Janvier
1926 -
Terrible accident aux Hauts-Fourneaux.
- Deux
équipes comprenant
une trentaine
d'ouvriers travaillait
depuis quelques
jours à
la remise
en état
de l'un
des hauts
fourneaux
de l'usine.
Pendant
que la
première de
ces équipes,
occupée au
rez-de-chaussée de
l'ouvrage, enlève
les blocs
de fonte
accumulés sur
le batardeau,
la seconde
procède à un
travail identique
sur un
plancher en
ciment armé,
à plusieurs
mètres de
hauteur.
Aux
deux emplacements,
les hommes
opèrent le
plus souvent
à la mine
pour dégager
les parois.
Effectuée
dans de
telles conditions
l'extraction
du métal
n'était pas
sans danger.
Cependant, jusqu'ici
aucun accident
ne s'était
produit.
Hier,
vers 4
heures, l'équipe
placée à
la base
du haut
fourneau, allait
utiliser la
mine. Un ouvrier,
sur l'ordre
du contremaître,
gagna la
plate-forme pour
y prendre
une trompette
qui sert
de signal
au moment
de l'explosion.
Comme
les ouvriers
du premier
étage s'apprêtaient
également à
faire partir
une mine,
il fut convenu
avec le
porteur de
l'instrument que
le même
avertissement servirait
pour les
deux mines.
Les instructions
reçues par
l'employé furent-elles
transmises à
tous les
hommes ? C'est
peu probable,
et voici
ce qui
se produisit.
Au
son de
la trompette,
la mine
de la
plate-forme explosa
avec un
bruit formidable.
Croyant que
la leur
était partie
en même
temps, trois
ouvriers qui,
en bas,
s'étaient mis
l'abri, sortirent
de leur
refuge et
rentrèrent dans
le haut
fourneau.
Au
même instant,
la seconde
mine éclata.
Ensevelis dans
la fournaise,
sous une
pluie d'acier,
les malheureux
avaient été,
par la
puissance de
la déflagration,
projetés à l'extrémité
de la
pièce. L'un
d'eux, l'espagnol
Julio Jimlno,
23 ans,
gisait sur
le sol,
sanglant et
affreusement défiguré.
Des éclats
de fonte
avaient traversé
le thorax,
et la
mort fut
instantanée. A
côté, la
deuxième victime,
Emmanuel
Brotons, 20
ans, qui
avait perdu
connaissance. Le
malheureux avait
la mâchoire
brisée et
la main
droite broyée.
Enfin un
autre ouvrier,
Charles Barbery
était lui-même
grièvement blessé.
Ces deux
dernier,
après avoir
reçu des
soins a
l'ambulance de
l'usine, furent
transportés
à l'hôpital.
L'état du
premier parait
désespéré.
Mars
1926 -
Le
roman d’une ouvrière parisienne.
- Les
gendarmes
de Colombelles
rencontrèrent
ces jours
derniers,
en traversant
le bourg
de Mondeville,
une jeune
fille
qui parut
troublée
à leur
approche.
Ils l'interrogèrent.
Mon
mari,
répondit-elle
en rougissant,
arrive
avec
moi de
Paris
où nous
habitions.
Il est
allé
se présenter
au bureau
des hauts-fourneaux
pour
solliciter
un emploi
et nous
établirons
ensuite
ensemble
à Mondeville.
La
petite
parisienne,
qui était
a peine
âgée
de 15
ans,
n'avait
pas dit
toute
la vérité.
Elle
avait
bien
quitté
la capitale
l'avant-veille,
en compagnie
du nommé
André
Jaudy,
qui consentit
à payer
le voyage
après
avoir
passé
la nuit
avec
elle,
rue de
la Glacière.
Mais
l'amant
d'un
jour
regrettait
déjà
cette
aventure.
Il déclara
aux gendarmes
qu'il
venait
d'être
embauché
comme
chef
de manœuvre
à la
Société
Métallurgique
Normande,
mais
qu'il
se désintéressait
complètement
du sort
de sa
jeune
compagne.
La
trop
crédule
gamine
versa
quelques
larmes
en apprenant
la décision
brutale
prise
par son
ingrat
ami.
Elle
avoua
qu'elle
avait
quitté
une imprimerie
parisienne
où elle
travaillait,
et ses
parents,
pour
vivre
avec
André
Jaudy.
Comme
elle
était
sans
ressources,
la
fugitive,
Yvonne
Ruffey,
fut
arrêtée
pour
vagabondage.
Mai
1926 -
Un drame du revolver dans un bal.
-
Mercredi soir,
vers 21
h. 30,
un incident
tragique s'est
produit au
cours d'un
bal tenu
chez l'Italien
Liberatore.
Les couples
évoluaient avec
entrain au
son d'un
petit orchestre
dans la
grande salle
de l’établissement
lorsqu'une
détonation vint
jeter l'effroi
parmi les
danseurs qui
se disperseront
précipitamment pendant
que les musiciens
de jouer.
Le
jeune ouvrier
Campagnolo, 26
ans, chef
de chantier,
qui dirige
les travaux
de construction
des nouvelles
cités pour
le compte
de la
Société
Métallurgique, s'était
écroulé sur
le parquet
en poussant
un cri
de douleur.
Le malheureux
avait été
atteint à la
tête par
une balle
de revolver
tirée
à bout
portant.
L'auteur
de
cette tentative
de meurtre,
une jeune
femme de
21 ans,
Gabrielle
Lecomte, maîtresse
de la
victime,
était entrée
dans le
dancing quelques
instants auparavant.
Reconnaissant
son ami
au bras
d'une rivale,
la meurtrière
n'attendit pas
la fin
de la
danse et, sans
explications, tira
sur le
chef de
chantier au
moment où
le couple
passait à
proximité d'elle.
Les personnes
présentes désarmèrent
aussitôt celle-ci,
qui fut
gardée à vue
en attendant
l'arrivée des
gendarmes.
Campagnolo,
blessé au
front et
resté sans
connaissance, fut
transporté à
l'infirmerie des
hauts-fourneaux et
à l'hôpital, son
état parait
désespéré.
C'est au
mois d'août
1920 qu'il
avait rencontré
pour la
première fois
Gabrielle
Lecomte avec
laquelle il
vécut maritalement.
Informée que
l'Italien poursuivait
de ses
assiduités une
jeune
fille de
Mondeville, l'amie
de Campagnolo
lui reprocha,
à plusieurs
reprises,
de vouloir
la délaisser.
Des scènes
fréquentes se
produisaient dans
le faux
ménage et
le drame
qui s'est
déroulé avant-hier
n'a que
médiocrement
surpris les
voisins au
courant
de la
situation.
Gabrielle Lecomte
a été
arrêtée. Vindicative
et d'une
jalousie féroce,
celle qui
était connue
à Mondeville
sous le
nom de
Gaby, avait
déjà menacé
de mort
Campagnolo s'il
continuait
ses flirts.
Elle lui
défendit même
de retourner
danser avec
d'autres femmes.
Le contremaître
ne s'étant
nullement ému de ces
menaces, fut
giflé par
deux fois
dans la
salle où,
huit jours
après, devait
se dérouler
une scène
autrement tragique.
Interrogée
par M.
Lemée, chef
de brigade
de Colombelles,
Gaby a
ainsi expliqué
son geste.
« Campagnolo m'avait
formellement
promis de
ne plus
danser avec
cette rivale
qui essayait
de me
le ravir.
Que voulez-vous,
j'étais énervée
le coup
est parti
sans que
je m'en
aperçoive. En
prenant mon
revolver, qui
était toujours
armé, je
voulais simplement
faire peur
mon ami
qui me
rendait malheureuse ».
Comme
il est
dit plus
haut, le
coup fut
tiré à quelques
pas, la
balle, entrée
par l’œil
gauche, traversant.
la tète
en diagonale,
était venue
se loger
sous la
mâchoire.
Juin
1926 -
Histoire étrange à Mondeville.
-
Samedi
soir,
M. Émile
Cosnier,
21 ans,
conducteur
de l'autobus
communal
de Colombelles,
suivait
la route
qui borde
l'Orne
pour
se rendre
à Mondeville
ou il
demeure.
A
100 mètres
environ
du pont
du chemin
de fer,
il aperçut,
sur la
passerelle
qui conduit
à l'autre
rive,
deux
individus
paraissant
très
affairés.
L'un
d'eux
ployait
sous
le poids
d'un
sac volumineux
et son
camarade
l'aidait
dans
la montée
de l'escalier,
au milieu
de la
passerelle,
l'homme
au sac
s'arrêta,
essoufflé,
et déposa
son fardeau
contre
la balustrade.
Un instant
les deux
individus,
l'air
inquiet,
avaient
porté
leurs
regards
vers
la route
comme
s'ils
craignaient
d'avoir
été
vus.
De plus
en plus
intrigué,
M. Cosnier
se cacha
dans
les roseaux
de la
berge pour
assister
à la
fin
de la
scène.
Les
deux
personnages,
n'entendant,
plus
le bruit
de ses
pas,
parurent
plus
rassurés,
ils lièrent
solidement
leur
sac et
s'entr'aidèrent,
pour
le jeter
à la
rivière.
Le mystérieux
colis
coula
pic.
Lorsque
les inconnus
se furent
éloignés,
M. Cosnier,
sortant
de sa
cachette,
les suivit
à distance
jusqu'au
chemin
de Clopée
l'un
des individus,
de grande
taille,
épaisse
moustache
noire,
portait
un veston
marron
et un
pantalon
gris
noir
l'autre,
plus
petit,
avait
l'allure
d'un manœuvre.
Les
gendarmes,
avisés,
n'ont
pu parvenir
à les
identifier.
Des recherches
ont été
faites
dans
l'Orne
aux l'abords
de la
passerelle,
elle
sont
restées
infructueuses.
On
se
demande
avec
raison
quel
intérêt
les
deux
hommes
pouvaient
avoir
à
transporter,
à plus
d'un
kilomètre
et
à
la
nuit
tombante,
un
sac
qu'ils
auraient
pu
jeter
dans
l'Orne
en
face
de
Mondeville.
La
gendarmerie
continue
son
enquête.
Août
1926 -
Le code de la route.
- M.
André Terastick,
29 ans,
conduisait
une auto
de la
Société Métallurgique
et descendait
la côte
de Chopée.
Trois individus,
dont l'un
tenait en
main une
bicyclette, ne
se dérangèrent
pas à
l'arrivée du
véhicule. Comme
ils occupaient
le milieu
de la
chaussée, le
conducteur freina
pour éviter
un accident,
mais il
reprocha vivement
leur imprudence
aux piétons.
- Et
le code
de la
route, qu'en
faites-vous,
leur dit-il
?
A ces
mots l'un
des passants
s'approcha
de la
voiture en
brandissant un
marteau, prêt
à frapper
le chauffeur.
-
On va
te l'apprendre
le code
de la
route.
M. Terastick
infligea une
correction
méritée à
celui qui
le menaçait, Auguste
Marguerin, 34
ans, maçon
à l'entreprise Estèbe.
L'homme
au marteau
a porté
plainte. Il
eût probablement
mieux fait
de rester
tranquille.
Août
1926 -
Une exposition
de l'école
d'apprentissage de
la S.
M. N.
-
Il y
a quelques
années, la
Société Métallurgique
de Normandie
créait, auprès
de ses
usines, une
école d'apprentissage.
Cette initiative,
dont l'intérêt
social ne
saurait échapper
à personne,
a déjà
donné des
résultats merveilleux.
Sous
la direction
de maîtres
exercés, des
centaines d'adolescents
reçoivent une
formation technique
qui les
rend aptes
à toutes
les spécialités
de l'industrie.
Depuis
quelques jours,
le public
caennais peut
apprécier les
progrès de
l’œuvre. L'école
d'apprentissage de
la Société
expose, en
effet, dans
les vitrines
de l'annexe
des Nouvelles
Galeries,
les meilleurs
travaux de
ses élèves.
C'est
en
quelque sorte
une démonstration
vivante, car
un petit
atelier a
été installé,
dans ce
stand admirablement
aménagé, et
les passants
s'arrêtent
avec curiosité
pour voir
les apprentis
façonner le
cuivre ou
tourner quelque
pièce de
mécanique.
Avis
aux parents
à la
recherche d'une
profession pour
leurs enfants
sortis de
l'école. Nulle
institution n'est
plus en
mesure de
leur donner
satisfaction.
Novembre
1926 -
Coup de revolver.
- Avant-hier
un maçon
de Mondeville,
Eugène Bracci,
25 ans,
descendait à
bicyclette l'une
des allées
du cours
Montalivet. Il
venait de dépasser
deux individus
qui suivaient
la même
direction lorsqu'il
entendit une
détonation.
Persuadé
qu'un coup
de revolver
avait été
tiré sur
lui, l'ouvrier
accéléra son
allure et
chercha à s'abriter
auprès des
arbres.
en prenant
soin de
masquer son
éclairage. Une
deuxième détonation
retentit.
Cette fois
le maçon
avait été
atteint
d'une balle
au bras
gauche.
La
gendarmerie de
Colombelles a
ouvert
une enquête,
mais n'a
pu parvenir
à découvrir les
agresseurs.
Juin
1928 -
Pêche macabre. -
On a retiré de l'Orne, à Mondeville, au lieu-dit "le
Bac", le cadavre de Jean Mao, ce jeune domestique de Franceville,
qui s'est noyé en se baignant à Fleury-sur-Orne, dans les
circonstances que nous avons relatées. On voit donc que, ces jours
derniers, le barrage a été ouvert.
Août
1928 -
Le bel acte de courage d’une mère de famille de six enfants.
-
Samedi
25 août,
au moment
où
le train
n° 1625
venant
d'Argentan
et assurant
la correspondance
sur Caen,
entrait
en gare
à 16
h. 06,
une fillette
de quatre
à cinq
ans se
tenait
sur la
voie,
à quelques
mètres
du convoi
en marche.
La catastrophe
paraissait
inévitable,
lorsque
Mme Maurin,
âgée
d'une
trentaine
d'années,
femme
d'un
employé
de chemin
de fer,
habitant
Canon,
près
Mézidon,
et mère
de six
enfants
de 2
à 13
ans,
s'élança
au secours
de la
fillette.
Elle
n'eut
que le
temps
de la
saisir.
Happée
par son
mari
et tirée
en arrière,
alors
qu'elle
tenait
serrée
contre
elle
la petite.
Mme Maurin
fut littéralement
frôlée
par la
machine.
Le mécanicien
avait
pu par
bonheur
ralentir
enfin.
Le moment
de stupeur
passé,
à ceux
qui témoignaient
leur
admiration
et trouvaient
cela magnifique,
le mari
se contenta
de répondre :
« C'est
tout
naturel
». Et
quand,
plus
tard,
dans
le même
train
qui les
menait
à Caen,
il dit,
mi-bourru,
mi-content
au fond
à son
héroïque
femme
«Tu
as donc
oublié
que tu
avais
six enfants »,
elle
lui répondit
« Mais
non,
j'y ai
bien
pensé ».
Détail
à noter :
Les parents
de la
fillette
arrachée
à une
mort
affreuse, ont
omis
de dire
même
un simple
merci
à Mme
Maurin.
Nous lui
adressons,
ici,
nos félicitations
émues,
en attendant
qu'en
haut
lieu
on récompense
comme
elle
le mérite
l'action
sublime
de cette
mère
de famille.
Janvier
1929 -
Le feu à la S.M.N.. - L'autre
soir, vers 9 heures et demie, le feu s'est déclaré à l'usine à
goudron de la S.M.N., dans le voisinage immédiat des Hauts-Fourneaux.
