15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 3

MESNIL - MAUGER

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune sont des ...


Mai 1901   -   Accidents.  -  Un domestique du sieur Louis Bardel, maire de Mesnil-Mauger, est tombé sous les roues d'un banneau qui lui a scalpé la tête : c'est miracle qu'elle n'ait pas été broyée.

— Le sieur Bordel, employé comme mécanicien chez un entrepreneur de battage, à Villy, près Falaise, a eu le pied pris dans sa machine et en tombant s'est fracturé deux côtes.

— La jeune Germaine Bisson, servante à Estrées-la-Campagne, près Bretteville-sur-Laize, a été grièvement blessée à la figure par la manivelle d'un puits où elle tirait de l'eau.

— La demoiselle Marguerite Legoubin, 22 ans, servante de ferme à Saint-Martin-de-Mieux, près Falaise, allait donner à manger à un cheval, quand l'animal, qu'elle n'avait pas l'habitude de soigner, lui lança en pleine figure, une ruade qui l'envoya rouler à terre.

— La voiture faisant le service de la poste a renversé, le soir, à Ouistreham, le jeune Rival, 7 ans, écolier, demeurant chez ses parents. Le pauvre enfant a eu deux doigts de la main droite écrasés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Mai 1901   -   Femme battue et pas contente.  -  Augustine Roussel, 23 ans, s’est mariée au Merlerault avec un homme d'humeur facile. Non content de la malmener, il la frappée aussi et très souvent. Elle raconta ses peines à un garçon aussi aimable de caractère que de nom, Aimable Gouel, 21 ans, domestique, qui lui proposa de la soustraire aux coups de son mari.

La dame Roussel accepta. Ils se rendirent d'abord à Vimoutiers, puis de là à Mesnil-Mauger, où ils se croyaient bien tranquilles, lorsque maître Roussel les a fait pincer en flagrant délit. Le tribunal de Lisieux les a condamnés, par défaut, à 8 jours de prison chacun.

S'ils se fussent présentés, bien sûr ils s'en seraient tirés avec une légère amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Le temps probable (6 – 12 mai).  -   Le temps d'abord probablement assez froid dans la nuit du 5 au 6 mai veut ensuite se réchauffer rapidement, ce qui amène des pluies orageuses du 6 au 8, puis, après s'être refroidi les deux jours suivants, le temps se reprend à se réchauffer et enfin devient couvert ou pluvieux du 12 au 13 mai. Albert Barthot, Aubigny (Cher).  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Entrée difficile dans la vie.  -  Une garde-barrière de la ligne de Mesnil-Mauger à Livarot est prise de douleurs. On va chercher le médecin le plus proche. On répond qu'il n'est pas là. Il parait, cependant, qu'il était chez lui en train de faire la partie avec le brigadier de la gendarmerie, L'enfant, à moitié sorti, a dû attendre un bon moment avant qu'on ne lui tende les mains pour l'aider à entrer dans cette vie qui débute, pour lui, d'une façon difficile. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Mars 1903   -   Accident du travail.  -  Le sieur Joseph Lepellelier, 20 ans, élève homme d'équipe à la gare de Mesnil-Mauger, a eu la tête prise entre deux tampons en accrochant des wagons. Son état est très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Encore les voleurs d’églises.  -  Dans celle de Monteille, près Mézidon, les voleurs en ont été pour leurs frais, l'argent des troncs avait été mis en lieu sûr par le curé.

— Dans celle de Mesnil-Mauger, où ils ont pénétré en brisant des vitres, les  cambrioleurs ont enlevé la somme de 4 ou 5 francs, qui se trouvaient dans les tiroirs de la sacristie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -  Le crucifix de l'école.  -  On se rappelle l'affaire de crucifix de l'école de Mesnil-Mauger, décroché par l'instituteur et réinstallé par le maire a sa place. On avait parlé de  révocation du maire,  de dossiers parti au ministère, etc... L'histoire vient d'avoir un dénouement bien moins tragique.

Le matin de la rentrée des classes, le chemin de fer amenait à la gare de Mesnil-Mauger deux voyageurs qui se rendirent à l'école avant la classe ; l'un d'eux tire une écharpe dont il se ceint, et l'autre, l'inspecteur primaire, entrent dans la classe, enlèvent le crucifix, qui est, dit-on, relégué dans le grenier. Pour éviter un retour offensif du maire, défense lui est faite, dit-on, d'entrer dans la classe.

Que deviendra ce crucifix, qui appartient à la commune et que, en dehors de l'usage auquel il était destiné, personne ne peut s'approprier ? Si le maire ne peut le reprendre à l'école, il  faudrait bien que ceux qui le mettent dehors le remettent à son propriétaire légal.

