Janvier
1856
-
Ouverture des Stations .
-
Jeudi, 10
janvier, à eu lieu sur le chemin de fer de Paris à Cherbourg, entre
Lisieux et Caen, l’ouverture des stations de Mesnil-Mauger,
Mézidon et de Moult-Argences. (Source : Le journal de Honfleur)
Mars
1856 - Un accident. -
Jeudi
dernier, M. Armand Graverand, propriétaire au Mesnil-Mauger, s’est tué
d'un coup de fusil à la chasse. M. Graverand, après avoir franchi un
fossé, attira à lui son fusil en le tirant par le canon, le chien,
accroché par une branche, s’abaissa et la charge pénétrant dans le
côté, occasionna la mort instantanément. (Source :
Le journal de Honfleur)
Mars
1859 - Un accident de chemin de fer. -
Jeudi
matin, à quatre heures trente minutes, un accident est arrivé sur la
ligne de Caen à Paris, près la station de Mesnil-Mauger (Calvados),
Quatre
wagons plats du train facultatif de marchandises, n° 247, venant de
Paris, ont déraillé et ont continué leur course pendant cinquante
mètres environ. Ce déraillement a été occasionné par un troupeau de
seize bœufs qui s'était introduit sur la voie par une barrière restée
ouverte.
Trois
bœufs ont été broyés et roulés sous le train quatre autres ont été
plus ou moins blessés. Le chauffeur et le mécanicien en ont été
quittes pour une forte secousse. (Source : Le journal de Honfleur)
Mars
1859 - Une nouveauté. -
Il
y a quelques années, des expérience ont été faites à Vincennes pour
appliquer les machines à vapeur à la locomotion sur la terre et sur le
pavé. Elles ont été renouvelées tout récemment et couronnées de
succès.
Une
machine montée sur trois roues et portant son eau et son charbon sur ses
flancs, a été dirigée fort adroitement sur la route de Paris à travers
les voitures, s'arrêtant facilement, s'écartant à volonté de la ligne
droite et décrivant toutes les courbes nécessaires. (Source : Le
journal de Honfleur)
Novembre
1860 - Le chemin de fer.
-
Hier, plusieurs accidents sont arrivés sur la ligue du chemin de
fer de l'Ouest : Le premier a eu lieu, vers six heures quinze minutes du
matin, près du poteau kilométrique n° 215. Pendant que le train de
marchandises, n° 108, était en gare, à Mézidon, le sieur Lajoie
(Eugène) a été gravement blessé au côté gauche, en tombant dans une
fouille faite pour établir une conduite d'eau allant à la grue posée
sur le bout du quai, au moment où il se disposait à donner le boyau
d'alimentation au chauffeur de ce train. Cet homme a reçu immédiatement
les soins nécessaires.
Vers
neuf heures du matin, près du poteau kilométrique n° 209, le sieur
Mutrel (François), ouvrier employé au service de la voie, a été
grièvement blessé par le train de ballast, remorqué par la machine nº
144. Cet homme, qui se trouvait sur le quai de la gare de
Mesni-Mauger, est descendu sur la voie au moment où ce train
faisait lentement un mouvement de recul, afin de prendre l'aiguille pour
sortir du garage. D'après nos renseignements, il paraîtrait que cet
homme est victime de son imprudence.
Enfin,
un troisième accident a eu lieu, vers dix heures et demie du matin, près
du poteau kilométrique n° 259. Le sieur Pierre (Victor), ouvrier au
service de l'entreprise Benoist-Isouard et Cie, a été blessé à la
figure par la porte et les montants d'un wagon K, dans lequel il se
trouvait, et qui était placé en queue du train. Cet homme avait imprudemment
mis la tête par la claire-voie de ce wagon, le train étant en marche et
circulant près du quai à coke, situé près le dépôt de machines. ( L’Ordre
et la Liberté)
Janvier
1862 -
Arrestation de deux individus.
- Un
fait, qui parait avoir une certaine gravité, s'est passé, la semaine
dernière, à la gare du Mesnil-Mauger, et a amené l'arrestation de deux
individus. Voici comment il est raconté par le Lexovien
:
Deux
individus se présentaient lundi à la gare du Mesnil-Mauger, réclamant
deux malles qui devaient être arrivées à cette gare. Les malles s'y
trouvaient en effet, avec des adresses à peu près illisibles. Au bout de
quelques instants, le chef de gare remarqua que ces hommes, à ces
adresses, en substituaient d'autres qui n'étaient guère mieux écrites,
cette circonstance lui rendit suspects les deux individus.
