1er Juillet 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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MOLAY - LITTRY | ||
Canton de Balleroy |
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A
sept heures du matin, ce petit bataillon s'est réuni sur la place, et
de là, servant d'escorte aux autorités municipales, s'est transporté
chez le pasteur, qui applaudissant à la bonne tenue et aux sentiments
de ses ouailles, a passé dans tous les rangs et est entré dans
l'église à la tête de cette milice citoyenne aux cris de « honneur
a notre curé ! honneur aux bons pasteurs ! » A
la fin d'une messe solennelle , le Dominé salvum a été chanté
avec l'accompagnement d'une musique qui fait partie de la garde
nationale. Le drapeau aux trois couleurs flottait pendant l'office à
l'entrée du chœur. Un
banquet de trois cents couverts a ensuite réuni les habitants, des
toasts au Roi, à la Liberté, ont été portés et unanimement
accueillis, tandis que la musique faisait entendre des airs
patriotiques. Un immense feu de joie a terminé cette fête où n'a cessé de régner la gaîté la plus vive et la plus vraie. (Le Pilote du Calvados)
Octobre 1830 - La garde nationale du Molay est née. - Depuis la même époque, la garde nationale de la commune du Molay, près Bayeux, a reçu une organisation définitive. Cette garde est commandée par d'anciens officiers, rentrés depuis 1814 dans leurs foyers, et dans lesquels leurs concitoyens ont honoré le courage dont ils portent les insignes. Le 26 septembre, elle a célébré comme l'avaient déjà fait beaucoup de communes, le jour de sa réorganisation, par une fête solennelle à laquelle on a vu avec plaisir prendre part l'estimable curé de la paroisse qui, ainsi que toutes les autorités, a dignement répondu aux toasts qui ont été portés pendant un agréable banquet qui a été suivi d'un feu de joie. Cette fête, à laquelle étaient accourus les habitants des communes voisines, a failli être troublée par un individu inconnu, et que l'on a su depuis être sorti récemment des prisons. Il était porteur d'une arme qui a été saisie, et qu'il cachait sous sa blouse, il a été arrêté lui-même après avoir provoqué en vain plusieurs habitants. Le calme s'est rétabli aussitôt, comme il avait régné depuis le commencement de la journée. (Le Pilote du Calvados)
Mai 1831 - On nous écrit de Littry. - Quelques circonstances qui auraient empêché de donner à la fête du Roi-citoyen toute la solennité que l'autorité locale était jalouse de déployer, le désir surtout de voir les communes voisines venir se Joindre aux habitants de Littry pour prendre part à cette fête nationale, en avaient fait ajourner la célébration au 15 mai. La fête d'un Roi, sur la loyauté et l'honneur duquel la nation fonde ses espérances, ne pouvait mieux commencer que par une bonne œuvre, dès le matin, une abondante distribution de pain fut faite aux pauvres de la commune par les soins et aux frais des actionnaires des mines de Littry, qui, voulant en outre faire participer leurs nombreux ouvriers à la joie générale, leur firent solder à tous, comme s'ils eussent travaillé, le salaire de la journée. «
Dans la matinée, la garde nationale, qui compte plus de trois cents
citoyens, après avoir été, musique en tête, prendre son drapeau à
la mairie, se rendit à la chapelle des Si
l'on ajoute à ces nombreux plaisirs ceux qui naissaient d'une réunion
de 4 000 personnes au moins dans la commune, l'expression de bonheur et
de joie peinte sur tous les visages,
l'enthousiasme qui animait toute cette foule réunie par un même
sentiment désespérant pour les ennemis du nouvel ordre de choses, on
aura une idée de l'éclat qui a présidé à la fête d'un Roi sous le
règne duquel la Charte sera une vérité. » (Le Pilote du Calvados)
Avril 1834 - Un accident à la mine. - Un événement déplorable est arrivé, le 5 de ce mois, sur les 4 heures et demie du soir, dans la mine de Littry. Le nommé Olivier, ouvrier mineur, a été écrasé sous un éboulement de terre, au moment où il allait placer une pièce de soutènement à une portion de la galerie. Cet homme était âgé de 26 ans. Lorsque les autres ouvriers, accourus à ses cris plaintifs, furent arrivés sur les lieux, ils aperçurent encore un de ses bras, mais, comme les terres et les pierres étaient encore en mouvement, ils ne durent approcher qu'avec précaution. Malgré le zèle et la promptitude avec lesquels le déblai se fit, le malheureux Olivier avait cesse d'exister longtemps sans doute avant que l'on fût arrivé jusqu'à lui. (Mémorial du Calvados)
Avril 1834 - Le vol d’une jument. - Pendant la nuit du 26 au 27 avril, une jument appartenant au sieur Lecoq, marchand mercier à Littry, a été volée dans cette commune. (Mémorial du Calvados)
Juin 1834 - Un incendie. - Le lundi 2 juin, entre deux et trois heures de l'après-midi, le feu s'est manifesté dans la boulangerie de M. Jouas, maire de Molay, arrondissement de Bayeux. Malgré les soins qui ont été pris, il s'est promptement communiqué à une écurie adjacente. La violence du vent a propagé l'incendie à des bâtiments situés à l'autre extrémité de la cour, et les toits ont été consumés avec une extrême rapidité. Les efforts des habitants de la commune, réunis au nombre de deux cent cinquante au moins, ceux de la compagnie de pompiers de la mine de Littry, ont servi seulement à garantir quelques toits voisins, sur lesquels le désastre allait s'étendre. La
perte est évaluée à environ 1 700 fr. Cet incendie ne peut être
attribué à la malveillance. (Mémorial du
Janvier 1840 - Nouvelle local. - On nous mande de Littry que mardi dernier, 6 janvier, sur les 8 à 9 heures du soir, un vol d'argent de sept à huit cents fr. a été commis au préjudice de la veuve Morel, de Littry. Cette femme était seule avec sa fille dans sa maison qui est très éloignée de toute habitation, la chandelle venait d’être éteinte et ces deux femmes se préparaient à se coucher, lorsqu'elles entendirent heurter à leur porte, sur le refus d'ouvrir, un carreau est cassé et deux hommes s'introduisent dans l'habitation de la veuve Morel : « la bourse ou la vie ! » telle fut la salutation de ces messieurs, alors, la veuve Morel veut allumer de la chandelle, on le lui défend, et, toute tremblante, elle apporte un sac plein de gros sous et de menue monnaie qui pouvait contenir de 60 à 80 fr. « Tu en as d'autre », lui dit un des voleurs, et force fut à la malheureuse de leur remettre un sac contenant de 7 à 800 fr. Cette scène s'étant passée dans l'obscurité, il n'est pas surprenant que la veuve Morel n'ait pu connaître ses voleurs. L'autorité locale, assistée de la gendarmerie, s'est transportée sur les lieux. Nous faisons des vœux pour que les auteurs de ce délit soient connus. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1840 - Nouvelle local. - Par décision du 7 avril, M. le ministre du commerce, a accordé un secours de 300 francs aux incendiés de Littry et d'Allemagne. (Source : L'Indicateur de Bayeux)
Juin
1840 -
Nouvelle locale. -
Un temps magnifique a favorisé notre foire : aussi y avait-il
beaucoup de monde. Marchands et marchandises, rien n'y manquait, mais la
sécheresse qui règne depuis longtemps, a contrarié la vente des
bêtes maigres, au reste, cette foire, qui n'a lieu que depuis un an,
s'annonce déjà sous de si heureux hospices qu'elle fait présager pour
notre contrée un grand avenir de prospérité.
