1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MOLAY - LITTRY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des  Molystriens et Molystriennes

Septembre 1830    -    Les citoyens de Littry répondent à l'appel.   -  Le 12 de ce mois la commune de Littry a vu flotter le drapeau tricolore au milieu de trois cents citoyens formant une garde nationale commandée par M. Savary, officier rentré dans ses foyers.

A sept heures du matin, ce petit bataillon s'est réuni sur la place, et de là, servant d'escorte aux autorités municipales, s'est transporté chez le pasteur, qui applaudissant à la bonne tenue et aux sentiments de ses ouailles, a passé dans tous les rangs et est entré dans l'église à la tête de cette milice citoyenne aux cris de « honneur a notre curé ! honneur aux bons pasteurs ! »

A la fin d'une messe solennelle , le Dominé salvum a été chanté avec l'accompagnement d'une musique qui fait partie de la garde nationale. Le drapeau aux trois couleurs flottait pendant l'office à l'entrée du chœur.

Un banquet de trois cents couverts a ensuite réuni les habitants, des toasts au Roi, à la Liberté, ont été portés et unanimement accueillis, tandis que la musique faisait entendre des airs patriotiques.

Un immense feu de joie a terminé cette fête où n'a cessé de régner la gaîté la plus vive et la plus vraie. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1830    -    La garde nationale du Molay est née.   -    Depuis la même époque, la garde nationale de la commune du Molay, près Bayeux, a reçu une organisation définitive. Cette garde est commandée par d'anciens officiers, rentrés depuis 1814 dans leurs foyers, et dans lesquels leurs concitoyens ont honoré le courage dont ils portent les insignes.

Le 26 septembre, elle a célébré comme l'avaient déjà fait beaucoup de communes, le jour de sa réorganisation, par une fête solennelle à laquelle on a vu avec plaisir prendre part l'estimable curé de la paroisse qui, ainsi que toutes les autorités, a dignement répondu aux toasts qui ont été portés pendant un agréable banquet qui a été suivi d'un feu de joie.

Cette fête, à laquelle étaient accourus les habitants des communes voisines, a failli être troublée par un individu inconnu, et que l'on a su depuis être sorti récemment des prisons. Il était porteur d'une arme qui a été saisie, et qu'il cachait sous sa blouse, il a été arrêté lui-même après avoir provoqué en vain plusieurs habitants.

Le calme s'est rétabli aussitôt, comme il avait régné depuis le commencement de la journée.  (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1831    -    On nous écrit de Littry.   -   Quelques circonstances qui auraient empêché de donner à la fête du Roi-citoyen toute la solennité que l'autorité locale était jalouse de déployer, le désir surtout de voir les communes voisines venir se Joindre aux habitants de Littry pour prendre part à cette fête nationale, en avaient fait ajourner la célébration au 15 mai. La fête d'un Roi, sur la loyauté et l'honneur duquel la nation fonde ses espérances, ne pouvait mieux commencer que par une bonne œuvre, dès le matin, une abondante distribution de pain fut faite aux pauvres de la commune par les soins et aux frais des actionnaires des mines de Littry, qui, voulant en outre faire participer leurs nombreux ouvriers à la joie générale, leur firent solder à tous, comme s'ils eussent travaillé, le salaire de la journée.

« Dans la matinée, la garde nationale, qui compte plus de trois cents citoyens, après avoir été, musique en tête, prendre son drapeau à la mairie, se rendit à la chapelle des Mines où fut célébrée une messe en musique en l'honneur du Roi. Le reste de la journée fut consacré à divers exercices et amusements, tels que ceux du mât de cocagne, l'ascension d'un ballon, spectacle fort curieux pour la plupart des nombreux assistants, puis à la nuit un feu d'artifice et une brillante illumination. Les courts intervalles qui séparaient ces divers spectacles étaient remplis par des jeux variés et par les chants et les airs patriotiques chantés par toute la population et accompagnés par la musique de la garde nationale.

Si l'on ajoute à ces nombreux plaisirs ceux qui naissaient d'une réunion de 4 000 personnes au moins dans la commune, l'expression de bonheur et de joie peinte sur tous les visages, l'enthousiasme qui animait toute cette foule réunie par un même sentiment désespérant pour les ennemis du nouvel ordre de choses, on aura une idée de l'éclat qui a présidé à la fête d'un Roi sous le règne duquel la Charte sera une vérité. » (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1834    -   Un accident à la mine.   -   Un événement déplorable est arrivé, le 5 de ce mois, sur les 4 heures et demie du soir, dans la mine de Littry.

Le nommé Olivier, ouvrier mineur, a été écrasé sous un éboulement de terre, au moment où il allait placer une pièce de soutènement à une portion de la galerie. Cet homme était âgé de 26 ans. Lorsque les autres ouvriers, accourus à ses cris plaintifs, furent arrivés sur les lieux, ils aperçurent encore un de ses bras, mais, comme les terres et les pierres étaient encore en mouvement, ils ne durent approcher qu'avec précaution. Malgré le zèle et la promptitude avec lesquels le déblai se fit, le malheureux Olivier avait cesse d'exister longtemps sans doute avant que l'on fût arrivé jusqu'à lui. (Mémorial du Calvados)

 

Avril 1834    -   Le vol d’une jument.   -   Pendant la nuit du 26 au 27 avril, une jument appartenant au sieur Lecoq, marchand mercier à Littry, a été volée dans cette commune. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1834   -   Un incendie.   -   Le lundi 2 juin, entre deux et trois heures de l'après-midi, le feu s'est manifesté dans la boulangerie de M. Jouas, maire de Molay, arrondissement de Bayeux. Malgré les soins qui ont été pris, il s'est promptement communiqué à une écurie adjacente.

La violence du vent a propagé l'incendie à des bâtiments situés à l'autre extrémité de la cour, et les toits ont été consumés avec une extrême rapidité. Les efforts des habitants de la commune, réunis au nombre de deux cent cinquante au moins, ceux de la compagnie de pompiers de la mine de Littry, ont servi seulement à garantir quelques toits voisins, sur lesquels le désastre allait s'étendre.

La perte est évaluée à environ 1 700 fr. Cet incendie ne peut être attribué à la malveillance. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1840  -  Nouvelle local. - On nous mande de Littry que mardi dernier, 6 janvier, sur les 8 à 9 heures du soir, un vol d'argent de sept à huit cents fr. a été commis au préjudice de la veuve Morel, de Littry.

