Janvier
1901 - Souhaits. - Depuis
quelques heures, nous sommes entrés dans le XXe siècle. Le XIXe aura
été, pour la France, un siècle de gloire et de revers, de prospérité
et de misère, de haine et de discorde, comme tous les siècles, du reste.
La
France s'est agrandie, pacifiquement, de la, Savoie et du comté de Nice,
elle a étendu son domaine colonial, mais elle à perdu l'Alsace et une
partie de la Lorraine.
En
1800, elle s'imposait à l'Europe, en 1900, elle est descendue au rang des
deuxièmes puissances. Triste bilan.
Chers
lecteurs, à l'occasion du nouveau siècle et de la nouvelle année, nous,
vous adressons nos doubles souhaits de santé et de bonheur, avec
l'espérance, que la Providence dissipera les nuages épais suspendus sur
l'année qui commence. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - ???. - Est-il vrai que, dans une
commune du canton de Mézidon, le curé laisse paître, dans le
cimetière, deux vaches qui labourent tout et couvrent les tombes de leurs
déjections ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Partie pour une rive inconnue.
- La dame S…....., de Mézidon, aurait déserté le domicile
conjugal. Elle serait partie en compagnie d'un ouvrier de son mari, en
ayant soin, auparavant, de faire main basse sur l'argent qui se trouvait
à la maison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Accidents de bicyclettes. -
Le sieur Etienne, pharmacien à Villers-Bocage, regagnait à
bicyclette la gare de Caen pour y prendre le train. En tournant le pont de
Vaucelles, les roues de sa machine ayant dérapé, il tomba et se fractura
une jambe.
—
Le jeune Edmond, Deuchin, partait de chez ses parents, à Mézidon, faire
une course à bicyclette, quand, au tournant d'une rue, la voiture du
sieur Quesnot, boucher à St-Pierre-sur-Dives, qui venait en sens inverse,
intercepta complètement le chemin, car, deux voitures stationnaient
déjà de chaque côté du trottoir. Le bicycliste ne put s'arrêter et
est allé se jeter sous le cheval et la voiture, se blessant assez
gravement à la tête, se fracassant la mâchoire. La bicyclette a été
broyée sous une roue. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 -
????. -
Est-il vrai qu'un maire du canton de Mézidon avait
l'intention de faire exempter du service militaire, comme soutien, un
jeune homme dont les parents ont un laisant-valoir d'une douzaine de
vaches ?
—
Que les conscrits de la commune aient cru devoir rédiger, à ce sujet,
une pétition signée par neuf conseillers municipaux, dont l'adjoint
?
—
Et que le maire de la commune, en l'égalisant les signatures, ait menacé
les conscrits en disant « qu'ils s'en repentiraient ! »
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 -
L’amour du vin. -
La
dame Marquet tient le buffet de Mézidon. Pour l’aider, elle a à son
service, en plus de son gendre,
deux garçons, une servante et une femme
de journée.
Il
y a quelque temps, l'un des garçons, Gustave Leroyer, 26 ans, se trouvait
souvent pris de boisson et cependant il ne sortait pas. On surveilla les
carafons, rien n’y manquait. La buffetière le congédia.
Ce fut au tour de l'autre garçon Pierre Gèhenneux dit Adam, 18
ans, de la cuisinière, Adèle Lemarchand, 28 ans, et de la femme de
journée, Louise Rapilly, 21 ans, de se trouver en gaieté.
Le
hasard en a fait découvrir la cause : à l'aide d'un tisonnier, on ouvrait la porte de la
cave et on y prenait du vin et de l'eau-de-vie que l'on dégustait en
commun.
La
dame Marquet estime qu'on lui a ainsi enlevé 70 bouteilles de vin et
eau-de-vie, plusieurs couverts dont une cuiller en argent.
Le
tribunal de Lisieux a condamné la fille Lemarchand à deux mois de prison
; la femme Rapilly et Adam à six jours chacun, tous avec le bénéfice de
la loi Bérenger. Quant à Leroyer, il a attrapé dix jours, de la même
peine, mais sans sursis. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1901 - L'enfer conjugal. -
Comme le charbonnier de la légende, Marie Léopold, dit Cyrille,
journalier à Mèzidon, entend qu'ivrogne soit maître chez lui. Il ne se
gena pas pour le dire aux gendarmes, lorsque ceux-ci, saisis
d'une plainte de sa femme, qu'il avait battue comme plâtre, vinrent lui
demander des explications. " si je bat ma femme, leur dit-il,
cela ne vous regarde pas ".
Il
estime sans doute que cela ne regarde pas davantage le tribunal de
Lisieux, car il s'est abstenu de comparaître devant lui. Marie Léopold,
qui a déjà subi deux condamnations, est mal considéré ; le tribunal
lui octroie 15 jours de prison.
Septembre
1901 - Une femme violentée en chemin de fer. - Une
aventure qui ne va pas rassurer les femmes voyageant seules, c’est
arrivée à la dame Lassery, née Louise Bonhomme, 29 ans, bouchère à
Lisieux.
