Mai
1901 - Accidents. -
Un domestique du sieur Louis Bardel, maire de Mesnil-Mauger, est
tombé sous les roues d'un banneau qui lui a scalpé la tête : c'est
miracle qu'elle n'ait pas été broyée.
—
Le sieur Bordel, employé comme mécanicien chez un entrepreneur de
battage, à Villy, près Falaise, a eu le pied pris dans sa machine et en
tombant s'est fracturé deux côtes.
—
La jeune Germaine Bisson, servante à Estrées-la-Campagne, près
Bretteville-sur-Laize, a été grièvement blessée à la figure par la
manivelle d'un puits où elle tirait de l'eau.
—
La demoiselle Marguerite Legoubin, 22 ans, servante de ferme à
Saint-Martin-de-Mieux, près Falaise, allait donner à manger à un
cheval, quand l'animal, qu'elle n'avait pas l'habitude de soigner, lui
lança en pleine figure, une ruade qui l'envoya rouler à terre.
—
La voiture faisant le service de la poste a renversé, le soir, à
Ouistreham, le jeune Rival, 7 ans, écolier, demeurant chez ses parents.
Le pauvre enfant a eu deux doigts de la main droite écrasés. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 - Femme battue et pas contente.
- Augustine
Roussel, 23 ans, s’est mariée au Merlerault avec un homme d'humeur
facile. Non content de la malmener, il la frappée aussi et très souvent.
Elle raconta ses peines à un garçon aussi aimable de caractère que de
nom, Aimable Gouel, 21 ans, domestique, qui lui proposa de la soustraire
aux coups de son mari.
La
dame Roussel accepta. Ils se rendirent d'abord à Vimoutiers, puis de là
à Mesnil-Mauger, où ils se croyaient bien tranquilles, lorsque maître
Roussel les a fait pincer en flagrant délit. Le tribunal de Lisieux les a
condamnés, par défaut, à 8 jours de prison chacun.
S'ils
se fussent présentés, bien sûr ils s'en seraient tirés avec une
légère amende. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Le temps probable (6
– 12 mai).
- Le
temps d'abord probablement assez froid dans la nuit du 5 au 6 mai veut
ensuite se réchauffer rapidement, ce qui amène des pluies orageuses du 6
au 8, puis, après s'être refroidi les deux jours suivants, le temps se
reprend à se réchauffer et enfin devient couvert ou pluvieux du 12 au 13
mai. Albert Barthot, Aubigny (Cher). (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Entrée difficile dans la vie.
- Une
garde-barrière de la ligne de Mesnil-Mauger à Livarot est prise de
douleurs. On va chercher le médecin le plus proche. On répond qu'il
n'est pas là. Il parait, cependant, qu'il était chez lui en train de
faire la partie avec le brigadier de la gendarmerie, L'enfant, à moitié
sorti, a dû attendre un bon moment avant qu'on ne lui tende les mains
pour l'aider à entrer dans cette vie qui débute, pour lui, d'une façon
difficile. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Accident du travail.
- Le
sieur Joseph Lepellelier, 20 ans, élève homme d'équipe à la gare de
Mesnil-Mauger, a eu la tête prise entre deux tampons en accrochant
des wagons. Son état est très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Encore les voleurs d’églises.
-
Dans celle de Monteille, près Mézidon, les voleurs en ont été
pour leurs frais, l'argent des troncs avait été mis en lieu sûr par le
curé.
—
Dans celle de Mesnil-Mauger, où ils ont pénétré en brisant des vitres,
les cambrioleurs ont enlevé
la somme de 4 ou 5 francs, qui se trouvaient dans les tiroirs de la
sacristie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Le crucifix de l'école. - On
se rappelle l'affaire de crucifix de l'école de Mesnil-Mauger, décroché
par l'instituteur et réinstallé par le maire a sa place. On avait parlé
de révocation du maire, de dossiers parti au ministère,
etc... L'histoire vient d'avoir un dénouement bien moins tragique.
Le
matin de la rentrée des classes, le chemin de fer amenait à la gare de
Mesnil-Mauger deux voyageurs qui se rendirent à l'école avant la classe
; l'un d'eux tire une écharpe dont il se ceint, et l'autre, l'inspecteur
primaire, entrent dans la classe, enlèvent le crucifix, qui est, dit-on,
relégué dans le grenier. Pour éviter un retour offensif du maire,
défense lui est faite, dit-on, d'entrer dans la classe.
Que
deviendra ce crucifix, qui appartient à la commune et que, en dehors de
l'usage auquel il était destiné, personne ne peut s'approprier ? Si le
maire ne peut le reprendre à l'école, il faudrait bien que ceux
qui le mettent dehors le remettent à son propriétaire légal.