Cette femme était seule avec sa fille dans sa maison qui est très éloignée de toute habitation, la chandelle venait d’être éteinte et ces deux femmes se préparaient à se coucher, lorsqu'elles entendirent heurter à leur porte, sur le refus d'ouvrir, un carreau est cassé et deux hommes s'introduisent dans l'habitation de la veuve Morel : «  la bourse ou la vie !  » telle fut la salutation de ces messieurs, alors, la veuve Morel veut allumer de la chandelle, on le lui défend, et, toute tremblante, elle apporte un sac plein de gros sous et de menue monnaie qui pouvait contenir de 60 à 80 fr. «  Tu en as d'autre  », lui dit un des voleurs, et force fut à la malheureuse de leur remettre un sac contenant de 7 à 800 fr.

Cette scène s'étant passée dans l'obscurité, il n'est pas surprenant que la veuve Morel n'ait pu connaître ses voleurs. L'autorité locale, assistée de la gendarmerie, s'est transportée sur les lieux. Nous faisons des vœux pour que les auteurs de ce délit soient connus. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1840   -   Nouvelle local.  -   Par décision du 7 avril, M. le ministre du commerce, a accordé un secours de 300 francs aux incendiés de Littry et d'Allemagne. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1840   -   Nouvelle locale.  -  Un temps magnifique a favorisé notre foire : aussi y avait-il beaucoup de monde. Marchands et marchandises, rien n'y manquait, mais la sécheresse qui règne depuis longtemps, a contrarié la vente des bêtes maigres, au reste, cette foire, qui n'a lieu que depuis un an, s'annonce déjà sous de si heureux hospices qu'elle fait présager pour notre contrée un grand avenir de prospérité. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1841   -   Nouvelles locales.  -   Depuis quelques temps le nommé Clairet de la commune de Littry, se livrait, en compagnie de la femme Goubost dite Taupetière à la coupe frauduleuse de bois à faire des balais, dans le bois du Petit-Bosq, appartenant à M. Dosseville. Surpris par le garde-champètre, cet individu s'est livré contre l'agent de la force publique à des actes graves de rébellion. Amenés à Bayeux jeudi dernier, les deux complices ont été, sur un mandat de M. le procureur du roi, écroués à la maison d'arrêt de cette ville. (Source   :  L’indicateur de Bayeux) 

 

Juin 1841   -   Imprudence fatale.  -  Le 15 de ce mois, le nommé Gournay, de Littry, conduisait imprudemment sa voiture le long d'une route où se trouve une carrière profonde. Ne tenant aucun compte des avertissements qui lui étaient donnés, il est tombé avec son cheval et sa voiture au fond du précipice et il s'est noyé dans l'eau qui y séjournait. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1841   -   Les foires existantes protégées.   -    Les communes de Littry et de Trévières ont réclamé chacune une nouvelle foire.

Presque toutes les communes consultées ont repoussé ces prétentions en les soutenant nuisibles aux intérêts du commerce, et de nature à porter atteinte à des droits d'autant plus sacrés qu'ils étaient plus anciennement acquis.

Le conseil s'est alors demandé, si dans l'étal actuel du commerce agricole et industriel de l'arrondissement il y avait un besoin pressant de créer de nouvelles foires. Son avis a été pour la négative. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Septembre 1841   -   Les foires dans le Calvados : un enjeu économique   -    Sur la demande du conseil municipal de Ryes, le conseil général donne un avis favorable à l'établissement dans cette commune d'un marché de comestibles, le dimanche matin, et d'une louerie d'ouvriers pendant les mois de juillet, août et septembre, sur la place de la Croix, à Ryes.

Vu la délibération du conseil d'arrondissement de Bayeux, le conseil est d'avis que l'autorisation demandée par les communes de Littry et Trévières d'établir de nouvelles foires, ne soit point accordée. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1842  -   Éboulement meurtrier dans une mine du bassin.   -   lundi 7 mars.    Un déplorable accident est arrivé aujourd'hui, à deux heures de l'après-midi, dans une des fosses de la Mine, nommée la Fosse-Touvais. Par suite d'un éboulement assez considérable, un énorme bloc de pierre grise, pesant approximativement six à sept mille, s'est détaché violemment, écrasant dans sa chute un jeune ouvrier, agé de 28 ans, le nommé Amand Damour.

Ce n'est qu'après plus d'une heure d'un travail pénible qu'on est parvenu à dégager le cadavre de ce malheureux, qui a sans doute été tué sur le coup. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1842    -  Nouvelles locales.   -   L'Inspecteur, chef de service des postes du Calvados, a l'honneur de faire connaître au public qu'à partir du 1er  novembre prochain, il  sera établi une direction de poste à Littry, par laquelle il pourra recevoir et expédier directement des articles d'argent et des lettres chargées. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1842    -  Nouveau service postal entre Bayeux et Littry.   -   Un service à cheval, de Bayeux à Littry, sera incessamment mis en activité : nous prévenons les personnes qui désireraient concourir à l'adjudication de cette entreprise, que les soumissions cachetées seront reçues au bureau de la poste de Bayeux , jusqu'au 28 de ce mois, à 4 heures du soir.  (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Presque tous les journaux rapportent des phénomènes de végétation plus ou moins extraordinaires, à l'époque avancée de la saison où nous sommes. Il existe en ce moment dans un jardin de notre ville un pommier qui est couvert de fleurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1842    -  Nouvelles locales.   -   La veille, un autre incendie éclatait aussi dans la nuit de vendredi, à Littry, village de Cannebert, chez un sieur Félix Gouesmel, ouvrier mineur, employé à la mine. Nous ignorons encore la cause de cet autre sinistre qui a entièrement consumé la maison et le cellier de Gouesmel, deux tonneaux, plusieurs centaines de bourrées et presque tout le mobilier ont été la proie des flammes. La maison était assurée, le mobilier ne l'était pas.

M. Lance, directeur de la mine et maire de la commune, a mis le plus vif empressement à diriger lui-même les secours, et l'on doit à ses efforts et à ceux de la compagnie de pompiers de ne pas avoir à déplorer un plus grand désastre.

De nouveaux renseignements nous apprennent que ce sinistre est dû à de la charbonnette non encore éteinte, qui avait été déposée dans le cellier.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Nous avons encore une imprudence d'un voiturier de notre pays à déplorer, c'est un nouvel, et triste exemple à ajouter à tant d'autres du même genre, que la presse n'est que trop souvent appelée à enregistrer.

