  -  Ces jours derniers. Mme Blanche Villeroy, ménagère à Mesnil-Germain. travaillait à la fenaison, pour le compte des époux Fontaine, cultivateurs au hameau du Chemin-Dieu, dans la même commune.

Dans l'après-midi la journalière se présenta à la ferme pour demander une cruche de cidre. Elle fut fort mal accueillie par Mme Fontaine et des propos assez vifs furent échangés entre les deux femmes, « Vous reviendrez quand mon mari sera là dit la cultivatrice après avoir repris la cruche.

Mme Villeroy revenait quelques instants après cette scène. Les métayers étaient attablés. Ils reprochèrent à la journalière les propos qu'elle avait tenus. Mme Fontaine ajouta qu'il était inutile d’insister et comme la femme Villeroy paraissait outrée du nouveau refus, il se précipita sur la malheureuse et la terrassa. Au même moment, la fermière s'empara d'une fourche et  en porta plusieurs coups à la femme Villeroy, qui fut  atteinte à la tête et aux bras. Impressionnée par le sang qui s'échappait des blessures. Mme Fontaine cria a son mari « Viens vite, je crois que je l'ai tué »…

Effrayés des conséquences de leur acte, les époux Fontaine essayèrent d'arrêter l'hémorragie. Ils lavèrent la plaie avec de l'eau salée et y ajoutèrent des toiles d'araignée et du tabac à priser comme la journalière s'était ranimée, après avoir pris un cordial, on lui noua un mouchoir autour de la tète et elle repartit. 

Avec ces soins un peu sommaires, la blessée, qui voulait regagner son domicile, dût s'arrêter en chemin, le sang s'échappait abondamment des plaies mal cicatrisées. La malheureuse tomba au bord du chemin et s'évanouit. Dans la soirée un passant. M. Lainé, ayant aperçu le corps inanimé de la pauvre femme prévint le Maire de la commune, M. de Mély. Le magistrat  s'étant rendu sur les lieux, accompagné du garde-champêtre, M. Rosé et du conseiller Municipal. M. Morin, crut que la blessée allait succomber à ses blessures, il fit apporter un drap et en couvrit le corps de la femme Villeroy. On se garda d'y toucher avant de prévenir la gendarmerie et le Parquet.

Lorsque les représentants de l'autorité arrivèrent dans le sentier, vers 11 h. du soir, le cadavre n'était plus la. On ne remarquait, la lueur des lampes électriques, que la foulée de l'herbe et des traces de sang, avec un mouchoir également ensanglanté.

Les gendarmes se rendirent au domicile de la femme Villeroy, ils eurent la stupéfaction de trouver la victime couché dans son lit la journalière était revenue de son évanouissement à la sensation du froid, avait pu regagner sa maison. Elle avait emporté avec elle le drap, dont elle ne s'expliquait pas la provenance.

Un médecin appelé donna ses soins à la pauvre femme. Les époux Fontaine, interrogé, ont prétendu que femme Villeroy n'avait pas été frappée avec la fourche et qu'elle s’était blessée en  tombant devant leur porte. Il semblent contredire ces allégations. Ce drame a vivement ému les habitant, de la région.   

 

Août 1923  -  Fraude de lait.  -  La femme Salles, née Marie Bricole, 39 ans, cultivatrice au Mesnil-Germain est poursuivie pour avoir mouillé dans la proportion de 10 % le lait qu'elle livrait à la Fromagerie Bisson, de Livarot.
Ces faits lui rapportent 200 francs d'amende. L'affichage et l'insertion du jugement sont en outre, ordonnés.

 

Août 1924  -  La fraude du lait.  - Le tribunal prononce une amende de 500 francs contre chacun des prévenus Ci-après, inculpés de falsification de lait et écrémage : Ernest Conard, 35 ans, cultivateur à Tordôuet ; la femme Prévost née Marie Prévost. 38 ans, cultivatrice à Familly ; la femme Poirier, née Jeanne Epoisne, 33 ans, cultivatrice au Mesnil-Germain.  

 

Janvier 1925   -  Fête religieuse.   -  Le dimanche 11 janvier, une grande cérémonie aura lieu en l'église de Mesnil-Germain, à l'occasion de la bénédiction du Chemin de Croix. Le sermon sera fait par un prédicateur étranger. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1926  -  Cérémonie religieuse.  -  Les habitants du Mesnil-Germain feront bénir, le dimanche 19 septembre, sous la présidence d'honneur de M. le curé-doyen de Livarot, une statue de la Vierge, qui sera réédifiée au carrefour des routes de Fervaques et de Vimoutiers (Hameau de la Chapelle-Noiremare).
Le matin, à 9 h. 1/2, messe en musique, procession au monument aux morts et dépôt d'une gerbe de fleur.

