15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
MONDEVILLE

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Mondevillais, Mondevillaises

Mars 1830   -   Deux accouchements dramatiques dans la nuit.   -    Hier la nuit, vers 3 heures, deux jeunes filles, l'une de Caen, l'autre de Mondeville, ont mis au monde chacune un garçon, la première est accouchée sur le pavé de la rue des Petits-Murs, la seconde sur la crète d'un fossé entre Mondeville et Caen.

Ces deux filles venaient implorer l'assistance d'une sage-femme, mais elles s'y sont prises trop tard, il paraît du reste que les deux enfants sont en pleine santé. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1830   -   Un nouveau détachement militaire à Mondeville.   -   Un nouveau détachement du 4e a été disséminé dans la commune de Mondeville, près Caen. Plusieurs maires de notre arrondissement ont présenté à M. le préfet des réclamations sur ces mesures militaires, le priant de laisser la surveillance entière aux habitants de leurs communes. Nous ne savons quel égard l'autorité aura à ces demandes, mais nous croyons devoir engager dans les circonstances actuelles MM. les maires qui ne résident pas dans les communes qu'ils sont chargés d'administrer ( et il en est beaucoup dans ce cas ), de se rendre au milieu de leurs administrés, afin d'y maintenir par leur présence et leurs conseils l'harmonie et le bon ordre.

C'est dans des conjonctures semblables qu'il serait coupable de la part d'un fonctionnaire de n'être pas à son poste, une semblable responsabilité pèserait sur celui qui, par indifférence ou négligence, aurait manqué de s'y rendre, et qu'il arrivât dans sa commune quelqu'accident qu'il eut pu empêcher. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1831    -    Chemin du Cogneux.   -     On a peine à concevoir le peu d'attention qui a été apporté à l'état déplorable de la route qui conduit de Mondeville à Vaucelles, sur la rive droite de l'Orne, et connue sous le nom de chemin du Cogneux.

Les habitants et commerçants qui sont forcés de fréquenter ce chemin, en voyant commencer il y a quelques années les travaux de la rivière, avaient cessé toute réclamation dans l'espoir que l'on s'occuperait enfin de faire à cette voie si utile les réparations qu'elle reclame, mais leur espoir a été vain, le chemin est de venu de plus en plus mauvais, et malgré les graves dangers qui naissent de l'état dans lequel on le laisse, on ne parait pas encore songer à porter remède au mal.

Cette voie est, disons-nous, bien utile, et l'on sait en effet qu'elle met en rapport direct avec Caen la commune de Mondeville, qu'elle conduit à des corderies et chantiers de constructions navales, qu'elle sert au commerce maritime, et enfin qu'elle est continuellement fréquentée par les nombreuses voitures qui transportent dans tout le pays les poudres d'engrais emmagasinées sur le bord de l'Orne (1).

L'utilité de ce chemin ne peut être contestée, et cependant il est devenu tellement périlleux, que deux voitures sont déjà tombées dans la rivière, et que les chevaux n'en ont été retirés que grâce à de prompts secours, que très souvent les essieux et les roues de charrettes sont brisés, et qu'enfin deux individus, dont l'un a péri dans les vases, sont tombés dans l'Orne depuis que cette route a été négligée. On conçoit le danger qui existe à la parcourir, puisque, resserrée d'un coté par des magasins qui excèdent l'alignement de 30 pieds au moins, et qui devraient depuis longues années avoir disparu, elle est en quelques endroits à peine assez large pour le passage d'une voiture, et que de l'autre côté elle longe la rivière qui coule, presque perpendiculairement au bord de la voie, dans une profondeur de 15 à 20 pieds. Enfin, l'état de dégradation du chemin du Cogneux est devenu tel, que les voitures qui viennent aux magasins de poudre végétative sont forcés de prendre leur chargement en deux fois, pour éviter les accidents, encore n'y réussissent-elles pas toujours.