Cette
dame, entrant en gare de Moult-Argences au moment où le train allait
partir, n'eut que le temps de monter dans un compartiment de secondes qui
se trouvait à sa portée. Dans ce compartiment, un voyageur était
couché et paraissait dormir. Il se souleva à Mézidon, la dame Lassery
eut la complaisance de lui indiquer la station pour le cas où il se
dirigerait sur le Mans. Le voyageur remercia sa compagne de banquette et
lui dit qu'il allait à Conches. La glace était rompue et on se mit à
causer du pays et de ses sites. Mais, sous le long tunnel de la Motte, le
voyageur voulut entamer un autre sujet. Il se jeta sur la dame Lassery qui
n'eut que le temps de sauter à l'autre extrémité du compartiment.
En
arrivant à Lisieux, la dame Lassery raconta à son mari qui l'attendait
ce qui venait de se passer. M. Lassery se rendit au compartiment indiqué
et interpella l'individu, un sieur Victor Lepoil, 42 ans, originaire d'Aunay-sur-Odon,
chef de district à la Compagnie
de l'Ouest. Lepoil a nié, mais, comme au cours de l'instruction il a
parlé de « chantage », ce qui est inadmissible de la part des époux
Lassery, dont la réputation est des meilleures, le tribunal l'a condamné
à deux mois de prison, avec la loi Bérenger.
(Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1901 - Reprise d’écharpe.
- M.
Brunet, qui avait donné sa démission de maire de Mézidon, à propos de
l'emplacement du bureau de poste, a repris son écharpe. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - La criminalité en Normandie. - Pendant
l'année 1899, il a été prononcé dans les trois départements du
ressort de la cour de Caen (Calvados, Orne, Manche) 32 condamnations à la
relégation, 105 condamnations pour crimes, 5 813 condamnations à
l'emprisonnement. La moyenne donne 471 condamnés par 100 000 habitants.
Les
condamnations pour vol sont au nombre de 1820. Le vagabondage en fournit
663. Les abus de confiance, escroqueries, faits de mœurs sont en très
minime proportion. Les rixes et coups viennent en première ligne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Morts subites. -
La demoiselle Émilie David,
73 ans, rentière, place Thiers, à Lisieux, a été trouvée morte dans
sa chambre, qu'elle habitait seule. La mort, due à une congestion,
remontait à deux jours.
—
Le sieur Jules Roussel était occupé à transvaser du cidre chez le sieur
Juquin, propriétaire à Mézidon, lorsqu'il tomba comme une masse, II
avait succombé à une congestion. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Chevaux et voitures.
- Avant
Je 1er Janvier, devront être déclarés, dans les mairies,
chevaux et ânes de n'importe quel âge et toutes les voitures, à
l'exception de celles affectées au transport des personnes.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Fausse accusation d’infanticide. - Le cadavre
d'un enfant a été retiré d'un ruisseau longeant la route de Mézidon à
Ecajeul. Cet enfant, du sexe masculin, est né viable, il pouvait avoir
trois semaines et séjournait depuis quinze jours dans l'eau.
La
rumeur publique ayant, on ne sait pourquoi, désigné la femme B…….,
habitant Mézidon, les gendarmes ont commencé par l'arrêter. C'était
aller trop vite en besogne, car il a été facile à cette malheureuse de
prouver au médecin qu'elle était innocente.
Le
parquet l'a fait mettre immédiatement en liberté. Les recherches
continuent activement d'un autre côté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - L’infanticide d’Écajeul.
- Dans
notre dernier numéro, nous avons dit que le cadavre d'un enfant de deux
à trois semaines avait été trouvé dans l'eau d'un fossé de la route
d'Ecajeul. Cette trouvaille, faite peu de temps après la foire de
Mézidon, fait supposer que cet enfant pourrait bien être celui d'un des
nomades, car trois accouchements successifs se sont produits pendant la
foire.
L'enquête
recherche où sont passés ces roulottiers et ce que sont devenus les
enfants nés pendant leur séjour à Mézidon. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1903 - Triste accident.
- Le
sieur
Antoine Chenevier,
adjoint à Percy-en-Auge, revenait en voiture de l'enterrement du sieur
Leroy, ancien percepteur à Mézidon. Sur le boulevard du
Breuil-Mézidon, le cheval, ayant entendu sonner le clairon des
sapeurs-pompiers qui revenaient d'un incendie à Canon, s'emballa malgré
tous les efforts de son conducteur.
Une
des roues de la voiture s'est détachée et le véhicule fut projeté
contre un des arbres du boulevard. Le sieur Chenevier, projeté violemment
à terre, tomba entre l'arbre et la voiture et eut la jambe
droite broyée en quatre endroits. On craint que l'amputation de la jambe
ne soit nécessaire.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1903 - Un voleur incorrigible.
- Le nommé Adolphe Duchemin, 35 ans, homme d'équipe à la gare
de Mézidon, était pincé, le 23 février dernier, au moment où il
emportait une vingtaine de harengs volés dans une caisse, sous la halle
de la gare. Le tribunal correctionnel de Lisieux condamna Duchemin à deux
mois de prison, avec bénéfice de la loi de sursis.
Mais,
mercredi de la semaine dernière, un nouveau vol était constaté à la
gare, celui de six fromages et d'une bouteille de vin. Comme Duchemin,
aujourd'hui journalier à Longvillers, se trouvait, ce jour-là, à la
gare de Mézidon, on le soupçonna fortement. Ce ne fut pas à tort, car
on trouva sur lui les objets disparus. Duchemin n'aura pas bénéficié
longtemps de la loi Bérenger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Les « écrase-tout ».
