15 novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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MÉZIDON

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune de Mézidon sont des Mézidonnais, Mézidonnaises

Janvier 1901  -  Souhaits.  -  Depuis quelques heures, nous sommes entrés dans le XXe siècle. Le XIXe aura été, pour la France, un siècle de gloire et de revers, de prospérité et de misère, de haine et de discorde, comme tous les siècles, du reste.

La France s'est agrandie, pacifiquement, de la, Savoie et du comté de Nice, elle a étendu son domaine colonial, mais elle à perdu l'Alsace et une partie de la Lorraine.

En 1800, elle s'imposait à l'Europe, en 1900, elle est descendue au rang des deuxièmes puissances. Triste bilan.

Chers lecteurs, à l'occasion du nouveau siècle et de la nouvelle année, nous, vous adressons nos doubles souhaits de santé et de bonheur, avec l'espérance, que la Providence dissipera les nuages épais suspendus sur l'année qui commence. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901  -  ???.  -  Est-il vrai que, dans une commune du canton de Mézidon, le curé laisse paître, dans le cimetière, deux vaches qui labourent tout et couvrent les tombes de leurs déjections ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Partie pour une rive inconnue.  -  La dame S…....., de Mézidon, aurait déserté le domicile conjugal. Elle serait partie en compagnie d'un ouvrier de son mari, en ayant soin, auparavant, de faire main basse sur l'argent qui se trouvait à la maison. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Accidents de bicyclettes.  -  Le sieur Etienne, pharmacien à Villers-Bocage, regagnait à bicyclette la gare de Caen pour y prendre le train. En tournant le pont de Vaucelles, les roues de sa machine ayant dérapé, il tomba et se fractura une jambe. 

— Le jeune Edmond, Deuchin, partait de chez ses parents, à Mézidon, faire une course à bicyclette, quand, au tournant d'une rue, la voiture du sieur Quesnot, boucher à St-Pierre-sur-Dives, qui venait en sens inverse, intercepta complètement le chemin, car, deux voitures stationnaient déjà de chaque côté du trottoir. Le bicycliste ne put s'arrêter et est allé se jeter sous le cheval et la voiture, se blessant assez gravement à la tête, se fracassant la mâchoire. La bicyclette a été broyée sous une roue. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1901   -   ????.  -   Est-il vrai qu'un maire du canton de Mézidon avait l'intention de faire exempter du service militaire, comme soutien, un jeune homme dont les parents ont un laisant-valoir d'une douzaine de vaches ?

—  Que les conscrits de la commune aient cru devoir rédiger, à ce sujet, une pétition signée par neuf conseillers municipaux, dont l'adjoint ?

—  Et que le maire de la commune, en l'égalisant les signatures, ait menacé les conscrits en disant « qu'ils s'en repentiraient ! » (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   L’amour du vin.  -   La dame Marquet tient le buffet de Mézidon. Pour l’aider, elle a à son service, en plus de son gendre, deux garçons, une servante et une femme de journée.

Il y a quelque temps, l'un des garçons, Gustave Leroyer, 26 ans, se trouvait souvent pris de boisson et cependant il ne sortait pas. On surveilla les carafons, rien n’y manquait. La buffetière le congédia.  Ce fut au tour de l'autre garçon Pierre Gèhenneux dit Adam, 18 ans, de la cuisinière, Adèle Lemarchand, 28 ans, et de la femme de journée, Louise Rapilly, 21 ans, de se trouver en gaieté.

Le hasard en a fait découvrir  la cause : à l'aide d'un tisonnier, on ouvrait la porte de la cave et on y prenait du vin et de l'eau-de-vie que l'on dégustait en commun.

La dame Marquet estime qu'on lui a ainsi enlevé 70 bouteilles de vin et eau-de-vie, plusieurs couverts dont une cuiller en argent.

Le tribunal de Lisieux a condamné la fille Lemarchand à deux mois de prison ; la femme Rapilly et Adam à six jours chacun, tous avec le bénéfice de la loi Bérenger. Quant à Leroyer, il a attrapé dix jours, de la même peine, mais sans sursis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1901  -  L'enfer conjugal. -  Comme le charbonnier de la légende, Marie Léopold, dit Cyrille, journalier à Mèzidon, entend qu'ivrogne soit maître chez lui. Il ne se gena pas pour le  dire aux  gendarmes, lorsque ceux-ci, saisis d'une plainte de sa femme, qu'il avait battue comme plâtre, vinrent lui demander des explications.  " si je bat ma femme, leur dit-il, cela ne vous regarde pas ".

Il estime sans doute que cela ne regarde pas davantage le tribunal de Lisieux, car il s'est abstenu de comparaître devant lui. Marie Léopold, qui a déjà subi deux condamnations, est mal considéré ; le tribunal lui octroie 15 jours de prison.

 

Septembre 1901   -   Une femme violentée en chemin de fer.  -  Une aventure qui ne va pas rassurer les femmes voyageant seules, c’est arrivée à la dame Lassery, née Louise Bonhomme, 29 ans, bouchère à Lisieux.

