1er Avril 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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MONCEAUX - en - BESSIN

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune sont des Monçoix, Monçoises


Octobre 1841   -   Instruction publique.   -   Par-arrêté ministériel du 26 août dernier, la commune de Monceaux a été autorisée à se réunir à la ville de Bayeux, pour l'entretien d’une école publique. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Mercredi dernier, un nouvel et déplorable accident, dû à l'imprudence d'un voiturier, est arrivé sur la route de Tilly, au hameau de Cremel.

Le domestique de M. Lefort, de St-Vigor, était monté dans un banneau qu'il conduisait debout et à guides. Une secousse l'a fait tomber sur la route et le malheureux est resté écrasé sur place, la mort a été instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   « Le Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement, considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France.

Le département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque, 57 673.

La population de la France toute entière se trouve être de 34 millions 194 875 habitants.

En 1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Laisné-Deshayes.

Les assises du Calvados (3e session de 1845), se sont ouvertes le 1er août, à 10 heures. Après le discours ordinaire de M. le président aux jurés, il a été procédé au jugement des affaires fixées pour l'audience de ce jour — nous donnons le résumé succinct des affaires qui concernent des accusés de l'arrondissement de Bayeux :

   Louis Marie, de Monceaux, près Bayeux, âgé de 38 ans, est accusé d'un de ces crimes qui révoltent tous les sentiments, il s'est rendu coupable de viol et par suite d'attentats consommés à diverses reprises sur sa propre fille, âgée de 15 ans et demi. La loi nous défend de reproduire les débats de cette affaire horrible dans ses détails.

La peine des travaux forcés à perpétuité a été prononcée contre ce père qui, pour commettre l'inceste, avait eu recours à la violence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1850   -   Triste fin.   -   Une femme Carabœufs, de Monceaux, atteinte depuis quelque temps d'aliénation mentale, a été trouvée noyée dans une mare auprès de l'Eglise. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1850  -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 18 décembre 1850.

  Le nommé Jean-Baptiste-Théodore Youf, dit Lemarois, âgé de 42 ans, marchand de faïence, né à Nouant, demeurant à Bayeux, convaincu d'avoir, le 14 novembre dernier, à Monceaux, hameau de Cremel, porté des coups et fait des blessures au sieur Léonard Marie, et d'avoir, dans la même circonstance, outragé le sieur Lemonnier, adjoint de la dite commune de Monceaux, a été condamné en 20 jours d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Un incendie.   -   Mercredi dernier, vers huit heures du matin, le feu s'est déclaré dans une vieille maison de la commune de Monceaux, appartenant au sieur Marie dit Tonnerre. Il parait qu'un des locataires avait eu l'imprudence, avant de s'absenter, de placer sous son lit un pot rempli de braise non éteinte.

Le feu s'est d'abord communiqué au lit, puis aux autres meubles, qui sont tous devenus la proie des flammes. Le corps de bâtiment, couvert en chaume, a été préservé, grâce aux secours des voisins accourus sur le lieu du sinistre, il n'y a eu qu'un plancher que l'on a été obligé de percer à plusieurs endroits, pour faciliter l'écoulement des eaux jetées sur le foyer incendiaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1853   -   Nouvelles locales.   -   Un assez grand nombre d'individus viennent d'être arrêtés, et écroués à la maison d'arrêt de notre Ville, parmi eux, on a reconnu le sieur Farcy, de Monceaux, accusé d'avoir tiré un coup de fusil sur sa femme. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience des 15 mars 1854.  Ont été condamnés :

— Farcy Hubert-Pierre, âgé de 52 ans, Farcy Charles-Antoine, âgé de 25 ans, Farcy Auguste-François, âgé de 16 ans, maçons, demeurant en la commune de Monceaux, et Bréard Engène-Désiré, âgé de 18 ans, domestique, demeurant à Fontenay-sur-le-Vey, chacun en trois francs d'amende, pour avoir, dans le mois d'août 1853, à Fontenay, pêché à l'aide d'un instrument de pèche prohibé.