(Source : L'Indicateur de Bayeux)
Mai
1841 -
Nouvelles locales. -
Depuis quelques temps le
nommé Clairet de la commune de Littry, se livrait, en compagnie de la
femme Goubost dite Taupetière à la
Juin 1841 - Imprudence fatale. - Le 15 de ce mois, le nommé Gournay, de Littry, conduisait imprudemment sa voiture le long d'une route où se trouve une carrière profonde. Ne tenant aucun compte des avertissements qui lui étaient donnés, il est tombé avec son cheval et sa voiture au fond du précipice et il s'est noyé dans l'eau qui y séjournait. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Août 1841 - Les foires existantes protégées. - Les communes de Littry et de Trévières ont réclamé chacune une nouvelle foire. Presque toutes les communes consultées ont repoussé ces prétentions en les soutenant nuisibles aux intérêts du commerce, et de nature à porter atteinte à des droits d'autant plus sacrés qu'ils étaient plus anciennement acquis. Le conseil s'est alors demandé, si dans l'étal actuel du commerce agricole et industriel de l'arrondissement il y avait un besoin pressant de créer de nouvelles foires. Son avis a été pour la négative. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Septembre 1841 - Les foires dans le Calvados : un enjeu économique - Sur la demande du conseil municipal de Ryes, le conseil général donne un avis favorable à l'établissement dans cette commune d'un marché de comestibles, le dimanche matin, et d'une louerie d'ouvriers pendant les mois de juillet, août et septembre, sur la place de la Croix, à Ryes. Vu la délibération du conseil d'arrondissement de Bayeux, le conseil est d'avis que l'autorisation demandée par les communes de Littry et Trévières d'établir de nouvelles foires, ne soit point accordée. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 - Éboulement meurtrier dans une mine du bassin.
- lundi 7 mars. —
Un déplorable accident est arrivé aujourd'hui, à deux heures
de l'après-midi, dans une des fosses de la Mine, nommée la
Fosse-Touvais. Par suite d'un éboulement assez considérable, un
énorme bloc de pierre grise, pesant approximativement six à sept
mille, s'est détaché violemment, écrasant dans sa chute un jeune
ouvrier, agé de 28 ans, le nommé Amand Damour. Ce
n'est qu'après plus d'une heure d'un travail pénible qu'on est parvenu
à dégager le cadavre de ce malheureux, qui a sans doute été tué sur
le coup. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- L'Inspecteur,
chef de service des postes du Calvados, a l'honneur de faire connaître
au public qu'à partir du 1er novembre prochain,
Octobre 1842 - Nouveau service postal entre Bayeux et Littry. - Un service à cheval, de Bayeux à Littry, sera incessamment mis en activité : nous prévenons les personnes qui désireraient concourir à l'adjudication de cette entreprise, que les soumissions cachetées seront reçues au bureau de la poste de Bayeux , jusqu'au 28 de ce mois, à 4 heures du soir. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- Presque
tous les journaux rapportent des phénomènes de végétation plus ou
moins extraordinaires, à l'époque avancée de la saison où nous
sommes. Il existe en ce moment dans un jardin de notre ville un pommier
qui est couvert de fleurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1842 - Nouvelles locales. - La veille, un autre incendie éclatait aussi dans la nuit de vendredi, à Littry, village de Cannebert, chez un sieur Félix Gouesmel, ouvrier mineur, employé à la mine. Nous ignorons encore la cause de cet autre sinistre qui a entièrement consumé la maison et le cellier de Gouesmel, deux tonneaux, plusieurs centaines de bourrées et presque tout le mobilier ont été la proie des flammes. La maison était assurée, le mobilier ne l'était pas. M. Lance, directeur de la mine et maire de la commune, a mis le plus vif empressement à diriger lui-même les secours, et l'on doit à ses efforts et à ceux de la compagnie de pompiers de ne pas avoir à déplorer un plus grand désastre. De nouveaux renseignements nous apprennent que ce sinistre est dû à de la charbonnette non encore éteinte, qui avait été déposée dans le cellier. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Nouvelles locales. - Nous avons encore une imprudence d'un voiturier de notre pays à déplorer, c'est un nouvel, et triste exemple à ajouter à tant d'autres du même genre, que la presse n'est que trop souvent appelée à enregistrer. Samedi dernier, vers quatre heures de l'après-midi le sieur Michel LemasIe, cultivateur et fermier de M. Lance, à Littry, était monté sur le devant de sa charrette, lorsque arrivé au détour du chemin de Nihault, une violente secousse le jeta sur la route, où il eut la tête écrasée entre une borne et la roue de sa voiture. Ce malheureux, père de trois jeunes enfants, généralement estimé dans le pays, est mort sur le coup. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Nouvelles locales. - Nous invitons les cultivateurs à vérifier par eux-mêmes le fait suivant que l'on nous donne comme étant de la plus grande exactitude, et qui doit étrangement modifier les idées reçues dans nos campagnes. C'est,
nous assure-t-on, une erreur grave de penser que les corbeaux qui
s'abattent sur les champs nouvellement ensemencés, nuisent à la
production de ces terres, en enlevant Cet agronome est un membre correspondant de la Société d'agriculture, et à l'heure qu'il est, c'est avec plaisir qu'il voit les corbeaux s'abattre par voliers sur ses terres ensemencées. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1842 - Nouvelles locales. - Depuis le 1er du mois, le service des dépêches de Bayeux à Littry se fait au moyen, d'une élégante voiture à deux chevaux, qui part tous les jours, vers midi, du bureau des postes de Bayeux et le matin de Littry. Cette
voie nouvelle de communication pour un des points les plus importants de
notre arrondissement, est avantageuse pour les voyageurs, surtout pour
les habitants de la campagne que leurs affaires appellent dans notre
ville et qui se trouvent dans la ligne du parcours de cette voiture.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Police correctionnelle.
