1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MESNIL s/ BLANGY

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune de Le Mesnil-sur-Blangy sont des Mesnilois, Mesniloises

Février 1855   -   Nouvelles locales.   -   Le 18, un incendie accidentel s'est déclaré dans une chaumière occupée par le sieur Deraine (Germain), journalier, demeurant au Mesnil-sur-Blangy. La perte est d'environ! 5 francs. Cette contraction n'était point assurée. Le corps du sieur Deraine, décédé la veille, était encore dans son habitation au moment où le feu a pris. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1862   -   Par arrêté du 18 juin.   -   M. le préfet a nommé M. Hervieu (Léonor) maire de la commune de Mesnil-sur-Blangy.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1865   -  On nous écrit.   -   Le 27 septembre dernier, vers 11 heures du matin, la dame Leproux (Benjamin), demeurant au Mesnil-sur-Blangy, se rendait à un lavoir situé dans un pré voisin de sa cour manable, à l'effet de laver quelques vêtements à son usage, deux heures après, le sieur   Vachon, fils aîné, en passant près du lavoir, trouvait  la dame Leproux dans la mare, ne donnant plus signe  de vie. M. le Juge de Paix de Blangy, immédiatement prévenu, s'est rendu sur les lieux, accompagné d'un médecin, et il a été reconnu que la dame Leproux avait été frappée d'une apoplexie foudroyante. La mort a dû être instantanée. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1869   -   Un incendie.    -   Le 17 de ce mois, à deux heures du matin, un incendie dont la cause est inconnue a éclaté dans un appartement à usage de four, situé à Mesnil-sur-Blangy, appartenant à M. de Beaucourt, propriétaire à Paris, et exploité par le nommé Charles Nicolas Borel.

100 bourrées, 12 bottes chanvre et divers objets mobiliers ont été détruits avec le bâtiment.

 

Décembre 1855   -   Nouvelles locales.  -  C'est avec autant d'empressement que de plaisir que nous reproduisons l'article suivant du journal le « Pays-d'Auge »

On nous écrit de Blangy :

MM. Aubrée, membre du conseil général, et de Beaucourt, propriétaire au Mesnil-sur-Blangy, viennent de mettre à la disposition de la commune de Blangy, chacun une somme de trois mille francs, remboursable sans intérêts, destinée à procurer du travail aux ouvriers inoccupés.

De pareils actes n'ont pas besoin de commentaires, nous nous contenterons de constater que c'est la troisième fois, cette année, que M. Aubrée nous fournit l'occasion de citer son nom dans des circonstances analogues. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Jeudi dernier, un incendie ayant éclaté au Mesnil, on envoya requérir le secours de la compagnie de sapeurs-pompiers de Blangy, quelques minutes après, une dizaine d'hommes partaient avec le matériel.

Afin d'accélérer les secours, on attela un cheval sur la pompe dont deux hommes maintenaient le timon.

A la descente du bourg, le cheval prit peur et partit au galop, le sergent Bride, qui tenait le timon, suivit quelque temps, mais, par suite de la violence des secousses, une des roues s'étant détachée, sa chute occasionna celle du malheureux Bride, qui, pris sous l'essieu, fut traîné plus de vingt mètres sans qu'on pût arrêter le cheval.

Bride a été relevé avec de graves blessures qui ont inspiré des craintes sérieuses, on espère aujourd'hui qu'il en sera quitte pour une longue incapacité de travail.

Cet accident a vivement ému la population de Blangy qui, dans bien des circonstances, avait su apprécier le zèle et le dévouement de celui qui en a été victime.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Août 1874   -   Accident.  -  Mardi, un accident dont les suites pouvaient être des plus graves, est arrivé dans l'église du Mesnil-sur-Blangy, que l'on restaure en ce moment. M. Picquenard, de Bernay, peintre, travaillait intérieurement sur un échafaudage aussi mal assujetti que défectueux, lorsque les planches firent jour dans le vide et occasionnèrent la chute du peintre, d'une  hauteur de trois mètres, sur des chaises, où il pouvait être empalé. On constata qu'outre de fortes contusions, l'épaule était luxée, mais sans fracture de l'omoplate ou de la clavicule. La victime se trouve aujourd'hui aussi bien que le comporte la gravité de ses blessures.

 

Mars 1877   -  Incendie.  -  Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté, samedi soir, dans la commune du Mesnil-sur-Blangy, et a consumé un corps de bâtiment à usage d'habitation, appartenant à M. Edmond-Eugène Hervieu, propriétaire, aux Anthieux-sur-Calonne, et quelques objets mobiliers, appartenant à M, Honoré-Aimé Tubout, locataire dudit bâtiment. Les pertes approximatives sont évaluées à 2 000 fr. pour la maison.

