15 Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MESNIL - MAUGER

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune sont des ...


Janvier 1856   -   Ouverture des Stations .  -   Jeudi, 10 janvier, à eu lieu sur le chemin de fer de Paris à Cherbourg, entre Lisieux et Caen, l’ouverture des stations de Mesnil-Mauger, Mézidon et de Moult-Argences. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1856   -   Un accident.  -  Jeudi dernier, M. Armand Graverand, propriétaire au Mesnil-Mauger, s’est tué d'un coup de fusil à la chasse. M. Graverand, après avoir franchi un fossé, attira à lui son fusil en le tirant par le canon, le chien, accroché par une branche, s’abaissa et la charge pénétrant dans le côté, occasionna la mort instantanément.  (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1859   -  Un accident de chemin de fer.  -  Jeudi matin, à quatre heures trente minutes, un accident est arrivé sur la ligne de Caen à Paris, près la station de Mesnil-Mauger (Calvados),

Quatre wagons plats du train facultatif de marchandises, n° 247, venant de Paris, ont déraillé et ont continué leur course pendant cinquante mètres environ. Ce déraillement a été occasionné par un troupeau de seize bœufs qui s'était introduit sur la voie par une barrière restée ouverte.

Trois bœufs ont été broyés et roulés sous le train quatre autres ont été plus ou moins blessés. Le chauffeur et le mécanicien en ont été quittes pour une forte secousse. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1859   -  Une nouveauté.  -   Il y a quelques années, des expérience ont été faites à Vincennes pour appliquer les machines à vapeur à la locomotion sur la terre et sur le pavé. Elles ont été renouvelées tout récemment et couronnées de succès.

Une machine montée sur trois roues et portant son eau et son charbon sur ses flancs, a été dirigée fort adroitement sur la route de Paris à travers les voitures, s'arrêtant facilement, s'écartant à volonté de la ligne droite et décrivant toutes les courbes nécessaires. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1860   -  Le chemin de fer.   -   Hier, plusieurs accidents sont arrivés sur la ligue du chemin de fer de l'Ouest : Le premier a eu lieu, vers six heures quinze minutes du matin, près du poteau kilométrique n° 215. Pendant que le train de marchandises, n° 108, était en gare, à Mézidon, le sieur Lajoie (Eugène) a été gravement blessé au côté gauche, en tombant dans une fouille faite pour établir une conduite d'eau allant à la grue posée sur le bout du quai, au moment où il se disposait à donner le boyau d'alimentation au chauffeur de ce train. Cet homme a reçu immédiatement les soins nécessaires.

Vers neuf heures du matin, près du poteau kilométrique n° 209, le sieur Mutrel (François), ouvrier employé au service de la voie, a été grièvement blessé par le train de ballast, remorqué par la machine nº 144. Cet homme, qui se trouvait sur le quai de la gare de Mesni-Mauger, est descendu sur la voie au moment où ce train faisait lentement un mouvement de recul, afin de prendre l'aiguille pour sortir du garage. D'après nos renseignements, il paraîtrait que cet homme est victime de son imprudence.

Enfin, un troisième accident a eu lieu, vers dix heures et demie du matin, près du poteau kilométrique n° 259. Le sieur Pierre (Victor), ouvrier au service de l'entreprise Benoist-Isouard et Cie, a été blessé à la figure par la porte et les montants d'un wagon K, dans lequel il se trouvait, et qui était placé en queue du train. Cet homme avait imprudemment mis la tête par la claire-voie de ce wagon, le train étant en marche et circulant près du quai à coke, situé près le dépôt de machines. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1862   -   Arrestation de deux individus.   -   Un fait, qui parait avoir une certaine gravité, s'est passé, la semaine dernière, à la gare du Mesnil-Mauger, et a amené l'arrestation de deux individus. Voici comment il est raconté par le Lexovien : 

Deux individus se présentaient lundi à la gare du Mesnil-Mauger, réclamant deux malles qui devaient être arrivées à cette gare. Les malles s'y trouvaient en effet, avec des adresses à peu près illisibles. Au bout de quelques instants, le chef de gare remarqua que ces hommes, à ces adresses, en substituaient d'autres qui n'étaient guère mieux écrites, cette circonstance lui rendit suspects les deux individus.