En raison de l'extrême inflammabilité des produits, le sinistre aurait
plu prendre des proportions désastreuses, mais les moyens d'action
extrêmement puissants dont dispose l'usine ayant été mis
immédiatement en oeuvre, en put en avoir rapidement raison.
Grâce
à l'activité et au dévouement du personnel, tout danger était
conjuré lorsque les pompiers de Colombelles et de Caen, qui avaient
été appelés par mesure de prudence, arrivèrent sur les lieux.
Les dégâts sont relativement peu importants.
Juillet
1929 -
Drame de la jalousie. -
Il y a une dizaine d'années, s'embauchait aux Hauts-Fourneaux de
Mondeville, un belge Achille Braëckland. Peu après, il épousait une
jeune fille de Saint-Martin-de-Fontenay, Yvonne Loisel. Le ménage
s'installa à Mondeville ou Mme Braëckland devant être employée chez
MM. Lamarinier, marchands de graines. Jaloux le belge cherchant
querelle à sa femme et lui intimant l'ordre de quitter sa place.
Un
reflux très net lui était opposé. Dès lors, la vie conjugale ne fut
plus qu'une suite de vives discussions et le belge, le mois dernier
regagnait son pays, cependant que son épouse se réfugiait chez ses
parents.
Le
1er juillet, l'ouvrier entrait en France et le lendemain se présentait
à Saint-Martin-de-Fontenay pour tenter une réconciliation. Il dînait
avec sa femme et lui proposait de reprendre la vie commune, mais sans
succès.
Mercredi,
Braëckland revenait à la charge. Invité à partager le repas de la
famille, il essayait à nouveau de persuader son épouse et la trouvait
de nouveau inflexible. Sur les entrefaites, M. Loisel partait à son
travail et sa femme quittait la table pour aller tendre du linge.
Soudain, Mme Loisel entendait claquer cinq coups de revolver suivis de
cris de douleur. Elle se précipita à la maison et apercevait sa fille
étendue à terre, ensanglantée. Penché sur la malheureuse,
Braëckland abandonnant son arme dont il venait de se servir,
s'était emparé d'une bouteille et la frappait à la tête avec
acharnement.
Prévenus,
les gendarmes de Caen se rendirent sur les lieux et appréhendèrent le
meurtrier qui était demeuré hébété près de sa victime inanimée.
Transportée à la clinique de la Miséricorde, Mme Braëckland, qui
portait sur tout le corps de nombreuses blessures et avait notamment les
yeux crevés, y a succombé dans la nuit. Le meurtrier a été écroué
à la Maison d'arrêt de Caen.
Janvier
1930 -
Assises du Calvados.
- Le
crime d'un mari. - Le 31 Juillet 1920,
Baeckelandt Achille, 38 ans, ouvrier métallurgiste, d'origine belge,
contractait mariage avec la demoiselle Loisel. Il avait alors 29 ans et
sa femme 19. Le ménage habita successivement chez les parents de la
jeune épouse, à St-André-de-Fontenay, puis à Potigny et enfin à
Mondeville, dans un logement que lui louaient les époux Lemarignier,
maraîchers.
A
la fin de 1928, de fréquentes querelles motivées par la jalousie du
mari éclatèrent. Le 3 juillet dernier, celui-ci, qui avait quitté
deux fois sa femme pour retourner en Belgique, vint la retrouver à
St-Martin-de-Fontenay où elle s'était réfugiée. A plusieurs reprises
il insista auprès d'elle pour la décider à reprendre la vie commune,
mais se heurta à un refus formel.
Exaspéré,
il sortit un revolver dont il avait eu soin de se munir et tira sur elle
les cinq balles qu'il contenait. La malheureuse tomba inanimée. Alors
il s'acharna sur elle et la frappa
à coups de bouteilles. Transportée dans une clinique de Caen,
l'infortunée y succomba, le lendemain, des suites de ses blessures.
Le
docteur Corcket qui a examiné Baeckelandt au point de vue mental a
conclu à l’entière responsabilité.
Baecklandt
qui était brillamment défendu par Me
Sénécal a été condamné à 5 ans de réclusion.
(Source : L’Indicateur de Bayeux
Juin
1931 -
Un mari par trop brutal.
- En
ramenant chez
lui vers
24 heures,
un ivrogne,
les gendarmes
de Colombelles
trouvèrent un
fort rassemblement
dans la
cour de
l'immeuble habité
par le
poivrot. Ce
rassemblement avait
été provoqué
par une
scène particulière
violence à
laquelle l'ivrogne
ramené par
eux s'était
livré sur
sa femme
en rentrant
de son
travail après
des stations
plus ou
moins prolongées
dans un
nombre respectable
de débits
de boissons.
Mais voici
les faits.
Depuis le
mois de
mars dernier,
les époux
Percereau dont
le mari.
Jules, âgé
de 31
ans, est
manœuvre à la cartoucherie,
habitent
à Mondeville
dans un
logement loué
par Mme
Laugeois dans
un immeuble
dont elle
est la
propriétaire.
La vie
serait ordinaire
au sein
du ménage
si le
manœuvre n'avait
l'habitude
de rentrer
ivre au
logis chaque
soir de
paye et
dans cet
état de
se montrer
particulièrement brutal
envers
sa femme.
Le jour
de la
dernière paye,
celle-ci, qui
était malade
et alitée
depuis quelques
jours, attendant le départ pour l'hôpital
de Caen,
confia dans
le courant
de l'après-midi
la crainte
dans laquelle
elle se
trouvait de
voir son
mari revenir
ivre et
d'être obligée
de subir
ses mauvais
traitements sans
pouvoir, non
seulement se
défendre, mais
encore s'y
soustraire par
la fuite
comme elle
le faisait
souvent.
Mme
Laugeois
la rassura
le plus
qu'elle put,
lui promettant
d'attendre le
retour de
Percereau pour
se coucher
et d'intervenir
au moindre
bruit. Ces
promesses ne
devaient pas
être inutiles.
En effet,
vers 22
heures, le
manœuvre rentrait
chez lui
dans un
état plus
qu'anormal. Mme
Laugeois le
voyait passer
et presque
aussitôt entendait
des appels
au secours.
Elle se
précipita
chez les
époux Percereau
et trouva
le mari
couché sur
sa femme
et essayant
de la
mordre à
un bras.
La malheureuse,
qui avait
le visage
entièrement
tuméfié des
coups qu'elle
venait
déjà de
recevoir, n'avait
même plus
la force
de s'opposer
à la
bestialité
de son
mari. Mme
Laugeois se
précipita
sur ce
dernier et
put réussir
à dégager
la malheureuse.
Cela ne
fit pas
l'affaire de
la brute
qui, retournant
sa colère
sur sa
propriétaire, lui
porta plusieurs
coups de
poings. Seulement,
cette fois,
il avait affaire
à plus
forte partie
qu'avec sa
femme et
fut obligé
assez rapidement
de descendre
l'escalier
et de
quitter la
cour de
l'immeuble.
Mme Laugeois
donna immédiatement
des soins
à la
pauvre femme
et fit
prévenir
M. Mauduit,
maire de
Mondeville,
qui envoya
chercher l'ambulance
de la
société de
métallurgie pour
transporter
la malade
et blessée
à l'hôpital
de Caen.
C'est au
moment où
ce départ
s'opérait
que les
gendarmes qui
avaient rencontré
Percereau en
état complet
d'ivresse et
le ramenaient
à son
domicile
pénétrèrent dans
la cour.
Force fut
à Percereau
de reconnaître
les faits
en partie
seulement d'ailleurs.
Il veut
bien avouer
avoir porté
des coups
à sa
femme, mais
par contre
nie avoir
frappé Mme
Laugeois. Il
sera néanmoins
poursuivi.
Juillet
1931 -
Mondeville proteste. -
On sait que des travaux d'extension des terre-pleins du
nouveau-bassin, doivent être exécutés sur les territoires de Caen et
de Mondeville.
Il
est à craindre que les déblais provenant de l'agrandissement du port
soient déversés dans les prairies entre l'Orne et le canal,
surélevant encore le niveau et achevant de combler la dépression
naturelle de la vallée qui constitue, comme nous l'avons souvent dit,
un réservoir de sûreté aux eaux de crue. Comme dans la prairie de
Caen, en effet, un mètre cube de terre déposer là, envoie un
mètre cube d'eau en ville. Les Mondevillais trop souvent inondés, ne
voit pas sans crainte ces projets nouveaux.
Juillet
1931 -
Une
terrible collision.
Un mort
et deux
blessés.
-
A midi
45, un
accident se
produisait sur
la route
nationale n°
13, exactement
dans la
côte de
la Vallée,
sur le
territoire
de Mondeville.
M. Jacques
Ménard, 47
ans, industriel
à Solesmes
(Nord) conduisant
sa voiture
automobile, dans
laquelle se
trouvaient Mme
Ménard et
leurs deux
enfants âgés
de 10
ans et
de 6
ans 1/2,
venait de
quitter Caen
et se
dirigeait vers
Lisieux, lorsque,
en abordant
la descente
de la
côte de
la Vallée,
Il aperçut,
venant à sa
rencontre, une
automobile appartenant
à M.
le Prince
de Mérodes,
traînant une
remorque.
Un
peu
avant de
croiser cette
voiture M.
Ménard eut
l'impression qu'un
véhicule,
en stationnement
sur sa
droite
allait le
gêner dans
sa manœuvre
et il
donna un
coup de
frein, un
peu fort
peut-être, et
la voiture
dérapa sur
le goudron
rendu glissant
par la
pluie récente.
Elle vint
s'écraser sur
l'avant de
l'auto de
M. le
Prince de
Mérodes dont
elle arracha
tout le
côté gauche
de la
carrosserie.
Poursuivant sa
route, la
voiture de
M. Ménard
après quelques
embardées, fit
un tête
à queue
complet et
se retrouva
dans la
direction de
Caen, l'arrière
dans le
fossé, du
côté opposé
à celui
où avait
eu lieu
la collision.
Malheureusement
après
l'accrochage,
Mme Ménard
était tombée
sur la
route et
l'auto, dans
une de
ses embardées
lui passa
sur le
corps, lui
brisant la
colonne vertébrale.
Elle mourut
quelques instants
après avoir
été transportée
à la ferme de la Vallée, voisine du lieu de l’accident.
Les deux
enfants ont
été légèrement
blessés. M.
Ménard n'a
été que
contusionné.
La victime
est âgée
de 39
ans.
M. Philippe,
juge d'instruction,
s'est rendu
sur les
lieux avec
M. Panel
expert.
Il y
a retrouvé
M. le
capitaine de
gendarmerie Bercier.
La voiture
de M.
Ménard est
hors d'usage.
Celle du
Prince de
Mérodes a eu
son aile
avant gauche
enfoncée et
l'essieu faussé.
Janvier
1932 -
Vols. -
M.
Staukamez, 30 ans, manœuvre à Mondeville et Sperandio Galizzi, 42 ans,
restaurateur à Mondeville, ont porté plainte pour vol de leur
bicyclette, qu'ils avaient laissé le premier, à Mondeville, près de
l'épicerie Bartolomès, le second, sur la rive droite de l'Orne.
Enquête des gendarmes de Colombelles. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier
1932 -
Un Marchand de charbon dévalisé.
- Un
marchand de charbon de Mondeville, M. Georges Madeline, âgé de 54 ans
a été, hier, victime d'une agression... et de sa propre imprudence.
Ayant
en poche une somme de 950 fr., il était venu à Caen, et se trouvait,
vers 20 heures, devant le débit Delaunay, rue Basse. Déjà fortement
éméché, il se vit refuser l'entrée du débit et se préparait à se
mettre en quête d'un endroit plus hospitalier lorsqu'il s'entendit
héler par un consommateur qu'il ne connaissait pas, mais avec lequel il
lia quand même conversation, entre deux verres que M. Madeline paya. Il
eut le tort, en réglant la tournée de laisser voir le contenu de son
portefeuille. Son compagnon avait décidé d'en faire son profit, et, à
peine sortis du débit, avec l'adresse d'un véritable pickpocket, il le
fit passer des mains de son propriétaire dans les siennes.
Déjà
« noir » — couleur locale — notre marchand de charbon eut l'esprit
complètement chaviré par cette mésaventure. Aussi n'est-il pas
étonnant que quelques instants plus tard,
rencontré par un agent cycliste, il fut, pour sa propre sécurité,
conduit au violon où il passa la nuit.
Le
lendemain, le souvenir de son infortune lui revint avec une plus nette
perception des choses. Il alla porter plainte à la gendarmerie dont
l'enquête établit que le coupable était un nommé Maurice Tillard,
dit Toto, 25 ans, chauffeur sans domicile. Ce dernier avait lui même
passé la nuit au violon, en même temps que sa concubine, la fille
Gabrielle Jean, ouvrière agricole, après avoir fait une bombance
effrénée avec l'argent volé à M. Madeline.
Les
gendarmes se mirent à la recherche du couple. Ils arrêtèrent la fille
Gabrielle Jean, ainsi que deux comparses, Charles Lepage, marchand de
cresson et Angèle Renard, qui avaient eu leur part des largesses de
Tillard.
Quand
à ce dernier, après s'être fait habiller de neuf dans un magasin de
la ville, il est parti pour se tendre à Cussy chez ses parents. Son
arrestation est imminente. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1932 -
Une charcuterie cambriolée.
- Pénétrant
au matin dans sa boutique, M. Abdan Rusiéki, 24 ans, charcutier, a
constaté la disparition d'un jambon et demi, de 3 kilogrammes de viande
de bœuf, de 2 kilogrammes de porc frais et d'un billet de 10 fr. se
trouvant dans le tiroir du meuble-caisse.
Il
y a quelques jours, M. Rusiéki s'était aperçu que la clef de la porte
d'entrée de son magasin lui avait été dérobée. Une enquête est
ouverte. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1932 -
De mal en pis.
-
En prenant leur
travail sur un chantier de Mondeville, des ouvriers de l'entreprise
Barbieux, constataient la disparition de plusieurs sacs de plâtre,
préalablement vides de leur contenu, ainsi qu'une brouette. La
gendarmerie prévenue, les contremaîtres, M. Deberghe se mettait
lui-même à la recherche du voleur. L'ayant trouvé, il l'invita à le
conduire à l'endroit ou les sacs volés étaient cachés.
Les deux hommes suivaient donc le bord de l'Orne quand le malfaiteur,
enjambant soudain le parapet, se jeta dans la rivière qu'il traversa à
la nage. M. Deberghe courut jusqu'au pont du chemin de fer et se remit
à la poursuite de l'homme qui avait gagné la prairie et se dirigeait
vers le canal de Caen à la Mer. Mais les gendarmes arrivèrent et
appréhendèrent le fugitif qui transi de froid, fut porté à
l'hôpital avec un commencement de congestion.
Il
s'agit d'Alexandre Exposito, sujet espagnol, demeurant à Colombelles.
Les sacs et la brouette furent découverts derrière un baraquement, à
Mondeville, et remis à M. Deberghe.
(Bonhomme Normand)
Juillet
1932 -
A éclaircir. -
Dans la nuit
du 9 au 10 juillet, à Mondeville, vers 22 heures, M. Raymond Blot, 31
ans, manœuvre à Giberville, et sa femme, 29 ans, descendaient la côte
de Mondeville, route de Caen à Cabourg, lorsqu'ils auraient été
renversés par une automobile venant derrière eux et qui aurait pris la
fuite.
Les
époux Blot étaient très grièvement atteints, le mari avait les cotes
enfoncées ; elles avaient dû perforer les poumons, la femme est restée
dans un état inquiétant.