Cette dame, entrant en gare de Moult-Argences au moment où le train allait partir, n'eut que le temps de monter dans un compartiment de secondes qui se trouvait à sa  portée. Dans ce compartiment, un voyageur était couché et paraissait dormir. Il se souleva à Mézidon, la dame Lassery eut la complaisance de lui indiquer la station pour le cas où il se dirigerait sur le Mans. Le voyageur remercia sa compagne de banquette et lui dit qu'il allait à Conches. La glace était rompue et on se mit à causer du pays et de ses sites. Mais, sous le long tunnel de la Motte, le voyageur voulut entamer un autre sujet. Il se jeta sur la dame Lassery qui n'eut que le temps de sauter à l'autre extrémité du compartiment.

En arrivant à Lisieux, la dame Lassery raconta à son mari qui l'attendait ce qui venait de se passer. M. Lassery se rendit au compartiment indiqué et interpella l'individu, un sieur Victor Lepoil, 42 ans, originaire d'Aunay-sur-Odon, chef de district à la Compagnie de l'Ouest. Lepoil a nié, mais, comme au cours de l'instruction il a parlé de « chantage », ce qui est inadmissible de la part des époux Lassery, dont la réputation est des meilleures, le tribunal l'a condamné à deux mois de prison, avec la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Reprise d’écharpe.   -  M. Brunet, qui avait donné sa démission de maire de Mézidon, à propos de l'emplacement du bureau de poste, a repris son écharpe. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   La criminalité en Normandie.   -  Pendant l'année 1899, il a été prononcé dans les trois départements du ressort de la cour de Caen (Calvados, Orne, Manche) 32 condamnations à la relégation, 105 condamnations pour crimes, 5 813 condamnations à l'emprisonnement. La moyenne donne 471 condamnés par 100 000 habitants.

Les condamnations pour vol sont au nombre de 1820. Le vagabondage en fournit 663. Les abus de confiance, escroqueries, faits de mœurs sont en très minime proportion. Les rixes et coups viennent en première ligne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Morts subites.  -  La demoiselle Émilie David, 73 ans, rentière, place Thiers, à Lisieux, a été trouvée morte dans sa chambre, qu'elle habitait seule. La mort, due à une congestion, remontait à deux jours.

— Le sieur Jules Roussel était occupé à transvaser du cidre chez le sieur Juquin, propriétaire à Mézidon, lorsqu'il tomba comme une masse, II avait succombé à une  congestion.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Chevaux et voitures.  -  Avant Je 1er Janvier, devront être déclarés, dans les mairies, chevaux et ânes de n'importe quel âge et toutes les voitures, à l'exception de celles affectées au transport des personnes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Fausse accusation d’infanticide.  -  Le cadavre d'un enfant a été retiré d'un ruisseau longeant la route de Mézidon à Ecajeul. Cet enfant, du sexe masculin, est né viable, il pouvait avoir trois semaines et séjournait depuis quinze jours dans l'eau.

La rumeur publique ayant, on ne sait pourquoi, désigné la femme B……., habitant Mézidon, les gendarmes ont commencé par l'arrêter. C'était aller trop vite en besogne, car il a été facile à cette malheureuse de prouver au médecin qu'elle était innocente.

Le parquet l'a fait mettre immédiatement en liberté. Les recherches continuent activement d'un autre côté.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   L’infanticide d’Écajeul.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons dit que le cadavre d'un enfant de deux à trois semaines avait été trouvé dans l'eau d'un fossé de la route d'Ecajeul. Cette trouvaille, faite peu de temps après la foire de Mézidon, fait supposer que cet enfant pourrait bien être celui d'un des nomades, car trois accouchements successifs se sont produits pendant la foire.

L'enquête recherche où sont passés ces roulottiers et ce que sont devenus les enfants nés pendant leur séjour à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Triste accident.   -  Le sieur Antoine Chenevier, adjoint à Percy-en-Auge, revenait en voiture de l'enterrement du sieur Leroy, ancien percepteur à Mézidon. Sur le  boulevard du Breuil-Mézidon, le cheval, ayant entendu sonner le clairon des sapeurs-pompiers qui revenaient d'un incendie à Canon, s'emballa malgré tous les efforts de son  conducteur. 

Une des roues de la voiture s'est détachée et le véhicule fut projeté contre un des arbres du boulevard. Le sieur Chenevier, projeté violemment à terre, tomba entre l'arbre et la  voiture  et eut la jambe droite broyée en quatre endroits. On craint que l'amputation de la jambe ne soit nécessaire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1903    -   Un voleur incorrigible.  -   Le nommé Adolphe Duchemin, 35 ans, homme d'équipe à la gare de Mézidon, était pincé, le 23 février dernier, au moment où il emportait une vingtaine de harengs volés dans une caisse, sous la halle de la gare. Le tribunal correctionnel de Lisieux condamna Duchemin à deux mois de prison, avec bénéfice de la loi de sursis.