Ceux-ci demandèrent bientôt à quelle heure allait arriver le train de Paris, témoignant l'intention de le prendre, on leur répondit qu'il allait arriver immédiatement. Effectivement, quelques instants après, il entrait en gare, mais, au lieu de le prendre, ces hommes se promenèrent sur le quai et le laissèrent partir. Le chef de gare, croyant de plus en plus que toutes ces manœuvres cachaient quelque projet coupable, passa une dépêche à Mézidon et fit prévenir la gendarmerie.

Quelques moments plus tard, deux gendarmes se présentaient à la gare du Mesnil-Mauger et interrogeaient les deux voyageurs. Celui des deux qui paraissait diriger l'affaire répondit qu'il se nommait Boissey, qu'il était né à Lisieux, était marchand fripier à Caen, qu'il avait fait faillite et cherchait à quitter le pays, que l'homme qui l'accompagnait était son domestique.

Les gendarmes de Mézidon ont procédé à l'arrestation des deux individus et à la saisie des deux malles, le tout a été conduit à Lisieux et mis à la disposition de M. le procureur impérial, qui procède à l'information de cette affaire. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1865   -   Un accident.   -   Mardi dernier, vers une heure de relevée, un accident fort grave est arrivé sur la ligne du chemin de fer de l'Ouest, au Mesnil-Mauger.

Le nommé Hébert (Amédée), âgé de 19 ans, né à Yvetot, chauffeur de la machine du ballast, était occupé à graisser la locomotive en marche, quand tout-à-coup, la main avec laquelle il se tenait ayant cédé au poids de son corps, il est tombé sur la voie. Dans sa chute, ce malheureux a eu l'avant-bras gauche broyé par une des roues. Il a été apporté, dans la soirée, à l'Hôtel-Dieu de Caen, où, hier matin, M. le docteur Leprêtre lui a fait l'amputation du bras. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1866   -   Le chemin communal.   -   M. le Préfet du Calvados a pris, à la date du 7 février, un arrêté par lequel il classe au rang des lignes vicinales d'intérêt commun, sous le n° 41, le chemin tendant de Mesnil-Mauger à Lisieux par Lécaude.

L'amélioration de ce chemin rendra les plus grands services à toute la contrée entièrement privée de voies praticables pour ses relations avec le chef-lieu de sous-préfecture, et pour l'accès à la gare de Mesnil-Mauger.  

 

Mai 1866   -   Une décision.   -     Par décision du 12 mai 1866, M. le ministre de l'instruction publique a approuvé le projet de construction d'une maison d'école dans la commune de Mesnil-Mauger, et en considération des sacrifices que ladite commune s'impose dans cette circonstance, Son Excellence a bien voulu accorder un secours de 3000 francs.  

 

Septembre 1866   -   Un accident.   -   Un fâcheux accident est arrivé le vendredi 24 de ce mois sur le pont dit des Grands-Champs, à quelques centaines de mètres de la gare de Mesnil-Mauger.

M. Thorel, propriétaire, passait en cabriolet, lorsque le cheval s'est embarrassé dans les fils télégraphiques laissés en travers du pont par des ouvriers chargés de les réparer.

Le cheval s'est emporté, et M. Thorel a été jeté sur le parapet du pont, et peut s'en fallu qu'il ne tomba sur la voie.

Après un étourdissement de courte durée, M. Thorel est parvenu à rattraper son cheval et a fait appeler un médecin, qui a constaté de graves contusions dans la région des côtes.

 

Février 1867   -    Un courageux.   -   J'ai l'honneur de vous signaler un acte de courageux dévouement que je serai heureux de voir publier dans votre estimable journal.