De
troublantes découvertes furent faites sur les lieux, une bicyclette
d'homme a été trouvée entre les deux blessés, ainsi qu'un support de
bâche. Celui-ci provient de l'auto du polonais Abdan Rusicky, 25 ans,
charretier, rue des Roches, à Mondeville. Interrogé par les gendarmes
de Colombelles, Rusicky a nié être l'auteur de l'accident et même
avoir passé sur les lieux. Sa voiture était détériorée, mais il déclara
que c'était à la suite d'une collision avec un poteau électrique qui
eut lieu le même jour. Le fait fut reconnu exact. Il a ajouté qu'il
avait très bien pu perdre son support bâche au cours de sa collision
et celui-ci être ramassé par quelqu'un qui l'aurait abandonné sur les
lieux mêmes du second accident.
Malgré
ses protestations, le charretier a été appréhendé. Les époux Blot
n'ont pu encore être interrogés. (Bonhomme Normand)
Avril
1936 - La
kermesse des 18 – 19 avril.
- C'est
donc entendu : Caen va aider Mondeville à achever son église, église
dédiée à Sainte Marie-Madeleine Postel. Quelle
est cette Sainte ?...
Canonisée assez récemment, cette normande vivait à l'époque de la
révolution, et on lui doit la fondation d'un Institut religieux
destiné à l'éducation des fillettes pauvres. La maison-mère de
Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), garde son tombeau. Nous relaterons
prochainement une visite à l'abbaye. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 -
Un
commencement d’incendie à la cartoucherie.
- Ce
matin, vers 9 h. 30, le feu s'est déclaré dans un tas de sciure de
bois se trouvant dans un bâtiment voisin de l'atelier de l'outillage.
Les pompiers de Caen se sont rendus sur les lieux sous les ordres du
chef de bataillon Binet.
Le
commencement d'incendie, a été rapidement circonscrit. Aucun dégât.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Novembre
1936 - Que
se passe-t-il à Mondeville ? -
On
sait que le Conseil municipal de Mondeville possède comme principal
ornement le sieur Maurice, un des auteurs de l'agression commise
l'an dernier contre les Croix de Feu, condamné comme tel, et dont
l'existence s'est agrémentée depuis de certaines petites aventures qui
l'ont replacé à l'ordre du jour.
Cette
popularité, d'un aloi discutable, aurait-elle fini par gêner ses
collègues, S'est-il élevé entre eux et, lui des motifs particuliers
de dissentiment ? Toujours est-il, si nous sommes bien renseignés,
qu'après une séance mouvementée, les édiles mondevillais auraient
réussi à persuader le citoyen Maurice de la nécessité de résigner
ses fonctions.
Mais
alors comment se fait-il qu'il continue à surveiller ( ?) et à
contrôler (??) les travaux pour le compte d'une municipalité dont il
n'a plus la confiance ?
Car
on le voit toujours déployer son activité... coutumière sur les
chantiers municipaux, dont la direction purement symbolique lui procure
une de ces petites sinécures dont les camarades syndiqués acceptent
très volontiers d'être pourvus dans la société bourgeoise.
Et
puisque nous parlons d'activité qu’on nous permette de signaler celle
dont les contribuables de Mondeville font les frais, et qui souligne le
cas qu'on fait de la légalité dans les milieux extrémistes. La
camionnette municipale, dont nous avons déjà parlé et qui est
ordinairement affectée à l'enlèvement des ordures, sert en outre à
véhiculer, dans toutes les directions, les équipes de propagande
révolutionnaires.
Ce
ne sont certainement pas ceux qui consomment l'essence qui la paient.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 -
Les
meneurs de Mondeville sont graciés.
-
Les
meneurs Maurice et Orain, instigateurs de l'attaque à main armée
dirigée à Mondeville contre les Croix de Feu, et qui
avaient été condamnés en Appel à 1 an et dix-huit mois de prison,
pour coups et blessures avec préméditation et guet-apens, viennent,
sur la proposition du Ministre de la Justice, d'être l'objet d'une
mesure de grâce, leur faisant remise totale de la peine.
Ces
deux condamnés, on s'en souvient, avaient été exceptés de l'amnistie
qui ne s'appliquait qu'aux peines inférieures à 1 an de prison.
Ainsi,
pendant que le gouvernement de Front populaire fait incarcérer avec un
empressement odieux Charles Maurras, coupable d'un délit imaginaire, et
libérer les bourreaux
du malheureux Formysin, il désavoue les magistrats, qui, dans leur
pleine indépendance, ont appliqué la loi aux auteurs d'un attentat
prémédité, et approuve ainsi ceux qui les ont bassement injuriés
dans leur presse, leurs conférences ou leurs factums haineux.
La
liberté est morte. La justice bien malade ! ( Le Moniteur du Calvados )
Décembre
1936 -
Une fête de l’arbre de noël est marquée un grave accident.
-
La
fête de l'Arbre de Noël, qui avait lieu hier après-midi dans la salle
des Fêtes de la Mairie de Mondeville, a été attristée par un grave
accident qui aurait pu tourner à la catastrophe.
La
cérémonie venait de prendre fin. Sur la scène, trois jeunes enfants,
au costume ouaté, personnifiant le père Noël et ses compagnons,
s'apprêtaient à descendre dans la salle, lorsque l'un d'eux, le jeune
Outrequin, âgé d'environ six ans, brisa par mégarde une des ampoules
électriques servant à l'illumination. Que se passa-t-il à ce moment ?
L'enquête n'a pu encore l'établir, mais il est probable qu'un
court-circuit se déclara, mettant le feu au costume du jeune
figurant.
Mordu
par les flammes qui l'enveloppaient, le pauvre enfant poussa, des cris
de douleur et d'épouvante, et en se retournant, communiqua à son tour
le feu au costume du jeune Bigouin.
Dès
le premier instant, M. Maudouit, maire de Mondeville, qui se trouvait
sur l'estrade, s'était courageusement porté au secours du jeune
Outrequin, et, non sans se brûler grièvement aux mains, et aux bras,
réussit à arracher les flocons enflammés qui le dévoraient, M.
Outrequin père, en l'aidant, se fit également de sérieuses brûlures
à la figure. Pendant ce temps, M. Chauvin, conseiller municipal,
s'occupait du jeune Bigouin, et, au prix de graves atteintes aux mains,
parvenait à éteindre les flammes qui l'entouraient.
Cette
scène tragique ne dura que quelques instants : le feu ne se propagea à
aucun des éléments du décor, la lance d'arrosage établie sur la
scène étant entrée aussitôt en action. Par contre une panique
s'empara de l'assistance à la vue des flammes. Une violente bousculade
s'ensuivit, et les carreaux des fenêtres furent brisés par des
spectateurs affolés. Le calme put enfin se rétablir.
Tous
les blessés furent conduits à l'infirmerie des Hauts-Fourneaux où ils
reçurent les soins qui nécessitait leur état. Le plus grièvement
atteint est le jeune Outrequin. Les brûlures de M. Maudouit sont
également sérieuses.
La
gendarmerie de Colombelles a ouvert une enquête.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
La cartoucherie de Mondeville est nationalisée. -
La nationalisation des
Ateliers mécaniques de Mondeville, déjà annoncée au moment des
grèves qui affectèrent cet établissement, est maintenant un fait
accompli. A l'heure actuelle, on procède à l'inventaire et à l'état
de lieux dans tous les ateliers et bâtiments de la Cartoucherie,
et dans quelques jours, probablement au début de la semaine
prochaine, le travail, qui a été interrompu pour permettre
l'accomplissement de ces formalités, reprendra dans les conditions
déterminées par la loi et les règlements visant la nationalisation
des fabriques d'armes et de munitions.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
A la Cartoucherie de Mondeville. -
PARIS.
- Par décision du Ministère de la Défense Nationale, l'ingénieur
militaire principal Perdrizet, de la cartoucherie de Valence, est
affecté à l'atelier de fabrication de Caen. comme sous-directeur.
(source le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Abaissement du plan d’eau de l’Orne.
-
Les
habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville,
Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen,
Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne,
Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un
abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27
mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux
nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette
rivière.
Si
cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances
atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12
avril inclus au 14 avril inclus.
(source, Le Bonhomme Normand)
Avril
1937 -
Un ponton-grue à la dérive.
-
Au cours de la nuit dernière, un ponton-grue de l'entreprise
Mercier, stationné en aval et à proximité du barrage de l'Orne, a
rompu ses amarres et est parti à la dérive, arrachant au passage des
câbles électriques passant au-dessus de la rivière et provoquant la
chute des poteaux en ciment qui les soutenaient. Le ponton que l'on
redoutait de voir heurter le pont du chemin de fer minier, a été
arrêté par d'autres câbles, à hauteur du Nouveau-Monde, à
Mondeville. Les dégâts causés aux lignes électriques et qui
privèrent de lumière plusieurs localités de la région, sont assez,
importants. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
Un hangar brûle à
Mondeville. –
Dans
la nuit de vendredi à samedi, un peu après minuit le feu s'est
déclaré dans un hangar construit en planches et édifié à côté de
la boutique de M. Jasezwki, charcutier, rue des Roches, à
Mondeville.
Le
feu trouvant un aliment facile dans des barils de graisse et des
produits de charcuterie se développa rapidement et en un clin d’œil
le bâtiment fut en flammes. Les pompiers de Caen appelés se
contentèrent de protéger la maison d'habitation.
Le
feu qui a pris naissance alors que M. Jasezwki était couché, aurait
été provoqué, croit-on, par une étincelle. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
On retire de l’Orne
le cadavre d’un noyé. –
On a
retiré l'Orne, au hameau de Clopée, le cadavre de M, Roland Piéplu,
21 ans, ouvrier à l'entreprise de Travaux Publics Gauclin, rue d'Auge,
à Caen, et demeurant en cette ville, à l'Hôtel des
Travailleurs.
M.
Gauclin avait disparu depuis une dizaine de jours. Suicide ou accident ?
(source le Moniteur du
Calvados)
Juin
1937
- Les drames de l’ivrognerie.
–
Après
dix ans de vie de ménage tranquille, le peintre Jean Burda, 37 ans,
demeurant au « Nouveau Monde », s'était mis à boire,
et sa famille en pâtissait grandement. Quand il était ivre, en effet,
sa femme et ses deux enfants, pour échapper à ses violences, devaient
se réfugier chez les voisins ou coucher à la cave.
Fatiguée
de cet état de choses Mme Burda vient de porter plainte. En effet, une
scène encore plus violente vient de se produire.
Rentrant
ivre, Burda, après avoir cassé un carreau et se blessant au poignet
menaça sa femme de la tuer, la mettant en joue avec son fusil.
Il
avait auparavant lancé sur elle, sans l'atteindre, une bouteille, des
sabots, etc…..
Prise
de peur, Mme Burda s'enfuit avec ses enfants.
Interrogé
par les gendarmes de Colombelles, Burga nie les faits qui lui sont
reprochés. (source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Un
grave accident à Mondeville.
- Hier
après-midi, un ouvrier d'usine, M. Jean Ivanow, 32 ans, demeurant Cité
des Roches, à Mondeville, montait â bicyclette la côte de Clopée,
transportant sa fillette qu'il avait placée devant lui, sur le cadre de
sa machine. A hauteur des bureaux de la S.M.N., M. Ivanow se retourna
pour voir si sa femme qui le suivait, à pied, tenant son vélo à la
main, était sur le point de le rejoindre. Par suite de ce mouvement, il
fit un écart et alla se jeter contre une automobile survenant dans la
direction opposée à celle qu'il suivait. La voiture était conduite
par M. Pierre Ruel, 25 ans, employé de commerce, domicilié rue de
Falaise, 14, à Caen.
Dans
l'accident, M. Ivanow a été grièvement blessé au visage. Il a dut
être transporté â l'hôpital de Caen.
La
fillette porte sur tout le corps des blessures dont aucune ne semble
jusqu'à présent vraiment sérieuse, mais elle a été fortement
contusionnée â la poitrine. (source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le
marché du travail.
-
L'activité
est soutenue dans l'agriculture.
Les
trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263
chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.
Cette
semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se
chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine
précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.
(source
le Moniteur du Calvados)
Août
1937 - Étendu
ivre sur la route. -
Un
chômeur, M. Jacques Marie, demeurant à Caen, 15, petite place
Saint-Gilles, qui avait beaucoup plus que de raison fêté la « dive
bouteille », se trouvait dans la soirée en complet état d'ivresse sur
la route de Rouen, à Mondeville.
A
un moment donné, un peu avant minuit et alors qu'il se trouvait
presqu'en face du château de M. Jeuvrin, il trébucha et de tout son
long se coucha sur la chaussée, où il s'endormit.
Un
premier automobiliste apercevant cette masse sombre en travers de la
chaussée eut assez de présence d'esprit pour l'éviter en passant sur
le trottoir, mais il commit l'erreur de continuer sa route sans
avoir tenté d'écarter le pauvre ivrogne de sa dangereuse position.
Ce
qui devait arriver arriva : M Médot, tourneur aux Hauts-Fourneaux,
demeurant à Giberville, qui circulait en automobile, aperçut trop tard
M. Marie, et, malgré tous ses efforts, ne put éviter que son véhicule
ne passât sur le corps de l'ivrogne.
Très
grièvement atteint, le blessé devait expirer quelques minutes plus
tard. Il portait de graves blessures à la tête et à la jambe gauche,
et avait en outre les reins et les côtes fracturés.
Les
gendarmes de Colombelles ont mené l'enquête. M. le capitaine Gaubert,
commandant la brigade de l'arrondissement de Caen, s'est également
rendu sur les lieux.
La
malheureuse victime était père de deux enfants. Dans la nuit, sa femme
fut prévenue du malheur qui la frappait.(source
le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Un singulier genre de discussion.
- Depuis
quelque temps, Victor Delandre, 51 ans, marchand de primeurs, demeurant,
7, rue Anatole France, à Mondeville, et Jean-Marie Leseur, 30 ans,
mouleur, demeurant également à Mondeville, 21, même rue, vivent en
mésintelligence. Ils ont déjà été condamnés pour coups
réciproques.
Dernièrement,
alors que Leseur passait devant le jardin de Delandre, dans lequel
celui-ci se trouvait, une nouvelle altercation eut lieu, et c'est ainsi
que Leseur ne trouva rien de mieux à faire que de se déshabiller et de
se livrer à des gestes obscènes. La scène ayant eu lieu en présence
d'enfants, la gendarmerie de Colombelles fat alertée et une enquête
est ouverte. (source
le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Stupide malveillance. -
M.
Magdelaine, contremaître demeurant à Mondeville, a porté plainte
contre inconnu pour détérioration, à l'aide d'un tiers-points,
de la peinture de la carrosserie de son automobile, sur les chantiers de
la S. M.N. On croit à une vengeance d'un ouvrier récemment frappé
d'une sanction.
(source
le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 - A Mondeville, un malfaiteur cambriole une épicerie.
–
Rentrant
à son domicile après une nuit d'absence, M. Jean-Baptiste Artel, 58
ans, épicier rue des Roches, constatait qu'un malfaiteur s'était
introduit dans son arrière-boutique en brisant l'une des vitres de la
porte de celle-ci et en faisant jouer la clef demeurée sur
la serrure, à l'intérieur de la pièce. Dans l'arrière-boutique, il
découvrait les reliefs d'un repas et, après inventaire de ses
marchandises, découvrait, que des boîtes de chocolat, de sardines,
de pâté,
de cassoulet et de tripes lui avaient été volées ainsi que des
réglisses, du chewing-gum et un demi-litre de rhum. La gendarmerie
enquête. (source le
Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Trois
blessés dans un accident.