Si
l'entrée des locaux de l'école est interdite aux personnes étrangères
à l'enseignement, les bâtiments sont bâtiment communaux. On
prête aux habitants de Mesnil-Mauger de faire restaurer le
crucifix, qui a été le témoin de leur éducation, de lui faire une
place d'honneur sur la façade du bâtiment de l'école, avec une
dédicace indiquant comment il n'a pu trouver place dans un
l'école.
Cette
installation serait faite au moyen d'une souscription pour perpétuer la
mémoire de l'attentat à leurs convictions commis par les agents du
ministère Combes. En attendant des jours meilleurs ou la porte de
l'école lui sera réouverte.
Octobre
1903 - La faute du cycliste.
- Les
cyclistes devraient prendre garde d'effrayer les chevaux, car ils causent
parfois des accidents graves. Ainsi, l'autre soir, vers huit heures, le
sieur Jules Hauton, de Notre-Dame-de-Livet, passait à Mesnil-Mauger,
près Mézidon, conduisant une voiture de lait à la fromagerie Lepetit,
lorsqu'un cycliste sans lanterne passa en sonnant tout près du cheval.
Pris de frayeur, l'animal se cabra, culbuta la voiture et se tua. Le sieur
Hauton reçut des contusions graves. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1903 - Vols qualifiés.
- Edmond
Vauquelin, 23 ans, et Antoine Dauphin, 27 ans, journaliers, sont accusés
de vols nombreux et peu importants commis à Ste-Marguerite-des-Loges,
à Tortisambert, à Mesnil-Mauger, à St-Pierre-des-Ifs et à
Ammeville.
Vauquelin
et Dauphin sont deux récidivistes. Les Caennais connaissent Dauphin,
c'était lui qui, habillé en sauvage et surnommé Racaco, mangeait, à la
foire de Caen, des rats vivants, et de la viande pourrie.
Vauquelin
a été condamné à 5 ans de prison et Racaco à 6 ans de travaux
forcés, qu'il demandait, d'ailleurs, en promettant de recommencer son
temps fait. — Défenseurs : Mes
Goujet et Villey-Desmezerets.
—
Un récidiviste, Louis Boissel, 21 ans, journalier, qui a déjà subi 7
condamnations, était accusé de vols nombreux, mais de peu d'importance,
commis à Gonneville-sur-Honfleur. Il était passible de la relégation,
mais ayant obtenu les circonstances atténuantes il l'évitera pour cette
fois et ne fera que trois mois de prison. — Défenseur : Me
Desportes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - La tempête.
- Depuis
bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le
veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en
cataractes. Partout les rivières débordent.
—
L'Orne et l'Odon sortent de
leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville, Hérouville
et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du bas Venoix
sont bloqués chez eux.
—
A Pont-l’Évêque on aurait
pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû organiser
un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et devra être
refaite.
La
crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on ait
vues.
Pourtant
Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.
—
A Orbois, canton de Caumont,
un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont été arrachés
par le vent.
—
A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres plus
loin.
—
A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un kilomètre
et arrêté complètement la circulation.
—
A Saint-Pierre-sur-Dives, il
y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu pareille
crue depuis celle de 1881.
—
Sur la cote, la mer charrie
des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’
« Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux
navires ont été on perdition.
—
L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de
Honfleur.
—
La « Rose-Marguerite »
de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et
l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été sauvé
par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une peine
inouïe, l'a ramené au port.
—
La tempête dure encore et ne
paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1904 - Enfant martyr.
- La
veuve de Laquaize, 50 ans, propriétaire à Mesnil-Mauger, vient d'être
arrêtée sur une dénonciation anonyme l'accusant de martyriser sa
fille, âgée de 16 ans.
Il
y a quelques années, cette femme avait cassé une jambe à la fillette,
mais une enquête commencée n'avait pas abouti. Depuis ce temps, la
pauvre enfant était privée de nourriture et rouée de coups. Ses
mains sont difformes et elle peut à peine marcher.
Les
voisins, témoins de ce long martyre, ont eu tort de tant tarder à
dénoncer cette mère coupable. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Un Record. -
Paul
Heuzé, 60 ans, journalier, né à Mesnil-Mauger, détient sûrement le
record des condamnations. Il en avait déjà 78 dont 49 pour
braconnage.
Le
tribunal d'Argentan vient de lui en octroyer deux autres de chacune 4 mois
de prison et 400 francs d'amende. Cela fait à Heuzé 80 condamnations, en
compte rond ! (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Les voleurs d’églises. -
Les
curés et les sacristains vont bien faire de surveiller les églises, ces
jours-ci, car des cambrioleurs sacrilèges s'y introduisent et volent les
vases sacrés.
La
semaine dernière un tronc a été fracturé à l'église de Canon, les
voleurs y ont pris environ 30 francs.