- Les
chauffeurs sont des fous, ils ont la folie de la vitesse, c'est aux gens
sages à se défendre contre eux.
Le
conseil municipal de Mézidon a donné l'exemple, en invitant son maire à
prendre un arrêté interdisant aux autos de dépasser l'allure de 12
kilomètres en traversant le bourg.
C'est
très bien, et il serait à désirer que partout on agît de même à
l'égard des « écrase-tout » qui parcourent nos routes à des allures
folles. Seulement, ces messieurs aux lunettes noires se moquent des
arrêtés comme des passants et des volailles qu'ils rencontrent devant
leurs teuf-teuf. Ils filent à toute vitesse, au nez des gardes
champêtres et des gendarmes ahuris, sans même se retourner pour compter
leurs victimes.
Il
faudra bientôt, comme au moyen âge, tendre des chaînes à l'entrée des
villes et des villages, et encore il n'est pas sûr que les terribles
autos ne trouvent pas le moyen de sauter par-dessus.
Le
gouvernement lui-même s'est fait leur complice. Pour plaire à des
richards et à des vaniteux, n'avait-il pas autorisé cette course
Paris-Madrid qui, au tiers de son parcours, avait déjà semé 7 morts et
de nombreux blessés ? L'autorisation a été aussitôt retirée. Trop
tard ! Le massacre était consommé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Les pommes. -
L'année
est mauvaise, c'est bien entendu, et pourtant le pays d'Auge prétend ne
pas être complètement dépourvu de fruits. On y cite des communes qui
avaient une bonne demi récolte avant la tempête. Le cidre sera donc
cher, mais on en boira quand même.
Les
premières pommes ont été vendues à Rouen de 3 fr. 50 à 4 .fr. la
barattée. Des marchés à livrer en octobre et novembre ont été faits
à 4 fr. 50 la barattée.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
Le plus malin des deux.
- Si
vous êtes propriétaire et que vous ayez des locataires insolvables,
voulez-vous savoir un moyen de les faire déguerpir ?
C'est
bien simple : imitez la dame Gerson, propriétaire à Mézidon. Elle avait
loué une maison au sieur Debons, employé à la gare, mais elle ne voyait
pas souvent la couleur de son argent. Aussi, bien résolue à s'en
débarrasser, elle n'hésita pas, elle fit venir des ouvriers qui
enlevèrent toutes les fenêtres de la maison et elle se mit à les aider
elle-même.
Mais
le sieur Debons s'est cramponné et il a porté plainte contre sa
propriétaire pour bris de clôture. On ne sait pas encore qui finira par
l'emporter, du propriétaire irascible ou bien du locataire récalcitrant.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 -
L’hiver. -
Des
prophètes infaillibles nous avaient promis un mois de septembre superbe.
Ils se sont grossièrement trompés, car le temps est exécrable et il
fait déjà froid.
Un
autre prophète, le comte Joseph Ledochovski, dont les prédictions sont
certaines, dit-on, nous annonce l'hiver le plus froid qu'on ait passé
depuis un siècle ! Si lui aussi pouvait se tromper, cela ferait bien
notre affaire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 - Une chasse à la femme.
- On est souvent dévalisé par des pickpocket. mais il y a
aussi des pickpockettes. Blanche Terlon, 25 ans, demeurant à Paris, vient
d'être arrêtée à la gare de Mézidon au moment où elle venait de
subtiliser un écrin, contenant une montre, à la demoiselle Aglaé
Lampérière, du Mans. Se voyant près d'être découverte, la voleuse
avait jeté l'écrin.
Elle
aurait échappé si, par malheur, elle n'était montée dans le
compartiment de Mlle Lampérière. Reconnue, Blanche Terlon sauta du train
et s'enfuit, mais des militaires la poursuivirent dans la gare et sur la
route où ils finirent par l'arrêter. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Incendies. -
D'une meule de paille de 500 fr. au sieur
Émile Douchin, boucher à
Mézidon. Non assuré.
—
D'une grange appartenant au sieur Vannier et louée au sieur Louis
Delaunay, cultivateur à St-Jacques de Lisieux. Pertes, 3 770 fr., dont
170 pour le locataire non assuré.
—
D'un bâtiment au sieur Aubey, boucher à Beuzeval. Pertes, 13 700 fr.
Assuré.
—
D'une meule de grains au sieur Charles Ballière, propriétaire à
Grentheville. Pertes, 7 000 fr., assurées pour 1 000 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - L’hiver approche.
- De
nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de Caen,
en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs changent de
climat : c'est assurément signe de froid prochain. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Destruction des corbeaux.
- La
destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons
ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans permis.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Coup de couteau.
- Le sieur
Louis Clossais, courrier de Falaise à Mézidon, se trouvait, le jour de
la foire de Mézidon, à deux heures du matin, dans cette dernière
localité, lorsqu'il vit une baladeuse de forain sous sa voiture. Il
invita le propriétaire de la baladeuse à aller autre part la remiser.
Mais le forain se jeta sur lui et, d'un coup de couteau, lui fendit
l'oreille gauche et la peau du crâne. L'auteur de cette agression brutale
est sous les verrous. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Tamponné. Le
sieur Jean Beaudoin, 28 ans, homme d'équipe à la gare de Mézidon, a
été pris et serré entre les tampons de deux wagons. Il a été assez
grièvement blessé aux reins. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - État d'ivresse.