-
Vers
12 h. 30, un motocycliste, M. Henri Touzard, 43 ans, demeurant rue de
Pont-l'Evêque,
33, à Trouville, employé au service de l'Agence Trouvillaise du Pari
Mutuel Urbain, se rendait à Caen pour y porter les enjeux de la
matinée, lorsqu'au carrefour de la passerelle de Clopée et de la route
de l'Ancienne Beurrerie, un cycliste, M. Luigi Trentin, 55 ans,
domicilié rue Jules-Ferry, à Mondeville, qui circulait dans la même
direction, obliqua brusquement sur
sa gauche et vint se jeter sur lui.
Les
deux hommes firent une chute et la motocyclette alla heurter un piéton,
le jeune Georges Nicolaieff, 14 ans, demeurant Cité des Roches, à
Mondeville. Dans l'accident, M. Touzard a été blessé à la main et
à la jambe gauche ; M. Trentin a été contusionné à la tête, à
l'épaule droite, au coude et à la cheville gauche ; et le jeune
Nicolaieff a été légèrement blessé l'aine gauche.. (source
le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Une automobile s’écrase sur un camion.
- L'autre
matin, vers 10 h., un camion de la Société Air Liquide, piloté par M.
Pierre Vincent, 37 ans, circulait route de Paris, venant de Caen.
A
Mondeville, le conducteur s'apprêtait à tourner à gauche, pour
prendre le chemin de la Gallée, qui conduit à i'usine de fusion
électrique, lorsqu'il aperçut dans son rétroviseur une voiture
derrière lui. Il lui laissa le passage, et croyait ensuite pouvoir s'en
aller, il klaxonna et étendit le bras pour indiquer qu'il allait
tourner à gauche.
M.
Vincent, commença à effectuer sa manœuvre, mais il n'avait
malheureusement pas entendu une deuxième voiture qui suivait l'autre à
quelques mètres. Le conducteur de cette voiture ne put naturellement
éviter la collision. La voiture a subi d'importants dégâts, et son
conducteur, M. Coudray, a reçu le volant dans la poitrine.
Il
a été soigné dans une pharmacie de Caen et transporté à la clinique
Saint-Martin. Son état est sérieux. L'enquête sur les lieux de
l'accident a été menée par les gendarmes
de la brigade de Caen. (source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Pourchassés par la Régie, les fraudeurs usent d’un
« truc » ingénieux.
- Depuis
la nouvelle réglementation applicable aux bouilleurs de Cru, le contrôle des services de la répression des fraudes se fait de plus
en plus fréquent et de plus en plus sévère. Aussi, certains fournisseurs clandestins
d'eau-de-vie, dans la région de Caen n'ont-ils rien trouvé de mieux que
de faire voyager leur marchandise sous une fausse dénomination et de charger
du transport du liquide ainsi camouflé un tiers qui se trouve responsable
devant la loi, malgré sa bonne foi évidente.
C'est
ce qui vient de se produire à Mondeville où à deux reprises différentes et pour deux clients
différents, ont été transportées des bonbonnes contenant
soi-disant du vinaigre et en réalité du « Calvados » pour lequel aucun
droit n'avait été acquitté.
Le
contrôleur des services de la Régie, qui enquête sur cette nouvelle méthode
de fraude
s'est
vu dans l'obligation
de dresser procès-verbal au tiers transporteur qui n'en peut mais.. «
Dura lex, sed lex ! » .
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 -
Très
grave accident aux portes de Caen.
- Hier, vers 21 h. 45, se dirigeant vers Mondeville, un
épicier de cette localité, M, Louis Cheux, 41 ans, demeurant route de
Pans, suivait la route de Rouen, pilotant sa camionnette automobile. A
hauteur du passage à niveau, M. Cheux coupa la chaussée pour s'engager
dans le chemin conduisant aux Charmettes au moment où arrivait, allant
vers Caen, un motocycliste, M. Petravska, ouvrier à l'usine d'engrais
et domicilié à Mondeville. A l'arrière de
la moto se trouvait une demoiselle Hue, demeurant rue des Bons Enfants,
à Caen.
Une
violente collision se produisit.
Relevés
l'un et l'autre le crâne fracturé, M. Petravska et Mlle Hue furent
transportés d'urgence à l'Hôpital de Caen où ils subirent
l'opération du trépan. Leur état est grave. (source
le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un acte de sabotage sur la ligne Paris-Cherbourg.
- Dimanche
matin, à 7 h. 50, l'agent Bras, de la Société nationale des chemins
de fer, qui effectuait une surveillance, a découvert une acte de
sabotage sur la voie ferrée de Paris à Cherbourg, au kilomètre
236-863, endroit situé sur le territoire de Mondeville, à deux
kilomètres de la gare de Caen. Quatre éclisses et huit boulons qui les
maintenaient, avaient été complètement enlevé de leur emplacement.
Les pièces ont été retrouvées éparses près de l'extrémité des
rails, dont elles assuraient le raccordement. L'agent Bras les a
immédiatement replacées.
La
réparation était terminée douze minutes plus tard au passage de
l'express de Paris, qui arrive à 8 h. 05 à Caen. Quant à l'heure où
l'attentat a été commis, il n'a pas été possible
jusqu'à présent de l'établir.
Le
capitaine Gaubert, commandant la compagnie de gendarmerie de Caen, s'est
rendu sur les, lieux, et a participé à l'enquête.
Des
premiers éléments de cette enquête, il résulte qu'aucune trace n'a
pu être relevée et qu'aucun indice pouvant mettre les enquêteurs sur
la piste des malfaiteurs n'a pu être recueilli. Le Parquet s'est rendu
sur les lieux.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Deux cyclistes
blessés dans une collision. -
Au
bas de la côte de Clopée, vers 17 h., en dépassant trois cyclistes
qui tenaient le milieu de la route, un quatrième cycliste, M. Edmond
Poulard, qui roulait à vive allure, a accroché un autre bicycliste, M.
André Sebaut, 50 ans, mouleur, domicilié à Bavent, circulant en
direction opposée. Les deux hommes furent violemment projetés sur le
sol.
Relevé
inanimé, M. Poulard fut soigné dans une pharmacie voisine, puis à
l'infirmerie de la S. M. N., et, de là, transporté à l'hôpital de
Caen.
Il
est atteint d'une [rature du crâne, cependant son état s’est
amélioré depuis son admission. M. Sebaut a été blessé à la cuisse
gauche. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Les gendarmes avaient l’œil.
- Les
gendarmes de Colombelles, en tournée de surveillance, ont surpris à
Clopée, les femmes Alfredine et Marie Lecomte, 51 et 39 ans, demeurant
l'une rue de Pressensé, à Colombelles, l'autre rue des Roches à
Mondeville, qui transportaient dans un camion à bras plusieurs sacs de
charbon qu'elles venaient de dérober sur les terrains de la S. M.
N.
Ce
charbon provenait d'un wagon qui s'était accidentellement ouvert au
cours d'une manœuvre. Elles seront poursuivies ainsi qu'une femme Poret,
55 ans, domiciliée à Mondeville, qui a reconnu avoir également volé
du combustible. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Une agitation larvée à Mondeville.
- Les
sanctions prises contre les grévistes de Mondeville ont provoqué des
remous dans une partie de la population ouvrière. Cette agitation,
entretenue en sous-main par les milieux révolutionnaires, a nécessité
le maintien du service d'ordre qui avait été établi pendant la
grève. Ce midi même, un détachement de Gardes Mobiles a été envoyé
sur les lieux. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 - Le feu
détruit en partie les Archives communales de Mondeville.
- Hier,
un peu avant 19 heures, Mme Dormier, institutrice à Mondeville, qui
habite le deuxième étage d'un immeuble municipal, au rez-de-chaussée
duquel sont installés des services annexes de la mairie, se trouvait
incommodée par une épaisse fumée et une odeur caractéristique
montant de l'étage inférieur. Elle donna aussitôt l'alarme et les
pompiers de Caen furent alertés.
Une
des secrétaires de mairie Mme Kerouas, qui avait quitté son service à
18 heures, en même temps que les employés, fut prévenue et à son
arrivée, elle prit des dispositions pour combattre le sinistre. Croyant
que le foyer d'incendie se trouvait au premier étage, et la locataire
étant absente, les sauveteurs en attendant l'arrivée des pompiers
enfoncèrent la porte du logement.
Peine
inutile. L'incendie s'était déclaré au rez-de-chaussée dans le
bureau même de Mme Kerouas où se trouvent ramassées les archives de
la commune. Celles-ci ont été en partie détruites.
Le
capitaine Bonza, commandant la compagnie des sapeurs-pompiers de Caen,
s'est rendu sur place, avec l'adjudant Seigle et quatre sapeurs, et
maîtrisèrent rapidement le commencement de sinistre.
A
19 h. 40, tout danger était écarté. Les dégâts sont assez
importants. Les causes de l'incendie n'ont pas été, quant à présent,
établies. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1939
- Une
mystérieuse blessée. -
L'autre après-midi, une femme Louise Houcke, 34 ans, sans
domicile fixe, se trouvait au débit Piollet, à Clopée, lorsqu'elle
fut prise d'une abondante hémorragie à la jambe gauche. Un
infirmier, Ml Pirotais, qui était présent examina la plaie et constata
que celle-ci avait été provoquée par une balle de revolver
pénétrant à hauteur du mollet où elle paraissait être demeurée.
Interrogée,
la femme prétendit d'abord que l'hémorragie était due à des varices,
puis elle avoua qu'elle avait été atteinte par une balle au cours
d'une discussion dans un débit de la rue St-Jean, à Caen. Par la
suite, elle déclara que la rixe s'était produite dans un café voisin
du pont de Calix.
Enfin,
devant les gendarmes, elle revint à sa première version. La femme
Houcke a été transportée à l'Hôpital de Caen. .
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 - Tragique accident au pont de Clopée. - Cet
après-midi, vers 13 h. 45, un motocycliste, M. André Leblanc, 32 ans,
ouvrier métallurgiste, marié et père de 3 enfants, se rendant à son
travail aux Hauts-Fourneaux, suivait le chemin allant de l'Orne au pont
de Clopée, lorsqu'au moment où i! débouchait, sur la route de
Cabourg, il
entra en collision avec une automobile se dirigeant vers Caen et que
conduisait M. Émile Lelandais, 25 ans, assistant de M. Dupont,
vétérinaire à Caen.
Relevé
par M. Védie, commerçant à Mondeville, et par d'autres témoins de
l'accident. M. Leblanc succomba presqu'immédiatement,
vraisemblablement, des suites d'une fracture du crâne.
Le
corps a été transporté à l’Infirmerie de la S. M. N.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 - Le
feu à la cartoucherie de Mondeville.
- Au
cours de la nuit dernière, vers 22 h., le feu s'est déclaré à la
Cartoucherie de Mondeville, dans un bâtiment à usage de chaufferie. Un
veilleur, effectuant une ronde, aperçut des flammes se dégager du
local et donna l'alarme.
Alertés,
les pompiers de Caen, se rendirent immédiatement sur les lieux sous les
ordres du Capitaine Bonza et aidés du concierge et des gardes de l’établissement,
attaquèrent vigoureusement l'incendie. Par bonheur, le vent soufflait
dans la direction opposée aux bâtiments voisins où se trouvaient
entreposés des matières inflammables et explosives et poussait les
flammes vers un terrain vague.
A
1 heure 30, les pompiers étaient de retour à Caen.
La
chaufferie a subi des dégâts sérieux, sa toiture notamment, a été
détruite. Les causes du sinistre ne sont pas nettement établies,
toutefois, toute idée de malveillance est écartée.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Il vendait au marché les fleurs du cimetière.
-
Un caennais, M. Mézière, travaillait au cimetière de
Mondeville, lorsqu'il vit un individu portant un sac à provision
lourdement chargé. Interpellé, ce dernier déclara qu'il emportait des
fleurs prises sur la tombe de ses parents. Mais des personnes présentes
reconnurent en lui un individu dont la présence avait été constatée
auprès des tombes dont les fleurs avaient disparu. Il finit d'ailleurs
par avouer qu'il emportait les fleurs pour les vendre au marché.
Conduit
à la gendarmerie il a déclaré se nommer Louis Picorit, 27 ans, manœuvre
à Caen, rue de Vaucelles. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Tragique accident. -
Hier soir, vers 20 h. 45, M. Alexandre Bloch,
représentant en automobiles, demeurant à Caen, revenait de Dozulé,
pilotant une voiture de démonstration, lorsqu'aux Charmettes, il
accrocha M. André Durand, 43 ans, marchand de bananes, domicilié rue
de la Marne, à Caen, qui circulait à pied, tenant une motocyclette à
la main.
Le
malheureux fut traîné sur une quinzaine de mètres. On ne releva qu'un
cadavre. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
85 réfugiés espagnols ont quitté la gare de Caen pour Hendaye.
-
Un nouveau convoi de réfugiés espagnols a quitté le Calvados.
Ils ont pris le train de 17 h. 25 qui les a emmenés vers Hendaye. Ces
réfugiés venaient de divers points du département, notamment de
Bayeux, Orbec et Mondeville. Quatre-vingt-cinq espagnols
ont été embarqués et seront conduits à la frontière par M. Molny,
inspecteur du commissariat spécial de Caen.
Sur
le quai de la gare, on remarquait la présence de Mme Thomerel et de M.
Hellène, du service des étrangers de la préfecture, de Mlle Carabœuf.
interprète, ainsi que celle de M. Hennet, le commissaire spécial de la
gare de Caen.
Le
maire de Mondeville avait accompagné les réfugiés qui avaient été
hébergés dans sa commune et qui semblaient particulièrement
satisfaits de retourner dans leur patrie. Tous les réfugiés ont
d'ailleurs déclaré qu'ils étaient enchantés de l'accueil qui leur
avait été fait en France, mais ils avaient hâte de revoir l'Espagne
enfin pacifiée. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Les conséquences d’un cadeau.
- Dans
la côte de Clopèe, M. Raymond Martinez, 32 ans, demeurant rue de
l'Arbalète, à Colombelles, qui circulait sur une bicyclette que sa
femme venait de lui offrir à l'occasion de son anniversaire, a fait une
chute. Dans celle-ci il a eu deux côtes fracturées et a été blessé
sérieusement au-visage. Après avoir reçu les premiers soins à
l'infirmerie de la S.M.N., M. Martinez a été ramené à son domicile.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Les effrontés étaient aussi d’adroits frondeurs.
- Alors
qu'il donnait la chasse à plusieurs jeunes gens qui l'avaient injurié
ainsi que son patron, M. Marcel Montaine, 19 ans, employé au service de
M. Lecanu, maraîcher au Moulin de Claquet, a été atteint au visage
par une pierre lancée à l'aide d'une fronde par l'un de ceux-ci.
D'autre part, un couteau fut lancé dans la direction de M. Lecanu.
La
gendarmerie enquête. Un certain A. L…….., demeurant Cité des
Roches, désigné par M. Fontaine, a été interrogé. Il proteste de
son innocence.. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Un hangar détruit par un incendie.
- Hier
après midi, vers 16 h. 15, les pompiers de Caen étaient alertés au
sujet d'un incendie qui s'était déclaré dans un hangar servant de
remise à bois à M. Soisnier, boulanger, hameau du Four-à-Bau.
La
remise, en planches, couverte en tôle ondulée, avait une longueur de
10 mètres sur cinq de largeur, et haute de trois mètres environ.
A
l'intérieur, se trouvait une grande quantité de copeaux,, et c'est
évidemment à cette circonstance qu'il faut attribuer l'impossibilité
dans laquelle se sont trouvés les pompiers de sauver le bâtiment et la
difficulté des opérations.