Le 25 janvier, le sieur Angerville, marchand de beurre à Saint-Pierre-sur-Dives, se rendait en voiture avec trois personnes à Mesnil-Mauger. Arrivé au pont de la Grâce, il trouva la route couverte sur un mètre de hauteur par les eaux et les glaçons de la rivière débordée. Tout à coup, le cheval refuse d'avancer, les coups qu'il reçoit le fond bientôt reculer. M. Lemaitre, vétérinaire à Viette, avait aperçu le péril que couraient les quatre voyageurs. Il arrive à toute bride sur le lieu du danger, brisant la glace sous les pieds de sa jument, il rejoint la voiture après les plus pénibles efforts, et est assez heureux pour la ramener sur la chaussée au moment où elle allait être précipitée dans la rivière.

M. Lemaitre est âgé de 84 ans, il a fait glorieusement, avec le 2ème régiment de chasseurs,  les campagnes de 1803 à 1810.  

 

Mai 1867   -   Un accident.    -     M. Julien Louis, cultivateur Mesnil-Durand, arrivait mercredi, vers onze heures du matin, chez M.Cantrel, débiteur, route de Saint-Julien, au moment où il descendait de voiture, son cheval s'emporta, M. Julien courut après et se jeta à la tête pour l'arrêter, mais, renversé par l'animal, il passa sous les roues de la voiture, et lorsqu'on le releva il ne donnait plus signe de vie.

 

Février 1868   -   Un bien joyeux repas.   -   Mercredi soir, un joyeux repas de saison s'est terminée de la façon la plus malheureuse et la plus tragique. MM. les conseillers municipaux de Mesnil Mauger, dînaient ensemble, l'instituteur, M. Michel Hippolyte Ruffin, âgé de 35 ans, avait été invité à ce repas.

Commencé à 2 heures, ce dîner s'est prolongé jusqu'à 6, on se mit alors à jouer aux cartes, et on ne se sépara qu'à 10 heures.

Le lendemain jeudi, on retirait de la rivière "La Vie", le cadavre du malheureux Ruffin, qui s'était probablement trompé de chemin en voulant rentrer chez lui.

M. Ruffin était un digne et excellent instituteur, qui comprenait toute l'importance et toute l'étendue de ses devoirs. Au dernier concours de Saint-Pierre-sur-Dives, il recevait une médaille pour son cours d'adultes et les notions élémentaires d'agriculture qu’il donnait à ses élèves.

Il laisse une femme de 26 ans et un enfant de moins de deux ans.  

 

Mai 1868   -   Une grande fête.   -   Mardi dernier, de la commune de Mesnil-Mauger, était en fête.

M. le Sous-Préfet de Lisieux était venu faire la réception de la nouvelle maison d'école qui est, sans crainte de contredit, la plus belle de la contrée.

La cérémonie terminée, un banquet, auquel avaient été invités M. l'inspecteur des écoles de l'arrondissement de Lisieux et plusieurs notabilités, fut offert à M. le Sous-Préfet, par les soins de l'autorité communale.

La fête s'est terminée sans encombre à l'exception de quelques assiettes cassées, à la grande satisfaction des invités et des ordonnateurs de ce prandium.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Un accident suivi de mort est arrivé le 14 décembre, vers une heure, en gare de Mesnil-Mauger, dans les circonstances suivantes :

Adolphe Lamidey, âgé de 28 ans, né à Lisieux, et employé dans celle dernière gare à titre de graisseur-nettoyeur, se trouvait mardi sur un train se dirigeant vers Caen, il vaquait aux occupations de son emploi, lorsque dans un faux mouvement il perdit l'équilibre, et tomba à cheval sur la pointe du gros crochet d'allache de la locomotive.

Ramené presque immédiatement à Lisieux et conduits à l'hospice, ce malheureux jeune homme y est mort vendredi, à 3 heures, après deux jours d'atroces douleurs.

La crochet n'avait pas fait de plaie extérieure, mais il avait lacéré et déchiqueté les tissus sous-jacents, toute la région périnéenne, la vessie et le ventre étaient le siège des plus-graves lésions.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le 10 avril, vers 10 heures du matin, à Mesnil-Mauger, le cadavre du nommé Jean-Ferdinand Geffray, âgé de 43 ans, a été trouvé dans un herbage. Cette mort, qui pouvait remonter à 3 heures, est due à une congestion cérébrale causée par l'ivresse.  

