Mars
1830 -
Deux accouchements dramatiques dans la nuit. -
Hier la nuit, vers 3 heures, deux jeunes filles, l'une de Caen,
l'autre de Mondeville, ont mis au monde chacune un garçon, la première
est accouchée sur le pavé de la rue des Petits-Murs, la seconde sur la
crète d'un fossé entre Mondeville et Caen.
Ces
deux filles venaient implorer l'assistance d'une sage-femme, mais elles
s'y sont prises trop tard, il paraît du reste que les deux enfants sont
en pleine santé. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1830 - Un
nouveau détachement militaire à Mondeville.
-
Un nouveau détachement du 4e a été disséminé dans
la commune de Mondeville, près Caen. Plusieurs maires de notre
arrondissement ont présenté à M. le préfet des réclamations sur ces
mesures militaires, le priant de laisser la surveillance entière aux
habitants de leurs communes. Nous ne savons quel
égard l'autorité aura à ces demandes, mais nous croyons devoir
engager dans les circonstances actuelles MM. les maires qui ne résident
pas dans les communes qu'ils sont chargés d'administrer ( et il en est
beaucoup dans ce cas ), de se rendre au milieu de leurs administrés,
afin d'y maintenir par leur présence et leurs conseils l'harmonie et le
bon ordre.
C'est
dans des conjonctures semblables qu'il serait coupable de la part d'un
fonctionnaire de n'être pas à son poste, une semblable responsabilité
pèserait sur celui qui, par indifférence ou négligence, aurait
manqué de s'y rendre, et qu'il arrivât dans sa commune quelqu'accident
qu'il eut pu empêcher. (Le Pilote du Calvados)
Juin
1831 -
Chemin du Cogneux. -
On a
peine à concevoir le peu d'attention qui a été apporté à l'état
déplorable de la route qui conduit de Mondeville à Vaucelles, sur la
rive droite de l'Orne, et connue sous le nom de chemin du Cogneux.
Les
habitants et commerçants qui sont forcés de fréquenter ce chemin, en
voyant commencer il y a quelques années les travaux de la rivière,
avaient cessé toute réclamation dans l'espoir que l'on s'occuperait
enfin de faire à cette voie si utile les réparations qu'elle reclame,
mais leur espoir a été vain, le chemin est de venu de plus en plus
mauvais, et malgré les graves dangers qui naissent de l'état dans
lequel on le laisse, on ne parait pas encore songer à porter remède au
mal.
Cette
voie est, disons-nous, bien utile, et l'on sait en effet qu'elle met en
rapport direct avec Caen la commune de Mondeville, qu'elle conduit à
des corderies et chantiers de constructions navales, qu'elle sert au
commerce maritime, et enfin qu'elle est continuellement fréquentée par
les nombreuses voitures qui transportent dans tout le pays les poudres
d'engrais emmagasinées
sur le bord de l'Orne (1).
L'utilité
de ce chemin ne peut être contestée, et cependant il est devenu
tellement périlleux, que deux voitures sont déjà tombées dans la
rivière, et que les chevaux n'en ont été retirés que grâce à de
prompts secours, que très souvent les essieux et les roues de
charrettes sont brisés, et qu'enfin deux individus, dont l'un a péri
dans les vases, sont tombés dans l'Orne depuis que cette route a été
négligée. On conçoit le danger qui existe à la parcourir, puisque,
resserrée d'un coté par des magasins qui excèdent l'alignement de 30
pieds au moins, et qui devraient depuis longues années avoir disparu,
elle est en quelques endroits à peine assez large pour le passage d'une
voiture, et que de l'autre côté elle longe la rivière qui coule,
presque perpendiculairement au bord de la voie, dans une profondeur de
15 à 20 pieds. Enfin, l'état de dégradation du chemin du Cogneux est
devenu tel, que les voitures qui viennent aux magasins de poudre
végétative sont forcés de prendre leur chargement en deux fois, pour
éviter les accidents,
encore n'y réussissent-elles pas toujours.
Il
est donc essentiel que l'administration municipale prenne des mesures
pour mettre cette voie en bon état, et pour y parvenir plus sûrement,
ce sera aux habitants de Vaucelles à nommer, pour les représenter dans
cette administration, des citoyens jaloux du bien-être de leur
quartier, et disposés à défendre ses intérêts.