Si l'entrée des locaux de l'école est interdite aux personnes étrangères à  l'enseignement, les bâtiments sont bâtiment communaux. On prête aux habitants de Mesnil-Mauger de faire  restaurer le crucifix, qui a été le témoin de leur éducation, de lui faire une place d'honneur sur la façade  du bâtiment de l'école, avec une dédicace indiquant comment il n'a pu trouver  place dans un l'école.

Cette installation serait faite au moyen d'une souscription pour perpétuer la mémoire de l'attentat à leurs convictions commis par les agents du ministère Combes. En attendant des jours meilleurs ou la porte de l'école lui sera réouverte.

 

Octobre 1903  -   La faute du cycliste.   -   Les cyclistes devraient prendre garde d'effrayer les chevaux, car ils causent parfois des accidents graves. Ainsi, l'autre soir, vers huit heures, le sieur Jules Hauton, de Notre-Dame-de-Livet, passait à Mesnil-Mauger, près Mézidon, conduisant une voiture de lait à la fromagerie Lepetit, lorsqu'un cycliste sans lanterne passa en sonnant tout près du cheval. Pris de frayeur, l'animal se cabra, culbuta la voiture et se tua. Le sieur Hauton reçut des contusions graves. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Vols qualifiés.   -   Edmond Vauquelin, 23 ans, et Antoine Dauphin, 27 ans, journaliers, sont accusés de vols nombreux et peu importants commis à Ste-Marguerite-des-Loges, à Tortisambert, à Mesnil-Mauger, à St-Pierre-des-Ifs et à Ammeville.

Vauquelin et Dauphin sont deux récidivistes. Les Caennais connaissent Dauphin, c'était lui qui, habillé en sauvage et surnommé Racaco, mangeait, à la foire de Caen, des rats vivants, et de la viande pourrie.

Vauquelin a été condamné à 5 ans de prison et Racaco à 6 ans de travaux forcés, qu'il demandait, d'ailleurs, en promettant de recommencer son temps fait. — Défenseurs : Mes  Goujet et Villey-Desmezerets.

— Un récidiviste, Louis Boissel, 21 ans, journalier, qui a déjà subi 7 condamnations, était accusé de vols nombreux, mais de peu d'importance, commis à Gonneville-sur-Honfleur. Il était passible de la relégation, mais ayant obtenu les circonstances atténuantes il l'évitera pour cette fois et ne fera que trois mois de prison. — Défenseur : Me  Desportes. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   La tempête.   -   Depuis bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en cataractes. Partout les rivières débordent.

 L'Orne et l'Odon sortent de leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville, Hérouville et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du bas Venoix sont bloqués chez eux.

 A Pont-l’Évêque on aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et devra être refaite.

La crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on ait vues.

Pourtant Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.

 A Orbois, canton de Caumont, un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont été arrachés par le vent.

— A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres plus loin.

— A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un kilomètre et arrêté complètement la circulation.

 A Saint-Pierre-sur-Dives, il y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu pareille crue depuis celle de 1881.

 Sur la cote, la mer charrie des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’ « Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux navires ont été on perdition.

— L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de Honfleur.

 La « Rose-Marguerite » de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été sauvé par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une peine inouïe, l'a ramené au port.

 La tempête dure encore et ne paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Enfant martyr.   -    La veuve de Laquaize, 50 ans, propriétaire à Mesnil-Mauger, vient d'être arrêtée sur  une dénonciation anonyme l'accusant de martyriser sa fille, âgée de 16 ans.

Il y a quelques années, cette femme avait cassé une jambe à la fillette, mais une enquête commencée n'avait pas abouti. Depuis ce temps, la pauvre enfant était privée de nourriture et  rouée de coups. Ses mains sont difformes et elle peut à peine marcher.

Les voisins, témoins de ce long martyre, ont eu tort de tant tarder à dénoncer cette mère coupable.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -   Un Record.    -   Paul Heuzé, 60 ans, journalier, né à Mesnil-Mauger, détient sûrement le record des condamnations. Il en avait déjà 78 dont 49 pour braconnage. 

Le tribunal d'Argentan vient de lui en octroyer deux autres de chacune 4 mois de prison et 400 francs d'amende. Cela fait à Heuzé 80 condamnations, en compte rond !  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Les voleurs d’églises.  -   Les curés et les sacristains vont bien faire de surveiller les églises, ces jours-ci, car des cambrioleurs sacrilèges s'y introduisent et volent les vases sacrés. 

