1er Novembre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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MOLAY - LITTRY | ||
Canton de Balleroy |
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Les échafaudages et la tour en construction de l'église du Molay, près Bayeux, ont été renversés par le vent. Les
herbages de la vallée de Pont-l'Evêque ont été inondée, il en a
été de même de certaines rues de Pont-l'Evêque où la circulation a
été interrompue pour les piétons.
Mars 1877 - La récolte du cidre et du vin. - La quantité, de cidre récoltée en 1876, est évaluée approximativement à 7 036 000 hectolitres, elle est inférieure de 11 221 000 hectolitres à la récolte de 1875, et beaucoup au-dessous de la moyenne des dix dernières années, qui est de 10 093 000 hectolitres. La récolte des vins, en 1876, est évaluée à 41 848 000 hectolitres, c'est-à-dire à la moitié de la récolte précédente, qui avait atteint 83 632 000 hectolitres environ.
Mars
1877
-
Fait divers. -
Dans
la nuit de dimanche à lundi, un individu assez mal vêtu et d'une
physionomie peu rassurants, s'est introduit dans un des appartements de
la ferme exploitée par M. Félix Dubrise, cultivateur à Littry. Le
matin, une servants de la ferme étant entrée dans cet appartement, fut
étonnée de trouver le lit occupé par un inconnu. M. Dubrise étant
absent, elle courut avertir Madame, qui s'empressa de venir trouver cet
intrus et de lui demander qui il était, mais, ne pouvant obtenir de
réponse, et effrayée, elle prit le parti d'aller avertir le
garde champêtre. Celui-ci le questionna, mais ne pouvant obtenir que
des paroles incohérentes, et nullement constater son identité, il prit
la résolution de le conduire au violon. C'est alors qu’il lui fallut
soutenir une lutte corps à corps avec cet individu qui est d'une force
plus qu'ordinaire, lutte dont il n'est sorti victorieux qu'avec l'aide
d'un journalier de M, Dubrise qui se trouva là au moment. Cet homme ne
paraîtrait pas jouir de toutes ses facultés intellectuelles.
Mai 1877 - La fin du monde. - Nous venons de passer un hiver affreusement remarquable par son humidité, et nous aspirons tous au beau temps pour nous sécher. C'est sans doute à tort, car une nouvelle prédiction vient de paraître et elle n'a rien de rassurant pour ceux qui sont crédules. Un membre de l'Académie des sciences annonce que notre planète va probablement être mise en poudre à la suite de tremblements de terre qui auront lieu au cours du mois de juin. Comme vous le voyez, la fin du monde est proche. C'est la millième fois au moins qu'elle est annoncée. En attendant ne vous faites pas de mauvais sang, il est bien probable qu'il en sera de même cette fois comme des autres.
Mai
1877
-
Travaux. -
Le ministre a accordé :
à la commune de Saiut-Martin-de-Mieux, 1,000 fr. pour l'aider à payer
la dépense de la réparation de son église et de son presbytère. A
la commune de Cauvicourt, 1 000 fr. pour reconstruction du clocher de
son église. A
la commune du Molay, 1 000 fr., pour l'aider à payer la dépense
de réparation du clocher de son église.
Grand
nombre de communes du canton de Balleroy ont eu beaucoup à souffrir de
la grêle qui est tombée en grains d'une proportion énorme, beaucoup
de récoltes sont perdues. M. Richomme, qui exploite la ferme d'Hommey,
à Livry, a subi une perle de 10 000 fr., et M. Percy une de cinq. La
foudre est tombée à Littry chez M. Bagnollet, maréchal, le
fluide est entré par une fenêtre en traversant un carreau, mais pour
sortir il a renversé une fenêtre entière. Du
côte d'Ouilly, la grêle est tombée pendant vingt minutes avec une
intensité effroyable, et a détruit une très grande partie des
récoltes sur une longueur de quatre kilomètres et une largeur de trois
kilomètres. La foudre est tombée en plusieurs endroits, mais n'a
causé aucun accident. A
Pretreville, un incendie, allumé par la foudre, a détruit un corps de
bâtiment à usage d'habitation, appartenant à M. Morin, de Lisieux.
Perte du propriétaire, 18 000 fr., assurés. Perte du fermier, 500 f.,
non assurés.
Au Theil, la foudre a consumé trois mètres de la couverture en chaume de la maison du sieur Boutrois, cantonnier.
Mai 1879 - Fête. - Littry. Le maire de la commune de Littry informe le public, que la belle assemblée Ste-Barbe, qui se tient chaque année au bourg des Mines, aura lieu le dimanche 25 mai prochain. A 10 h du matin, messe militaire ; à 4 h. du soir, mat de cocagne et jeux variés. Ascension d'un ballon. Le soir, feu d'artifice. Grande
illumination, retraite aux flambeaux. Il ne sera perçu aucun droit de
terrage.
Juin
1879
-
Longévité. -
Une femme du nom de
Marianne Javalet, veuve Bazire, vient de mourir à Littry à l'âge de
cent ans et quelques mois, elle était née le 30 mars 1779. Cette
centenaire a conservé jusqu'à la fin l'usage de toutes ses facultés.:
Lors de la fête de son centenaire, au mois de mars
dernier, elle a chanté plusieurs chansonnettes. Son humeur gaie
ne l'a jamais abandonnée, vingt-quatre heures avant sa mort elle
a su trouver encore un bon mot et faire
rire les personnes présentes.
Août
1879 -
Les mines. -
La
mine de houille
de Littry
traverse depuis quelque
temps une période
difficile. Sa
production, qui, en 1877,
atteignait encore
près de 8 000 tonnes,
est tombée à 5 000 environ
en 1878.
Les prix de
vente ont peu varié, la
moyenne est restée voisine
de 20 fr.
Pour lutter avec
succès contre
les charbons anglais,
qui arrivent
jusque sur les lieux
à des
prix extrêmement bas
et enlèvent à
ceux de Littry la
plupart de leurs
anciens débouchés, il
faudrait que les
exploitants puissent
abaisser sensiblement le
prix de
revient et
par suite le prix de
vente. Mais
l'appauvrissement du
gîte ne permet pas
d'établir une exploitation
économique. Dans ces conditions
l'avenir de
la mine de
Littry se
présente sous
un aspect
peu rassurant. La
situation
s'améliorerait, cela va
sans dire, si une
hausse notable venait
à se produire
sur le prix
des charbons
anglais, elle
s'améliorerait également si
quelques travaux de
recherche, entrepris depuis
quelque
Octobre
1879
- Les Martyrs de
Littry. -
Dernièrement,
M. Oblin, maire de Littry, a été révoqué. Cette révocation avait
été précédée du déplacement de l'instituteur, M. Sonnet. Une
élection municipale a eu lieu dimanche à Littry. Le conseil était
réduit à onze membres par suite d'un décès et devait être compté
avant l'élection prochaine d'un maire, en remplacement de M. Oblin.
L'instituteur déplacé, M. Sonnet, a obtenu la grande majorité des
suffrages. On dit même que c'est lui qui sera élu maire. On pourrait
croire que la politique est pour quel que chose dans cette affaire. Pas
du tout. C'est tout simplement une question de tempérament. M. Sonnet
est élu parce qu'il paraît persécuté. Chez nous, paraître martyr
mène à tout.