L'autre
jour, dans l'église de Mesnil-Mauger, le tabernacle a été forcé et le
Saint-ciboire a disparu.
A
Saint-Loup-de-Fribois, deux hommes ont été vus rôdant autour de
l'église, l'un est entré pendant que l'autre faisait le guet. Ils ont
aussi volé le Saint-ciboire et deux calices.
Enfin,
mardi, l'église de la Maladrerie, près Caen, a été visitée à son
tour, le tabernacle a été ouvert à l'aide d'une pince, par un individu
venu à bicyclette et qui a filé de même sur Caen en emportant le
ciboire volé. On a volé aussi un vase, sacré dans l'église de
Bretteville-sur-Odon.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1906 - Le tramway de Mesnil-Mauger.
- Le projet a été décidé en principe. Ce n'est pas malheureux,
depuis le temps qu'il en est question et que les populations réclament à
cor et à cris l'exécution de cette ligne absolument indispensable.
C'est M. Dejean qui est concessionnaire. Tout va bien et tout permet
d'espérer un résultat satisfaisant.
Reste
la question du tracé : c'est Cambremer, qui fait le bobo, car pour y
faire passer le chemin de fer, il faudra faire des expropriations
absolument ruineuses. S'il ne fallait pas desservir le bourg important, et
en l'espèce importun de Cambremer, une toute petite machine suffirait,
comme celle qui transporte les voyageurs de Ryes à Arromanches. Il y a
quatre kilomètres et sans côtes. On éviterait ainsi toutes les
difficultés et l'exploitation ne serait pas coûteuse, car on arriverait
sans côte à 50 kilomètres du pays en partant de Léaupardie.
Notez
bien que Pont-l'évêque, chef-lieu d'arrondissement, dont Cambremer est
le chef-lieu de canton, est à 21 kilomètres de distance et pour pouvoir
se faire transporter par chemin de fer, il faut une journée tout
entière. Si souvent, pour affaires de famille, vous êtes appelé à
votre arrondissement, vous voyez l'ennui. Toute une population
attend la réalisation de ce projet que le docteur Moutier pourrait fort
bien réserver à bonne fin s'il le voulait, car son influence est
incontestable.
Le voudra-t-il ?
Avril
1913 - Déraillement sur la
ligne Paris-Cherbourg - Vendredi 4 au matin, vers
10 heures, le train de marchandises 4302, de Caen a Mantes, composé de 35
wagons pesant au total 435 tonnes, a déraillé au kilomètre 204-500,
entre Mesnil-Mauger et le tunnel de la Motte, par suite d'une rupture
d'attelage entre les douzième et treizième wagon. Un seul wagon a
déraillé. Il n'y a pas eu d'accident de personne. La première partie du
train est arrivée seule à Bayeux, le reste du convoi a été refoulé
par un train de voyageurs qui suivait. Il en est résulté un retard d'une
demi-heure pour l'express de midi. Une enquête est ouverte. Les dégâts
matériels sont peu considérables.
Décembre
1914 -
Mauvaise idée. -
Un réserviste
du 236e
de ligne, Edmond Oury, 23 ans, garçon boucher à Gournay-en-bray, gagnait
le front par chemin de fer.
Entre
Mesnil-Mauger et Lisieux, ayant à satisfaire un besoin pressant, il
ouvrit la portière, mais il glissa et tomba sur la voie. Quoique grièvement
blessé à la tête et à l'épaule, il eut cependant la force de se
traîner en dehors de la voie pour ne pas être écrasé par les trains se
dirigeant sur Cherbourg.
On
l'a transporté dans un des hôpitaux de Lisieux. (Bonhomme Normand)
Avril
1916 -
Macabre repêchage. -
On
a découvert,
ces jours-ci, dans la rivière « La Vie », à Mesnil-Mauger, le cadavre
de la jeune Marie Frémont, 14 ans pupille de l'Assistance publique de
Caen, domestique chez la veuve Lecourt, cultivatrice, même commune. Cette
jeune fille était disparue depuis le 15 mars. On croit à un suicide.
Avril
1916 - Le temps qu’il fait. -
Le
vent était encore maigre pendant les fêtes de Pâques, et la
végétation était sensiblement en retard. Mais, depuis quatre jours, les
hirondelles et les martinets sont arrivés, apportant le printemps
dans le vent de leurs ailes et, tout d'un coup, feuilles et fleurs ont
jailli de partout. La température s'est élevée rapidement et le courant
des rivières, grossies par les dernières pluies, s'est amorti. Cette
fois, c'est le vrai printemps ! Puisse-t-il nous apporter un peu
d'espérance et nous faire entrevoir la fin de nos misères !
