Février
1901 -
Suicides. -
Le
sieur Honoré Anne, 42 ans, journalier à Condé-sur-Noireau, s'est
pendu à un soliveau de sa chambre. Le malheureux, qui était père de
six enfants, avait des habitudes d'intempérance et avait déjà tenté
de se suicider en se précipitant à l'eau, mais l'instinct de la
conservation l'avait fait se raccrocher à une branche et Anne était
parvenu à se retirer.
—
Le sieur Eugène Letouzé, 57 ans, propriétaire à Rocques, près
Lisieux, s'est donner la mort en se tirant un coup-de pistolet dans la
tête.
—
On a retiré de la rivière l'Orne, à Mondeville, le cadavre de la
veuve Leraître, née Arsénié Gallot, 69 ans, née à Banville. La
pauvre femme avait déclaré plusieurs fois à son fils que, lorsqu'elle
ne pourrait plus travailler, elle se suiciderait, ne voulant rester à
la charge de personne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
La sucrerie Bouchon. -
Nous apprenons que les pourparlers sont ou vont être repris
entre M. Bouchon, le grand industriel, et le conseil municipal de
Mondeville, pour l'installation d'une sucrerie sur le territoire de
cette commune. Mondeville comprendra, on l'espère, que son intérêt
est de ne pas laisser établir ailleurs une grande industrie, source de
prospérité pour une commune.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Voleurs de grand chemin. -
Le sieur A. Lesaunier, 23 ans, garçon jardinier, regagnait
Mondeville où il travaille, dimanche soir, vers neuf heures et demie,
quand, à moitié du cours Montalivet, quatre individus embusqués
derrière des arbres se sont jetés sur lui et l'ont roué de coups, lui
volant son porte-monnaie qui ne renfermait, heureusement, que 1 fr. 85,
un paquet contenant du linge et un violon avec sa boite.
Le
malheureux domestique n'a pu donner le signalement des quatre bandits.
Il ne lui restait plus qu'à déposer sa plainte à la
gendarmerie. C'est ce qu'il a fait. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Arrestations.
- Lahaye,
47 ans, tripier et marchand de légumes à Mondeville, et Achille
Declais, 24 ans, son domestique, sont prévenus de vol d'avoine dans les
champs. On les soupçonne d'être les auteurs des vols de viande commis,
depuis, quelque temps, aux abattoirs de Caen.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - La tempête.
- Depuis
bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le
veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en
cataractes. Partout les rivières débordent.
—
L'Orne et l'Odon sortent de
leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville,
Hérouville et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du
bas Venoix sont bloqués chez eux.
—
A Pont-l’Évêque on
aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû
organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et
devra être refaite.
La
crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on
ait vues.
Pourtant
Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.
—
A Orbois, canton de
Caumont, un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont
été arrachés par le vent.
—
A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres
plus loin.
—
A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un
kilomètre et arrêté complètement la circulation.
—
A Saint-Pierre-sur-Dives,
il y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu
pareille crue depuis celle de 1881.
—
Sur la cote, la mer charrie
des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’
« Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux
navires ont été on perdition.
—
L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de
Honfleur.
—
La « Rose-Marguerite »
de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et
l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été
sauvé par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une
peine inouïe, l'a ramené au port.
—
La tempête dure encore et
ne paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1904 - Passeur noyé.
- Le
sieur Gustave Lereculey, 43 ans, ancien marin et passeur du bac de
Clopée, près Caen, était entre dans son bateau pour en retirer les
avirons. Le malheureux glissa et tomba à la rivière. Il était bon
nageur, mais il ne put lutter contre un terrible courant et disparut. On
n'a pas retrouvé son corps.
Un
cadavre, repêché à Mondeville, a été pris d'abord pour le sien et
reconnu plus tard pour celui de François Gallou, 35 ans, chauffeur à
bord de l' « Hirondelle », dont nous avons annoncé la
chute à l'eau, la semaine dernière. Lereculey laisse une veuve sans
enfant. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Noyés retrouvés.
- Le
cadavre du sieur François Le Gallou, chauffeur à bord du paquebot
« Hirondelle », qui s'était noyé le mois dernier en
regagnant son poste, a été retrouvé, dans le bassin, à 20 mètres
environ de l'endroit où il était tombé.
—
On a retrouvé aussi le cadavre du sieur Le Reculey, passeur au bac de
Clopée, dont nous avions signalé la disparition. Il a été repêché
dans[1]l'Orne, près
du pont de Ranville, par un patron sablonnier. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Auto et bécane.
- La
semaine dernière, à Clopée, près Caen, Félix Mourge, 28 ans,
vendeur du Petit Journal, rentrant de tournée à bicyclette, a heurté
l'automobile conduite par M. Savare, conseiller général. Il a été
renversé et la machine a été brisée.
Bien
qu'il se soit blessé à la jambe et se plaigne de douleurs internes, on
espère que ses blessures n'auront pas de suites fâcheuses.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Querelles villageoises.
- Une
domestique de Mondeville, près Caen, Marie Lancre, 23 ans, poussée à
bout par des voisins hargneux, n'a rien trouvé de
mieux, en guise de réponse, que de leur faire voir, la lune à un
mètre, ce qui lui a valu un mois de prison.
Les
mêmes personnes l'ont accusée aussi d'avoir jeté une pierre à une
dame Goulet qui puisait de l'eau, et Marie Lancre a, de ce fait, écopé
de 40 jours. C'est faire payer bien cher de petits mouvements de
vivacité. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Chute à l’eau. - Un
journalier de Clopée, près Caen, Germain Letenneur, 37 ans, trompé
par l'obscurité, était tombé la nuit dans le canal Robert. Henri
Grandam, moniteur à la Société de gymnastique, l'en a retiré presque
aussitôt, et Letenneur a été admis d'urgence à l'Hôtel-Dieu.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1905 -
Inauguration. -
Le dimanche 30 avril, aura lieu à Mondeville l'inauguration de
la mairie et du groupe scolaire de cette commune M. Maringer,
Préfet du Calvados, auquel un déjeuner sera offert à midi,
présidera cette solennelle cérémonie.
Février
1906 - Élections municipales. - Votants :
250. MM. Leboucher 155 voix, élu ; Paul Bénard, 139 voix, élu.
Viennent ensuite ; MM. Arthur Saulnier, Albert Girouard, Émile Libois.