 

Mars 1877   -  Révision.  -  Les opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle ils se livrent pour leur compte ou pour celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.  

 

Octobre 1878   -  Secours aux commune.  -  Le ministre de l'instruction publique, sur l'avis du Conseil général, a accordé un secours de 8 000 f à la fabrique de l'église de Mesnil-sur-Blangy, pour l'aider à payer la dépense de restauration de cette église.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Pont-l'Evêque : Le Mesnil-sur-Blangy, école mixte ; Le Torquesne, école mixte ; Rumesnil, école mixte ; Gonneville-sur-Honfleur, école mixte ; La Rivière-Saint-Sauveur, école de garçons ; Blonville, école mixte ; Clarbec, école de garçons ; Trouville, les quatre écoles ; Villerville, école de garçons.

 

Septembre 1882  -  De force ou de bonne volonté.  -  Il y a une vingtaine d'années, le marquis de Beaucourt faisait don d'une maison d'école à la commune de Mesnil-sur-Blangy, à la condition qu'elle serait dirigée par une religieuse. L'école ayant été laïcisée, le donataire a repris son école, il faut donc en construire une autre, et pour que M. de Beaucourt y contribue quand même, le conseil municipal a, par malice dit-on, fait choix d'un terrain appartenant au susdit marquis, et ayant vue sur son parc. M. de Beaucourt prétend que ce point n'est pas central, et que même sur sa propriété, on trouvera des  terrains plus avantageux. L'affaire est soumise au préfet.  

 

Août 1883  -  Pauvres contribuables.    La commune du Mesnil-sur-Blangy avait une école de filles donnée par M. de Beaucourt, à condition quelle serait dirigée par une religieuse. Dans ces derniers temps, le conseil a décidé que l'école serait désormais laïque. La donation de M. de Beaucourt se trouvait par là même révoquée. Il a fallu s'occuper de construire une autre école. La commune a choisi epour la bâtir un terrain appartenant à M. de Beaucourt lui-même, et l’expropriation a été prononcée. Bien plus, on a commencé les travaux. C'était trop se hâter, car la Cour de cassation vient d'annuler le jugement d'expropriation, et les contribuables du Mesnil-sur-Blangy, qui ne sont pour rien dans tout ceci, vont avoir une jolie note à payer, pour frais, dommages-intérêts et occupation illégale du terrain.  

 

Mai 1884  -  Un maire condamné.    Le tribunal de Pont-l'Evèque vient de condamner à 500 fr. de dommages intérêts et à l'insertion du jugement, M. Gilles Leproux, maire de Mesnil-sur-Blangy, pour avoir publié et affiché divers documents injurieux pour le marquis de Beaucourt.  

 

Août 1884  -  Les victimes du travail.    Vendredi midi, un éboulement s'est, produit dans une carrière d'argile à ciel ouvert, située sur le territoire de la commune de St-Lambert, et a enseveli le nommé Désiré Bellou, âgé de 52 ans cultivateur au hameau du Mardet. Retiré immédiatement et transporté à son domicile, ce malheureux est mort quelques heures après l’accident. 

— A Mesnil-sur-Blangy, un chaudronnier de Pont-l'Evêque, la nommé Prosper Haupais, est tombé au fond d'un puits de 12 mètres, pendant qu'il était occupé à en réparer les tuyaux, et s'est cassé les deux jambes, luxé une épaule et fait à la tête de graves contusions.  

 

Décembre 1888  -  Garde champêtre trouvé mort.  -  Sur le territoire de Mesnil-sur-Blangy, on a trouvé le cadavre du sieur Jean Tesson, 63 ans, garde champêtre de la commune. De l'enquête, il résulte que cet homme, qui portait, aux propriétaires du Mesnil, des rôles de prestation, avait accepté avec trop de facilité la goutte et les verres de cidre qu'on offre en pareille circonstance. Il a donc succombé à une congestion occasionnée par l'abus des boissons.  