A 3 h. 1/2, vêpres en musique, procession de la Vierge encadrée de fleurs, sermon par un prédicateur étranger.  

 

Octobre 1926  -  Encore un vol de chevaux dans la région.  -  Deux juments ont été volées au Mesnil-Germain près de Lisieux. Elles appartenaient à MM. Laurent et Doye, cultivateurs. En outre, M. Laisney, également fermier au même lieu a été victime du vol d'une carriole.

On se rappelle le fameux voleur de chevaux Bruneaux, qui a occu successivement à peu près tous les tribunaux de la région. Cet individu aurait été vu à Lisieux dans la journée de Lundi. Les gendarmes ont des soupçons sur lui.

 

Novembre 1928   -   Exploit de brute.   -   Au Mesnil-Germain, canton de livarot, au cours d'une scène de ménage, Gustave Villeroy, 43 ans, journalier, s'est rué sur sa femme, Blanche Levavasseur, 36 ans, et l'a frappée violemment à coups de bâton.

Quoique sérieusement blessée, la pauvre femme s'est traînée chez un voisin, qui a prévenu le maire.

Le mari brutal a été arrêté, il a prétendu n'avoir porté que quelques coups de pied à sa victime ! Celle -ci, qui est mère de trois enfants, a dû être conduite à l'hôpital de Lisieux, avec deux côtes brisées et une grave blessure au ventre.  

 

Janvier 1932   -   Un préventorium pour jeunes filles.   -  M. de Mely, demeurant 26, rue de la Trémoille, à Paris, et maire depuis cinquante-deux ans de la commune de Mesnil-Germain, vient de faire don à la Ville de Paris d'une partie, 51 hectares environ, du magnifique domaine de 180 hectares qu'il possède entre Livarot et Lisieux. Le généreux donateur envisage d'ailleurs de léguer ultérieurement à la capitale le surplus du domaine qui comprend 100 hectares, en herbages, et 80 hectares en bois taillis de haute futaie, avec fermes.

M. de Mely a mis comme condition à sa donation, ce que la Ville de Paris s'est empressée d'accepter, qu'il sera édifié sûr ce domaine, un préventorium de 150 lits, où les jeunes filles, fatiguées, anémiées, guettées par la tuberculose, et désignées par le préfet de la Seine, sur proposition des maires des vingt arrondissements de Paris, iront se reposer et y recouvrer la pleine santé. Des lits seront réservés au personnel féminin des services municipaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados

 

Avril 1936  -  Un débitant se tire un coup de pistolet.  -  Souffrant douloureusement d'une plaie gangreneuse à la jambe droite et menacé de subir une amputation, M. Gaston Grieu, 68 ans, débitant au Mesnil-Germain, s'est suicidé en se tirant une balle dans la tête. L'arme dont le désespéré s'est servi est un vieux pistolet de collection. La semaine dernière déjà, M.  Grieu avait tenté de se donner la mort en se tailladant le bras gauche à l'aide d'un rasoir. 

Dans un cahier, M. Grieu avait laissé une lettre ainsi conçue : « Trop contrarié de m'entendre reprocher que je n'ai pas le courage de réagir contre le mal qui m'accable, je me retire de ce monde si ingrat. Que ceux qui m'en veulent m'excusent ». (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  La mort atroce d’un grand mutilé.  -  Alors qu'il se rendait le matin à son  travail, M. Edmond Rose, journalier, aperçut M. Jules Morel, âgé de 56 ans, sans profession, demeurant au hameau Hamars, qui gisait dans son jardin. M. Rose s'approcha et constata que M. Morel avait cessé de vivre et portait des traces effroyables de brûlures sur le corps, ses vêtements étaient entièrement consumés. M. Rose prévint le maire de la commune et la gendarmerie. L'enquête a permis d'établir que M. Morel, qui était grand mutilé de la guerre, était tombé dans son foyer et qu'après avoir pu péniblement se relever il se sera traîné jusqu'à l'entrée de son jardin où il s'écroula. On a en effet retrouvé depuis l'âtre de la cuisine jusqu'à l'endroit où le corps du malheureux était étendu une traînée de cendre provenant de la combustion des vêtements. 

M. Morel était chevalier de la Légion cl 'honneur. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Près de Lisieux deux couples ont fêté le même jour leurs noces d’or.   -   M. et Mme Louis Péril, et M. et Mme Léon Loquin, demeurant à Mesnil-Germain, ont célébré leurs noces d'or. Les jubilaires comptent respectivement : M. Péril, 72 ans, Mme Péril, 65 ans ; M. Loquin, 68 ans, et Mme Loquin, 69. 

Entourés de leurs enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants, les deux couples furent reçus à la mairie, puis ils se rendirent à l'église du village où une messe fut célébrée. 