Ceux-ci
demandèrent bientôt à quelle heure allait arriver le train de Paris,
témoignant l'intention de le prendre, on leur répondit qu'il allait
arriver immédiatement. Effectivement, quelques instants après, il
entrait en gare, mais, au lieu de le prendre, ces hommes se promenèrent
sur le quai et le laissèrent partir. Le chef de gare, croyant de plus en
plus que toutes ces manœuvres cachaient quelque projet coupable, passa
une dépêche à Mézidon et fit prévenir la gendarmerie.
Quelques
moments plus tard, deux gendarmes se présentaient à la gare du
Mesnil-Mauger et interrogeaient les deux voyageurs. Celui des deux qui
paraissait diriger l'affaire répondit qu'il se nommait Boissey, qu'il
était né à Lisieux, était marchand fripier à Caen, qu'il avait fait
faillite et cherchait à quitter le pays, que l'homme qui l'accompagnait
était son domestique.
Les
gendarmes de Mézidon ont procédé à l'arrestation des deux individus et
à la saisie des deux malles, le tout a été conduit à Lisieux et mis à
la disposition de M. le procureur impérial, qui procède à l'information
de cette affaire. ( L’Ordre et la Liberté )
Janvier
1865 -
Un accident. - Mardi
dernier, vers une heure de relevée, un accident fort grave est arrivé
sur la ligne du chemin de fer de l'Ouest, au Mesnil-Mauger.
Le
nommé Hébert (Amédée), âgé de 19 ans, né à Yvetot, chauffeur de la
machine du ballast, était occupé à graisser la locomotive en marche,
quand tout-à-coup, la main avec laquelle il se tenait ayant cédé au
poids de son corps, il est tombé sur la voie. Dans sa chute, ce
malheureux a eu l'avant-bras gauche broyé par une des roues. Il a été
apporté, dans la soirée, à l'Hôtel-Dieu de Caen, où, hier matin, M.
le docteur Leprêtre lui a fait l'amputation du bras. (l’Ordre et la
Liberté)
Mars
1866 -
Le chemin communal. -
M. le Préfet du Calvados a pris, à la date du 7 février, un
arrêté par lequel il classe au rang des lignes vicinales d'intérêt
commun, sous le n° 41, le chemin tendant de Mesnil-Mauger à Lisieux par
Lécaude.
L'amélioration
de ce chemin rendra les plus grands services à toute la contrée
entièrement privée de voies praticables pour ses relations avec le
chef-lieu de sous-préfecture, et pour l'accès à la gare de
Mesnil-Mauger.
Mai
1866 -
Une décision. -
Par décision du 12 mai 1866, M. le ministre de l'instruction
publique a approuvé le projet de construction d'une maison d'école dans
la commune de Mesnil-Mauger, et en considération des sacrifices que
ladite commune s'impose dans cette circonstance, Son Excellence a bien
voulu accorder un secours de 3000 francs.
Septembre
1866 -
Un accident. - Un
fâcheux accident est arrivé le vendredi 24 de ce mois sur le pont dit
des Grands-Champs, à quelques centaines de mètres de la gare
de Mesnil-Mauger.
M.
Thorel, propriétaire, passait en cabriolet, lorsque le cheval s'est
embarrassé dans les fils télégraphiques laissés en travers du pont par
des ouvriers chargés de les réparer.
Le
cheval s'est emporté, et M. Thorel a été jeté sur le parapet du pont,
et peut s'en fallu qu'il ne tomba sur la voie.
Après
un étourdissement de courte durée, M. Thorel est parvenu à rattraper
son cheval et a fait appeler un médecin, qui a constaté de graves
contusions dans la région des côtes.
Février
1867 -
Un courageux. -
J'ai l'honneur de vous signaler un acte de courageux dévouement
que je serai heureux de voir publier dans votre estimable journal.