Mais, mercredi de la semaine dernière, un nouveau vol était constaté à la gare, celui de six fromages et d'une bouteille de vin. Comme Duchemin, aujourd'hui journalier à Longvillers, se trouvait, ce jour-là, à la gare de Mézidon, on le soupçonna fortement. Ce ne fut pas à tort, car on trouva sur lui les objets disparus. Duchemin n'aura pas bénéficié longtemps de la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Les « écrase-tout ».  -   Les chauffeurs sont des fous, ils ont la folie de la vitesse, c'est aux gens sages à se défendre contre eux.

Le conseil municipal de Mézidon a donné l'exemple, en invitant son maire à prendre un arrêté interdisant aux autos de dépasser l'allure de 12 kilomètres en traversant le bourg.

C'est très bien, et il serait à désirer que partout on agît de même à l'égard des « écrase-tout » qui parcourent nos routes à des allures folles. Seulement, ces messieurs aux lunettes noires se moquent des arrêtés comme des passants et des volailles qu'ils rencontrent devant leurs teuf-teuf. Ils filent à toute vitesse, au nez des gardes champêtres et des gendarmes ahuris, sans même se retourner pour compter leurs victimes.

Il faudra bientôt, comme au moyen âge, tendre des chaînes à l'entrée des villes et des villages, et encore il n'est pas sûr que les terribles autos ne trouvent pas le moyen de sauter par-dessus.

Le gouvernement lui-même s'est fait leur complice. Pour plaire à des richards et à des vaniteux, n'avait-il pas autorisé cette course Paris-Madrid qui, au tiers de son parcours, avait déjà semé 7 morts et de nombreux blessés ? L'autorisation a été aussitôt retirée. Trop tard ! Le massacre était consommé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -   Les pommes.   -    L'année est mauvaise, c'est bien entendu, et pourtant le pays d'Auge prétend ne pas être complètement dépourvu de fruits. On y cite des communes qui avaient une bonne demi récolte avant la tempête. Le cidre sera donc cher, mais on en boira quand même.

Les premières pommes ont été vendues à Rouen de 3 fr. 50 à 4 .fr. la barattée. Des marchés à livrer en octobre et novembre ont été faits à 4 fr. 50 la barattée.

(Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -   Le plus malin des deux.   -   Si vous êtes propriétaire et que vous ayez des locataires insolvables, voulez-vous savoir un moyen de les faire déguerpir ?

C'est bien simple : imitez la dame Gerson, propriétaire à Mézidon. Elle avait loué une maison au sieur Debons, employé à la gare, mais elle ne voyait pas souvent la couleur de son argent. Aussi, bien résolue à s'en débarrasser, elle n'hésita pas, elle fit venir des ouvriers qui enlevèrent toutes les fenêtres de la maison et elle se mit à les aider elle-même.

Mais le sieur Debons s'est cramponné et il a porté plainte contre sa propriétaire pour bris de clôture. On ne sait pas encore qui finira par l'emporter, du propriétaire irascible ou bien du locataire récalcitrant. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -   L’hiver.   -    Des prophètes infaillibles nous avaient promis un mois de septembre superbe. Ils se sont grossièrement trompés, car le temps est exécrable et il fait déjà froid.

Un autre prophète, le comte Joseph Ledochovski, dont les prédictions sont certaines, dit-on, nous annonce l'hiver le plus froid qu'on ait passé depuis un siècle ! Si lui aussi pouvait se tromper, cela ferait bien notre affaire. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -   Une chasse à la femme.   -   On est souvent dévalisé par des pickpocket. mais il y a aussi des pickpockettes. Blanche Terlon, 25 ans, demeurant à Paris, vient d'être arrêtée à la gare de Mézidon au moment où elle venait de subtiliser un écrin, contenant une montre, à la demoiselle Aglaé Lampérière, du Mans. Se voyant près d'être découverte, la voleuse avait jeté l'écrin.

Elle aurait échappé si, par malheur, elle n'était montée dans le compartiment de Mlle Lampérière. Reconnue, Blanche Terlon sauta du train et s'enfuit, mais des militaires la poursuivirent dans la gare et sur la route où ils finirent par l'arrêter.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Incendies.   -   D'une meule de paille de 500 fr. au sieur  Émile Douchin, boucher à Mézidon. Non assuré.

— D'une grange appartenant au sieur Vannier et louée au sieur Louis Delaunay, cultivateur à St-Jacques de Lisieux. Pertes, 3 770 fr., dont 170 pour le locataire non assuré.

— D'un bâtiment au sieur Aubey, boucher à Beuzeval. Pertes, 13 700 fr. Assuré.

— D'une meule de grains au sieur Charles Ballière, propriétaire à Grentheville. Pertes, 7 000 fr., assurées pour 1 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   L’hiver approche.   -   De nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Destruction des corbeaux.   -   La destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans permis. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Coup de couteau.   -   Le sieur Louis Clossais, courrier de Falaise à Mézidon, se trouvait, le jour de la foire de Mézidon, à deux heures du matin, dans cette dernière localité, lorsqu'il vit une baladeuse de forain sous sa voiture. Il invita le propriétaire de la baladeuse à aller autre part la remiser. Mais le forain se jeta sur lui et, d'un coup de couteau, lui fendit l'oreille gauche et la peau du crâne. L'auteur de cette agression brutale est sous les verrous.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Tamponné.   Le sieur Jean Beaudoin, 28 ans, homme d'équipe à la gare de Mézidon, a été pris et serré entre les tampons de deux wagons. Il a été assez grièvement blessé aux reins. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -  État d'ivresse.  -  Samedi soir, vers 10 heures, le nommé Charles Émile Varin, âgé de 58 ans, garde-champêtre à Castillon-en-Auge, qui se trouvait en état complet  d'ivresse dans la rue principale de Mèzidon, a été gratifié d'un procès verbal par la gendarmerie.