Il est donc essentiel que l'administration municipale prenne des mesures pour mettre cette voie en bon état, et pour y parvenir plus sûrement, ce sera aux habitants de Vaucelles à nommer, pour les représenter dans cette administration, des citoyens jaloux du bien-être de leur quartier, et disposés à défendre ses intérêts.

 

(1) Il est d'observation que chaque année il s'enlève par ce chemin plus de 15 000 tonneaux de poudres d'engrais, de charrées et de plâtre. Le commerce est d'autant plus fondé à se plaindre de l'état des lieux, que le déchargement des navires qui apportent les engrais ne peut s'effectuer qu'a une assez grande distance des magasins, ce qui augmente considérablement les frais, et les double même, indépendamment des retards préjudiciables qui en résultent, puisque la majeure partie des déchargements se font à dos d'homme.

La ville a cependant grand intérêt à ne pas dégoûter ses fermiers, auxquels elle loue à un prix très élevés terrains voisins de la rivière. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1833    -    Un incendie.   -    Hier un incendie a éclaté dans le hameau de Clopée sur Mondeville.

Privé d'une partie de sa raison et malade depuis quelque temps, le nommé Hamon fils, âgé de 27 ans, couchait dans l'étable, sa mère eut l'imprudence de lui donner pour se chauffer, un de ces larges vases en usage dans nos campagnes, on présume que quelques charbons ont été renversés sur la paille.

Vers les 5 heures du matin on s'est aperçu que la flamme dominait les toits, et commençait à envahir la maison voisine. De prompts secours sont arrivés, mais pas assez vite pour sauver le malheureux Hamon, qui est devenu la proie des flammes ainsi qu'une vache renfermée avec lui dans l'étable.

Le sieur Hamon père, en se précipitant dans l'étable pour sauver son fils, s'est brûlé les jambes et les mains.

Une seule pompe a suffi pour éteindre l'incendie. On évalue la perte à trois ou quatre cents francs. La maison n'était pas assurée. (Mémorial du Calvados)

 

Août 1833    -    Deux Noyades.   -   Le 15 de ce mois, à 10 heures du matin, la Bisquine les « Deux-Cousins », de St-Vaast, capitaine Franquetel, remontait la rivière. Arrivé au bac de Mondeville, un coup de vent a précipité dans l'eau le matelot Lefèvre ( Pierre-Victor ), originaire de la Hougue, âgé de 23 ans, qui soutenait, dans ce moment, une voile avec une perche, sur l'avant du navire, malgré de prompts secours on n'a pu le sauver. Son cadavre a été trouvé ce matin à peu de distance de l'endroit où il était tombé.

- Vendredi 16, un accident semblable est arrivé à un mousse nommé Roulland, appartenant à un autre navire, qui remontait également la rivière. On le retira le même jour, mais il avait cesse de vivre. (Mémorial du Calvados)

 

Octobre 1844   -  Les allumettes chimiques et les incendies.  -   Le « Pilote du Calvados » du 26 septembre contient l'article suivant à la pensée duquel nous nous empressons de nous associer, en lui donnant place dans notre journal. Les sages considérations qu'il renferme ne peuvent être trop répandues, et c'est surtout aux habitants de la campagne qu'il importe le plus de se précautionner contre les dangers signalés.

Dans notre contrée, assez d'accidents de ce genre ont eu lieu déjà pour appeler la sérieuse attention des autorités locales :

La semaine dernière, dans le village de Colombiers-sur-Seulles, un enfant resté seul dans une chambre, mit, en s'amusant avec des allumettes chimiques, le feu à des pailles. Heureusement, des voisins eurent connaissance du danger, et des secours empressés prévinrent la destruction de tout le village et de l'une des principales fermes du pays.

Peu de temps auparavant, dans une ferme du canton d'Évrecy, un cheval, en rentrant à l'écurie, marcha sur une allumette chimique qui mit le feu à des pailles. Si personne ne se fût trouvé là en ce moment, c'était fait de cette exploitation agricole.