Le
25 janvier, le sieur Angerville, marchand de beurre à
Saint-Pierre-sur-Dives, se rendait en voiture avec trois personnes à
Mesnil-Mauger. Arrivé au pont de la Grâce, il trouva la route couverte
sur un mètre de hauteur par les eaux et les glaçons de la rivière
débordée. Tout à coup, le cheval refuse d'avancer, les coups qu'il
reçoit le fond bientôt reculer. M. Lemaitre, vétérinaire à Viette,
avait aperçu le péril que couraient les quatre voyageurs. Il arrive à
toute bride sur le lieu du danger, brisant la glace sous les pieds de sa
jument, il rejoint la voiture après les plus pénibles efforts, et est
assez heureux pour la ramener sur la chaussée au moment où elle allait
être précipitée dans la rivière.
M.
Lemaitre est âgé de 84 ans, il a fait glorieusement, avec le 2ème
régiment de chasseurs, les campagnes de 1803 à 1810.
Mai
1867 -
Un accident. -
M. Julien Louis,
cultivateur Mesnil-Durand, arrivait mercredi, vers onze heures du matin,
chez M.Cantrel, débiteur, route de Saint-Julien, au moment où il
descendait de voiture, son cheval s'emporta, M. Julien courut après et se
jeta à la tête pour l'arrêter, mais, renversé par l'animal, il passa
sous les roues de la voiture, et lorsqu'on le releva il ne donnait plus
signe de vie.
Février
1868 -
Un bien joyeux repas. -
Mercredi soir, un joyeux repas de saison s'est terminée de la
façon la plus malheureuse et la plus tragique. MM. les conseillers
municipaux de Mesnil Mauger, dînaient ensemble, l'instituteur, M. Michel
Hippolyte Ruffin, âgé de 35 ans, avait été invité à ce repas.
Commencé
à 2 heures, ce dîner s'est prolongé jusqu'à 6, on se mit alors à
jouer aux cartes, et on ne se sépara qu'à 10 heures.
Le
lendemain jeudi, on retirait de la rivière "La Vie", le cadavre
du malheureux Ruffin, qui s'était probablement trompé de chemin en
voulant rentrer chez lui.
M.
Ruffin était un digne et excellent instituteur, qui comprenait toute
l'importance et toute l'étendue de ses devoirs. Au dernier concours de
Saint-Pierre-sur-Dives, il recevait une médaille pour son cours d'adultes
et les notions élémentaires d'agriculture qu’il donnait à ses
élèves.
Il
laisse une femme de 26 ans et un enfant de moins de deux ans.
Mai
1868 -
Une grande fête. -
Mardi dernier, de la commune de Mesnil-Mauger, était en fête.
M.
le Sous-Préfet de Lisieux était venu faire la réception de la nouvelle
maison d'école qui est, sans crainte de contredit, la plus belle de la
contrée.
La
cérémonie terminée, un banquet, auquel avaient été invités M.
l'inspecteur des écoles de l'arrondissement de Lisieux et plusieurs
notabilités, fut offert à M. le Sous-Préfet, par les soins de
l'autorité communale.
La
fête s'est terminée sans encombre à l'exception de quelques assiettes
cassées, à la grande satisfaction des invités et des ordonnateurs de ce
prandium.
Décembre
1869 -
Fait divers.
- Un accident
suivi de mort est arrivé le 14 décembre, vers une heure, en gare de
Mesnil-Mauger, dans les circonstances suivantes :
Adolphe
Lamidey, âgé de 28 ans, né à Lisieux, et employé dans celle dernière
gare à titre de graisseur-nettoyeur, se trouvait mardi sur un train se
dirigeant vers Caen, il vaquait aux occupations de son emploi, lorsque
dans un faux mouvement il perdit l'équilibre, et tomba à cheval sur la
pointe du gros crochet d'allache de la locomotive.
Ramené
presque immédiatement à Lisieux et conduits à l'hospice, ce malheureux
jeune homme y est mort vendredi, à 3 heures, après deux jours d'atroces
douleurs.
La
crochet n'avait pas fait de plaie extérieure, mais il avait lacéré et
déchiqueté les tissus sous-jacents, toute la région périnéenne, la
vessie et le ventre étaient le siège des plus-graves lésions.
Avril
1870 -
Fait divers.
