15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 5

MOLAY - LITTRY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des  Molystriens et Molystriennes

Avril 1926  -  Élection de la reine de l’électricité.  -  Au cours du bal à orchestre organisé dimanche dernier par le Comité des Fêtes, et qui remporta un grand succès, les jeunes de Littry ont procédé à l’élection d'une de leurs camarades comme reine de la fête de l'électricité qui aura lieu le 13 juin.
Mlle Laurencia Dumont a été élue reine, avec, comme demoiselles d'honneur, Mlles Suzanne Jéhenne et Denise Gaudemer. Toutes nos félicitation.

 

 Juillet 1926  -  Érection d’un calvaire.  -  Demain 1er août, érection et bénédiction d'un calvaire à Le Molay, présidée par Mgr Lemonnier, assisté de MM. Mgr. Quirié et Leboucher, vicaires néraux.
A 10 h. 30, grand'messe au cours de laquelle des artistes se firent entendre.  
A 3 h., au presbytère, remise d'une gerbe par les enfants à Monseigneur.
A 3 h. 15, au monument, réception de Mgr par la municipalité. Procession jusqu'à l'église, pour les vêpres, chant du Magnifient. Procession. Pose du Christ et bénédiction du Calvaire.
Allocution.  

 

Décembre 1926  -  Un domestique écrasé au bourg de la Mine.  -  Avant-hier midi, M. Arthur Letellier, domestique au service de M. Lavarde, cultivateur, demeurant au Quesnay-Guesnon, qui conduisait une charrette charger de foin au domicile de  son patron, au Molay, n'ayant pu maîtriser ses chevaux, qui, effrayés au passage du tramway, bourg de la Mine, s'emballèrent, est tombé à terre et une roue de la charrette lui passa sur le corps.

Transporté aussitôt dans une des salles de la Mairie de Littry, M. Letellier ne tarda pas à rendre le dernier soupir. Le malheureux domestique qui était âgé de 40 ans, laisse une veuve et cinq enfants. Le décès fut constaté par M. le docteur Verney.

 

Mai 1927  -  Discussions sanglantes.  -  Au marché de la Mine, prés Littry, une altercation eut lieu entre M.Laniel, marchand de porcs à Ellon et M. Catherine, cultivateur à Baynes, au sujet d'une vente. Brusquement, ce dernier frappa son adversaire de violents coups de poing en plein visage, et le renversa dans une cage à cochons.

M. Laniel se fit panser et porta plainte.

 

Janvier 1928  -   Un octogénaire tamponné par un train.  -  Mardi dernier, vers 11 h. 33, M. Victor Legastelois, 85 ans, propriétaire à Saonnet, qui traversait la voie pour se rendre à la petite vitesse, a été happé par la locomotive du train 2385, qui arrivait en gare.

Projeté sur l'autre voie, il fut rele la cuisse gauche brisée et une plaie à la tête. Transporté dans la salle d'attente, il y reçut les soins du docteur Durand, médecin du réseau.

 

Avril 1928  -  Mouvement de la population.  -  En 1927, Naissances : 48 ; mariages : 9 ;  Décès : 20.

 

Février 1929  -  Une grave affaire.  -  A la suite d'une enquête habilement menée par la gendarmerie de Balleroy, une femme Lelièvre, née Thiébot, a reconnu s'être fait avorter alors  qu'elle était dans un état de grossesse très avancé. Sa complice, une femme Aymard, née Juliette Jugan,  vient d'être mise en état d'arrestation en vertu d'un mandat d'amener est transférée à Caen. L'arrestation de la femme Lelièvre a été maintenue. C'est deux femmes sont domiciliées à Littry.  

 

Août 1929  -  Cochons disparus.  -   M. Léon Brion fils, cultivateur à Englesqueville-la-Percée, se trouvait sur la place du marché de Littry, à l'effet d'y vendre trois " Messieurs de sée". M. Brion en demanda 1.675 francs, mais n'en trouva que 1.500 francs. Ne trouvant pas l'offre suffisante notre vendeur préféra les ramener chez lui. La faim se faisant sentir, M. Brion, après avoir attaché ses porcs à des anneaux se rendit chez M. Michel, restaurateur.

Mais cruelle déception, à son retour les cochons avaient disparu. Les premières recherches faites furent abord inutiles, et M. Brion désespérait de pouvoir retrouver ses élèves lorsqu'il fut prévenu que c’était par erreur qu'ils avaient été emportés par un cultivateur qui se faisait connaître.  

 

Février 1932   -  L’arrêt du train de Cherbourg en gare du Molay-Littry.  -   La Direction des Chemins de fer de l’Etat ayant eu connaissance d'un projet de pétition pour l'arrêt au Molay-Littry du train 338 partant de Cherbourg à 17 heures, a étudié la possibilité de donner satisfaction aux intéressés.

Il ressort de cette étude que le train 338 étant un exprèss de grand parcours  destiné à établir une relation accélérée dans la soirée entre Cherbourg et Paris, il convient dans l'intérêt général des voyageurs utilisant ce train de limiter le plus possible le nombre de ses arrêts afin de ne pas allonger la durée de son trajet.

Les voyageurs du Molay-Littry peuvent d'ailleurs facilement le rejoindre à Bayeux en utilisant le train 2.326 qui le précède de très peu entre Lison et Bayeux. Ceux d'autres localités aussi importantes que Le Molay-Littry ne disposent pas de cette facilité. Il n'est donc pas possible en toute équité de faire desservir le Molay-Littry par le train 338 sans accorder le même traitement à ces autres localités, qui seraient plus fondées à en réclamer l'avantage.

Ces nouveaux arrêts augmenteraient la durée du parcours du train 338 et occasionneraient une dépense supplémentaire non négligeable. Ce serait contraire aussi bien à l'intérêt des voyageurs qu'à celui du réseau.