- Une
fille Françoise Delle, de la commune du Mollay, subira un
mois d'emprisonnement en récompense de l'habitude qu'elle avait
contractée de traire à son profit les vaches de plusieurs fermes où
elle était admise comme journalière. —Trois
jours de prison ont été infligés au nommé Bourse, d'Arganchy, pour
vol de sable au préjudice de M. Dumanoir. —Un
vol de foin commis dans la nuit du 8 au 9 février, au préjudice du
sieur Duhamel, boucher aux Oubeaux, a valu une condamnation en 15 jours
de prison, au nommé Isidor Lavieille, excoriateur de la même commune. —La
manie de la chasse amène souvent après elle plusieurs sortes
d'inconvénients , dont le moindre et le plus fréquent est le manque de
port-d'arme. Le
sieur François Guilbert, de Crouay, qui avait oublié de remplir
cette formalité préliminaire, a été condamné en 30 francs d'amende
et aux dépens.
—Même
oubli et même résultat pour le sieur Letual de la Heuderie, de la
commune de Tournières. —Trois
condamnations en 20 jours de prison et 16 francs d'amende, et deux
autres en 15 jours et 16 francs d'amende, ont été prononcées à cette
audience contre cinq jeunes gens du Vernay, à l'occasion de quelques
scènes de trouble qui ont eu lien dans cette commune, le 15 janvier
dernier, lors des obsèques de M. l'abbé Hébert, décédé deux jours
auparavant. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Police correctionnelle. - Pierre Vivier, jardinier, demeurant à Bayeux, condamné en 30 fr. d'amende pour délit de chasse sans port-d'armes, sur la propriété de M. Conseil. — Pour un vol de bois au préjudice de M. Vigney, vétérinaire à la Cambe, une condamnation en 3 mois de prison a été prononcée contre Madeleine Françoise, femme Drouard, journalière , du même endroit.
— Arrestation du nommé Guesdon, journalier à Littry, accusé de différents vols. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelle du département. - Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion. — On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelles locales. - Dimanche dernier le sieur Dupont, boucher à Littry, dont la voiture a versé au carrefour des mines, a eu la jambe cassée par suite de cet accident. De plusieurs personnes qu'il ramenait dans sa voiture et qui ont été renversées avec lui sur la route, aucune autre n'a été blessée. (source : L’Indicateur de Bayeux)Mars 1848 - Ordre Judiciaire. - D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU MOM DU PEUPLE FRANÇAIS. (source : Journal de Honfleur)
Avril 1843 - Nouvelles locales. - Nous recevons de M. l'inspecteur, chef du service des postes dans le Calvados, l'avis suivant : BUREAU
DE LITTRY. —
A partir du 1er mai prochain, les communes du Breuil,
Blay, Rubercy, Saon et Saonnet cesseront de faire partie de
l'arrondissement postal du bureau de Trévières et seront desservies
par le bureau de Littry. Les personnes qui écriront dans ces communes
devront indiquer sur la suscription de leurs lettres : Par Littry. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai 1843 - Police correctionnelle. - Audience du 20 avril - Convaincu de plusieurs vols de poules, de bois et autres objets, commis à l'aide d'un faux nom et de manœuvres frauduleuses, au préjudice de plusieurs personnes, Antoine-Adrien Guesdon, journalier à Littry, s'est vu condamner à trois années de prison. — Véronique Thomasse, marchande en la commune de Louvières, aura à subir 24 heures d'emprisonnement pour avoir, le 28 mars dernier, porté des coups et blessures au nommé Alexandre Renée, du même lieu. —
Une condamnation en 25 fr.
d'amende, 10 fr. d dommages intérêts et les dépens a été prononcée
contre le sieur Armand Le Verrier, propriétaire à Ranchy, pour
outrages et menaces d'un coup de fusil envers le sieur Anbraye,
charpentier de la même commune.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843
-
Conseil d’arrondissement.
-
Le Conseil demande ensuite que le traitement des instituteurs primaires
soit porté à 400 fr. ; tant que ce vœu salutaire ne sera point
accueilli, les instituteurs moraux et capables abandonneront la carrière
de l'enseignement pour embrasser des professions plus indépendantes et
plus lucratives.
—
Dans une autre délibération longuement et judicieusement
motivée, le Conseil a signalé les inconvénients résultant du
non-curage et havelage de l'Aure-lnférieure, de Trévières jusqu'à
Isigny. Cette délibération a pour objet de faire rapporter les
dispositions de l'ordonnance de 1835 , en ce qui concerne cette
rivière. Le
Conseil d'arrondissement a terminé ses travaux en prenant une
délibération longuement motivée sur le chemin de grande communication
de Littry à Port-en-Bessin, dont nous avons déjà entretenu le public.
Nous rendrons compte de la décision qui sera prise à ce sujet lors de
la prochaine session du Conseil général, qui sera mis en
demeure de donner une solution définitive à ce projet, lequel est d'un
immense intérêt pour la contrée qu'il devra traverser.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Police correctionnelle.