Dans une autre grande exploitation rurale, à Mondeville, vers la même époque, le cultivateur qui occupe cette ferme mit le pied, en montant à son grenier à fourrage, sur une allumette tombée dans l'escalier. Le feu prit aussitôt autour de lui, et pendant un moment, il crut que sa ferme allait être embrasée.

Depuis moins d'une année, dix grands sinistres ont été occasionnés dans notre département par l'imprudent emploi des allumettes chimiques. Tantôt l'événement est causé par des enfants qui jouent avec ce moyen terrible de destruction ; tantôt il est dû à des fumeurs qui ont laissé tomber ou jeté dans la paille une allumette qui ne prenait pas ; tantôt c'est en tombant seulement qu'un paquet d'allumettes a pris feu.

Nous ne rappelons ici que quelques faits, nous en pourrions citer cent pour établir le danger de cette espèce d'allumettes, et il n'est presque pas de jour où les feuilles publiques n'aient à enregistrer quelque désastre attribué à cette invention, que l'on pourrait appeler funeste.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Jouanne (Louis-François Julien), âgé de 35 ans, journalier, né à Caen, demeurant à Mondeville, était accusé d'avoir, le 9 février dernier, tenté, volontairement et avec préméditation, de donner la mort à sa femme.

2e d'avoir à diverses reprises, depuis l'année 1839 jusqu'au 21 septembre 1841, commis sur la personne de Malvina Jouanne, des attentats à la pudeur, consommés ou tentés sans  violence et dés une époque où elle avait moins de 11 ans.

Depuis longtemps les époux Jouanne vivaient en mauvaise intelligence. Le 8 février dernier, un propos de la femme révéla la cause jusqu'alors inconnue de leur fréquentes querelles. « Tu viens pour abuser de ta fille », dit-elle à son mari, qui était allé la trouver dans une chambre qu'elle avait louée et où elle s'était retirée avec sa fille, pour éviter â celle-ci les approches de son père.

Cette malheureuse enfant avait effectivement été, de la part de son père, victime, pendant deux années, des plus dégoûtantes actions.

Jouanne était armé d'un couteau de boucher dont la lame était très aiguisée, et qu'un moment auparavant il avait montré à la dame Noé, l'un des témoins, en lui disant : « J'ai un outil dans ma poche qui va lui servir (parlant de sa femme), et à moi aussi, c'est un poignard, je ne veux pas la manquer aujourd'hui ».

Après la divulgation du honteux secret, la femme Jouanne s'en va chez sa mère. L'accusé, dont l'irritation est à son comble la poursuit, l'atteint, lui demande de l'argent, mais au moment où elle fouille à sa poche pour lui en donner, la malheureuse femme est frappée d'un violent, coup de couteau qui s'enfonce dans le sein gauche, après quoi l'assassin s'enfuit en jetant loin de lui l'arme meurtrière. Grâce aux linges dont elle s'était entourée à cause du sevrage d'un jeune enfant qu'elle allaitait, la femme Jouanne ne fut point mortellement blessée.

L'accusé déclaré coupable sur chaque chef d'accusation, mais avec circonstances atténuantes, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. (source Journal de Honfleur)

 

Août 1855   -  Nouvelles locales.   -   Par un arrêté en date du 20 de ce mois, M. le préfet du Calvados a autorisé la compagnie du chemin de fer de Paris à Cherbourg à occuper temporairement divers terrains situés sur la limite des communes de Caen et de Mondeville, pour l'établissement d'une gare provisoire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1856   -  Un accident.  -   Un éboulement a eu lieu, hier matin, aux travaux de la tranchée de Mondeville, près la cantine du chemin de fer, au moment où les ouvriers étaient occupés à pratiquer une mine.

Cinq ouvriers ont été blessés : l'un, le sieur Boissonnier, demeurant à Caen, rue du Vaugueux, a reçu de si graves blessures qu'on désespère de le sauver. Deux autres ont été blessés moins grièvement, et les derniers n'ont que quelques contusions sans gravité.