- Samedi soir, vers 10 heures, le nommé Charles Émile Varin, âgé
de 58 ans, garde-champêtre à Castillon-en-Auge, qui se trouvait en état
complet d'ivresse dans la rue principale de Mèzidon, a été
gratifié d'un procès verbal par la gendarmerie.
Mai
1904 -
Suicide. -
A
Mézidon, on a retiré d'un puits le cadavre d'une demoiselle Eugénie
Mainfray, 56 ans, propriétaire, résidant depuis un mois seulement à
Mézidon.
Dans
les poches de son tablier, on à trouvé quatre grosses pierres, un
marteau et des tenailles. Le corps ne portait aucune trace de violences.
Cette malheureuse avait l'esprit faible et sortait du Bon-Sauveur de Caen,
où elle était restée 4 ans. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Vol d’une jument.
- Une jument, qui
était au piquet sur la route de Pont-d'Ouilly à Mézidon, a été
volée. Elle appartenait au sieur Hamelin, à Bretteville-sur-Laize. Perte
: 500 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Vol dans une gare.
- Un
vétérinaire de Rouen, M. Le Morvan, avait mis à la consigne de Mézidon
une valise contenant des effets et 400 fr.
Deux
camelots, repris de justice, Gaston Mérouze, 20 ans, et Auguste Gérette,
21 ans, ce dernier originaire du Havre, se sont emparés de la valise dans
le bureau du facteur-chef, pendant la huit. Les employés, qui les
soupçonnaient, les ont arrêtés dans un des trains du lendemain où ils
voyageaient sans billet. Mérouze, qui est sous le coup d'une interdiction
de séjour dans le Calvados, s'est enfui, mais son camarade a été
conduit à la prison de Lisieux. Il refuse de faire connaître ce que sont
devenus la valise et son contenu. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
En cueillant des pommes.
- Le
nommé Guerin, journalier à Mézidon, était monté dans un pommier. Une
branche cassa, il tomba de 4 mètres de haut et se blessa à la jambe
gauche. Il gardera le lit pendant 15 jour.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Tamponnement. -
En gare de
Mézidon, un train de marchandises, venant
de Caen, a pris en écharpe l'arrière d'un autre train en manœuvre, par
suite d'une
erreur d'aiguillage. Il n'y a eu que des dégâts matériels, mais assez
importants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
En cueillant des pommes. -
Le
sieur Victor Lepeinteur, 48 ans, domestique du sieur Georges Juquin,
cultivateur à Mézidon, est tombé d'un pommier dans lequel il était
monté pour faire la cueillette. Lepeinteur s'est brisé le poignet et
sera incapable de travailler pendant quinze jours. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Accident mortel. -
Un homme d'équipe à la
gare de Mézidon, le sieur François Routier, 35 ans, a été pris entre
deux wagons pendant une manœuvre et a eu la poitrine écrasée. Le
malheureux est mort une demi-heure après. Il était marié et sans
enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Accident en gare. -
Un homme
d'équipe à la gare de Mézidon, le sieur Louis Guérin, a été
accroché par la machine pilote, pendant qu'il nettoyait des
aiguilles.
Le
malheureux a été traîné sur la voie, il a le nez coupé, deux trous
aux sourcils et se plaint de douleurs internes. Pourtant ces blessures ne
sont pas inquiétantes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Pauvres petits abandonnés. -
L'autre
matin, une femme de Mézidon, dont le mari, originaire de Percy, et nommé
Nouet, est mort il y a six semaines, a abandonné ses quatre enfants (dont
l'aîné est âgé de 9 ans, et le plus jeune de 3 ans) sur la place de la
Préfecture, à St-Lô. Elle les avait assis sur un banc de la promenade
et leur avait dit de rester là, bien tranquillement, parce qu'elle
reviendrait bientôt les chercher. Les pauvres enfants obéirent.
M.
Bosq, adjoint au maire, les trouva grelottants. Il s'empressa de subvenir
à leurs premiers besoins et de les conduire à l’hospice. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Août
1905
- Le 26, le chef de gare de Mézidon arrête le voleur du vélo du
curé de Quétiéville: un marin russe déserteur, ancien chef machiniste
du cuirassé "Potemkine".
Février
1907 -
Médailles
d'honneur agricoles.
- Par décret du
ministre de l'agriculture en date du 30 janvier 1907, la médaille
d'honneur agricole a été conférée aux métayers, métayères,
ouvriers, ouvrières agricoles et serviteurs ruraux désignés ci-après :
MM.
Bellière, chez M. Dudonnez, à Mittois-en-Auge.
Mlle
Thomasse, chez M. Lempérière, à Campeaux.
Mme
Labbé, née Lemonnier, chez M. Poisson, aux Moutiers-en-Cinglais.
Thouroude,
chez Mme veuve Claveau, aux Mutiers-en-Cinglais.
Queudeville,
chez M. Lemaître, à Bretteville-l'Orgueilleuse.
Gargatte,
chez Mme veuve Sorel, à Honfleur.
Féron,
chez M. Binet, à Robehomme.
Piou,
chez M. de Quélen, à Mézidon.