Septembre
1917 -
Un joli cadeau. -
C'est
celui que vient de nous faire la Croix-Rouge américaine. Elle a envoyé
35 000 fr. au Conseil général, pour être distribués entre les familles
de mobilisés les plus éprouvées du Calvados, à raison de 100 fr. par
famille. Hip !
Hip ! Hurrah ! for the Red-Cross !
Octobre
1917 -
Sabotages. -
Le préfet de l'Allier vient de taxer les sabots à 3 francs, alors
que les mêmes sabots continuent de se vendre 6 et 7 francs la paire dans
les autres départements. La voilà bien pourtant la vraie chaussure
nationale et hivernale ! Chaussure historique aussi. Les soldats de
la révolution n'ont-ils pas sauvé la Patrie en sabots.
Octobre
1917 -
La rames en balade. -
Dans la
nuit de
jeudi à vendredi, le train de Paris, allait
quitter Mesnil-Mauger quand le personnel de la gare fut averti qu'une rame
de wagons chargés de cailloux, en dérive par suite d'une rupture
d'attelage, arrivait à toute vitesse vers la gare. On gara le train de
voyageurs sur une autre vote, pas assez vite cependant car les wagons,
arrivant en trombe, prirent en écharpe le fourgon de queue et un wagon du
train de Paris.
Deux
voitures furent renversées et télescopées. Par bonheur, on n'eut pas de
mort à déplorer ; cinq militaires blessés seulement, dont un assez
grièvement. On les soigne à l'hôpital de Lisieux. Les pertes
matérielles sont assez importantes.
Septembre
1919
-
Tragique
accident de voiture
-
M.
Paul Delaquaize, de Mesnil-Mauger, traversait
en voiture le passage à niveau de la gare de cette localité, lorsqu'il
heurta violemment un des poteaux de la barrière. La voilure fut
renversée et le pauvre homme projeté à terre. Il reçut à la tête une
blessure profonde et une violente hémorragie survint des oreilles,
prouvant la violence du choc. Relevé
sans connaissance, le blessé reçut les soins du docteur Corchon, de
Saint-Julien-le-Faucon, mais ce fut en vain, car il expira peu après.
Mars
1920 -
Accident en gare. -
A la gare du Mesnil-Mauger, un employé temporaire, M. Marcel
Mongours, 27 ans, a été pris entre deux tampons pendant qu'il était
occupé à l'accrochage de wagons, et a été grièvement blessé. On l'a
transporté à l'hôpital de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1920 - Découverte d'un cadavre.
— Le cadavre d'un nommé Joseph Bruan, originaire des environs de
Vannes et connu dans la région comme ouvrier maréchal, a été
trouvé sous un hangar de la ferme Lebidois. Il paraît âgé
de 80 ans et se trouvait dans un extrême affaiblissement. On suppose
qu'il a succombé aux privations et au manque de soins. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1923 -
Un triple déraillement.
- La nuit dernier,
trois trains de marchandise qui se
suivaient à brefs intervalles
de Lisieux
à Mézidon.
ont déraillé
successivement
dans les
circonstances assez
singulières.
A 22 heures,
un train
de betteraves,
à destination
de Nassandre, quittait
la gare
de Caen
peu après
minuit. Le
convoi s'engageait
sous le
tunnel de
la Motte,
situé à
la pointe
extrême d'une
rampe très
prononcée qui
finit à
la gare
de Mesnil-Maugé.
C'est au
milieu de
la pente
rapide qu'une
rupture d'attelage,
se produisit
subitement. Des
que les
wagons furent
partis à la
dérive, le
mécanicien et
le chauffeur
arrêtèrent leur
machine et
sautèrent
à terre.
La rame
détachée dévalait
à toute
vitesse dans
la direction du
tunnel pour
atteindre, quelques
instants après,
la halte
de la Houblonnière,
ou un second
train de
marchandises stationnait,
avant de
franchir le
tunnel. Un
tamponnement violent
fit démarrer
le convoi
en partance,
lancé à
son tour
sur la
pente fatale
jusqu'à la
station de
Mesnil-Maugé.
En cette
dernière gare,
un autre
train de marchandises
fut télescopé
par les
wagons en
dérive et
ce qui
restait indemne
des trois rames,
après un
tamponnement à
répétition, continua
a rouler
à une allure
vertigineuse jusqu'à
mi-chemin de
la gare
de Mézidon.
Les dégâts
sont considérables
35 wagons
disloqués jonchaient
de leurs débris
les deux
voies. Tous
les trains
arrivant de
Paris durent
être détournés par
Argentan. On
fit transporter,
pour dégager
les voies
obstruées, une
grue de
56 tonnes
appartenant au
dépôt de
Mantes. Dans cet accident aucun employé n’a été blessé.
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