M. le docteur Bourrienne, qui se trouvait à peu de distance de la gare, a donné les premiers secours à ces ouvriers. M. Fayel fils, prévenu par les soins de M. le commissaire central, s'est rendu en toute hâte sur le lieu de l'accident, et s'est joint à M. Bourrienne pour secourir les blessés. M. le maire et M. le procureur impérial se sont également rendus sur les lieux.

Un des blessés de Mondeville a succombé le jour même. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1858   -   Une arrestation.   -   M. le commissaire de police du 2e arrondissement a mis à la disposition de M. le procureur impérial, le nommé Bidot (Jean-Louis), né à Saon, canton de Trévières, âgé de 15 ans, inculpé d'un vol commis dernièrement chez le sieur Chuquet, à Mondeville. Il était encore possesseur d'une partie de la somme volée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1859   -   Cour d'assises du Calvados.   -   L'accusation est soutenue par M. l'avocat général. Février. Audience du 6 décembre.

— Anfray (Jacques), 35 ans, journalier à Vire. Anfray, condamné précédemment pour vol, était entré, à la fin de septembre dernier, au service du sieur Lepelletier, cultivateur à Mondeville. Dans la nuit du 3 au 4 octobre, le petit domestique, qui couchait dans la même pièce que lui, remarqua qu'il rôdait constamment dans les cours de la ferme, et, sur le matin, il lui dit qu'il ne voulait pas rester, et il partit en effet avant le jour.

Par suite de ce départ, dont le maître n'avait pas été prévenu, il se vit lui-même obligé d'accompagner ses valets au travail, et ils partirent tous à cinq heures du matin. Les deux servantes partirent aussi pour aller soigner les bestiaux. Peu de temps après, l'une de ces femmes, dont l'attention fut éveillée par les aboiements du chien de la ferme, revint précipitamment et trouva la porte de la maison ouverte. Étant entrée, elle reconnut que le secrétaire du sieur Lepelletier avait été forcé à l'aide d'une lime, trouvée dans la menuiserie, et qui avait été brisée dans l'opération. Le voleur avait enlevé une somme de 320 francs environ, et, effrayé sans doute par les aboiements du chien, il avait laissé une somme plus importante et des bijoux.

Toutes les circonstances de ce crime désignaient le nommé Anfray, qui fut inutilement recherché dans les environs.

Le 10 octobre, le sieur Lepelletier, étant venu à Caen, aperçut Anfray sur une des places de cette ville. Avant qu'il lui eût adressé la parole, il s'empressait de prendre la fuite. Arrêté bientôt par un agent de police, cet homme s'empressa de donner des explications qu'on ne lui demandait pas, et qui à elles seules prouvaient sa culpabilité.

Déclaré coupable avec circonstances atténuantes, Anfray a été condamné à 7 ans de travaux forcés.

Défenseur, Me  Morin.   ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1860   -   Une nomination.   -   Par un arrêté préfectoral, en date du 2 avril, M. L'Homme a été chargé, à titre provisoire de la direction de l'école communale de Missy, par suite du départ de M. Roussel, nommé instituteur à Mondeville. (Le Ordre et la Liberté)

 

Avril 1860   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Extrait de jugement.

Suivant jugement rendu par le tribunal correctionnel de Caen, département du Calvados, le 22 mars 1860.

La nommé Urbaine-Victoire-Françoise-Émilie Gaumont, femme Marie, âgé de 60 ans, née à Noron, cultivatrice, demeurant à Mondeville.

Déclarée coupable : 1° d'avoir à Caen, le 3 mars 1860, mis en vente et vendu du lait qu'elle avait falsifié par un mélange d'eau dans la proportion de deux dixième de sa valeur ;

2° d'avoir en la même ville, le 4 du même mois, mis en vente du lait qu'elle avait falsifié en le mélangeant de trois dixième d'eau.

A été condamnée à six semaines d'emprisonnement, et par corps à cinquante francs d'amande et aux dépens.