 

Juillet 1894  -  L’immoralité.   - Une tentative de viol a été commise au Mesnil-sur-Blangy sur la jeune Florentine Paumier, âgée de 11 ans, par un domestique habitant le pays. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Les vacances.  -  Écoles primaires du Calvados. Sortie : le mercredi soir 31 juillet, rentrée : lundi 16 septembre. La distribution du lycée de Caen est fixée au 31 juillet, 9 heures du matin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Ce qu’on apprend à propos de chasse.  -  Le nommé Jules Flaux, 19 ans, demeurant à Mesnil-sur-Blangy, avait été dénoncé par un sieur Leproux. Le prévenu a prétendu que Leproux était un traître qui n'avait pas même la reconnaissance de l'estomac, car il avait mangé le gibier avec lui. Ce n'est pas tout, Flaux était porteur d'un permis de chasse au nom de Drieu, et ce Drieu, à ce qu'il parait, serait au mieux avec la mère du prévenu, qui s'en tire avec 60 francs d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1896  -  Morts accidentelles.  -  Dimanche l'après-midi, le sieur Vaudeville, âgé de 27 ans, employé chez M. Lamy, armateur, et demeurant à Caen, rue de Geôle, 89, est tombé sous les roues de wagons en manœuvre en face le nouveau bassin, il a eu les deux jambes brisées. Transporté à l'hôtel-Dieu, il y est mort en arrivant. Vaudeville laisse une veuve et un enfant en bas âge.

— Le sieur Louis Royer, 60 ans, journalier au Mesnil-sur-Blangy, a été trouvé, noyé dans le ruisseau dit Douët-Vitrebec. Il était tombé à la renverse en franchissant de nuit le torrent, la veille au soir, sur une planche qui a basculé. On suppose qu'il était pris de boisson.

— M. Auguste Jeannette, conseiller municipal à Trungy, en regagnant son domicile, est tombé accidentellement dans un fossé plein d'eau et s'y est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Le Patois normand.  -  M. Guerlin de Guer fils vient de réunir en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée est trop belle pour ne pas être encouragée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Une vieille affaire.  -  Le marquis de Beaucourt et son fils, propriétaires au Mesnil-sur-Blangy, avaient envoyé au procureur général, à Caen, une plainte dans laquelle ils accusaient M. d'Hangest, propriétaire même commune, de corruption électorale, de faux en écritures publiques et d'usage de faux. M. d'Hangest cita ses dénonciateurs devant le tribunal de Pont-l'Evêque qui les acquitta, sur appel devant la cour, les de Beaucourt ont été condamnés chacun à 500 fr. d'amende et à 1 000 fr. de dommages-intérêts. Ils viennent de se pourvoir en cassation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Les suites de l’ivresse.  -  La nommée Delphine Enguerrant revenait de travailler, le soir de chez le sieur Halley, cultivateur au Mesnil-sur-Blangy. Cette femme, qui avait bu un coup de trop, a pris l'eau d'un étang pour le grand chemin et y est tombée. Son cadavre a été découvert le lendemain matin.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Découverte de cadavre.  -   On a trouvé, sur le territoire de Mesnil-sur-Blangy, le cadavre de la nommée Rosalie Henri, 50 ans, des Authieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Le XXe  Siècle.  -  La fin du siècle approche, dans quelques jours, le dix-neuvième siècle aura vécu. Des fêtes se préparent de toutes parts, pour célébrer l'aube du XXe  siècle.

A Rome, On s'apprête à murer, à St-Pierre, la fameuse porte jubilaire qui fut ouverte le 31 décembre dernier, la Cérémonie s'accomplira avec la pompe accoutumée, en présence de pèlerins venus de tous les pays du monde, Léon XIII, lui-même, officiera.

Dans toutes les églises catholiques, des messes de minuit seront chantées le 31 décembre prochain.

Constatons que dans le monde on commence à s'inviter pour le réveillon du 31 décembre. Il sera si agréable, sur le coup de minuit, de se souhaiter un bon siècle ! Cela n'arrive pas si souvent. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   Méfiez-vous des tireuses de cartes.  -   Nous avons déjà parlé de la tireuse de cartes Esther, se donnant comme somnambule égyptienne et se faisant forte de guérir du « mal donné », autrement dit « sort jeté ».

La voyante Esther ne croit pas au « mal donné », mais elle a une entière confiance dans les cartes qui ne lui ont pas, cependant, annoncé son arrestation et sa comparution devant le tribunal de Lisieux. Malgré les avertissements de la presse, que de personnes se sont laissé duper par cette Esther qui n'a rien d'égyptien, car elle est née à Caen sous le nom d'Esther Dubus. Elle est aujourd'hui âgée de 38 ans. Elle habitait le Havre d'où elle venait exploiter, avec profit, les arrondissements de Lisieux et de Pontl'Évêque où elle a été arrêtée.