(1)
Il est d'observation que chaque année il s'enlève par ce chemin plus
de 15 000 tonneaux de poudres d'engrais, de charrées et de plâtre. Le
commerce est d'autant plus fondé à se plaindre de l'état des lieux,
que le déchargement des navires qui apportent les engrais ne peut
s'effectuer qu'a une assez grande distance des magasins, ce qui augmente
considérablement les frais, et les double même, indépendamment des
retards préjudiciables qui en résultent, puisque la majeure partie des
déchargements se font à dos d'homme.
La
ville a cependant grand intérêt à ne pas dégoûter ses fermiers,
auxquels elle loue à un prix très élevés terrains voisins de la
rivière. (Le Pilote du Calvados)
Mars
1833 -
Un incendie. -
Hier un
incendie a éclaté dans le hameau de Clopée sur Mondeville.
Privé
d'une partie de sa raison et malade depuis quelque temps, le nommé
Hamon fils, âgé de 27 ans, couchait dans l'étable, sa mère eut
l'imprudence de lui donner pour se chauffer, un de ces larges vases en
usage dans nos campagnes, on présume que quelques charbons ont été
renversés sur la paille.
Vers
les 5 heures du matin on s'est aperçu que la flamme dominait les toits,
et commençait à envahir la maison voisine. De prompts secours sont
arrivés, mais pas assez vite pour sauver le malheureux Hamon, qui est
devenu la proie des flammes ainsi qu'une vache renfermée avec lui dans
l'étable.
Le
sieur Hamon père, en se précipitant dans l'étable pour sauver son
fils, s'est brûlé les jambes et les mains.
Une
seule pompe a suffi pour éteindre l'incendie. On évalue la perte à
trois ou quatre cents francs. La maison n'était pas assurée.
(Mémorial du Calvados)
Août
1833 -
Deux Noyades. -
Le 15 de ce
mois, à 10 heures du matin, la Bisquine les « Deux-Cousins »,
de St-Vaast, capitaine Franquetel, remontait la rivière. Arrivé au bac
de Mondeville, un coup de vent a précipité dans l'eau le matelot Lefèvre
( Pierre-Victor ), originaire de la Hougue, âgé de 23 ans, qui
soutenait, dans ce moment, une voile avec une perche, sur l'avant du
navire, malgré de prompts secours on n'a pu le sauver.
Son cadavre a été trouvé ce matin à peu de distance de l'endroit où
il était tombé.
-
Vendredi 16, un accident semblable est arrivé à un mousse nommé
Roulland, appartenant à un autre navire, qui remontait également la
rivière. On le retira le même jour, mais il avait cesse de vivre.
(Mémorial du Calvados)
Octobre
1844 -
Les allumettes chimiques et les incendies.
-
Le « Pilote du Calvados » du 26 septembre
contient l'article suivant à la pensée duquel nous nous empressons
de nous associer, en lui donnant place dans notre journal. Les sages
considérations qu'il renferme ne peuvent être trop répandues, et
c'est surtout aux habitants de la campagne qu'il importe le plus de se
précautionner contre les dangers signalés.
Dans
notre contrée, assez d'accidents de ce genre ont eu lieu déjà pour
appeler la sérieuse attention des autorités locales :
La
semaine dernière, dans le village de Colombiers-sur-Seulles, un enfant
resté seul dans une chambre, mit, en s'amusant avec des allumettes
chimiques, le feu à des pailles. Heureusement, des voisins eurent
connaissance du danger, et des secours empressés prévinrent la
destruction de tout le village et de l'une des principales fermes du
pays.
Peu
de temps auparavant, dans une ferme du canton d'Évrecy, un cheval, en
rentrant à l'écurie, marcha sur une allumette chimique qui mit le feu
à des pailles. Si personne ne se fût trouvé là en ce moment,
c'était fait de cette exploitation agricole.
Dans
une autre grande exploitation rurale, à Mondeville, vers la
même époque, le cultivateur qui occupe cette ferme mit le pied, en
montant à son grenier à fourrage, sur une allumette tombée dans
l'escalier. Le feu prit aussitôt autour de lui, et pendant un moment,
il crut que sa ferme allait être embrasée.