 

Mai 1904  -   Suicide.   -  A Mézidon, on a retiré d'un puits le cadavre d'une demoiselle Eugénie Mainfray, 56 ans, propriétaire, résidant depuis un mois seulement à Mézidon. 

Dans les poches de son tablier, on à trouvé quatre grosses pierres, un marteau et des tenailles. Le corps ne portait aucune trace de violences. Cette malheureuse avait l'esprit faible et sortait du Bon-Sauveur de Caen, où elle était restée 4 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Vol d’une jument.  -  Une jument, qui était au piquet sur la route de Pont-d'Ouilly à Mézidon, a été volée. Elle appartenait au sieur Hamelin, à Bretteville-sur-Laize. Perte : 500 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Vol dans une gare.    -   Un vétérinaire de Rouen, M. Le Morvan, avait mis à la consigne de Mézidon une valise contenant des effets et 400 fr. 

Deux camelots, repris de justice, Gaston Mérouze, 20 ans, et Auguste Gérette, 21 ans, ce dernier originaire du Havre, se sont emparés de la valise dans le bureau du facteur-chef, pendant la huit. Les employés, qui les soupçonnaient, les ont arrêtés dans un des trains du lendemain où ils voyageaient sans billet. Mérouze, qui est sous le coup d'une interdiction de séjour dans le Calvados, s'est enfui, mais son camarade a été conduit à la prison de Lisieux. Il refuse de faire connaître ce que sont devenus la valise et son contenu. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   En cueillant des pommes.    -   Le nommé Guerin, journalier à Mézidon, était monté dans un pommier. Une branche cassa, il tomba de 4 mètres de haut et se blessa à la jambe gauche. Il gardera le lit pendant 15 jour.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Tamponnement.    -   En gare de Mézidon, un train de marchandises,  venant de Caen, a pris en écharpe l'arrière d'un autre train en manœuvre, par suite d'une erreur d'aiguillage. Il n'y a eu que des dégâts matériels, mais assez importants. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   En cueillant des pommes.    -   Le sieur Victor Lepeinteur, 48 ans, domestique du sieur Georges Juquin, cultivateur à Mézidon, est tombé d'un pommier dans lequel il était monté pour faire la cueillette. Lepeinteur s'est brisé le poignet et sera incapable de travailler pendant quinze jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Accident mortel.    -   Un homme d'équipe à la gare de Mézidon, le sieur François Routier, 35 ans, a été pris entre deux wagons pendant une manœuvre  et a eu la poitrine écrasée. Le malheureux est mort une demi-heure après. Il était marié et sans enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Accident en gare.  -  Un homme d'équipe à la gare de Mézidon, le sieur Louis Guérin, a été accroché par la machine pilote, pendant qu'il nettoyait des aiguilles. 

Le malheureux a été traîné sur la voie, il a le nez coupé, deux trous aux sourcils et se plaint de douleurs internes. Pourtant ces blessures ne sont pas inquiétantes. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Pauvres petits abandonnés.  -   L'autre matin, une femme de Mézidon, dont le mari, originaire de Percy, et nommé Nouet, est mort il y a six semaines, a abandonné ses quatre enfants (dont l'aîné est âgé de 9 ans, et le plus jeune de 3 ans) sur la place de la Préfecture, à St-Lô. Elle les avait assis sur un banc de la promenade et leur avait dit de rester là, bien tranquillement, parce qu'elle reviendrait bientôt les chercher. Les pauvres enfants obéirent. 

M. Bosq, adjoint au maire, les trouva grelottants. Il s'empressa de subvenir à leurs premiers besoins et de les conduire à l’hospice. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1905  -  Le 26, le chef de gare de Mézidon arrête le voleur du vélo du curé de Quétiéville: un marin russe déserteur, ancien chef machiniste du cuirassé "Potemkine".

 

Février 1907  -  Médailles d'honneur agricoles.  -  Par décret du ministre de l'agriculture en date du 30 janvier 1907, la médaille d'honneur agricole a été conférée aux métayers,  métayères, ouvriers, ouvrières agricoles et serviteurs ruraux désignés ci-après :

MM. Bellière, chez M. Dudonnez, à Mittois-en-Auge.

Mlle Thomasse, chez M. Lempérière, à Campeaux.

Mme Labbé, née Lemonnier, chez M. Poisson, aux Moutiers-en-Cinglais.

Thouroude, chez Mme veuve Claveau, aux Mutiers-en-Cinglais.

Queudeville, chez M. Lemaître, à Bretteville-l'Orgueilleuse.