Bunel,
chez M. Doudeville, à Bonville.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1907 -
Accident mortel. - Le
nommé Jules Renard, employé supplémentaire à la gare de
Mézidon, blessé grièvement au cours d'une manœuvre, transporté à
l'hôpital de Caen, y est mort des suites de ses blessures.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1912 - Le charretier
entreprenant. - Un charretier au service d'un
cultivateur de Sainte-Marie-de-Viette, et que son patron avait envoyé
chercher des arbres à Condé-sur-Ifs, rencontra une ménagère de
cette commune, la dame Lamy, 36 ans, qui revenait de Mèzidon.
D'humeur galante, le charretier fit des avances répétées à la dame
Lamy, qui les déclina. Soudain, il se jeta sur elle, la renversa sur
la berne et allait sans doute se livrer à un attentat, quand
l'arrivée de M. Hippolyte Biard, journalier, le mit en fuite. La dame
Lamy a porté plainte et une enquête est ouverte.
Septembre
1912 -
Une imprudence qui peu coûté cher
- En voulant descendre
à Mézidon de l’express Paris – Cherbourg qui ne s’arrête pas dans
cette gare, M. Denis, pharmacien, à Saint-Pierre-sur-Dives, roula
sur le quai et fut relevé grièvement blessé.
Avril
1914 - Les monuments
historiques du Calvados. - Voici, d'après le officiel, la
liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la
promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du
Calvados :
Luc-sur-mer : Clocher de l'église, Croix en Pierre (1662) dans le
cimetière ; Maizières : Église
; Maltot : Chœur de l'église ; Mèzidon : Église du
Breuil ; Mondeville : Église ; Mosles : Église ; Mouen : Église ;
Mutrécy : Portail nord de l'église ; Norrey : Église ; Ouistreham
: Église ; Ouville-la-bien-Tournée : Église ; Parfouru-l'Eclin,
Clocher et pignon oriental du chœur de l'église, etc...
Décembre
1914 -
Imprudence d’enfants.
- A Mézidon,
les enfants Boquet, dont l'aîné a cinq ans, jouant avec des allumettes,
ont mis le feu à la paillasse de leur lit.
Des
voisins, accourus aux cris des gosses, éteignirent promptement le
commencement d'incendie qui s'en était suivi. Les dégâts sont minimes. (Bonhomme Normand)
Mars
1915 -
Certificat d’études. -
Le
ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle,
d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous les enfants qui
atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.
Mars
1915 -
Le temps qu’il fait. -
On
ne dira pas que le Bonhomme
Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la
pluie et du vent pour les
fêtes de Pâques. Malheureusement, ses pronostics pour la suite du
mois ne sont pas non plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux
dicton : Jamais pluie de printemps n'a passé pour du mauvais temps.
Mai
1915 - On dit. - Qu'un
garde champêtre sexagénaire
du
canton de Mézidon étant à la fois : plaqué, afficheur, allumeur,
sonneur, chantre et custos, ne peut arriver à temps pour arrêter
les voleurs de lapins. Un clapier de la commune a déjà été visité
quatre fois, on y a pris plus de trente bêtes. Heureusement que les
gendarmes s'en sont mêlés et qu'ils ont pu pincer un des
maraudeurs.
Mai
1915 - Le temps qu’il
fait. - Un
maître orage s'est
déchaîné mardi sur notre région. Les détonations électriques se
succédaient avec une violence extraordinaire et la pluie tombait «
d'abat ». En beaucoup d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des
poiriers et autres arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite et
inattendue est-elle causée par les commotions anormales que propagent,
dans l'air, les canonnades et les explosions ?
Mai
1915 -
Morts glorieuses.
- Sont
morts pour la patrie : MM. Jean-Marie Provost, soldat au 18e
bataillon de chasseurs, et Édouard Machet, soldat au 91e
de ligne, tous deux employés à la gare de Mézidon.
Novembre
1915
- Trois
obstructionnistes. -
Pour embêter
les chauffeurs trois garçons laitiers de Mezidon s'étaient mis dans la
caboche de ne pas se déranger chaque fois qu'une auto
les rattrapait, et les malheureux chauffeurs s'évertuaient à essouffler
leurs trompes. Mais, l'autre jour, ils
« tombèrent sur un manche », une auto qui les suivait portait
le procureur de la République de Lisieux et le sous-intendant militaire
de Caen ! Les trois malins furent interrogés et identifiés. On les a
envoyés devant le juge de simple police de Mézidon, qui les
a condamnés chacun a six francs d'amende. Gageons que la leçon
leur profitera.
Septembre
1916
- Le temps qu’il
fait.
- Depuis
samedi, 23 septembre, nous
sommes en automne Cette saison a débuté par plusieurs journées
superbes, malheureusement précédées de gelées blanches qui ont
fait tomber pas mal de feuilles. Souhaitons que la pluie traditionnelle de
la Saint-Michel nous soit épargnée, celte année.
Septembre
1916
- Mézidon se met au
courant.
- L'usine
électrique de Caen va aussi éclairer Mézidon et y fournir la force
motrice. Le concessionnaire actuel de l'éclairage électrique à
Mezidon, M Manchon, fait don à la commune de l'éclairage gratuit
des rues et bâtiments communaux pendant 22 ans.
Novembre
1917 -
Tué en gare.