Après
plus d'une heure d'effort de l'équipe, dirigée, par le capitaine Bonza,
il ne restait absolument rien du hangar, la plus grande partie du tas de
copeaux n'ayant cependant pas brûlé. Toutefois, les dégâts semblent
assez peu importants. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Une explication. - Mme
Massin, débitante, qui a été l'objet d'une enquête au sujet de
l'achat d'un lapin volé par le jeune Roland Capodicasa à sa mère,
nous prie de faire connaître qu'elle n'a acheté l'animal que parce que
le jeune homme lui a affirmé que sa mère, qui est veuve, était sans
pain. Du reste, ajoute-t-elle, le lapin est
encore vivant et à la disposition de la plaignante. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Un cycliste imprudent est renversé par une auto.
- M.
Raymond Martinez, 18 ans, demeurant chez ses parents, rue de l'Arbalète
à Giberville, a été renversé, au carrefour de la rue Principale et
de la rue du Stade, par une automobile conduite par M. Auguste Lalande,
52 ans, lamineur, demeurant à Mondeville, Le cycliste, qui avait pris
le carrefour à gauche, a été blessé à la tête. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Un boucher est sévèrement puni.
- Pour
avoir vendu, à Colombelles et à Mondeville, le 30 avril 1938, à 6 h.
30. 15 kilos de viande avariée, M. Le Cordier, boucher à
Villers-Bocage, avait été condamné à un mois de prison et à 100 fr.
d'amende par le Tribunal correctionnel de Caen. Son commis, Herfray,
aujourd'hui garçon boucher à Lannion, avait été condamné à 50
francs d'amende. En outre, le Tribunal avait ordonné l'insertion du
jugement dans divers journaux de la région.
Cette
affaire était plaidée devant la Cour, le mercredi 14 juin et mise en
délibéré : La Cour a confirmé le jugement du Tribunal en ce qui
concerne Herfray, mais a condamné Le Cordier à 6 mois de prison et 2
000 francs d'amende. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Enfin, il va faire beau !
- Quel
mauvais temps ! Nous n'avons rien pu faire dimanche !
Oui
! mais il fera beau le 9 juillet et, ce jour-là, nous irons tous à
Mondeville, à la grande kermesse, qui a toujours eu tellement de
succès !
L'an
dernier, ce fut un triomphe. Cette année, il faut que ce soit mieux
encore.
Route
de Cabourg, dans le cadre agréable de la ferme Bouchon, vous
retrouverez de quoi vous amuser, vous approvisionner et vous régaler.
Vous
tenterez votre chance à la roue de la fortune, vous essayerez votre
adresse au tir et aux nombreux jeux, vous vous reposerez en
applaudissant les clowns musicaux et excentriques, la bonne aventure
vous sera tirée par un fakir et... de la fameuse galette, arrosée de
bon « bère » achèvera de mettre sur votre visage tous les signes de
la joie!
Ainsi,
vous oublierez pendant quelques heures les vicissitudes journalières
pour ne plus penser qu'à faire œuvre utile en aidant le bon curé de
Mondeville à orner son église, car, si l'extérieur est complet,
combien de choses encore manquent dans l'intérieur de cette église
neuve !
Allez
voir cette belle construction comprenez le miracle de son érection,
voyez ce qu'il faut encore et allez ensuite à la kermesse,
généreusement aider ceux qui travaillent dans cette laborieuse cité,
aux biens des âmes de nombreux paroissiens !
Si
quelque empêchement vous retenait le dimanche, sachez que les comptoirs
seront ouverts dès le samedi après midi et même que vous pourrez vous
délecter de la galette si renommée.
Si
vous ne pouvez venir du tout, n'hésitez pas à envoyer ce que votre bon
cœur vous désignera, M. le Curé de Sainte-Marie-Madeleine de
Mondeville vous en sera infiniment reconnaissant.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Un ouvrier se suicide en se jetant du haut d’un pont –
Hier, vers 16 h. 30, MM.
Francoporte et Dubois revenaient du port de Caen, où ils sont
employés, et se dirigeaient vers Mondeville, où ils sont domiciliés.
Ils passaient au-dessus de l'Orne, par le pont métallique, lorsqu'ils
rencontrèrent un cycliste. Celui-ci s'arrêta au milieu du pont et dit
à M. Dubois : « Tiens, tu vas voir comment on fait pour se noyer ».
Puis, sans que M Dubois ni son camarade aient, eu le temps d'intervenir,
il jeta sa bicyclette dans la rivière et, enjambant le garde-fou, se
précipita à l'eau.
Les
deux ouvriers le virent un moment nager sur le dos pendant une
quarantaine de mètres. Mais, tandis qu'ils appelaient au secours,
l'homme coula à pic.
Mlle
Levionnois, professeur de culture physique à Caen, qui se trouvait
parmi les curieux accourus, se porta au secours du désespéré qu'elle
réussit à saisir après avoir été retardée dans ses efforts par la
traversée de la vase encombrant sur ses bords le lit de la rivière que
découvrait en partie la marée basse. L'homme avait succombé.
La
brigade de gendarmerie de Colombelles fut immédiatement prévenue. Le
maréchal des logis-chef Lempereur, les gendarmes Leroyer et Lecaplain,
arrivèrent peu après. Déjà, M. Auguste Langoisé, demeurant à Caen,
chez M. Foulon, rue Haldot, se livrait, à des recherches avec une
barque.
Vers
18 h. 30, il réussit à agripper la bicyclette dont la plaque donna
l'identité du désespéré.
Il
s'agit du nommé André Gouix, 27 ans, demeurant à Caen, 10, rue du
Moulin, ouvrier à l'usine d'engrais chimiques à Mondeville, marié et
père de trois enfants. A 16 heures, il avait quitté son travail,
refusant sa feuille de paye, en déclarant, qu'il en avait assez et
qu'il allait se suicider.
André
Gouix était estimé de ses camarades, mais depuis quelque temps, il
était sombre et déjà avait parlé d'en finir avec l'existence.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
Un
terrible accident aux hauts-fourneaux
de Colombelles.
- Le
20 Janvier,
un terrible
accident
s'est produit
dans la
fin de
l'après-midi, à la
Société Métallurgique
de Normandie,
à Colombelles.
A l'atelier
des aciéries,
un groupe
d'ouvriers était
occupé à
la manipulation
d'une poche
d'acier
en fusion,
d'un poids
total de
plus de
50.000 kilos
en vue
de son
déversement -3dans
les lingotières,
pour passer
les barres
au laminoir.
Pour
une cause
qui n'a
pas encore
été établie,
un des
crochets maintenant
la poche
dans la
position
horizontale se
brisa. L'énorme
masse incandescente
bascula
aussitôt. Sous
le poids
énorme qui
lui était
imposé, le
deuxième crochet
se rompit
à son
tour et
les cinquante
tonnes d'acier
en fusion
se répandirent sur
le sol.
Les
ouvriers
se trouvant
à proximité
furent tous
atteints. L'un
d'eux devait
être entièrement
carbonisé.
Il s'agit
de M.
André Bateux,
né le
18 mai
1919 à
La Vespière,
demeurant à Orbec,
marié et
père de
quatre enfants.
Cinq autres
furent grièvement
blessés. Leur
état est
considéré comme
désespéré. Les
cinq blessés
ont été
transportés à
l'hôpital de
Caen.
Les
gendarmes de
Colombelles ont procédé
à une
enquête.
Janvier
1940 -
Le nombre
des morts
est porté
à quatre.
- Nous
avons annoncé
hier le
terrible accident
qui s'était
produit samedi,
dans la
fin de
l'après-midi, à
l'atelier des
aciéries de
la Société
Métallurgique de
Normandie à Mondeville.
Les
réserves que
nous avions
faites sur
l'état de
santé des
blessés
admis de
toute urgence
dans les
cliniques de
Caen se
sont malheureusement
trouvées confirmées
puisque trois
d'entre eux
sont décèdés dans
le journée
de dimanche.
Les
nouvelles victimes
sont M.
Pierre Mouillard,
10, rue
Anatole-France,
lotissement des
Charmettes,
à Mondeville, âgé
de 33
ans marié,
père de
quatre enfants,
décédé à
la clinique
des Oblates
; M. Alphonse
Prosper, rue
des Carrières
de Vaucelles,
à Caen, âgé
de 30
ans, marié
et père
de quatre
enfants ; Mme
Prosper attend
un cinquième
; et enfin
le contremaître,
M. Raoul
Marie, 61
ans, rue
Pasteur, à
Mondeville, décédé
à la clinique
de la
Miséricorde.
L'état
de santé
de M.
Claude Baduel,
54 ans,
domicilié à
Colombelles,
soigné à
la clinique
de la
Miséricorde, reste
stationnaire et
ne laisse
que fort
peu d'espoir
de le
sauver. Par
contre, M.
Valentin Foubert,
40 ans,
demeurant Cagny,
où il est
marié et
père de
six enfants,
également soigné
à la
clinique de
la Miséricorde,
semble avoir
plus heureusement
réussi et
il est
possible
que le
malheureux, malgré
les terribles
brûlures dont
il est
atteint et
les souffrances
qu'il endure,
échappe à
la mort.
Janvier
1940 -
L'accident des
Hauts-Fourneaux, un
nouveau décès
porte à
cinq le
nombre des
morts. -
Ainsi que
nous le
faisions prévoir,
M. Claude
Baduel. l'une
des victimes
de l'accident
survenu samedi
après-midi à l'atelier
des Aciéries
de la
Société Normande
de Métallurgie
de Mondeville-Colombelles,
n'a pu
survivre à ses
graves brûlures
malgré l'excellence
des soins
dont il était
entouré,
il est
décédé hier
matin à la
clinique de
la Miséricorde
où Il
avait été
transporté. Ce
décès porte
à cinq
le nombre
des morts
occasionnées par
ce terrible
accident.
La
sixième victime,
M. Valentin
Foubert continue
à supporter
aussi vaillamment
que possible
le choc
consécutif à
la terrible
secousse qu'il
a eu
à subir.
Les brûlures
dont il
est atteint
intéressent tout
particulièrement la
région des
Jambes et
des bras.
Janvier
1940 -
La petite guerre en famille.
- MM.
Edmond
Carlier, père
et fils
demeurant
à Mondeville,
dans
la cour
du café
Galizzi, se
trouvaient
en compagnie
d'un
voisin
M. Desever,
dans
cet établissement
à faire
une partie
de billard,
lorsque
s'y présentèrent
à leur
tour
MM. Pierre
Cortès
et Bouillon,
père et
fils,
habitant
avec
leurs
familles
respectives
dans
des cabanes
et roulottes
du cours
Montalivet
à Mondeville.
Pour
une raison
qui lui
apparaît
suffisante,
M. Carlier
père
refusa
de serrer
la main
à Pierre
Cortès
qui se
montra
affecté
de cette
preuve
d'antipathie
et chercha
à obtenir
des excuses.
Pour
éviter
toute
discussion.
M. Carlier
quitta
le café
et rentra
chez
lui.
Après
son départ,
les choses
devaient
s'envenimer
et bientôt,
il entendait
son fils
lancer
des appels
au secours.
Il avait
à répondre
à l'attaque
de Cortès
et de
Bouillon.
M Carlier
se précipita
alors
pour
aider
son fils
à se
dégager
et fatalement
entra
dans
la bagarre.
Celle-ci, bien
que s'étant
généralisée,
ne devait
pas faire
de victimes
graves.
Seul,
Pierre
Cortés,
déjà blessé
au ventre,
attend
à la
suite
des coups
reçus,
dit-il
son admission
à l'hôpital
de Caen.
Les
gendarmes
Seignard,
Leroyer
et
Gilles,
de
la
brigade
de
Colombelles,
s'essaient
actuellement
à
démêler
cette
affaire
dont
les
tenants
et
les
aboutissants
apparaissent
assez
embrouillés.
Janvier
1940 -
Outrages. -
Sur appel de Mme Armandine Chegeau, 46 ans, ménagère à
Mondeville, 6, rue des Balcons, qui se plaignait que son gendre, en
complet état d'ivresse, causait du scandale devant son habitation, les
gendarmes de Colombelles se sont immédiatement mis en route et ont
rencontré l'individu en question près de la recette buraliste du
Plateau, dans les cités des Hauts-Fourneaux.
Effectivement
pris de boisson, celui -ci, un nommé Georges Plançon, 21 ans, soldat
au 43e A. A., à Caen, voulut bien consentir à expliquer sa conduite
aux représentants de l'autorité, mais l'arrivée inopinée de sa
belle-mère eut le don de le mettre dans une violente colère, au cours
de laquelle il perdit toute mesure.
Refusant
de se laisser fouiller par les gendarmes, qu’il insultait
copieusement, le soldat se roula à terre en jouant des pieds et des
poings.
Après
une brève lutte, il fut maîtrisé. Plançon a été conduit à la
chambre de sûreté de la gendarmerie, puis transféré à son corps.
Février
1940 -
L'histoire
du «
vase »
du Nouveau
Monde.
-
Le
quartier du Nouveau-Monde
à Mondeville a
été le
théâtre d'une
scène digne
du plus
truculent des
vaudevilles. Des
volume depuis
un certain
temps déjà
en bisbille
en sont
venue aux
mains dans
des conditions
telles quelles
se devraient
d'exciter la
verve d'un
re…..e locale
si les
temps que
nous traversons
ne les
portaient pas
vers des
occupations moins
frivoles.
Une
dame Dragan,
37 ans,
ménagère
au Nouveau-Monde,
était venue
avec une
voisine chez
une autre
voisine, Mme
Karvitchki dont
le logement
se trouve
être situé
dans le
même immeuble
que celui
occupé par
un nommé
Joseph Baluta,
37 ans,
chargeur à
la S.
M. N.
Pour
quelle
raison cette
visite des
deux dames
déplut-elle au
chargeur
? Cela,
l'histoire ne
le précise
pas. Mais
ce que
nous savons
c'est que
ce dernier
s'étant «
armé » d'un
vase aussi
utile qu'indispensable
et, passablement
garni, guetta
avec une
impatience qu'augmentaient
encore les
senteurs pestilentielles
de son
compagnon d'attente,
la sortie
de Mme
Dragan.
A peine
cette personne
se trouvait-elle
dans le
couloir de
l’immeuble
qu'elle s'entendait
interpellée
en termes
peu amenés,
interpellations
auxquelles elle
répondit
jusqu'à l'instant
où elle
se sentit
« coiffée »
du vase
dont le
contenu malodorant
se renversait
sur elle
l'imprégnant jusqu'aux
pieds.
Ce geste
malséant devait
d'ailleurs
se retourner
bientôt contre
son auteur.
En effet,
aux cris
poussés
par Mme
Dragan, la
Jeune Zawadscky,
13 ans,
se précipita
à son secours
et pour l'aider,
bouscula Baluta.
Glissant sur
les corps
gras répandus
à terre,
le chargeur
alla heurter
violemment l'encoignure
de sa
porte se
contusionnant assez
gravement. Cependant
qu'une voisine,
Mme Goron,
40 ans,
débarrassait
les lieux
du drame
de « l'arme
» d'attaque
et l'envoyait
rouler dans
la cour.
Les Gendarmes
de Colombelles
saisis de
l'incident en
ont dressé
un procès-verbal
incomplet s'essayant
à démêler
les torts réciproques
des acteurs
bénévoles.
Février
1940 -
Un
ouvrier
mortellement blessé
aux Hauts-Fourneaux.
- Hier
matin, vers
5 h.
30, M.