— Thouraille Françoise Joséphine, femme de Joachim-Michel Nicolle, âgée de 47 ans, Nicolle Joséphine Marie, âgée de 24 ans, et Nicolle-Alexandrine-Emélie, âgée de 22 ans, cultivatrices, demeurant à Saint-Loup-Hors, la première, en 25 francs d'amende, et les deux autres, chacune en 5 francs de la même peine, pour détournement de meubles saisis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 27 décembre 1854. Ont été condamnés :

— Le Tribunal a prononcé un jugement d'acquittement en faveur de Marie-Delphine Bellissent, âgée de 14 ans, dentellière, demeurant à Monceaux, traduite sous inculpation de vols d'argent et d'effets mobiliers au préjudice des époux Lecornu.

— Neuf autres jugements ont été prononcés contre différents poissonniers et marins de la commune de Grandcamp, lesquels ont été condamnés chacun en 25 fr. d'amende, pour délit de pèche et de vente de poisson n'ayant pas les dimensions voulues par les règlements. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1855   -  Nouvelles locales.   -   Depuis la disparition de la veuve Distigny, on n'avait eu aucun indice de ce qu'elle était devenue, lorsque, dimanche dernier, 11 de ce mois, en la commune de Monceaux, près Bayeux, le cadavre d'une femme a été trouvé, dans un fossé où existe un Courant d'eau.

La justice, informée de cette découverte, s'est rendue sur les lieux, et suivant, l'autopsie et les renseignements obtenus, ce cadavre est celui de Madame veuve Distigny, âgée de 84 ans, qui avait quitté son domicile à Bayeux, depuis le 31 octobre dernier. ElIe avait la figure en partie dévorée ; on doit supposer que ce sont des rats qui se seront abattus sur elle. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1860   -  un suicide.   -   Le 18 de ce mois, vers 7 heures du soir, un individu a été trouvé dans une prairie de la commune de Monceaux, baignant dans son sang, par suite de deux blessures qu'il portait à la gorge. Les autorités, prévenues de ce fait, se sont rendues sur les lieux avec un médecin.

Cet homme s'appelait Farcy (Jean-Jacques), demeurant à Caen, et c'est, dit-on, sans préméditation de suicide, qu’il était venu l'accomplir en ce lieu.

Transporté à l'hôpital de Bayeux, il y est mort un instant après y être entré. (Indicateur de Bayeux.)

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de  graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.  

 

Mai 1885  -  Orage et foudre.  -  Samedi l'après-midi, un assez violent orage, accompagné de quelques forts coups de tonnerre, a éclaté sur Bayeux et les environs. La foudre est tombée à Monceaux, près l'habitation de M. Auguste Seigle, sur un pommier qu'elle a mis en pièces. Une vache, qui paissait dans les herbages de M. Chirot, sur les bords de l'Aure, a été prise de peur, et la bête affolée est allée se jeter dans la rivière, où elle est morte.  

 

Octobre 1893  -  Suicide.  -  Lundi vers 4 heures 1/2, on a découvert dans la Drôme, à Monceaux, le cadavre de Marie, dit Caplet, 69 ans, cantonnier retraité. Il avait manifesté à plusieurs reprises l'intention de se donner la mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1895  -  Terrassée par une vache.  -  La dame Chauvoix, demeurant à Monceaux, près Bayeux, gardait des vaches sur le bord de la route de Cremel, un chien, en passant, a effrayé l'une des vaches qui, subitement affolée, a terrassé sa gardienne et lui a porté plusieurs coups de corne dans la poitrine. Cette dame souffre cruellement de ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Somnambulisme.   -   Jules Legendre, 10 ans, fils d'un employé de chemin de fer, habitant Cremel, près Bayeux, devait partir avec ses parents pour aller passer quelques jours dans la famille de sa mère. Sans doute surexcité par la joie que lui causait ce petit voyage, il se leva tout en dormant, dans la nuit, rêvant que l'heure du départ était arrivée. Le malheureux enfant arriva ainsi au haut de l'escalier, et tomba si malheureusement qu'il se fit d'horribles blessures à la tête et surtout le corps. Son état est des plus graves. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Vol.   -  Le 11 août dernier, un vol important était commis, avec effraction, à Monceaux, arrondissement de Bayeux, dans une maison occupée, partie par la veuve Lepoultier, partie par le sieur Robert, son locataire. On avait dérobé 50 fr. et des bijoux. La veuve Lepoultier soupçonna un individu qui était venu, le matin du vol, lui demander un verre de cidre et donna son signalement. Il fut arrêté à Bayeux, encore porteur des bijoux volés et de 48 fr. 

