Juin
1852
-
Cour d'Assises du Calvados.
- Audience
du 21.
—
Scelles était, le 9 avril, sur la route du Fresne-Camilly, lorsqu'il
rencontra deux individus qui ramenaient quatre vaches de Caen. Un des
animaux s'écarta et gagna un sillon de terre labourée que Scelles
prétendit appartenir à sa tante. Une altercation s'en suivit, il
devança les deux conducteurs de bestiaux, les attendit derrière une haie
et lorsqu'ils passèrent, porta un violent coup de bâton sur la tête de
l'un qui tomba et mourut 2 heures après, il allait aussi frapper l'autre,
mais il en fut empêché.
Le
jury a déclaré cet homme coupable, et a admis des circonstances
atténuantes. Il subira seulement cinq ans d'emprisonnement.
—
Un vol de sept tourtes de pain commis avec effraction et escalade
par deux journaliers à Mesnil-Guillaume, les nommés Alexis Bourguin et
Ambroise Desvaux, les amène devant le jury, dont l'indulgence ne les fait
condamner qu'à 5 ans de réclusion. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1852 -
Nous lisons dans le Lexovien.
-
Jeudi, vers trois heures après midi, un violent orage, accompagné
d'une pluie torrentielle, est venu s'abattre sur notre contrée ; en
quelques minutes, les ruisseaux de la ville ont débordé et rendu les
rues impraticables ; les rivières se sont élevées de plus d'un mètre
en peu de temps, et l'on commençait à craindre pour les roues des
usines.
La
violence de l'orage a commencé à se faire sentir à l'Hôtellerie, puis
il a suivi les vallons de Courtonne-la-Meurdrac, Mesnil-Guillaume,
Glos et St-Martin-de-la-Lieue ; une véritable trombe d'eau et de grêle
est tombée sur ces pays et les a dévastés ; les chemins étaient
convertis en torrents, entraînant tout ce qui s'opposait à leur passage,
et laissant à chaque carrefour des monceaux, de cailloux et de terre
entraînés des champs de blé et de melons. A St-Martin, l'eau couvrait
la route à une hauteur, d'environ un mètre ; à Beuvillers, le tonnerre
est tombé sur un arbre et l'a entièrement dépouillé de ses branches et
de son écorce. Enfin, le malheureux pays que ce cataclysme a parcouru,
est entièrement dévasté.
Nous
apprenons, ce matin, que le moulin de Cordebugle a été entièrement
enlevé par les eaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Courtoise. Audience du 14.
—
Le 24 août dernier, Gelée (François-Isidore), âgé de 33 ans,
menuisier, demeurant au Mesnil-Guillaume, pénétra, par voie d'escalade,
dans la maison du sieur Bosset, y prit une somme de 2 fr, 45 cent, et une
bague en or.
Après
avoir accompli cette soustraction, Gelée se mit à couper du pain à la
tourte du sieur Bosset, mais le retour de celui ci le força de prendre la
fuite et d'abandonner, sur les lieux, un témoin muet de son crime, son
couteau, qu'il n'eut pas le temps d’emporter.
Ce
couteau fut reconnu plus tard par la femme Gelée pour être celui de son
mari. Gelée subira 6 ans de travaux forcés. (source Le Journal de
Honfleur)
Février
1859 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Piquet. Audience du 2 février.
—
Collibert (Frédéric-Jean-Baptiste), 41 ans, menuisier, demeurant à
Saint-Pierre-de-Mailloc.
L'accusation
est soutenue par M. Jardin, substitut de M. le procureur-général.
Le
19 août dernier, une femme Doublet, de la commune du Mesnil-Guillaume,
s'absenta de son domicile, vers cinq heures du soir, pour laver son linge.
A son retour, elle reconnut qu'on s'était introduit chez elle par une
fenêtre du rez-de-chaussée, qu'on était parvenu à ouvrir en la
secouant fortement. Son armoire avait été ouverte à l'aide
d'effraction, et on lui avait pris une somme d'environ 20 fr.