Mars
1881
- Incendie.
- Jeudi
dernier, vers les deux heures du soir, à Littry, au village des Aunais,
un incendie occasionné par un feu de cheminée a consumé environ 20
mètres de bâtiments, appartenant au nommé Caudon, propriétaire audit
lieu. Des flammèches poussées par un fort vent ont enflammé ensuite
une autre habitation éloignée d'environ 200 mètres de celle du sieur
Caudon, appartenant au nommé Théophile Jeannette. Les deux pompes de
Littry ont manœuvré pendant plus de deux heures.
Mars
1881 - Une occasion. -
Il y a quelque temps une bonne femme est morte du côté de
Littry. Les héritiers envoyèrent chez trois menuisiers demander le
prix d'un cercueil, tous les trois considérèrent la demande comme un
ordre d'exécution, se mirent au travail et arrivèrent à peu près à
la même heure, chacun avec leur boîte. Deux cercueils sur les trois
furent donc refusés. L'affaire est venue devant le juge de paix qui a
donné tort aux deux menuisiers qui se trouvent ainsi avoir sur les bras
une boite dont ils voudraient bien se défaire, même à perte. Mais,
dans le pays, personne ne parait décidé à vouloir profiter de l’occasion.
Mars 1882 - L’hiver au printemps. - Nous sommes dans le printemps depuis lundi dernier. On ne s'en douterait guère. Mardi la nuit et mercredi matin, la neige est tombée en abondance. Ce brusque changement de température peut causer bien des dégâts dans les jardins et compromettre la récolte des fruits.
Mars 1882 - Vols. - A Saint-Omer, près Harcourt, on a volé, dans la maison d'école, divers effets d'habillement et une somme d’argent. Le malfaiteur, qui est inconnu, a brisé un carreau et fracturé plusieurs meubles. — Jeudi, entre minuit et trois heures du matin, un vol a été commis à Pont-l'Evêque, près le Calvaire de Launay, chez M. Gondo, boulanger. Les voleurs ont enlevé une somme de 80 fr. qui se trouvait dans le tiroir du comptoir, et des billets à ordre montant ensemble à 300 fr. —
Dans l'après-midi de dimanche, on a arrêté, sur la route de la gare,
à Littry, un individu qui venait de dérober un gobelet en
argent chez Mme Armand Lefaivre, cafetière au — Un vol de cordages a été commis dans le port de Saint-Valery, à bord du navire « Bengali », armé pour la pêche d'Islande, par le patron de barque de Trouville n° 19, qui était venu à St-Valery pour vendre le poisson frais, produit de sa pêche. — La semaine dernière, à Trouville, le nommé Pierre-Louis Vasse, âgé de 24 ans, journalier à Trouville, a été surpris, la nuit, essayant de briser le cadenas de la chambre d'une barque de pêche. — A St-Rémy, des vols de lapins ont été commis, dans la nuit de mercredi dernier à jeudi, au préjudice de MM. Lenormand, pépiniériste, Noé, chef d'équipe, et Victor Fourrey, tous demeurant en la commune de St-Rémy. — Une femme Marie, âgée de 27 ans, journalière à Caen, rue des Carmes, vient d'être arrêtée pour vol de bijoux chez le sieur Degrenne, à Bretteville-sur-Odon. — Un vol a été commis à St-Martin-de-la-Lieue, au préjudice du sieur Pierre Guerbette. Dans une nuit on lui a enlevé cinq poules et divers objets aratoires.
Janvier 1883 - Triste pressentiment. - Trois charrettes chargées de lourdes pièces de bois suivaient, à la file, la route de Littry, des bois destinés à la marine, étaient d'une longueur exceptionnelle et dépassaient notablement les véhicules. Au bas de la côte du Pont-Roch, la seconde voiture s'arrêta tout à coup, le sieur Ménard, qui conduisait la troisième, surpris de ce brusque mouvement, voulut détourner son cheval, mais il n'en eut pas le temps et fut violemment tamponné entre les deux pièces de bois. Promptement
dégagé par ses camarades, Ménard porta la main à sa poitrine en
s'écriant : « Ah ! j'ai reçu le coup de mort ! » Transporté chez M.
Saint-Baumer, aubergiste au Pont-Roeh, il expira peu d'instants après.
Le sieur Ménard habitait Littry, il était âgé de 25 à 26
ans, et devait se marier dans quelques jours. Le jour du départ, il
avait dit à l'un de ses camarades : « Cela m'embête de partir, et je
voudrais bien en être revenu ! »
Mars
1883 -
Question.
– Pourquoi
n'allume-t-on pas régulièrement les réverbères à Littry ?
Est-ce pour qu'on ne voie pas certaines autorités aller, le soir,
courir la prétentaine.
Avril 1884 - La cavalcade de Littry. – Lundi, a eu lieu à Littry la cavalcade organisée par les jeunes gens, au bénéfice des pauvres. 60 cavaliers en brillants costumes, 6 chars décorés avec beaucoup de goût. Affluence considérable, 6 à 7 000 curieux, 20 quêteurs qui ont fait une recette fructueuse. A
7 heures, un concert donné par la musique de Littry, avec le concours
d'artistes et d'amateurs de Caen, a réuni plus de 300 personnes. A 10
heures, splendide Feu d'artifice. Aucun accident
à signaler. Résultat : Amusement pour le public, bonne aubaine pour
les pauvres. — A l'an prochain.
Février
1885 -
Tempêtes. Une
tempête s'est fait sentir dans notre région. Dimanche dernier dans l’après-midi,
vers 3 heures, une légère secousse, attribuée à un petit tremblement
de terre, s'est fait sentir à Caen. L'oscillation n'a duré que deux ou
trois secondes. Elle a été précédée d'un bruit assez semblable à
celui que ferait une voiture A Balleroy et à Vaubabon, des secousses ont été également ressenties. A Littry, un sieur L..., demeurant sur le bord de la route de Balleroy, près la gare, a été secoué d'une façon telle qu'il a perdu l'équilibre et est tombé sur le plancher. Dimanche aussi, entre 4 heures 1/2 et 5 heures, et à 10 minutes d'intervalle, deux secousses de tremblement de terre ont été ressenties à Villers-Bocage. Un bruit souterrain, ressemblant à celui que produirait une charrette pesamment chargée et lancée au galop dans la rue, a été facilement perçu en même temps que les piles d'assiettes, et les fenêtres étaient ébranlées. Dans la nuit, la maison du sieur Charles Alexandre Lepetit, journalier à Mesnil-Auzouf, s'est effondrée sous la violence du vent. Le sieur Lepetit, fort heureusement, n'était pas chez lui.