Depuis
moins d'une année, dix grands sinistres ont été occasionnés dans
notre département par l'imprudent emploi des allumettes chimiques.
Tantôt l'événement est causé par des enfants qui jouent avec ce
moyen terrible de destruction ; tantôt il est dû à des fumeurs qui
ont laissé tomber ou jeté dans la paille une allumette qui ne prenait
pas ; tantôt c'est en tombant seulement qu'un paquet d'allumettes a
pris feu.
Nous
ne rappelons ici que quelques faits, nous en pourrions citer cent pour
établir le danger de cette espèce d'allumettes, et il n'est presque
pas de jour où les feuilles publiques n'aient à enregistrer quelque
désastre attribué à cette invention, que l'on pourrait appeler
funeste. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1846 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Jouanne (Louis-François Julien), âgé de 35 ans, journalier,
né à Caen, demeurant à Mondeville, était accusé d'avoir, le 9
février dernier, tenté, volontairement et avec préméditation, de
donner la mort à sa femme.
2e
d'avoir à diverses reprises, depuis l'année 1839 jusqu'au 21 septembre
1841, commis sur la personne de Malvina Jouanne, des attentats à la
pudeur, consommés ou tentés sans violence et dés une époque
où elle avait moins de 11 ans.
Depuis
longtemps les époux Jouanne vivaient en mauvaise intelligence. Le 8
février dernier, un propos de la femme révéla la cause jusqu'alors
inconnue de leur fréquentes querelles. « Tu viens pour abuser de
ta fille », dit-elle à son mari, qui était allé la trouver dans
une chambre qu'elle avait louée et où elle s'était retirée avec sa
fille, pour éviter â celle-ci les approches de son père.
Cette
malheureuse enfant avait effectivement été, de la part de son père,
victime, pendant deux années, des plus dégoûtantes actions.
Jouanne
était armé d'un couteau de boucher dont la lame était très
aiguisée, et qu'un moment auparavant il avait montré à la dame Noé,
l'un des témoins, en lui disant : « J'ai un outil dans ma poche
qui va lui servir (parlant de sa femme), et à moi aussi, c'est un
poignard, je ne veux pas la manquer aujourd'hui ».
Après
la divulgation du honteux secret, la femme Jouanne s'en va chez sa
mère. L'accusé, dont l'irritation est à son comble la poursuit,
l'atteint, lui demande de l'argent, mais au moment où elle fouille à
sa poche pour lui en donner, la malheureuse femme est frappée d'un
violent, coup de couteau qui s'enfonce dans le sein gauche, après quoi
l'assassin s'enfuit en jetant loin de lui l'arme meurtrière. Grâce aux
linges dont elle s'était entourée à cause du sevrage d'un jeune
enfant qu'elle allaitait, la femme Jouanne ne fut point mortellement
blessée.
L'accusé
déclaré coupable sur chaque chef d'accusation, mais avec circonstances
atténuantes, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité.
(source Journal de Honfleur)
Août
1855 -
Nouvelles locales. - Par
un arrêté en date du 20 de ce mois, M. le préfet du Calvados a
autorisé la compagnie du chemin de fer de Paris à Cherbourg à occuper
temporairement divers terrains situés sur la limite des communes de
Caen et de Mondeville, pour l'établissement d'une gare provisoire.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1856 -
Un accident. - Un
éboulement a eu lieu, hier matin, aux travaux de la tranchée de
Mondeville, près la cantine du chemin de fer, au moment où les
ouvriers étaient occupés à pratiquer une mine.
Cinq
ouvriers ont été blessés : l'un, le sieur Boissonnier, demeurant à
Caen, rue du Vaugueux, a reçu de si graves blessures qu'on désespère
de le sauver. Deux autres ont été
blessés moins grièvement, et les derniers n'ont que quelques
contusions sans gravité.
M.
le docteur Bourrienne, qui se trouvait à peu de distance de la gare, a
donné les premiers secours à ces ouvriers. M. Fayel fils, prévenu par
les soins de M. le commissaire
central, s'est rendu en toute hâte sur le lieu de l'accident, et s'est
joint à M. Bourrienne pour secourir les blessés. M. le maire et M. le
procureur impérial se sont également rendus sur les lieux.
