15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MESNIL - GUILLAUME

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune de Le Mesnil-Guillaume sont des Guillaumois, Guillaumoises.


Juin 1852   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Audience du 21.

— Scelles était, le 9 avril, sur la route du Fresne-Camilly, lorsqu'il rencontra deux individus qui ramenaient quatre vaches de Caen. Un des animaux s'écarta et gagna un sillon de terre labourée que Scelles prétendit appartenir à sa tante. Une altercation s'en suivit, il devança les deux conducteurs de bestiaux, les attendit derrière une haie et lorsqu'ils passèrent, porta un violent coup de bâton sur la tête de l'un qui tomba et mourut 2 heures après, il allait aussi frapper l'autre, mais il en fut empêché.

Le jury a déclaré cet homme coupable, et a admis des circonstances atténuantes. Il subira seulement cinq ans d'emprisonnement.

  Un vol de sept tourtes de pain commis avec effraction et escalade par deux journaliers à Mesnil-Guillaume, les nommés Alexis Bourguin et Ambroise Desvaux, les amène devant le jury, dont l'indulgence ne les fait condamner qu'à 5 ans de réclusion. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1852   -  Nous lisons dans le Lexovien.   -  Jeudi, vers trois heures après midi, un violent orage, accompagné d'une pluie torrentielle, est venu s'abattre sur notre contrée ; en quelques minutes, les ruisseaux de la ville ont débordé et rendu les rues impraticables ; les rivières se sont élevées de plus d'un mètre en peu de temps, et l'on commençait à craindre pour les roues des usines.

La violence de l'orage a commencé à se faire sentir à l'Hôtellerie, puis il a suivi les vallons de Courtonne-la-Meurdrac, Mesnil-Guillaume, Glos et St-Martin-de-la-Lieue ; une véritable trombe d'eau et de grêle est tombée sur ces pays et les a dévastés ; les chemins étaient convertis en torrents, entraînant tout ce qui s'opposait à leur passage, et laissant à chaque carrefour des monceaux, de cailloux et de terre entraînés des champs de blé et de melons. A St-Martin, l'eau couvrait la route à une hauteur, d'environ un mètre ; à Beuvillers, le tonnerre est tombé sur un arbre et l'a entièrement dépouillé de ses branches et de son écorce. Enfin, le malheureux pays que ce cataclysme a parcouru, est entièrement dévasté.

Nous apprenons, ce matin, que le moulin de Cordebugle a été entièrement enlevé par les eaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise. Audience du 14.

— Le 24 août dernier, Gelée (François-Isidore), âgé de 33 ans, menuisier, demeurant au Mesnil-Guillaume, pénétra, par voie d'escalade, dans la maison du sieur Bosset, y prit une somme de 2 fr, 45 cent, et une bague en or.

Après avoir accompli cette soustraction, Gelée se mit à couper du pain à la tourte du sieur Bosset, mais le retour de celui ci le força de prendre la fuite et d'abandonner, sur les lieux, un témoin muet de son crime, son couteau, qu'il n'eut pas le temps d’emporter.

Ce couteau fut reconnu plus tard par la femme Gelée pour être celui de son mari. Gelée subira 6 ans de travaux forcés. (source Le Journal de Honfleur)

 

Février 1859   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Piquet. Audience du 2 février.

— Collibert (Frédéric-Jean-Baptiste), 41 ans, menuisier, demeurant à Saint-Pierre-de-Mailloc.

L'accusation est soutenue par M. Jardin, substitut de M. le procureur-général.

Le 19 août dernier, une femme Doublet, de la commune du Mesnil-Guillaume, s'absenta de son domicile, vers cinq heures du soir, pour laver son linge. A son retour, elle reconnut qu'on s'était introduit chez elle par une fenêtre du rez-de-chaussée, qu'on était parvenu à ouvrir en la secouant fortement. Son armoire avait été ouverte à l'aide d'effraction, et on lui avait pris une somme d'environ 20 fr.