Ballottage. Pour deux sièges.
Mars
1906 - Élections. - Au scrutin de
ballottage de dimanche, MM. Albert Girouard, maraîcher de, et M. Arthur
Saulnier, meunier, candidats libéraux, ont été élus conseillers
municipaux.
Février
1907 -
Une histoire
embrouillée.
-
Mme Pottier,
veuve Poincheval, âgée de 63 ans, demeurant, à Mondeville est
accusée de vol de cidre par les époux Lebrethon ses voisins. Mme
Pottier aurait été surprise par Mme Lebrethon dans la cave de celle-ci
avec une bouteille pleine de cidre, mais il est certain que ce cidre
ne provenait pas de
chez M. Lebrethon, c'était du vieux cidre : il n'en a que de nouveau.
De plus, il semble bien que Mme Pottier ait possédé une clef qui ouvre
en même temps que la porte de sa maison la porte de la cave des
voisins.
Mme
Pottier proteste que jamais elle n'a été surprise dans la cave de M.
Lebrethon et que ses voisins lui veulent du mal. Le
tribunal écoute les protestations de la prévenue mais la
condamne en 50 fr. d'amende.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1908 - Accident. - Fernand Sauvage, employé
de commerce se rendait à bicyclette à Mondeville, lorsqu'il fut
heurté par une voiture conduite à vive allure par Louis Legrand,
garçon boucher à Caen.
Sauvage,
projeté à terre fut blessé sur différentes parties du corps. Sa
bicyclette est hors d'usage. Une enquête est ouverte.
Décembre
1912 - Un ouvrier blessé - La
tempête a causé un accident à Mondeville, sur les chantiers des hauts
fourneaux. Un bâtiment recouvrant les travaux du puits Artésien
a été culbuté par la tempête. Un ouvrier a été blessé à la
jambe.
Août
1913 - L'église monument historique.
- Par arrêté en date du 22 juillet, le Président du Conseil,
Ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-arts, a inscrit
l'église de la commune de Mondeville sur la liste des monuments
historiques. La curieuse église de Mondeville date des XIIIe et XIVe
siècles. On y a récemment découvert des fresques intéressantes.
Janvier
1914 - Le Presbytère cambriolé. -
Le presbytère de Mondeville a été cambriolé pendant la nuit. Les
voleurs ont fouillé la plupart des appartements, sauf une chambre où
reposait, infirme, la mère de M. le curé de Mondeville. Il y a 150
francs d'argent de volé, mais les voleurs n'ont pas touché à
l'argenterie, à la caisse de la paroisse, ni aux deniers de
l'évêché.
Avril
1914 - Les monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés
parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du
31 décembre 1913, pour le département du Calvados :
Louvières
: Église ; Luc-sur-mer : Clocher de l'église, Croix en Pierre (1662)
dans le cimetière ; Maizières : Église ; Maltot : Chœur de l'église
; Mèzidon : Église du Breuil ; Mondeville : Église ; Mosles :
Église ; Mouen : Église ; Mutrécy : Portail nord de l'église ;
Norrey : Église ; Ouistreham : Église ; Ouville-la-bien-Tournée :
Église ; Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon oriental du chœur
de l'église ; Rosel : Clocher de l'église ; etc...
Octobre
1914 -
Solidarité. -
Les
soldats des postes de garde des voies et communications adressent M.
Filmont, de Mondeville, leurs remerciements pour les guérites qu'il
leur a offertes à titre gracieux. (Bonhomme Normand)
Décembre
1914 -
Changement de destination.
- On
a enfin disposé des
vastes locaux des Hauts-Fourneaux, à Mondeville, en y installant un
dépôt de convalescence. M. le capitaine Perinetti, du 236e
de réserves en est commandant. Tout de même, ceux qui ont fait
construire cette maison ne se doutaient pas de cela ! (Bonhomme Normand)
Janvier
1915 -
Générosité d’enfants.
- Sur
la demande
des enfants des écoles,
le Conseil municipal de Mondeville a décidé de mettre à la
disposition de M. le médecin-major, directeur de l'hôpital auxiliaire
n° 13, installé dans les bureaux des Hauts-Fourneaux, la somme de
trois cents francs, précédemment inscrite au budget pour la
distribution des prix.
Juin
1915 -
Accident mortel.
- Un
réserviste au service du G.V.C., nommé François Lefèvre, âgé de 45
ans, en sentinelle la nuit dernière, sur la voie descendant de
Paris-Cherbourg, dans le secteur de Mondeville, a été trouvé
écrasé, hier matin, 6 heures, au kilomètre 237.
Relevé
par le chef du train de marchandise 507, venant de Paris, le malheureux
avait la tête et les doigts des mains entièrement sectionnés.
On
ignore les causes de ce terrible accident. M. François Lefèvre était célibataire.
Janvier
1916 -
Générosité d’enfants. -
Sur
la demande des enfants
des écoles, le Conseil municipal de Mondeville a décidé de mettre à
la disposition de M. le médecin-major, directeur de l'hôpital
auxiliaire n° 13, installé dans les bureaux des Hauts-Fourneaux, la
somme de trois cents francs, précédemment inscrite au budget pour la
distribution des prix.
Novembre
1916
- La Toussaint. - Jamais
on ne vit un plus beau
temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se serait
cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des cimetières a-t-il
été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers morts
ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que de
familles ont pleuré sur des tombes absentes et qui demeureront
toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas
besoin de prières.
Novembre
1916
- Écrasé sous une
locomotive. -
Le
jeune Élie Reyrolle, 15
ans et demi, dont le père est mobilisé à l'atelier des obus, aux
Hauts-Fourneaux, conduisait une locomotive de l'exploitation. Il venait
de serrer les freins, quand, en se penchant en dehors, il perdit
l'équilibre et tomba sur un tas de pierres, d'où il roula sur la voie,
sous la machine. Le chasse-pierres lui broya la tête et il expira
aussitôt.
Décembre
1916 -
Renversé par un train.
-
M.
Jacques Dufour, 32 ans,
employé mobilisé à la gare de Caen, regagnait son domicile, à
Mondeville, en suivant la ligne du chemin de fer.