- Le
10 avril, vers 10 heures du matin, à Mesnil-Mauger, le cadavre du nommé
Jean-Ferdinand Geffray, âgé de 43 ans, a été trouvé dans un herbage.
Cette mort, qui pouvait remonter à 3 heures, est due à une congestion
cérébrale causée par l'ivresse.
Juillet
1871 -
Accident.
- Un horrible malheur
vient de frapper la famille de l'un des cultivateurs
les plus estimés de Mesnil-Mauger. Le fils de M. Cyrille Paynel, de
celui-là même
dont les journaux on tant de fois signalé les succès dans les
expositions et les concours agricoles, et tombé du haut d'une voiture
chargée de foin qu’il se pressait de soustraire à la pluie. Dans cette
chute, déjà si dangereuse par elle même, le malheureux jeune homme est
tombé sur les dents d’une fourche qui lui avait servi à charger sa
voiture, et l’une des dents lui a pénétré profondément dans l’aine,
où elle s'est brisée. L'état du malade, en proie aux plus vives
souffrances, est des plus graves.
Août
1871 -
L’Orage
du 14 août. - Lundi
dernier, un orage d'une violence inouïe a éclaté sur notre contrée.
A
Lisieux, en même temps que la pluie tombaient, des grêlons de la
grosseur d'une noix, l'irruption des eaux a causé des dégâts
considérables. Descendant avec une force terrible des hauteurs qui
dominent Lisieux, elle à ravagé les chaussées, bouleversé les plantes
et les arbustes, renversé ponceaux et clôtures, quatre murs ont été
culbutés, dont l'un sur une longueur de plus de trente mètres. Le jardin
de l'hôtel de France a été couvert de plus d'un mètre d'eau, les caves
ont été submergées, et une masse d'eau énorme s'échappant
avec fureur par la porte cochère, allait déposer les cailloux et les
bouteilles qu'elle entraînait jusque sur le boulevard compris entre la
place des Victoires et le théâtre. La foudre est tombée à diverses
reprises et sur plusieurs points. Elle est tombée sur la chaussée, en
face le bureau des hypothèques de Lisieux, et à quelques pas seulement
de l'omnibus du chemin de fer, qui passait en ce moment, elle n'a fait que
déplacer quelques cailloux du macadam, à l'hospice, elle a renversé un
pan de mur, enfin, sur
le boulevard Pont-l'Evêque, elle a pénétré dans une maison par une
fenêtre ouverte à laquelle se tenait une jeune servante qu'elle a
renversée, après quoi elle a brisé quelques vases en verre et en
porcelaine, dérangé les chaises et les meubles, sans causer de plus
graves accidents. La jeune domestique en a été quitte pour un
évanouissement qui a duré quelques minutes.
A
Saint-Jean-de-Livet, le nommé Briant a été frappé par la foudre
sur le chemin, alors qu'il se rendait à Lisieux. Son état inspire,
paraît-il, de sérieuses inquiétudes.
Sur
le chemin de fer, au-dessus du tunnel de la Motte, avant le Mesnil-Mauger,
l'abondance des eaux a fait écrouler une partie de tranchée, qui est
tombée sur la voie montante, il en est résulté un court retard aux
premiers trains qui se sont présentés.
A
Cursy, canton d'Harcourt, le tonnerre et les éclairs ont été
accompagnés d'une formidable averse de grêle. On aurait pu ramasser les
grêlons à pelletée.
Dans
l'arrondissement de Caen, l'orage a été moins violent. Cependant la
foudre est tombée plusieurs fois, des arbres ont été déracinés
et une femme, qui revenait en voiture, a été légèrement brûlée, sans
que l'enfant qu'elle tenait
dans ses bras ait été atteint.
Février
1872 -
Fait divers.
- Samedi
matin, vers huit heures, le train 49, venant de Paris, qui avait déjà,
du retard, a été forcé de s'arrêter entre Mesnil-Mauger et Mézidon,
par suite d'une avarie survenue à sa machiné.