Gargatte, chez Mme veuve Sorel, à Honfleur.

Féron, chez M. Binet, à Robehomme.

Piou, chez M. de Quélen, à Mézidon.

Bunel, chez M. Doudeville, à Bonville. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Mai 1907  -  Accident mortel.  -   Le nommé Jules Renard, employé supplémentaire à la gare de Mézidon, blessé grièvement au cours d'une manœuvre, transporté à l'hôpital de  Caen,  y est mort des suites de ses blessures. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1912  -  Le charretier entreprenant.  -  Un charretier au service d'un cultivateur de Sainte-Marie-de-Viette, et que son patron avait envoyé chercher des arbres à Condé-sur-Ifs,  rencontra une ménagère de cette commune, la dame Lamy, 36 ans, qui revenait de Mèzidon.  D'humeur galante, le charretier fit des avances répétées à la dame Lamy, qui les déclina. Soudain, il se jeta sur elle, la renversa sur la  berne et allait sans doute se livrer à un attentat, quand l'arrivée de M. Hippolyte Biard, journalier, le mit en fuite. La dame Lamy a porté plainte et une enquête est ouverte.  

 

Septembre 1912  -  Une imprudence qui peu coûté cher  -  En voulant descendre à Mézidon de l’express Paris – Cherbourg qui ne s’arrête pas dans cette gare, M. Denis,  pharmacien, à Saint-Pierre-sur-Dives, roula sur le quai et fut relevé grièvement blessé.

 

Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du  31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Luc-sur-mer : Clocher de l'église, Croix en Pierre (1662) dans le cimetière ; Maizières :  Église ; Maltot : Chœur de l'église ;   Mèzidon : Église du Breuil ; Mondeville : Église ; Mosles : Église ; Mouen : Église ; Mutrécy : Portail nord de l'église ; Norrey : Église ; Ouistreham : Église ; Ouville-la-bien-Tournée :  Église ; Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon oriental du chœur de l'église, etc...

 

Décembre 1914   -   Imprudence d’enfants.   -   A Mézidon, les enfants Boquet, dont l'aîné a cinq ans, jouant avec des allumettes, ont mis le feu à la paillasse de leur lit.

Des voisins, accourus aux cris des gosses, éteignirent promptement le commencement d'incendie qui s'en était suivi. Les dégâts sont minimes.   (Bonhomme Normand)

 

Mars 1915  -  Certificat d’études.  -  Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle, d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous les enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.

 

Mars 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  On ne dira pas que le Bonhomme Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la pluie et du vent pour les fêtes de  Pâques. Malheureusement, ses pronostics pour la suite du mois ne sont pas non plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais pluie de printemps n'a passé pour du mauvais temps.

 

Mai 1915  -  On dit.  -  Qu'un garde champêtre  sexagénaire du canton de Mézidon étant à la fois : plaqué, afficheur, allumeur, sonneur, chantre et custos, ne peut arriver à temps  pour arrêter les voleurs de lapins. Un clapier de la commune a déjà été visité quatre fois, on y a pris plus de trente bêtes. Heureusement que les gendarmes s'en sont mêlés et qu'ils  ont pu pincer un des maraudeurs.

 

Mai 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  Un maître orage s'est déchaîné mardi sur notre région. Les détonations électriques se succédaient avec une violence extraordinaire et la pluie tombait « d'abat ». En beaucoup d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des poiriers et autres arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite et inattendue est-elle causée par les commotions anormales que propagent, dans l'air, les canonnades et les explosions ?

 

Mai 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : MM.  Jean-Marie Provost, soldat au 18e bataillon de chasseurs, et Édouard Machet, soldat au 91e  de ligne, tous  deux employés à la gare de Mézidon.  

 

Novembre 1915  -  Trois obstructionnistes.  -  Pour embêter les chauffeurs trois garçons laitiers de Mezidon s'étaient mis dans la caboche de ne pas se déranger chaque fois qu'une auto les rattrapait, et les malheureux chauffeurs s'évertuaient à essouffler leurs trompes. Mais, l'autre jour, ils  « tombèrent sur un manche », une auto qui les suivait portait le procureur de la République de Lisieux et le sous-intendant militaire de Caen ! Les trois malins furent interrogés et identifiés. On les a envoyés devant le juge de simple police de  Mézidon, qui les a  condamnés chacun a six francs d'amende. Gageons que la leçon leur profitera.  

 

Septembre 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis samedi, 23 septembre, nous sommes en automne Cette saison a débuté par plusieurs journées superbes, malheureusement précédées  de gelées blanches qui ont fait tomber pas mal de feuilles. Souhaitons que la pluie traditionnelle de la Saint-Michel nous soit épargnée, celte année.

 

Septembre 1916  -  Mézidon se met au courant.  -  L'usine électrique de Caen va aussi éclairer Mézidon et y fournir la force motrice. Le concessionnaire actuel de l'éclairage  électrique à Mezidon, M Manchon, fait  don à la commune de l'éclairage gratuit des rues et bâtiments communaux pendant 22 ans.  