Le tribunal a déclaré confisqué le lait saisi pour être mis à la disposition d'un établissement de bienfaisance, a ordonné que le jugement serait inséré, par extrait, dans les journaux qui se publient à Caen, sous le titre du « Moniteur du Calvados » et de « l'ordre et la liberté » et affiché, également par extrait, au nombre de soixante exemplaires, dans la ville de Caen, dans toutes les communes chef-lieu de canton de l'arrondissement de Caen et aux portes de l'église paroissiale et de la mairie de Mondeville, le tout aux frais de la condamnée.

Le présent extrait certifié conforme, délivré sur la réquisition de M. le Procureur impérial. (Le Ordre et la Liberté)

 

 Avril 1860   -   Les Rameaux.   -   L'usage de porter des rameaux le dimanche qui précède le jour de Pâques, est comme on sait universellement répandu. À Paris une immense consommation de verdure et faite cette journée, non seulement dans les églises, mais encore dans les rues ou pas un cheval ne circule sans être orné d'un rameau sur la tête.
Dans l'arrondissement de Bayeux, les rameaux bénits ne figure pas seulement à l'adoration du signe sacré de la Rédemption, ils sont employés à honorer la mémoire des
morts et à fleurir les tombes, d'où la dénomination de Pâques -Fleuries.
Avant hier, notre population s'est conformée comme les années précédentes à cette antique tradition, et toute la journée une longue file de parents et d'amis est allée accomplir un pieux pèlerinage dans le cimetière de la ville. (l’Écho Bayeusain )

 

Mai 1860   -   Un accident.   -   Le 24, vers 1 heure 1/2 de l'après midi, le nommé Morin Auguste, âgé de 35 ans, né à Ryes, domestique chez M. Lecarpentier, marchand de cidre de notre ville, conduisait, sur la route départementale n° 3 de Caen à Rouen, une voiture chargée de barils de cidre et attelée de deux chevaux allant au trot. Morin avait eu l'imprudence de monter sur le haut de son chargement.

Tout à coup cet homme, arrivant sur le territoire de Mondeville, perdit l'équilibre, tomba en avant de sa voiture, et une des roues lui écrasa la tête.

Relevé aussitôt par les témoins de sa chute, le malheureux Morin ne donnait déjà plus signe de vie. La mort avait été instantanée. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1861   -   les nominations.   -   Par arrêtés de M. le préfet en date des 19, 20, 21 et 22 août, ont été nommés :

-   Adjoint au maire de Saint-Julien-le-Faucon, M. Lemonnier (Jean-Baptiste), en remplacement de M Marais, décédé.

-   Adjoint au maire de Roucamp, M. Leroyer (Amand).

-   Maire de la commune de Mondeville, M. Aumont, négociant, propriétaire dans cette commune.

-   Maire de la commune de Noron, M. Sevin (Philippe), en remplacement de M. Marchand, démissionnaire. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1861   -   La vigilance de la gendarmerie.   -   Une véritable expédition vient d'être dirigée, à la grande satisfaction des disciples de Saint-Hubert, contre plusieurs tribus de Nemrod de mauvais aloi, et, hâtons-nous de le dire, elle a été couronnée d'un magnifique succès.

Lundi dernier, vers deux heures du matin, notre vigilante gendarmerie, dirigée par son adjudant, et accompagnée de quelques agents de police, que M. le commissaire central avait mis à sa disposition, se rendait, munie de pleins pouvoirs, à la Maladrerie, où elle procédait à une perquisition dans le domicile de certains Individus qui étaient signalés à l'autorité comme étant des filetiers de la plus dangereuse espèce.

Le lendemain, nos agents, continuant leur opération, se rendirent successivement à Garcelles-Secqueville, à Fontenay-le-Marmion, à Clinchamps, à Mondeville, et firent dans toutes ces communes une razzia complète : vingt-deux filets, un nombre considérable d'appeaux, de collets et

d'autres engins prohibés, furent saisis et comme de glorieux trophées de cette courte campagne, pendant laquelle procès-verbale été dressé contre quinze délinquants.