Maurice
Roux, 44
ans, caleur
aux Hauts
Fourneaux, demeurant
à Mondeville, Cité
du Plateau,
Grand'Rue, accompagnait
un train
formé de
trois wagons
de laitier,
qui se
dirigeait vers
le lieu
de déchargement.
Sur la
machine qui
refoulait le
convoi,
avaient pris
place MM.
Léon Thomas,
chauffeur,
et Gaston
Doguet, mécanicien.
Quand le
train arriva
à peu
de distance
de l'aiguillage
328, M.
Roux descendit
pour la
manœuvre et
remonta sur
le wagon, d'où
il signalait
à ses
camarades les
mouvements
à effectuer.
Après que
le convoi
eût dépassé
l'aiguillage de
200 mètres
environ, MM.
Dogue et
Thomas s'inquiétèrent
de ne
pas apercevoir
de signaux
provenant de
leur compagnon
de manœuvre.
Ils stoppèrent
leur machine
et tous
les deux
revinrent
en arrière.
A 100
mètres à
peine du
lieu où
ils s'étaient
arrêtés,
ils découvrirent
M. Roux
étendu contre
le parapet
qui borde
la voie
à cet endroit.
Le malheureux
avait cessé
de vivre.
Des constatations
faites par
les gendarmes
Leroyer et
Seigneur, il
résulte que
la malheureux
ouvrier, qui
a dû
perdre l'équilibre
pour une
cause inconnue,
s'est trouvé
coincé entre
la boite
à graisse
de la
locomotive et
le parapet,
et traîné
sur le
chemin qui
longe la
voie
pendant une quinzaine
de mètres
environ avant
d'être rejeté.
M. Roux
était marié
et père
d'un enfant.
Nous adressons
à sa
famille
nos sincères
et bien
vives condoléances.
Février 1940
- Un
piéton est renversé par un camion.
- Hier,
vers 14
heures, M.
Eugène Roberge,
30 ans,
contremaître à
la Société
Métallurgique de
Normandie, demeurant
à Mondeville, se
rendait à
son travail,
montant à
pied la
côte de
Clopée en
tenant sa
bicyclette
à la
main. Bien
qu'il fut
parfaitement rangé
sur sa
droite, M
Roberge fut
accroché et
renversé
par un
camion-citerne conduit
par M.
Paul Prevel,
19 ans,
chauffeur à
la Société
Métallurgique
de Normandie,
et demeurant
à Soliers.
M.
Roberge
a été
blessé au
pied droit.
Février
1940 - Une
mystérieuse disparition. - On n'est
pas sans
éprouver une
vive inquiétude
dans les
milieux militaires,
sur la
mystérieuse disparition
du lieutenant
Potdevin, commandant
la compagnie de
travailleurs
n° 3
à la cartoucherie
de Mondeville.
Cet officier
a quitté
l'établissement vendredi
dernier, porteur
d'une somme
de 20.000
fr.
On sait
qu'il s'est
rendu vers
18 h
45, à l'hôpital
de Caen
où l'une
de ses
filles est
en traitement,
à partir de
ce moment,
on perd
toute trace
du lieutenant
et il
est impossible
de dire
ce qu'il
a pu
devenir.
Coïncidence troublante ce
même jour,
vers 19
h. 30,
on signalait
à la
police qu'un
militaire qui
longeait l'Orne,
était tombé
dans la rivière,
à hauteur
du Pont
des Abattoirs.
Y a-t-il corrélation
entre les
deux faits ?
C'est ce
que l'enquête
ouverte à ce
sujet va
s'efforcer d'établir.
Mars
1940 -
Elle vendait des volailles volées.
- Étant
en
tournée
à
Mondeville,
les
gendarmes
de
Colombelles
ont
aperçu
une
femme
inconnue
d’eux
pour
être
de
la
région,
qui
vendait
des
volailles.
Interrogée,
cette
femme
déclara
se
nommer
Marie
Hubert,
née
Blanchard,
50
ans,
sans
domicile
fixe,
et
avoir
volé
à
Rocquancourt,
les
volailles
qu'elle
tentait
de
vendre.
Elle
avoua
en outre
deux
autres
vols
de volailles
commis
à Mondeville
et
à Colombelles.
Elle
a
été
immédiatement
arrêtée
et
déférée
au
Parquet.
Mars
1940
-
L'enquête
autour de
la découverte
de la
noyée.
- Nous
avons indiqué
hier que
le cadavre
de la
Jeune fille
retrouvée dans
l'Orne à Mondeville
avait été
identifié grâce
aux renseignements
que nous
avons publiés,
pour être
celui de
Mlle Thérèse
Sourdeval, âgée
de 17
ans, employée
dans une
usine de
Clécy et
habitant à
l'Hôtel
du Nord,
rue Saint-Laurent,
à Caen.
L'autopsie pratiquée
par M.
le docteur
Colin n'a
permis de
relever
sur le
corps aucune
trace suspecte
pouvant laisser
supposer qu'il
s'agit d'un
crime.
On sait
d'ailleurs que
Mlle Sourdeval
avait des
chagrins intimes
qui l'auraient
poussée de
se suicider.
Toutefois, pour
permettre de
faire toute
la lumière
sur cette
mort tragique,
une enquête
est actuellement
en cours
à Caen.
Enquête au
cours de
laquelle un
aviateur, ami
de la
jeune fille,
doit être
entendu, ainsi
que d'autres
personnes qui
pourront fournir
d'utiles renseignements
à la justice
sur la
vie de
Mlle Sourdeval
pendant les
derniers jours
qui précédèrent
sa disparition.
Juillet
1940 - Ou
sont passés les dindons ?
-
Ayant
constaté dans
le champ
où elle
les garde
la disparition
de deux
dindons, Mme
Carmela Galizzi,
49 ans,
débitante, cours
Montalivet à
Mondeville, a
porté plainte
aux gendarmes
de Colombelles contre
une voisine
qui lui
a été
dénoncée par
des témoins
comme pouvant
être l'auteur
du vol.
Celle-ci interrogée
nie avoir
commis le
larcin.
Juillet
1940 -
Vol d’animaux de Basse-Cour.
- Récidiviste
de vol
de volailles,
une fois
encore
Marie
Blanchard,
femme
Hubert,
50 ans,
sans
profession
et sans
domicile
fixe,
est appréhendée
pour
le même
délit.
En effet,
elle
a été
rencontrée
par deux
douaniers,
ayant
dans
un sac
deux
gros
lapins
qu'elle
déclara
aux gendarmes
de Colombelles,
aussitôt
prévenus, comme
les ayant
volés
au cours
de la
nuit
à Soliers.
L'enquête
rapide
menée
par les
gendarmes
Leroyer
et Seignard
leur
fit bientôt
découvrir
la victime
du vol,
Mme Marie
Lemaire.
Celle-ci
se Plaignit
également
qu'en
plus
des deux
gros
lapins
disparus,
trois autres
jeunes
lui avaient
été
volés.
Plus
tard,
à son
interrogatoire,
la femme
Hubert
reconnut
avoir,
en effet,
pris
les trois
petits,
mais
les avoir
abandonnés
derrière
la haie
en apercevant
les douaniers.
Mme Lemaire,
qui estime
à 250
fr. le
préjudice
qui lui
est causé,
a porté
plainte
contre
la femme
Hubert
qui de
plus,
étant
interdite
de séjour,
a été
arrêtée
et sera
déférée
au Parquet
de Caen.
Mai
1941 -
Un exemple à ne pas suivre. - A
la suite de nouveaux sabotages de câbles à Mondeville et Giberville,
le Feldkommandant de Caen a publié ce qui suit :
« Depuis
le 10 janvier 1941, ont été commis, dans la circonscription des
communes de Mondeville et de Giberville, quatre actes de sabotage de
câbles. Outre l'ordre de fournir une garde par les deux communes déjà
exécutées, j'ordonne ce qui suit : La commune de Mondeville ne doit
déposer, le 10 mai, à la trésorerie de la Feldkommandantur,
une caution de 6000 Reichsmark, c'est à dire 120 000 francs, pris
sur les moyens de la commune ; La commune de Giberville, 4000
Reichsmark, c'est à dire 80 000 francs. En cas de nouvelle action
hostile (actes de sabotage, etc...) sur le territoire des communes de
Mondeville et Giberville, cette somme échoit au Reich allemand.
Les
Administrations municipales de Mondeville et Giberville, devront
recouvrer immédiatement ces sommes auprès des habitants des communes,
selon leurs moyens. Les maires sont responsables de l'exécution
de cet ordre ».
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par
exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à
l'autorité militaire allemande la plus proche.
Juin
1941
- A propos de
sanctions. -
M. le Feldkommandant.
vient de rendre au maire de Mondeville la somme de 120.000 fr. déposée
en cautionnement le 10 mai, par cette commune.
Il a été spécifié qu'en cas de nouvel acte de sabotage à
Mondeville, cette somme serait versée à nouveau au Reich, mais cette
fois définitivement.
Pareillement,
et sous les mêmes réserves, l'Autorité allemande a restitué à la
commune de Giberville la somme de 80.000 fr. déposée en caution le 10
mai dernier.
Juillet
1941 -
Une
expédition nocturne qui fini mal.
-
Deux
jeunes manœuvres
de la
localité, Jacques
B. domicilié
rive de
l'Orne, et
Constant L.
demeurant au
Bac-de-Clopée,
avaient
décidé, malgré
leurs seize
ans, d'accomplir
de nuit
quelque exploit
aussi, rémunérateur
que malhonnête.
A
Bavent,
ils se
rendirent à
bicyclette, vers
22 h.
30. Ils pénétrèrent
dans la
cour de
l'exploitation de
M. Lalet
dans l'intention
d'aller voler
du beurre
au cultivateur.
Ils prirent
la poudre
d'escampette en
entendant un
bruit insolite.
Sur le
chemin du
retour, à
Démouville,
Jacques B.
déroba dans
un Jardin
une certaine
quantité d'oignons.
Cela ne
suffit pas,
d'ailleurs aux
deux garnements,
qui, revenus
au Plateau,
visitèrent
un clapier,
pour rentrer
de leur
expédition nocturne
avec au
moins quelques
lapins.
Pendant que
B. opérait,
L.. faisait
le guet
devant la
clôture du
Jardin. Entendant
du bruit,
Il détala,
et les
gendarmes car
c'étaient eux
ne purent,
sur le
moment, appréhender
le fuyard.
Quant au
complice, il
fut « cueilli
» le
plus facilement
du monde
et prit
la direction
de la
brigade où,
dès le
lendemain matin.
L. venait
le rejoindre.
Mis en
état d'arrestation,
le couple
d'adolescente sans
scrupules
a été
déféré à
M. le
Procureur
de la
République à
Caen.
Ajoutons
que cette
mauvaise graine
a déjà
son casier
judiciaire des
vols de
bicyclettes.
Janvier
1942
- Tickets
de sucre. -
Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941
(titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et
seront employés pour les régimes
concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942
(titre C. 205)
Janvier
1942
- Les tickets
de charcuterie. -
Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de
viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront
utilisés en principe pour la charcuterie.
Les
tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement
sans valeur.
Janvier
1942
- Initiative
mondevillaise. -
Le maire de Mondeville vient d'informer ses concitoyens que
depuis le 2 janvier et uniquement les jours où le thermomètre descend
au dessous de zéro, la grande salle de la mairie sera chauffée
et mise à la disposition du public, plus particulièrement des
vieillards et des indigents, de 10 h. à 18 h.
Juillet
1942 -
Noces d'or sacerdotales. -
Au cours d'une imposante cérémonie en la cathédrale de Bayeux,
12 prêtres du diocèse ont célébré leurs noces d'or sous la
présidence de Mgr Picaud.
C'étaient
MM. les abbés Auguste Balley, chanoine honoraire, curé de Bonnebosq ;
Arthur Cairon, curé de Formigny ; Louis Denis, chanoine honoraire,
ancien doyen de Blangy ; Gustave Dobiche, chanoine honoraire,
ancien curé de Saint-Jacques-de-Lisieux ; Jules Gohier, chanoine
honoraire, doyen de Evrecy ; Paul Guesnon, chanoine titulaire ; Armand
Lechartier, curé de Gonneville-sur-Mer ; Arthur Lefèvre, prêtre
habitué à Lisieux ; Jean-Baptiste Lemasson, curé de Longues-sur-Mer ;
Victor Madelaine, chanoine honoraire, ancien doyen de
Notre-Dame-des-Victoires, de Trouville ; Louis Touchet, chanoine
honoraire, curé de Mondeville ; Arthur Toutain, chanoine honoraire,
aumônier des Bénédictines de Lisieux. Ils avaient été ordonnés
prêtres le 29 juin 1892.
Février
1943
- Après
le bombardement de Caen. - A
peine notre cité commençait-elle à, se remettre de ces tragiques
émotions, que le lendemain, des appareils de la R. A. F. venaient
à nouveau bombarder sa banlieue. Il était à peu près 14 h., le 11,
quant les oiseaux de mort ont, attaqué l'agglomération de Mondeville
où plusieurs bombes sont tombées, provoquant la mort de deux ouvriers,
MM. Louis Paillot, de Mondeville, et Ulysse Declomesnil, de Giberville,
six autres ont été blessés : MM. Manuel Gollarrto, à Colombelles,
gravement atteint, Jules Barré, Marc Levendangeur, Théodore
Ventechenko, Stephan Ulas, Etienne de Treis et Isidore Fernandez.
Avec
une grande rapidité, les secours étaient organisés et les blessés,
après avoir reçu les premiers soins sur place, étaient portés dans
une clinique caennaise. Cette nouvelle agression à semé la
consternation et l'effroi dans la banlieue laborieuse mondevillaise où
tout de suite s'est manifesté l'esprit de solidarité traditionnel des
ouvriers.
Une
conclusion s'impose à ce double drame. Nous la tirons de l'allocution
prononcée par Mgr Duparc, le vénérable évêque de Quimper aux
obsèques des innocentes victimes de Morlaix : « Ce
bombardement, a déclaré le prélat, est une nouvelle page de sang que
la barbarie vient d'ajouter au
tableau de ses exploits ».
Mars
1943 - Distribution
de pâtes.
- La mise en
distribution des 750 grammes de pâtes alimentaires prévus au titre des
suppléments nationaux pour le mois d e février, aura lieu à
partir du lundi 15 mars.
Elle
sera effectuée contre remise du ticket DW de février de la carte de
denrées diverses (impression rouge) et aux seuls consommateurs de Caen,
Mondeville, Colombelles,
Giberville, Cormelles, Venoix et Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.
Janvier
1944 -
Une agression.
- A
Mondeville, deux individus masque et armes agressent un bureau de tabac.
Ils se font remettre tout le stock de cigarettes.
Janvier
1944 -
Ravitaillement.
- Beurre. 1er
quinzaine de janvier : 60 gr. pour Caen, Colombelles, Mondeville,
Giberville, Venoix, Cormelles, St-Germain-la-Blanche-Herbe, Lisieux,
St-Jacques, St-Désir, Petit-Bon-Dieu ; 40 gr pour les autres centres.
Collectivités : bons honorés à 50 % , Malades, régimes,
grossesse : rations honorées â 100 %. Un nouveau communiqué
fixera le taux pour la 2eme quinzaine. Les rations des travailleurs de
force ne pourront être honorées qu'avec de la margarine et au fur et
à mesure des arrivages.
Fromage
- 1er quinzaine de
janvier : 60 gr pour Caen et les mêmes localités que ci-dessus ; 40
gr. pour les autres centres.
Janvier
1945 -
La réouverture de l’École d’apprentissage de la S.M.N.