Sans qu'il puisse encore s'expliquer comment, Il fut heurté par un
train et renversé. Relevé peu après sans connaissance, il fut
transporté chez lui. Il se plaint
de vives douleurs Internes.
Janvier
1917
-
Agression et vol. -
Le soir de
Noël, en regagnant son domicile, à Mondeville, l'Italien Graziano
Galinberti, 54 ans, maçon aux Hauts-Fourneaux, a été assailli, près
du pont du chemin de fer, par deux individus, qui l'ont terrassé et lui
ont volé son portefeuille contenant 1 660 francs. Galimberti accusait
deux camarades qui ont pu fournir un alibi. L'Italien portait toujours
son argent sur lui, et, quand il avait un peu bu, ce qui était le cas,
ce soir-là, il avait la mauvaise habitude de le montrer à tout venant.
Mars
1917
- Des toutous,
S.V.P. ! -
On désirerait quelques
bons chiens de garde au camp de prisonniers des Hauts Fourneaux. Il
n'est pas nécessaire qu'ils mordent, pourvu qu'ils aboient. S'adresser
à M. le capitaine commandant le camp, qui sera reconnaissant des offres
qu’on lui fera.
Avril
1917 -
Pâques mouillées -
Le temps continue
d'être très mauvais. II pleut, il neige, il grésille, il giboule sans
interruption et même, hier, il a tonné. C'est étonnant ! Le pis,
c'est que rien ne pousse et qu'il n'y a pas d'herbe pour les bestiaux.
Le foin a atteint des prix fantastiques, les semences ont souffert et
beaucoup seraient à refaire, malheureusement il est trop tard. Pourtant
ne désespérons pas, une simple saute de vent peut ramener le beau
temps et la chaleur. N'empêche que cet hiver 1916-17 aura été un
des plus rigoureux
et des plus longs que nous avions jamais éprouvés en Normandie.
Avril
1917 -
Le passé qui remonte. -
En
terrassant, dans la plaine de Mondeville et de Cormelles, pour
l'établissement d'une usine, on met a jour un curieux vestiges de
constructions gaulois et de fours. On y retrouve aussi de curieux
débris de poteries et d'objets de métal, et il y a quelque temps, de
patients chercheurs y ont même découvert de précieuses monnaies
gallo-romaines.
Juillet
1917
- Une chute
interrompue.
- M.
Benoist Vivier, 41 ans,
mobilisé au 64e territorial, détaché à l'entreprise
Meunier, à Mondeville, était occupé à placer une tôle à
l'élévateur d'un haut-fourneau, à trente-quatre mètres au-dessus du
sol. En cherchant à rattraper sa clef qui lui avait échappé, il
perdit l'équilibre et tomba dans le vide. Il rencontra
heureusement dans sa chute un croisillon auquel il resta accroché par
ses vêtements. On le retira aussitôt de sa dangereuse position et on
le porta à l'infirmerie. Il n'a aucune blessure apparente, mais il se
plaint de vives douleurs dans les reins et dans les jambes, C'est égal,
il l'a échappée belle !
Août
1917 -
L'allumage du premier Haut-Fourneau.
- Dimanche 19 août,
MM. Albert Thomas, Ministre de l'armement et Loucheur, Sous-Secrétaire
d'État des fabrications de guerre venus à Caen, fidèles à leur
promesse, pour procéder à Mondeville à l'allumage du premier
Haut-Fourneau de la Société Normande de Métallurgie.
Arrivés
de bonheur et accompagnés de MM. Chéron, Président du Conseil
général, Hélitas, Préfet du Calvados et Hendlé, Directeur au
Ministère de l'Intérieur et de plusieurs Sénateurs et Députés, ont
visité en détail les diverses installations.
À
9 heures, les automobiles de la Société prenaient les autres invités
à la Préfecture pour les conduire sur les chantiers ou un plan
détaillé des installations et de la visite à effectuer leur était
gracieusement remis.
Accompagnés
des ingénieurs de la Société, ils se rendent sur l'aire de coulée du
Haut-Fourneau en admirant l'énorme structure des machines installées
et qui feront de l'usine de Mondeville, une fois l'installation
complètement terminée, l'usine des premières d'Europe et même du
monde entier.
À
10 heures et demie exactement, M. Albert Thomas appuie sur un bouton
électrique, la flamme jaillit, le premier Haut-Fourneau est allumé.
Les
Ministres et leur suite montent alors dans un train mis à leur
disposition et se rendent au bassin privé de la Société Normande de
Métallurgie. Là, aprés entretien avec les dirigeants de la
Société et le Commandant Vasseur, ingénieur en chef des Ponts et
Chaussées, des décisions importantes concernant les travaux
d'élargissement canal de Caen à la mer sont prises par M. Loucheur.
Les
Ministres vont ensuite visiter rapidement les travaux de la pyrotechnie
militaire en construction à Cormelles.
À
midi et demi, un déjeuner offert par la Chambre de Commerce de Caen
réunissait les Ministres et des invités au nombre d'une soixantaine
environ au restaurant Chandivert.
À
l'issue du déjeuner les Ministres sont allés visiter les Mines de
Soumont et sont ensuite rentrés à Paris en automobile.
Un
deuxième Haut-Fourneau sera allumé dans quelques mois et notre
Société Normande va ainsi puissamment contribué à l'oeuvre de la
Défense Nationale pour hâter le jour si ardemment désiré par tous de
la victoire et de la liberté sur la barbarie.
Novembre
1917
- Funèbre
découverte. -
On a trouvé sur
la ligne de Paris à Cherbourg, a un passage à niveau, près de
Mondeville, le cadavre d'Etienne Collet, 65 ans, terrassier aux
Hauts-Fourneaux. Il avait la tête entièrement fracassée, un bras
sectionné et la poitrine ouverte. Ses effets déchiquetés, étaient
épars sur la voie. On suppose que Collet a été surpris par une
locomotive haut-le-pied.
Septembre
1918
-
Entre
cyclistes.
-
Pour
s'être heurtés au passage, sur la route de Cabourg. deux cyclistes, le
soldat Georges Joly, du 69e d'infanterie, en permission
à Colombelles et le jeune Paul Alexandre, 17 ans, manœuvre,
demeurant
à Mondeville, au restaurant Soulas, en sont venus aux mains.
Charles Alexandre, carrier, qui était intervenu pour détendre son
fils, a été terrassé et roué de coups.