Juillet
1885 -
Échos du 14 juillet. -
Quelques
incidents ont signalé la fête du 14 Juillet dans plusieurs localités
de notre département. Le
curé d'une commune du canton de Ryes, peu respectueux du règlement
fait par l’évêque et le préfet, a refusé de laisser sonner les
cloches. A
Littry, on n'a vu le m aire
nulle part, et, sans le concours spontané de la musique, la fête eût
été des plus tristes. Il y avait bien un mât de cocagne pour
l'égayer, mais, quand il a été dressé, on s'est aperçu qu'on avait
oublié d'y mettre les prix. Aucune des autorités n'a poussé le
patriotisme jusqu'à grimper les y pendre. Dans
une commune de l'arrondissement de Caen, on a beaucoup remarqué que le
maire, décoré il y a quelques mois, a oublié de mettre un drapeau
pour remercier la République d'avoir pavoisé sa boutonnière. Une
compagnie de pompiers du pays d’Auge a montré plus de zèle. Le 14
Juillet, elle a fait des exercices de tir. La cible était large, mais
personne n'a mis dedans, et pourtant aucun des tireurs n'y était
encore. Lors
du défilé des écoles, à la fête enfantine, le maire de Caen, qui,
comme on le sait, est passionné pour l'économie sociale, a fait
remarquer à ses voisins qu'il y avait beaucoup de filles et bien moins
de garçons. « Il y a là, a t-il ajouté, un danger contre lequel les
bons citoyens doivent garantir la République. » Eh bien M. le
maire, garantissez, vous et vos amis, garantissez... A Anctoville, le drapeau a été placé au cimetière. Quel nez ont dû faire les trépassés réacs !
Juin 1887 - Les fortes chaleurs. - Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.
Juillet
1887 -
La
sécheresse.
-
Si
le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux
céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse
prolongée, les
Juillet
1887 -
Louerie
de domestiques.
-
Louerie
de domestiques.
-
Le
Maire de la commune de Littry informe le public que la Louerie de
Domestiques, établie annuellement au bourg des Mines le deuxième jeudi
de juillet, aura lieu cette année le jeudi 15 juillet prochain. L'ouverture
en est fixée à 8 heures du matin. En
raison de l'importance de cette Louerie et afin d'éviter l'encombrement
sur les places et dans les routes, le marché aux bestiaux se tiendra
sur la nouvelle place, près la Chapelle. Les ventes auront lieu aux heures ci-après : A
6 heures du matin. — Les veaux de lait et les porcs. A
6 heures 1/2. — Les vaches de toute espèce et les moutons. Littry,
le 15 juin 1887. Charles
LALOE.
Mars
1888 -
Le respect des morts.
-
Mercredi, à Littry, on enterrait une indigente. Au moment où on
descendait la bière, la planche servant de couvercle se détacha,
laissant apercevoir la tête de la morte. Le cercueil était si mal
fait, que, pendant le transport de l'église au cimetière, les porteurs
craignaient sa dislocation complète. Cet incident a produit une
pénible émotion, on s'étonne de la négligence de l'administration
qui à le devoir de veiller à ce que le concessionnaire de la
fourniture des cercueils pour les pauvres remplisse les conditions qui
lui sont imposées.
Avril 1888 - Épizootie. - En présence des cas de fièvre aphteuse, dite cocotte, qui se sont produits sur divers points du département, le préfet rappelle aux Maires, propriétaires, éleveurs et cultivateurs, les dispositions de la loi du 21 juillet 1881, qui oblige de faire au maire la déclaration de tout animal malade afin qu'il le fasse visiter, interdit la vente et le transport des animaux atteints le tout sous peine d'amende et de prison.
Avril 1888 - La morale publique. - La semaine dernière, on colportait sous le manteau dans Littry, les photographies de deux-donzelles de l’endroit prit en costume d'Eve avant la faute et dans des poses obscènes. Cela se vendait 1 franc. Le fait a été signalé à l’autorité locale. Voici, d'après un de nos confrères, la mesure qu'elle a prise pour sauvegarder la morale, elle a prié le photographe d’aller installer sa boutique 500 mètres plus loin. C'est comme cela qu'on satisfait la morale publique à Littry.
Avril
1888
- Polissonneries.
-
Pendant la nuit de jeudi
à vendredi dernier, des vauriens ont trouvé fort plaisant de souiller
d'ordure et de boue plusieurs devantures de commerçants dans le bourg
de la Mine. Ils ont en outre enlevé deux contrevents de la boutique du
sieur Orry, perruquier, et complètement arraché en la brisant. Une
planche, scellée au mur de la maison, qui servait à l'étalage. La
police locale cherche les auteurs de ces délits, ce qui ne veut pas
dire qu'elle les
Juillet
1888 -
Nouveau marché.
-
Un marché à foin est
établi le jeudi de chaque semaine au bourg de la Mine, sur la nouvelle
place. Il n'est
perçu aucun droit de terrage.
Novembre
1888 -
Suicide. -
Le nommé
Alfred Lahaye, 23 ans, bûcheron à Littry, qui souffrait d'une maladie
de cœur, s'est donné la mort, en se pendant dans son grenier.
Août 1889. - Un enterrement civil. - Ces jours-ci, à Littry, on a inhumé civilement une dame Petit, âgée de 82 ans, qui depuis longues années n'habitait plus avec son mari et a déshérité sa fille. Les lettres d'invitation étaient « de la part de ses nombreux amis. » Il
faut croire qu'ils ne sont pas aussi nombreux que le disait la
lettre de faire-part, car le corps était seulement suivi d'une
vingtaine d'indigents désireux de participer à la distribution de pain
traditionnelle, le tout précédé du garde champêtre armé de son
parapluie et faisant ainsi office de grand rabbin. ( Bonhomme Normand)
Août 1889. - Coup de Pistolet. - Lundi, sur les 7 heures du soir, les gendarmes de Balleroy ont arrêté le sieur Thévion, demeurant à la commune du Molay, qui, vers 2 heures du matin, avait blessé d'un coup de pistolet dans l'aine le sieur Émile Lebrethon. Ces deux jeunes gens avaient passé une partie de leur nuit à boire chez une femme qui vit séparée de son mari et chez laquelle nombre de jeunes fous vont dépenser leur argent et perdre leur santé. Le coup que Lebrethon a reçu a-t-il été suscité par jalousie ou par accident résultant de l'état d'ébriété dans lequel se trouvait Thévion ? On
l'ignore. Toujours est-il que Lebrethon a reçu le coup de feu à bout
portant, sans qu'il y ait eu aucune discussion. Le docteur appelé
à donner des soins au blessé n'a pu encore se prononcer sur les
conséquences de cette blessure, qui forme deux trous profonds desquels
la charge n'a pu être extraite. ( Bonhomme Normand)
Août 1889. - Mort accidentelle. - Au milieu de la nuit, le plafond d'une chambre habitée par le sieur Jean Roger, 76 ans, propriétaire au Molay-Littry, s'étant effondré, ce pauvre homme a été enseveli sous les décombres. La mort a été presque instantanée. ( Bonhomme Normand)
Septembre 1889. - Les allemands dans le Calvados. - Une bande d'Allemands, faisant le commerce de paniers, était venue, lundi, camper sur la place de la Mine de Littry, avec trois chevaux. Vers 9 heures du soir, le garde champêtre leur dit d'avoir à attacher leurs chevaux de moins long, afin d'éviter des accidents, et de se conformer aux règlements de police. Il fut assailli par quatre de ces bandits qui même lui ont volé sa montre. En
hommes et femmes ils étaient une dizaine à le frapper. Il réussit néanmoins
à se débarrasser, et la brigade de Balleroy fut requise et procéda à
l'arrestation de quatre de ces misérables, qui auraient assassiné ce
garde-champêtre sans son énergique et courageuse résistance. (
Bonhomme
Mars
1890 -
L’immoralité à la campagne.