La semaine dernière un tronc a été fracturé à l'église de Canon, les voleurs y ont pris environ 30 francs. 

L'autre jour, dans l'église de Mesnil-Mauger, le tabernacle a été forcé et le Saint-ciboire a disparu. 

A Saint-Loup-de-Fribois, deux hommes ont été vus rôdant autour de l'église, l'un est entré pendant que l'autre faisait le guet. Ils ont aussi volé le Saint-ciboire et deux calices. 

Enfin, mardi, l'église de la Maladrerie, près Caen, a été visitée à son tour, le tabernacle a été ouvert à l'aide d'une pince, par un individu venu à bicyclette et qui a filé de même sur Caen en emportant le ciboire volé. On a volé aussi un vase, sacré dans l'église de Bretteville-sur-Odon. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1906  -  Le tramway de Mesnil-Mauger.  -  Le projet a été décidé en principe. Ce n'est pas malheureux, depuis le temps qu'il en est question et que les populations réclament à cor et à cris  l'exécution de cette ligne absolument indispensable. C'est M. Dejean qui est concessionnaire. Tout va bien et tout permet d'espérer un résultat satisfaisant.

Reste la question du tracé : c'est Cambremer, qui fait le bobo, car pour y faire passer le chemin de fer, il faudra faire des expropriations absolument ruineuses. S'il ne fallait pas desservir le bourg important, et en l'espèce importun de Cambremer, une toute petite machine suffirait, comme celle qui transporte les voyageurs de Ryes à Arromanches. Il y a quatre kilomètres  et sans côtes. On éviterait ainsi toutes les difficultés et l'exploitation ne serait pas coûteuse, car on arriverait sans côte à 50 kilomètres du pays en partant de Léaupardie.

Notez bien que Pont-l'évêque, chef-lieu d'arrondissement, dont Cambremer est le chef-lieu de canton, est à 21 kilomètres de distance et pour pouvoir se faire transporter par chemin de  fer, il faut une journée tout entière. Si souvent, pour affaires de famille, vous êtes appelé à votre arrondissement,  vous voyez l'ennui. Toute une population attend la réalisation de ce projet que le docteur Moutier pourrait fort bien réserver à bonne fin s'il le voulait, car son influence est incontestable. Le voudra-t-il ?

 

Avril 1913  -  Déraillement sur la ligne Paris-Cherbourg  -  Vendredi 4 au matin, vers 10 heures, le train de marchandises 4302, de Caen a Mantes, composé de 35 wagons pesant au total 435 tonnes, a déraillé au kilomètre 204-500, entre Mesnil-Mauger et le tunnel de la Motte, par suite d'une rupture d'attelage entre les douzième et treizième wagon. Un seul wagon a déraillé. Il n'y a pas eu d'accident de personne. La première partie du train est arrivée seule à Bayeux, le reste du convoi a été refoulé par un train de voyageurs qui suivait. Il en est résulté un retard d'une demi-heure pour l'express de midi. Une enquête est ouverte. Les dégâts matériels sont peu considérables.

 

Décembre 1914   -   Mauvaise idée.   -   Un réserviste du 236e de ligne, Edmond Oury, 23 ans, garçon boucher à Gournay-en-bray, gagnait le front par chemin de fer.

Entre Mesnil-Mauger et Lisieux, ayant à satisfaire un besoin pressant, il ouvrit la portière, mais il glissa et tomba sur la voie. Quoique grièvement blessé à la tête et à l'épaule, il eut cependant la force de se traîner en dehors de la voie pour ne pas être écrasé par les trains se dirigeant sur Cherbourg.

On l'a transporté dans un des hôpitaux de Lisieux. (Bonhomme Normand)

 

 Avril 1916  -  Macabre repêchage.  -  On a découvert, ces jours-ci, dans la rivière « La Vie », à Mesnil-Mauger, le cadavre de la jeune Marie Frémont, 14 ans pupille de l'Assistance publique de Caen, domestique chez la veuve Lecourt, cultivatrice, même commune. Cette jeune fille était disparue depuis le 15 mars. On croit à un suicide.

 

Avril 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Le vent était encore maigre pendant les fêtes de Pâques, et la végétation était sensiblement en retard. Mais, depuis quatre jours, les hirondelles et  les martinets sont arrivés, apportant le printemps dans le vent de leurs ailes et, tout d'un coup, feuilles et fleurs ont jailli de partout. La température s'est élevée rapidement et le courant des rivières, grossies par les dernières pluies, s'est amorti. Cette fois, c'est le vrai printemps ! Puisse-t-il nous apporter un peu d'espérance et nous faire entrevoir la fin de nos misères !