C'était le nommé Alcide Amand, né à Coulombs, arrondissement de Caen, âgé de 20 ans. Il prétendit que le vol avait été commis par le nommé Lefrançois, ouvrier maréchal à Bayeux, lui s'était borné à faire le guet. Ils s'étaient rendus ensuite à Bayeux où Lefrançois lui avait remis le produit du vol. On n'a pas retrouvé ce prétendu complice. Amand a été condamné à 3 ans de prison. Défenseur, Me  de Resbecq. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Les pommes.   -   La pluie et le froid glacial de la quinzaine dernière ont été préjudiciables à la deuxième floraison. On craint pour la dernière. Aussi les prix ont-ils augmenté. On a cependant traité des premières pommes à 1 fr. 75 et 2 fr. la barattée, livrables fin octobre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Pendus.   -   On a trouvé pendu à un arbre, dans un bois taillis, le sieur Frédéric Lenoir, 53 ans, journalier à Bény-sur-Mer. Le malheureux s'était pendu à l'aide  d'une lanière de cuir de 0 m 75, munie d'un anneau en fer qui lui serrait le cou par un nœud coulant, l'un des bouts était fixé par une boutonnière à une branche d'arbre, à 1 m. 40, les pieds touchaient la terre. Cause de ce suicide : la misère. 

Le sieur Barbot, 69 ans, cultivateur à Monceaux, près Bayeux, s'est pendu à une poutre, dans sa charretterie. 

Le malheureux souffrait depuis longtemps d'une maladie incurable. C'est sa fille qui, revenant de chercher des médicaments, a découvert son cadavre. Cette mort est attribuée à un accès de fièvre chaude. Pour mieux accomplir sa funeste détermination, le sieur Barbot avait dit à sa fille qu'il allait changer ses bêtes et qu'il serait sans doute longtemps parti. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Attentats à la pudeur.   -   Le bruit court que le sieur Richer, cultivateur à Mosles, aurait trouvé dans un de ses herbages, à Monceaux, près Bayeux, deux hommes qui se livraient entre eux à un attentat à la pudeur. Il aurait administré une raclée à l'un d’eux, mais l'autre, s'étant empressé de fuir, n'a pu être rejoint.

— Dimanche soir, le nommé Marcel Angué, 34 ans, domestique depuis 15 jours chez M. le comte de Saint-Quentin, à Garcelles-Secquerille, a été arrêté à Moult comme auteur d'un  attentat à la pudeur sur une fillette de 11 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Arrestation d’assassin.  -   Le dimanche 1er juillet, la veuve Anfry, 68 ans, demeurant à Cremel, près Bayeux, où elle vivait seule, fut trouvée assassinée, à la porte de sa buanderie. Elle avait été tuée d'un coup de fusil près de l'oreille tiré à bout portant. 

On ramassa sur le lieu du crime un morceau de journal ayant servi de bourre. Une voisine fut arrêtée puis relaxée. Son principal accusateur était un nommé Emile Crevel, 61 ans, charpentier à Monceaux. Plusieurs fois il était resté la nuit à garder la Veuve Anfry, qui craignait qu'on ne vint la tuer pour la voler. L'affaire en était là lorsque le parquet fut informé que l'assassin était Émile Crevel. Une perquisition dans son domicile a fait découvrir un fusil dissimulé avec soin et une boîte à poudre enveloppée dans le journal à même lequel la bourre trouvée près de la victime avait été prise. 