- Audience du 23 janvier. Frédéric
Gohain, domestique a Bérigny et Paul Laurel ; aussi domestique,
comparaissaient sous la prévention de coups et blessures graves envers
plusieurs personnes. Le
premier a été acquitté et Laurel à été condamné en deux jours de
prison. —
Un délit d'adultère reproché au sieur Désiré Servot, garçon
boucher à Littry et à Marie-Anne
Gouesmel, femme Pelcoq, couturière en la même commune, leur a valu à
tous les deux, chacun dix mois d'emprisonnement. Cette affaire à été
jugée à huis clos. —
Jacques Lahaye, fabricant de paniers au Molay, subira 15 jours de
prison pour s'être rendu coupable d'un outrage à la morale publique. — Auguste Brumel , casseur de bois, a fait le 12 de ce mois des blessures à Lallemand ; il a été condamné en deux jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles locales. -
Le service des postes est devenu journalier dans toutes les
communes du département, depuis le 1er janvier 1844. Nous
n'avons qu'à féliciter hautement M. l'inspecteur Coussu, de cette
amélioration tout exceptionnelle. C'est
encore un titre de plus que ce fonctionnaire zélé vient de s'acquérir
aux yeux des habitants de notre pays. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars 1844 - Nouvelles locales. - Jeudi dernier, vers huit heures, le feu s'est déclaré dans une maison sise à Littry, occupée par Mme Bernard. La maison entière a été consumée ; mais on a pu sauver les meubles. Toute la population s'est portée sur le lieu de l'incendie et a fait les plus louables efforts pour s'en rendre maître. Les
sapeurs-pompiers surtout, commandés par M. Le Carpentier, méritent les
plus grands éloges. La maison était assurée. Le feu paraît s'être
communiqué à la charpente par une
pièce de bois donnant dans le tuyau de la cheminée.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1844 -
Police correctionnelle. - audience du 11 avril.
—
Gabriel Cosne, journalier à Littry, sa femme et ses deux filles,
étaient prévenus d'avoir fréquemment volé du colza, au préjudice du
sieur Pierre Levivier, cultivateur en cette commune, la fille aînée a
seule été condamnée en 3 jours de prison. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai 1844 - Chasses aux loups. - La semaine dernière a vu débarrasser notre arrondissement et les contrées qui l'avoisinent de trois loups qui, depuis plusieurs mois, inquiètent les cultivateurs du pays. Indépendamment de la louve qui a été tuée, le dimanche 5 mai, dans le bois du Tronquay, les journaux de la Manche nous ont appris que, la veille, un loup avait été tué aussi à Précorbin, près Saint-Lô. Nous donnons plus bas les détails circonstanciés de cette chasse. Samedi dernier, 11 mai, vers une heure de l'après-midi, la population de Bayeux se pressait aux abords du marché, vers l'établissement consacré à la marque du beurre, où l'on venait d'apporter le cadavre d'un énorme loup, qui avait été Abattu le matin. Dans la nuit précédente, un jeune veau avait été dévoré à Blay, sur la ferme de M. Vimard, occupée par le sieur Jean Laurent, qui avait donné l'éveil. Cette nouvelle propagée dés le matin dans les communes voisines par les soins de M. Carité et de plusieurs citoyens dévoués comme lui, eut pour résultat immédiat de faire cerner le bois de Longeau, dans lequel on supposait avec raison que le loup s'était jeté. Cette battue improvisée, mais conduite avec zèle et activité le fit sortir vers onze heures de sa retraite, et il fut atteint, en passant au chemin de la Croix de Campigny, de plusieurs coups de feu qui retendirent sur place. Trois ou quatre des chasseurs ont eu à revendiquer l'honneur de ce nouveau succès ; et l'on doit d'ailleurs les plus grands éloges à l'empressement qu'ont mis les habitants à se porter sur les traces de l'ennemi commun. Jusqu'au soir de nombreux curieux de la ville et de la campagne ont visité moyennant 15 centimes le cadavre du loup ; il était de la grande espèce, âgé de 2 ans 1/2, d'une taille énorme ; il pesait 40 kilogrammes. — Le lendemain dimanche, près de 2 000 personnes ont recommencé de nouvelles battues dans les bois du Tronquay, du Vernay et sur le territoire de diverses communes du canton de Balleroy : elles n'ont amené aucun résultat. Peut-être faut-il espérer que nous en avons fini avec ces hôtes dangereux ? ou que s'il en existait d'autres, chassés sur tous les points, ils auront enfin quitté notre contrée ? P.-S.
— Nous apprenons à
l'instant que les loups continuent leurs ravages. Cette nuit encore, une
vache appartenant au sieur Laroche, de Littry, a été dévorée par
l'un de ces féroces animaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1844 - Chronique des Assises du Calvados. - La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le 15 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller. Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires : Les
affaires dont il nous reste à parler sont bien pâles après celle de
la veuve Buchard. Mercredi matin, la première accusée appelée à la
remplacer au fauteuil, est une femme
Mai
1844 -
Nouvelles de France. - D'après la statistique de l'instruction publique en
France, on compte 1 466 établissements d'instruction secondaire, savoir
: 41 collèges royaux, dirigeant l'instruction de 15 780 élèves ; 312
collèges communaux, dirigeant l'instruction de 28 200 élèves ; 102
institutions, dirigeant l'instruction de 2 580 élèves.
— Total : 75 930 élèves. En
y comprenant les écoles primaires, le total des maisons d'éducation
approche de 40 000, dans lesquelles sont reçus 3 millions d'enfants et
d'adultes. Voici, en outre, comment sont divisées les écoles communales : 26 470 sont spécialement affectées aux catholiques, 365 aux protestants, 29 aux Israélites, et 2 450 reçoivent des élèves de cultes différents. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1844 - Nouvelles locales. - II y aura, le 31 du mois, une éclipse totale de lune, visible à l’œil nu. L'éclipse commencera à 8 heures 14 minutes du soir, et cessera à 1 heure 26 minutes du matin. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1844 - Nouvelles locales. - Les battues générales organisés, par ordre de l'autorité départementale, dans les cantons de Balleroy et de Trévières ont commencé hier lundi sur une vaste échelle. Une partie des équipages de MM. les actionnaires de la forêt était occupée dans lu bois du Tronquay, tandis que l'autre battait le bois du Vernay. Aujourd'hui la chasse a lieu sur les territoires du Mollay et des communes environnantes. Elle continuera demain et après demain dans les petits bois qui entourent la forêt de Cerisy, par laquelle cette battue sera terminée. Un
grand nombre de chasseurs coopèrent à cette oeuvre utile, on n'a pas
encore eu trace de la présence des loups, quoiqu'on soit fondé à
croire qu'il en existe encore dans la contrée. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1844 -
Police correctionnelles.