- Il existe à la
Mine de Littry, comme en beaucoup d'autres endroits, des établissements
où ont lieu des orgies pendant la nuit, les voisins en sont parfois
incommodés et les familles des habitués de ces lieux de débauche
désolées. Pourquoi le garde champêtre de la commune, surnommé le
Sous-Préfet de la Mine, ne verbalise-t-il pas ?
Il ne peut pas dire qu'il ignore les faits, notamment ceux qui se
sont
passés dans la nuit du 27 au 28 février.
Décembre 1890 - Un facteur pendu. - Lundi, le sieur Demay, facteur des postes du bureau de Littry, a été trouvé pendu à une faible branche d'un arbre de la forêt des Biards. Cet infortuné, qui était un facteur modèle et peut-être le plus ancien du département, affaibli par le travail, avait sollicité sa retraite. Ce malheureux avait demandé à un logeur du Molay à le prendre en pension, mais sa femme alla l'y chercher et le força à l'accompagner et exigea qu'il lui remît son salaire du mois de novembre, qu'il venait de recevoir. Samedi dernier, Demay voulut s'approcher de son foyer, mais sa femme lui intima l'ordre d'aller auparavant chercher du bois dans la forêt. Que
s'est-il passé ? On l’ignore. Les pieds reposaient à terre, la face
n'était nullement congestionnée, même elle était pâle et les yeux
l'armés, son képi était resté sur sa tète, un peu sur les yeux, tel
qu'il le portait habituellement. La gendarmerie fait une enquête.
Janvier
1891 -
Arrestation d’un déserteur.
- Louis Lebourgeois, 25 ans, ayant déclaré au garde champêtre
de Littry qu'il avait déserté, il y a deux ans, du 119e de
ligne, a été mis en état d'arrestation et livré à la gendarmerie
qui l'a immédiatement dirigé sur Caen.
Janvier
1891 -
Incendie. -
Dimanche la nuit, un incendie, dû à la malveillance, s'est
déclaré à Littry, dans des appartements inhabités appartenant à la
dame veuve Gillette, marchande de bois. L'immeuble et 700 bottes de foin
ont été brûlés.
Février 1891 - Voleur de vache. - Jeudi, on a arrêté, à Littry, une fille Barbé, 32 ans, de Cartigny-l'Epinay, sortie récemment du Bon-Sauveur, conduisant, sur la grande route d'Isigny à Balleroy, une vache dont elle n'a pu justifier la provenance et qui à été reconnue par le sieur Pierre Girard, cultivateur à Littry, pour lui avoir, été volée. Mis en présence de la vache volée, on juge de sa surprise en reconnaissant celle qu'il recherchait, La fille Barbé s'est évadée de la chambre de sûreté de la gendarmerie. On la recherche encore. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1891 -
Un nouveau moyen d’éteindre le feu.
- Il y a eu, la
semaine dernière, à Littry, un fort beau concours d'animaux gras.
C'est pour arriver à vous dire que, après avoir fait le service
d'ordre, les pompiers étaient allés se restaurer. Au plus fort du
café, le cri « Au feu ! » retentit. Les pompiers y volent.
Heureusement, ce n'était rien. Et comme messieurs les pompiers
n'avaient pas le gosier sec, ils n'ont eu qu'à cracher dessus pour
éteindre ce commencement d'incendie. Ça leur comptera-t-il comme
Mai
1891 -
Suicide. -
Vendredi,
on a découvert dans la forêt de Cerisy, à 800 mètres du hameau du
Petit-Carreau, commune de Littry, le cadavre d'un inconnu, âgé
d'environ 60 ans, pendu aux branches d'un arbre dans la forêt.
Juillet 1891 - Orages. - Pendant qu'une pluie diluvienne tombait sur notre région, la grêle faisait d'irréparables dégâts du côté de Rouen et dans le Midi. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1891 -
Blessé par un pistolet. - Plusieurs
jeunes gens de Littry s'amusaient à tirer des coups de pistolet. L'un
d'eux, le sieur Etienne Somptier, garçon boucher chez le sieur Hugues,
s'est abattu, en se servant de cette arme, un des doigts de la main
gauche, qu'on a dû amputer.
Août
1891 -
Mort accidentelle. -
La semaine
dernière, à Littry, le sieur Jacques Lecluze, ancien chef mineur,
voulût, malgré ses 79 ans, monter sur un poirier pour en cueillir des
fruits, mais il
tomba d'une hauteur de cinq mètres et a succombé aux suites de cette
chute.
Octobre 1891 - Une idée étrange. - Le sieur Félix Debaudre, propriétaire au Molay, se trouvait au bourg de la Mine, quand il rencontra le nommé Auguste Guérin, 42 ans, marchand de chevaux à Littry qui lui devait 205 fr. 50. Guérin, s’approchant, eut l’étrange idée de lui dire : « Tenez, je vous dois de l’argent, voilà toujours un billet de cent francs en acompte » Puis il partit. Le sieur Debaudre, ne sachant pas lire, fut présenter ce billet à son fils qui constata que Guérin avait donné un vieil effet n'ayant aucune valeur. Plainte a été portée et Guérin a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1891 - Est-ce la fin du monde ? - Inondations dans le midi de la France ; neige en Espagne et à Madrid ; choléra à Damas ; influenza à Londres et en Australie, et même en France, dans Maine-et-Loire ; tremblement de terre au japon, 3 000 victimes ; disette dans le nord de la Suède, sans compter les accidents des chemins de fer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1891 - Incendie. - A Littry, un incendie, dû au mauvais état d'une cheminée, a détruit un corps de bâtiments occupé par le sieur Victor Gautier, et par une fermière, la veuve Levastois. Pertes, 1 500 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1892 -
Une trombe. -
Jeudi l'après-midi, à
Littry, près l'église, un coup de tonnerre a produit une trombe
électrique, sur une longueur d'environ 300 mètres. Plus de 80 pommiers
ont été hachés et déracinés ainsi que beaucoup d'autres arbres. 40
de ces pommiers appartiennent à Mme Laloë, et 40 à M. Néel,
cultivateur au Breuil. De plus, les toitures
de deux maisons ont été enlevées et la grille de la maison de Mme
veuve Laloë a été complètement tordue. Cette trombe, venant dans la
direction du sud-ouest, a arrêté sa marche juste auprès de la
chapelle qui se trouve à l'embranchement de la route de Littry. (Source :
Le Bonhomme
Mai 1892 - Fête. - Littry. Fête Ste-Barbe, le dimanche 29 mai, messe et vêpres en musique, mât de cocagne, casse-cou, baiser de la tuile et autres amusements, concert par la Philharmonique de Littry, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1892 - Voies de fait. - La semaine dernière, Édouard Marguerite, domestique au Molay, se dirigeait sur Bayeux avec deux charrettes chargées de paille. Le sieur Verdant, de Sommervieu, qui venait derrière avec sa voiture, reprocha à Marguerite de ne pas s'être rangé suffisamment, lui porta plusieurs coups de poing et lui serra le cou si fortement avec la lanière de son fouet, qu'il tomba sans connaissance dans un fossé, dont il fut retiré par le nommé Du val, du Manoir. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1892 - Mort accidentelles. - Le sieur Le Cavelier, père de deux enfants, carrier dans une exploitation située près de Littry, étais resté le dernier à travailler. Sa femme ne le voyant pas revenir, ayant envoyé ses enfants chercher leur père, ceux-ci le trouvèrent mort, un bras et une jambe pris sous les pierres. Ce malheureux aurait pu se retirer s'il n'avait reçu à la tête une blessure qui a déterminé la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1892 - Mari brutal. - Procès-verbal a été dressé contre le sieur Pierre Souef, cafetier à Littry, pour voies de fait, suivies de blessures, à sa femme. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1892 - Un garde grossier. - Lors de l'incendie qui a eu lieu à Littry, dans la nuit du 1er au 2 novembre, le clairon des pompiers réveillé par le tocsin se lève et court pour aller sonner le ralliement. Il rencontre le garde champêtre et lui demande : « Où est le feu ? » — « Qui que ça te fout », répond le garde. Le pompier relève vertement cette réponse. Le garde le menace d'un procès-verbal pour outrages, mais celui-ci dans son intérêt, dit-on, n'a pas donné suite à cette idée extravagante. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1893 - Arrestation difficile. - La semaine dernière, le garde champêtre de Littry a arrêté le nommé François Bailleul, 47 ans, journalier, en flagrant délit de vol dans les appartements de M. Gustave Boyer. Malgré une énergique résistance de Bailleul, le garde a réussi à maintenir le voleur et à le remettre aux gendarmes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1893 -
88 kilomètres en 4 heures. - Deux
de nos éleveurs, M. Martin et M. Boissel, ont fait faire à leurs
chevaux non entraînés, attelés sur des voitures du pays, 88 kil. ;
l'un en 4 h. 29 m., l'autre en 4 h. 35 m. Il s'agissait d'aller de
Littry à Caen et de revenir. Les chevaux n'ont nullement souffert de
cette longue course.