-
Un
conducteur des chemins
de fer de l'État,
demeurant Sotteville, M. Louis Orillard, 33 ans, est tombé d'un
train, en gare de Mézidon, sans que personne ne se soit aperçu de
l'accident. Peu
après, une machine haut le pied lui sectionna le bras gauche. On ne
releva qu'un cadavre. Orillard était marié et père de famille.
Avril
1918
- Une histoire de gaz
asphyxiants.
- Il y
a quelques
jours, un
propriétaire de
Méry-Corbon, M.
Lucien Bètton,
37 ans,
était affolé
par les
agissements de
son voisin,
le
soldat Léon
Marie, qui,
après l'avoir
menacé des
pires traitements,
aurait fait
des signaux
lumineux sous
ses fenêtres
et lui
aurait envoyé
à domicile
des gaz
asphyxiants. La
police
mobile de
Caen et
le docteur
Lemoine, de
Mézidon, furent
prévenus par
télégramme.
La
police
n'a rien
découvert, mais
le médecin
s'est aperçu
que le
plaignant était
atteint d'aliénation
mentale.
Juillet
1918 - L’entrepôt
mis au pillage.
- Depuis
un an,
des vols
sont constatés,
chaque jour, à
l'entrepôt d'effets
militaires de
Mézidon.
On
vient d'arrêter
un travailleur
algérien, nomme
Tiemsani, qui
a été
trouvé en
possession
d'un nombre
considérable d'effets
volés. Les
recherches continuent.
L'algérien, qui
se livrait
à un fructueux
commerce, aurait
de nombreux
complices.
Février
1919 -
Accident mortel.
- M.
Léopold François Rivière, employé temporaire à la gare de Mézidon, a
été tamponné par un express alors qu'il traversait la voie et
traîné sur un parcours d'une dizaine de mètres. La mort a été
Instantanée. Il laisse une veuve et quatre enfants.
( Source : Le Moniteur du Calvados )
Avril
1919
-
Arrestation. - La gendarmerie de Mézidon a procédé à
l'arrestation d'un prisonnier de guerre allemand Wilhelm Lehmberck né le
5 mai 1886, à Farbeck (Allemagne), qui s'était enfui du camp de
Deauville le 28 février dernier.
Mai
1919 -
Un petite fille se noie.
- Pendant
une absence de sa mère, la Jeune Morel, âgée de 18 mois, s'étant
approchée d'un baquet d'eau, y glissa la tête la première, la pauvre
petite fut asphyxiée en quelques minutes. La mère, éplorée, transporta
Immédiatement l'enfant chez M. Lecoq, pharmacien, mais tous les soins
étaient Inutiles, la mort avait fait son œuvre. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Arrestations. -
Un groupe d'Individus signalés par la gare d'Argentan pour vol de
colis en cette gare ont été appréhendés par la gendarmerie au moment
où ils sortaient de la gare de Mézidon.
L'un
d'eux, Corre
(Yves-Marie), 28 ans, ajusteur-mécanicien, né à
Louchelzellec
(Finistère), trouvé porteur de deux boites de cartes postales
Illustrées, a été arrêté.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1919 -
Arrestation. Un
détenu Gabriel Privat, du pénitencier du Gaillon, faisant partie d'un
détachement dirigé sur Cherbourg, s'est évadé le 26 mai a proximité
de la gare de Mézidon. Il a été arrêté à la ferme du Mont-Hérault,
à Percy-en-Auge. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1919 -
Une
jeune fille attaquée.
-
Une
jeune fille de 16 ans se rendait le matin à son travail, dans un herbage,
quand elle fut interpellée par un individu qui lui fit des
propositions malhonnêtes et essaya
de se livrer à des violences. La Jeune fille cria « au secours ! »
et des voisins accoururent aussitôt. L'individu
s'est enfui et jusqu'à présent, n'a pu être
retrouvé.
Février
1920 -
Tragique exploit de gamins. -
Ces
jours derniers, au moment de la sortie de l'école, à Mézidon, plusieurs
gamins s'accrochèrent à un camion automobile, auquel était attelée une
remorque, qui passait, et marchait à allure modérée, à cause d'une
rampe assez raide qu'il franchissait. Mais soudain la voiture accéléra
sa marche et les gamins, pris de peur, cherchèrent à descendre au plus
vite. L'un d'eux, André Marchive, 8 ans, tomba et fut atteint par la
remorque. Il eut la colonne vertébrale brisée et mourut quelques heures
après. Un autre, Alphonse Feuillet, du même age, se démit l'épaule en
tombant et se fit quelques contusions. Son état n'est pas grave. Une
enquête, est ouverte. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1920 -
En gare de Mézidon. -
Un
employé du chemin de fer, Maxime Beucher, 23 ans, marchait dans
l'entrevoie, suivant une rame de wagons. Le pauvre jeune homme n'entendit
pas le train du Mans qui arrivait dans le raccord à vive allure. Pris en
écharpe par le train, il eut la cuisse broyée et le crâne défoncé.
Transporté à Caen,
il expira avant d'y arriver. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1920 -
Déserteur arrêté. -
Pierrepont, soldat au 103e R.
