1er Août 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MESNIL - au - GRAIN

Canton d'Aunay-sur-Odon

Les habitants de la commune sont les ...


Février 1846   -   Cour d’Assise du Calvados .  -  Une accusation des plus graves amenait sur le banc des accusés le nommé Simon (Pierre), âgé de 42 ans, cultivateur en la commune de Mesnil-aux-Grains.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier, quatre incendies furent allumés simultanément dans cette commune. Le feu se manifesta d'abord dans le bas village chez le sieur Vauthier, puis sur un point plus élevé, chez le sieur Bunel, enfin sur la hauteur du Mesnil-aux-Grains les flammes dévoraient la maison même de l'accusé, plus tard on découvrit sous le larmier de la maison du sieur Berthaume, des allumettes chimiques que l'humidité du lieu avait empêchées de s'enflammer.

Le mauvais état des affaires de Simon, qui avait fait assurer sa maison et son mobilier au delà de leur valeur, et ses mauvais antécédents auraient suffi pour faire peser sur lui des soupçons, si son étrange conduite en cette circonstance n'était venue l'accuser et démontrer que son intention était que sa propriété ne pût échapper à la destruction.

En effet, dans la journée, il s'était, contre son habitude et sans motif plausible, absenté de chez lui dans l'intention évidente d’établir un alibi. En revenant, il achète une boite d'allumettes à Bonnemaison, il ne reparaît chez lui que lorsque sa maison est en feu, et sans avoir eu connaissance de celui qui est allumé dans le bas village, où il a passé pour arriver chez lui. Enfin, non seulement il reste inactif au milieu des efforts des habitants qui cherchent à éteindre l'incendie, mais encore il leur refuse les moyens qui sont en son pouvoir et conseille de laisser brûler les planchers en disant que l'assurance estimerait au-delà de leur valeur, les objets qu'il parviendrait à sauver, et qu'il vaut mieux que tout soit consumé.

Cette inqualifiable conduite aggravait les charges qui pesaient sur Simon, et complétait la preuve de sa culpabilité, l'accusation soutenue, avec une grande énergie par M. Gastambide, était accablante et paraissait sans réplique lorsque l'admirable talent de Me Bayeux est venu éloigner toutes les preuves, en profitant avec une rare habileté des contradictions des témoins pour prouver l'alibi de son client qui a été acquitté. (Source  : Journal de Honfleur)

 

Décembre 1860   -  Un arrêté.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 11 décembre : Mme Lucas est chargée, à titre provisoire, de la direction de l'école réunie des garçons et des filles de la commune de Reviers.

Mlle Queudeville, actuellement institutrice à Potigny, est nommée institutrice suppléante de 2e classe au Mesnil-au-Grain. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1863   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados, en date du 5 mai :

-       M. Briard, actuellement instituteur public à Troismonts, est nommé aux mêmes fonctions à Carpiquet, en remplacement de M. Lecouvreur, décédé.

-       M. Leboucher, actuellement instituteur public à Cristot, est nommé aux mêmes fonctions à Troismonts, en remplacement de M. Briard.

-       M. Marie (Jean), élève-maître à l'école normale, est chargé par intérim de la direction de l'école de Cristot, en remplacement de M. Leboucher.

-       M. Dorenlot, aspirant instituteur, est chargé par intérim de la direction de l'école de Mesnil-au-Grain, en remplacement de M. Besongnet, admis à faire valoir ses droits à la retraite. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Mars 1874   -   Incendie.  -  Dimanche, un incendie considérable s'est déclaré dans une ferme du Mesnil-au-Grain (canton de Villers-Bocage), appartenant au duc de Vicence, et exploitée par M. Boulon. Les pompiers d'Aunay ayant été prévenus, se sont rendus sur les lieux avec trois pompes. Les dégâts sont très considérables, une partie seulement du mobilier vif ayant pu être sauvée. La maison d'habitation et quelques hangars y attenant ont été protégés des atteintes du feu. La cause est inconnue.

 

Mars 1878   -  Infanticide.  -  La justice s'est transportée au Menil-au-Grain, près Villers-Bocage, afin de procéder à une enquête au sujet d'un infanticide commis par une malheureuse fillette de 17 ans, nommée Rose Leboucher. Les faits ont paru suffisants pour motiver l'arrestation de la fille Leboucher qui va être écrouée à la prison de Caen.  

 

Juillet 1890  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Madeleine dit Féron, fermier à Longvillers a été écrasé sur le chemin de la Capelle à Monvarret, territoire du Mesnil-au-Grain. Le sieur Madeleine apportait du fourrage dans une voiture attelée d'un jeune cheval qui lui échappa des mains, et c'est en voulant l'arrêter qu'il tomba la tête sous une des roues, la mort a été instantanée.  

 

Avril 1894  -  Chronique judiciaire.  -  Femme Harster, 29 ans, ménagère à Maisoncelles-Pelvey, bris de clôture, 20 f. 