Avril
1919 -
Assises du Calvados. -
Le 1er octobre 1917, le sieur Simonnet, propriétaire
à Mondeville, constatait que dans la nuit précédente sa propriété
avait été cambriolée.
Pour
pénétrer à l'Intérieur, on avait escaladé le mur près de la petite
porte et on s'était introduit dans la maison par une
porte
vitré de la cuisine, dans le buffet de cette pièce, on avait prie 12
converti et 12 petites cuillers en mal blanc, une timbale en métal
argenté, un service à
découper et un révell-matin. Au 1er étage, avait
également disparu un édredon, un dessus-de-lit, une couverture de
coton, tout le linge de corps et de maison dans les armoires : 12
chemises, 6 pantalons et camisoles, 24 taies d'oreiller, 15 draps,
12 serviettes de toilette, 24 mouchoirs, un tapis de table, une pendule,
un rasoir et différents ustensiles de toilette.
Au
second étage : une pendule, un tapis de table, une vingtaine de draps,
une grande couverture en laine blanche, une couverture en laine verte et
une autre en coton, une couverture, une paire de souliers, un chapeau
haut de forme.
Le
montant du vol peut être évalué à 2 000 francs.
Poulllet,
agé de 22 ans, était au moment du vol en état de désertion depuis le
22 août 1917 et a été condamné pour ce fait par le conseil de guerre
de la 97e D. I.,
à 2 ans de travaux publics, il faut Indiquer cependant qu'il a
été blessé le 9 avril 1915 et cité à l'ordre de la brigade pour sa
belle conduite au feu.
Lemé,
agé de 23 ans, était également déserteur du 28e régiment
d'Infanterie depuis le 22 août 1916 et connu sous le faux nom de
Gendrin, par la suite, il a pris ceux de Mado, Carré et Legay.
Tous
deux s'étaient rendus le 30 septembre 1917 près de la maison de
Simonnet et eurent ensemble l'idée du vol qu'ils reconnaissent avoir
commis avec les circonstances de
nuit, d'escalade et d'effraction extérieure relevés contre eux.
Les
objets volés furent vendus aux nommés Louis Capel, Delphine Pautaire,
Madeleine Brion, Juliette Potier, Camille Pouillet et veuve Sterninau,
qui ont été renvoyés pour recels par la Chambre des mises en
accusation devant le Tribunal correctionnel de Caen, l'accusation
n'ayant pu établir de manière suffisante qu'ils avaient connu
les circonstances aggravantes de nuit, d'escalade et
d'effraction.
Les
renseignements donnés sur Lemé sont mauvais. C'est un individu
dangereux ne fréquentant que des gens sans aveu. Les renseignements
fournis sur Pouillet lui sont moins défavorables.
Défenseur
de Lemé : Me Lehanneur.
Défenseur de Pouillet : Me
Guibé. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Découverte d’un cadavre.
- Un
cadavre paraissant être celui de Beretta Quinto, sujet italien,
terrassier à l'entreprise Algaroti, à Mondevllle, a été découvert
le 13 mai sur la voie près du pont de la route de Cabourg à
Mondeville.
On
croit que Beretta, qui était assis sur le talus entre la voie de
Dozulé et celle de Paris, s'y est endormi et qu'il est tombé
accidentellement sur la voie de Paris. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Mai
1919 -
Vol. -
Un cheval
hongre, âgée de 4 ans, estimé 2 500 fr., a été volé le 13 mai, au
préjudice de M. Albert Viel, propriétaire et maire de Mondeville.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1919 - Aux
morts pour la patrie
- Un comité composé
d'habitants de la commune a pris l'initiative de faire une souscription,
dont le montant servira à élever un monument aux enfants de la
commune, morts au champ d'honneur.
Janvier
1920 - La
catastrophe des Hauts-Fourneaux.
- Samedi
matin, la population de notre ville était douloureusement émotionnée
par la nouvelle que le train transportant le personnel des
Hauts-Fourneaux venait de dérailler et qu'il y avait de nombreuses
victimes. Cette nouvelle était malheureusement exacte et on connut
bientôt les circonstances de l'accident qui s'était produit.
Le
convoi était parti du Nouveau Bassin vers 7 heures, comme d'habitude,
quand, arrivé à la bifurcation de la ligne des Chantiers Navals, le
premier wagon suivit la voie des Hauts-Fourneaux alors que le
reste du train s'engagea sur celle des Chantiers Navals. Une rupture
d'attelage se produisit et les trois wagons, suivant le premier,
allèrent s'écraser
contre le remblai. Des cris déchirants se firent entendre et ceux qui
n'avaient pas été atteints se précipitèrent au secours de leurs
camarades.
On
releva cinq morts et une cinquantaine de blessés. Une dizaine de ces
derniers, grièvement atteints, furent transportés à l'hôpital. Les
autres regagnèrent leur domicile ou y furent conduits par les soins de
l'administration des Hauts-Fourneaux.
Les
morts sont : MM. André Bazire, route de Falaise ; Raymond Rausch, route
d'Ifs ; Jules Foulfoin, rue de la Délivrande ; Georges Liénard, rue
d'Auge, et Debrobick, sujet russe. On espère n'avoir pas d'autre mort
à déplorer.
Une
enquête a été aussitôt ouverte sur les causes de cette catastrophe.
On l'a d'abord attribuée à l'imprudence d'un ouvrier qui, monté sur
le marchepied d'un wagon, aurait donné Involontairement un coup de pied
sur le contre-poids de l'aiguille et en aurait ainsi produit le
déclenchement. C'est bien Invraisemblable. Mais il existe d'autres causes.
On dit notamment que l'aiguille n'était pas gardée et que la tige
reliant les deux pointes était en mauvais état, enfin, que le train,
en dépit des protestations déjà formulées nombre de fois, ainsi que
nous le disons d'autre part, était refoulé et non traîné. II y a
donc, dans cette terrible catastrophe, des responsabilités qu'il faut
chercher et surtout trouver.(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1920 -
A propos d’une catastrophe.
- L'émotion
causée par le déraillement du chemin de fer des Hauts Fourneaux est
grande, dans le monde ouvrier. Personne, du reste, n'a pu demeurer
Indiffèrent en présence d'un accident aussi grave. Reste à en
établir les responsabilités.