Samedi dernier, vers quatre heures de l'après-midi le sieur Michel LemasIe, cultivateur et fermier de M. Lance, à Littry, était monté sur le devant de sa charrette, lorsque arrivé au détour  du chemin de Nihault, une violente secousse le jeta sur la route, où il eut la tête écrasée entre une borne et la roue de sa voiture. Ce malheureux, père de trois jeunes enfants, généralement estimé dans le pays, est mort sur le coup. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Nous invitons les cultivateurs à vérifier par eux-mêmes le fait suivant que l'on nous donne comme étant de la plus grande exactitude, et qui doit étrangement modifier les idées reçues dans nos campagnes.

C'est, nous assure-t-on, une erreur grave de penser que les corbeaux qui s'abattent sur les champs nouvellement ensemencés, nuisent à la production de ces terres, en enlevant une partie ne[1]table de la semence. Il paraît qu'un cultivateur qui avait pendant plusieurs jours gardé son champ pour le défendre contre l'invasion de ces oiseaux, étant parvenu à en tuer plusieurs et en ayant fait l'autopsie, a toujours remarqué qu'ils n'avaient dans le gésier que des vers, des mans et d'autres insectes nuisibles, tandis qu'il ne s'y trouvait pas un seul grain de blé.

Cet agronome est un membre correspondant de la Société d'agriculture, et à l'heure qu'il est, c'est avec plaisir qu'il voit les corbeaux s'abattre par voliers sur ses terres ensemencées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Depuis le 1er du mois, le service des dépêches de Bayeux à Littry se fait au moyen, d'une élégante voiture à deux chevaux, qui part tous les jours, vers midi, du bureau des postes de Bayeux et le matin de Littry.

Cette voie nouvelle de communication pour un des points les plus importants de notre arrondissement, est avantageuse pour les voyageurs, surtout pour les habitants de la campagne que leurs affaires appellent dans notre ville et qui se trouvent dans la ligne du parcours de cette voiture. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Une fille Françoise Delle, de la commune du Mollay, subira un mois d'emprisonnement en récompense de l'habitude qu'elle avait contractée de traire à son profit les vaches de plusieurs fermes où elle était admise comme journalière.

—Trois jours de prison ont été infligés au nommé Bourse, d'Arganchy, pour vol de sable au préjudice de M. Dumanoir.

—Un vol de foin commis dans la nuit du 8 au 9 février, au préjudice du sieur Duhamel, boucher aux Oubeaux, a valu une condamnation en 15 jours de prison, au nommé Isidor Lavieille, excoriateur de la même commune.

—La manie de la chasse amène souvent après elle plusieurs sortes d'inconvénients , dont le moindre et le plus fréquent est le manque de port-d'arme.

Le sieur François Guilbert, de Crouay, qui avait  oublié de remplir cette formalité préliminaire, a été condamné en 30 francs d'amende et aux dépens.

—Même oubli et même résultat pour le sieur Letual de la Heuderie, de la commune de Tournières.

—Trois condamnations en 20 jours de prison et 16 francs d'amende, et deux autres en 15 jours et 16 francs d'amende, ont été prononcées à cette audience contre cinq jeunes gens du Vernay, à l'occasion de quelques scènes de trouble qui ont eu lien dans cette commune, le 15 janvier dernier, lors des obsèques de M. l'abbé Hébert, décédé deux jours auparavant. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.  -  Pierre Vivier, jardinier, demeurant à Bayeux, condamné en 30 fr. d'amende pour délit de chasse sans port-d'armes, sur la propriété de M. Conseil.

  Pour un vol de bois au préjudice de M. Vigney, vétérinaire à la Cambe, une condamnation en 3 mois de prison a été prononcée contre Madeleine Françoise, femme Drouard, journalière , du même endroit.

  A la requête du sieur Culleron, chaufournier au Mollay, qui s'était porté partie civile et qui avait été l'objet de mauvais traitements, coups et blessures de la part du nommé Gilles Coquelin, journalier, de la commune de Saon , condamnation contre ce dernier de 5 fr. d'amende. 

—  Arrestation du nommé Guesdon, journalier à Littry, accusé de différents vols. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelle du département.   -   Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion.

 On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche dernier le sieur Dupont, boucher à Littry, dont la voiture a versé au carrefour des mines, a eu la jambe cassée par suite de cet accident.

De plusieurs personnes qu'il ramenait dans sa voiture et qui ont été renversées avec lui sur la route, aucune autre n'a été blessée. (source : L’Indicateur de Bayeux)Mars 1848  -  Ordre Judiciaire.   -    D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU MOM DU PEUPLE FRANÇAIS.    (source : Journal de Honfleur)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Nous recevons de M. l'inspecteur, chef du service des postes dans le Calvados, l'avis suivant : 

BUREAU DE LITTRY.    A partir du 1er mai prochain, les communes du Breuil, Blay, Rubercy, Saon et Saonnet cesseront de faire partie de l'arrondissement postal du bureau de Trévières et seront desservies par le bureau de Littry. Les personnes qui écriront dans ces communes devront indiquer sur la suscription de leurs lettres : Par Littry.   (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 20 avril   -   Convaincu de plusieurs vols de poules, de bois et autres objets, commis à l'aide d'un faux nom et de manœuvres frauduleuses, au préjudice de plusieurs personnes, Antoine-Adrien Guesdon, journalier à Littry, s'est vu condamner à trois années de prison. —  Véronique Thomasse, marchande en la commune de Louvières, aura à subir 24 heures d'emprisonnement pour avoir, le 28 mars dernier, porté des coups et blessures au nommé Alexandre Renée, du même lieu.

 Une condamnation en 25 fr. d'amende, 10 fr. d dommages intérêts et les dépens a été prononcée contre le sieur Armand Le Verrier, propriétaire à Ranchy, pour outrages et menaces d'un coup de fusil envers le sieur Anbraye, charpentier de la même commune. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Conseil d’arrondissement.   -   Le Conseil demande ensuite que le traitement des instituteurs primaires soit porté à 400 fr. ; tant que ce vœu salutaire ne sera point accueilli, les instituteurs moraux et capables abandonneront la carrière de l'enseignement pour embrasser des professions plus indépendantes et plus lucratives.

—  Un autre vœu non moins important est émis pour provoquer des mesures législatives destinées à réglementer le contrat de louage des domestiques.