Cette première expédition ne sera pas isolée, et nous espérons bien que le gibier continuera d'être placé sous l'égide toute paternelle de l'autorité. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1862   -  Les bacs.   -   Il sera procédé le vendredi 27 juin courant, à midi précis, dans l'une des salles de la préfecture, à Caen, à l'adjudication, au plus offrant et dernier enchérisseur, de la perception des droits de passage des bacs dont les noms suivent :

Bac de La Bataille, sur l'Orne, commune de Clécy.

Bac de Boudigny, sur l'Orne, commune de Saint-Martin-de-Sallen.

Bac de Brie, sur l'Orne, commune des Moutiers-en-Cinglais.

Bac de Cantepie, sur l'Orne, commune de Saint-Rémy.

Bac de Clopée, sur l'Orne, commune de Mondeville.

Bac de Colombelles, sur l'Orne, commune d'Hérouville.

Bac de Montaigu, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac du Moulin-Viard, sur l'Orne, commune de Maizet.

Bac de Percanville, sur l'Orne, commune de Clinchamps.

Bac du Petit Caprice, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac de Ranville, sur l'Orne, commune de Ranville.

Bac du Vey, sur l'Orne, commune de Clécy.

La jouissance, qui commencera le 1er janvier 1863, continuera, pendant six années consécutives, jusqu'au 31 décembre 1868.

L'administration se réserve la faculté éventuelle d'une adjudication collective.

Il sera donné connaissance à la préfecture (10 division), du cahier des charges relatif à chaque bac, tous les jours, de 11 heures à 3 heures. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1862   -   Un décret impérial.   -   Par décret impérial du 27 novembre dernier, et sur la proposition de M. le préfet du Calvados, M. Guérin (Jules-François) a été nommé sous-lieutenant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Mondeville. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1862   -   Henry de Mondeville.   -   La Normandie fut, plus qu'aucune autre province, féconde en hommes illustres, et, chaque jour, d'infatigables chercheurs découvrent des noms propres à l'illustrer encore.

C'est ainsi que M. le docteur Chereau vient de puiser, dans l'étude d'une série de manuscrits que les érudits avaient jusqu'ici négligés, le sujet d'un ouvrage intéressant, intitulé : Henri de Mondeville, chirurgien de Philippe-le-Bel.

Dans le manuscrit d'Henri de Mondeville, on voit que la chirurgie, en 1306, était plus avancée qu'on ne croit, et combien elle cherchait déjà à se dégager des entraves de la théologie.

Le vieux praticien normand nous apprend qu'il employa plusieurs fois avec succès les stupéfiants pour procurer l'insensibilité des malades pendant les amputations. (Nouvelliste de Rouen.)

 

Juillet 1863   -   Les droits de passage.   -   Le 31 de ce mois, il sera procédé, à 1 heure, à la Préfecture, à l'adjudication des droits de passage du bac de Clopée et du bac de Colombelles, sur la rivière d'Orne, pour une durée de cinq ans et six mois. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Le temps qu’il fait.   -   Nous jouissons depuis quelques jours d'une température des plus élevées. Hier lundi, la plus haute température à l'ombre a été de 28 degrés centigrades ; le soir, à 8 heures, elle était de 23 degrés.

Aujourd'hui mardi, à midi, elle est de 23 degrés 5/10es. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1863   -   Un accident de la route.   -   Samedi dernier, un sieur Defresne, âgé de 44 ans, demeurant rue de Vaucelles, nº 42, se trouvait, vers 5 heures du matin, sur la route départementale nº 3, à Mondeville, lorsqu'en voulant éviter une voiture qui venait derrière lui, il fut atteint dans l'abdomen par le moyeu d'une autre voiture venant à sa rencontre et qu'il n'avait pas aperçue. Aucune de ces deux voitures, qui étaient lancées au trot, n'était éclairée.