 

Septembre 1917  -  Un joli cadeau.  -  C'est celui que vient de nous faire la Croix-Rouge américaine. Elle a envoyé 35 000 fr. au Conseil général, pour être distribués entre les familles de mobilisés les plus éprouvées du Calvados, à raison de 100 fr. par famille. Hip ! Hip ! Hurrah ! for the Red-Cross ! 

 

Octobre 1917  -  Sabotages.  -  Le préfet de l'Allier vient de taxer les sabots à 3 francs, alors que les mêmes sabots continuent de se vendre 6 et 7 francs la paire dans les autres  départements. La voilà bien pourtant la vraie chaussure nationale et hivernale ! Chaussure historique aussi. Les soldats de la révolution n'ont-ils pas sauvé la Patrie en sabots.

 

Octobre 1917  -  La rames en balade.  -  Dans la nuit de jeudi à vendredi, le train de Paris, allait quitter Mesnil-Mauger quand le personnel de la gare fut averti qu'une rame de wagons chargés de cailloux, en dérive par suite d'une rupture d'attelage, arrivait à toute vitesse vers la gare. On gara le train de voyageurs sur une autre vote, pas assez vite cependant car les wagons, arrivant en trombe, prirent en écharpe le fourgon de queue et un wagon du train de Paris.

Deux voitures furent renversées et télescopées. Par bonheur, on n'eut pas de mort à déplorer ; cinq militaires blessés seulement, dont un assez grièvement. On les soigne à l'hôpital de Lisieux. Les pertes matérielles sont assez importantes.

 

Septembre 1919  -  Tragique accident de voiture  -  M. Paul Delaquaize, de Mesnil-Mauger, traversait en voiture le passage à niveau de la gare de cette localité, lorsqu'il heurta  violemment un des poteaux de la barrière. La voilure fut renversée et le pauvre homme projeté à terre. Il reçut à la tête une blessure profonde et une violente hémorragie survint des  oreilles, prouvant la violence du choc. Relevé sans connaissance, le blessé reçut les soins du docteur Corchon, de Saint-Julien-le-Faucon, mais ce fut en vain, car il expira peu après.

 

Mars 1920  -  Accident en gare.  -   A la gare du Mesnil-Mauger, un employé temporaire, M. Marcel Mongours, 27 ans, a été pris entre deux tampons pendant qu'il était occupé à l'accrochage de wagons, et a été grièvement blessé. On l'a transporté à l'hôpital de Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1920  -  Découverte d'un cadavre.  —  Le cadavre d'un nommé Joseph Bruan, originaire des environs de Vannes et connu dans la région comme ouvrier maréchal, a été trouvé  sous  un hangar de la ferme Lebidois. Il paraît âgé de 80 ans et se trouvait dans un extrême affaiblissement. On suppose qu'il a succombé aux privations et au manque de soins. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1923  -  Un triple déraillement.  -  La nuit dernier, trois trains de marchandise qui se suivaient à brefs intervalles de Lisieux à Mézidon. ont déraillé successivement dans les circonstances assez singulières.
A 22 heures, un train de betteraves, à destination de Nassandre, quittait la gare de Caen peu après minuit. Le convoi s'engageait sous le tunnel de la Motte, situé à la pointe extrême d'une rampe très prononcée qui finit à la gare de Mesnil-Maugé. C'est au milieu de la pente rapide qu'une rupture d'attelage, se produisit subitement. Des que les wagons furent partis à la dérive, le mécanicien et le chauffeur arrêtèrent leur machine et sautèrent à terre. La rame détachée dévalait à toute vitesse dans la direction du tunnel pour atteindre, quelques instants après, la halte de la Houblonnière, ou un second train de marchandises stationnait, avant de franchir le tunnel. Un tamponnement violent fit marrer le convoi en partance, lancé à son tour sur la pente fatale jusqu'à la station de Mesnil-Maugé.
En cette dernière gare, un autre train de marchandises fut télescopé par les wagons en dérive et ce qui restait indemne des trois rames, après un tamponnement à répétition, continua a rouler à une allure vertigineuse jusqu'à mi-chemin de la gare de Mézidon.
Les dégâts sont considérables 35 wagons disloqués jonchaient de leurs débris les deux voies. Tous les trains arrivant de Paris durent être détournés par Argentan. On fit transporter, pour dégager les voies obstruées, une grue de 56 tonnes appartenant au dépôt de Mantes. Dans cet accident aucun employé n’a été blessé.

311.   -   MESNIL-MAUGER  (Calvados)   -   L'église (XIIe siècle)

Commentaires et informations  :  Facebook @