(Source : Le
Bonhomme
Février 1894 - Suicides. - On a découvert, sur le bord d'un chemin rural allant de Longueville à Montigny, hameau d'Asniéres, le cadavre du nommé Emile André, journalier, célibataire, 27 ans, domicilié à Longueville. Cet individu s'est suicidé, paraît-il, en se tirant un coup de pistolet dans la bouche. On attribue ce suicide à de violents chagrins d'amour. — Mardi matin, à Littry, le nommé Gustave Hue, 64 ans, journalier, a été trouvé pendu au hameau des Petits-Carreaux. Cause de ce suicide : le manque de travail. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1894 - La chorale. - Il parait qu'une société chorale, composée d'hommes et de femmes, de jeunes gens et de jeunes filles, fait en ce moment, courir tout Littry, soit qu'ils chantent dans une salle de concert, soit qu'ils se fassent, entendre sous les voûtes de l'église paroissiale. On dit que l'accord le plus parfait règne entre ces chanteurs de sexes différents cependant. Tant, mieux, à une condition toutefois : c'est que, s'il y a des fugues, elles soient sans portée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1894 - Un magnétiseur volé. - Maître François Bouillon est propriétaire à Littry. Il aime à magnétiser, les femmes surtout. Une après-midi que Maître François était en train de magnétiser en plein vent la femme à Adolphe Leredde, 29 ans, fabricant de paniers, une somme de 820 francs disparut de la cachette où François Bouillon les avait déposés. Il accusa Leredde de lui avoir soustrait son magot, puis ce fut un nommé Pierre Marie qui fut soupçonné. En fin de compte, Pierre Marie a été relaxé et Adolphe Leredde acquitté. Quant à François Bouillon, il en est pour son bouillon de 820 fr. qu'il trouve, avec raison, un peu raide. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1894 - Encore les armes à feu. - Jean Lehuby, couvreur à Littry, ayant nettoyé son fusil, le rechargea et commit l'imprudence de le placer dans un petit escalier donnant accès dans un jardin en contre-bas duquel se trouve sa maison. Entraîné par la pente, son fusil glissa et partit au moment même où la bouche du canon faisait face à la cuisine dans laquelle travaillait la dame Lehuby, qui reçut la charge dans une jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1894 - Conseil général. - Exhaussement du plan d'eau du canal a été admis. — La question des tramways est résolue. Sont concédées les lignes de Grandcamp à la Mine-de-Littry ; de Courseulles à Arromanches et à Bayeux ; de Caen à Falaise ; de Port-en-Bessin à Bayeux et Caen, Tilly, Balleroy et La Mine. Une gare centrale serait construite place du Parc à Caen où tous les trains aboutiraient. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Suicide. - Lundi, à Littry, le nommé Pigny, 42 ans, s'est jeté dans son puits et s'est noyé. On ignore les causes qui ont déterminé Pigny a mettre fin à ses jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Coups de
couteau. -
Lundi, à Littry, une
discussio n
a éclaté au lavoir entre une laveuse et une servante au sujet de
propos tenus par la laveuse et que la servante aurait rapportés
à sa maîtresse. Des injures on est venu aux coups, et la servante a
été jetée à l'eau. La jeune servante en a été immédiatement
retirée, mais furieuse de ce bain, elle a saisi un battoir et en a
frappé au visage la laveuse, qui a été grièvement blessée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Un ivrogne amoureux. - François Janne a 50 ans. Il est journalier à Littry. Il aime à boire. Mais quand il est gris, il est amoureux. Voilà le hic ! Or, un soir, étant complètement éméché, notre homme fait la rencontre d'une fille du Vernay, Marie Danjou, dont les pieds doivent tourner déjà au jaune, puisqu'elle a dépassé 35 ans. Janne veut lui en conter. Marie résiste. Janne insiste et tape dessus. Marie porte plainte et, finalement, Janne est condamné à six jours par le tribunal de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Mort de froid. - Un couvreur de Littry, Jean Lehuby, revenait en voiture du bourg des Mines où il travaillait quand, saisi par le froid, il fut frappé d'une congestion, à un kilomètre environ de son domicile. Sa femme, qui était à ses côtés, lui porta secours aussitôt, mais tout fût inutile. A peine venait-on de le descendre de la carriole, pour le porter sur son lit, qu'il exhala un gros soupir et ne donna plus signe de vie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Lait changé en cidre. - Depuis quelque temps, la dame Anne, cultivatrice à Littry, s'apercevait qu'on lui volait du cidre. L'autre jour, sa servante, Alexandrine Gautier, en allant traire les vaches, au pacage, fit culbuter sa voiture à la sortie de la ferme. Les cannes en cuivre qui s'y trouvaient roulèrent sur la route et l'une d'elles arrosa le sol de cidre. Cet accident a fait pincer la voleuse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1895 - Les armes à feu. - Dimanche, en tirant sur des oiseaux, le nommé Frédéric Marie, demeurant à Littry, a eu un pouce à demi arraché, son fusil ayant éclaté. On a dû le lui couper. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1895 - La saison.