Ses soupçons se portèrent sur un ouvrier menuisier qui résidait dans le pays depuis quelque temps. Cet homme était venu, dans l'après-midi, chercher de l'eau-de-vie dans un verre que la femme Doublet lui avait prêté. Après avoir bu cette eau-de-vie avec un camarade, il avait sans doute, en rapportant le verre, profité de l'absence de la veuve Doublet pour pénétrer dans sa maison.

L'information est venue établir la justesse de ces premiers soupçons. Collibert, paresseux et ivrogne, était sans argent depuis plusieurs jours. Dans la journée du 19, il avait été obligé de vendre ses effets pour s'en procurer quelque peu ; cependant, sur le soir de ce même jour, il fit voir différentes pièces d'argent à un témoin, qui soupçonna aussitôt qu'il avait fait quelque coup pour se les procurer.

Collibert s'est renfermé dans un système absolu de dénégation. Il a subi déjà six condamnations pour vol.

Une peine de sept ans de travaux forcés a été prononcée contre lui. Sa défense a été présentée par Me Postel. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1861   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Yvert.

Audience du 19 novembre.

Bougler (François-Alexandre), 53 ans, tisserand, demeurant au Mesnil-Guillaume.

Pendant l'absence d'un sieur Valette, qui était allé à la messe, un malfaiteur avait pénétré chez lui en brisant une vitre et escaladant une fenêtre du rez-de-chaussée. Il avait pris une montre accrochée à un clou, fouillé toutes les armoires et dérobé divers objets, entre autres, une pièce de mariage et une bouteille d'eau de vie. De là il s'était rendu à la cave de Valette, avait fureté partout, dérangé divers objets, mais n'avait rien emporté.

L'autorité, informée de ce crime, se rendit sur les lieux et constata, autour de la maison de Valette, de nombreuses empreintes de sabots ferrés. Ces empreintes, suivies avec soin, conduisirent, à travers champs, à l'habitation de Bougler. A I’arrivée du maire, Bougler était chaussé de bottes. A la de mande qu'on lui fit de représenter ses sabots, il répondit qu'il n'en avait pas, cependant on ne tarda pas à les découvrir, cachés sous son lit et encore maculés de boue. Ces sabots, garnis de clous, s'adaptaient parfaitement aux empreintes laissées par le voleur. La blouse que Bougler portait le matin fut saisie également, elle portait des taches nombreuses de terre rouge dont est construit le mur de la cave de Valette, que le malfaiteur avait troué pour y pénétrer, elle portait encore, par derrière, des toiles d'araignées dont est tapissé, à L'intérieur, le mur de cette cave. Malgré des preuves aussi évidentes, Bougler n'en a pas moins persisté à nier sa culpabilité.

Depuis que cet homme habite la commune de Mesnil-Guillaume, des vols nombreux ont été commis dans son voisinage. Il a été condamné précédemment pour avoir frappé un garde-champêtre.

Des circonstances atténuantes ayant été déclarées en faveur de Bougler, cet homme a été condamné à 5 années d'emprisonnement.

Défenseur, Me  Fauvel. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1863   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant :

Art. 1er. La somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit :

-        Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée dans la caisse de M. le receveur général.

-        Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ; Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ; Pierrefitte-en-Cinglais, id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ; Thury-Harcourt, id., 180 fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ; Ouilly-le-Vicomte, id., 300 fr. ; Mesnil-Guillaume. id., 250 fr. ; Thiéville, id., 62 fr. 90 ; La Chapelle-Yvon, id., 170 fr. ; Aunay, id., 400 fr. ; Saint-Germain-du-Crioult. id., 180 fr. ;  Maisoncelles-la-Jourdan. id., 50 fr.

Art. 2. La présente répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   Un incendie.   -   Les journaux de Lisieux rendent compte de l'incendie considérable qui a éclaté, le 19 du courant, à 6 kilomètres de  cette ville, dans un moulin à papier, situé au Mesnil-Guillaume, exploité par M. Dubos, attenant à une filature de laine exploitée par M. Leprestre.