- La
réouverture de l’École d’apprentissage de la Société
métallurgique de Normandie, fonctionnant aux usines de
Mondeville-Colombelles, a été fixée au lundi 15 janvier pour les
nouveaux élèves.
Les
candidats devront être âgés de 14 ans, révolus et peuvent se faire
inscrire, dés à présent, au bureau du personnel de la S.M.N. Clôture
des inscriptions le 10 janvier.
Janvier
1945 -
La circulation sur la R.N. 13.
- Il
est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13
(Cherbourg à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y
est tolérée qu’à leurs risques et périls.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1945 -
A la Cour de Justice.
- Présidée
par M. Sebire, la Cour de Justice a, au cours de sa quatrième session,
jugé quatre nouvelle affaires de dénonciation.
-
Caroline L……., femme R…., 66 ans, de St-Aubin-sur-Mer,
accusé d’avoir dénoncé M. Lagarde à la Kommandantur, a été
acquittée.
-
Il en a été de même pour Yvonne H….., 17 ans, de Fervaques,
poursuivie pour avoir dénoncé le médecin de la localité comme
donnant asile à un parachutiste et qui a été considéré comme
ayant agi sans discernement.
-
Marcelle B….., femme C…….., 46 ans, ses deux filles
Juliette, 22 ans, et Irène, 19 ans, de Reviers, avaient dénoncé à la
Kommandantur, M. M….., d’Amblie.
Celui-ci, les voyant
venir, en compagnie d’Allemands, à la fête organisée au
profit des prisonniers s’était écrié : « Pas de boches
ici ! ». La femme C…….. s’est vue infliger 5 ans de
réclusion, et sa fille Juliette, 3 ans de prison, Irène C……..
a été acquittée comme ayant agi sans discernement, elle sera confiée
jusqu’à sa majorité à un établissement d’éducation
surveillée.
-
Georgette L……, veuve S…., 45 ans, débitante, rue Calmette,
à Mondeville, avait par sa déposition au procès de quatre
français traduits en cour martial, provoqué l’aggravation de la
condamnation de ceux-ci, 2 ans d’emprisonnement. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
Un
locataire compromettant. -
Au cours d’une visite domiciliaire effectuée chez le sieur
Corthuis Youko, chauffeur, à Mondeville, une quantité de matériel de
guerre a été découverte ainsi que des dossiers provenant de la
Kommandantur de Caen, et un poste émetteur et récepteur de radio.
Youko a déclaré que les dossiers et le poste appartenaient à son
locataire, Georges Everling, sujet russe, en fuite. Il a été mis à la
disposition de l’autorité militaire. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
L’approvisionnement de Mondeville.
- Jeudi
12 juillet, à 8 h. 30, réouverture du marché de Mondeville. La
municipalité compte sur la fidélité de tous ceux qui, avant la
guerre, approvisionnaient ce marché, les forains (auxquels un
emplacement gratuit sera concédé)
trouveront dans la cité ouvrière le meilleur accueil.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1945 -
Le scandale de l’épuration doit cesser.
-
Le Comité Départemental de
Libération Nationales du Calvados, réuni le 20 juin,
« profondément ému des conditions dans lesquelles s’effectue l’épuration,
et indigné que tous ses efforts restent vains, a décidé de confier à
ceux qui ont le droit de parler plus que tout autre, après leurs
souffrances, les
déportés rescapés des camps d’extermination, la mission d’assainir
le département en faisant cesser le scandale de l’épuration. En
conséquence, tous les dossiers seront transmis à une assemblée
de déportés, constituée par la Fédération Nationale des
Déportés qui entreprendra une action énergique ».
En
s’effaçant, le C.D.L. ne renonce pas à l’épuration, il souligne
au contraire, par son geste, la nécessité plus impérieuse que jamais
de celle-ci. Il donne aussi aux déportés, non un moyen de
représailles qu’ils refuseraient d’ailleurs, mais une mission de
salubrité qui leur revenait à bon droit.
Comme
lui, faisons leur confiance pour exiger, avec toute la force que leur
donne les épreuves qu’ils ont subies, saine et prompte justice.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1945 -
A l’honneur. - Le Comité Départemental de Libération a cité
à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au
procès verbal : Jeanne Viel, de Mondeville
« D’un grand courage, a été grièvement blessée en
assurant le ravitaillement des enfants sous de très violents
bombardements ». (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Les indésirables.
- A la suite d’une pétition des habitants du quartier du
Nouveau-monde, à Mondeville, la police a arrêté deux sujets hongrois,
Michel et Maria B…., qui, durant l’occupation, auraient
menacé différents voisins de les dénoncer à la Kommandantur. Ce
couple indésirable est également accusé de propagande pro-allemande.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1946 -
Les jeux dangereux. -
Des
inconnus, que l’on croit être des jeunes gens ou
des enfants, ont fait exploser, à Mondeville, plusieurs engins
de guerre, provoquant
des bris de vitres et détériorant une fenêtre de l’habitation
de M. Vernière, mécanicien à la S.N.C.F., domicilié avenue
Jean-Jaurès. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1946 -
Le feu détruit un baraquement.
- Le
feu s’est déclaré dans un baraquement situé rue des Roches, à
Mondeville, et appartenant à un commerçant de la localité. M. Chtepa,
malgré l’intervention rapide des pompiers, le bâtiment a été la
proie des flammes, M. Chtepa subit une perte de 200 000 francs. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
Les doléances des sinistrés.
-
L’assemblée générale des Sinistrés de Mondeville a été
présidée par M. Mauduit, maire. Après exposé de la situation
financière du groupement, M. Le Meilleur exposa l’activité de
celui-ci et ses projets. Le sympathique et dévoué secrétaire
général départemental, M. Bures précisa ensuite les buts
auxquels doivent tendre les organisations des sinistrés sous le
signe de l’union totale. Le bureau du syndicat mondevillais a été
réélu à l’unanimité. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Juin
1946 -
La mauvaise direction. -
Deux prisonniers allemands
évadés d’un camp de la Seine-Inférieure, erraient dans Mondeville.
L’aventure s’est terminée au commissariat de police.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Les surprises de la chasse.
- En
se livrant à son sport favori, un chasseur de Mondeville, M. Roger
Rouelle, est tombé sur un drôle de gibier, en l’occurrence deux
prisonniers boches évadés du camp de Fleury, qu’il a remis entre les
mains des autorités. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Un ouvrier a le bras arraché par sa machine.
–
Un employé de l’Usine d’engrais de Mondeville, M. Hubert
Lécuyer, 28 ans, surveillait le fonctionnement d’une broyeuse
mécanique, lorsqu’il fut happé par les engrenages de l’appareil.
Des camarades se précipitèrent pour arrêter la machine qui avait
déjà complètement écrasé le bras droit du malheureux jeune homme. L’amputation
du membre a été pratiquée d’urgence à l’hôpital de Caen. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
Le voleur n’a rien oublié.
-
Une jument avec son harnais et une carriole ont été dérobés
dans l’écurie de M. André Chappe, cultivateur, rue Émile Zola, à
Mondeville.
L’attelage
avait été vendu dans un café de Falaise par un nommé Maury à un
forain de Sées, M. Ambroise Fauvreau.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Plainte a été portée.
- Par
M. Maurice Lagnel couvreur, rue du Nouveau-Monde, à Mondeville, pour
vol d'une bicyclette.
-
Par Mme Braconnier, propriétaire de la pension de famille
« La Fourmil », rue Pasteur à Ouistreham, contre un sieur
Fallet, qui a quitté son établissement sans régler sa note
et en emportant une couverture de laine, une paire de rideaux et deux
clefs.
-
Par Mme veuve Alphonsine Adam, à Fleury-sur-Orne, pour vol de
trois lapins,
-
Par M. Fernand Bardelle, cultivateur à Bernières-sur-Mer, pour
vol de 13 balles de paille.
-
Par M. Chrétien, chef de gare à Feuguerolles, pour vol de 6
lapins.
-
Par M. Yves Dornré, instituteur, rue Pasteur à Mondeville, pour
vol de deux bicyclettes.
-
Par Mlle Picot, débitante à Cresserons, contre Louis Parts,
pour vol d'une bouteille d'apéritif.
-
Par M. Maurice Bouzon, mécanicien à La Délivrande, pour vol de
matériel de cycle dans un atelier qu'il possède à Cresserons.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 - Le
Calvados en deuil. - Alors
que notre département s'apprêtait à célébrer, avec la France
entière, le troisième anniversaire de sa victoire, le destin a voulu
qu'une effroyable
catastrophe vint endeuiller le monde du travail au cœur même de notre
région sinistrée.
On
sait les efforts déployés depuis la Libération par les
Hauts-Fourneaux de Mondeville, ravagés par la guerre, pour rendre à
notre industrie sidérurgique sa prospérité d'antan. Tâche
gigantesque, menée avec persévérance au prix d'un labeur ingrat dont
le drame d'hier devait montrer des dangers.
Samedi,
dans la matinée, une équipe d'ouvrier de l'entreprise B.A.C.C.I.
achevait de démolir les restes de l'immense voûte des aciéries
Thomas. Dans le hall long d'environ 300 mètres, large de 20, que plus
de 100 bombes n'arrivèrent pas à anéantir, on s'activait à la
tâche. Des premiers éléments de l'enquête (et on veut le croire) il
semble que la science des techniciens et l'habilité des exécutants
n'avait pas manqué de s'entourer de toutes les mesures de prudence.
Après de 30 m. de hauteur, marteaux pneumatiques et chalumeaux
disloquaient le béton et découpaient des armatures métalliques,
quand, soudain, un craquement se fit entendre. Une partie de la voûte
s'affaissait lentement pour s'effondrer dans un bruit de tonnerre qui se
répercuta sur le Plateau semant l'épouvante aux alentours. A travers
un épais nuage de poussière, des témoins horrifiés virent s'abattre
leurs infortunés camarades, pêle-mêle avec les blocs de ciment et les
ferrailles tordues.
Quatorze
cadavres écrasés ou désarticulés furent retirés des décombres.
Deux blessés devaient succomber peu après. Grâce à un
rétablissement désespéré, un monteur demeuré accroché un tube de
fer parvint à se hisser sain et sauf au sommet d'un mur. Le préfet du
Calvados et de nombreuses personnalités sont allées s'incliner devant
les victimes dont voici la liste :
Nicol
Yves, 54, rue d'Auge à Caen, marié sans enfant ; Thomine Albert,
Perrier-sur-le-Dan, marié, 2 enfants ; Lemeulais Emmanuel, Argences,
célibataire ; Desportes André, Argences, marié, 1 enfant ; Mendozza
José, de L'Isle-Adam (S. et O.), espagnol, célibataire ; Sliwinski
Stanislas, Gouvix, polonais, célibataire ; Roumane Kéddoure, caserne
du Château, Caen, algérien, célibataire ; Graffet Raoul,
Saint-Germain-le-Vasson, polonais, marié ; Petit André, rue de Geôle,
Caen, mariés, 1 enfant ; Fernando Miguel, rue Saint-Sauveur, Caen,
espagnol, marié 3 enfants ; Gourin Claude, Bellengreville, célibataire
; Cherpin André, rue des Bains, Lion-sur-Mer, marié ; Kherraz Mohamed,
rue Saint-Louis, Caen, algérien, célibataire ; Riou André, rue de l'Arquette,
Caen, célibataire ; Canon Eugène, Couvrechef, marié, 2 enfants.
Avant
que les victimes ne soient dirigées vers les lieux de leur sépulture,
des obsèques solennelles ont eu lieu mardi à Mondeville en présence
de MM. Stirn, représentant le gouvernement. Boivin-Champeaux,
président du Conseil général et une délégation de l'Assemblée
départementale ; les maires de Caen, Mondeville et de Colombelles, les
représentant des organisations syndicales ouvrières. Retenu par une
autre cérémonie, Mgr Picaud, évêque de Bayeux, vint se recueillir
devant les cercueils et saluer ceux et celles qu'accablent un
épouvantable deuil.
Au
nom du gouvernement, le ministre de l'Intérieur a fait parvenir une
somme d'un million pour venir en aide aux familles des disparus. Le
Conseil général à voter un crédit de 50 000 fr.. La C.G.T. Force
Ouvrière a ouvert une souscription et s'est inscrite pour 23 000
francs.
Trois
ans après la Libération, le Calvados vient de payer un nouveau tribut
à la guerre. Pour notre reconnaissance, d'autres martyrs sont tombés
sur un autre champ d'honneur.
Que
leur souvenir demeure en nous avec celui de ceux qui tombèrent les
armes à la main et que l'union de tous les français s’offre en
hommage à leur commun sacrifice. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Une explosion au Hauts-Fourneaux.
- Succédant à la catastrophe qui a endeuillé au début
du mois dernier la population ouvrière un nouvel accident s'est produit
lundi à la Société Métallurgique de Normandie.
Il
était environ 16 heures, lorsqu'une violente explosion se produisit
dans les locaux de la compression des gaz servant à l'alimentation des
voitures et camions fonctionnant au gaz de ville et causant la mort de
M. Jean Camerlinck, 35 ans, demeurant à Villerville.
MM.
Caroff, de Caen, et Husial, de Potigny, ont été grièvement blessés.
Le premier porte plusieurs fractures ouvertes de la jambe droite. Le
second souffre de plaies multiples à la face. Deux autres ouvriers plus
légèrement atteints ont été pansés à l'infirmerie de l'usine.
L'atelier et les machines ont subi d'importants dégâts. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Après la tragédie des hauts fourneaux.
- Les
techniciens chargés de l'enquête officielle ouverte à la suite de la
catastrophe survenue le 8 mai dernier aux aciéries Thomas et qui coûta
la vie à 16 ouvriers chargés de la démolition de la voûte de
l'atelier sinistré, viennent de déposer leur rapport.
Les
conclusions seraient favorables à l'entreprise B.A.C.C.I., trois
examens effectués par les laboratoires de Arts et Métiers auraient
notamment établi qu'il s'agit d'un « drame du béton », la
cohésion de ce matériau ayant été traîtreusement ébranlée par les
bombardements. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un vol d'un million de bijoux à Mondeville.
-
Mlle Jeanne Viel, propriétaire d'écurie de course bien
connue dans la région, demeurant au haras de Mondeville, vient d'être
victime d'un important vol de bijoux.
Mlle
Viel avait laissé dans sa chambre un sac renfermant un sautoir en or
avec pendentif serti de brillants et de pierres précieuses, une montre
également en or, des diamants et chevalières, le tout estimé à un
million de francs environ. Dans l'après-midi de vendredi, vers 18
heures, elle s'aperçut que le sac avait disparu. On suppose que le vol
aurait été commis dans la journée même ou dans celle qui précédait
la disparition.
Un
trou pratiqué dans le mur de la maison et donnant accès à un grenier
aurait permis au malfaiteur de s'introduire dans l'immeuble. Divers
indices autorisent à penser que le malfaiteur était au courant des
habitudes de sa victime. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Quand la mort n'y est pas.
- Oscar
Chevreau, 46 ans, maçon, rue du Nouveau-Monde à Mondeville, consommait
dans un café des bords de l'Orne en compagnie d'un voisin, M. Bauduin
docker. Soudain, jetant son portefeuille sur la table du débit il s’écria
: « Mon heure est venue, c'est ma dernière minute ». M.
Bauduin rejoignit sur la passerelle du pont minier le désespéré qui
s'apprêtait à se jeter dans la rivière.
Échappant
des mains de son sauveteur, Chevreau se précipita dans l'eau. M.