 

Juillet 1871   -  Accident.   -  Un horrible malheur vient de frapper la famille de l'un des cultivateurs les plus estimés de Mesnil-Mauger. Le fils de M. Cyrille Paynel, de celui-là même dont les journaux on tant de fois signalé les succès dans les expositions et les concours agricoles, et tombé du haut d'une voiture chargée de foin qu’il se pressait de soustraire à la pluie. Dans cette chute, déjà si dangereuse par elle même, le malheureux jeune homme est tombé sur les dents d’une fourche qui lui avait servi à charger sa voiture, et l’une des dents lui a pénétré profondément dans l’aine, où elle s'est brisée. L'état du malade, en proie aux plus vives souffrances, est des plus graves.  

 

Août 1871   -  L’Orage du 14 août.  -   Lundi dernier, un orage d'une violence inouïe a éclaté sur notre contrée.

A Lisieux, en même temps que la pluie tombaient, des grêlons de la grosseur d'une noix, l'irruption des eaux a causé des dégâts considérables. Descendant avec une force terrible des hauteurs qui dominent Lisieux, elle à ravagé les chaussées, bouleversé les plantes et les arbustes, renversé ponceaux et clôtures, quatre murs ont été culbutés, dont l'un sur une longueur de plus de trente mètres. Le jardin de l'hôtel de France a été couvert de plus d'un mètre d'eau, les caves ont été submergées, et une masse d'eau énorme s'échappant avec fureur par la porte cochère, allait déposer les cailloux et les bouteilles qu'elle entraînait jusque sur le boulevard compris entre la place des Victoires et le théâtre. La foudre est tombée à diverses reprises et sur plusieurs points. Elle est tombée sur la chaussée, en face le bureau des hypothèques de Lisieux, et à quelques pas seulement de l'omnibus du chemin de fer, qui passait en ce moment, elle n'a fait que déplacer quelques cailloux du macadam, à l'hospice, elle a renversé un pan de mur, enfin, sur le boulevard Pont-l'Evêque, elle a pénétré dans une maison par une fenêtre ouverte à laquelle se tenait une jeune servante qu'elle a renversée, après quoi elle a brisé quelques vases en verre et en porcelaine, dérangé les chaises et les meubles, sans causer de plus graves accidents. La jeune domestique en a été quitte pour un évanouissement qui a duré quelques minutes.

A Saint-Jean-de-Livet, le nommé Briant a été frappé  par la foudre sur le chemin, alors qu'il se rendait à Lisieux. Son état inspire, paraît-il, de sérieuses inquiétudes.

Sur le chemin de fer, au-dessus du tunnel de la Motte, avant le Mesnil-Mauger, l'abondance des eaux a fait écrouler une partie de tranchée, qui est tombée sur la voie montante, il en est résulté un court retard aux premiers trains qui se sont présentés.

A Cursy, canton d'Harcourt, le tonnerre et les éclairs ont été accompagnés d'une formidable averse de grêle. On aurait pu ramasser les grêlons à pelletée.

Dans l'arrondissement de Caen, l'orage a été moins violent. Cependant la foudre est tombée plusieurs fois, des arbres ont été déracinés et une femme, qui revenait en voiture, a été légèrement brûlée, sans que l'enfant qu'elle tenait dans ses bras ait été atteint. 

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Samedi matin, vers huit heures, le train 49, venant de Paris, qui avait déjà, du retard, a été forcé de s'arrêter entre Mesnil-Mauger et Mézidon, par suite d'une avarie survenue à sa machiné.