Sachant
que le train 97 le suivait de près, le conducteur du train en détresse
s'est immédiatement porté au devant du train arrivant, mais l'intensité
du brouillard n'ayant pas permis au mécanicien de ce dernier train
d'apercevoir à temps les signaux pour arrêter sa machine, celle-ci est
venue tamponner le train arrêté avec une telle force qu'elle l'a fait
avancer de 20 mètres et qu'un wagon est entré en partie dans une voiture
de deuxième classe, dans laquelle, heureusement, ne se trouvait aucun
voyageur. Trois voyageurs ont
été légèrement contusionnés et cinq voitures endommagées. Nous
croyons savoir que l’enquête faite par l'autorité a conclu qu’il y
avait cas de force majeure, et qu'aucune poursuite ne serait dirigée
contre les employés de la compagnie.
Mai
1872 - Terrible
accident.
- Lundi
dernier, un terrible accident a eu lieu sur la voie ferrée, à 2
kilomètres de Mesnil-Mauger (côté de Mézidon), au passage à niveau de
la route qui conduit de Saint-Pierre à Cambremer.
Un
cheval et un tilbury conduits par M. Dumont, âgé de 75 ans,
propriétaire à Montreuil, près Cambremer, s'est présenté pour
franchir la barrière dont un côté était déjà fermé, et alors qu'on
fermait le second pour le passage du train-express.
Le
conducteur de la voiture n'a pu maîtriser son cheval qui s'est cabré et
s'est introduit sur la voie, malgré les cris et les efforts de la garde
barrière, au moment où le train arrivait à toute vapeur et à la
vitesse de quinze lieues à L'heure.
Le
cheval a été embroché par la locomotive, qui a culbuté la voiture,
brisé les deux brancards, et lancé le malheureux Dumont à 5 ou 6
mètres de là, dans le remblai où il a eu la tête broyée, sa cervelle
et le sang ont rejailli jusque sur les voitures du train. Le corps du
cheval, suspendu aux tampons de la machine, a été traîné jusqu'à
l'arrêt du convoi,
c'est-à-dire sur une distance de 700 mètres environ, on a été obligé
de le couper en morceaux pour dégager la locomotive. Ce malheureux
événement a vivement impressionné les voyageurs qui, pendant l'arrêt
à Mézidon et à Caen, contemplaient en frissonnent les lambeaux de chair
vive ainsi que les traces de sang et de cervelle humaine qui marbraient
les différentes pièces
de la machine et des voitures.
La
justice prévenue a procédé à une enquête dont le résultat n'est pas
encore connu.
Juillet
1872
- Accident de Chemin
de fer.
- Mardi
dernier dans la soirée, un sieur François, chef d'équipé de la voie,
au chemin de fer, se trouvait sur la ligne, à 7 kilomètres de
Mesnil-Mauger, quant il vit venir à lui un train de marchandise. A ce
moment, le malheureux François passa sur la voie opposée, et n'entendit
pas une locomotive qui
venait derrière lui à toute vitesse. Renversé par elle, il a été tué
sur le coup et lancé à dix mètres de là dans le talus. Ce malheureux
laisse une veuve et cinq enfants.
Juillet
1874
-
La canicule. - Le
24 juillet, a commencé la canicule, qui finira le 26 du mois prochain.
Beaucoup de personnes croient que ce temps correspond aux plus fortes
chaleurs de l’année. Nous en avons la preuve contraire cette année.
Juillet
1874
-
Le réchauffement climatique.
- La
comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En
1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent
telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète,
nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits
que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut
abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même
en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par
hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40
degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation
sont signalés.
Septembre
1874
- Accident de chemin de fer.
- Un
douloureux accident a eu lieu sur la ligne de Paris à Cherbourg, entre la
station de Lisieux et celle de Mesnil-Mauger. Le mécanicien qui
conduisait le train s'étant aperçu que l’une des bielles de la machine
était échauffée, au point de lui faire redouter une rupture prochaine,
et voulant prévenir tout accident arrêta le train. Mais comme les
règlements défendent tout arrêt aux mécaniciens entre deux stations,
il lui fallut exécuter la réparation nécessaire avec beaucoup de
rapidité.
Son
mouvement fut si rapide, en effet, qu'au moment où, pour arriver sous la
machine, il se glissait, rampant, entre les deux roues, le train éprouva
le mouvement de recul que tout le monde connaît, l'une des roues lui
passa sur le corps et lui brisa l'épine dorsale. La mort a été, pour
ainsi dire instantanée
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