 

Novembre 1917  -  Tué en gare.  -  Un conducteur des chemins de fer de l'État, demeurant Sotteville, M. Louis Orillard, 33 ans, est tombé d'un train, en gare de Mézidon, sans que  personne ne se soit aperçu de l'accident. Peu après, une machine haut le pied lui sectionna le bras gauche. On ne releva qu'un cadavre. Orillard était marié et père de famille.

 

Avril 1918  -  Une histoire de gaz asphyxiants.  -  Il y a quelques jours, un propriétaire de Méry-Corbon, M. Lucien Bètton, 37 ans, était affolé par les agissements de son voisin, le
soldat Léon Marie, qui, après l'avoir menacé des pires traitements, aurait fait des signaux lumineux sous ses fenêtres et lui aurait envoyé à domicile des gaz asphyxiants. La police mobile de Caen et le docteur Lemoine, de Mézidon, furent prévenus par télégramme.

La police n'a rien découvert, mais le médecin s'est aperçu que le plaignant était atteint d'aliénation mentale.

 

Juillet 1918  -  L’entrepôt mis au pillage.  -  Depuis un an, des vols sont constatés, chaque jour, à l'entrepôt d'effets militaires de Mézidon.

On vient d'arrêter un travailleur algérien, nomme Tiemsani, qui a été trouvé en possession d'un nombre considérable d'effets volés. Les recherches continuent. L'algérien, qui se livrait à un fructueux commerce, aurait de nombreux complices.

 

 Février  1919    -     Accident mortel.   -    M. Léopold François Rivière, employé temporaire à la gare de Mézidon, a été tamponné par un express alors qu'il traversait la voie et traîné  sur un parcours d'une dizaine de mètres. La mort a été Instantanée. Il laisse une veuve et quatre enfants. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1919  -  Arrestation. - La gendarmerie de Mézidon a procédé à l'arrestation d'un prisonnier de guerre allemand Wilhelm Lehmberck né le 5 mai 1886, à Farbeck (Allemagne), qui s'était enfui du camp de Deauville le 28 février dernier.

 

Mai  1919    -     Un petite fille se noie.   -   Pendant une absence de sa mère, la Jeune Morel, âgée de 18 mois, s'étant approchée d'un baquet d'eau, y glissa la tête la première, la pauvre petite fut asphyxiée en quelques minutes. La mère, éplorée, transporta Immédiatement l'enfant chez M. Lecoq, pharmacien, mais tous les soins étaient Inutiles, la mort avait fait son œuvre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai  1919  -  Arrestations.  -  Un groupe d'Individus signalés par la gare d'Argentan pour vol de colis en cette gare ont été appréhendés par la gendarmerie au moment où ils sortaient de la gare de Mézidon.

L'un d'eux, Corre (Yves-Marie), 28 ans, ajusteur-mécanicien, né à Louchelzellec (Finistère), trouvé porteur de deux boites de cartes postales Illustrées, a été arrêté. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)  

 

Juin  1919  -  Arrestation.  Un détenu Gabriel Privat, du pénitencier du Gaillon, faisant partie d'un détachement dirigé sur Cherbourg, s'est évadé le 26 mai a proximité de la gare de Mézidon. Il a été arrêté à la ferme du Mont-Hérault, à Percy-en-Auge. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1919  -  Une jeune fille attaquée.  -  Une jeune fille de 16 ans se rendait le matin à son travail, dans un herbage, quand elle fut interpellée par un individu qui lui fit des  propositions malhonnêtes et  essaya de se livrer à des violences. La Jeune fille cria « au secours ! » et des voisins accoururent aussitôt. L'individu s'est enfui et jusqu'à présent, n'a pu être retrouvé.

 