Il est donc impossible dans ces conditions de répondre favorablement à cette demande. (Source  : Le Moniteur du Calvados

 

Mars 1930   -   Vache volée et retrouvée.   -   Dans la cour de M. Gibreusy, restaurateur à La Mine, M. Patard, de Rouxéville (Manche) retrouve attachée une vache estimée 2 200 fr. qui lui avait été volée dans la nuit du 26 au 27 février dans une établie de Cormolain, (Canton de Balleroy) où elle avait été enfermée.

Craignant d'être arrêté, le voleur a disparu. Les soupçons se portent sur un garçon de 26 ans qui a pris un repas au restaurant indiqué et est parti ensuite. La gendarmerie enquête. (Source : L’Indicateur de Bayeux)   

 

Mars 1930   -   AVIS.   -   Le Maire de Littry a l'honneur de rappeler à la population que le Conseil Municipal sera appelé prochainement à désigner la jeune fille bénéficiaire du legs Bourgeois pour 1930, et il invite les candidates à se faire inscrire sans tarder au Secrétariat de la Mairie, les conditions sont les suivantes :

Une somme de 300 francs est destinée chaque année à récompenser une jeune fille de Littry, pauvre ou de situation modeste âgée au moins de 18 ans honnête et de bonne conduite, qui aura fait preuve de dévouement et de bons soins vis-à-vis de ses parents malades ou infirmes ou de ses frères et sœurs orphelins. (Source : L’Indicateur de Bayeux)   

 

Mars 1930   -   Coups.  -   Émile Legay étant ivre a porté des coups de pied et de poing à M. Albert Benoist, journalier qui a porté plainte. Par ricochet, procès-verbal à été dressé à Mme Braynes, débitante, pour infraction à la loi sur l'ivresse, ayant servi à boire à Legay qui était dans un… triste état d'ébriété. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1930   -   Cheval emballé.  -  M. Louis Marie, garçon boucher chez M. Cardine, à Balleroy, effectuait une livraison aux Petits-Carreaux, à Littry.

Tout à coup le cheval s'emballa à environ 400 mètres des Ecoles, au moment de la sortie qui coïncidait avec le passage de nombreux autos revenant d'un enterrement.

Des gendarmes de Balleroy en tournée tentèrent d'arrêter le cheval, mais ne pouvant prendre les devants, ils montèrent dans une automobile et arrivèrent à le maîtriser dans un petit chemin, au Molay, sans accident.  (Source : L’Écho du Bessin)

 

Décembre 1930   -   La pluie de boue sur la région de Bayeux.   -   Nous avons indiqué qu'une pluie de boue était tombée sur Paris. Le phénomène n'a pas été constaté qu'en la capitale.  Il s'est  manifesté également à Bayeux, un habitant de la rue Saint-Loup notamment fut tout étonné de trouver boueuse vendredi matin, de l'eau qu'il avait versée propre la veille dans  des baquets. A Littry et à Condé-sur-Seulles le même phénomène a été observé. Il en a été de même dans les environs de Granville (Manche). 

 

Janvier 1932   -   Fichu, fichu !    -   Mme Veuve Duboscq, 30 ans, boulangère, rue de Balleroy, à Littry-les-Mines, s'était approchée de son pétrin mécanique pour une vérification, quand  les franges de son fichu se trouvèrent prises dans l'engrenage du pétrin en marche.

Mme Duboscq, qui est une brave mère de famille, restée veuve avec cinq enfants, fut entraînée et couchée sur la machine, qui lui fit d'assez graves blessures.  

 

Janvier 1932   -  Une pétition.  -  Une pétition circule à Littry-les-Mines, Le Molay et communes environnantes, pour solliciter de la Direction générale des Chemins de fer de l'État, l'arrêt de l'express n° 338, qui passe à la gare du Molay-Littry, vers 18 h. 25, et qui arrive à St- Lazare à 23 h. 32. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1932   -   Sale bête !   -    Mme veuve Léon Marie 75 ans, cultivatrice au Molay-Littry, rentrait de l'herbage un jeune veau à la longe, quand la bête, prise de peur, fit une embardée et entraîna Mme Marie qui roula plusieurs fois sur elle-même. Relevée par des temoins, la pauvre femme fut portée chez sa fille, Mme Marais, cultivatrice à Saonnet, avec de multiples contusions et une cuisse cassée. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Un ruban bien arrosé.   -   Un banquet amical, servi dans le salon de l'Hôtel de Ville de Littry-la-Mine, fêtait dernièrement le ruban rouge et la nomination comme conseiller du commerce extérieur de la France de M. Houyvet, conseiller général de Littry-les-Mines.

Au champagne, M. le docteur Verney, maire, en offrant un superbe bronze d'art au nouveau décoré, retraça sa belle carrière, et M. Pinel, sous-préfet, improvisa avec son éloquence habituelle un discours remarquable. Très ému, M. Houyvet remercia ses amis et prononça ensuite un magistral discours sur la crise économique. La « Marseillaise » chantée debout par tous les convives et reprise par l'Harmonie municipale clotura cette belle réunion. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1936  Un cycliste meurt sur la route.   -  L'autre matin, le domestique de M. Cautrel allant porter du foin aux bestiaux de son patron dans un herbage, trouvait dans la rue des Anciennes-Ecoles, assis adossé au talus et ne donnant plus signe de vie, un homme à côté duquel se trouvait une bicyclette.

Il prévint le garde champêtre et le docteur Verney, maire de Littry, qui vint procéder aux constatations et conclut à une mort naturelle. 

L'individu était bien connu dans la région où de nombreux méfaits commis lui avaient valu maints démêlés avec la justice, c'est le nommé Maxime Lefrançois, dit « Le Rouge », vannier au Tronquay, âgé de 52 ans. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Le service téléphonique d’été du dimanche.    Du 6 juin au 31 octobre 1937 inclus, le service téléphonique sera prolongé jusqu'à 21 heures pour les abonnés, jusqu'à 19 heures pour la cabine, tous les dimanches et jours fériés :

1° Dans tous les bureaux à service municipal situés au siège d'un chef-lieu de canton.