Un
des blessés de Mondeville a succombé le jour même. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1858 - Une arrestation.
- M. le
commissaire de police du 2e arrondissement a mis à la
disposition de M. le procureur impérial, le nommé Bidot (Jean-Louis),
né à Saon, canton de Trévières, âgé de 15 ans, inculpé d'un vol
commis dernièrement chez le sieur Chuquet, à Mondeville. Il était
encore possesseur d'une partie de la somme volée. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1859 -
Cour d'assises du Calvados.
- L'accusation
est soutenue par M. l'avocat
général. Février. Audience du 6 décembre.
—
Anfray (Jacques), 35 ans, journalier à Vire. Anfray, condamné
précédemment pour vol, était entré, à la fin de septembre dernier,
au service du sieur Lepelletier, cultivateur à Mondeville. Dans la nuit
du 3 au 4 octobre, le petit domestique, qui couchait dans la même
pièce que lui, remarqua qu'il rôdait constamment dans les cours de la
ferme, et, sur
le matin, il lui dit qu'il ne voulait pas rester, et il partit en effet
avant le jour.
Par
suite de ce départ, dont le maître n'avait pas été prévenu, il se
vit lui-même obligé d'accompagner ses valets au travail, et ils
partirent tous à cinq heures du matin. Les deux servantes partirent
aussi pour aller soigner les bestiaux. Peu de temps après, l'une de ces
femmes, dont l'attention fut éveillée par les aboiements du chien de
la ferme, revint précipitamment et trouva la porte de la maison
ouverte. Étant entrée,
elle reconnut que le secrétaire du sieur Lepelletier avait été forcé
à l'aide d'une lime, trouvée dans la menuiserie, et qui avait été
brisée dans l'opération. Le voleur avait enlevé une somme de 320
francs environ, et, effrayé sans doute par les aboiements du chien, il
avait laissé une somme plus importante et des bijoux.
Toutes
les circonstances de ce crime désignaient le nommé Anfray, qui fut
inutilement recherché dans les environs.
Le
10 octobre, le sieur Lepelletier, étant venu à Caen, aperçut Anfray
sur une des places de cette ville. Avant qu'il lui eût adressé la
parole, il s'empressait de prendre la fuite. Arrêté bientôt par un
agent de police, cet homme s'empressa de donner des explications qu'on
ne lui demandait pas, et qui à elles seules prouvaient sa culpabilité.
Déclaré
coupable avec circonstances atténuantes, Anfray a été condamné à 7
ans de travaux forcés.
Défenseur,
Me Morin. ( L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1860 -
Une nomination. -
Par un arrêté
préfectoral, en date du 2 avril, M. L'Homme a été chargé, à titre
provisoire de la direction de l'école communale de Missy, par suite du
départ de M. Roussel, nommé instituteur à Mondeville. (Le Ordre et la
Liberté)
Avril
1860 -
Tribunal correctionnel de Caen.
- Extrait
de jugement.
Suivant
jugement rendu par le tribunal correctionnel de Caen, département du
Calvados, le 22 mars 1860.
La
nommé Urbaine-Victoire-Françoise-Émilie Gaumont, femme Marie, âgé
de 60 ans, née à Noron, cultivatrice, demeurant à Mondeville.
Déclarée
coupable : 1° d'avoir à Caen, le 3 mars 1860, mis en vente et vendu du
lait qu'elle avait falsifié par un mélange d'eau dans la proportion de
deux dixième de sa valeur ;
2°
d'avoir en la même ville, le 4 du même mois, mis en vente du lait
qu'elle avait falsifié en le mélangeant de trois dixième d'eau.
A
été condamnée à six semaines d'emprisonnement, et par corps à
cinquante francs d'amande et aux dépens.
Le
tribunal a déclaré confisqué le lait saisi pour être mis à la
disposition d'un établissement de bienfaisance, a ordonné que le
jugement serait inséré, par extrait, dans les journaux qui se publient
à Caen, sous le titre du « Moniteur du Calvados » et
de « l'ordre et la liberté » et affiché, également
par extrait, au nombre de soixante exemplaires, dans la ville de Caen,
dans toutes les communes chef-lieu de canton de l'arrondissement de Caen
et aux portes de l'église paroissiale et de la mairie de Mondeville, le
tout aux frais de la condamnée.