Aussitôt averti, et après avoir pris les ordres de M. le maire, M. le capitaine des sapeurs-pompiers de Lisieux se dirigea vers le lieu du sinistre avec une partie de sa compagnie et le matériel nécessaire, les efforts des pompiers, secondés par les habitants de Mesni-Guillaume, n'ont pu sauver les bâtiments attaqués, mais ils ont préservé d'une destruction complète plusieurs pièces importantes du mobilier industriel.
La perte est évaluée à 80 000 fr. Les deux usines étaient assurées. Le sieur Dubos seul n'avait pas assuré son matériel, qui est évalué à 12.000 fr. environ.  Les immeubles incendies appartiennent à M. Perrault, de Lisieux
Sur la demande du sous-préfet de Lisieux, M. le préfet du département a accordé une somme de 300 fr. pour venir en aide aux ouvriers restés sans ouvrage par suite de ce sinistre d'Ordre et la Liberté)

 

Avril 1866   -   L'école et mairie.   -   Par décret impérial, la commune de Mesnil-Guillaume est autorisée :    À acquérir du sieur Thieulin, une maison avec dépendances pour l'établissement d'une maison d' Écoles et de Mairie.  

A emprunter la somme de 5000 francs, remboursable en 11 ans, pour concourir avec d'autres ressources, paiement du prix de l'acquisition ci dessus et des travaux d'appropriation.  

 

Septembre 1867   -   Un incendie.   -    Le 4 de ce mois, à onze heures du matin, un incendie accidentel a confirmé une charretterie et une partie de la maison d'habitation y attenant, appartenant au sieur Frédéric Chemin, propriétaire à Mesnil-Guillaume.

700 bottes de foin, deux voitures, trois tonneaux et différents objets aratoires ont été la proie des flammes.  

 

Août 1868   -   Un accident.   -   Samedi matin, une dame Lecesne, âgée de 76 ans, a été renversée sur la route d'Orbec, vers le Mesnil-Guillaume, par une voiture. Cette femme est morte quelques instants après.

Cet accident paraît devoir être attribué à l'imprudence du conducteur de la voiture, dont les chevaux allaient au galop.  

 

Août 1868   -   Un accident.   -   Jeudi matin, le nommé Loquet, âgé de 22 ans, ouvrier charpentier, demeurant à Mesnil-Guillaume, était occupé à des travaux de réparation à la  foulonnerie de Grais, appartenant à M. Bordeaux, manufacturier à Lisieux.

Pendant son travail, le malheureux Loquet, perdant l'équilibre, est tombé dans les engrenages, à ses cris on s'est empressé d'arrêter le moulin, mais déjà Loquet avait subi d'affreuses mutilations, sa main gauche était arrachée et pendait dans la manche de sa blouse, son bras droit était fracturé au dessus du coude, et tous ses vêtements étaient en lambeaux.

Les docteurs Notta et de Labordette, lui ont donné les soins que réclamait sa position.  

 

Janvier 1871   -  Fait divers.   -  Un douloureux événement est arrivé hier dans une commune voisine de Lisieux et a produit dans tous les rangs de la population une cruelle émotion.

L'un de nos honorables négociants, M. Bertre aîné, a offert à la ville de Lisieux un canon en bronze qui deux fois déjà, avait été soumis aux épreuves d'usage.

Une troisième  et dernière épreuve ayant été jugée nécessaire, on résolut d'y procéder hier, en profitant de la présence d'un détachement d'artilleurs des Pyrénées-Orientales, de passage à Lisieux.

On se rendit donc, à cet effet dans la commune de Mesnil-Guillaume, ou se trouve un terrain vaste et favorable.

Cinq coups furent successivement tirés sans le moindre accident, mais au sixième, pointé par le lieutenant d’artillerie, la pièce éclata. Quatre artilleurs ont été atteints par les éclats, deux  sont morts sur le coup, deux autres ont été grièvement blessés et ont succombé à leurs blessures, l’un, deux heures après la funeste catastrophe, l’autre, apporté à l'hospice de Lisieux, est mort cette nuit.