2° Dans tous les bureaux à service municipal desservant au moins 50 abonnés. Ce second point vise, dans, le département du Calvados, les bureaux de Lion-sur-Mer, Littry, Luc-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer.

En ce qui concerne les réseaux dotés de l'automatique, le service de la cabine ne sera pas prolongé, si un poste à pré-paiement existe sur la façade du bureau, ou si un abonné du réseau a accepté de mettre son poste à la disposition du public. Dans ce dernier cas, un avis placé sur la porte du bureau indiquera le nom et l'adresse de cet abonné. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Le télégramme à bon marché.  -  L'Administration des P.T.T. rappelle que, désireuse de diffuser de plus en plus l'usage du télégraphe en France, elle a maintenu le télégramme à bon marché jusqu'à quinze mots au maximum. Profitez-en.

Pour 3 fr. 50, dans le département d'origine et les départements limitrophes, ou 4 francs, pour les autres destinations, télégraphier en toutes circonstances : relations d'affaires, de famille, de courtoisie, d'amitié, etc..

Télégraphiez, pendant vos vacances. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  La mauvaise bonne.  -  M. Frandemiche, demeurant à Littry, avait la désagréable surprise de constater depuis quelque temps que l'argent filait vite dans sa maison. Un beau jour, il fit part de ses ennuis au garde champêtre du pays. Trois billets de 100 francs et un billet de 50 francs furent déposés à l'endroit habituel où M. Frandemiche dépose son argent, après, toutefois, avoir eu soin de relever le numéro de chaque billet.

La voleuse ne tarda pas à être connue, car l'argent était dans le porte-monnaie de la petite bonne qui ne put du reste renier son larcin. Elle avoua en plus que, depuis le mois de Juin, elle avait dérobé environ 500 francs.

Arrêtée par les gendarmes de Balleroy, elle fut conduite devant M. le Procureur de la République à Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Le service de nuit à la gare du Molay-Littry.  -  A dater du 9 décembre (nuit du 8 au 9) le guichet de distribution de billets de la gare du Molay-Littry sera fermé au passage du train 339 qui dessert cette gare à 3 h. 8. 

A partir de la même date il ne sera pas effectué d'enregistrement ni de livraison de bagages pour ce train. 

Toutefois, ce train prendra les voyageurs porteurs d'un titre de circulation et les bicyclettes et les voitures d'enfants seront acceptés comme bagages mais seulement pour une station où la perception peut être effectuée à l'arrivée. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Un piéton renversé par une auto.  -    M. Olivier, 27 ans, voyageur de commerce, demeurant à ls-sur-Tille (Côte-d'Or), venant de Vaubadon, se rendait à Littry au volant de son automobile quand, arrivé au village des Planquettes, il aperçut un groupe de trois hommes qui parlaient sur la berne gauche de la route. L'un d'eux, qui lui tournait le dos et ne l'avait pas vu venir, se lança tout à coup sur la chaussée pour rentrer dans sa maison située juste en face.

Voyant le danger, M. Olivier freina aussitôt, mais ne put éviter que l'imprudent piéton ne se jetât sur sa voiture.

Il s'agissait de M. René Bâton, employé de chemin de fer qui, projeté à terre par le choc, resta inanimé. Ses camarades s'empressèrent autour de lui, tandis que l'automobiliste  courait chercher le docteur Durand, à Littry.

Le praticien, qui l'examina constata une fracture de la clavicule de l'épaule droite et diverses contusions sur tout le corps. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un neurasthénique se tue de deux coups de fusil.  -    Mlle Louise Nicole, cultivatrice, demeurant chez ses parents, à Littry, a trouvé son frère, M. Marcel Nicole, 32 ans, étendu sur le lit, son fusil près de lui. Voyant ses vêtements maculés de sang, particulièrement du côté gauche, elle comprit que le malheureux s'était tué.

En effet, M. Marcel Nicole avait eu, pendant son service militaire, une pleurésie qui l'avait laissé dans un état maladif constant. Voyant que la guérison totale ne venait pas, M. Nicole, pris de neurasthénie, décida de mettre fin à ses jours, et se tira deux coups de fusil dans la région du cœur. Le médecin, mandé en hâte, ne put que constater le décès. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un père de six enfants se suicide.   -   M. Dufour, 52 ans, cultivateur, demeurant à Littry, a été découvert pendu dans sa chambre.

Il était très affecté par le décès de sa femme survenu il y a peu de temps. Le désespéré était père de 6 enfants. Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Balleroy. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un enfant de deux ans tombe à l’eau et se noie.   -   Le petit Georges Lebenois, âgé de 2 ans 1/2, dont les parents résident à Littry, au village de  « Neufbourg », a été découvert noyé dans le lavoir communal, tandis que ses parents étaient occupés aux travaux de leur ferme.

On pense que le jeune enfant, en allant sur les bords du lavoir communal, situé près de l'habitation de ses parents, voulut chasser les oies et serait alors tombé à l'eau.

L'enfant était souvent chez un voisin, M. Talbot. Ses parents ne s'inquiétaient pas de son absence. Mais, apprenant qu'il n'y était pas on fit des recherches, qui aboutirent, à la découverte du cadavre.

Le docteur Verney, de Littry, appelé aussitôt, ne put que constater le décès.   (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   L'alcool qui tue.   -  M. Marceau Jolivet, âgé de 33 ans, sabotier, demeurant au village des « Petits-Carreaux », à Littry, a été trouvé pendu à son domicile. La  mort semblait remonter à une semaine environ et le corps était déjà dans un état de décomposition avancée.

Le docteur Verney, maire de Littry, a constaté le décès en présence de M. Marguery, garde-champêtre, et des gendarmes de Balleroy. Ils ont conclu au suicide et délivré le permis d'inhumer.