A
ce point de vue, nous nous permettrons simplement une remarque : Des
accidents précurseurs de celui-ci s'étaient déjà produits sur cette
ligne. Ils avaient toujours pour cause la composition anormale des
trains, dans lesquels la locomotive, au lieu de traîner les wagons, les
poussait devant elle. On n'a pas idée d'atteler ainsi la charrue devant
les bœufs !
La
presse tout entière avait présenté maintes fois des observations à
la Cie à ce sujet. Elle n'en a jamais tenu compte et c'est un miracle
qu'un déraillement complet ne se soit pas produit plus tôt. Il n'en
est pas moins venu à son heure.
Heure
tragique s'il en fut, puisqu'elle a fait tant de victimes ! Mais on
ne peut s'empêcher de regretter une si faible sollicitude des
employeurs pour les employés et de plaindre les familles de
travailleurs et durement éprouvées.
—
Les Inhumations des victimes ont attiré une assistance nombreuse. Elles
ont été suivies d'une réunion ouvrière dans laquelle
l'administration des Hauts
Fourneaux a été plutôt malmenée.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1920 -
Sidi meurtrier. - Le
soir, à la sortie du cinéma de Mondeville, un marocain, Dahmane Ben
Sallen, a tué d'un coup de revolver un de ses compatriotes, Abdalla ben
Mohamed. Un autre marocain a été blessé au bras. On l'a transporté
à l'hôpital.
Le
meurtrier a été arrêté. Le crime serait dû à la jalousie. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Avril
1920 -
Mœurs asiatiques. -
L'autre nuit, comme il rentrait à son cantonnement, le
policier Chinois Tchang-Hong, 29 ans, du groupement de la Société
Normande de Métallurgie, a été tué à coups de revolver par un
inconnu. On croit à une vengeance.
On
recherche activement le meurtrier, qui avait pu fuir avant l'arrivée
des compatriotes de la victime, accourus au bruit des détonations.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1920 -
Un homme tué aux Hauts-Fourneaux.
- Pendant la manœuvre,
d'un train, aux Hauts-Fourneaux, le chef de manœuvre André Morin, 26
ans, est tombé sur les rails et a passé sous les roues d'un wagon qui
lui a écrasé la poitrine. La mort a été instantanée. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1920 -
Chronique de la Cour d’Assises.
- Nasser Dandum,
23 ans, sujet algérien, manœuvre à Mondeville, est accusé de
deux agressions à Caen. La première, en mai dernier : il a tiré sur
la fille Banville et lui a volé son sac à main ; l'autre, deux jours
après, en compagnie de deux individus, il a tiré trois coups de
revolver sur M. Guilbert, lequel fut blessé au bras et à la
cuisse, et dévalisé. Dandum prit la fuite aussitôt après. Il a été
condamné à 6 ans de réclusion. ( Défenseur Me
Denieau ) (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1921 -
Aux Hauts-fourneaux. Dans
un atelier de la Société Normande de. Métallurgie, deux ouvriers
s'étant couchés dans une poche tout près des fours, furent atteints
par un jet de liquide enflammé. Grièvement brûlés et le corps
couvert de blessures, on les transporta à l'hôpital où on espère les
sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1921 -
Enseveli sous du charbon. -
Un travailleur indigène, le chinois Kan-Te-Cheng, employé
aux fours à coke de la S. N. M., creusait un trou dans un tas de
Charbon, Un éboulement se produisit et l'indigène fui précipité
d'une hauteur de dix mètres et enseveli. Quand on parvint à le
retirer, il ne donnait plus signe de vie. Il portait une large blessure
au côté gauche de la tête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1921 -
Chasse à l’homme. -
Des
malfaiteurs se sont introduits, le soir, dans la propriété de Mme
Chancerelle, route de Rouen, à Mondeville, mais ils n'ont pu y prendre
grand chose, car les gardiens de cette propriété, MM. Plaise et
Thérèse, les ayant aperçus, s'armèrent de fusils et marchèrent à
leur rencontre. Un coup de fusil fut tiré et les bandits
s'enfuirent.
Les
gendarmes de Colombelles, prévenus par téléphone, purent s'emparer
d'un des malfaiteurs, qui a dit se nommer Joseph Anne, demeurant à
Caen. Il a dénoncé comme étant ses complices. Gaston Soyer, rue
Basse, et Fringot, rue Grentheville, tous deux de Caen et employés aux
Chantiers Navals. Ces individus seront interrogés. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Après boire. -
Une plainte a été portée par M. Delaune, manœuvre
à Mondeville, contre les nommés Henri Lemarrois et Léon Mary,
ouvriers à la Société Normande de Métallurgie, qui l'ont frappé
violemment à coups de bâton et terrassé à la sortie du café
Chédeville, ou tous les trois avaient bu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Le commerce du fer. -
La
ronde des gardes de la Société Normande de Métallurgie a découvert
un canot amarré Ie long du bassin. Ce canot contenait une certaine
quantité de métaux provenant d'un chaland en déchargement.
Les
gardes s'embusquèrent, et aperçurent, peu de temps après, le marin
Prigent, qui venait prendre place dans le canot. Questionné, il
reconnut avoir détourné le métal, et qu'un brocanteur de Caen devait
en prendre livraison.
La
Société a porté plainte et, Prigent a été arrêté. Et le
brocanteur ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Une agression. -
Un manœuvre
de le. S. N. M. , Georges Hébert, 52 ans, revenait à Mondeville, vers
10 heures du soir. Arrivé devant les grands bureaux, il reçut un coup
à la tête. Assommé, le manœuvre tomba.
Il
put cependant apercevoir son agresseur qui continuait, à le frapper à
l'aide d'un marteau ou d'une matraque.
Des
cyclistes survinrent et l'individu s'enfuit vers Mondeville. M. Hébert
put se relever et se rendre au poste, où les gardes le transportèrent
à l'infirmerie des Hauts-Fourneaux. Une enquête est verte sur ce
mystérieux agresseur.