Parmi ses nombreuses victimes, citons une veuve Rousselle, demeurant au Mesnil-sur-Blangy, venue pour la consulter au sujet d'une de ses filles. Elle remit d'abord 51 fr., puis, la fille Esther, faisant le signe de la croix sur une mèche de cheveux de la malade, déclara que c'était une femme rouge qui lui avait jeté un sort, qu'il fallait, pour obtenir la guérison, que cette femme disparût et que, pour la faire passer aux oubliettes, il lui fallait 1 000 fr. La veuve Rousselle ne les avait pas, heureusement, sans cela elle les eût sûrement versés.

Dans les mêmes conditions, la soi-disant voyante a escroqué 51 fr. à la dame Leprêtre, propriétaire à Saint-Ouen-le-Pin, et même somme à une pauvre servante, la fille Cresté, en service à Bourgeauville.

Grâce à sa calvitie, Émile Cochin, 46 ans, maçon à Pont-l'Évêque, s'en est tiré avec 5 fr.

Comme le président lui demandait si la voyante ne lui avait pas réclamé de ses cheveux, le témoin a répondu : « Pas mèche, man président... Guettez, j'ai la tête p'iée comm' voute genou ».

La fille Dubus avait pour codétenue une fille Victorine Lecoq, 40 ans, qui vendait une espèce de thé dont elle faisait porter, en forme de scapulaire, un sachet sur la poitrine de ses clients malades.

La fille Dubus ayant été déjà condamnée pour tentative de vol, le tribunal de Lisieux lui a infligé quatre mois de prison, et à la fille Lecoq, quarante jours de la même peine, avec la loi Bérenger. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Noyé accidentellement.  -  La veuve Anne Thuillier, 68 ans, couturière au Mesnil-sur-Blangy, s'est noyée dans une mare où elle était tombée accidentellement en allant puiser de l'eau. On suppose que cette femme, qui buvait souvent, était prise de boisson lorsqu'elle est tombée à l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Les désespérés.  -   Le sieur Pierre Dumont, 23 ans, domestique à Ondefontaine, a été trouvé pendu dans la cave du sieur Letanneur, son beau-frère, chez lequel il habitait, depuis son retour du régiment. Avant de se suicider, Dumont avait écrit sur un journal, trouvé dans une de ses poches : « Un chagrin, je suis mort à 9 heures ». On croit à un accès de folie.

— Au Mesnil-sur-Blangy, près Blangy-le-Château, un cultivateur, le sieur Albert Bellière, a été trouvé pendu dans son pressoir. Il se serait suicidé pour échapper à des difficultés financières qu'il ne pouvait surmonter.

—Aristide Debaudre, 29 ans, demeurant chez ses parents, à Castillon, près Balleroy, était atteint depuis quelque temps de dérangement cérébral. Ces jours derniers, trompant la surveillance dont il était l'objet, il quitta la maison paternelle et, depuis, il n'avait pas reparu.

La découverte sur le bord de la Drôme, au lieu dit le Bas-de-Noron, d’une paire de sabots et d’un chapeau lui appartenant laissait supposer qu'il s'était jeté à l’eau. On l’a effectivement retrouvé dans la Drôme, à cet endroit. Il s'était attaché au cou deux poids pesant ensemble 30 livres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1924  -  Mauvais parents.  -  Pour coups et mauvais traitements sur leurs enfants, âgés de 12 et 7 ans, Georges Conraye, 33 ans, au Mesnil-sur-Blangy et sa femme, née Ernestine Blin, 34 ans, journaliers au Brèvedent, sont condamnés, le mari deux mois de prison et la femme à 25 francs d'amende.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une  sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Le téléphone dans le Calvados.  -  Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique calvadosien s'étend avec une heureuse régularité. Ces temps derniers, 10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes calvadosiennes pourvues du téléphone.

Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui était de 3408 en 1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.

 

Juin 1948   -   Trop débrouillarde.   -   Louise Jeanne, née Dionis, du Mesnil-sur-Blangy, avait été dénoncée à la gendarmerie, sous l'accusation de percevoir indûment une prime mensuelle d'allaitement de 1 300 francs, ceci depuis mars 1948.

Interrogée, la femme Jeanne nia les faits, mais l'enquête menés auprès des services de Sécurité Sociale de Lisieux permit de constater que la signature apposée sur les certificats d'allaitement était apocryphe.

La nourrice... sèche a dû reconnaître sa supercherie. Elle sera en outre poursuivie pour utilisation de faux tickets de pain que son mari se procurait par l'intermédiaire d'un camarade de travail. (Source  : Le Bonhomme Libre)

      8   LE MESNIL-sur-BLANGY   -   Église du XVe siècle

LE MESNIL-SUR-BLANGY

25 Septembre 1921

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