- Quelle
bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre,
dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la
neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui
transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche
était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin,
le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et
le soleil faisait fondre neige et verglas. (Source :
Le Bonhomme
Février 1895 - Un alcoolique. - Jeudi, à Littry, le nommé Amand Simon, journalier, en proie au délire alcoolique, voulait tout briser au café de la Place parce qu'on refusait de lui servir à boire. Il avait, la semaine précédente, enfoncé la porte d'un débit et cassé deux glaces. Il a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1895 - Pas d’argent, pas de musique. - Dernièrement, à Littry, des instituteurs et des institutrices des cantons de Balleroy et de Trèvières conduisaient à sa dernière demeure un de leurs collègues, enlevé, en peu de jours, à l'âge de 35 ans. Ce jeune maître était très estimé. Aussi, la population se pressait-elle nombreuse dans l'église de Littry. Les instituteurs ont l'habitude de faire pour leurs collègues défunts tout ce qu'ils peuvent, afin de prouver aux populations leur esprit de solidarité, ils se chargent de tout, chant et musique. Il paraît que cela n'a pas plu à Littry, car l'harmonium a été refusé, et cela parce que l'on n'en avait pas payé la location. Toujours la même chose : pas d'argent, pas de musique. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1895 - Victime du travail. - La semaine dernière, le nommé Aristide Élie, 53 ans, de Littry, étant dans la forêt aidait à abattre des arbres, quand une branche lui tomba sur la tête et lui fracassa le crâne. Il est mort le lendemain après d'horribles souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1895 - Attaqué par des vélocipédistes. - Dimanche soir, le nommé Auger, 30 ans, bûcheron à Littry, était sur la route de St-Martin-des-Entrées et cherchait à rattraper des personnes chez lesquelles il s'était loué et dont il ignoré les noms. Vincent a passer deux vélocipédistes. Il leur demanda s'ils connaissaient les personnes qu'ils venaient de croiser. Au lieu de répondre, ils descendirent de leurs machines et l'un d'eux le frappa à coups de poing et de pied, puis chercha à lui enfoncer un bâton dans le dos. Ensuite ils déguerpirent, laissant Auger sur la route, sérieusement blessé. Il a été conduit à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - Une gaillarde. - L'autre jour, à Littry, une servante, âgée de 19 ans, s'était: couchée à 9 heures du soir après avoir trait ses quinze vaches. Le lendemain matin, à cinq heures, elle se leva et prévint sa maîtresse qu'elle était accouchée d'un enfant. Vingt-quatre heures plus tard, elle allait elle-même à la mairie le déclarer et se reconnaître. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Bestiaux
empoisonnés. -
Trois veaux de 2 ans environ se trouvaient à la Mine,
dans un herbage où plusieurs bourrées de bois d'ifs avaient été
déposées. Ces trois animaux en ont mangé une certaine quantité. Un
des veaux est mort et les deux autres sont encore en danger. (Source :
Le Bonhomme
Janvier 1896 - Pauvre fillette. - Berthe Mauduit, 16 ans, est si chétive qu'on ne lui en donnerait pas 14. Elle est née au Tronquay, et ses parents, qui habitent Littry, passent pour avoir été très durs envers elle. La malheureuse, que son père envoyait mendier et qui était battue lorsqu'elle ne rapportait pas assez d’argent, a quitté le domicile de ses parents depuis le mois de juillet dernier, pour suivre des nomades. C'est la septième ou la huitième fois qu'elle s'échappe, et la plupart du temps, ramassée inerte sur la voie publique, elle était admise à l'hospice et rapatriée chez ses parents au frais de l'administration. Cette fois, la jeune Berthe, qui parait peu intelligente à été abandonnée par les camelots qu'elle avait suivis, et à bout de forces, dans la plus noire misère, elle, avait été recueillie par un cultivateur, route de Carentan, qui lui avait donné un asile pour la nuit. Poursuivie pour vagabondage, elle a été condamnée à huit jours de prison, mais avec application de la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1896 - Vol audacieux. - Le sieur Eugène Couespel, fermier à Tour, s'étant rendu au marché de la Mine, avait remisé sa voiture chez le sieur Adam, boulanger à Littry. Au moment où il se rendait sur le marché, un individu, qui devait le suivre depuis un instant, vint réclamer la voiture qui lui fut remise par le domestique, et s'en alla. Lorsque, trois quarts d’heure plus tard, le sieur Couespel revint pour reprendre sa voiture, le domestique lui déclara qu'on était venu la chercher et qu'on était parti avec. Le cheval est estimé 800 fr. et la voiture environ 500 francs. On est sur la trace du voleur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Attaque nocturne. - Le soir du mardi gras, au bourg de la Mine, deux individus déguisés et armés de bâtons ont attaqué les sieurs Lemieur, ouvrier ferblantier, et Mériotte, tailleur de pierres. Les blessures qu'ils leur ont faites présentent une certaine gravité. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Défiez-vous . - Deux femmes, au teint fortement basané, parcourent la région. Elles s'introduisent chez les commerçants, leur demandant à acheter au-dessus de leur valeur certaines pièces de monnaie, puis profitent d'un moment propice pour dérober de l'argent ou divers objets. Ces voleuses font sans doute partie d'une bande. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Respect au règlement . - Plusieurs personnes ont été bousculées cette semaine dans les rues de Caen, par des bicyclistes qui n'avaient pas la sonnette réglementaire. Espérons qu'on fera désormais observer le règlement qui les oblige à l'avoir. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Conseil Général. -
Comme
il était facile de le
prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la
presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados, à
l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a
émis le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé. (Source :
Le Bonhomme
Avril 1896 - Tentative de meurtre. - Dimanche, l'après-midi, à Littry, à la suite d’une futile discussion, le nommé Bouillon, journalier, 79 ans, a frappé d'un coup de fourche le nommé Guepin, 32 ans, vannier, puis il est rentré chez lui, a pris son fusil et en a tiré deux coups sur Guepin qui a été grièvement blessé à la tête et aux jambes. Bouillon a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1896 - Cour d'assises du Calvados. - Tentative de meurtre. — François Bouillon, 79 ans. journalier à Littry, était occupé à fermer une brèche dans une haie ne lui appartenant pas, mais voisine de sa maison, quand le sieur Guespin vint à passer et lui fit remarquer qu'il s'occupait de ce qui ne le regardait pas. Des coups peu graves d'abord furent échangés, puis Guespin, après, avoir reçu dans le dos, sans être blessé, un coup de fourche dont Bouillon était porteur, lança contre ce dernier des pierres dont une cassa une vitre d'une des fenêtres de la maison du prévenu qui rentra furieux chez lui. Bientôt, il sortait de sa maison, porteur d'un fusil avec lequel il tirait un coup qui atteignait Guespin en pleine figure. Il essayait de faire partir le second coup qui ratait. Il rentrait alors chez lui, changeait la capsule et tirait cette fois un second coup qui atteignait Guespin aux deux cuisses. Guespin resta deux heures étendu sur le chemin, les voisins n'osaient, par crainte de Bouillon, aller lui porter secours, Guespin, bien que grièvement blessé, a survécu, les blessures des cuisses sont à peu près guéries, mais l'œil droit est perdu. Il
ne se présente pas à l'audience, cité cependant comme témoin.