Le désespéré s'adonnait à la boisson. Il a laissé en évidence plusieurs lettres faisant part de sa tragique détermination. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Le mois d’octobre météorologique.   -   Le mois d'octobre 1938 a été, dans son ensemble, un mois normal, aussi bien pour les températures que pour les pluies. La moyenne de température 11° 07, diffère très peu de la normale 10° 99, et le total des pluies qui atteint 78 m/m 6, est sensiblement égal à la moyenne 78 m/m 8.

Le mois fut très doux au cours des trois premières semaines, le maximum journalier oscillant d'ordinaire entre 16° et 19°, tout comme en certaines périodes de l'été. Le mois aurait présenté une moyenne extraordinaire si des froids assez sensibles n'étaient survenus du 24 au 31.

Dans toutes nos stations, on a noté un minimum de 3° au matin du 25, tandis que le maximum ne dépassait guère 10° au cours de la semaine.

Cette, période de froid, d'ailleurs transitoire, a ramené la moyenne mensuelle à la normale et l'on note 10° 45 à Vire, 10° 49 à Littry.

Le mois a été pluvieux du 1er au 10 et du 25 au 31, mais les pluies ont été très inégalement réparties. Alors que les précipitations étaient faibles à l'embouchure de l'Orne, elles étaient intenses sur les collines du Bocage. Au total, on compte 24 m/m à La Délivrande.

Ces pluies abondantes ont été favorables aux prairies, elles n'ont pas entravé les labours et les semailles. En somme, l'automne est très favorable à l'agrculture et compense partiellement le déficit provenant de la sécheresse du printemps. Abbé GABRIEL.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  La fièvre aphteuse dans le département.   -   Devant la régression de l'épidémie de fièvre aphteuse et afin de libérer aussitôt que possible les communes débarrassées de la maladie. le Préfet du Calvados invite MM. les Maires du département à requérir le vétérinaire sanitaire de leur commune pour faire lever l’interdit qui pèse sur elle si la maladie a disparu de son territoire.

Malgré le recul de l'épidémie et alors que de nombreuses communes doivent être certainement redevenues indemnes, la statistique mentionne, en effet, toujours à peu près le même nombre de communes infectées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

  

Décembre 1938   -  Explosion d’une bouteille de gaz, provoque de sérieux dégâts.   -   Hier matin, chez M. Massey, au bourg de la Mine, à Littry, on plaçait  dans la cuisine une bouteille de gaz.

Afin de voir s'il n'y avait pas de fuite, on passa une allumette enflammée sur le tuyau. Il devait y avoir une fuite, en effet, et le feu prit aussitôt au conduit et se propagea à la bouteille. Les voisins accourus aussitôt se mirent à l’œuvre pour étouffer ce commencement de sinistre, mais ni l'eau, ni les extincteurs ne parvinrent à éteindre les flammes.

Voyant que l'incendie allait prendre des proportions, M. Dorey, qui se trouvait là, réussit à crocheter la bouteille en flammes et au prix de grands efforts et au risque même de se brûler, il parvint à la traîner jusqu'au milieu de la place du Marché, tandis qu'on s'en allait sortir la moto-pompe.

Malgré tous les efforts, la malencontreuse bouteille continua à brûler un moment encore. Au bout de dix minutes, elle fit explosion à la grande émotion générale, on le devine, car la détonation fut violente.

Quatre-vingts carreaux de diverses maisons voisines volèrent en éclats; quelques toitures mêmes, dont celle du Café Marie, furent endommagées. Chez M. Massey, les dégâts sont assez importants.

Par la chaleur dégagée de la bouteille, le plafond de la cuisine est, en grande partie, effondré. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Un cheminot grièvement blessé.  -  M. Georges Mattray, âgé de 43 ans, employé de chemin de fer, demeurant au Molay, travaillait sur un wagon chargé de foin, quand il fit une chute sur la voie.

Relevé, M. Mattray fut transporté à l'hôpital où on du procéder à la trépanation.  

 

Mai 1939   -   Un vannier blesse sa femme d’un coup de pelle.   -    Mme Augustine Legendre, vannière, demeurant à Littry, vit séparée de son mari Léon Legendre, 57 ans, qui habite à quelques centaines de mètres plus loin. Depuis, le Mois de janvier, Legendre à menacé sa femme de mort à plusieurs reprises. Dernièrement il chercha à entrer chez elle, et voyant qu'elle ne voulait pas lui ouvrir, il passa par la cave après en avoir forcé la porte. Il frappa brutalement sa femme de coups de manche de pelle sur le bras, puis lui donna un très violent coup de pelle en pleine figure, la blessant gravement à la joue, et à nouveau il la menaça de la tuer. Leur jeune enfant qui voulait défendre sa mère reçut plusieurs coups de bâton. Pendant que sa femme était allée se faire soigner, Legendre, qui était ivre, brisa la porte de la cave, ainsi que celle de la maison des voisins.

Interrogé par les gendarmes, Legendre qui est considéré comme un ivrogne invétéré, toujours en dispute avec sa famille, est titulaire de plusieurs condamnations, il prétend avoir été menacé par sa femme.

Il a été arrêté pour coups, bris de clôture et ivresse. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Les agriculteurs du Bessin, menacent de boycotter le marché de Littry  -  La municipalité ayant décide l'augmentation des droits de place, pour le 1er juillet prochain, le Comité de Défense Paysanne avait organisé, au café Marie, une réunion de protestation. Au cours de cette réunion, les cultivateurs, approuvèrent les explications qui leur furent données par Néel, maire du Fournet, et Boullot. Un vœu de M. Bailhache, du Breuil, demandant qu'on intervienne pour la diminution des droits sur les autres marchés de la région et notamment à Bayeux, fut adopté. Un ordre du jour fut approuvé à l'unanimité et une délégation se rendit à la mairie où elle fut reçue par M. le Maire, entouré de quelques conseillers municipaux qui promirent d'examiner la question dans une prochaine réunion du Conseil Municipal.