Février 1920  -  Tragique exploit de gamins.  -   Ces jours derniers, au moment de la sortie de l'école, à Mézidon, plusieurs gamins s'accrochèrent à un camion automobile, auquel était attelée une remorque, qui passait, et marchait à allure modérée, à cause d'une rampe assez raide qu'il franchissait. Mais soudain la voiture accéléra sa marche et les gamins, pris de peur, cherchèrent à descendre au plus vite. L'un d'eux, André Marchive, 8 ans, tomba et fut atteint par la remorque. Il eut la colonne vertébrale brisée et mourut quelques heures après. Un autre, Alphonse Feuillet, du même age, se démit l'épaule en tombant et se fit quelques contusions. Son état n'est pas grave. Une enquête, est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1920   -   En gare de Mézidon.   -   Un employé du chemin de fer, Maxime Beucher, 23 ans, marchait dans l'entrevoie, suivant une rame de wagons. Le pauvre jeune homme n'entendit pas le train du Mans qui arrivait dans le raccord à vive allure. Pris en écharpe par le train, il eut la cuisse broyée et le crâne défoncé. Transporté à Caen, il expira avant d'y arriver. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -   Déserteur arrêté.  -  Pierrepont, soldat au 103e R. A. L., qui avait quitté son régiment il y a une quinzaine de jours et avait été porté comme déserteur, vient d'être arrêté par la gendarmerie de Mézidon et reconduit à son corps. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  Prestidigitation.  -   Un employé du dépôt de Mézidon avait quitté son veston qu’il avait pendu à l'endroit habituel. Ayant besoin de sa carte d'identité, il prit son portefeuille et constata que les 1 010 francs en billets, qu'il renfermait, avaient disparu. On enquête pour tacher de découvrir ce hardi voleur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Un  saboteur.   -   Édouard Derette, 33 ans, électricien à la gare de Mézidon est poursuivi pour avoir, lors de la grève de 1920, commis deux actes de sabotage à la gare de Mézidon. Derette qui discute l’accusation, prétend avoir coupé le courant électrique pour éviter des accidents. Le jury ayant rapporté un verdict affirmatif avec circonstances atténuantes de la Cour, condamne Derette à 2 ans de prison, mais le fait profiter de la loi d’amnistie, car il a appartenu à une unité combattante.  —  Défenseur Me  Torrès du barreau de Paris. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Une chute mortelle.   -   Alphonse Cordier, 17 ans, apprenti couvreur chez M. Dauphin, à Mézidon, était occupé au ramonage d'une cheminée lorsqu'il tomba sur le sol d'une hauteur de 45 mètres. La mort fut instantanée. La famille de ce malheureux habite Moult. (Source  : Le Bonhomme Normand) Août 1921  -   Dans les gares.   -   De service de nuit. M. Jean-Baptiste Jannin, 30 ans, employé de chemin de fer à Mézidon, traversait les voies quand i! fut heurté et projeté sur le rail par un wagon qui descendait seul Ia déclivité de la voie. Le lourd véhicule lui broya la tête et la main droite.

La mort fut instantanée. M. Jannin, était marié et père d'un enfant de quatorze mois. Ce n'est pas hélas ! la première fois qu'un accident de ce genre se produit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Accident mortel.   -   M. Jean-Baptiste Janin, homme d'équipe au chemin de fer à Mézidon, a été tamponné par un wagon au cours d'une manœuvre. Le malheureux a eu la tête écrasée et un bras broyé. La mort a été instantanée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Écrasé entre deux wagons.   -   De service, à la gare de Mézidon, Mathurin Gérard, 29 ans, employé au chemin de fer, était occupé à l'attelage des wagons.

Par suite d'une imprudence, le malheureux a eu la tête serrée entre les tampons d'un wagon en marche et ceux d'un wagon arrêté qu'il devait accrocher. La mort a été immédiat. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1922  -   Un meurtre.   -   Le nommé Madelaine, chauffeur au dépôt de la gare de Mézidon, avait passé la soirée à boire avec M. Lanoé, cultivateur. Une dispute éclata entre les deux hommes au carrefour de la Croix-Blanche.

Madelaine qui paraissait d'une fureur extrême, tira un coup de fusil sur le cultivateur qui reçut la décharge en pleine poitrine. La mort fut instantanée. Une demi-heure après, Madelaine se rendit à la gendarmerie et se constitua prisonnier. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Cour d’Assises.   -   Le prix d’un meurtre.  -   Désiré Madeleine, 27 ans, chauffeur au chemin de fer, à Mézidon, en janvier dernier, avant de rentrer chez lui, avait fait diverses stations dans plusieurs cafés du bourg, en compagnie de camarades.

Vers 9 h. 1/2, M. Lemagnen se rendait au café Gervais, où il rencontra Madeleine et M. Lanoë, cultivateur à Mézidon. En jouant aux cartes, Madeleine et Lanoë, qui étaient pris de boisson, eurent une légère discussion. En sortant, du café, vers 2 heures du matin, M. Lanoë voulait rentrer, mais Madeleine insista pour qu'il vienne jusque chez lui. En cours de route on les entendit se disputer. Comme Madeleine rentrait chez lui, Lanoë continuait à l'invectiver.

C’est alors que Madeleine décrocha son fusil, qu'il chargea de deux cartouches. La femme du chauffeur cria à Lanoë de s'en aller. Ce qu'il fit, mais Madeleine se lança à sa poursuite, et dès qu'il l'eût rejoint, lui tira un coup de fusil, presque à bout portant, l'atteignant, en pleine poitrine, La mort fut instantanée.

La victime, qui laisse une veuve et sept enfants, est considéré comme d'un caractère doux et inoffensif. Le meurtrier, lui n'a pas d'antécédents judiciaires. Il a été mobilisé et est décoré. de la Croix de Guerre. C'est un alcoolique redouté dans le pays pour sa brutalité.

La Cour le condamne à 8 ans de travaux forcés. — Défenseur : Me  Marie du barreau de Rouen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   La locomotive fatale.    -   La locomotive du mécanicien Falaize, qui rentrait à Caen en machine haut le pied, a tamponné, en gare de Mézidon, une rame de wagons de marchandise, occasionnant des dégâts matériels assez importants et des retards sérieux dans le service.

Fort heureusement, il n'y a pas eu d'accidents de personnes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Le temps qu’il fait.    -    La saison prend une assez vilaine tournure. Il fait trop beau. Après une période de pluies trop fréquentes et trop denses, voici que la sécheresse commence à sévir, comme l'an dernier.