Quelques autres ont reçu diverses contusions, notamment le lieutenant d'artillerie, atteint à la jambe par un éclat de bois provenant de l’affût.

L'inhumation de trois de ces malheureuses victimes à eu lieu aujourd’hui même à trois heures, à Mesnil-Guillaume. L'inhumation du quatrième se fera demain à Lisieux.

 

Septembre 1878   -  Pas de chance !  -  Nom de nom !.. mille millions de noms de nom ! tel est le cri poussé par un des habitants des environs de Lisieux, surnommé Lachiffe, et qui, de désespoir, est en train de s'arracher sa dernière mèche de cheveux. Notre homme avait acheté, de société avec un ami, moyennant 25 fr., un veau phénomène, né au Mesnil-Guillaume, dont il espérait retirer un millier de francs au moins en le faisant voir. Ce veau avait une tète de chien, les yeux grands comme une pièce de 5 fr., il n'avait pas de queue, le trou de l’arrière-train était placé sur le dos, malgré cela, le veau mangeait, buvait, digérait et promettait une longue vie. Samedi, Lachiffe refusait 500 fr. de son phénomène, le lendemain, l'animal était mort. Et voici pourquoi Lachiffe ne l'ait que tempêter et jurer.

 

Février 1881  -  Avis aux réservistes.  -  Le ministre de la guerre vient d'infliger la peine de la prison aux nommés Sabine, Legrand et Quétel, de Lisieux ; Valsemé, de Manerbe. et Lerable, de Mesnil-Guillaume, pour n'avoir pas déposé leurs livrets en temps utile dans leurs mairies respectives. Nous n'avons pas d'autre but que de donner un nouvel avertissement aux intéressés.  

 

Janvier 1884  -  Pauvres enfants.    Le nommé Lucien-Etienne Harel, 28 ans, né à Lisieux, ouvrier de fabrique à Mesnil-Guillaume, vit avec une femme Rousseau qui a deux petites filles, l'une de 4 ans et l'autre de 6 ans. Harel profitait de l'absence de sa concubine, qui travaille en fabrique, pour frapper à coups de pied et de poing les enfants qu'il forçait à mendier et auxquelles il prenait l'argent et le pain qu'on leur donnait. Les débats ont établi que l’aînée, pour échapper aux coups, allait coucher toutes les nuits sous un hangar, la jeune n'avait pour lit qu'une chétive toile d'emballage. Ce brutal a été condamné à six mois.  

 

Octobre 1886  -  Encore un crime.  -  Jules Fouquet, 29 ans, ouvrier de fabrique, habite avec sa femme une petite maison de Mesnil-Guillaume, arrondissement de Lisieux. Un nommé Isidore Quesnel, 56ans, oncle par alliance de la femme Fouquet, demeure avec eux. 

Dimanche, les deux hommes cassèrent la journée dans les cabarets et rentrèrent le soir en état d'ivresse, mais bons amis. Quelque temps après, on entendit une détonation et les voisins accourus trouvèrent Fouquet sans vie étendu dans une mare de sang. Un fusil à piston avait été détaché du mur, puis on avait fait feu et le coup avait traversé, de part en part, le cou de Jules Fouquet. 

Quesnel et la femme de la victime ont d'abord soutenu que Fouquet avait atteint le fusil et, en faisant jouer la batterie, avait déterminé l'explosion et s'était ainsi involontairement donné la mort. Cette explication n'était pas admissible en raison de la longueur du fusil, de la place et de la direction de la blessure. Quesnel serait alors revenu sur son affirmation, en disant qu'en luttant avec Fouquet, auquel il voulait arracher le fusil, il avait pu inconsciemment, alors que l'arme était dans la position horizontale, toucher à la détente et faire partir le coup. 