—  Dans une autre délibération longuement et judicieusement motivée, le Conseil a signalé les inconvénients résultant du non-curage et havelage de l'Aure-lnférieure, de Trévières jusqu'à Isigny. Cette délibération a pour objet de faire rapporter les dispositions de l'ordonnance de 1835 , en ce qui concerne cette rivière.

Le Conseil d'arrondissement a terminé ses travaux en prenant une délibération longuement motivée sur le chemin de grande communication de Littry à Port-en-Bessin, dont nous avons déjà entretenu le public. Nous rendrons compte de la décision qui sera prise à ce sujet lors de la prochaine session du Conseil général, qui sera mis en demeure de donner une solution définitive à ce projet, lequel est d'un immense intérêt pour la contrée qu'il devra traverser.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 23 janvier.

Frédéric Gohain, domestique a Bérigny et Paul Laurel ; aussi domestique, comparaissaient sous la prévention de coups et blessures graves envers plusieurs personnes.

Le premier a été acquitté et Laurel à été condamné en deux jours de prison.

   Un délit d'adultère reproché au sieur Désiré Servot, garçon boucher à Littry et à Marie-Anne Gouesmel, femme Pelcoq, couturière en la même commune, leur a valu à tous les deux, chacun dix mois d'emprisonnement. Cette affaire à été jugée à huis clos.

  Jacques Lahaye, fabricant de paniers au Molay, subira 15 jours de prison pour s'être rendu coupable d'un outrage à la morale publique.

   Auguste Brumel , casseur de bois, a fait le 12 de ce mois des blessures à Lallemand ; il a été condamné en deux jours de prison.  (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Janvier 1844   -  Nouvelles locales.   -   Le service des postes est devenu journalier dans toutes les communes du département, depuis le 1er janvier 1844. Nous n'avons qu'à féliciter hautement M. l'inspecteur Coussu, de cette amélioration tout exceptionnelle.

C'est encore un titre de plus que ce fonctionnaire zélé vient de s'acquérir aux yeux des habitants de notre pays. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   Jeudi dernier, vers huit heures, le feu s'est déclaré dans une maison sise à Littry, occupée par Mme Bernard. La maison entière a été consumée ; mais on a pu sauver les meubles. Toute la population s'est portée sur le lieu de l'incendie et a fait les plus louables efforts pour s'en rendre maître. 

Les sapeurs-pompiers surtout, commandés par M. Le Carpentier, méritent les plus grands éloges. La maison était assurée. Le feu paraît s'être communiqué à la charpente par une pièce de bois donnant dans le tuyau de la cheminée.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   audience du 11 avril.

Le nommé Bazire, de Planquery, a été condamné à 10 jours d'emprisonnement, pour avoir volé à Bayeux, chez le sieur Belhache, quelques effets mobiliers.

   Gabriel Cosne, journalier à Littry, sa femme et ses deux filles, étaient prévenus d'avoir fréquemment volé du colza, au préjudice du sieur Pierre Levivier, cultivateur en cette commune, la fille aînée a seule été condamnée en 3 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Chasses aux loups.   -   La semaine dernière a vu débarrasser notre arrondissement et les contrées qui l'avoisinent de trois loups qui, depuis plusieurs mois, inquiètent les cultivateurs du pays. Indépendamment de la louve qui a été tuée, le dimanche 5 mai, dans le bois du Tronquay, les journaux de la Manche nous ont appris que, la veille, un loup avait été tué aussi à Précorbin, près Saint-Lô. Nous donnons plus bas les détails circonstanciés de cette chasse. Samedi dernier, 11 mai, vers une heure de l'après-midi, la population de Bayeux se pressait aux abords du marché, vers l'établissement consacré à la marque du beurre, où l'on venait d'apporter le cadavre d'un énorme loup, qui avait été Abattu le matin.

Dans la nuit précédente, un jeune veau avait été dévoré à Blay, sur la ferme de M. Vimard, occupée par le sieur Jean Laurent, qui avait donné l'éveil. Cette nouvelle propagée dés le matin dans les communes voisines par les soins de M. Carité et de plusieurs citoyens dévoués comme lui, eut pour résultat immédiat de faire cerner le bois de Longeau, dans lequel on supposait avec raison que le loup s'était jeté.

Cette battue improvisée, mais conduite avec zèle et activité le fit sortir vers onze heures de sa retraite, et il fut atteint, en passant au chemin de la Croix de Campigny, de plusieurs coups de feu qui retendirent sur place. Trois ou quatre des chasseurs ont eu à revendiquer l'honneur de ce nouveau succès ; et l'on doit d'ailleurs les plus grands éloges à l'empressement qu'ont mis les habitants à se porter sur les traces de l'ennemi commun.

Jusqu'au soir de nombreux curieux de la ville et de la campagne ont visité moyennant 15 centimes le cadavre du loup ; il était de la grande espèce, âgé de 2 ans 1/2, d'une taille énorme ; il pesait 40 kilogrammes.

   Le lendemain dimanche, près de 2 000 personnes ont recommencé de nouvelles battues dans les bois du Tronquay, du Vernay et sur le territoire de diverses communes du canton de Balleroy : elles n'ont amené aucun résultat. Peut-être faut-il espérer que nous en avons fini avec ces hôtes dangereux ? ou que s'il en existait d'autres, chassés sur tous les points, ils auront enfin quitté notre contrée ?

P.-S. —  Nous apprenons à l'instant que les loups continuent leurs ravages. Cette nuit encore, une vache appartenant au sieur Laroche, de Littry, a été dévorée par l'un de ces féroces animaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le 15 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller. 

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires : 

Les affaires dont il nous reste à parler sont bien pâles après celle de la veuve Buchard. Mercredi matin, la première accusée appelée à la remplacer au fauteuil, est une femme Catherine, de Littry, qui,  occupée habituellement à garder les enfants des époux Langlois pendant leur absence, avait dû profiter de cette circonstance pour voler, à l'aide de fausses clés, plusieurs sommes d'argent dans le comptoir de ces mêmes époux. Toutefois, l'accusation n'étant pas parfaitement établie, la femme Catherine a été rendue à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Nouvelles de France.   -   D'après la statistique de l'instruction publique en France, on compte 1 466 établissements d'instruction secondaire, savoir : 41 collèges royaux, dirigeant l'instruction de 15 780 élèves ; 312 collèges communaux, dirigeant l'instruction de 28 200 élèves ; 102 institutions, dirigeant l'instruction de 2 580 élèves.  — Total : 75 930 élèves.