Jusqu'ici le mal n'était pas grand, mais un arrosage sérieux serait bien nécessaire. Avec cela, les orages causés par ces chaleurs prématurées sont singulièrement violents.

L'autre semaine, à Mézidon, c'est une véritable trombe de glace qui s'est abattue, saccageant les jardins et les champs, brisant même les toitures. Il est à souhaiter qu'un temps moyen s'établisse, avec alternatives de sec et d'humidité. Car il faut se souvenir que le centre et l'ouest de l'Europe devront subvenir encore, pour de longs mois, à l’alimentation des contrées orientales où la révolution a aboli stupidement toutes les ressources agraires.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  L’orage du 2 Juin.  -  Par arrêté préfectoral du 13 juillet, MM. Trébution, conseiller d'arrondissement et M. Janot, propriétaire et maire de Biéville-en-Auge, ont été  nommés commissaires pour présider, en présence de M. le Maire de Mézidon et conjointement avec le contrôleur des contributions directes, à l’évaluation et à la vérification des  dommages causés aux habitants de Mézidon, par l'orage du 2 juin dernier.

 

Septembre 1922   -   Le feu.   -   Un violent incendie s'est déclaré dans un bâtiment à usage d'abattoir, de cave et de garage, appartenant à M. Métayer, boucher, au Breuil-Mézidon. Les dégâts qui peuvent, être évalués 30 000 francs environ sont assurés.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Singulier et terrible accident.   -   Quelques minutes avant l'arrivée en gare de Mézidon, d'un train, venant du Mans, une portière d’un wagon de troisième classe s'est ouverte par suite du mauvais fonctionnement de la fermeture.

Au croisement, d'un autre train elle a été arrache de ses gonds et projetée violemment dans le compartiment suivant dont les vitres furent brisées. Un voyageur dont la famille habite Brouay, canton de Tilly-sur-Seulles, M. Bretcile, 24 ans, domestique de ferme, qui se trouvait dans le compartiment fut atteint mortellement à la tête par le support de la glace. Le malheureux qui perdait son sang abondamment, expira en entrant en gare de Mézidon. Plusieurs voyageurs ont également été blessés par des éclats de vitres. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Accident en gare.   -   M. Yves Delaunay, 33 ans, facteur à la gare de Mézidon, était occupé à l'étiquetage d'un wagon, quand une machine pilote a refoulé une rame de wagons sur la même voie, mettant le wagon en mouvement, M. Delaunay a été renversé et traîné entre le train et le quai, sur une douzaine de mètres.

Relevé par des camarades, il portait des graves contusions abdominales et une fracture de côte. On l'a transporté à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1923   -   Buisson creux.   -   Une tentative de vol avec effraction a été commise chez M. Dupressoir, greffier de paix à Mézidon. Tous les tiroirs de son bureau ont été fracturés et fouillés. Rien n'a pu être emporter. Pour pénétrer dans le bureau, les malfaiteurs avaient brisé un carreau et étaient passés par la fenêtre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924  -  Mouvement de l’état civil en 1923.  -  Naissances,  61 ; mariages, 14 ; décès, 28.

 

Mars 1924  -  Une rixe tragique  -  Hier soir, vers 19 heures, Lemaguen Acide, â de 38 ans, courtier en bestiaux, ayant rencontré, devant l'hôtel Goulet, M. Pierre Dierre,  30 ans, charcutier, lui fit une observation quelconque.
Les deux hommes échangèrent des coups de poing et roulèrent à terre. L'altercation paraissait terminée quand Lemagnen, qui s'était approché de son automobile en station devant l'hôtel, revint vers M. Dierre et lui asséna dans le dos un violent coup d'une clef anglaise qu'il avait prise dans le nécessaire de la voiture.
M. Dierre s'écroula sur le soi et un médecin mandé en hâte ordonna son transfert dans une clinique de Caen. Son état est grave. la gendarmerie a ouvert une enquête.

 

Mai 1924  -  La fraude du lait. -  Les époux Langlois, cultivateurs à Mézidon, sont poursuivis pour mouillage et écrémage de lait mis en vente. Le Tribunal prononce un mois de prison avec sursis et 200 francs d'amende sans sursis contre la femme, 200 francs d'amende sans sursis contre le mari. Il ordonne, en outre, l'insertion et l'affichage du jugement.
M. Bourmont, fromager à Percy, qui achetait la lait falsifié, obtient 300 francs de
dommages-intérêts.  

 

Août 1924  -  Un voyageur tombe du train et se blesse grièvement.  -  Se trouvant dans l'express venant de Cherbourg, M. Louis Baron, âgé de 23 ans, ouvrier chaudronnier à Rueil (Seine-et-Oise), en arrivant proximité de la gare de Mézidon, il voulut laisser passer un autre voyageur dans le couloir et pour cela, s'adossa la portière du wagon, laquelle était mal fermée. Le malheureux garçon tomba sur le ballast. On se porta vivement à son secours, il portait de nombreuses plaies à la tète et à la cuisse gauche. Le docteur Pernet, de Mézidon, lui donna les premiers soins et ordonna son transfert à l'hôpital.  

MÉZIDON  (Calvados)

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