Cette dernière version paraît la vraie. Maintenant, quel a été le motif de la lutte ? Est-ce, comme le dit Quesnel, parce que Fouquet frappait sa femme, n'y aurait-il pas plutôt la-dessous quelque drame intime où l'immoralité et la jalousie joueraient un rôle ? C'est ce que l'enquête, qui se poursuit, établira. Pendant les constatations Quesnel n'a manifesté aucune émotion. Impassible, il s'est occupé d'aller prendre sur le dressoir de la cuisine un petit pot à tabac en grès, et de bourrer de tabac sa tabatière. Quesnel et Fouquet avaient une mauvaise réputation. La femme Fouquet reste veuve avec deux petites filles de 6 et 3 ans.  

 

Février 1888  -  Les suites de l’ivresse.  -  Le sieur Augustin Banzaoni, 62 ans, né à Courtonne-la-Meurdrac, vivant de ses revenus à Mesnil-Guillaume, s'est pendu dans sa cave à la suite d'un affaiblissement des facultés mentales.

 

Mars 1890  -  Voleur de vaches.  -  Le nommé Albert Grente, 17 ans, cultivateur à Mesnil-Guillaume, ayant besoin d'argent, vola des vaches dans un herbage de sa commune et les emmena pour les vendre à Brémoy. L'une d'elles s'échappa. Une enquête a fait retrouver le marchand qui avait acheté l'autre. Mis en présence de Grente, il le désigna comme son vendeur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Tuée par un arbre.  -  Dimanche, au Mesnil-Guillaume, la femme Lafosse était avec son fils qui abattait un orme. Il lui cria de se garer, car l'arbre allait tomber. Mais il était déjà trop tard. L'arbre atteignit la femme Lafosse et lui fendit le crâne. La mort fut instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Les fraudeurs de lait.  -  Le sieur Jacques Brière, fabricant de fromages à Mesnil-Guillaume, achetait depuis plus de sept ans, le lait de Louis Jumel, 74 ans, cultivateur à Saint-Martin-de-Mailloc. Le lait avait toujours été excellent. Mais, depuis un mois, M. Brière s'apercevait que ses fromages tournaient mal. Il fit saisir et analyser le lait de Jumel et on constata qu'il y avait plus de moitié d'eau. C'était la femme Pethache qui l'arrosait ainsi, sur l'ordre de son maître. Ils ont été condamnés à chacun huit jours de prison. Mais le tribunal, dans une inexplicable indulgence, leur a accordé le bénéfice de la loi Bérenger. Il est vrai que Jumel a remis 500 francs au sieur Brière à titre d'indemnité . 

On nous signalé aussi une autre fraude commit au préjudice d'un fromager des environs de St-Sylvain. Dans cette affaire, un M. de……...., ennemi acharné de la fraude des beurres, serait appelé comme responsable. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1894  -  Adultère.   -  Sur la plainte du sieur Aufray, cultivateur à Mesnil-Guillaume, le commissaire de police de Lisieux s'est rendu, dimanche matin, à 4 heures, au n° 10 de la rue Couture-du-Milieu, pour y constater le délit d'adultère entre la femme Aufray, 37 ans, née Marie Moisy, et le nommé Jean Renaud, 22 ans, ouvrier au chemin de fer. Naturellement, Ils étaient encore couchés. On a trouvé dans la chambre une certaine quantité d'effets mobiliers détournés du ménage Aufray. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1897  -  Pendu.  -  Le sieur Riel, cantonnier communal, demeurait à Mesnil-Guillaume. A la suite de chagrins domestiques, sa femme ayant abandonné le domicile  conjugal depuis peu, il s'est pendu dans sa maison. On croit que Riel s'était enivré avant de mettre à exécution son funeste projet. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les femmes témoins.  -  On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Les femmes témoins dans les Postes.  -  La nouvelle loi sur les femmes témoins, vient de recevoir une utile application dans les postes. Les femmes pourront être témoins dans les opérations de la caisse d'épargne postale, pour les remboursements ne dépassant pas 150 fr., ainsi que pour les mandats postaux. Toutefois, le mari et la femme ne pourront être témoins pour la même quittance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Pendu.  -  Le sieur Leroy, 73 ans, propriétaire au Mesnil-Guillaume, près Lisieux, qui jouissait d'une santé médiocre, s'est pendu dans la cage de l'escalier conduisant à sa chambre à coucher. Le vieillard était depuis longtemps obsédé de l'idée qu'il allait mourir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Vaches phénomènes.  -  La femme Augustine Jumel, 23 ans, demeurant à Mesnil-Guillaume, possédait quatre vaches dont elle vendait le lait à M. Prière, marchand de fromages. Quand c'était le nommé Leclerc, 26 ans, qui recevait le lait, les vaches de la dame Jumel donnaient de 34 à 35 pots de lait par jour, mais, quand c'était un autre employé qui assistait à la réception, les 35 pots tombaient de 15 à 16 pots. Phénomène plus étrange : la femme Jumel ayant vendu une vache, les trois autres firent de tels efforts qu'elles produisirent les 35 pots de lait. 