Ses
soupçons se portèrent sur un ouvrier menuisier qui résidait dans le
pays depuis quelque temps. Cet homme était venu, dans l'après-midi,
chercher de l'eau-de-vie dans un verre que la femme Doublet lui avait
prêté. Après avoir bu cette eau-de-vie avec un camarade, il avait sans
doute, en rapportant le verre, profité de l'absence de la veuve Doublet
pour pénétrer dans sa maison.
L'information
est venue établir la justesse de ces premiers soupçons. Collibert,
paresseux et ivrogne, était sans argent depuis plusieurs jours. Dans la
journée du 19, il avait été obligé de vendre ses effets pour s'en
procurer quelque peu ; cependant, sur le soir de ce même jour, il fit
voir différentes pièces d'argent à un témoin, qui soupçonna aussitôt
qu'il avait fait quelque coup pour se les procurer.
Collibert
s'est renfermé dans un système absolu de dénégation. Il a subi déjà
six condamnations pour vol.
Une
peine de sept ans de travaux forcés a été prononcée contre lui. Sa
défense a été présentée par Me Postel.
( Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1861 - Cour d’Assises du Calvados. - Présidence
de M. le Conseiller Yvert.
Audience
du 19 novembre.
Bougler
(François-Alexandre), 53 ans, tisserand, demeurant au Mesnil-Guillaume.
Pendant
l'absence d'un sieur Valette, qui était allé à la messe, un malfaiteur
avait pénétré chez lui en brisant une vitre et escaladant une fenêtre
du rez-de-chaussée. Il avait pris une montre accrochée à un clou,
fouillé toutes les armoires et dérobé divers objets, entre autres, une
pièce de mariage et une bouteille d'eau de vie. De là il s'était rendu
à la cave de Valette, avait fureté partout, dérangé divers objets,
mais n'avait rien emporté.
L'autorité,
informée de ce crime, se rendit sur les lieux et constata, autour de la
maison de Valette, de nombreuses empreintes de sabots ferrés. Ces
empreintes, suivies avec soin, conduisirent, à travers champs, à
l'habitation de Bougler. A I’arrivée du maire, Bougler était chaussé
de bottes. A la de mande qu'on lui fit de représenter ses sabots, il
répondit qu'il n'en avait pas, cependant on ne tarda pas à les
découvrir, cachés sous son lit et encore maculés de boue. Ces sabots,
garnis de clous, s'adaptaient parfaitement aux empreintes laissées par le
voleur. La blouse que Bougler portait le matin fut saisie également, elle
portait des taches nombreuses de terre rouge dont est construit le mur de
la cave de Valette, que le malfaiteur avait troué pour y pénétrer, elle
portait encore, par derrière, des toiles d'araignées dont est tapissé,
à L'intérieur, le mur de cette cave. Malgré des preuves aussi
évidentes, Bougler n'en a pas moins persisté à nier sa culpabilité.
Depuis
que cet homme habite la commune de Mesnil-Guillaume, des vols nombreux ont
été commis dans son voisinage. Il a été condamné précédemment pour
avoir frappé un garde-champêtre.
Des
circonstances atténuantes ayant été déclarées en faveur de Bougler,
cet homme a été condamné à 5 années d'emprisonnement.
Défenseur,
Me
Fauvel. ( L’Ordre et la
Liberté )
Janvier
1863 -
Par arrêté. - M.
le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant :
Art.
1er. La
somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados
et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions
volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où
l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de
la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit :
-
Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la
caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en
travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de
moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée
dans la caisse de M. le receveur général.
-
Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et
travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ; Crocy,
id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ; St-Marc-d'Ouilly,
id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ; Pierrefitte-en-Cinglais,
id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ; Thury-Harcourt, id., 180
fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ; Ouilly-le-Vicomte, id.,
300 fr. ; Mesnil-Guillaume. id., 250 fr. ;
Thiéville, id., 62 fr. 90 ; La Chapelle-Yvon, id., 170 fr. ; Aunay,
id., 400 fr. ; Saint-Germain-du-Crioult. id., 180 fr. ; Maisoncelles-la-Jourdan. id., 50 fr.
Art.
2. La présente
répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de
Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)
Mars
1864 -
Un incendie. -
Les
journaux de Lisieux rendent compte de l'incendie considérable qui a
éclaté, le 19 du courant, à 6 kilomètres de cette ville, dans un
moulin à papier, situé au Mesnil-Guillaume, exploité par M. Dubos,
attenant à une filature de laine exploitée par M. Leprestre.