Juin
1921 -
Une vengeance. -
M. Lesaulnier,
chef d'équipe à la S.N.M., a l'habitude d'apporter, chaque jour, une
bouteille de lait dans sa musette, qu'il place dans une baraque, où il
serre quelques récipients contenant de l'huile et du benzol. Dans la
matinée, sans sortir sa bouteille de sa muselle, il en absorba une
certaine quantité de lait, qu'il trouva d'un goût désagréable. Il
remarqua alors que du benzol y avait été mêlé. Il prit aussitôt un
vomitif, mais quelques jours seront nécessaires pour assurer sa
guérison.
M.
Lesaulnier porte ses soupçons sur un Chinois qui se trouvait dans la
baraque. Le matin ce Chinois était entré en colère au sujet d'un
différend qu'il avait eu à propos de son compte, et tout porte à
penser que, pour se venger de son chef d’équipe, il avait tenté de
l'empoisonner. Ce Chinois a nié, on l'a arrêté quand même.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Une triple asphyxie. -
Trois
ouvriers de la Société Normande de Métallurgie étaient occupés au
nettoyage d'une conduite à gaz temporairement hors de service, lorsque
pour une raison encore inconnue, le gaz a pénétré dans la conduite
asphyxiant les trois malheureux.
Ce
sont MM. Duchemin, rue du Vaugueux, à Caen : Barbier, rue du
Général-Moulin, à La Maladrerie, et Briand, habitant au cantonnement
de la S. N. M. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1921 -
Terrible accident. -
Alors qu'il travaillait au silo à charbon n° 6, un employé des
Hauts-Fourneaux, d’origine belge, Édouard Renoir, 53 ans, a été
pris sous un éboulement de charbon et étouffé sous la masse. M.
Charles Binet venait à peine de prendre son service au silo 6 quand il
aperçut, au fond, une ceinture de sûreté. Il
remua un peu le tas de charbon et découvrit l'infortuné Renoir, mort
debout, sa pelle à côté de lui. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Autour de Caen. -
En descendant de l'autobus des Hauts-Fourneaux, près du
pont du chemin de fer minier à Clopée, une employée du bureau de
poste de Mondeville, Mlle Espérance Rohard, 20 ans, rue
Prairie-St-Gilles, à Caen, fut accostée par un individu.
Après
lui avoir adressé la parole, l'homme se jeta sur elle, la renversa à
terre et chercha à lui enlever son sac à main. La jeune fille cria au
secours, et l'arrivée d'un domestique qui venait, de traire ses vaches
mit l'agresseur en fuite. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Arguments tranchants.
-
Un pensionnaire du restaurant Véronique, à Mondeville-Clopée,
M. Henri Ferry, 21 ans, manœuvre à la S. N. M., entama une partie avec
un autre consommateur, Marcel Hébert, couvreur. Au cours d'une
conversation, ce dernier sortit un rasoir de sa poche et en menaça son
partenaire. Pour se défendre, Ferry lança deux verres dans la
direction du couvreur et se sauva dans le jardin.
Hébert
le rattrapa, le saisit et, après l'avoir couché sur une table. lui
porta un coup de rasoir en pleine figure. Hébert qui a déjà subi une
condamnation de huit ans de travaux publics pour désertion, a été
arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Le feu.
-
Un incendie qui aurait pu avoir des conséquences graves s'est
déclaré à la Société Normande de Métallurgie par suite de
l'explosion d'un des gazogènes alimentant des fours Martin. Le feu a pu
être heureusement circonscrit, et les dommages ne sont pas aussi grands
qu'on pouvait le craindre d'abord. Aucun accident de personne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Terrible accident d’usine.
- M. Catherine, mécanicien à la Société Normande de
Métallurgie descendait de sa machine près du monte-charge des
hauts-fourneaux. Dans l'obscurité, il longeait les silos à minerai
lorsqu'il fit un faux-pas et tomba dans les réservoirs formant
entonnoir, d'une hauteur de 10 mètres environ. La mort a été
instantanée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Un horrible accident.
-
Un jeune homme de 18 ans, Roger Faivre, travaillait avec ses
camarades au déchargement du charbon aux Hauts-Fourneaux, à
Mondeville. Par suite d'un éboulement, le malheureux Faivre fut
entraîné dans l'entonnoir conduisant au tapis-roulant. Il avait sept
ou huit tonnes de charbon
sur le dos.
Ses
camarades s'empressèrent de le dégager. Ils étaient déjà parvenus
à lui sortir la tête quand un nouvel éboulement vint ensevelir
complètement le malheureux. Ce n'est que vingt minutes après qu'on put
le dégager. Faivre était mort étouffé. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1921 - Un
non-lieu. -
Nous avions annoncé l'arrestation d'un chimiste de la S. N.
M., M. Roussel, qui s'était livré, dans la rue ou ailleurs, à des
actes inconsidérés. Ce malheureux, qui est un grand blessé de guerre
et qui a subi la trépanation, vient d'être reconnu irresponsable.
On l'a remis en liberté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Broyé par un train. -
Un
ouvrier de la société Normande de Métallurgie, M. Bain, rue
Caponières à Caen, en voulant traverser une voie de chemin de fer, aux
Hauts-Fourneaux, a été pris en écharpe par un train et traîné sur
une centaine de mètres. Quand en l'a relevé, le malheureux avait
cessé de vivre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
Un épouvantable accident.
- A
la Société Normande de Métallurgie, une flamme d'une extrême
violence est sortie du gueulard du haut-fourneau n° 1, entraînant une
certaine quantité de minerai de coke.
Ce
phénomène a dû être provoqué
par une brusque descente de la charge. Trois ouvriers. MM. Maurice
Rémy, chef d'équipe, Pierre Brohan, de Caen, et Roger Groult, de
Mondeville, ont été tués sur le coup. Un quatrième, grièvement
brûlé a été transporté à l'hôpital de Caen.
Cette
horrible accident a provoqué en ville une grande émotion. N'est-il dû
qu’à des circonstances malheureuses ? Une surveillance active
eût-elle pu l'éviter ? C'est ce qu'on se demande et quoi qu'on en
dise, il est difficile de considérer comme un bienfait, les créations
industrielles qui causent des deuils aussi cruels. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
La mort électrique. -
Encore une
nouvelle victime aux Haute-Fourneaux ! Un ouvrier électricien. M.
Montambault, 20 ans, dont la famille habite rue Segrais, à Caen, qui
travaillait à la réfection des peintures dans une case d'appareils
électriques, s'est trompé de case et a été électrocuté.