Ce phénomène est aujourd'hui expliqué : Leclerc marquait à la fourchette et partageait la différence avec la femme Jumel. Le tribunal correctionnel de Lisieux les a condamnés tous les deux à un mois de prison, à 50 francs d'amende et à l'affichage du jugement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Jeune fille disparue.   -   La jeune Jeanne Lecesne, 14 ans, demeurant chez ses parents, au Mesnil-Guillaume, près Lisieux, a disparu depuis le 24 août dernier. On l'a vainement recherchée jusqu'à ce jour.  (Source : Le  Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Plaques de bicyclettes.  -  La cour de cassation a décidé que celui qui, contrairement aux prescriptions d'un arrêté préfectoral, fait circuler sur la voie publique une bicyclette dépourvue de plaque d'identité et de contrôle, commet personnellement une contravention audit arrêté et ne saurait être relaxé pour le motif qu'il n'était pas le propriétaire de la bicyclette et qu'il l'avait prise en location. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Récompense.  -  Une récompense de 10 fr. a été accordée par le ministre de l'intérieur à la dame Jourdain, nourrice au Mesnil-Guillaume, près Lisieux, pour ses bons soins aux enfants du premier âge.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Suicide.   -   On a trouvé, au Mesnil-Guillaume, dans l'Orbiquet où elle s'est jetée volontairement, le cadavre de la veuve Launay, 60 ans, rentière à St-Martin-de-Mailloc, près Lisieux. La malheureuse était atteinte de la manie de la persécution. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   les saints de glace.   -    Les 11 mai, saint Mamert ; 12, saint Pancrace ; 13 saint Servais, connus sous le nom de Saints de Glace, se sont passés avec un temps incertain et frais mais pas de glace, heureusement pour les arbres. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Terrible accident.  -   Le sieur Lecat, domestique chez le sieur Brière, marchand de fromages à Mesnil-Guillaume, canton de Lisieux, est tombé sous les roues de la voiture qu'il conduisait. Lecat marchait à côté de sa voiture, lorsqu'un faux pas le fit tomber sous les roues qui lui passèrent sur les deux jambes. En tombant, le malheureux domestique tira malgré lui sur les guides des chevaux, qui reculèrent, et, une deuxième fois, les roues passèrent sur ses jambes.

Lecat, dont l'état est très grave, est marié et père de neuf enfants. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1901    -   Voleurs de vaches arrêtés.  -  Un individu était venu vendre une vache à Bény-Bocage. Les gendarmes lui trouvèrent des allures si louches qu'ils l'interrogèrent. Il déclara se nommer Eugène Lesage, 21 ans, et demeurer à Gourfaleur (Manche). Mais, questionné au sujet de la vache, il fit des réponses tellement embarrassées que les gendarmes l'arrêtèrent, et firent bien, car la vache appartenait à un cultivateur des environs de Saint-Lô, chez lequel Lesage l'avait volée.