Aussitôt
averti, et après avoir pris les ordres de M. le maire, M. le capitaine
des sapeurs-pompiers de Lisieux se dirigea vers le lieu du sinistre avec
une partie de sa compagnie et le matériel nécessaire, les efforts des
pompiers, secondés par les habitants de Mesni-Guillaume, n'ont pu sauver
les bâtiments attaqués, mais ils ont préservé d'une destruction
complète plusieurs pièces importantes du mobilier industriel.
La perte est évaluée à 80 000 fr. Les deux usines étaient assurées.
Le sieur Dubos seul n'avait pas assuré son matériel, qui est évalué à
12.000 fr. environ. Les immeubles incendies appartiennent à M.
Perrault, de Lisieux
Sur la demande du sous-préfet de Lisieux, M. le préfet du département a
accordé une somme de 300 fr. pour venir en aide aux ouvriers restés sans
ouvrage par suite de ce sinistre d'Ordre et la Liberté)
Avril
1866 -
L'école et mairie. -
Par décret impérial, la commune de Mesnil-Guillaume est
autorisée : 1° À
acquérir du sieur Thieulin, une maison avec dépendances pour
l'établissement d'une maison d' Écoles et de Mairie.
2° A emprunter la somme de 5000 francs, remboursable en 11
ans, pour concourir avec d'autres ressources, paiement du prix de
l'acquisition ci dessus et des travaux d'appropriation.
Septembre
1867
-
Un incendie. - Le 4 de ce mois, à onze heures du matin, un
incendie accidentel a confirmé une charretterie et une partie de la
maison d'habitation y attenant, appartenant au sieur Frédéric Chemin,
propriétaire à Mesnil-Guillaume.
700
bottes de foin, deux voitures, trois tonneaux et différents objets
aratoires ont été la proie des flammes.
Août
1868 -
Un accident.
- Samedi matin,
une dame Lecesne, âgée de 76 ans, a été renversée sur la route
d'Orbec, vers le Mesnil-Guillaume, par une voiture. Cette femme est morte
quelques instants après.
Cet
accident paraît devoir être attribué à l'imprudence du conducteur de
la voiture, dont les chevaux allaient au galop.
Août
1868 -
Un accident.
- Jeudi matin,
le nommé Loquet, âgé de 22 ans, ouvrier charpentier, demeurant à
Mesnil-Guillaume, était occupé à des travaux de réparation à la
foulonnerie de Grais, appartenant à M. Bordeaux, manufacturier à
Lisieux.
Pendant
son travail, le malheureux Loquet, perdant l'équilibre, est tombé dans
les engrenages, à ses cris on s'est empressé d'arrêter le moulin, mais
déjà Loquet avait subi d'affreuses mutilations, sa main gauche était
arrachée et pendait dans la manche de sa blouse, son bras droit était
fracturé au dessus du coude, et tous ses vêtements étaient en lambeaux.
Les
docteurs Notta et de Labordette, lui ont donné les soins que réclamait
sa position.
Janvier
1871 -
Fait divers.
- Un douloureux
événement est arrivé hier dans une commune voisine de Lisieux et a
produit dans tous les rangs de la population une cruelle émotion.
L'un
de nos honorables négociants, M. Bertre aîné, a offert à la ville de
Lisieux un canon en bronze qui deux fois déjà, avait été soumis aux
épreuves d'usage.
Une
troisième et dernière épreuve ayant été jugée nécessaire, on
résolut d'y procéder hier, en profitant de la présence d'un
détachement d'artilleurs des Pyrénées-Orientales, de passage à
Lisieux.
On
se rendit donc, à cet effet dans la commune de Mesnil-Guillaume, ou se
trouve un terrain vaste et favorable.
Cinq
coups furent successivement tirés sans le moindre accident, mais au
sixième, pointé par le lieutenant d’artillerie, la pièce éclata.