- Audiences
des 7 et 9 septembre. —
Six mois de prison
ont été prononcés contre Jean-Baptiste Dubosq, journalier à St-Lô,
pour rupture de ban et escroquerie exercée envers les époux Levieux,
cabaretiers à Osmanville. —
Louis-Gustave Jeanne, tourneur en bois à Bayeux, convaincu de
plusieurs escroqueries, a été condamné en treize mois de prison. —
Le tribunal a condamné Gabrielle Fontaine, Jacques Lange, la
femme Lange, Auguste Duclos, la femme Duclos, la femme Leglinel, la
femme Bertrand, la femme Jacques
Septembre
1844 -
Avis aux maires. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la
circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844. Messieurs,
je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article
34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet
article est ainsi conçu : Tout
propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une
plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile :
cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la
voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera
double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou
supposé. Quoique
cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive
journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la
plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par
une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant
ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les
prescriptions du décret, mais encore
ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les
constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de
condamnations. Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1845 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 28 janvier. —
Six semaines de prison ont été infligées à la veuve Birée ,
journalière à la Cambe, pour avoir volé aux époux Bougy, 4 draps et
divers effets d'habillement. —
Des voies de fait graves et suivies de blessures, commises sur la
personne du sieur Pierre Bernard ont valu à Jacques Lahaye, journalier
au Molay, 3 mois de prison, et à Casimir Cléon, son complice, 15 jours
de la même peine. —
Un vol de plusieurs effets mobiliers commis au préjudice du
nommé Marguerite, a fait infliger un mois de prison au sieur Lemonnier,
journalier à Cherbourg. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Des
documents officiels nous font connaître que les mines, minières et
carrières du Calvados occupent, année commune, 1 204 ouvriers qui sont
repartis ainsi qui suit dans les différentes exploitations : Mine
de houille de Littry, 902 ouvriers. Carrières
d'Allemagne (32 exploitations), 120. Carrières
de la Maladrerie (10 exploitations), 85.
Carrières
de Fontaine-Henry (13 exp.), 20. Carrières
d'Orival (4 exp.), 7. Carrières
de Roche-Pendante (15 exp.), 20. Trois
accidents seulement ont eu lieu en 1844 dans ces diverses exploitations
: l'un deux a été causé par l'exposition d'une mine, des éboulements
de terrain ont occasionné les deux autres.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Police correctionnelle.
-
audiences du 19 juillet. —
Une condamnation de 13 mois
de prison a atteint un journalier de Bayeux, Gustave-Alfred Lunel,
convaincu d'avoir, pendant la nuit du 11 au 12 juin, volé, au
préjudice du sieur Thibault, environ 50 kilogrammes de chiffons. —
Une fraude commise dans le
poids d'une motte de beurre, en y introduisant des matières
étrangères, a valu à Françoise Lemière, domestique au Molay, une
condamnation en
15, jours de prison. Cette tentative d'escroquerie a eu lieu le 13 juin,
sur le marché de Trévières. — Une autre affaire de coups et blessures, reprochée au nommé Amand de Guyenro, boucher à Bayeux, envers le sieur Léger, a valu à son auteur 2 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1845 - Nouvelles Locales. - Mardi, 8 de ce mois, un incendie a éclaté en la commune de Littry, dans une maison appartenant au sieur Froment, et habitée par le sieur Gouesmel. La
perte de l'immeuble est évaluée 1 850 fr., et celle des meubles 1 730
fr. Ces derniers seuls étaient assurés. La cause de ce sinistre n'est
pas encore connue, mais l'on ne croit pas qu'elle puisse être
attribuée à la malveillance. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
Encore un triste événement dû à l'usage imprudent d'une
arme à feu. Vendredi dernier, un jeune homme de 15 ans, de la commune
du Breuil, nettoyait un fusil pour prendre part à la fête du village
qui devait avoir lieu le dimanche suivant. Sur l'observation que lui fit
sa jeune sœur, âgée de 11 ans, qu'il ne saurait pas se servir d'une
arme qu'il ne connaissait pas, l'imprudent fit jouer la batterie et le
fusil partit, renversant morte la pauvre enfant qui se trouvait à la
bouche du canon. Le coup avait
fait balle et la mort a été instantanée. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre 1845 - Nouvelles locales. - Mardi dernier, le nommé Félix Briou, ouvrier mineur, occupé à travailler dans une des fosses dépendant de la mine de Liltry, a été écrasé par un bloc énorme qui s'est détaché de la voûte. La mort a été instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Les conséquences de l'humidité sur les pâturages.
- Nous
lisons dans plusieurs journaux de Paris : L'année
humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à
ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et
de la Normandie. Aussi espère-t-on
que le bétail sera de qualité supérieure.
Ces
prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité
plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents.
Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de
sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des
années pluvieuses. Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Informations locales.