En y comprenant les écoles primaires, le total des maisons d'éducation approche de 40 000, dans lesquelles sont reçus 3 millions d'enfants et d'adultes.

Voici, en outre, comment sont divisées les écoles communales : 26 470 sont spécialement affectées aux catholiques, 365 aux protestants, 29 aux Israélites, et 2 450 reçoivent des élèves de cultes différents. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.  -    II y aura, le 31 du mois, une éclipse totale de lune, visible à l’œil nu. L'éclipse commencera à 8 heures 14 minutes du soir, et cessera à 1 heure 26 minutes du matin. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.  -    Les battues générales organisés, par ordre de l'autorité départementale, dans les cantons de Balleroy et de Trévières ont commencé hier lundi sur une vaste échelle. 

Une partie des équipages de MM. les actionnaires de la forêt était occupée dans lu bois du Tronquay, tandis que l'autre battait le bois du Vernay. 

Aujourd'hui la chasse a lieu sur les territoires du Mollay et des communes environnantes. Elle continuera demain et après demain dans les petits bois qui entourent la forêt de Cerisy, par laquelle cette battue sera terminée. 

Un grand nombre de chasseurs coopèrent à cette oeuvre utile, on n'a pas encore eu trace de la présence des loups, quoiqu'on soit fondé à croire qu'il en existe encore dans la contrée. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Police correctionnelles.   -   Audiences des 7 et 9 septembre.

  Six mois de prison ont été prononcés contre Jean-Baptiste Dubosq, journalier à St-Lô, pour rupture de ban et escroquerie exercée envers les époux Levieux, cabaretiers à Osmanville.

   Louis-Gustave Jeanne, tourneur en bois à Bayeux, convaincu de plusieurs escroqueries, a été condamné en treize mois de prison.

   Le tribunal a condamné Gabrielle Fontaine, Jacques Lange, la femme Lange, Auguste Duclos, la femme Duclos, la femme Leglinel, la femme Bertrand, la femme Jacques Louis, Jules Damour et enfin Gabriel Cosne, tous de Littry, en une amende, pour les uns de 8 fr., pour les autres de 5, de 3 et de 1 fr. pour voies de fait et violences exercées contre le sieur Ravenel, de la même commune. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  Avis aux maires.   -   L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.

Messieurs, je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article 34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet article est ainsi conçu :

Tout propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile : cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou supposé.

Quoique cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la  remplacent par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.

Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 janvier.

   Six semaines de prison ont été infligées à la veuve Birée , journalière à la Cambe, pour avoir volé aux époux Bougy, 4 draps et divers effets d'habillement.

   Des voies de fait graves et suivies de blessures, commises sur la personne du sieur Pierre Bernard ont valu à Jacques Lahaye, journalier au Molay, 3 mois de prison, et à Casimir Cléon, son complice, 15 jours de la même peine.

   Un vol de plusieurs effets mobiliers commis au préjudice du nommé Marguerite, a fait infliger un mois de prison au sieur Lemonnier, journalier à Cherbourg. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -  Des documents officiels nous font connaître que les mines, minières et carrières du Calvados occupent, année commune, 1 204 ouvriers qui sont repartis ainsi qui suit dans les différentes exploitations :

Mine de houille de Littry, 902 ouvriers.

Carrières d'Allemagne (32 exploitations), 120.

Carrières de la Maladrerie (10 exploitations), 85.

Carrières d'Aubigny et de St-Pierre-Canivet.  (9 ex.), 60.

Carrières de Fontaine-Henry (13 exp.), 20.

Carrières d'Orival (4 exp.), 7.

Carrières de Roche-Pendante (15 exp.), 20.

Trois accidents seulement ont eu lieu en 1844 dans ces diverses exploitations : l'un deux a été causé par l'exposition d'une mine, des éboulements de terrain ont occasionné les deux autres.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1845   -  Police correctionnelle.   -   audiences du 19 juillet.

 Une condamnation de 13 mois de prison a atteint un journalier de Bayeux, Gustave-Alfred Lunel, convaincu d'avoir, pendant la nuit du 11 au 12 juin, volé, au préjudice du sieur Thibault, environ 50 kilogrammes de chiffons.

 Une fraude commise dans le poids d'une motte de beurre, en y introduisant des matières étrangères, a valu à Françoise Lemière, domestique au Molay, une condamnation en 15, jours de prison. Cette tentative d'escroquerie a eu lieu le 13 juin, sur le marché de Trévières.

 Une autre affaire de coups et blessures, reprochée au nommé Amand de Guyenro, boucher à Bayeux, envers le sieur Léger, a valu à son auteur 2 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -   Mardi, 8 de ce mois, un incendie a éclaté en la commune de Littry, dans une maison appartenant au sieur Froment, et habitée par le sieur Gouesmel. 

La perte de l'immeuble est évaluée 1 850 fr., et celle des meubles 1 730 fr. Ces derniers seuls étaient assurés. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue, mais l'on ne croit pas qu'elle puisse être attribuée à la malveillance. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -   Encore un triste événement dû à l'usage imprudent d'une arme à feu. Vendredi dernier, un jeune homme de 15 ans, de la commune du Breuil, nettoyait un fusil pour prendre part à la fête du village qui devait avoir lieu le dimanche suivant. Sur l'observation que lui fit sa jeune sœur, âgée de 11 ans, qu'il ne saurait pas se servir d'une arme qu'il ne connaissait pas, l'imprudent fit jouer la batterie et le fusil partit, renversant morte la pauvre enfant qui se trouvait à la bouche du canon. Le coup avait fait balle et la mort a été instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -    Ce n'est point au Breuil, ainsi que nous l'avions annoncé par erreur, mais en la commune du Molay, qu'a eu lieu le déplorable événement de ce jeune homme qui a tué sa sœur. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Mardi dernier, le nommé Félix Briou, ouvrier mineur, occupé à travailler dans une des fosses dépendant de la mine de Liltry, a été écrasé par un bloc énorme qui s'est détaché de la voûte. La mort a été instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1845   -  Les conséquences de l'humidité sur les pâturages.   -   Nous lisons dans plusieurs journaux de Paris :

L'année humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité supérieure.

Ces prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents. Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des années pluvieuses.

Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1845   -  Informations locales.   -   Nous croyons utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :

Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Nouvelles locales.   -  Le 23 de ce mois, le nommé Le Monnier (Louis-Alexandre), âgé de 13 ans, est tombé dans le puisard d'une des fosses dépendant des mines, de Littry. 