Quatre artilleurs ont été atteints par les éclats, deux sont
morts sur le coup, deux autres ont été grièvement blessés et ont
succombé à leurs blessures, l’un, deux heures après la funeste
catastrophe, l’autre, apporté à l'hospice de Lisieux, est mort cette
nuit.
Quelques
autres ont reçu diverses contusions, notamment le lieutenant
d'artillerie, atteint à la jambe par un éclat de bois provenant de l’affût.
L'inhumation
de trois de ces malheureuses victimes à eu lieu aujourd’hui même à
trois heures, à Mesnil-Guillaume. L'inhumation du quatrième se fera
demain à Lisieux.
Septembre
1878
- Pas de chance ! -
Nom de nom !.. mille
millions de noms de nom ! tel est le cri poussé par un des habitants des
environs de Lisieux, surnommé Lachiffe, et qui, de désespoir, est en
train de s'arracher sa dernière mèche de cheveux. Notre homme avait
acheté, de société avec un ami, moyennant 25 fr., un veau phénomène,
né au Mesnil-Guillaume, dont il espérait retirer un millier de francs au
moins en le faisant voir. Ce veau avait une tète de chien, les yeux
grands comme une pièce de 5 fr., il n'avait pas de queue, le trou de l’arrière-train
était placé sur le dos, malgré cela, le veau mangeait, buvait,
digérait et promettait une longue vie. Samedi, Lachiffe refusait 500 fr.
de son phénomène, le lendemain, l'animal était mort. Et voici pourquoi
Lachiffe ne l'ait que tempêter et jurer.
Février
1881
-
Avis
aux réservistes. -
Le ministre de la guerre vient d'infliger la peine de la prison aux
nommés Sabine, Legrand et Quétel, de Lisieux ; Valsemé, de Manerbe. et
Lerable, de Mesnil-Guillaume, pour n'avoir pas déposé leurs
livrets en temps utile dans leurs mairies respectives. Nous n'avons pas
d'autre but que de donner un nouvel avertissement aux intéressés.
Janvier
1884
- Pauvres enfants. –
Le nommé
Lucien-Etienne Harel, 28 ans, né à Lisieux, ouvrier de fabrique à
Mesnil-Guillaume, vit avec une femme Rousseau qui a deux petites filles,
l'une de 4 ans et l'autre de 6 ans. Harel profitait de l'absence de sa
concubine, qui travaille en fabrique, pour frapper à coups de pied et de
poing les enfants qu'il forçait à
mendier et auxquelles il prenait l'argent et le pain qu'on leur donnait.
Les débats ont établi que l’aînée, pour échapper aux coups, allait
coucher toutes les nuits sous un hangar, la jeune n'avait pour lit qu'une
chétive toile d'emballage. Ce brutal a été condamné
à six mois.
Octobre
1886 -
Encore un crime. - Jules
Fouquet, 29 ans, ouvrier de fabrique, habite avec sa femme une petite
maison de Mesnil-Guillaume, arrondissement de Lisieux. Un nommé Isidore
Quesnel, 56ans, oncle par alliance de la femme Fouquet, demeure avec
eux.
Dimanche,
les deux hommes cassèrent la journée dans les cabarets et rentrèrent le
soir en état d'ivresse, mais bons amis. Quelque temps après, on entendit
une détonation et les voisins accourus trouvèrent Fouquet sans vie
étendu dans une mare de sang. Un fusil à piston avait été détaché du
mur, puis on avait fait feu et le coup avait traversé, de part en part,
le cou de Jules Fouquet.
Quesnel
et la femme de la victime ont d'abord soutenu que Fouquet avait atteint le
fusil et, en faisant jouer la batterie, avait déterminé l'explosion et
s'était ainsi involontairement donné la mort. Cette explication n'était
pas admissible en raison de la longueur du fusil, de la place et de la
direction de la blessure. Quesnel serait alors revenu sur son affirmation,
en disant qu'en luttant avec Fouquet, auquel il voulait arracher le fusil,
il avait pu inconsciemment, alors que l'arme était dans la position
horizontale, toucher à la détente et faire partir le coup.