- Nous croyons
utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été
faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés : Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Ce
puisard , profond de six mètres, était plein d'eau, et quelque
promptitude qu'on ait mise à porter secours à ce malheureux enfant, on
n'a pu retirer qu'un cadavre. (source :
Février 1846 - Coup de filet contre les mendiants à Littry. - Jeudi dernier, l'administration locale de Littry, a fait une capture importante de huit individus, mendiant dans la commune à l'aide de menaces et d'injures. Arrêtés
par le garde-champêtre et plusieurs gardes nationaux de Littry, ils ont
été remis aux mains de la gendarmerie de Vaubadon, qui les a amenés
à la prison de Bayeux. L'un d'eux est parvenu à s'esquiver.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1846 - Police Correctionnelle. - Audience du 3 mars. Voila plusieurs fois déjà, qu'en peu de temps, le tribunal correctionnel de Bayeux a eu réprimer des attentats aux mœurs et des provocations à la débauche. Les honnêtes gens doivent applaudir à la sévérité que nos magistrats déploient contre les auteurs de ces faits déplorables, dont la répression fait honneur aussi à la surveillance de notre police. Trois condamnations sévères prononcées à cette dernière audience serviront de nouvel avertissement aux ignobles agents d'une corruption éhontée, qui pénètre trop souvent dans l'intérieur de familles honnêtes. C'est à ce titre que nous nous bornons à mentionner la nature de ces condamnations. Nous croyons qu'une publicité indiscrète ne ferait qu'ajouter aux scandales et aux dangers ultérieurs de pareils faits, pour la répression desquels le tribunal a prononcé une peine de 2 années d'emprisonnement d'une part ; d’un an et un jour de prison de l'autre ; et enfin 3 mois de réclusion contre les auteurs et complices de divers actes d'immoralité et d'excitation à la débauche. Trois autres affaires de vols ont occupé l'audience : L'une d'elles concernait le nommé Jean-Louis Lechevalier, domestique, né a Fougères (Manche.) Cet individu paraît avoir l'habitude du vol ; aussi a-t-il été condamné, pour plusieurs méfaits de ce genre en un an et un jour d'emprisonnement. — Un vol de plusieurs pièces de bois appartenant au propriétaire de la mine de Litlry, a valu à la femme Marie-Anne Legendre, veuve Hue, une peine de 3 mois de prison. —
Un vol d'outils commis dans les carrières d'Osmanville par
Michel-François Le Vieux, l'a fait condamner en 6 mois
d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Un
fâcheux accident est arrivé le 3 de ce mois aux mines de Liltry. Le
nommé Bernard (Frustin-Auguste), âgé de 13 ans, est tombé dans une
leûre de 20 mètres de profondeur. Ce malheureux qui s'est rompu la
cuisse un tombant, est mort après 48 heures d'agonie. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin 1846 - Nouvelles locales. - Un incendie causé par imprudence, a éclaté, dans la nuit du 12 au 13 du courant, au domicile du sieur Philippe James, au Molay. Tout a été en grande partie consumé. Le dommage est estimé à environ 1 500 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1846 - Nouvelles locales. - La chaleur va toujours croissant, si elle dure huit jours, maturité de la récolte sera avancée d'un mois. Une pluie d'orage, tombé hier soir, a rafraîchi l'atmosphère et a baissé un peu la température.
Température
la plus basse dans les 24 heures, 15°, Id. le 8, 12° 5. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1846
-
Nouvelles locales.
-
Les nommés Jacques-François Lemière, ouvrier mineur, et
Virginie James, femme Guilbert, tous les deux demeurant à Littry, ont
été arrêtés par la gendarmerie de Vaubadon, sous la prévention du
délit d'adultère. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1846 - Nouvelles locales. - Dimanche dernier, une fête brillante a eu lieu à Littry, à l'occasion des élections communales, et entr'autre de la réélection de M. Lance, maire de la commune. Une affluence considérable s'était rendue sur les lieux, attirée aussi par la présence d'un corps de musique nombreux. L'ordre et la cordialité les plus parfaits n'ont pas cessé de régner dans cette journée qui a été terminée par un banquet de plus de 250 couverts, suivi d'un feu d'artifice. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Nouvelles locales -
Le 24, la brigade, de Vaubadon, à constaté un incendie
attribué à l'imprudence arrivé dans la commune de Littry, le 19
courant au préjudice et au domicile des époux Chauvin, journalier,
dont la perte est évaluée à la somme de 270 fr. environ. Le mobilier et la maison sont assurés à la compagnie dite « la Normandie ». Le mobilier seulement a été la proie des flammes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1846 - Nouvelles locales - Justement préoccupé du soin de combattre les incendies qui ont désolé plusieurs départements, le ministre de la guerre a ordonné que dans toutes les localités où il existe des pompes, les soldats en garnison ou en cantonnement fussent exercés à les manœuvrer. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Le curage des cours d’eau.
-
Un arrêté de M. le préfet, en date du 25 septembre,
prescrit le curage de tous les cours d'eau, dans le délai d'un mois, à
partir du 10 octobre. Les canaux, fossés, rigoles et autres ouvertures
qui aboutissent aux ruisseaux et rivières, seront en même temps curés
par les propriétaires riverains ou par leurs fermiers. MM. les maires sont invités à veiller à ce qu'il se fasse avec soin, la loi les autorise a suppléer à l'incurie des propriétaires, en faisant faire aux frais des intéressés, le travail qu'ils exécuteraient mal ou n'entreprendraient pas. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Nouvelles locales -
Depuis quinze jours, l'hiver est déjà commencé dans
notre pays et d'une manière fâcheuse pour la santé publique. Les
pluies continuelles entretiennent une humidité malsaine et causent un
grand nombre de rhumes. Les faiseurs d'almanachs s'effraient déjà de
certains pronostics qui annonceraient un long et dur hiver.
Malheureusement plusieurs de nos départements du centre sont en proie
à des inondations, dont les funestes résultats viendront accroître
les autres misères de la mauvaise saison. (source : L’Indicateur
de
Janvier
1847 -
Nouvelles locales. -
Hier un incendie, causé encore par de la braise de boulanger mal
éteinte, a brûlé une maison à Littry. L'importance du sinistre ne
nous est pas connue, et nous ignorons si la propriété était assurée.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier 1847 - Nouvelles locales. - Depuis un certain temps la halle aux blés du bourg de Littry, centre important d'une riche et populeuse contrée , était mal approvisionnée. La sollicitude de M. le maire de cette commune s'était justement alarmée de ce fâcheux état de choses : aussi ce magistrat avait-il dernièrement répandu dans le pays de nombreuses circulaires aux cultivateurs pour le faire cesser, son appel a été entendu et la halle de jeudi s'est trouvée approvisionnée d'une manière extraordinaire, tout ce qui avait été apporté a été vendu. Ce
premier résultat dénote que cet important marché sera de plus en plus
fréquenté par les cultivateurs qui sont certains à l'avance d'un
écoulement facile de leurs denrées. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1847 -
Cour d'assises du Calvados.
