Février
1846 -
Cour d’Assise du Calvados .
- Une
accusation des plus graves amenait sur le banc des accusés le nommé
Simon (Pierre), âgé de 42 ans, cultivateur en la commune de
Mesnil-aux-Grains.
Dans
la nuit du 18 au 19 novembre dernier, quatre incendies furent allumés
simultanément dans cette commune. Le feu se manifesta d'abord dans le bas
village chez le sieur Vauthier, puis sur un point plus élevé, chez le
sieur Bunel, enfin sur la hauteur du Mesnil-aux-Grains les flammes
dévoraient la maison même de l'accusé, plus tard on découvrit sous le
larmier de la maison du sieur Berthaume, des allumettes chimiques que
l'humidité du lieu avait empêchées de s'enflammer.
Le
mauvais état des affaires de Simon, qui avait fait assurer sa maison et
son mobilier au delà de leur valeur, et ses mauvais antécédents
auraient suffi pour faire peser sur lui des soupçons, si son étrange
conduite en cette circonstance n'était venue l'accuser et démontrer que
son intention était que sa propriété ne pût échapper à la
destruction.
En
effet, dans la journée, il s'était, contre son habitude et sans motif
plausible, absenté de chez lui dans l'intention évidente d’établir un
alibi. En revenant, il achète une boite d'allumettes à Bonnemaison, il
ne reparaît chez lui que lorsque sa maison est en feu, et sans avoir eu
connaissance de celui qui est allumé dans le bas village, où il a passé
pour arriver chez lui. Enfin, non seulement il reste inactif au milieu des
efforts des habitants qui cherchent à éteindre l'incendie, mais encore
il leur refuse les moyens qui sont en son pouvoir et conseille de laisser
brûler les planchers en disant que l'assurance estimerait au-delà de
leur valeur, les objets qu'il parviendrait à sauver, et qu'il vaut mieux
que tout soit consumé.
Cette
inqualifiable conduite aggravait les charges qui pesaient sur Simon, et
complétait la preuve de sa culpabilité, l'accusation soutenue, avec une
grande énergie par M. Gastambide, était accablante et paraissait sans
réplique lorsque l'admirable talent de Me Bayeux est venu
éloigner toutes les preuves, en profitant avec une rare habileté des
contradictions des témoins pour prouver l'alibi de son client qui a été
acquitté. (Source
: Journal de Honfleur)
Décembre
1860 - Un arrêté. -
Par arrêté de M. le préfet, en date du 11 décembre : Mme Lucas
est chargée, à titre provisoire, de la direction de l'école réunie des
garçons et des filles de la commune de Reviers.
Mlle
Queudeville, actuellement institutrice à Potigny, est nommée
institutrice suppléante de 2e classe au Mesnil-au-Grain. ( L’Ordre
et la Liberté)
Mai
1863 - Par arrêté.
- M.
le préfet du Calvados, en date du 5 mai :
-
M. Briard, actuellement instituteur public à Troismonts, est nommé
aux mêmes fonctions à Carpiquet, en remplacement de M. Lecouvreur, décédé.
-
M. Leboucher, actuellement instituteur public à Cristot, est nommé
aux mêmes fonctions à Troismonts, en remplacement de M. Briard.
-
M. Marie (Jean), élève-maître à l'école normale, est chargé
par intérim de la direction de l'école de Cristot, en remplacement de M.
Leboucher.
-
M. Dorenlot, aspirant instituteur, est chargé par intérim de la
direction de l'école de Mesnil-au-Grain, en remplacement de
M. Besongnet, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
(l’Ordre et la Liberté)
Mars
1874
- Giboulées de mars.
- Les
prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13,
avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un
grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la
neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une
épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.
Mars
1874
- Incendie. -
Dimanche,
un incendie considérable s'est déclaré dans une ferme du
Mesnil-au-Grain (canton de Villers-Bocage), appartenant au duc de Vicence,
et exploitée par
M. Boulon. Les pompiers d'Aunay ayant été prévenus, se sont rendus sur
les lieux avec trois pompes. Les dégâts sont très considérables, une
partie seulement du mobilier
vif ayant pu être sauvée. La maison d'habitation et quelques hangars y
attenant ont été protégés des atteintes du feu. La cause est inconnue.
Mars
1878
-
Infanticide. - La
justice s'est transportée au Menil-au-Grain, près Villers-Bocage, afin
de procéder à une enquête au sujet d'un infanticide commis par une
malheureuse fillette de 17 ans, nommée Rose Leboucher. Les faits ont paru
suffisants pour motiver l'arrestation de la fille Leboucher qui va être
écrouée à la prison de Caen.
Juillet
1890 -
Mort accidentelle. -
Le
sieur Madeleine dit Féron, fermier à Longvillers a été écrasé sur le
chemin de la Capelle à Monvarret, territoire du Mesnil-au-Grain. Le sieur
Madeleine apportait du fourrage dans une voiture attelée d'un jeune
cheval qui lui échappa des mains, et c'est en
voulant l'arrêter qu'il tomba la tête sous une des roues, la mort a
été instantanée.
Avril
1894 -
Chronique judiciaire. -
Femme Harster,
29 ans, ménagère à Maisoncelles-Pelvey, bris de clôture, 20 f.