Cette
dernière version paraît la vraie. Maintenant, quel a été le motif de
la lutte ? Est-ce, comme le dit Quesnel, parce que Fouquet frappait sa
femme, n'y aurait-il pas plutôt la-dessous quelque drame intime où
l'immoralité et la jalousie joueraient un rôle ? C'est ce que
l'enquête, qui se poursuit, établira. Pendant les constatations Quesnel
n'a manifesté aucune
émotion. Impassible, il s'est occupé d'aller prendre sur le dressoir de
la cuisine un petit pot à tabac en grès, et de bourrer de tabac sa
tabatière. Quesnel et Fouquet avaient une mauvaise réputation. La femme
Fouquet reste veuve avec deux petites filles de 6 et 3 ans.
Février
1888 -
Les suites de l’ivresse.
- Le sieur
Augustin Banzaoni, 62 ans, né à Courtonne-la-Meurdrac, vivant de ses
revenus à Mesnil-Guillaume, s'est pendu dans sa cave à la suite d'un
affaiblissement des facultés mentales.
Mars
1890 -
Voleur de vaches.
- Le nommé Albert
Grente, 17 ans, cultivateur à Mesnil-Guillaume, ayant besoin d'argent,
vola des vaches dans un herbage de sa commune et les emmena pour les
vendre à Brémoy. L'une d'elles s'échappa. Une enquête a fait retrouver
le marchand qui avait acheté l'autre. Mis en présence de Grente, il le
désigna comme son vendeur.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1894 -
Tuée par un arbre. -
Dimanche,
au
Mesnil-Guillaume, la femme Lafosse était avec son fils qui abattait un
orme. Il lui cria de se garer, car l'arbre allait tomber. Mais il était
déjà trop tard. L'arbre atteignit la femme Lafosse et lui fendit le
crâne. La mort fut instantanée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1894 -
Les fraudeurs de lait. -
Le
sieur Jacques Brière,
fabricant de fromages à Mesnil-Guillaume, achetait depuis plus de sept
ans, le lait de Louis Jumel, 74 ans, cultivateur
à Saint-Martin-de-Mailloc. Le lait avait toujours été excellent. Mais,
depuis un mois, M. Brière s'apercevait que ses fromages tournaient mal.
Il fit saisir et analyser le lait de Jumel et on constata qu'il y avait
plus de moitié d'eau. C'était la femme Pethache qui l'arrosait ainsi,
sur l'ordre de son maître. Ils ont été condamnés à chacun huit jours
de prison. Mais le tribunal, dans une inexplicable indulgence, leur a
accordé le bénéfice de la loi Bérenger. Il est vrai que Jumel a remis
500 francs au sieur Brière à titre d'indemnité .
On
nous signalé aussi une autre fraude commit au préjudice d'un fromager
des environs de St-Sylvain. Dans cette affaire, un M. de……...., ennemi
acharné de la fraude des beurres, serait appelé comme responsable.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1894 - Adultère. -
Sur la plainte du sieur Aufray, cultivateur à Mesnil-Guillaume, le
commissaire de police de Lisieux s'est rendu, dimanche matin, à 4 heures,
au n° 10 de la rue Couture-du-Milieu, pour y constater le délit
d'adultère entre la femme Aufray, 37 ans, née Marie Moisy, et le nommé
Jean Renaud, 22 ans, ouvrier au chemin de fer. Naturellement, Ils étaient
encore couchés. On a trouvé dans la chambre une certaine quantité
d'effets mobiliers détournés du ménage Aufray. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Pendu.
-
Le
sieur Riel, cantonnier communal, demeurait à Mesnil-Guillaume.
A la suite de chagrins domestiques, sa femme ayant abandonné le
domicile conjugal
depuis peu, il s'est pendu dans sa maison. On croit que Riel s'était
enivré avant de mettre à exécution son funeste projet.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1897 -
Les
femmes témoins. - On
vient de promulguer
la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de
l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1898 -
Les
femmes témoins dans les Postes.
- La
nouvelle loi sur les femmes témoins, vient de recevoir une utile
application dans les postes. Les femmes pourront être témoins dans les
opérations de la caisse d'épargne postale, pour les remboursements ne
dépassant pas 150 fr., ainsi que pour les mandats postaux. Toutefois, le
mari et la femme ne pourront être témoins pour la même quittance.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1898 -
Pendu.