- Le 17 décembre dernier, Jean-Louis Drieu , âgé de 26
ans, domestique, né à Littry, domicilié au Tronquay, fut pris en
flagrant délit de vol d'argent au préjudice du sieur Paul Martin,
domestique du sieur Louet, aubergiste à Littry. Cette
tentative avait lieu la nuit et dans une maison habitée. Drieu confessa
non seulement ce crime, mais il avoua qu'il avait commis deux autres
soustractions au préjudice du même individu. Grâce à l'admission de circonstances atténuantes, il ne subira que 4 années d'emprisonnement. — Plaidant, Me Varin. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1847 -
Prolongation de la fermeture de la chasse.
- Par arrêté de M. le préfet, en date du 21 janvier
1847, la chasse ne sera close que le 16 février prochain. La chasse dans les forêts de l'État ne sera close que le 1er mars, et la chasse des oiseaux de passage et du gibier d'eau dans les marais, sur les étangs et rivières, ne le sera que le 31 dudit mois, continuant toutefois d'être permise en tout temps sur les lais et relais de la mer. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1847 -
Nouvelles locales. -
Par ordonnance du roi, en date du 26 janvier, douze mille des
jeunes gens de la classe de 1845, encore disponibles, sont appelés à
l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1847 -
Police correctionnelles. -
Héloïse Poyer, femme dr Charles Martin, sans domicile, subira 4 mois
d'emprisonnement pour vagabondage et mendicité. —
Pierre-Auguste Baillet, demeurant au Molay, a été condamné en 8 jours
d'emprisonnement pour vol d'un canard. —
Jacques-Etienne Malherbe, et Aimée Marie, veuve Jean Lemoigne,
journalières, demeurant à Bayeux, pour outrage public à la pudeur,
ont été condamnés : Malherbe en 4 mois, et la veuve Lemoigne en 3
mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de
Décembre
1847 -
On nous écrit de Littry.
- Autrefois chaque corps d'état ou de métier, avait
pour habitude dans certain jour de l'année, de se réunir sous le
patronage d'un saint et de passer quelques heures dans une fêle de
famille. Cet
usage existe encore de nos jours dans beaucoup de localités. Il est
utile sous plusieurs points de vue : c'est un court délassement aux
longs travaux de l'année, et il entretient cet esprit d'union et de
concorde si désirable dans toute société. Le
dimanche 5 décembre, les maréchaux de Littry et des environs ont
célébré la fête St-Eloi, patron des forges, un banquet de 40
couverts disposé somptueusement par M. BeIlot,
restaurateur aux Mines, a réuni chez lui ces nouveaux Eoles. Divers
amusements et travaux d'art appropriés à la circonstance ont
contribué à l'embellissement de cette fête ; notamment, un St-Éloi
automate, revêtu des habits pontificaux et de la crosse, voyageant sur
toute la longueur de la table, fonctionnant avec un marteau de forge,
chef-d'œuvre mécanique dû à l'invention du sieur Le Bas, serrurier
et artificier. Pendant
toute la durée du banquet, la plus aimable cordialité a constamment
régné entre tous les confrères de maréchalerie. (source : L’Indicateur
de Bayeux) Décembre 1847 - Un accident. - Jeudi soir, un déplorable accident est arrivé au Breuil, sur la route de Littry. Un jeune homme, nommé Le Touzé, âgé de 19 ans, de Littry, en voulant monter sur le devant de la voiture qu'il conduisait et sans vouloir arrêter le cheval, est tombé sous la roue qui lui a écrasé la tête. Comme on le pense bien, la mort a été instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier 1848 - Nouvelles locales. - Dans la nuit le mercredi à jeudi, un vol avec effraction a été commis au domicile de M. Michel, horloger à Littry. Cent quatre-vingt montres et environ 500 francs d'argent ont été enlevés du magasin, dont les volets avaient été ouverts au moyen de trous de vrille. On
suppose que ce vol a été commis par trois individus signalés déjà
comme les auteurs de plusieurs vols commis à Argentan, à
Villers-Bocage et autres lieux de notre contrée. (source : L’Indicateur
de Bayeux) Mars 1848 - Le drapeau. - ( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe visible de l'unité nationale. Considérant dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une manière invariable. Arrête : Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre David. Art.
2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en
trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant :
le bleu attaché à la hampe, le blanc au milieu, le rouge
flottant à l'extrémité.
(source Journal de Honfleur)
En
conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est
réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze
heures elle est réduite à onze.
(source Journal de Honfleur)
Février
1848 -
Cour s’Assises du Calvados.
-
Le 22 décembre dernier, le sieur Motel, propriétaire à Littry,
reçut au bourg de Cerisy une somme de cent francs, il portait, en
outre, sur lui environ quarante francs, qu'il avait pris à son
domicile. Dans l'après-midi, il entra chez le sieur Delarue, cabaretier
en ce bourg, avec la femme Fritot et l'accusé, Michel Savary, âgé de
32 ans, né et domicilié à Littry, qui habite la même hameau que lui.