Bauduin, ayant eu la chance de trouver rapidement un grappin fut assez
heureux pour se saisir du
premier coup de son compagnon qui a été ramené à la vie.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Un énergumène. - Informés
par la rumeur publique que Roger Pèllerin, 24 ans, menuisier, rue
Brière à Mondeville, maltraitait son père, allèrent demander au
jeune homme des explications. Insultés, les enquêteurs
appréhendèrent l'énergumène, qui leur opposa une vive résistance.
Il n'en a pas moins été maîtrisé et écroué à la maison d'arrêt.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
La mort qui rode. - Un sujet espagnol nommé Gaspard Vicente prenait une
consommation au café Adolphe, à Mondeville, lorsqu'il est décédé
subitement, terrassé par une congestion. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1948 -
Une affaire de coups. -
Ces jours derniers, une discussion s'élevait à
Mondeville, entre deux voisines.
Mmes
Collet et Jeannot, demeurant rue de la Cavée. Mme Collet fut violemment
frappée. En raison de son état de grossesse, on redoute les
conséquences des coups qui lui ont été portés. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
La mort des pauvres gens. - On
a découvert près du dépôt de la SNCF, dans un blockhauss où il
avait élu domicile le corps de M. René Sevenier, 53 ans,
commissionnaire à la gare, originaire de Falaise. Un médecin mandé
par la police a conclu à une mort provoquée par une congestion.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Un homme gisait dans la vase depuis huit heures.
- Vers
5 h. du matin des passants qui longeaient l'Orne à proximité du
lieu-dit « Le nouveau Monde » à Mondeville, étaient
alertés par des appels au secours. Ils devaient découvrir, enlisé
dans la vase du lit de la rivière, M. Achille Chauvin, âgé d'une
soixantaine d'années, employé aux Hauts-Fourneaux.
Après
avoir été retiré de sa dangereuse position, la marée montante
risquant de le submerger, M. Chauvin déclara qu'il avait été la
veille assommé par deux malfaiteurs alors qu'il revenait de son
travail. Le sexagénaire a été hospitalisé. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Canton
de Caen (Est). - Épron
(D) ; Fleury-sur-Orne (D) ; Hérouville-Saint-Clair (R) ;
Mondeville (D) ; Saint-Contest (R). (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Un sabotage sur une voie ferrée.
- Un
train comprenant douze wagons, chargés de minerai, à destination de la
Sarre, abordait un aiguillage au lieu « Le Raccordement
Maritime », sur le territoire de Mondeville lorsque la locomotive
et trois wagons quittèrent les rails.
Il
n'y a pas eu de blessé, mais les dégâts causé à la voie sont de
l'ordre de 7 à 800 000 francs.
L'enquête
ouverte à établi qu'une pierre avait été placée sur le deuxième
coussinet de trois aiguilles à contrepoids, provoquant ainsi un
entrebâillement.
De
l'avis de des enquêteurs, on se trouve en présence d'un sabotage
réalisé par des spécialistes. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949
-
Six communes à l'honneur.
-
Dimanche
matin, accompagné de MM. Fresne, secrétaire général de la
Préfecture et Bouts, conseiller général du canton de Caen-Ouest le
général Marchand, commandant la Subdivision a remis aux communes de
Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Authie, Carpiquet, Bretteville-sur-Odon,
Louvigny et Venoîx , la Croix de Guerre que leur a mérité leurs
souffrances et leur sacrifice au cours des combats de la Libération. La
simplicité dont s'entourèrent les cérémonies n’enleva rien au
caractère émouvant de ces manifestations. Ce fut près des monuments
aux Morts ou comme à Louvigny devant la mairie dévastée que les
autorités locales, entourée des anciens combattants et des enfants des
écoles accueillirent les personnalités. Partout les allocutions des
maires précédant la remise de déclaration et de traditionnel hommage
aux victimes civiles et militaires, témoignèrent du patriotisme de
populations qui ont gardé intact, malgré les déceptions de l’avant-guerre,
le culte des grandes heures qu'elles vécurent. C'est à Venoix que se
termina ce pèlerinage de la reconnaissance et du souvenir.
Une
soixantaine de convives prirent part ensuite à un déjeuner, des
discours furent prononcés par le général Marchand, Fresne, Bouts et
Philippon, maire de Venoix.
Voici
le texte des citations dont la lecture a été donnée par M. Bouts dans
chacune des communes décorées.
Mondeville
aura son tour.
- Dimanche
prochain, à 15 h. 30, devant le Monument aux Morts, le Général
Marchand remettra à la municipalité la Croix de Guerre décernée à
la commune.(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
A l'honneur. - Pour
avoir été à la peine, il était bien juste qu'elles fussent toutes à
l'honneur. Dimanche dernier, poursuivant la remise des Croix de Guerre
décernées aux communes sinistrées de la banlieue caennaise, le
général Marchand commandant la subdivision qu'accompagnait M. Villatte,
secrétaire général de la Préfecture : Me Trèhet,
conseiller général du canton de Caen-Est, et le capitaine de
gendarmerie Clavié, a remis aux localités de Fleury-sur-Orne, Ifs,
Cormelles, Mondeville, Saint-Contest, Épron et
Hérouville, les distinctions qui témoignent de la vaillance de leurs
populations et de l'étendue de leurs sacrifices.
L'accueil
réservé par les municipalités au cortège officiel s’entoura du
même cérémonial très simple auquel la participation des anciens
combattants, des veuves, des orphelins
et des victimes civiles donnait une émouvante
grandeur. Les allocutions des maires n’évoquèrent les souffrances
endurées que pour mieux affirmer la foi de leurs concitoyens dans les
destinées de la patrie. Et c’est assurément la plus belle leçon
qu'il convient de tirer de cette journée de la reconnaissance et du
souvenir.
Voici
le texte des citations des communes décorées :
Mondeville
:
« Commune de la banlieue Caennaise très éprouvé durant
l'occupation et pendant la bataille de Caen. Détruite au six dixièmes
a fait preuve de courage. S'est remise au travail avec ardeur. »
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Le danger des armes à feu.
- Employé
au service de M. Paul Viel, éleveur à Mondeville le jeune H. J.
manipulait un fusil Mauser qu'il avait trouvé, paraît-il, et qu'il
ignorait chargé. Soudain le coup partit. La balle passa a une dizaine
de centimètres de la tête d'un camarade de travail de l'imprudent M.
Raoul Garnier, qui venait de se coucher.
Les
gendarmes ont retrouvé l'arme dans un buisson d'orties où H. J., pris
de peur l'avait dissimulée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Un métallurgiste happé par une bobineuse.
-
Un tragique accident s'est déroulé dans la nuit de samedi
à dimanche à l'atelier de tréfilerie de la Société Métallurgique
de Normandie, à Mondeville, où travaillait M. Yves Blanchemain, 21
ans, demeurant rue Anatole-France.
Vers
2 heures du matin, une bobine de fil de fer galvanisé s'est brusquement
déroulée par terre.
Que
s'est-il passé au juste ? On suppose que M. Blanchemain a voulu
ramasser ce fil, mais que celui-ci entraîné par la bobineuse s'est
emmêlé autour des jambes du malheureux qui irrésistiblement a été
attiré par la machine qu'il l’a projeté avec une violence inouïe
contre ses supports.
Grièvement
blessé à la tête le jeune homme a succombé au cours de son transport
à l'hôpital de Caen. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
Un drame sur la plage de Franceville.
- Six
habitants de Mondeville, Mme et M. Lebon, Mme et M. Degland, MM.
Petit et Lécuyer passaient la journée au bord de la mer. La marée
montante les surprit sur un banc de sable. Ils tentèrent de rejoindre
la rive, mais une vague de fond submergea deux d'entre eux. M. Petit et
Mme Lebon.
M.
Lebon, au prix d'efforts désespérés, parvint à ramener sa femme,
mais elle était inanimée. Quant à M. Petit, il fallut les tentatives
conjuguées de plusieurs nageurs pour l'arracher des flots. Les pompiers
de Cabourg, alertés tentèrent pendant quatre heures, avec leurs
appareils de respiration artificielle, de ranimer les deux noyés mais
en vain.
Nous
adressons aux familles des victimes nos bien sincères condoléances. (
Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
La punition ne s'est pas fait attendre.
- La
22 h., à Mondeville, un gardien de la paix prenait en chasse un
individu surpris opérant un vol de bicyclette. Celui-ci,
Louis Bréhélin, 36 ans, domicilié rue des Charmettes, sautant sur le
vélo dont il venait de s'emparer, tomba sur la chaussée au moment où
il allait être rattrapé et se blessa assez sérieusement à la tête.
Bréhélin
a été transporté en ambulance à l'hôpital. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
La reconstruction. -
Par arrêté paru à «
l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à
la réalisation des projets de reconstruction des communes ci-après
énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer,
Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery,
Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer,
Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville,
Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville,
Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949 -
Vers la renaissance totale de la S.M.N.
- Avant
la guerre, lorsque tombait la nuit, les Caennais étaient accoutumés à
voir s'illuminer le ciel, il s'agissait du reflet de « coulées »
effectuées aux Hauts- Fourneaux, aux portes de la ville.
Hélas,
la bataille a dévasté les usines de la S. M. N. ! Adieu les coulées
de métal en fusion qui témdignaient de la vie active de la grande
entreprise ! Plus de lueurs, le soir au-dessus de Mondeville et de
Colombelles, mais l'obscurité complète évoquant le néant dans lequel
sombra notre magnifique industrie régionale.
La
« Métallurgique de Normandie » se relève aujourd'hui. Avec
ténacité et persévérance, elle poursuit sa renaissance, le matériel
nécessaire à la reprise de l'exploitation sera vraisemblablement mis
en place d'ici la fin du premier semestre de 1950.
Pour
assurer son indépendance en matière de fourniture de l'énergie
électrique, la S.M.N. vient de commander, en France, un groupe
turbo-alternateur de 15 000 kws. D'autre part, le crédit qui lui a
été accordé l'an dernier par des banquiers londoniens permettra
l'achat d'une batterie de fours à coke et des usines de sous-produits.
Ajoutons que le M. R. U. a facilité le financement des importants
travaux de reconstruction.
La
résurrection de la Métallurgique de Normandie c'est le
« pouls » qui recommence à battre pour de nombreux
travailleurs ! ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
Un grave accident. -
A Au bas de la côte de Clopée, un
cycliste, M. Marcel Ramon, 50 ans, artisan, avenue Sainte-Thérèse, a
été renversé par un camion de l'entreprise Duhomme et Potier, de
Hérouvillette, qui tenait sa droite. La roue arrière gauche du
véhicule passa sur une jambe du cycliste qui a été amputé à l'hôpital
de Caen. ( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Une auto renverse quatre personnes à Mondeville.
- Dimanche
soir, une auto pilotée par M. Jean Chiquère, 53 ans, maraîcher à
Mondeville, circulait route de Rouen venant de Giberville. A hauteur de
la rue Émile-Zola, l'auto faucha un groupe de trois femmes
accompagnées d'une fillette qui circulaient dans le même
sens. Mme Madeleine Fochard, Mme Fochard Renée et Mlle Fochard
Jacqueline, brodeuse domiciliées toutes les trois Mondeville, 36, rue
Voltaire, ont été contusionnées aux jambes.
La
jeune Micheline Velasquez 3 ans porte des blessures au front.
Le conducteur qui était en état d'ébriété a été conduit au
commissariat. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Un cuisinier d’une cantine assomme un pensionnaire.
- Mécontent
d'une observation que lui avait faite M. Goron, 56 ans, employé à la
Cartoucherie de Mondeville, le cuisinier de la cantine de
l'établissement, Daniel Lecourt porta deux coups de poing à son
antagoniste dont la tête heurta un mur. M. Goron a été transporté
sans connaissance à l'hôpital de Caen.
On
craint une fracture du crâne. ( Le Bonhomme Libre )
Mai
1950 -
Une église cambriolée.
- Des malfaiteurs se sont introduits durant la nuit de
samedi dans la sacristie de l'église Ste-Marie-Madeleine Postel, à
Mondeville.
Des
objets du culte, notamment un ostensoir et quatre calices en argent
massif ont disparu ainsi que du vin de messe et des hosties. Le
préjudice est estimé à 400 000 francs. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Deux récupérateurs blessés au camp de Cormelles.
-
A quelques jours d'intervalle, deux ouvriers employés à
la récupération du matériel de guerre entreposé à l'annexe de
l'Atelier de Fabrication de Mondeville, ont été blessés au cours de
leur travail.
M.
Alphonse Kaminski, demeurant à Potigny découpait au chalumeau un
réservoir à essence d'un char d'assaut anglais lorsqu'une explosion se
produisit, provoquée par des gaz du carburant resté dans le
réservoir. Grièvement brûlé aux bras et aux jambes, le chalumiste a
été transporté à l'hôpital de Caen.
M.
Jean Menotti, 45 ans, domicilié à Ivry-sur-seine, s'est tranché deux
phalanges d'une main en se servant d'une cisaille à riblons. (Le
Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
La reconstruction à Mondeville.
-
La Société
coopérative de reconstruction de Mondeville a tenu une assemblée
générale à laquelle assistait M. Mauduit, maire.
Les
débats sous la présidence de M. Pierre Thomas s'ouvrirent par un
exposé financier de M. Cellier, commissaire aux comptes faisant
ressortir un solde bénéficiaire de 49 600 francs.
La
principale question à l'ordre du jour concernait le tracé à donner à
la rue des Roches. Un plan, dont l'adoption a été refusée faisait
passer la nouvelle voie à travers des terrains maraîchers, ce qui
aurait entraîné l'expropriation d'une vingtaine de petits exploitants.
Un
second projet est actuellement à l'étude prévoyant la reconstruction
de la rue selon des données qui ne modifieraient guère
l'ancien tracé épousant la courbe de la falaise.
En
fin de séance, le bureau de la société a été renouvelé. Il
comprend : MM. Thomas, président ; Marcel Tiénot,
vice-président ; André Pavi, secrétaire ; Alexandre Bertot,
André Boutrais,
Léon Haudemon, Claude Lemeilleur, Marcel Roptin, Louis Varin, Paul
Védis et Lamare, membres, se dernier remplaçant M. Deschamps. (Le
Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Une expédition de matériel de guerre.
- Quarante
half-tracks ont quitté par voie ferrée la Cartoucherie de Mondeville.
Pour
prévenir toute manifestation, un service de sécurité assurait le
départ du convoi qui s'est effectué en présence de M. Villatte,
secrétaire général de la Préfecture, et du commandant Le Flem,
commandant la Compagnie de Gendarmerie. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Mondeville a honoré ses morts.
-
La population du Plateau a rendu hommage à la mémoire des 86
habitants, victimes civiles et militaires, dont les noms ont été
gravés sur un mémorial apposé contre la façade de la chapelle de
Notre-Dame des Travailleurs. Parmi les personnalités présentes on
remarquait le commandant Le Valois, représentant le colonel Le Bideau,
commandant la Sud-division ; le Conseil Municipal de
Mondeville ; MM. Walckenaer, président du conseil d'administration
de la S.M.N. ; les maires des communes voisines et les
représentants des associations patriotiques.
Des
allocutions furent prononcées par M. Seguin, ingénieur, et M. l'abbé
Leroy, curé de Giberville, qui procéda à la bénédiction des
plaques. (Le Bonhomme Libre)
Février
1951 -
Un accident.
-
Faute d'autre moyen de transport, une trentaine d'ouvriers
embarque dans la benne basculante d'un Camion pour se rendre sur leur
chantier. Dans la Cavée de Mondeville, le mécanisme se déclenche et
déverse les passagers de la benne sur la chaussée : 11 blessés dont
2 grièvement.
|