Voici l'ordre du jour : 

« 150 cultivateurs représentant les cantons de Balleroy, Caumont, Saint-Clair-s.-Elle, Isigny et Trévières, réunis à Littry, Salle du Café Marie, le Jeudi 8 Juin 1939, sous la présidence de M. Gaston Lesénécal, Maire de Mestry, assisté de MM. Albert Renouf, conseiller municipal de Littry et de Léon Marie, conseiller municipal d'Isigny, après avoir entendu les explications de Néel et Boullot, protestent énergiquement contre l'augmentation injustifiée des droits de place, décident de passer à l'action, si c'est nécessaire, c'est-à-dire de faire la grève du marché de Littry jusqu'à complète satisfaction ».

Une protestation du Maire de Casiilty signée de tous les intéressés de sa commune fut jointe à l'ordre du jour. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Après s’être attaché deux pierres au cou, un horticulteur se noie.  -  Profitant que sa femme se trouvait au cinéma, M. Marc Travignet, 33 ans, horticulteur à Littry, Village de la Mine, s'est jeté dans une mare située à 400 mètres environ de son habitation, après s'être attaché au cou, à l'aide de cordes, deux pierres pesant ensemble 40 kilos.

M. Travignet souffrait d'une maladie d'estomac. Il a laissé une lettre expliquant par ses souffrances sa funeste détermination. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Un rat d’église.     Pénétrant au matin dans l'église de Vaubadon, M. l'Abbé Lhomme, curé de la paroisse, a constaté que plusieurs troncs avaient été fracturés et vidés de leur contenu, un seul avait résisté aux efforts du cambrioleur.

Par ailleurs, à Littry, l'un des troncs de la chapelle de la Vierge située dans un lieu écarté, a été également fracturé. Enfin, un vol identique a été commis dans l'église de Ranchy. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Braconnier pincé.  -    Un habitant de Littry découvrant des piéges et des collets tendus dans la carrière de M. Dupont, grainetier à Littry, fit part de sa trouvaille aux gendarmes de Balleroy.

Ceux-ci se rendirent sur les lieux et remarquèrent dans la neige, qui couvrait le sol à ce moment, des pas conduisant directement des pièges à l'habitation de M. Albert Lebœuf, 68 ans, village de Crémy. Celui-ci, questionné, opposa les plus vives dénégations, puis il finit par avouer la propriété des pièges en affirmant qu'il voulait prendre des renards. Il s'est vu dresser procès-verbal.  

 

Mars 1940  -  Un septuagénaire se pend.   -  M. Armand Lefèvre, 78 ans, sans profession, demeurant chez son fils à Littry, au lieu dit « Les Planquettes » a été trouvé par ce dernier pendu dans une cave attenant a l'habitation. Le vieillard, qui était bien portant et vivait très heureux chez son fils, a laissé un écrit indiquant sa funeste détermination, mais sans en préciser les raisons. Il n'avait jamais laissé pressentir que la vie lui pesait et on se perd en conjonctures sur les motifs de cette triste fin.
Le décès a été constaté par le docteur Verney, maire de Littry, en présence des
gendarmes de Balleroy.  

 

Janvier 1941   -   Le froid qui tue.   -   Déjà souffrant M. Aimable Ozouf, 48 ans, jardinier aux Landes de Cannebert à Littry, rentrait de faire sa provision de viande à Tournières, quand il fut terrassé par une crise cardiaque provoquée par le froid.

Son cadavre devait être retrouvé, la face contre terre, au quartier des Hauts-Vents, près du domicile de M. Lemoigne.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée  des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Août 1941   -  Une fillette se noie dans une lessiveuse.   -    Tandis que M. Éric Poppé photographe à Littry, précédemment à Caen, déjeunait en famille, sa fillette Gisèle, 2 ans, jouait dans le jardin proche.

A un moment, sa sœur aînée, Lily, 13 ans, allant voir ce que faisait le bébé, l'aperçut avec effroi tombé la tête la première dans une lessiveuse placée sous une gouttière à l'entrée du   jardin.

Malgré tous les efforts possibles, la pauvre fillette ne put être ranimée. Ce navrant accident est dû à la fatalité : il n'y avait, en effet, que 25 cm. d'eau au fond de la bassine !...  

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent  depuis  quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au  bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Décembre 1941   -   Démissions d'office.  -   Les conseillers municipaux suivants sont relevés de leurs fonctions : MM. G. Dauvorgne et B. Chrétien, de St-Aubin-sur-Mer, et E. Touzeau, de Langrune (pour ne pas avoir assisté, depuis environ un an ou plus, aux séances de leur assemblée communale) ; R. Jehenne, maire et conseiller municipal d'Heuland (pour s'être livré, en présence du représentant de l'État, à des Critiques particulièrement vives envers l'Administration) ; A. Renouf, conseiller à Littry (pour vente de bestiaux sans autorisation, vente de beurre hors marchés, vente de beurre sans tickets et hausse illicite). 

 

Décembre 1941   -   Faits divers.   -   S'étant endormie près de sa cheminée, Mlle Marie Aublet, 75 ans, à Littry, hameau du Neufbourg, est réveillée par d'atroces douleurs : ses vêtements flambaient. Affolée, elle s'enfuit en criant dans la cour où, peu après, on devait retrouver son cadavre horriblement brûlé.

 

Novembre 1942   -   Un accident.   -   Venant rendre visite à son père, adjoint au maire du Molay, chez lequel il devait passer plusieurs jours avec sa femme, M. Ernest Hébert, 37 ans, employé de commerce, à Paris, rue de l'Arc-de-Triomphe, arrivait par le train en gare du Molay.

lundi soir à 18 h. 30. Avant l'arrêt du train, le voyageur descendit sur le marche-pied. Alors qu'il se tournait vers sa femme pour lui demander les colis, il perdit l'équilibre, roula et disparut sous le train dont les roues le décapitèrent.