Bouillon serait resté encore trois mois en prison sans l'énergie de
son défenseur, Me
Guernier, qui a demandé que l'affaire soit entendue et a fait
acquitter Bouillon qui a été mis en liberté. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai 1897 - Chute mortelle. - Le sieur Jules Joubin, 16 ans, sabotier à Littry, en dénichant un nid de buses sur un hêtre dans la foret de Cerisy, est tombé d'une hauteur ne douze mètres. Transporté a son domicile, il est mort presque aussitôt. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1897 - Tentatives de viol. - Louise Belleval, 13 ans, demeurant au Molay, a été victime, à Littry, d'une tentative de viol par le nommé Challes, conducteur de bestiaux au Breuil, qui a pris la fuite au bruit d'une voiture. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1897 - Les suites de l’ivresse. - La femme Lemarchand, 70 ans, demeurant à Littry, s'est noyée à Balleroy. Cette malheureuse, qui s'adonnait à l'ivrognerie, avait pris le soin, pour ne pas remonter à la surface de l'eau, de remplir ses deux poches de pierres. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 - Un cas rare. - Pendant
le mois de décembre 1898, on n"a pas eu à inscrire, sur les
registres de l'état-civil de Littry, aucune naissance, aucun mariage,
ni aucun décès. Dans une commune de 1 986
habitants, c'est un cas très rare pour être signalé. (Source :
Le Bonhomme
Février 1898 - Enfants brûlé vif. - Pendant l'absence des époux Désiré Lenouvel, bûcherons à Littry, leurs trois enfants, 11 ans, 7 ans et 3 ans, étaient restés seuls à la maison. Le plus jeune était endormi près de la cheminée, ayant perdu l'équilibre, il tomba dans le feu qui se communiqua à ses vêtements. Aux cris de ses frère et sœur affolés, les voisins accoururent, mais déjà le corps du pauvre enfant était couvert d'atroces brûlures. Malgré tous les soins, il succomba. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1898 - Réserve territoriale. - Les hommes des classés de 1872, 1873, 1874, 1875, 1876, 1877, sauf ceux classés dans les services auxiliaires, sont prévenus qu'ils devront déposer leur livret individuel, soit à la mairie, soit à la gendarmerie de leur domicile ou de leur résidence, d'ici le 15 février. Ils doivent réclamer un récépissé lorsqu'ils remettent leur livret. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Ce qu’il en coûte de tuer une poule. - Une femme Dubois, demeurant à Littry, revenait avec une brouette de fumier pour son jardin. Elle aperçut la poule d'une voisine et la tua d'un coup de fourche. Deux jours, elle la laissa surplace, puis l'enleva et la mit dans son buffet. La voisine, par l'odeur attirée, reconnut sa poule qu'elle cherchait depuis deux jours. Le tribunal de Bayeux a condamné la femme Dubois a quinze jours de prison, mais avec le bénéfice de la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Mutilation d’animal. – On a mutilé une vache de 150 fr. au sieur de Guyenro, propriétaire à Littry. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Une entente qui tourne mal. - Depuis longtemps déjà, les époux Félix Guillemin étaient dans la gène. La femme avait demandé et obtenu sa séparation de biens. Ils avaient loué une petite ferme située à Littry, appartenant au sieur Ouf, meunier à Saon. Le 25 décembre, quoique devant à leur propriétaire, les époux Guillemin quittèrent la ferme du sieur Ouf en emportant leur mobilier et en emmenant leurs bestiaux dans une autre ferme. Le sieur Ouf fit opérer une saisie revendicative sur deux vaches et sur un cheval. Les époux Guillemin s'entendirent alors avec le sieur Stièvenard, père de la femme Guillemin. Prétendant que le bétail appartenait à Stiévenard, ils vendirent le cheval et essayèrent de se défaire des vaches, Plainte fut portée au parquet de Bayeux qui n'a pas approuvé cette entente de famille car Guillemin a été condamné quatre mois de prison et son beau-père à un mois. La femme Guillemin, se trouvant sous puissance de mari, a été acquittée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1898 - Scène scandaleuse. - Deux vieillards, habitant le Molay-Littry, les époux Carville, âgés, le mari 80 ans, et la femme 78 ans, avaient eu l'imprudence de vendre tout ce qu'ils possédaient, estimé 3 à 4 000 fr., à un individu et à une femme qui avait su enjôler le bonhomme que l'on disait avoir encore des velléités de galanterie. Selon
l'usage, les acheteurs s'engageaient à avoir le plus grand soin nos
vieillards. Les choses marchèrent encore passablement jusqu'à la mort
du bonhomme. Mais après, ce Des scènes d'un scandale inouï se sont passées auprès de la bière. Les acheteurs du bien ont voulu s'introduire de force dans la maison en brisant les carreaux d'une fenêtre, et ont injurié non seulement la bru de la défunte, mais aussi le garde champêtre, qui a dû employer la force pour prendre la clef de la maison. Nous retrouverons ce joli monde devant le tribunal de Bayeux, car procès-verbal lui a été dressé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 -
Blessé à la chasse.
- Comme
les sieurs Tirel et
Thomas, propriétaires à Cormolain, chassaient à Littry, le sieur
Thomas voulut tirer sur une pièce de gibier, mais, malheureusement, le
coup atteignit en pleine figure le sieur Tirel, qui se trouvait en face
de lui. Son état est alarmant. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1899 - Attelage bon marché. - On a volé une ânesse de 120 fr. à la veuve Lajeannière, propriétaire à Littry. Comme l'animal avait besoin de harnais, le voleur a dérobé, sous le hangar du sieur Charles Bazire, cultivateur également à Littry, une selle, un collier, et un surfaix, estimés 15 fr. Il ne lui manque plus qu'une voiture pour compléter, son équipage. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1899 - La neige. - Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Incendies. -
D'un corps de
bâtiment au sieur Perrotte,
à Potigny. Pertes, 2 500 fr. —
De 100 hectares de
bruyères et de fougères sèches dans la forêt des Moutiers-Hubert et
de Lisores, appartenant à divers propriétaires. —
D'une villa au sieur de Chanterenne, à Bazenville. Pertes 30 000
fr. couvertes jusqu'à 25 000 fr. —
Du mobilier d'une chambre
de la demoiselle Mauduit, receveuse des Postes à
Littry. 300 fr. Assure. —
De
bâtiments à usage de
cave, grenier et étable
au sieur Lemaitre, à
Grand-Mesnil. Pertes, 14 000 fr. Assuré.
— De bâtiments au sieur Lefèvre, à Ernes. L'incendie est attribué à la malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1899 -
Accident.