- Le
sieur Leroy, 73 ans, propriétaire au Mesnil-Guillaume, près Lisieux, qui
jouissait d'une santé médiocre, s'est pendu dans la cage de l'escalier
conduisant à sa chambre à coucher. Le vieillard était depuis longtemps
obsédé de l'idée qu'il allait mourir. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
Vaches phénomènes. - La
femme Augustine Jumel, 23
ans, demeurant à Mesnil-Guillaume, possédait quatre vaches dont elle
vendait le lait à M. Prière, marchand de fromages. Quand c'était le
nommé Leclerc, 26 ans, qui recevait le lait, les vaches de la dame Jumel
donnaient de 34 à 35 pots de lait par jour, mais, quand c'était un autre
employé qui assistait à
la réception, les 35 pots tombaient de 15 à 16 pots. Phénomène plus
étrange : la femme Jumel ayant vendu une vache, les trois autres firent
de tels efforts qu'elles
produisirent les 35 pots de lait.
Ce
phénomène est aujourd'hui expliqué : Leclerc marquait à la fourchette
et partageait la différence avec la femme Jumel. Le tribunal
correctionnel de Lisieux les a condamnés tous les deux à un mois de
prison, à 50 francs d'amende et à l'affichage du jugement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Jeune fille disparue. -
La jeune Jeanne
Lecesne, 14 ans, demeurant chez ses parents, au Mesnil-Guillaume, près
Lisieux, a disparu depuis le 24 août dernier.
On l'a vainement recherchée jusqu'à ce jour. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Plaques de bicyclettes.
- La
cour de cassation a décidé que celui qui, contrairement aux
prescriptions d'un arrêté préfectoral, fait circuler sur la voie
publique une bicyclette dépourvue de plaque d'identité et de contrôle,
commet personnellement une contravention audit arrêté et ne saurait
être relaxé pour le motif qu'il n'était pas le propriétaire de la
bicyclette et qu'il l'avait prise en location. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Récompense. -
Une récompense de 10 fr. a été accordée par le ministre de
l'intérieur à la dame Jourdain, nourrice au Mesnil-Guillaume, près
Lisieux, pour ses bons soins aux enfants du premier âge. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 - Suicide. -
On a trouvé, au
Mesnil-Guillaume, dans l'Orbiquet où elle s'est jetée volontairement, le
cadavre de la veuve Launay, 60 ans, rentière à St-Martin-de-Mailloc,
près Lisieux. La malheureuse était atteinte de la manie de la
persécution. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
les saints de glace. -
Les
11 mai, saint Mamert ; 12, saint Pancrace ; 13 saint Servais, connus sous
le nom de Saints de Glace, se sont passés avec un temps incertain et
frais mais pas de glace, heureusement pour les arbres. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Terrible accident.
- Le
sieur Lecat, domestique chez le sieur Brière, marchand de fromages à
Mesnil-Guillaume, canton de Lisieux, est tombé sous les roues de la
voiture qu'il conduisait. Lecat marchait à côté de sa voiture,
lorsqu'un faux pas le fit tomber sous les roues qui lui passèrent sur les
deux jambes. En tombant, le malheureux domestique tira malgré lui sur les
guides des chevaux, qui reculèrent, et, une deuxième fois, les roues
passèrent sur ses jambes.
Lecat,
dont l'état est très grave, est marié et père de neuf enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Voleurs de vaches arrêtés.
- Un
individu était venu vendre une vache à Bény-Bocage. Les gendarmes lui
trouvèrent des allures si louches qu'ils l'interrogèrent. Il déclara se
nommer Eugène Lesage, 21 ans, et demeurer à Gourfaleur (Manche). Mais,
questionné au sujet de la vache, il fit des réponses tellement
embarrassées que les gendarmes l'arrêtèrent, et firent bien, car la
vache appartenait à un cultivateur des environs de Saint-Lô, chez lequel
Lesage l'avait volée.
—
Dans la nuit de dimanche, une vache avait été volée au sieur Drouet,
propriétaire à Mesnil-Guillaume. Se doutant que le voleur pourrait bien
aller vendre la vache à la foire de Livarot, le sieur Drouet s'y
rendit et trouva la vache qui lui avait été volée. Le voleur était
l'un de ses voisins, nommé Bruneau, qui a été arrêté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Drôle d’éducation.