Le
présent extrait certifié conforme, délivré sur la réquisition de M.
le Procureur impérial. (Le Ordre et la Liberté)
Avril
1860 -
Les Rameaux. -
L'usage de porter des rameaux le dimanche qui précède le
jour de Pâques, est comme on sait universellement répandu. À Paris
une immense consommation de verdure et faite cette journée, non
seulement dans les églises, mais encore dans les rues ou pas un cheval
ne circule sans être orné d'un rameau sur la tête.
Dans l'arrondissement de Bayeux, les rameaux bénits ne figure pas
seulement à l'adoration du signe sacré de la Rédemption, ils sont
employés à honorer la mémoire des morts
et à fleurir les tombes, d'où la dénomination de Pâques -Fleuries.
Avant hier, notre population s'est conformée comme les années
précédentes à cette antique tradition, et toute la journée une
longue file de parents et d'amis est allée accomplir un pieux
pèlerinage dans le cimetière de la ville. (l’Écho Bayeusain )
Mai
1860 - Un accident.
-
Le 24, vers 1 heure 1/2 de l'après midi, le nommé Morin
Auguste, âgé de 35 ans, né à Ryes, domestique chez M. Lecarpentier,
marchand de cidre de notre ville, conduisait, sur la route
départementale n° 3 de Caen à Rouen, une voiture chargée de barils
de cidre et attelée de deux chevaux allant au trot. Morin avait eu
l'imprudence de monter sur le haut de son chargement.
Tout
à coup cet homme, arrivant sur le territoire de Mondeville, perdit
l'équilibre, tomba en avant de sa voiture, et une des roues lui écrasa
la tête.
Relevé
aussitôt par les témoins de sa chute, le malheureux Morin ne donnait
déjà plus signe de vie. La mort avait été instantanée. ( L’Ordre
et la Liberté)
Août
1861 - les nominations.
- Par
arrêtés de M. le préfet en date des 19, 20, 21 et 22 août, ont été
nommés :
-
Adjoint au maire de Saint-Julien-le-Faucon, M. Lemonnier
(Jean-Baptiste), en remplacement de M Marais, décédé.
-
Adjoint au maire de Roucamp, M. Leroyer (Amand).
-
Maire de la commune de Mondeville, M. Aumont,
négociant, propriétaire dans cette commune.
-
Maire de la commune de Noron, M. Sevin (Philippe), en
remplacement de M. Marchand, démissionnaire. ( L’Ordre et la Liberté
)
Septembre
1861 -
La vigilance de la gendarmerie.
- Une
véritable expédition vient d'être dirigée, à la grande satisfaction
des disciples de Saint-Hubert, contre plusieurs tribus de Nemrod de
mauvais aloi, et, hâtons-nous de le dire, elle a été couronnée d'un
magnifique succès.
Lundi
dernier, vers deux heures du matin, notre vigilante gendarmerie,
dirigée par son adjudant, et accompagnée de quelques agents de police,
que M. le commissaire central avait mis à sa disposition, se rendait,
munie de pleins pouvoirs, à la Maladrerie, où elle procédait à une
perquisition dans le domicile de certains Individus qui étaient
signalés à l'autorité comme étant des filetiers de la plus
dangereuse espèce.
Le
lendemain, nos agents, continuant leur opération, se rendirent
successivement à Garcelles-Secqueville, à Fontenay-le-Marmion, à
Clinchamps, à Mondeville, et firent dans toutes ces
communes une razzia complète : vingt-deux filets, un nombre
considérable d'appeaux, de collets et
d'autres
engins prohibés, furent saisis et comme de glorieux trophées de cette
courte campagne, pendant laquelle procès-verbale été dressé contre
quinze délinquants.
Cette
première expédition ne sera pas isolée, et nous espérons bien que le
gibier continuera d'être placé sous l'égide toute paternelle de
l'autorité. ( L’Ordre et la Liberté )
Juin
1862
-
Les bacs.