Le sieur Motel, déjà échauffé de liqueurs, était dans cet état qui
n'été pas la raison, mais qui bannit la prudence. Lorsque la femme
Fritot se retira, il voulut payer sa dépense, et affecta de tirer de
son gousset une poignée de pièces de cinq francs. Il entra dans le
cabaret avec Savary, et chaque fois qu'il payait, quelque objet de leur
consommation, il continuait les mêmes démonstrations, faisait sonner
son argent, et il ajouta même : « j'en ai reçu de l'argent, mais
je vais le laisser chez mon cousin Pierre Motel ». Pour
le détourner sans doute de son projet, l'accusé dit en ce moment au
sieur Delarue, mais de manière à ce que ses, paroles ne fussent pas
perdues par le sieur Motel : « Mais, est-ce que tu n'as pas
entendu dire que Pierre Motel emprunte de l'argent ? » Cependant,
ce Pierre Motel est d'une solvabilité notoire. Vers six heures du soir,
le sieur François Motel et l'accusé quittèrent le cabaret du sieur
Delarue, mais ce ne fut que pour entrer chez le sieur Pierre Motel, dont
il vient d'être parlé, et qui tient aussi un cabaret. Ils
continuèrent à boire ensemble, le maître du logis se joignit à leur
écot. Le sieur François Motel affectant encore de faire voir qu'il
avait de l'argent son parent lui fit la remarqué que cette ostentation,
dans milieu où il y avait du monde, n'était pas prudente. Ils
laissèrent s'écouler les personnes qui étaient dans le cabaret,
encore bien qu'elles fussent du voisinage du sieur Motel et de l'accusé
; ils restèrent l'un et l'autre à souper chez Pierre Motel, et ils
s'en furent ensemble sur les neuf heures et demie, se dirigeant vers
leur domicile. Arrivés
au lieu dit « le Loup-Pendu », à peu de distance du cabaret
de la fille Françoise, surnommée la Hoguaise, Savary demanda à son
compagnon s'il voulait entrer dans cette maison pour y manger des
côtelettes de mouron que cette fille, qu'il appelait sa femme, l'avait
chargé, de lui acheter, et qu'il portait dans un panier. Sur la
réponse négative de Motel, l'accusé, après lui avoir dit :
« Tu as pourtant de l'argent, je le sais, tu vas m'en
donner », se jette sur lui, le saisit à la gorge d'une main, et
de l'autre lui serre la cravate avec tant de violence que le sieur Motel
tombe à la renverse, privé de connaissance, puis l'accusé le fouille
et lui prend tout l'argent qu'il possédait. Revenu
à lui, le sieur Motel crie au secours, au voleur, et parvient, non sans
peine, jusqu'à la maison du sieur Dathis, située le long du grand
chemin de Cerisy à Littry, à deux cents métres environ du lieu dit
« le Loup-Pendu ». Il raconte au sieur Dalhis, qui, à ses
cris, s'était levé précipitamment, ce qui venait de lui arriver. Le
sieur Prosper Dufour, voisin du sieur Dathis, sur la prière de
celui-ci, reconduisit le sieur Motel, dont la respiration embarrassée
rendait la marche pénible, jusqu'à son domicile. Le
lendemain, le sieur Motel déposa sa plainte. Peu de jours après,
Savary fut arrêté. Il protesta de son innocence : mais ses
méconnaissances sur des points avérés, ses tergiversations et ses
contradictions sont venues prêter une nouvelle force aux déclarations
de sa victime. Ainsi, l'accusé a prétendu qu'il ignorait même que le
sieur Motel eût Dans
tout le cours de l'instruction, il a soutenu qu'il s'était rendu à son
domicile en suivant directement le grand chemin, néanmoins,
il a encore dit positivement à ces femmes qu'après avoir abandonné
Motel il avait pris à travers champs pour se rendre à sa demeure. Mais
ce qui achève de confondre l'accusé, c'est que s'il avait suivi le
grand chemin, il aurait passé devant le cabaret de la Hoguaise, qui
n'est éloigné que de quelques minutes de la maison Dathis. Or, il est
naturel qu'il eût déposé chez cette femme le panier dont il était
chargé, pourtant, ce n'est que le lendemain qu'il a apporté chez elle
ce panier. Toutes
ces charges sont, en outre, étayées sur les graves présomptions
résultant des habitudes d'oisiveté, d'ivrognerie de l'accusé, et de
la réputation d'improbité que lui ont value plusieurs des actes de sa
vie. Pour l'un de ces faits, il est même traduit devant le tribunal
correctionnel, sous la prévention d'escroquerie, dans le cas
d'acquittement sur la présente accusation. Déclaré
coupable avec circonstances atténuantes, Savary a été condamné à
six ans de réclusion et à l'exposition. Ministère
public, M. Lebastard-Delisle. —
Défenseur, Me Perez.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
Cour d'assises du Calvados.
-
Arrondissement de Bayeux. Présidence
de M. Regnauld, Conseiller. Le
31 mai dernier, dans, la matinée, le nommé Mérienne s'aperçut que
pendant la nuit deux vaches avaient été volées dans son herbage et
que l'on était parvenu à arracher la serrure de la barrière. Cet
herbage est situé en la commune du Désert, sur le bord de la grande
route de Bayeux à Périers. Il
se rendit de suite à Littry où se tenait, ce jour-la, un assez fort
marché de bestiaux, et reconnut ses deux vaches qui venaient d'être
vendues par un inconnu à un boucher de Vaux-sur-Seulles. Avant même
l'arrivée de Mérienne, des soupçons s'étaient déjà élevés contre
cet inconnu, ainsi que contre un autre individu qui était venu le
demander dans l'auberge où les vaches étaient déposées, et tous deux
avaient été conduits devant le maire. L'instruction
a fait connaître que ces deux individus étaient des forçats
libérés, que celui qui avait vendu les deux vaches sur le marché de
Liltry, était Lecoutey, demeurant à Sommervieu, déjà condamné en
1837, par la Cour d'Assises de la Manche, à 8 ans de travaux forcés
pour vol, et que son complice était Rault, demeurant à Bayeux,
condamné en 1828, par la Cour d'Assises du Calvados, à 20 années de
la même peine. Déclarés
coupables l'un et l'autre, Rault et Lecoutey ont été condamnés chacun
à 20 ans de travaux forcés. Ministère
public, M. Farjas. — Défenseur,
Me Varin.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1849 - Police correctionnelle. - Audience du 21 novembre 1849. Le nommé Pierre-François Lemière, âgé de 33 ans, journalier, né et demeurant à Liltry, comparaissait devant le tribunal sous l'inculpation de deux vols, l'un consistant en 222 francs qu'il aurait soustrait du 19 au 20 août dernier, dans le domicile et au préjudice du nommé Auguste Le Touzé, cultivateur à Baynes, et l'autre en une hache qu'il aurait également soustraite dans le mois de décembre 1848, au préjudice du sieur Lecordier, cantonnier à Liltry. Le vol de la hache n'ayant pas été suffisamment établi, Lemière a été acquitté sur ce chef, mais reconnu coupable du vol d'argent, il a été condamné en un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux) |
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