Horriblement
brûlé à la figure et aux mains, le malheureux est mort sur le coup.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Singulier accident.
- M.
Gustave Thérèse, manœuvre à la Société Normande de Métallurgie,
à Mondeville, près Caen. qui n'est pas toujours d'accord avec sa
femme, se trouvait chez lui, tenant son bébé, de dix-sept mois, dans
ses bras. Son beau-frère, M. Blaise, électricien au chemin de fer,
entra dans la chambre et voulut prendre l'enfant. Machinalement, M.
Thérèse recula près de la fenêtre ouverte et tomba à la renverse
dans le jardin. La terre, fraîchement retournée amortit le coup. Le
manœuvre s'est fait quelques blessures sans gravité, et par miracle,
l'enfant n'a rien eu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Toujours les sidis.
- Trois
Algériens ont attaqué, à 9 heures du soir, à Clopée, M. Charles
Rabaut, ouvrier à la S. N. M., habitant Bretteville-sur-Laize. Après
l'avoir roué de coups, ils lui ont enlevé son portefeuille, contenant
140 fr, (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922
- Indélicatesse.
- Une
plainte pour vol d'une bicyclette, valant 500 fr., a été portée
contre Henri Fazette,
24 ans, mécanicien à Mondeville, actuellement en fuite, par Marguerite
Desvages, femme Jouhier, 25 ans, journalière, rue des Teinturiers à
Caen.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Mauvaise rencontre. -
Une
collision s'est produite à Mondeville entre la voiture de M. Groult,
cultivateur à Troarn et celle de M. Villey, cultivateur à Cuverville.
Projeté à terre, M. Groult est resté sans connaissance, pendant que
l'auteur de l'accident continuait sa route.
M.
Groult qui porte une blessure à l'œil et ressent des douleurs internes
a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 - Mauvaise
rencontre.
- Une
voiture de la Société Normande de Métallurgie a pris en écharpe, à
Clopée, l'automobile de M. Bersot, agent d'affaires à Caen, qui a
été fortement endommagée. Il n'y a eu, heureusement que des dégâts
matériels. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Une chute grave. - En
déchargeant, un wagon aux Hauts-Fourneaux, M. Alphonse Maroccini,
employé aux scies à minerai, est tombé au fond d’une fosse d'une
hauteur de six mètres. Relevé par ses camarades, le malheureux portait
de nombreuses blessures. Son état est grave. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1923 - Duel de locomotives.
- Aux
Hauts-Fourneaux, par suite d'une erreur d'aiguillage, une locomotive en
descendant du mole, est venue en tamponner une autre qui se trouvait sur
une voie de garage.
Une
des machines s'est renversée le long de la voie pendant que l’autre
tombait au bas du talus. Trois mécaniciens ont été blessés, dont,
l'un grièvement. Les dégâts matériels
sont importants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1923 -
Inauguration du monument.
-
L'inauguration
du monument
élevé à
la mémoire
des soldats
morts pour
la France,
aura lieu
dans cette
commune le
dimanche 6
mai. A
9 h.
30, remise
du drapeau
offert par souscription
aux anciens
combattants et
mobilisés
de la
commune.
A
10 heures,
service solennel
célébré la
mémoire des
soldats morts
pour la
Patrie.
A
12 h.
30, banquet
à la
salle de
la Mairie,
sous la
présidence de
M. Fevelas.
Plusieurs sénateurs
et députés
du Calvados
assisteront à
ce banquet.
A
14 h., départ
du cortège
de la
Mairie pour
l'inauguration
du monument,
avec le
concours de
l'Harmonie de
la Société
Normande de
Métallurgie.
Des chœurs
seront exécutés
avec accompagnement,
par tous
les enfants
de la
commune et la
Chorale de
la Société
Normande.
Mai
1923 - Accident d’usine.
- Aux Hauts-Fourneaux, une violente explosion s'est produite au
cours de laquelle plusieurs employés ont été blessés. Deux particulièrement,
le manœuvre Martinet et son camarade Magnez, de Giberville, ont été
sérieusement brûlés à la figure. On
a dû les transporter à l'hôpital de Caen. Les dégâts matériels
sont importants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923
-
Pendu à une poutre.
- Dimanche
dernier,
M. Marie,
menuisier à
Mondeville, était
surpris de
ne pas
avoir vu
sortir de
sa chambre
un locataire,
Ernest Dardillac,
âgé de
35
ans, employé
à l'Usine
à Gaz
de Caen.
Il monta
au premier
étage. La
porte de
la chambre
n'était pas
fermée à
clé, mais
une table
placée en
travers à
l'intérieur empêchait
de l'ouvrir.
Après avoir
dégagé l'entrée,
l'on aperçut
le corps
du malheureux
suspendu
à une
poutre. La
mort avait
fait son
œuvre.
M. Dardillac
très affecté
par le
décès de
sa femme
était depuis
quelque temps
atteint
de neurasthénie.
Juillet
1923 - Douloureux accident.
- Occupé
à relever les portes des fours à coke pour la coulée, Mohamed
Padjadit, manœuvre à la Société Normande de Métallurgie, a eu les
deux mains entraînées par le câble qu'il guidait sur le treuil. Deux
doigts de chaque main ont été écrasés. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1923 -
Victimes de la chaleur.
- M.
Charles Piry, employé à Mondeville, qui travaillait avec ses
camarades, auprès du cantonnement, est mort subitement, frappé
d'insolation.
—
Mme veuve Canu, journalière, rue Charrière-St-Léonard, à Honfleur,
était à faner dans un pré à Gonneville-sur-Honfleur, lorsqu'elle fut
frappée d'insolation. Transportée chez elle, la pauvre femme est morte
quelques instants après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Un sinistre à Mondeville.
- Un
violent incendie a éclaté au Nouveau-Monde, à Mondeville, dans
l'agglomération des maisons qui longent l'Orne, en face les
Hauts-Fourneaux. Une des locataires, Mme Oury, aperçut les flammes
qui sortaient de l'écurie de M. Vincent, attenant, a son logement. Elle
donna l'alarme, mais lorsqu'elle voulut rentrer chez elle, son mobilier
flambait, déjà. L'incendie se communiqua rapidement aux maisons
voisines et plusieurs furent détruites.