— Dans la nuit de dimanche, une vache avait été volée au sieur Drouet, propriétaire à Mesnil-Guillaume. Se doutant que le voleur pourrait bien aller vendre la vache à la foire de  Livarot, le sieur Drouet s'y rendit et trouva la vache qui lui avait été volée. Le voleur était l'un de ses voisins, nommé Bruneau, qui a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Drôle d’éducation.   -  Un charpentier de Deauville, le sieur Lelarge, 72 ans, prend soin de toute la marmaille de sa fille. Celle-ci est séparée depuis huit ans de son mari, mais elle a eu cinq enfants depuis. Seulement, le grand-père a une singulière façon de les élever... par les cheveux en les soulevant au-dessus du sol.

La petite Berthe, 4 ans, a subi encore d'autres mauvais traitements, et le tribunal de Pont-l’Évêque a condamné Lelarge à vingt jours de prison avec le bénéfice de la loi Bérenger.

— La femme Maheux, de Mesnil-Guillaume, près Lisieux, aurait, elle aussi, brutalisé une fillette pour la mettre au pas. La femme Maheux vient d'être arrêtée.

— La jeune Georgette Fleury, 13 ans, était servante chez la dame Louise Corbin, 33 ans, propriétaire à Grandouet, près Cambremer. Elle recevait tant de coups de sa maîtresse qu'elle s'est sauvée chez ses parents, à Lisieux.

Un médecin a constaté la trace des mauvais traitements qu'elle a subis : La dame Corbin vient d'être condamnée pour ces faits à huit jours de prison et 40 fr. d'amende, avec sursis pour la prison seulement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Récompenses.  -   Exposition de Vienne (Autriche). Médailles d'argent : M. Lefèvre, négociant à Caen, pour ses eaux-de-vie de cidre : MM. Chaplain, du Mesnil-Guillaume : Fournier, d'Orbec ; Boudin et Bourné, de Lisieux, pour leurs cidres. 

— Médailles de bronze : MM. Picard, Pain et Lecoq, de Caen, pour leurs eaux-de-vie de cidre ; Mme Bosnière, de Caen, pour ses cidres. .  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   La tempête.    -   La semaine dernière, une tempête, annoncée par l’Almanach du Bonhomme normand, a soufflé sur notre région. La grêle et la pluie ont fait rage.

Sur la côte, les barques de pèche qui étaient sorties pendant une accalmie, ont regagné péniblement le port. La chaloupe « Maurice-Françoise », de Luc-sur-Mer, a été secourue à l'aide du canon porte-amarre.

A Honfleur, le patron Passavant, de la barque « César-Louise », est tombé à la mer, son matelot, Petit, a pu le sauver, mais la barque a échoué.

Au Havre, un canot a chaviré. Sur trois hommes qui le montaient, deux ont été noyés.

— Pendant ces orages, la foudre est tombée sur le clocher de Ste-Honorine-des-Pertes. Le fluide est ressorti par la sacristie et a causé des dégâts importants.

— Au Mesnil-Guillaume, un incendie occasionné par la foudre a détruit en grande partie la ferme occupée par le sieur Jumel. Il y a plus de 5 000 fr. de pertes, assurées. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1920  -   Nécrologie.  —  On annonce le décès de Mme Albert Lenormand, née Célestine-Augustine Maine, femme de M. Lenormand, maire de Mesnil-Guillaume.

 

Août 1924  -  Cabine téléphonique.  -  Une cabine téléphonique vient d'ouvrir au bureau de poste de Mesnil-Guillaume.

 

Juillet 1925  -   Inauguration d’un calvaire.   -  Dimanche prochain 2 août, aura lieu l’inauguration d’un calvaire à Mesnil-Guillaume. A 3 h., vêpres en musique, procession au calvaire; sermon par M. l’archiprêtre Hugonin, bénédiction du calvaire, chants religieux. Au retour à l'église, salut solennel. Pendant les vêpres, quête au profit du calvaire.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une  température torride  que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

 Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très  grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Avril 1932   -   Le bois en feu.   -   Un incendie dont la cause est inconnue a détruit trois hectares de bois faisant partie du domaine de Mesnil-Guillaume. . (La Croix)  

 

Août 1932   -   Pas de chance !   -   Mme Couteau, de Capelle-les-Grands, se rendait en auto, avec son fils, à Lisieux y voir, à la clinique de la Providence, sa petite-fille récemment opérée de l'appendicite. En passant devant la cidrerie Perrier, du Mesnil-Guillaume, la voiture dérapa et se renversa.