Crevel, qui était redouté, a été arrêté ainsi qu'une fille Angeline Goussiaume, 53 ans, qui vivait avec lui. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   L’assassinat de Cremel.  -   Émile Crevel, l'assassin présumé de la veuve Anfry, tuée d'un coup de fusil dans sa maison, à Cremel, près Bayeux, a  choisi Me  Guernier comme défenseur. 

Depuis l'arrestation de l'assassin, la femme Lebon, qui avait été arrêtée et était restée six semaines en prison, peut lever la tête sans être en butte aux insultes de personnes, plus ou moins de bonne toi, qui l'injuriaient journellement. La femme Auvray, divorcée de son mari et qui vivait maritalement avec l'assassin, arrêtée comme complice, n'a pas encore fait choix d'un défenseur. 

En perquisitionnant, on a découvert que Crevel avait pris la précaution de copier, derrière une gravure encadrée, la déposition qu'il avait faite comme témoin devant le juge d'instruction. Cet individu passe, dans le quartier de Cremel, pour brutal et dangereux seulement lorsqu'il est ivre. Il avait la pleine confiance de la veuve Anfry, qui lui avait demandé plusieurs fois de monter la garde chez elle pour la défendre. Il eût donc pu facilement la voler sans la tuer, s'il en eût eu l'intention : du reste, il n'a rien soustrait chez elle, et on se demande quel but l'a poussé à commettre un tel crime. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   L’assassinat de Cremel.  -  Cette affaire, la seule importante de la session, a été soumise samedi au jury.

La dame Anfry, 68 ans, veuve d'un ancien chef de section de la ligne de l'Ouest, habitait seule une petite maison située à Cremel, route de Bayeux à Tilly. Le 1er  juillet, les voisins la trouvèrent étendue dans une mare de sang, à la porte de sa buanderie. Elle avait été tuée d'un coup de fusil dont la balle l'avait atteinte près de l'oreille. Rien n'avait été, en apparence, dérangé dans la maison où on a retrouvé les montres et les bijoux et un peu d'argent, mais pas de titres.

Les soupçons se portèrent d'abord sur les époux Lebon, voisins de la veuve Anfry, avec laquelle ils vivaient en mauvaise intelligence. Le mari, ayant pu prouver que, au moment où le crime avait été commis, il était au dépôt des tramways de Luc où il est chauffeur, ne fut pas inquiété. La femme Lebon, moins heureuse, fut arrêtée et resta six semaines sous les verrous.

Celui qui l'accusait le plus énergiquement était un nommé Émile Crevel, âgé de 61 ans, charpentier à Monceaux, dans lequel la veuve Aufry avait une grande confiance. Or, au mois de novembre, une lettre anonyme dénonçait cet individu comme l'assassin.

Une enquête eut lieu et Crevel fut arrêté, ainsi qu'une femme Auvray, qui vivait avec lui, mais qui a été remise en liberté. Voilà les faits relevés à !a charge d'Emile Crevel par l'acte d'accusation. Le jury n'a pas trouvé suffisantes les charges relevées contre lui, et Émile Crevel a été acquitté. Défenseur : Me  Dodeman. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Une affaire classée.  -    La semaine dernière, un individu avait pénétré dans une écurie dépendant de la ferme de M. Lalande, à Monceaux, et y avait dérobé une certaine quantité d'objets et d'effets d'habillement appartenant au jeune Adrien Marie, domestique de cette ferme.