- Il
sera procédé le vendredi 27 juin courant, à midi précis, dans l'une
des salles de la préfecture, à Caen, à l'adjudication, au plus
offrant et dernier enchérisseur, de la perception des droits de passage
des bacs dont les noms suivent :
Bac
de La Bataille, sur l'Orne, commune de Clécy.
Bac
de Boudigny, sur l'Orne, commune de Saint-Martin-de-Sallen.
Bac
de Brie, sur l'Orne, commune des Moutiers-en-Cinglais.
Bac
de Cantepie, sur l'Orne, commune de Saint-Rémy.
Bac
de Clopée, sur l'Orne, commune de Mondeville.
Bac
de Colombelles, sur l'Orne, commune d'Hérouville.
Bac
de Montaigu, sur l'Orne, ville de Caen.
Bac
du Moulin-Viard, sur l'Orne, commune de Maizet.
Bac
de Percanville, sur l'Orne, commune de Clinchamps.
Bac
du Petit Caprice, sur l'Orne, ville de Caen.
Bac
de Ranville, sur l'Orne, commune de Ranville.
Bac
du Vey, sur l'Orne, commune de Clécy.
La
jouissance, qui commencera le 1er janvier 1863, continuera,
pendant six années consécutives, jusqu'au 31 décembre 1868.
L'administration
se réserve la faculté éventuelle d'une adjudication collective.
Il
sera donné connaissance à la préfecture (10 division), du cahier des
charges relatif à chaque bac, tous les jours, de 11 heures à 3 heures.
(l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1862 -
Avis. -
Le
préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du
département que le Jury international de l'exposition de Londres a
décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du
département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles.
(l’Ordre et la
Liberté)
Décembre
1862 -
Un décret impérial. - Par
décret impérial du 27 novembre dernier, et sur la proposition de M. le
préfet du Calvados, M. Guérin (Jules-François) a été nommé
sous-lieutenant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Mondeville. (l’Ordre
et la Liberté)
Décembre
1862 - Henry de Mondeville.
- La
Normandie fut, plus qu'aucune autre province, féconde en hommes
illustres, et, chaque jour, d'infatigables chercheurs découvrent des
noms propres à l'illustrer encore.
C'est
ainsi que M. le docteur Chereau vient de puiser, dans l'étude d'une
série de manuscrits que les érudits avaient jusqu'ici négligés, le
sujet d'un ouvrage intéressant, intitulé : Henri
de Mondeville, chirurgien de Philippe-le-Bel.
Dans
le manuscrit d'Henri de Mondeville, on voit que la chirurgie, en 1306,
était plus avancée qu'on ne croit, et combien elle cherchait déjà à
se dégager des entraves de la théologie.
Le
vieux praticien normand nous apprend qu'il employa plusieurs fois avec
succès les stupéfiants pour procurer l'insensibilité des malades
pendant les amputations. (Nouvelliste de Rouen.)
Juillet
1863 - Les droits de passage.
- Le
31 de ce mois, il sera procédé, à 1 heure, à la Préfecture, à
l'adjudication des droits de passage du bac de Clopée et du bac de
Colombelles, sur la rivière d'Orne, pour une durée de cinq ans et six
mois. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1863 - Le temps qu’il fait.
- Nous
jouissons depuis quelques jours d'une température des plus élevées.
Hier lundi, la plus haute température à l'ombre a été de 28 degrés
centigrades ; le soir, à 8 heures, elle était de 23 degrés.
Aujourd'hui
mardi, à midi, elle est de 23 degrés 5/10es.
(l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1863 -
Un accident de la route.
- Samedi
dernier, un sieur Defresne, âgé de 44 ans, demeurant rue de Vaucelles,
nº 42, se trouvait, vers 5 heures du matin, sur la route
départementale nº 3, à Mondeville, lorsqu'en voulant éviter une
voiture qui venait derrière lui, il fut atteint dans l'abdomen par le
moyeu d'une autre voiture venant à sa rencontre et qu'il n'avait pas
aperçue. Aucune de ces deux voitures, qui étaient lancées au trot,
n'était éclairée.