- Le
sieur Jean Vasnier, limeur de scies, 60 ans, domicilié à Ouistreham,
de passage à Littry, avait demandé l’hospitalité, pour la nuit, au
sieur Blot, forgeron. En voulant descendre du grenier où il était
couché, il est tombé de trois mètres de hauteur et s'est fracturé
une jambe. —
Les nommés Léon Vacquerel, Angelle Dobert, et Ernest Boudessenille se
trouvaient chez le sieur Dobert père, dont une vache était en train de
vêler. Au moment où ils portaient le veau dans une cave voisine,
plusieurs pierres du mur se détachèrent et tombèrent sur eux, les
blessant tous les trois, surtout Vacquerel, qui fut atteint à la tête
et aux —
Le sieur Louis Boucher, 28 ans, journalier à Lisieux, s'est abattu une
phalange de l'index de la main droite, en coupant du bois avec une
serpe. —
Le sieur Joseph Deslandes, 17 ans, domestique chez le sieur Levavasseur,
pépiniériste à Ussy, revenait de Bretteville-sur-Laize, monté sur
une voiture chargée de poudre de tan. Perdant l'équilibre, il tomba et
se fit de graves blessures à une main. — Mardi l'après-midi, le sieur Fosse, charretier à Honfleur, a voulu des cendre de son banneau en marche et est tombé sous une roue. Il a eu une jambe fracturée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Les pommes. - La pluie et le froid glacial de la quinzaine dernière ont été préjudiciables à la deuxième floraison. On craint pour la dernière. Aussi les prix ont-ils augmenté. On a cependant traité des premières pommes à 1 fr. 75 et 2 fr. la barattée, livrables fin octobre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Tramways. - Aux lignes de Grandcamp-les-Bains à la Mine de Littry, de Courseulles à Arromanches et à Bayeux, de Caen à Falaise, et de Port à Bayeux, déclarées depuis deux ans d'utilité publique, il faut ajouter deux nouvelles lignes entre la Mine de Littry et Balleroy et entre Bayeux et la gare de la Besace, par Caumont. Si ces deux lignes sont aussi longues à construire que les autres, les voyageurs ont le temps d’aller à pied. Enfin, on dit que le service des tramways de Bayeux à Port-en-Bessin et de Bayeux à Courseulles et Arromanches commencera le 1er juillet. Sous réserves, car le public a été tant de fois déçu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Accident de voiture. -
Le sieur
Désiré Picquaniel, 35 ans, domestique à Littry, conduisant une
charrette chargée de foin sur laquelle il était assis, est tombé sous
sa voiture dont l'une des roues lui luxa l'épaule. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Pour sa sœur ! - La fille Marie Besnard, servante à Littry, était partie à Marchesieux (Manche) pour se marier. N'ayant pas le sou pour faire la noce, son frère Désiré profita de l'absence de la dame Mathieu, épicière, pour s'introduire dans sa boutique et lui enlever 30 fr. dans son comptoir. Avec cet argent, il acheta une couronne de fleurs d'oranger et une paire de sabots pour sa sœur, puis de la victuaille pour faire bombance. Mais la noce n'a pu avoir lieu, les gendarmes étant venus arrêter la future, son frère et sa mère. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Puisatiers blessés par un porc. - Les sieur Lemullois, de Tour, et Lesavetier, de Crouay, creusaient un puits au Molay, à la ferme de M. de Bourmont. Un énorme porc s'étant approché, par hasard, de l'orifice du puits, tomba dans le vide, blessant les deux malheureux ouvriers qui travaillaient à une profondeur d'une douzaine de mètres. Leurs contusions et lésions internes sont graves. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1900 - Désespoir opiniâtre.
- La jeune
Gabrielle Margueritte, 19 ans, servante à Bayeux, était sortie de sa
place. Sa mère, qui habite Littry, ne voulant pas la Sa funeste détermination est attribuée aux craintes qu'elle avait de ne pas retrouver de place. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 - Furetage. -
Une
fermière de l'arrondissement de Bayeux disait, un matin, à son grand
valet Piedesenteur : « Tu
vas att'lè por allé nos trachi au marché d'Littry eune dinde por que
j'fètiomes Pâques aveuque ». Après
avoir acheté la dinde, Piedesenteur se promena de cabaret en cabaret
avec sa bête, et, à chaque fois, sous prétexte de trinquer, il lui
ingurgitait une goutte d'eau-de-vie dans
la fale. Aussi, quand Piedesenteur monta en voiture, il n'était pas
plus solide que sa dinde sur les pattes. Pour son malheur, il avait une
petite rivière à traverser. Au lieu de passer sur le pont, notre
gaillard s'engagea dans l'eau, espérant ainsi débourber sa voiture. Il
avait compté sans la crue. Des passants accoururent à son secours. Ils sauvèrent Piedesenteur et sa dinde, mais le cheval fut noyé. Encore un nouvel exemple que ce sont toujours les innocents qui paient pour les coupables. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Deux inséparables. - Jean Guillot, 77 ans, et son épouse, 75 ans, sont morts à Littry, à quelques minutes d'intervalle.(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Attentat à la pudeur. - Le nommé Georges Gouesmel, 28 ans, cultivateur à Littry, a commis un attentat à la pudeur sur la jeune Louise Morin, 15 ans, demeurant même commune.(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
Blessé avec une faulx. -
Louis
Anne, journalier au Molay, fauchait au village des Landes de Siette,
dans un herbage appartenant à M. Félicien Debaudre. II se baissait
probablement pour enlever une pierre, quand la faulx de son compagnon de
travail vint lui faire une profonde blessure à l'avant-bras gauche. On
transporta le blessé dans un lamentable état au bourg de la Mine où
les soins les plus empressés lui furent donnés. La blessure est grave.
Anne est père d'une nombreuse famille. . (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Pauvre petite.
- Une
petite fille de 6 ans,
dont les parents habitent Méry-Corbon, était blessée à l'œil le
lundi 23 juillet. Un médecin est appelé. Il assure qu'il n'y a rien de
grave et qu'il viendra opérer l'enfant le mercredi. Les parents, ne
voyant pas venir l'opérateur, appelèrent un autre médecin, il
déclara que l'intervention d'un oculiste était indispensable.
Aujourd'hui, l'œil de l'enfant est considéré comme perdu. A qui incombe la responsabilité ? Est-ce à l'auteur involontaire de la blessure ? : Est-ce au médecin négligent ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1900 - Vol de 2 000 francs par une servante. - Les gendarmes de Balleroy ont arrêté Marie Michel, 21 ans, domestique chez le sieur Duval, maître d'hôtel à la Mine de Littry. Depuis trois ans qu'elle était à son service, cette fille avait trouvé moyen de lui soustraire environ 2 000 fr. et plusieurs effets de lingerie. Elle a été trouvée en possession de 1 425 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1900 - Triste réveil. - La dame Paul Le Bellanger, demeurant à Littry, a trouvé, en s'éveillant, son mari mort à ses côtés. Il avait succombé à une apoplexie et était âgé de 62 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 - Découverte de charbons de terre. -
En creusant un puits près de la nouvelle gare du tramway, située à la
mine de Littry, route de Balleroy, les ouvriers ont rencontré,
à une profondeur de sept mètres,
une importante couche de charbons de terre. Cette
découverte prouve que dans toute cette région où il existait jadis
des mines florissantes, il reste probablement encore à extraire des
quantités considérables de charbons. Comment ne s'en
préoccupe-t-on pas à une époque de crise houillère comme celle que
nous traversons en ce moment. Le Conseil d'Arrondissement de Bayeux, réuni en session, sur la proposition de son président, M. G. Villers, a émis le vœu que M. le Préfet du Calvados veuille bien faire rechercher l'existence d'un dépôt de houille, dans une des communes du canton de Balleroy. Ce dépôt a été signalé dans un ouvrage publié en 1843.
Octobre 1900 - Stupidité et malveillance. - De sérieuses déprédations ont été commises, la nuit, à Littry, à la gare nouvellement établie pour l'usage du tramway. Les bois de plusieurs croisées et ceux du guichet ont été mutilés et devront être remplacés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1900 - Rêves de jeunes filles. - Jusqu'à ce jour, les officiers ne pouvaient se marier qu'avec des femmes leur apportant 25 000 francs de dot. Maintenant, il leur est loisible d'épouser des jeunes filles n'ayant que leur vertu pour apanage. Depuis,
les jeunesses pauvres ne rêvent que pantalons rouges, comme si nous
étions encore au temps où les rois épousaient des bergères. (Source
: Le Bonhomme Normand) |
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