M. Ménager, âgé de 84 ans, le vénérable curé de Montviette, qui avait uni M. et Mme Péril, assistait à la cérémonie, et prononça une délicate allocution. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1948   -   Des courses au Mesnil-Germain.   -  Le 20 juin, à l'occasion de la fête patronale de la localité, la commune de Mesnil-Germain organise des courses « amateurs » de chevaux de toutes races.

Le programme de la réunion comportera des épreuves de trot monté ou attelé et des épreuves de plat ; chaque course sera dotée de 6 000 francs de prix. Pour les engagements, écrire au maire sans plus tarder. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une triste fin.   -  En regagnant dans la soirée son domicile, M. Belnoue, ouvrier agricole au Mesnil-Germain, a trouvé sa femme, âgée de 52 ans, en proie à un profond sommeil provoqué par de copieuses libations.

Au petit matin, M. Belnoue constaté que son épouse avait cessé de vivre. 

Un médecin ayant relevé des blessures à la tête de la défunte refusa le permis d'inhumer. Une autopsie pratiquée par le docteur Bourrelier, d'Orbec, sur la demande du Parquet, a conclu à une mort naturelle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Quand la raison s'égare.   -   Mlle Simone Belmère, 28 ans, c'est pendue au domicile de sa mère au Mesnil-Germain. La désespérée qui était atteinte de troubles mentaux, avait déjà été hospitalisée dans un asile d'Alençon. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le voleur n'attendent pas le nombre des années.  -  Le jeune R. H.... , 10 ans, du Mesnil-Germain, a dérobé à trois reprises 22 000 fr. à son père. Il faisait à un camarade, C. G......., 13 ans, de généreux dont ( 20 000 fr. au total ). Afin que celui-ci puisse acheter des jouets, G......, plus pratique donnait l'argent à sa mère pour qu'elle lui achetât un costume. Celle-ci a remboursé 14 500 fr et s’est engagée à solder le reliquat.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une particulière pas commode.  -  Trois de ses vaches ayant pénétré dans un herbage où se trouve la maison des époux Richard, Mme Claus, cultivatrice à Mesnil-Germain, vint les chercher accompagnée de sa bonne Ginette Gautey, 17 ans.

Les deux femmes furent fort mal accueillies par la dame Richard, 51 ans, marchande de balais, qui après les avoir injuriées gifla la jeune domestique et frappa Mme Claus d'un violent coup de poing à l’œil gauche. Les victimes ont porté plainte à la gendarmerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Tout se retrouve.   -   Durant l'occupation, sur l'ordre des Allemands, plusieurs habitants du Mesnil-Germain avaient remis aux autorités leurs postes de T.S.F. qui furent déposés au presbytère. Le lendemain 9 appareils avaient disparu.

Or ces jours derniers, M. Lesuffleur, agriculteur, devait acquérir la conviction que son appareil n'avait pas quitté la région. Il devait peu après récupérer son bien chez M. Armand Cherel, cultivateur au Mesnil-Durand. Quatre autres propriétaires se présentèrent chez celui-ci qui avisa les gendarmes à la suite d'une affaire de coups et blessures dont il avait été victime.

L'enquête ouverte par la maréchaussée aboutit à la découverte de trois postes au domicile de César Logeard, de Tortisambert, qui prétendit les avoir achetés 10 000 frs à la Vve Louisette Guénault, de Ste-Marguerite-des-Loges. Celle-ci déclara que Ies appareils avaient été pris, avec la complicité de Logeard, par son mari qui devait être tué lors d'un bombardement. Bien entendu Logeard affirme que le défunt est seul coupable du méfait.

Enfin les enquêteurs ont appris qu'Albert Canu, cultivateur aux Loges, aurait été en possession d'un appareil trouvé par hasard dans un hangar de la ferme Cherel ou Logeard avait travaille, mais ce dernier poste fut ensuite raflé par les Boches. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Un ennemi des chiens.   -    La maréchaussée de Lisieux était récemment saisie d'une plainte de M. Victor Aunay, cultivateur au Mesnil-Germain pour destruction d'un chien de berger pure race.

Au cours de leur enquête, les gendarmes furent amenés à diriger leurs recherches vers le domicile de M. Roland Trinité, 47 ans, cultivateur à Mesnil-Durand, qui a la réputation de n'être pas tendre pour les animaux divaguant sur ses terres. Ils effectuèrent des recherches et retrouvèrent le cadavre du chien de M. Aunay sous un tas de marc de pommes ; ils découvrirent également le cadavre d'un cocker, disparu quelques mois auparavant et appartenant à M. Fernand Lasseur, ouvrier agricole à Mesnil-Germain qui estimait à 25 000 frs la perte ainsi éprouvée. M. Trinité dut reconnaître avoir tué d'un coup de fusil le chien de M. Aunay et celui de M. Lasseur. (Le Bonhomme Libre)

MESNIL-GERMAIN   -   Église XVIIe siècle

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