- Un charpentier
de Deauville, le sieur Lelarge, 72 ans, prend soin de toute la marmaille
de sa fille. Celle-ci est séparée depuis huit ans de son mari, mais elle
a eu cinq enfants depuis. Seulement, le grand-père a une singulière
façon de les élever... par les cheveux en les soulevant au-dessus du
sol.
La
petite Berthe, 4 ans, a subi encore d'autres mauvais traitements, et le
tribunal de Pont-l’Évêque a condamné Lelarge à vingt jours de prison
avec le bénéfice de la loi Bérenger.
—
La femme Maheux, de Mesnil-Guillaume, près Lisieux, aurait, elle
aussi, brutalisé une fillette pour la mettre au pas. La femme Maheux
vient d'être arrêtée.
—
La jeune Georgette Fleury, 13 ans, était servante chez la dame Louise
Corbin, 33 ans, propriétaire à Grandouet, près Cambremer. Elle recevait
tant de coups de sa maîtresse qu'elle s'est sauvée chez ses parents, à
Lisieux.
Un
médecin a constaté la trace des mauvais traitements qu'elle a subis : La
dame Corbin vient d'être condamnée pour ces faits à huit jours de
prison et 40 fr. d'amende, avec sursis pour la prison seulement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Récompenses.
- Exposition de
Vienne (Autriche). Médailles d'argent : M. Lefèvre, négociant à Caen,
pour ses eaux-de-vie de cidre : MM. Chaplain, du Mesnil-Guillaume
: Fournier, d'Orbec ; Boudin et Bourné, de Lisieux, pour leurs
cidres.
—
Médailles de bronze : MM. Picard, Pain et Lecoq, de Caen, pour leurs
eaux-de-vie de cidre ; Mme Bosnière, de Caen, pour ses cidres. .
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
La tempête.
-
La
semaine dernière, une tempête, annoncée par l’Almanach du Bonhomme
normand, a soufflé sur notre région. La grêle et la pluie ont fait
rage.
Sur
la côte, les barques de pèche qui étaient sorties pendant une accalmie,
ont regagné péniblement le port. La chaloupe
« Maurice-Françoise », de Luc-sur-Mer, a été secourue à
l'aide du canon porte-amarre.
A
Honfleur, le patron Passavant, de la barque « César-Louise »,
est tombé à la mer, son matelot, Petit, a pu le sauver, mais la barque a
échoué.
Au
Havre, un canot a chaviré. Sur trois hommes qui le montaient, deux ont
été noyés.
—
Pendant ces orages, la foudre est tombée sur le clocher de
Ste-Honorine-des-Pertes. Le fluide est ressorti par la sacristie et a
causé des dégâts importants.
—
Au Mesnil-Guillaume, un incendie occasionné par la foudre a
détruit en grande partie la ferme occupée par le sieur Jumel. Il y a
plus de 5 000 fr. de pertes, assurées. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1920 - Nécrologie. — On annonce le
décès de Mme Albert Lenormand, née Célestine-Augustine Maine, femme de
M. Lenormand, maire de Mesnil-Guillaume.
Août
1924 - Cabine téléphonique.
- Une
cabine
téléphonique
vient d'ouvrir
au bureau
de poste
de Mesnil-Guillaume.
Juillet
1925 -
Inauguration d’un calvaire.
- Dimanche prochain 2
août,
aura lieu l’inauguration d’un calvaire à Mesnil-Guillaume. A
3 h., vêpres en
musique,
procession
au calvaire;
sermon
par M.
l’archiprêtre
Hugonin,
bénédiction
du calvaire,
chants
religieux.
Au retour
à l'église,
salut solennel.
Pendant les vêpres, quête au profit du
calvaire.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et
c'est maintenant une température torride que nous avons à
subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la
température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop
fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients.
Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances
physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le
manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.
Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits,
sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de
leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des
distances quelquefois
très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses
considérables.
Les
villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner
un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser,
ce qui grève incontestablement le budget.