Mme Conteau, dont la main droite dépassait la portière, eut cette main broyée. Elle fut portée à son tour à la clinique de la Providence, ou elle dut être amputée. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1936  Un journalier se pend.   -  Camille Mias, 39 ans, employé au Domaine du Mesnil-Guillaume s'est pendu, la cigarette aux lèvres. Sans dans une des pièces de son habitation. 

Ivrogne invétéré. Mias maltraitait sa femme qui avait dû quitter le domicile conjugal avec ses six enfants. Mias avait déclaré que si sa femme l'abandonnait, il se suiciderait. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   On arrête un pilleur de basses-cours.  - Depuis quelques semaines, la gendarmerie de Lisieux recherchait les auteurs de nombreux vols de volailles, commis au préjudice de cultivateurs des environs. 

Après une sérieuse enquête, elle a réussi à mettre la main sur un nommé René Barbey, 28 ans, sans domicile fixe, qui, habilement questionné, finit par reconnaître avoir subtilisé, avec l'aide  de deux autres individus, de nombreuses volailles dans les poulaillers de la région. Tandis que l'un faisait le guet sur la route ou le chemin de la ferme choisie comme théâtre de leurs exploits, les deux autres pénétraient par les brèches des haies et se dirigeaient vers les communs où ils faisaient main basse sur les poulets et dindons qu'ils mettaient dans un sac. 

Puis ils revenaient en ville où ils cherchaient à écouler aux meilleures conditions le produit de leurs larcins. 

Barbey a avoué avoir commis plusieurs vols à Saint-Jacques, Mesnil-Guillaume, le Pré-d'Auge, etc…... Ses deux complices qu'il déclare se nommer Aumont et Houssaye sont activement  recherchés par les gendarmes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.  -  En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. 

A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1943    -   Fait divers.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, le feu s'est déclaré dans le grenier de la boulangerie Gigot, au Mesnil-Guillaume. Réveillée par des crépitements, la servante alerta ses patrons qui n'eurent que la temps de sauver leurs enfants des chambres delà environnées de flammes. 

Peu après, toute la toiture de l’immeuble, long de 14 m., dont M. Loriot est propriétaire, n'était plus qu'un brasier et le 1er étage était, à son tour, attaqué par le sinistre. Pourtant, les pompiers de Lisieux parvinrent a circonscrire le sinistre et à sauver le rez-de-chaussée. D'après l'enquête, le feu aurait pris dans la braisière, et des braises durent communiquer le feu au fournil et à toute l'habitation. Les dégâts s'élèvent à 230.000 fr.

 

Février 1950   -   Un garde-chasse molesté.   -   M. Édouard Madeleine, 50 ans, garde-chasse à St-Jean-de-Livet, effectuait une tournée de surveillance sur les propriétés de Mme la Comtesse de Lataillle, situées sur les communes de Glos et Mesnil-Guillaume, quand il aperçut deux individus dont l'un tenait à la main une bourse et qui s'enfuirent à son approche.

Le garde poursuivant les inconnus en direction de la sablière de l'entreprise Reynès ce serait vu barrer le chemin par un nommé Albert Philippart, 44 ans, manœuvre à Glos, qui l'aurait frappé d'un violent coup de poing au visage et se serait emparé de son fusil.

Interrogé par les gendarmes il a nié avoir exercé des violences contre M. Madeleine. ( Le Bonhomme Libre )

874   MESNIL-GUILLAUME  (Calvados)  -  Le Château (XVII). -  Coté nord-est.  -  ND

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