Grâce
au sang-froid de M. Mauduit qui réussit à sauver une fillette de onze
ans, la jeune Legall, restée couchée sans savoir ce qui se passait, il
n'y a, pas eu d'accident de personnes à déplorer. Les dégâts, qu'on
peut évaluer à près de 100 000 francs, sont en partie assurés.
A
la suite de ce sinistre, cinq familles se trouvent sans asile. Elles ont
été recueillies par M. Jonquay qui a mis les dépendances de son
château de Mondeville à leur disposition. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1923 - Pour les sinistrés de Mondeville. - A
la suite de l'incendie du quartier du Nouveau-Monde, à Mondeville, un
comité de secours s'est formé pour venir en aide
aux sinistrés.
Une
cavalcade de bienfaisance a été organisée. Elle s'est déroulée
dimanche dernier, dans les rues de Mondeville et de Colombelles, et une
somme de 1 739 francs a été recueillie. On ne saurait trop féliciter
le comité de cette heureuse initiative.
—
Pour le 15 août, une grande fête est annoncée à Clopée, avec des
emplacements gratuits pour les forains. L'Harmonie de la Société
Normande de Métallurgie y prêtera son concours. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1923 - Un grave accident.
- M. René Pape, ajusteur mécanicien aux Hauts-Fourneaux,
était occupé à la réfection d'un pont roulant, quand la pontonnier,
qui ne savait pas que la réparation était commencée, mit le pont en
marche. M. Pape, pris entre le pont et le montant de la charpente, a eu
une jambe fracturée et de multiples contusions. On l’a transporté à
hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1923 -
Un ouvrier carbonisé.
- Encore
un accident mortel aux Hauts-Fourneaux. M. Dethienne, gazier chef, en
arrivant à son travail constata que le poste de contrôle des gaz
était rempli de fumée. Il ouvrit la porte et s'aperçut que M. Charles
Marie, qu'il venait remplacer, était tombé au bout d'une table. Le feu
consumait ses vêtements, et son corps portait d'affreuses brûlures. M.
Dethienne secourut l'ouvrier, mais il était trop tard, le malheureux
avait succombé. M. Marie qui habitait Bavent, était âgé
de 32 ans et père de deux enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 - Vol d’une valise. -
Samedi
dernier. M. Guillet, charpentier en fer aux Chantiers Navals, déposait
chez Mme Bozec, débitante à Mondeville, une valise contenant ses
effets et une somme assez importante.
Le
soir, deux de ses camarades, les nommés Lemaître et Voguer,
réclamèrent la valise pour la remettre, dirent-ils, au charpentier. En
possession des bagages, ils s'empressèrent de prendre la fuite. M.
Guillet a porté plainte. ( Source : Ouest-éclair )
Janvier
1925 -
Tribunal correctionnelle.
- Président
: M. Bourassin ; Ministère Public : M. d'Auriac ; Audience du
lundi 5 janvier 1925
—
Katz Maurice, 46 ans,
représentant de commerce à Caen, 21, rue de Falaise a détourné au
préjudice de la Société « La Séquanaise Capitulation » une somme
de 881 fr.
45 qu'il devait remettre à la dite société. 8 mois, 25 fr. Défaut.
Il
est en outre poursuivi pour avoir, étant employé pour le compte du
sieur Vallée entrepositaire à Saint-Jacques de Lisieux, conservé par
devers lui une somme de 464 fr. 35 qui lui avait été remise pour
la remettre à son patron. 8 mois, 25 fr. Défaut. La confusion des deux
peines est prononcée.
—
Rizzi Émile, 22 ans, manœuvre à Mondeville. Ie 11 décembre 1924, à
la suite d'une altercation avec plusieurs individus a frappé
le nommé Ferrero d'un coup de couteau à l'oreille gauche sans aucun
motif. 10 jours, 16 fr. 10 ans d'interdiction de séjour. (Source
: Le Moniteur
du Calvados)
Janvier
1925 -
Assises du Calvados. -
1er
Trimestre 1925. -
Président : M. le Conseiller Rivière ; Assesseurs :
MM. Porquet et Levillaln, Conseillers.
1er
Affaire Attentat à la pudeur.
- Layec
Pierre-Marie, 48 ans, né le 23 juin 1876, à St-Gidas (Vannes),
capitaine de la marine marchande, demeurant à Sarzeau.
Est
accusé d'avoir sur le territoire de la commune de Mondeville, commis un
ou plusieurs attentats à la pudeur sur une fillette de 6 ans, demeurant
à Caen, chez sa mère, que l'accusé avait comme maîtresse.
Layec
est capitaine de la marine marchande, il est marié et père de 2
enfants, respectivement âgés de 21 et de 15 ans. Chaque fois que son
navire faisait escale dans la région, Layec venait rendre visite à la
mère de l'enfant.
Embarqué
sur la flotte de commerce pendant la guerre, il a obtenu, le premier
novembre 1917, une citation et la Croix de guerre. Les renseignements
recueillis sur son compte tant à Rouen, où il a été employé par des
armateurs, qu'à Sarzeau, où il est domicilié, lui sont entièrement
favorables.
Layec
qui lors de la lecture de l'arrêt pleure abondamment, s'entend
condamné à 2 ans de prison avec sursis. Défenseur : Me Dupont.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1925
-
Grave accident à Mondeville.
-
Il y a quelque temps, deux jeunes enfants, Raymond Lemarruant et
Fernand Marie, étaient confiés aux soins d'une dame Delafosse, de Mondeville.
Avant-hier, pendant que les bébés jouaient autour d'elle, la nourrice
qui avait fait chauffer de l'eau, déposait à terre la bassine fumante.
Elle s'éloigna ensuite pour aller prendre du lait. Des cris de
douleur la firent revenir sur ses pas. L'un des enfants, le petit
Fernand, venait de tomber dans l'eau bouillante. Horriblement brûlé,
le pauvre bébé a succombé peu de temps après.
Novembre
1925
-
Il brûla
la politesse
aux gendarmes.
-
Le nommé
Louis Robic,
28 ans, employé
à la
Coopérative de Mondeville,
avait omis
d'éclairer sa
bicyclette.
Les gendarmes
lui ayant
donné l'ordre
de s'arrêter,
le délinquant
partit à
vive allure,
sans tenir
compte
de leurs
sommations. 25
francs d'amende.
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