Un domestique d'une commune voisine, Édouard Piquenard, habitant à St-Vigor-le-Grand, qui avait été vu dans ces parages le jour du vol, fut reconnu pour en être l'auteur. On se mit aussitôt à sa recherche, quand on apprit qu'il était tombé malade sur la route de Bayeux et transporté à l'Hôtel-Dieu de cette ville, où il est mort mercredi soir 16 janvier, des suites d'une congestion. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Vol.  -   En rentrant de la foire de La Mine, le 22 mai, M. Paul Lacauve, cultivateur à Monceaux, a constaté la disparition d'une de ses vaches qui étaient au pâturage dans un herbage et la présence d'une vache ne lui appartenant pas. Celle-ci a été reconnue comme appartenant à M. Lemoine, cultivateur à St-Martin-des-Entrées, qui en est rentré en possession. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1921  -  Satyre arrêté.   -   Auguste Grassien, 50 ans, ouvrier agricole à Monceaux, canton de Bayeux, condamner a un an de prison, pour attentat à la pudeur, par le Conseil de guerre, vient d'être arrêté et écroué à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Mortel accident de voiture.   -   M, Eugène Farcy, 35 ans, domestique chez M. Lalonde, cultivateur à Monceaux apportait à Bayeux, sept bidons de lait. En cours de route, il avait, par complaisance, fait monter dans sa voiture deux personnes de Monceaux qui venaient travailler à Bayeux. Arrivé rue de Nesmond, la voiture a été renversée par un lourd camion automobile de la maison Mazuet, que conduisait, Marcel Goyer, 18 ans.

Le conducteur M. Farcy et la dame Groult se sont relevés sans trop de mal, mais Mme Thaïs Lemesle est restée étendue sur le sol. Elle avait eu la tête serrée entre la capote de la voiture et le trottoir et le crâne fracturé. Elle a succombé une demi-heure après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1925  -  Un grave incendie.  -  Un incendie s'est déclaré hier matin dans l'église de Monceaux-en-Bessin. Malgré la rapide intervention des pompiers, les dégâts sont importants, la sacristie et complètement détruite avec tous les ornements d'église et toute la toiture de l’édifice est endommagée. La cause du sinistre est inconnue.

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Busquet Marie, femme Desmonts 24 ans, journalière à Monceaux, Lelièvre Alphonsine, femme Dary, 44 ans, journalière à Monceaux, après s'être bien injuriées se sont porté réciproquement des coups. La première 50 francs, la 2e  16 francs.

— Lecluse René, 25 ans, journalier à Juaye-Mondaye ; Lecluse Adolphe 15 ans, journalier à Juaye-Mondaye, ont soustrait au préjudice du sieur Folliot des betteraves et des rutabagas. Chacun 50 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1936  -  A propos du crime.  -  Lorsque au mois d'août dernier, l'affaire de Monceaux-en-Bessin jeta l'émotion dans le public, différentes pistes furent suivies par les policiers pour tenter d'établir l’identité du mystérieux cadavre découvert dans le champ de M. Touraille. 

Or, un beau soir, un coup de téléphone venu de Paris annonçait que le mort mystérieux était identifié. Des Parisiens avaient cru reconnaître sur la photo qui leur était présentée, un de leurs amis, homme connu dans les lieux où l'on s'amuse à la capitale : Leplée, propriétaire du Gernys-Bar. 

La piste ne tint pas, Leplée était bien vivant. Il vient de succomber à Paris, nous dit la grande information, dans des conditions beaucoup moins mystérieuses, victime de  quatre mauvais garçons qui l'ont exécuté à son réveil. Règlement de comptes entre « gens du milieu ». 

Ainsi, « le patron  du Gernys ». connue on disait au temps de l'affaire de Monceaux, ne devait pas mourir de sa belle mort et il était depuis longtemps sans doute, voué à la vengeance  de ceux qu'il avait probablement trop fréquenté. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  Des bijoux dans un fossé.  -  Alors qu'ils suivaient mardi après-midi, vers 15 heures, la route de Bayeux à Tilly-sur-Seulles, des passants ont trouvé sur le territoire de la  commune de Monceaux, dans un fossé longeant le grand mur d'une propriété, un sac à provisions contenant du linge de femme et un torchon dans lequel on a découvert un collier et un bracelet en or massif, ces deux pièces représentent une valeur approximative de 1 500 francs. 