A. L., qui avait quitté son régiment il y a une quinzaine de jours et
avait été porté comme déserteur, vient d'être arrêté par la
gendarmerie de Mézidon et reconduit à son corps. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1921 -
Prestidigitation. -
Un employé du dépôt de
Mézidon avait quitté son veston qu’il avait pendu à l'endroit
habituel. Ayant besoin de sa carte d'identité, il prit son portefeuille
et constata que les 1 010 francs en billets, qu'il renfermait, avaient
disparu. On enquête pour tacher de découvrir ce hardi voleur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Un saboteur. -
Édouard Derette, 33 ans, électricien à
la gare de Mézidon est poursuivi pour avoir, lors de la grève de 1920,
commis deux actes de sabotage à la gare de Mézidon. Derette qui discute
l’accusation, prétend avoir coupé le courant électrique pour éviter
des accidents. Le jury ayant rapporté un verdict affirmatif avec
circonstances atténuantes de la Cour, condamne Derette à 2 ans de
prison, mais le fait profiter de la loi d’amnistie, car il a appartenu
à une unité combattante. — Défenseur Me Torrès
du barreau de Paris. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Une chute mortelle. - Alphonse Cordier, 17 ans, apprenti couvreur chez M.
Dauphin, à Mézidon, était occupé au ramonage d'une cheminée lorsqu'il
tomba sur le sol d'une hauteur de 45 mètres. La mort fut instantanée. La
famille de ce malheureux habite Moult. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1921 -
Dans les gares.
- De service de nuit. M. Jean-Baptiste Jannin, 30 ans,
employé de chemin de fer à Mézidon, traversait les voies quand i! fut
heurté et projeté sur le rail par un wagon qui descendait seul Ia
déclivité de la voie. Le lourd véhicule lui broya la tête et la main
droite.
La
mort fut instantanée. M. Jannin, était marié et père d'un enfant de
quatorze mois. Ce n'est pas hélas ! la première fois qu'un accident
de ce genre se produit. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Accident mortel. - M. Jean-Baptiste Janin, homme d'équipe au chemin de
fer à Mézidon, a été tamponné par un wagon au cours d'une manœuvre.
Le malheureux a eu la tête écrasée et un bras broyé. La mort a été
instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Écrasé entre deux wagons.
- De service, à la gare de Mézidon, Mathurin Gérard,
29 ans, employé au chemin de fer, était occupé à l'attelage des
wagons.
Par
suite d'une imprudence, le malheureux a eu la tête serrée entre les
tampons d'un wagon en marche et ceux d'un wagon arrêté qu'il devait
accrocher. La mort a été immédiat.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1922 -
Un meurtre. - Le
nommé Madelaine, chauffeur au dépôt de la gare de Mézidon, avait
passé la soirée à boire avec M. Lanoé, cultivateur. Une dispute
éclata entre les deux hommes au carrefour de la Croix-Blanche.
Madelaine
qui paraissait d'une fureur extrême, tira un coup de fusil sur le
cultivateur qui reçut la décharge en pleine poitrine. La mort fut
instantanée. Une demi-heure après, Madelaine se rendit à la gendarmerie
et se constitua prisonnier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
Cour d’Assises. -
Le prix d’un
meurtre. -
Désiré Madeleine, 27 ans, chauffeur au chemin de fer, à
Mézidon, en janvier dernier, avant de rentrer chez lui, avait fait
diverses stations dans plusieurs cafés du bourg, en compagnie de
camarades.
Vers
9 h. 1/2, M. Lemagnen se rendait au café Gervais, où il rencontra
Madeleine et M. Lanoë, cultivateur à Mézidon. En jouant aux cartes,
Madeleine et Lanoë, qui étaient pris de boisson, eurent une légère
discussion. En sortant, du café, vers 2 heures du matin, M. Lanoë
voulait rentrer, mais Madeleine insista pour qu'il vienne jusque chez lui.
En cours de route on les entendit se disputer. Comme Madeleine rentrait
chez lui, Lanoë continuait à l'invectiver.
C’est
alors que Madeleine décrocha son fusil, qu'il chargea de deux cartouches.
La femme du chauffeur cria à Lanoë de s'en aller. Ce qu'il fit, mais
Madeleine se lança à sa poursuite, et dès qu'il l'eût rejoint, lui
tira un coup de fusil, presque à bout portant, l'atteignant, en pleine
poitrine, La mort fut instantanée.
La
victime, qui laisse une veuve et sept enfants, est considéré comme d'un
caractère doux et inoffensif. Le meurtrier, lui n'a pas d'antécédents
judiciaires. Il a été mobilisé et est décoré. de la Croix de Guerre.
C'est un alcoolique redouté dans le pays pour sa brutalité.
La
Cour le condamne à 8 ans de travaux forcés. — Défenseur : Me
Marie du barreau de Rouen.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
La locomotive fatale.
- La
locomotive du mécanicien Falaize, qui rentrait à Caen en machine haut le
pied, a tamponné, en gare de Mézidon, une rame de wagons de marchandise,
occasionnant des dégâts matériels assez importants et des retards
sérieux dans le service.
Fort
heureusement, il n'y a pas eu d'accidents de personnes. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Le temps qu’il fait.
- La saison prend une assez vilaine tournure. Il fait trop
beau. Après une période de pluies trop fréquentes et trop denses, voici
que la sécheresse commence à sévir, comme l'an dernier.
Jusqu'ici
le mal n'était pas grand, mais un arrosage sérieux serait bien
nécessaire. Avec cela, les orages causés par ces chaleurs prématurées
sont singulièrement violents.