Ce puisard , profond de six mètres, était plein d'eau, et quelque promptitude qu'on ait mise à porter secours à ce malheureux enfant, on n'a pu retirer qu'un cadavre. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1846   -  Coup de filet contre les mendiants à Littry.   -   Jeudi dernier, l'administration locale de Littry, a fait une capture importante de huit individus, mendiant dans la commune à l'aide de menaces et d'injures. 

Arrêtés par le garde-champêtre et plusieurs gardes nationaux de Littry, ils ont été remis aux mains de la gendarmerie de Vaubadon, qui les a amenés à la prison de Bayeux. L'un d'eux est parvenu à s'esquiver. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Police Correctionnelle.   -  Audience du 3 mars. 

Voila plusieurs fois déjà, qu'en peu de temps, le tribunal correctionnel de Bayeux a eu réprimer des attentats aux mœurs et des provocations à la débauche. 

Les honnêtes gens doivent applaudir à la sévérité que nos magistrats déploient contre les auteurs de ces faits déplorables, dont la répression fait honneur aussi à la surveillance de notre police. 

Trois condamnations sévères prononcées à cette dernière audience serviront de nouvel avertissement aux ignobles agents d'une corruption éhontée, qui pénètre trop souvent dans l'intérieur de familles honnêtes. C'est à ce titre que nous nous bornons à mentionner la nature de ces condamnations. Nous croyons qu'une publicité indiscrète ne ferait qu'ajouter aux scandales et aux dangers ultérieurs de pareils faits, pour la répression desquels le tribunal a prononcé une peine de 2 années d'emprisonnement d'une part ; d’un an et un jour de prison de l'autre ; et enfin 3 mois de réclusion contre les auteurs et complices de divers actes d'immoralité et d'excitation à la débauche. Trois autres affaires de vols ont occupé l'audience : 

L'une d'elles concernait le nommé Jean-Louis Lechevalier, domestique, né a Fougères (Manche.) Cet individu paraît avoir l'habitude du vol ; aussi a-t-il été condamné, pour plusieurs méfaits de ce genre en un an et un jour d'emprisonnement. 

— Un vol de plusieurs pièces de bois appartenant au propriétaire de la mine de Litlry, a valu à la femme Marie-Anne Legendre, veuve Hue, une peine de 3 mois de prison.

— Un vol d'outils commis dans les carrières d'Osmanville par Michel-François Le Vieux, l'a fait condamner en 6 mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   Un fâcheux accident est arrivé le 3 de ce mois aux mines de Liltry. Le nommé Bernard (Frustin-Auguste), âgé de 13 ans, est tombé dans une leûre de 20 mètres de profondeur. Ce malheureux qui s'est rompu la cuisse un tombant, est mort après 48 heures d'agonie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1846   -  Nouvelles locales.   -   Un incendie causé par imprudence, a éclaté, dans la nuit du 12 au 13 du courant, au domicile du sieur Philippe James, au Molay. Tout a été en grande partie consumé. Le dommage est estimé à environ 1 500 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1846   -  Nouvelles locales.   -   La chaleur va toujours croissant, si elle dure huit jours, maturité de la récolte sera avancée d'un mois. Une pluie d'orage, tombé hier soir, a rafraîchi l'atmosphère et a baissé un peu la température.

Voici l'état des thermomètres comparatifs de M. Nessy : hier, à midi, au nord 33°, au sud 34° 5, au soleil 42.

Température la plus basse dans les 24 heures, 15°, Id. le 8, 12° 5. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -  Nouvelles locales.   -   Les nommés Jacques-François Lemière, ouvrier mineur, et Virginie James, femme Guilbert, tous les deux demeurant à Littry, ont été arrêtés par la gendarmerie de Vaubadon, sous la prévention du délit d'adultère. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales.   -  Dimanche dernier, une fête brillante a eu lieu à Littry, à l'occasion des élections communales, et entr'autre de la réélection de M. Lance, maire de la commune.

Une affluence considérable s'était rendue sur les lieux, attirée aussi par la présence d'un corps de musique nombreux. L'ordre et la cordialité les plus parfaits n'ont pas cessé de régner dans cette journée qui a été terminée par un banquet de plus de 250 couverts, suivi d'un feu d'artifice. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1846   -  Nouvelles locales   -   Le 24, la brigade, de Vaubadon, à constaté un incendie attribué à l'imprudence arrivé dans la commune de Littry, le 19 courant au préjudice et au domicile des époux Chauvin, journalier, dont la perte est évaluée à la somme de 270 fr. environ.

Le mobilier et la maison sont assurés à la compagnie dite « la Normandie ». Le mobilier seulement a été la proie des flammes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1846   -  Nouvelles locales   -   Justement préoccupé du soin de combattre les incendies qui ont désolé plusieurs départements, le ministre de la guerre a ordonné que dans toutes les localités où il existe des pompes, les soldats en garnison ou en cantonnement fussent exercés à les manœuvrer.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1846   -  Le curage des cours d’eau.   -   Un arrêté de M. le préfet, en date du 25 septembre, prescrit le curage de tous les cours d'eau, dans le délai d'un mois, à partir du 10 octobre. Les canaux, fossés, rigoles et autres ouvertures qui aboutissent aux ruisseaux et rivières, seront en même temps curés par les propriétaires riverains ou par leurs fermiers.

MM. les maires sont invités à veiller à ce qu'il se fasse avec soin, la loi les autorise a suppléer à l'incurie des propriétaires, en faisant faire aux frais des intéressés, le travail qu'ils exécuteraient mal ou n'entreprendraient pas. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1846   -  Nouvelles locales   -   Depuis quinze jours, l'hiver est déjà commencé dans notre pays et d'une manière fâcheuse pour la santé publique. Les pluies continuelles entretiennent une humidité malsaine et causent un grand nombre de rhumes. Les faiseurs d'almanachs s'effraient déjà de certains pronostics qui annonceraient un long et dur hiver. Malheureusement plusieurs de nos départements du centre sont en proie à des inondations, dont les funestes résultats viendront accroître les autres misères de la mauvaise saison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1847   -  Nouvelles locales.   -  Hier un incendie, causé encore par de la braise de boulanger mal éteinte, a brûlé une maison à Littry. L'importance du sinistre ne nous est pas connue, et nous ignorons si la propriété était assurée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1847   -  Nouvelles locales.   -  Depuis un certain temps la halle aux blés du bourg de Littry, centre important d'une riche et populeuse contrée , était mal approvisionnée. La sollicitude de M. le maire de cette commune s'était justement alarmée de ce fâcheux état de choses : aussi ce magistrat avait-il dernièrement répandu dans le pays de nombreuses circulaires aux cultivateurs pour le faire cesser, son appel a été entendu et la halle de jeudi s'est trouvée approvisionnée d'une manière extraordinaire, tout ce qui avait été apporté a été vendu.