Il est possible que linge et bijoux proviennent du vol commis, rue Gabriel-Dupont, à Caen, et dont nous parlons d'autre part. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Retour de l'heure d'hiver.   -   Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Brutales collision entre autos et camions.   -   Un accident s'est produit sur la route de Bayeux à Tilly-sur-SeulIes, territoire de la commune de Monceaux, dans les  conditions suivantes :

Un camion de la maison David fils, d'Isigny, conduit par le chauffeur Maurice Castel, d'Isigny également, transportant des troncs de peupliers qui dépassaient hors du véhicule d'une longueur de quatre mètres, circulait à cet endroit.

La charge du camion n'était pas éclairée par un signal à l'arrière. En outre, les gaz dégagés par le camion produisaient une sorte de halo qui le cachait, si bien qu'une automobile qui arrivait derrière, conduite par M. Lemasle, propriétaire à Bernesq ne l'aperçut pas et heurta violemment les arbres.

Par un hasard vraiment providentiel le conducteur de la voiture en a été quitte pour quelques égratignures au visage produites par les éclats de verre. L'automobile, par contre, a subi d'importants dégâts. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   le Président du Conseil d’arrondissement de Bayeux est blessé dans un accident.   -   M. Louis Laisney, maire de Guéron et président du Conseil d’arrondissement, venant de quitter la gare de Bayeux, se dirigeait en auto vers Tilly-sur-Seulles.

Il faisait un temps épouvantable et la visibilité sur ja route était défectueuse en raison de la pluie serrée qui tombait.

Alors qu’il se trouvait sur le territoire de Monceaux-en-Bessin, M. Laisney voulut doubler une auto qui le précédait. Comme il amorçait cette manœuvre, l’autre voiture se mit a doubler une charrette qu’il n’avait pas aperçue.

Pour éviter d’entrer en collision avec cette auto, M. Laisney monta sur la berne gauche de la chaussée, et son auto alla heurter violemment un arbre.

Le conducteur, qui semblait grièvement blessé, fut conduit a la clinique de la rue d'Aprigny à Bayeux. Le docteur jeanne a examiné attentivement le blessé, qui a reçu à la tête diverses blessures qui ne présentent pas de gravité particulière. Il se plaint en outre de vives souffrances internes, particulièrement dans la région des reins, mais il ne semble pas que ses contusions soient sérieuses.

Nous offrons respectueusement à M. Laisney, tous nos souhaits de prompt et complet rétablissement. L'automobile accidentée a subi de très importants dégâts. (Source  : Le Moniteur  du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un jeune domestique meurt écrasé.     Un pénible accident s'est produit lundi matin, vers 10 h. 30, dans la cour de la ferme de M. Touraille, à Monceaux-en-Bessin. Le jeune Maurice Mairie, âgé de 17 ans, domestique, dont les parents habitent à Tour-en-Bessin faisait tourner le cheval dans la cour de la ferme, afin de placer une charrette de foin près du fenil. Au cours de cette manœuvre, le jeune homme fut serré le long d'un mur à la hauteur du thorax, par la barre transversale qui se trouve à l'avant du véhicule et qui fait une saillie d'environ 40 centimètres. Le jeune Marie, le thorax écrasé, fut tué sur le coup.

Le docteur Leboucher, de Bayeux, appelé aussitôt, constata le décès. La brigade de gendarmerie de Bayeux a procédé aux constations d'usage.

La victime de cet accident appartenait à une famille de douze enfants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes  espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de  pigeons s'exposeraient à des sanctions  très sévères.

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations ne pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Mai 1943   -   Faits divers.   -    Un taureau en liberté dans un herbage s'est jeté sur M. Maurice Clérel, 33 ans, d'Ellon, ouvrier agricole chez M. Lacouve, à Monceaux-en-Bessin, lui brisant une cote et lui en enfonçant deux. L'état de la victime est sérieux.

SCENES DE LA VIE NORMANDE   14  -  Visite à la Ferme

Tondeurs de moutons

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