Le choc fut si violent qu'il fallut rapporter le malheureux Defresne à son domicile. M. le docteur Luard, appelé aussitôt, le fit transporter à l'Hotel-Dieu, ou il expira au bout de 24 heures.

La dame Bidard, de Mondeville, propriétaire de la voiture cause de l'accident, est venue, le jour même, s'informer du blessé et a promis de venir en aide à la veuve et à ses trois enfants, dont deux sont en bas-âge. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   Un accident.   -   Jeudi dernier, un accident, qui aurait pu avoir les plus funestes conséquences, est arrivé au bac de Clopée. L'un de nos concitoyens, M. Lair, marchand de beurre, demeurant rue Saint-Jean, conduisait, dans une voiture fermée, quatre personnes, parmi lesquelles se trouvait Mme Lair.

Arrivé près du bac, le cheval, effrayé par le bruit des vagues de la rivière débordée à cet endroit, se retourna brusquement comme pour reprendre le chemin qu'il venait de parcourir, mais, effrayé de nouveau à l'aspect de la chaussée qui était inondée par la marée qui montait alors, il recula dans la rivière, et la voiture, qui suivait une pente très rapide, n'allait pas tarder à être complètement submergée, lorsque, par un bonheur providentiel, plusieurs marchands de sable, qui arrivaient en ce moment avec la marée, s'empressèrent de retirer la voiture et de sauver ainsi la vie aux personnes qu'elle renfermait. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   On nous écrit de Mondeville.   -   Monsieur le rédacteur de l'Ordre et la Liberté.

-       La commune de Mondeville, si favorisée par sa richesse et sa position aux abords de la ville de Caen, ne pouvait voir sans sollicitude et sans peine une notable partie de son territoire moins riche que les autres, et pour ainsi dire déshéritée. Le village nommé « Les Roches » n'était, pendant huit mois de l'année, qu'un vaste marais inaccessible et sans aucun moyen de culture. Aujourd'hui, grâce à la sollicitude de M. Olivier, ingénieur en chef de notre département, le marais stérile et malsain « des Roches » a fait place à un grand et beau jardin, couvert successivement. pendant toute l'année, de légumes et de fruits magnifiques.

Honneur donc et reconnaissance à M. Olivier, qui, en desséchant notre marais, a fait à la commune de Mondeville un bien immense qui l'assainit et l'enrichit tout à la fois !

Honneur aussi et reconnaissance à MM. Potel, Bréard et Pavie, membres du syndicat, dont le noble et invincible dévouement ne s'est laissé rebuter par aucun obstacle, et qui ont mérité, à juste titre, d'être appelés les bienfaiteurs du « village des Roches » !

Un de vos abonnés. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Un infanticide.   -   Dans la soirée de mardi dernier, la police a arrêté, à  Mondeville, village de Clopée, la nommée Aimée-Catherine Maillet, âgée de 29 ans, domestique, accusée d'infanticide. L'inculpée, récemment accouchée, a été conduite à l'hospice de l'Hôtel-Dieu.

Hier, dans l'après-midi, on a trouvé l'enfant de cette fille caché dans un jardin, sous des feuilles sèches. Cet enfant a également été déposé à l'Hôtel-Dieu, où la justice a dù se transporter ce matin, à l'effet de procéder à une information. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Dimanche matin, 26 du courant, vers 7 heures, on a trouvé pendu à un arbre du cours Montalivet, commune de Mondeville, près Caen, un homme paraissant âgé de 48 à 50 ans ; les papiers trouvés sur lui ont fait connaître qu'il se nomme Pierre-Benjamin Dupont, colporteur en librairie, né à Monceaux-les-Provins (Seine-et-Marne), domicilié à Gruches (Seine-et-Oise). On ignore les motifs qui l'ont porté à se suicider.  

 

Janvier 1870   -   Nécrologie.   -  Nous apprenons la mort de Mme la baronne de Montaran, en son château de Clopée, commune de Mondeville.  

   

Mondeville-Clopée   -   Four-à-Ban   -  Route de Rouen

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