Ce premier résultat dénote que cet important marché sera de plus en plus fréquenté par les cultivateurs qui sont certains à l'avance d'un écoulement facile de leurs denrées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Cour d'assises du Calvados.   -   Le 17 décembre dernier, Jean-Louis Drieu , âgé de 26 ans, domestique, né à Littry, domicilié au Tronquay, fut pris en flagrant délit de vol d'argent au préjudice du sieur Paul Martin, domestique du sieur Louet, aubergiste à Littry.

Cette tentative avait lieu la nuit et dans une maison habitée. Drieu confessa non seulement ce crime, mais il avoua qu'il avait commis deux autres soustractions au préjudice du même individu.

Grâce à l'admission de circonstances atténuantes, il ne subira que 4 années d'emprisonnement. — Plaidant, Me  Varin. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Prolongation de la fermeture de la chasse.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 21 janvier 1847, la chasse ne sera close que le 16 février prochain.

La chasse dans les forêts de l'État ne sera close que le 1er mars, et la chasse des oiseaux de passage et du gibier d'eau dans les marais, sur les étangs et rivières, ne le sera que le 31 dudit mois, continuant toutefois d'être permise en tout temps sur les lais et relais de la mer. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Nouvelles locales.   -   Par ordonnance du roi, en date du 26 janvier, douze mille des jeunes gens de la classe de 1845, encore disponibles, sont appelés à l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1847   -  Police correctionnelles.   -   Héloïse Poyer, femme dr Charles Martin, sans domicile, subira 4 mois d'emprisonnement pour vagabondage et mendicité.

— Pierre-Auguste Baillet, demeurant au Molay, a été condamné en 8 jours d'emprisonnement pour vol d'un canard.

— Jacques-Etienne Malherbe, et Aimée Marie, veuve Jean Lemoigne, journalières, demeurant à Bayeux, pour outrage public à la pudeur, ont été condamnés : Malherbe en 4 mois, et la veuve Lemoigne en 3 mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1847   -  On nous écrit de Littry.   -   Autrefois chaque corps d'état ou de métier, avait pour habitude dans certain jour de l'année, de se réunir sous le patronage d'un saint et de passer quelques heures dans une fêle de famille.

Cet usage existe encore de nos jours dans beaucoup de localités. Il est utile sous plusieurs points de vue : c'est un court délassement aux longs travaux de l'année, et il entretient cet esprit d'union et de concorde si désirable dans toute société.

Le dimanche 5 décembre, les maréchaux de Littry et des environs ont célébré la fête St-Eloi, patron des forges, un banquet de 40 couverts disposé somptueusement par M. BeIlot, restaurateur aux Mines, a réuni chez lui ces nouveaux Eoles.

Divers amusements et travaux d'art appropriés à la circonstance ont contribué à l'embellissement de cette fête ; notamment, un St-Éloi automate, revêtu des habits pontificaux et de la crosse, voyageant sur toute la longueur de la table, fonctionnant avec un marteau de forge, chef-d'œuvre mécanique dû à l'invention du sieur Le Bas, serrurier et artificier.

Pendant toute la durée du banquet, la plus aimable cordialité a constamment régné entre tous les confrères de maréchalerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1847   -  Un accident.   -  Jeudi soir, un déplorable accident est arrivé au Breuil, sur la route de Littry. Un jeune homme, nommé Le Touzé, âgé de 19 ans, de Littry, en voulant monter sur le devant de la voiture qu'il conduisait et sans vouloir arrêter le cheval, est tombé sous la roue qui lui a écrasé la tête. Comme on le pense bien, la mort a été instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1848   -  Nouvelles locales.   -  Dans la nuit le mercredi à jeudi, un vol avec effraction a été commis au domicile de M. Michel, horloger à Littry. Cent quatre-vingt montres et environ 500 francs d'argent ont été enlevés du magasin, dont les volets avaient été ouverts au moyen de trous de vrille.

On suppose que ce vol a été commis par trois individus signalés déjà comme les auteurs de plusieurs vols commis à Argentan, à Villers-Bocage et autres lieux de notre contrée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1848  -  Le drapeau.    -   ( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe visible de l'unité nationale.

Considérant dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une manière invariable.

Arrête : Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre David.

Art. 2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe, le blanc au  milieu, le rouge flottant à l'extrémité. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e La journée de travail est diminuée d'une heure.

En conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze heures elle est réduite à onze. (source Journal de Honfleur)  

 

Février 1848   -   Cour s’Assises du Calvados.   -  Le 22 décembre dernier, le sieur Motel, propriétaire à Littry, reçut au bourg de Cerisy une somme de cent francs, il portait, en outre, sur lui environ quarante francs, qu'il avait pris à son domicile. Dans l'après-midi, il entra chez le sieur Delarue, cabaretier en ce bourg, avec la femme Fritot et l'accusé, Michel Savary, âgé de 32 ans, né et domicilié à Littry, qui habite la même hameau que lui. Le sieur Motel, déjà échauffé de liqueurs, était dans cet état qui n'été pas la raison, mais qui bannit la prudence. Lorsque la femme Fritot se retira, il voulut payer sa dépense, et affecta de tirer de son gousset une poignée de pièces de cinq francs. Il entra dans le cabaret avec Savary, et chaque fois qu'il payait, quelque objet de leur consommation, il continuait les mêmes démonstrations, faisait sonner son argent, et il ajouta même : « j'en ai reçu de l'argent, mais je vais le laisser chez mon cousin Pierre Motel ».