L'autre
semaine, à Mézidon, c'est une véritable trombe de glace qui s'est
abattue, saccageant les jardins et les champs, brisant même les toitures.
Il est à souhaiter qu'un temps moyen s'établisse, avec alternatives de
sec et d'humidité. Car il faut se souvenir que le centre et l'ouest de
l'Europe devront subvenir encore, pour de longs mois, à l’alimentation
des contrées orientales où la révolution a aboli stupidement toutes les
ressources agraires. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1922 -
L’orage du 2 Juin.
- Par arrêté
préfectoral du 13 juillet, MM. Trébution, conseiller d'arrondissement et
M. Janot, propriétaire et maire de Biéville-en-Auge, ont été
nommés commissaires pour présider, en présence de M. le Maire de
Mézidon et conjointement avec le contrôleur des contributions directes,
à l’évaluation et à la vérification des dommages causés aux
habitants de Mézidon, par l'orage du 2
juin dernier.
Septembre
1922 -
Le feu. -
Un
violent incendie s'est déclaré dans un bâtiment à usage d'abattoir, de
cave et de garage, appartenant à M. Métayer, boucher, au Breuil-Mézidon.
Les dégâts qui peuvent, être évalués 30 000 francs environ sont
assurés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1923 -
Singulier et terrible accident.
- Quelques
minutes avant l'arrivée en gare de Mézidon, d'un train, venant du Mans,
une portière d’un wagon de troisième
classe s'est ouverte par suite du mauvais fonctionnement de la fermeture.
Au
croisement, d'un autre train elle a été
arrache de ses gonds et projetée violemment dans le compartiment suivant
dont les vitres furent brisées. Un voyageur dont la famille habite
Brouay, canton de Tilly-sur-Seulles, M. Bretcile, 24 ans, domestique de
ferme, qui se trouvait dans le compartiment fut atteint mortellement à la
tête par le support de la glace. Le malheureux qui perdait son sang
abondamment, expira en entrant en gare de Mézidon. Plusieurs voyageurs
ont également été blessés par des éclats de vitres. Une enquête est
ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Accident en gare. - M.
Yves Delaunay, 33 ans, facteur à la gare de Mézidon, était occupé à
l'étiquetage d'un wagon, quand une machine pilote a refoulé une rame de
wagons sur la même voie, mettant le wagon en mouvement, M. Delaunay a
été renversé et traîné entre le train et le quai, sur une douzaine de
mètres.
Relevé
par des camarades, il portait des graves contusions abdominales et une
fracture de côte. On l'a transporté à l'hôpital. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1923 -
Buisson creux. - Une
tentative de vol avec effraction a été commise chez M. Dupressoir,
greffier de paix à Mézidon. Tous les tiroirs de son bureau ont été
fracturés et fouillés. Rien n'a pu être emporter. Pour pénétrer dans
le bureau, les malfaiteurs avaient brisé un carreau et étaient passés
par la fenêtre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 -
Mouvement de l’état civil en 1923.
- Naissances,
61 ; mariages, 14
; décès, 28.
Mars
1924
- Une rixe tragique
- Hier
soir, vers
19 heures,
Lemaguen Acide,
âgé de
38 ans, courtier
en bestiaux,
ayant rencontré, devant
l'hôtel Goulet,
M. Pierre
Dierre, 30 ans, charcutier,
lui fit
une observation
quelconque.
Les
deux hommes
échangèrent des
coups de
poing et
roulèrent à terre.
L'altercation paraissait
terminée quand
Lemagnen, qui
s'était approché
de son
automobile en
station devant
l'hôtel, revint
vers M.
Dierre et
lui asséna
dans le
dos un
violent coup
d'une clef
anglaise qu'il
avait prise
dans le
nécessaire
de la voiture.
M. Dierre
s'écroula sur
le soi
et un médecin
mandé en
hâte ordonna
son transfert
dans une
clinique de
Caen. Son
état est
grave. la
gendarmerie a
ouvert une
enquête.
Mai
1924
-
La
fraude du
lait. -
Les époux
Langlois, cultivateurs
à Mézidon,
sont poursuivis
pour mouillage
et écrémage
de lait
mis en
vente.
Le
Tribunal prononce
un mois
de prison
avec
sursis et
200 francs
d'amende sans
sursis
contre la
femme, 200
francs d'amende
sans sursis
contre le
mari. Il
ordonne, en outre,
l'insertion et
l'affichage du
jugement.
M. Bourmont,
fromager à Percy,
qui achetait
la lait
falsifié, obtient
300 francs
de dommages-intérêts.
Août
1924
-
Un
voyageur tombe
du train
et se blesse
grièvement.
-
Se
trouvant dans
l'express venant
de Cherbourg,
M. Louis Baron,
âgé de
23 ans, ouvrier
chaudronnier à
Rueil (Seine-et-Oise),
en arrivant
proximité de
la gare
de Mézidon,
il voulut laisser
passer un
autre voyageur
dans le
couloir et
pour cela,
s'adossa la
portière du
wagon, laquelle
était mal
fermée. Le malheureux
garçon tomba
sur le
ballast. On
se porta
vivement à
son secours,
il portait
de nombreuses
plaies à
la tète
et à la
cuisse gauche.
Le docteur
Pernet, de
Mézidon,
lui
donna les
premiers soins
et ordonna
son transfert
à l'hôpital.
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