La mort fut naturellement instantanée. Le corps de la malheureuse victime fut transporté chez son père, demeurant tout près de la gare et qui se trouvait là pour recevoir ses enfants. (Bonhomme Normand)

 

Février 1945  -  Une mine explose.  -  Alors qu’elle allait mettre des vaches au piquet, Mme veuve Romuald, de Livry, a heurté une mine. Le pied gauche arraché, elle a été conduite à  l’hôpital de  Bayeux.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Une désespérées.  -  Mme veuve Lecorché, 76 ans, de Littry, s’est suicidée par pendaison dans la cave de l’habitation de son gendre. La désespérée ne marchait plus que  difficilement et on attribue à ce fait sa fatale détermination.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Les victimes des mines.  -  Deux habitants de Longues, MM. Émile Anquetil, 18 ans, domestique agricole, et Albert Godefroy, 31 ans, ont sauté sur des mines. 

Le premier a été tué et le second très grièvement blessé.

  -  M. Charles Leforestier, 45 ans, cultivateur à Livry, a eu la jambe gauche arrachée par l’explosion d’une mine.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Récompenses.  -  Nous apprenons que M. Eudes, pharmacien à Littry, a obtenu cette année 4 médailles d'or et deux diplômes d'honneur pour ses produits.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Un garde champêtre essuie des coup de feu.  -  Dans la nuit des malfaiteurs qui, suppose-t-on tentaient de pénétrée dans la mairie de Littry pour y dérober des titres de ravitaillement, ont tiré deux coup de revolver sur le garde champêtre de la localité. M. Georgette, alors que celui-ci, logé dans le bâtiment communal et réveillé par des bruits suspects, se  dirigeait vers la porte pour intervenir.

Par bonheur, M. Georgette ne fut pas touché. Ce fut en vain que le garde se lança à la poursuite de malandrins qui réussirent à lui échapper à la faveur des ténèbres. (Source : Le  Bonhomme Libre)  

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Une « saignante » leçon.  -  Ayant remarqué des traces abondantes de sang dans sa porcherie, M. Victor Lebrun, cultivateur à Littry, en avait conclu à la disparition d’un de ses animaux. Il n’en était heureusement rien et il apparaît seulement qu’un voleur maladroit s’est saigné lui-même. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mai 1946  -  Deux église cambriolées.  -  Au cours de la nuit, des malfaiteurs ont pénétré par effraction dans les églises de Littry et de Campigny. Dans la première, ils ont forcé la porte du tabernacle et se sont emparés d’un ciboire en argent doré, les hosties que contenait celui-ci ont été éparpillées sur l’autel par les malandrins qui ont d’autre par  soustrait, dans la sacristie, un calice et différents objets.

A Campigny, ils ont également fracturé la porte du tabernacle, en argent massif, et dérobé le ciboire qui y était déposé, opérant, là encore, dans la sacristie, ils y ont fait main basse sur  deux calices, mais négligé un ostensoir d’une grande valeur. Le montant des vols dépasse 250 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Au Conseil municipal du Molay.  -  M. Léon Pézeril a été élu adjoint en remplacement de M. Ropert, démissionnaire. (Source : Le Bonhomme Libre)

Octobre 1946  -  Des cambrioleurs incendiaires.  -  Après avoir dérobé pour 20 000 fr. d’outils dans une baraque édifiée au bois de Bricquessard, prés de Livry, par l’entreprise forestière Dupont, de Bayeux, des malfaiteurs ont incendié la construction. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Choses lystriennes.  -   Lors de sa dernière séance, le conseil municipal de Littry a prié le Préfet d’intervenir pour que soient accordés les matériaux nécessaires à la  réfection de la mairie, les travaux de déblaiement et d’étaiement de cet édifice s’élèvent à 25 211 francs que le maire a été autorisé à verser à l’entrepreneur, M. Martin, de Bayeux. 

Le Conseil a été avisé qu’à la suite d’une réclamation concernant le mauvais fonctionnement du téléphone, l’Administration des P.T.T. a fait savoir qu’elle allait effectuer la révision des  circuits. Le maire a été habilité à déposer tous les dossiers de réparations ou de reconstruction des bâtiments publics. 

L’assemblée a décidé qu’il sera procédé cette année au curage de tous les lavoirs de la commune et que divers travaux seront effectués aux écoles. Elle a regretté que la S.N.C.F. n’ait pas cru devoir donner suite à une demande d’arrêt en gare de Molay-Littry des trains express Paris-Cherbourg et vice-versa. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Un septuagénaire frappé d’insolation.     M. Georges Payen, 70 ans, demeurant chez ses enfants, rue des Anciennes Ecoles à Littry, a été trouvé mort des suites d’une insolation, dans un champ appartenant à M. Esseline. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    Une maison est la proie des flammes à Littry.    Un incendie provoqué par une fillette qui avait imprudemment mis le feu à un tas de copeaux, a ravagé, au  hameau de Cantepie, une maison occupée par les familles Travers et Ballu. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1947  -    La fin tragique d’un enfant.  -  En sortant de l’école, le jeune Claude Lefèvre, 6 ans ½, de Littry, qui s’était accroché derrière la voiture de M. Halley, cultivateur à Litteau, a perdu l’équilibre et est tombé lourdement sur le sol. L’enfant est décèdé des suites d’une fracture de la colonne vertébrale. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    La ruée vers l’est.  -  Les gendarmes de Balleroy étaient informés que trois individus avaient été aperçus dans un wagon en gare du Molay. Ceux-ci, des prisonniers boches évadés du camp de Cherbourg, ont été retrouvés dans une cabane de cantonnier de la S.N.C.F. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un coup dur.  -  Un ouvrier agricole de Littry, Charles Conflant, 25 ans, désirant aller faire un tour à Paris, avait trouvé une occasion sur la place du Marché de la Mine en la personne d’un chauffeur de camion. Celui-ci lui aurait remis trois bons, représentant 30 litres d’essence qu’il fit honorer avant son départ chez Mme Le bœuf, rue de la Gare.