Pour le détourner sans doute de son projet, l'accusé dit en ce moment au sieur Delarue, mais de manière à ce que ses, paroles ne fussent pas perdues par le sieur Motel : « Mais, est-ce que tu n'as pas entendu dire que Pierre Motel emprunte de l'argent ? » Cependant, ce Pierre Motel est d'une solvabilité notoire. Vers six heures du soir, le sieur François Motel et l'accusé quittèrent le cabaret du sieur Delarue, mais ce ne fut que pour entrer chez le sieur Pierre Motel, dont il vient d'être parlé, et qui tient aussi un cabaret. Ils continuèrent à boire ensemble, le maître du logis se joignit à leur écot. Le sieur François Motel affectant encore de faire voir qu'il avait de l'argent son parent lui fit la remarqué que cette ostentation, dans milieu où il y avait du monde, n'était pas prudente. Ils laissèrent s'écouler les personnes qui étaient dans le cabaret, encore bien qu'elles fussent du voisinage du sieur Motel et de l'accusé ; ils restèrent l'un et l'autre à souper chez Pierre Motel, et ils s'en furent ensemble sur les neuf heures et demie, se dirigeant vers leur domicile.

Arrivés au lieu dit « le Loup-Pendu », à peu de distance du cabaret de la fille Françoise, surnommée la Hoguaise, Savary demanda à son compagnon s'il voulait entrer dans cette maison pour y manger des côtelettes de mouron que cette fille, qu'il appelait sa femme, l'avait chargé, de lui acheter, et qu'il portait dans un panier. Sur la réponse négative de Motel, l'accusé, après lui avoir dit : « Tu as pourtant de l'argent, je le sais, tu vas m'en donner », se jette sur lui, le saisit à la gorge d'une main, et de l'autre lui serre la cravate avec tant de violence que le sieur Motel tombe à la renverse, privé de connaissance, puis l'accusé le fouille et lui prend tout l'argent qu'il possédait.

Revenu à lui, le sieur Motel crie au secours, au voleur, et parvient, non sans peine, jusqu'à la maison du sieur Dathis, située le long du grand chemin de Cerisy à Littry, à deux cents métres environ du lieu dit « le Loup-Pendu ». Il raconte au sieur Dalhis, qui, à ses cris, s'était levé précipitamment, ce qui venait de lui arriver. Le sieur Prosper Dufour, voisin du sieur Dathis, sur la prière de celui-ci, reconduisit le sieur Motel, dont la respiration embarrassée rendait la marche pénible, jusqu'à son domicile.

Le lendemain, le sieur Motel déposa sa plainte. Peu de jours après, Savary fut arrêté. Il protesta de son innocence : mais ses méconnaissances sur des points avérés, ses tergiversations et ses contradictions sont venues prêter une nouvelle force aux déclarations de sa victime. Ainsi, l'accusé a prétendu qu'il ignorait même que le sieur Motel eût de l'argent sur lui ; il a prétendu, dans son premier interrogatoire, qu'il l'avait quitté à l'avenue du sieur Porée, dans son deuxième, que c'était au hameau des Rocs, deux endroits que l'on reneontre avant celui du « Loup-Pendu », et cependant il a déclaré, le lendemain même du fait, à la femme Dathis et à la fille Françoise, qu'il n'avait laissé le sieur Motel qu'au lieu du « Loup-Pendu ».

Dans tout le cours de l'instruction, il a soutenu qu'il s'était rendu à son domicile en suivant directement le grand chemin, néanmoins, il a encore dit positivement à ces femmes qu'après avoir abandonné Motel il avait pris à travers champs pour se rendre à sa demeure. Mais ce qui achève de confondre l'accusé, c'est que s'il avait suivi le grand chemin, il aurait passé devant le cabaret de la Hoguaise, qui n'est éloigné que de quelques minutes de la maison Dathis. Or, il est naturel qu'il eût déposé chez cette femme le panier dont il était chargé, pourtant, ce n'est que le lendemain qu'il a apporté chez elle ce panier.

Toutes ces charges sont, en outre, étayées sur les graves présomptions résultant des habitudes d'oisiveté, d'ivrognerie de l'accusé, et de la réputation d'improbité que lui ont value plusieurs des actes de sa vie. Pour l'un de ces faits, il est même traduit devant le tribunal correctionnel, sous la prévention d'escroquerie, dans le cas d'acquittement sur la présente accusation.

Déclaré coupable avec circonstances atténuantes, Savary a été condamné à six ans de réclusion et à l'exposition.

Ministère public, M. Lebastard-Delisle.    Défenseur, Me  Perez. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1848   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Arrondissement de Bayeux.

Présidence de M. Regnauld, Conseiller.

Le 31 mai dernier, dans, la matinée, le nommé Mérienne s'aperçut que pendant la nuit deux vaches avaient été volées dans son herbage et que l'on était parvenu à arracher la serrure de la barrière. Cet herbage est situé en la commune du Désert, sur le bord de la grande route de Bayeux à Périers.

Il se rendit de suite à Littry où se tenait, ce jour-la, un assez fort marché de bestiaux, et reconnut ses deux vaches qui venaient d'être vendues par un inconnu à un boucher de Vaux-sur-Seulles. Avant même l'arrivée de Mérienne, des soupçons s'étaient déjà élevés contre cet inconnu, ainsi que contre un autre individu qui était venu le demander dans l'auberge où les vaches étaient déposées, et tous deux avaient été conduits devant le maire.

L'instruction a fait connaître que ces deux individus étaient des forçats libérés, que celui qui avait vendu les deux vaches sur le marché de Liltry, était Lecoutey, demeurant à Sommervieu, déjà condamné en 1837, par la Cour d'Assises de la Manche, à 8 ans de travaux forcés pour vol, et que son complice était Rault, demeurant à Bayeux, condamné en 1828, par la Cour d'Assises du Calvados, à 20 années de la même peine.

Déclarés coupables l'un et l'autre, Rault et Lecoutey ont été condamnés chacun à 20 ans de travaux forcés.

Ministère public, M. Farjas.    Défenseur, Me  Varin. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1849   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 21 novembre 1849.

Le nommé Pierre-François Lemière, âgé de 33 ans, journalier, né et demeurant à Liltry, comparaissait devant le tribunal sous l'inculpation de deux vols, l'un consistant en 222 francs qu'il aurait soustrait du 19 au 20 août dernier, dans le domicile et au préjudice du nommé Auguste Le Touzé, cultivateur à Baynes, et l'autre en une hache qu'il aurait également soustraite dans le mois de décembre 1848, au préjudice du sieur Lecordier, cantonnier à Liltry.

Le vol de la hache n'ayant pas été suffisamment établi, Lemière a été acquitté sur ce chef, mais reconnu coupable du vol d'argent, il a été condamné en un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

LITTRY.  -  Entrée des Routes de Tournières et du Lavoir

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