—
Pierre Lerebourg, 35 ans, journalier à Mesnil-au-Grain, 80 fr. d’amende
; Théodore Hybert, 35 ans, journalier à Beauquay, 60 fr, chasse.
—
Alphonse Lefortier, 46 ans, journalier à Anctoville. coups et blessures
au sieur Martin et à la femme Lamay, demeurant à St-Louet-sur-Seulles, 4
mois. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Mort accidentelle. - Le
sieur Adolphe Lesecq, 54 ans, journalier à Villers-Bocage, était occupé
à démolir un mur de la propriété du duc de Vicence, à Mesnil-au-Grain.
Le mur, s'effondrant tout à coup, l'ouvrier se trouva pris sous les
décombres. A ses cris, on accourut, mais, après le déblaiement des
pierres, on ne retira qu'un cadavre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Vol de vache. -
On a volé, la nuit, dans un herbage,
au Mesnil-au-Grain, près Villers-Bocage, une vache de 450 fr. au sieur
Henri Dairette, cultivateur à Cléville,
canton de Troarn. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Vaches volées.
- En faisant
sa tournée, le sieur Aubert, gardien d'herbages de M. Gardon, cultivateur
à Lessard-et-le-Chêne, arrondissement de Lisieux, s'est aperçu qu'on
avait volé deux vaches de 400 fr. chacune.
—
A Montviette, canton de Saint-Pierre-sur-Dives, le sieur Ferdinand Jean,
cultivateur, a constaté la disparition d'une vache qu'il estime 420 fr.
—
Une vache appartenant au sieur Lepont, de Mesnil-au-Grain, près de
Villers-Bocage, a été volée la nuit. On croit que l'auteur de ce vol.
avait pris aussi la vache du sieur Jouvin, à Epinay-sur-Odon, mais la
bête s'est échappée et on l'a retrouvée au marché de Villers-Bocage.
—
Une vache de 380 fr., au sieur Montpeillier, cultivateur à
Magny-le-Freule, près Mézidon, a été volée au
piquet dans un herbage. Le voleur, le nommé Désiré Mellion, 35
ans, de Beuzeville (Eure), a été
arrêté au moment où il la vendait au marché de Troarn. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Les porcs turbulents. -
M. Lefranc, Marchand de porcs à Aunay, revenait dit marché
de Caen, conduisant son camion auto, dans lequel se trouvaient Mme Lefranc,
sa fille, et un employé, M.
Cauville, ainsi qu'un chargement de douze porcs.
Arrivé
au Mesnil-au-Grain à un tournant, le camion fit une violente embardée,
provoquée, croit-on, par le déplacement de la charge, et vint buter
contre le talus, où l'avant du camion s'enfonça. M. et Mme Lefranc,
ainsi que leur employé, furent grièvement blessés. La fillette n'eut
que de légères contusions. Le camion est entièrement disloqué.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1926 -
Discussion sanglante.
- Mme
veuve Dufour,
31 ans,
ménagère
à Mesnil-au-Grain,
était
entrée,
chez sa
belle-mère,
Mme Julien
Martel,
avec laquelle
elle vit
en mésintelligence.
Celle-ci
ayant reproché
a sa
belle-fille
de vouloir
se remarier,
une discussion
éclata
entre les
deux femmes.
A bout
d'arguments,
Mme Martel
lança
une grosse
bûche
à la tête
de sa
belle-fille
qui fut
sérieusement
blessée.
La
gendarmerie
de Villers-Bocage
a ouvert
une enquête.
Mai
1939 -
Une triste série. -
Un nommé Derel Georges, ouvrier d'usine à Cabourg,
s'est livré, étant ivre, à des actes obscènes en présence d'une
personne de Cabourg qui a porté plainte. Au moment d'être interrogé, Derel la résisté aux gendarmes
qui l'ont arrêté et conduit à Pont-l’Évêque.
A
Mesnil-au-Grain, un ouvrier agricole de 17 ans, R. S……., a été
arrêté pour outrage à la pudeur.
Enfin,
à Saint-Martin-de-Sallen, un autre jeune homme de 17 ans, Alexandre C……..,
a été également arrêté pour des actes de bestialité d'un caractère
particulièrement odieux. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1940 -
Un château au pillage.
-
Pendant l'absence
de sa propriétaire,
Mme Hélène
de Mory,
45 ans,
demeurant actuellement
42, rue
Écuyère,
à Caen,
le château
du Mesnil-au-Grain
a été
entièrement dévasté,
vraisemblablement
par des
militaires français.
Sur la
plainte de
Mme de
Mory, une
enquête fut
ouverte par
M.. Hennett,
commissaire spécial
à Caen, assisté
des inspecteurs
Bruneteau, Collonville
et Vautier.
Ils ont
procédé aux
constatations,
dans les
différentes pièces
du château,
qui toutes
ont été
littéralement dévastées.
L'enquête continue.
Septembre
1946 -
Une évasion manquée. -
M.
Canon, gardien de prisonniers de guerre à Mesnil-au-Grain, a appréhendé
sur la route, prés d’Aunay, un boche qui tentai de s’évader.
(Source : Le Bonhomme Libre)
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