— Pierre Lerebourg, 35 ans, journalier à Mesnil-au-Grain, 80 fr. d’amende ; Théodore Hybert, 35 ans, journalier à Beauquay, 60 fr, chasse. 

— Alphonse Lefortier, 46 ans, journalier à Anctoville. coups et blessures au sieur Martin et à la femme Lamay, demeurant à St-Louet-sur-Seulles, 4 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Mort accidentelle.  -   Le sieur Adolphe Lesecq, 54 ans, journalier à Villers-Bocage, était occupé à démolir un mur de la propriété du duc de Vicence, à Mesnil-au-Grain. Le mur, s'effondrant tout à coup, l'ouvrier se trouva pris sous les décombres. A ses cris, on accourut, mais, après le déblaiement des pierres, on ne retira qu'un cadavre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Vol de vache.  -   On a volé, la nuit, dans un herbage, au Mesnil-au-Grain, près Villers-Bocage, une vache de 450 fr. au sieur Henri Dairette, cultivateur à Cléville, canton de Troarn. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Vaches volées.   -   En faisant sa tournée, le sieur Aubert, gardien d'herbages de M. Gardon, cultivateur à Lessard-et-le-Chêne, arrondissement de Lisieux, s'est aperçu qu'on avait volé deux vaches de 400 fr. chacune.

— A Montviette, canton de Saint-Pierre-sur-Dives, le sieur Ferdinand Jean, cultivateur, a constaté la disparition d'une vache qu'il estime 420 fr.

— Une vache appartenant au sieur Lepont, de Mesnil-au-Grain, près de Villers-Bocage, a été volée la nuit. On croit que l'auteur de ce vol. avait pris aussi la vache du sieur Jouvin, à Epinay-sur-Odon, mais la bête s'est échappée et on l'a retrouvée au marché de Villers-Bocage.

— Une vache de 380 fr., au sieur Montpeillier, cultivateur à Magny-le-Freule, près Mézidon, a été volée au piquet dans un herbage. Le voleur, le nommé Désiré Mellion, 35 ans, de Beuzeville (Eure), a été arrêté au moment où il la vendait au marché de Troarn. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1921  -  Les porcs turbulents.   -    M. Lefranc, Marchand de porcs à Aunay, revenait dit marché de Caen, conduisant son camion auto, dans lequel se trouvaient Mme Lefranc, sa fille, et un employé, M. Cauville, ainsi qu'un chargement de douze porcs. 

Arrivé au Mesnil-au-Grain à un tournant, le camion fit une violente embardée, provoquée, croit-on, par le déplacement de la charge, et vint buter contre le talus, où l'avant du camion s'enfonça. M. et Mme Lefranc, ainsi que leur employé, furent grièvement blessés. La fillette n'eut que de légères contusions. Le camion est entièrement disloqué. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1926  -  Discussion sanglante.  -  Mme veuve Dufour, 31 ans, ménagère à Mesnil-au-Grain, était entrée, chez sa belle-mère, Mme Julien Martel, avec laquelle elle vit en mésintelligence.

Celle-ci ayant reproché a sa belle-fille de vouloir se remarier, une discussion éclata entre les deux femmes. A bout d'arguments, Mme Martel lança une grosse bûche à la tête de sa belle-fille qui fut sérieusement blessée.

La gendarmerie de Villers-Bocage a ouvert une enquête.

 

Mai 1939   -   Une triste série.   -   Un nommé Derel Georges, ouvrier d'usine à Cabourg, s'est livré, étant ivre, à des actes obscènes en présence d'une personne de Cabourg qui a porté plainte.  Au moment d'être interrogé, Derel la résisté aux gendarmes qui l'ont arrêté et conduit à Pont-l’Évêque.

A Mesnil-au-Grain, un ouvrier agricole de 17 ans, R. S……., a été arrêté pour outrage à la pudeur.

Enfin, à Saint-Martin-de-Sallen, un autre jeune homme de 17 ans, Alexandre C…….., a été également arrêté pour des actes de bestialité d'un caractère particulièrement odieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Un château au pillage.  -  Pendant l'absence de sa propriétaire, Mme Hélène de Mory, 45 ans, demeurant actuellement 42, rue Écuyère, à Caen, le château du Mesnil-au-Grain a été
entièrement dévasté, vraisemblablement par des militaires français.
Sur la plainte de Mme de Mory, une enquête fut ouverte par M.. Hennett, commissaire spécial à Caen, assisté des inspecteurs Bruneteau, Collonville et Vautier.

Ils ont procédé aux constatations, dans les différentes pièces du château, qui toutes ont été littéralement dévastées. L'enquête continue.
 

 

Septembre 1946  -  Une évasion manquée.  -  M. Canon, gardien de prisonniers de guerre à Mesnil-au-Grain, a appréhendé sur la route, prés d’Aunay, un boche qui tentai de s’évader. (Source  : Le Bonhomme Libre)

6   EN NORMANDIE.   -   Le Cidre.   -   Mise en Sac des Pommes.   -   ND

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