La commerçante devait par la suite s’apercevoir que les tickets étaient faux. Confiant, qui ignore l’identité du chauffeur devra répondre seul d’un délit dont il se prétend la victime. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier  1948    -     L’arrestation de deux voleurs de bestiaux.   -   Un courtier en bestiaux de Littry, M. Magloire, adjoint au maire de la commune, marchandait deux vaches que proposait une femme sur le marché de Bayeux. Offertes pour 90 000 francs, M. Magloire fit tomber le prix à 60 000. Cette transaction trop facile l’incita à prévenir les gendarmes.

Interpellée, l'inconnu prétendit se nommer Mme Petitjean, cultivatrice à Colleville. Prise en flagrant délit de mensonges, elle dut bientôt avouer qu'elle s'appelait Louise Tonnelier, 41 ans, cuisinière à Nancy. Ayant travaillé chez un cultivateur de Russy, elle était revenue dans notre région pour voler deux vaches à son ancien patron, en compagnie d'un ami Henri Garnier, 49 ans, courtier en photographie. La commère et sont complices ont été écroués. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948  -   Notre élevage.   -  Coïncidant avec le jour du marché, le concours d'animaux gras et reproducteur organisé à Littry a connu une affluence exceptionnelle. La matinée fut consacrée aux opérations des différents jurys. Dans la salle des fêtes eut lieu la proclamation des résultats. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Deux ouvrier sautent sur une mine.   -   M. Paul Vincent, 27 ans, et Roger Corty, même âge, au service de M. Derouet, cultivateur au Molay, étaient occupés à réparer la clôture d'un champ. Comme  ils enfonçaient un piquet celui-ci, croit-on  heurta une mine qui fit aussitôt explosion. Grièvement blessés, les deux jeunes gens reçurent les soins du docteur Morice, de Caen, qui séjournait dans la localité, avant d'être transportés à l'hôpital de Bayeux. M. Roger Corty a notamment un avant-bras arraché et souffre d'une profonde blessure à la cuisse. Son compagnon a perdu un œil. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Le souvenir de M. Houyvet.   -  Une plaque commémorative a été apposée sur la façade de la mairie de Littry à la mémoire de M. Houyvet, conseiller municipal, conseiller général du canton de Balleroy, assassiné par les allemands le 10 juin 1944.

Coïncidant avec la remise d'un drapeau à la section locale des anciens P.G., l'inauguration a eu lieu en présence d'une foule nombreuse. Des discours furent prononcés par MM. Le docteur Verney, adjoint ; Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée départementale et Lejoux, sous-préfet de Bayeux. Un service religieux fut ensuite célébré à la mémoire du disparu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Après l'accident mortel de Montfiquet.   -  L'enquête menée sur les circonstances de la mort de M. Jean Anger, 25 ans, de Littry, tué par l'explosion d'une charge de cheddite alors qu'il récupérait du matériel militaire pour le compte de M. Edmond Kuntel, 26 ans, brocanteur, a entraîné contre celui-ci l'établissement de deux procès-verbaux pour détention illicite d'explosifs et récupération de débris d'avions américains sans autorisation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Le curage des rivières.   -  Les travaux de curage des rivières et ruisseau de la commune de Balleroy commenceront le 16 juillet et se termineront le 29. Ces travaux s'appliquent à la Drôme et à ses affluents.

Les travaux de curage des rivières et ruisseaux de la commune de Littry auront lieu le 15 août au 15 septembre. Les propriétaires et fermiers obligés au curage sont mis collectivement en demeure de remplir leurs obligations dans les délais prescrits. A l'expiration des délais ci-dessus, le maire procédera à une reconnaissance des travaux et fera exécuter immédiatement d'office les travaux en retard et au frais des retardataires. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   La mauvaise graine.   -   Deux gamins de Littry, les jeunes D. M....., 16 ans, et son ami C. M...., 15 ans, ayant pénétré dans le Foyer Rural de la commune ont enlevé sept siphons de lavabos et dix tuyaux de plomb estimés à 20 000 francs.

Une partie des marchandises volées ont été achetées par Edmond Kuntel, 25 ans, chiffonnier, qui répondra du délit de recel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une magnifique réussite.   -   En dépit du temps défavorable, le festival de Musique de Littry a connu une grande affluence. Tout avait d'ailleurs été mis en œuvre pour faire de la journée un succès.

La décoration de la commune était fort séduisante, 7 000 personnes assistèrent aux concerts donnés par la musique de l'Air ! Citons parmi Les sociétés qui remportèrent les premiers prix aux concours : l'Accord Divais, la Cécilienne de Balleroy, la Fraternelle de Cerisy-la-Forêt, l'Étoile Lionnaise. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Un tour de cochon.   -   Au marché de Littry un cultivateur de la commune, M. Gaston Décluse, avait acheté un porc de 3 mois qu'il abandonna quelques minutes dans une cage. A son retour le cochon s'était « envolé ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Les méfaits de la foudre.   -  Au cours d'un violent orage qui s'est abattu sur la région de Littry, la foudre est tombée dans un champ appartenant à M. Boullot, maire de Saon, elle y a déraciné un chêne et tué une vache. Au Breuil-en-Bessin une vache appartenant à M. Roumier a été également foudroyée. A Crouay, un cheval a été tué chez un cultivateur. Rue de la Gare à Littry, la cheminée de la maison occupée par Mme veuve Taillepied a été fortement ébranlée. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1948   -   En tranchant la tête d'une oie....   -   Une ménagère du village des Petits-Carreaux, à Littry, Mme Ménard, avait demandé à son fils, âgé de 11 ans, de l'aider à tuer une oie.

Elle remit une serpe à l'enfant qui l'abattit sur le col de l'animal que sa mère maintenait sur un billot, tranchant du même coup l'index droit de celle-ci. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Nos braves.   -   M. François Balloche, de Littry, vient de recevoir la croix de la Légion d'honneur pour sa brillante conduite au cours des hostilités :

« Officier marinier d'élite n'a cessé durant cinq ans de servir aux postes les plus dangereux. A rallié les FNFL, en 1940, blessé en novembre 1940 à son poste de combat sur sur le cuirassé « Courbet », alors qu'il faisait partie de la DCA de ce bâtiment.