Sachant que le train 97 le suivait de près, le conducteur du train en détresse s'est immédiatement porté au devant du train arrivant, mais l'intensité du brouillard n'ayant pas permis au mécanicien de ce dernier train d'apercevoir à temps les signaux pour arrêter sa machine, celle-ci est venue tamponner le train arrêté avec une telle force qu'elle l'a fait avancer de 20 mètres et qu'un wagon est entré en partie dans une voiture de deuxième classe, dans laquelle, heureusement, ne se trouvait aucun voyageur. Trois voyageurs ont été légèrement contusionnés et cinq voitures endommagées. Nous croyons savoir que l’enquête faite par l'autorité a conclu qu’il y avait cas de force majeure, et qu'aucune poursuite ne serait dirigée contre les employés de la compagnie.  

 

Mai 1872   -  Terrible accident.  -  Lundi dernier, un terrible accident a eu lieu sur la voie ferrée, à 2 kilomètres de Mesnil-Mauger (côté de Mézidon), au passage à niveau de la route qui conduit de Saint-Pierre à Cambremer.

Un cheval et un tilbury conduits par M. Dumont, âgé de 75 ans, propriétaire à Montreuil, près Cambremer, s'est présenté pour franchir la barrière dont un côté était déjà fermé, et alors qu'on fermait le second pour le passage du train-express.

Le conducteur de la voiture n'a pu maîtriser son cheval qui s'est cabré et s'est introduit sur la voie, malgré les cris et les efforts de la garde barrière, au moment où le train arrivait à toute vapeur et à la vitesse de quinze lieues à L'heure.

Le cheval a été embroché par la locomotive, qui a culbuté la voiture, brisé les deux brancards, et lancé le malheureux Dumont à 5 ou 6 mètres de là, dans le remblai où il a eu la tête broyée, sa cervelle et le sang ont rejailli jusque sur les voitures du train. Le corps du cheval, suspendu aux tampons de la machine, a été traîné jusqu'à l'arrêt du convoi, c'est-à-dire sur une distance de 700 mètres environ, on a été obligé de le couper en morceaux pour dégager la locomotive. Ce malheureux événement a vivement impressionné les voyageurs qui, pendant l'arrêt à Mézidon et à Caen, contemplaient en frissonnent les lambeaux de chair vive ainsi que les traces de sang et de cervelle humaine qui marbraient les différentes pièces de la machine et des voitures.

La justice prévenue a procédé à une enquête dont le résultat n'est pas encore connu.  

 

Juillet 1872   -  Accident de Chemin de fer.   -  Mardi dernier dans la soirée, un sieur François, chef d'équipé de la voie, au chemin de fer, se trouvait sur la ligne, à 7 kilomètres de Mesnil-Mauger, quant il vit venir à lui un train de marchandise. A ce moment, le malheureux François passa sur la voie opposée, et n'entendit pas une locomotive qui venait derrière lui à toute vitesse. Renversé par elle, il a été tué sur le coup et lancé à dix mètres de là dans le talus. Ce malheureux laisse une veuve et cinq enfants.

 

Juillet 1874   -   La canicule.  -  Le 24 juillet, a commencé la canicule, qui finira le 26 du mois prochain. Beaucoup de personnes croient que ce temps correspond aux plus fortes chaleurs de l’année. Nous en avons la preuve contraire cette année.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Septembre 1874   -   Accident de chemin de fer.   -  Un douloureux accident a eu lieu sur la ligne de Paris à Cherbourg, entre la station de Lisieux et celle de Mesnil-Mauger. Le mécanicien qui conduisait le train s'étant aperçu que l’une des bielles de la machine était échauffée, au point de lui faire redouter une rupture prochaine, et voulant prévenir tout accident arrêta le train. Mais comme les règlements défendent tout arrêt aux mécaniciens entre deux stations, il lui fallut exécuter la réparation nécessaire avec beaucoup de rapidité. 

Son mouvement fut si rapide, en effet, qu'au moment où, pour arriver sous la machine, il se glissait, rampant, entre les deux roues, le train éprouva le mouvement de recul que tout le monde connaît, l'une des roues lui passa sur le corps et lui brisa l'épine dorsale. La mort a été, pour ainsi dire instantanée

LE MESNIL-MAUGER  (Calvados)

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