Le
choc fut si violent qu'il fallut rapporter le malheureux Defresne à son
domicile. M. le docteur Luard, appelé aussitôt, le fit transporter à
l'Hotel-Dieu, ou il expira au bout de 24 heures.
La
dame Bidard, de Mondeville, propriétaire de la voiture cause de
l'accident, est venue, le jour même, s'informer du blessé et a promis
de venir en aide à la veuve et à ses trois enfants, dont deux sont en
bas-âge. (l’Ordre et la Liberté)
Mars
1864 -
Un accident. -
Jeudi dernier,
un accident, qui aurait pu avoir les plus funestes conséquences, est
arrivé au bac de Clopée. L'un de nos concitoyens, M. Lair, marchand de
beurre, demeurant rue Saint-Jean, conduisait, dans une voiture
fermée, quatre personnes, parmi lesquelles se trouvait Mme Lair.
Arrivé
près du bac, le cheval, effrayé par le bruit des vagues de la rivière
débordée à cet endroit, se retourna brusquement comme pour reprendre
le chemin qu'il venait de parcourir, mais, effrayé de nouveau à
l'aspect de la chaussée qui était inondée par la marée qui montait
alors, il recula dans la rivière, et la voiture, qui suivait une pente
très rapide, n'allait pas tarder à être complètement submergée,
lorsque, par un bonheur providentiel, plusieurs marchands de sable, qui
arrivaient en ce moment avec la marée, s'empressèrent de retirer la
voiture et de sauver ainsi la vie aux personnes qu'elle renfermait. (l’Ordre
et la Liberté)
Avril
1864 -
On nous écrit de Mondeville.
- Monsieur
le rédacteur de l'Ordre et la Liberté.
-
La commune de Mondeville, si favorisée par sa richesse et sa
position aux abords de la ville de Caen, ne pouvait voir sans
sollicitude et sans peine une notable partie de son territoire moins
riche que les autres, et pour ainsi dire déshéritée. Le village
nommé « Les
Roches »
n'était, pendant huit mois de l'année, qu'un vaste marais inaccessible
et sans aucun moyen de culture. Aujourd'hui, grâce à la sollicitude de
M. Olivier, ingénieur en chef de notre département, le marais stérile
et malsain « des
Roches » a
fait place à un grand et beau jardin, couvert successivement. pendant
toute l'année, de légumes et de fruits magnifiques.
Honneur
donc et reconnaissance à M. Olivier, qui, en desséchant notre marais,
a fait à la commune de Mondeville un bien immense qui l'assainit et
l'enrichit tout à la fois !
Honneur
aussi et reconnaissance à MM. Potel, Bréard et Pavie, membres du
syndicat, dont le noble et invincible dévouement ne s'est laissé
rebuter par aucun obstacle, et qui
ont mérité, à juste titre, d'être appelés les bienfaiteurs du
« village des
Roches » !
Un
de vos abonnés. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1864 -
Un infanticide. -
Dans la
soirée de mardi dernier, la police a arrêté, à
Mondeville, village de Clopée, la nommée Aimée-Catherine
Maillet, âgée de 29 ans, domestique, accusée d'infanticide.
L'inculpée, récemment accouchée, a été conduite à l'hospice de
l'Hôtel-Dieu.
Hier,
dans l'après-midi, on a trouvé l'enfant de cette fille caché dans un
jardin, sous des feuilles sèches. Cet enfant a également été
déposé à l'Hôtel-Dieu, où la justice a dù se transporter ce matin,
à l'effet de procéder à une information. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1869 -
Fait divers.
- Dimanche
matin, 26 du courant, vers 7 heures, on a trouvé pendu à un arbre du
cours Montalivet, commune de Mondeville, près Caen, un homme paraissant
âgé de 48 à 50 ans ; les papiers trouvés sur lui ont fait connaître
qu'il se nomme Pierre-Benjamin Dupont, colporteur en librairie, né à
Monceaux-les-Provins (Seine-et-Marne), domicilié à Gruches
(Seine-et-Oise). On ignore les motifs qui l'ont porté à se suicider.
Janvier
1870 -
Nécrologie.
- Nous
apprenons la mort de Mme
la baronne de
Montaran, en son château de Clopée, commune de Mondeville.
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