A peine remis de ses blessures, rejoint le 1er régiment de  Fusiliers Marins Commandos, avec lequel  il participe au coup de main de Dieppe où sa conduite glorieuse lui vaut la « Médaille Militaire » et la « Military Métal Britannique ». Parachuté en France au début 1944 comme saboteur, arrêté le 20 mars 1944, par la Gestapo, sauvagement torturé, frappé, malgré de nombreuses blessure garda sa résolution et son sang froid et laissa échapper aucune parole, sauvant ainsi de nombreux camarades de l'arrestation et de la mort. Déporté à Dachau. Deux fois cité » (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Une tentative de meurtre au Molay.  -   Une mésentente séparait depuis une battue au Tronquay, deux gardes-chasse de la Fédération, M. Schwartz et Albert Marie, 40 ans, domicilié à Monceaux-en-Bessin.

L'autre soir, désireux de tirer vengeance de son collègue, Marie, après avoir passé la journée chez sa tante à Saint-Martin-de-Blagny, se postait dans le bois du Molay, à proximité de la demeure de M. Schwartz.

Une forme étant apparue le guetteur crut reconnaître son adversaire et tira dans sa direction un coup de pistolet. Trompé par l'obscurité, le meurtrier avait fait feu sur le fils de M. Schwartz qui ne fut pas atteint.

Comprenant que son affaire était mauvaise, Marie a tenté d’égarer l'enquête des gendarmes de Balleroy pour déclarer finalement qu'il avait voulu intimider M. Schwartz.

Inculpé de tentative de meurtre, il a été incarcéré à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Les cloches de Littry seront-elles refondues ?  -   Lors de la dernière réunion de l'assemblée communale, le maire a fait part à ses collègues d'un entretien qu'il a eu avec la direction de la Maison Cornille, de Villedieu, pour la remise en état des cloches de l'église. La refonte de celles-ci s'impose ainsi que la réflexion totale du beffroi ; le principe des travaux ayant été accepté, une étude sera soumise aux commissions intéressées.

La traditionnelle fête Sainte-Barbe aura lieu le 29 mai ; à cette occasion une course de chevaux, contre la montre, dotée de 14 000 francs de prix se disputera sur le parcours de La Mine-l'Embranchement et retour, les engagements sont reçus au secrétariat de la mairie jusqu'au 25 mai contre inscription fixée à 200 francs.

L'assemblée s’est déclarée d'accord pour loger le nouveau chef de la Philharmonique dans un local municipal aménagé à cet effet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Au feu !  -   Un incendie, dont on ignore les causes, s'est déclaré à Littry, dans une carrière servant de dépôt d'ordures. Les flammes se communiquèrent à un champ de foin voisin qui fut dévasté sur une profondeur de 150 mètres environ.

Grâce à l'intervention rapide des pompiers du bourg, la maison de M. Rilon put être préservée, seul un petit hangar y attenant a été endommagé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Un ouvrier agricole tué par un taureau.   -   En allant détacher un taureau au piquet dans un herbage, M. Gustave Troptot, 50 ans, ouvrier agricole au service de M. Lepleux, cultivateur à Littry, a été renversé et piétiné par la bête devenue furieuse.

Averti par une autre employée, M. Lepleux réussit à maitriser l'animal. Le malheureux commis, qui portait de profondes blessures au cou, à la jambe droite et des contusions sur diverses parties du corps a succombé à l'hôpital de Bayeux, ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Une vache blesse un ouvrier agricole.   -    Piétiné par une vache que rendait furieuse l'approche d'un taureau. M. Ernest Mallard. 61 ans, au service de M. Marcel Paffray, cultivateur à Liltry, a été relevé avec une jambe cassée et transporté à l'Hôpital de Bayeux. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Les renards à deux pattes.   -   Des malfaiteurs qui semblent être au courant des habitudes de la maison, ont fracturé de nuit la porte du poulailler de Mme Vve Marguerite Dillée, négociante en vins, rue de la Gare à Littry.

Sept poules et trois canards ont disparu ainsi que 80 kilos d'avoine occasionnant à la propriétaire un préjudice de 6 000 francs.

Un employé, M. Gérard Abdel, n'a pas retrouvé un imperméable et un manteau déposés dans un local attenant à la basse-cour. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un réservoir de trop.   -   Pour se livrer plus commodément au trafic clandestin d'eau-de-vie, Paul Baudet, 37 ans, cultivateur à Littry, avait imaginé d'installer sur son auto un réservoir supplémentaire de 60 litres.

En inspectant la voiture, la maréchaussée a découvert le pot ... à alcool qui pour être vide d'en dégageait pas moins bouquet caractéristique.

Le délinquant s'est refusé à indiquer les noms de ses clients. Sa voiture a été saisie et un rapport adressé aux Contributions Indirectes. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Mars 1950   -   Une conscience chargée.   -   Les gendarmes de Balleroy ont appréhende à Littry, un certain Pierre André, 28 ans, ouvrier peintre chez M. Ménard, en résidence à l'Hôtel des Sports.

André avait été condamné en 1945 par le tribunal de la 3e Région, à 6 ans de réclusion. dégradation civique, confiscation de ses biens. 10 ans d'interdiction de séjour, pour atteinte à la Sûreté de l'État. ( Le Bonhomme Libre )      

 

Avril 1950   -   Tous les moyens ne sont pas bons.   -   Éprouvant des difficultés pour sortir un chargements de bois d'un herbage situé à Littry, un nomme Lebenoist, demeurant rue Bellefontaine à Bayeux, a emprunté une pièce de terre ensemencée appartenant à M. René Michel, et enlevé quelques mètres de clôture.

Le préjudice atteindrait 25 000 frs. Aux doléances de la victime, Lebenoist aurait répondu « Il fallait par n'importe quel moyen que j'enlève mon bois ». (Le Bonhomme Libre)

LITTRY  -  Marché de la Mine, vu du bas de la place 

Commentaires et informations : Facebook  - @