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Avril
1932 -
Le bois en feu. -
Un incendie dont la cause
est inconnue a détruit trois hectares de bois faisant partie du domaine
de Mesnil-Guillaume. . (La Croix)
Août
1932 -
Pas de chance ! -
Mme Couteau, de Capelle-les-Grands, se rendait en auto, avec son
fils, à Lisieux y voir, à la clinique de la Providence, sa petite-fille
récemment opérée de l'appendicite. En passant devant la cidrerie
Perrier, du Mesnil-Guillaume, la voiture dérapa et se renversa.
Mme
Conteau, dont la main droite dépassait la portière, eut cette main broyée.
Elle fut portée à son tour à la clinique de la Providence, ou elle dut
être amputée. (Bonhomme Normand)
Mars
1936 - Un
journalier se pend.
- Camille
Mias, 39 ans, employé au Domaine du Mesnil-Guillaume s'est pendu, la
cigarette aux lèvres. Sans dans une des pièces de son habitation.
Ivrogne
invétéré. Mias maltraitait sa femme qui avait dû quitter le domicile
conjugal avec ses six enfants. Mias avait déclaré que si sa femme
l'abandonnait, il se suiciderait. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 -
On arrête un pilleur de basses-cours.
-
Depuis
quelques semaines, la gendarmerie de Lisieux recherchait les auteurs de
nombreux vols de volailles, commis au préjudice de cultivateurs des
environs.
Après
une sérieuse enquête, elle a réussi à mettre la main sur un nommé
René Barbey, 28 ans, sans domicile fixe, qui, habilement questionné,
finit par reconnaître avoir subtilisé, avec l'aide de deux autres
individus, de nombreuses volailles dans les poulaillers de la région.
Tandis que l'un faisait le guet sur la route ou le chemin de la ferme
choisie comme théâtre de leurs exploits, les deux autres pénétraient
par les brèches des haies et se dirigeaient vers les communs où ils
faisaient main basse sur les poulets et dindons qu'ils mettaient dans un
sac.
Puis
ils revenaient en ville où ils cherchaient à écouler aux meilleures
conditions le produit de leurs larcins.
Barbey
a avoué avoir commis plusieurs vols à Saint-Jacques, Mesnil-Guillaume,
le Pré-d'Auge, etc…... Ses deux complices qu'il déclare se nommer
Aumont et Houssaye sont activement recherchés par les gendarmes. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 -
L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.
- En
vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure
d'hiver sera rétablie dans
la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain.
A
minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une
heure.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1943 -
Fait divers. -
Dans
la nuit de dimanche à lundi, le feu s'est déclaré dans le grenier de la
boulangerie Gigot, au Mesnil-Guillaume. Réveillée par des crépitements,
la servante alerta ses patrons qui n'eurent que la temps de sauver leurs
enfants des chambres delà environnées de flammes.
Peu
après, toute la toiture de l’immeuble, long de 14 m., dont M. Loriot
est propriétaire, n'était plus qu'un brasier et le 1er étage
était, à son tour, attaqué par le sinistre. Pourtant, les pompiers de
Lisieux parvinrent a circonscrire le sinistre et à sauver le
rez-de-chaussée. D'après l'enquête, le feu aurait pris dans la
braisière, et des braises durent communiquer le feu au fournil et à
toute l'habitation. Les dégâts s'élèvent à 230.000 fr.
Février
1950 -
Un garde-chasse molesté.
- M.
Édouard Madeleine, 50 ans, garde-chasse à St-Jean-de-Livet, effectuait
une tournée de surveillance sur les propriétés de Mme la Comtesse de
Lataillle, situées sur les communes de Glos et Mesnil-Guillaume, quand il
aperçut deux individus dont l'un tenait à la main une bourse et qui
s'enfuirent à son approche.
Le
garde poursuivant les inconnus en direction de la sablière de
l'entreprise Reynès ce serait vu barrer le chemin par un nommé Albert
Philippart, 44 ans, manœuvre à Glos, qui l'aurait frappé d'un violent
coup de poing au visage et se serait emparé de son fusil.
Interrogé
par les gendarmes il a nié avoir exercé des violences contre M.
Madeleine. ( Le Bonhomme Libre ) |