1er Février 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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MONFRÉVILLE | ||
Canton de Isigny-sur-Mer |
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Février 1830 - La Cour d’Assises. - Jean Gillette est âgé de 28 ans, déjà il a été condamné en deux années d'emprisonnement pour vol, et aujourd'hui il était traduit devant les assises comme accusé de six autres vols, tous commis à l'aide d'effraction, d'escalade et de fausses clefs, les 14, 24 et 26 octobre dernier, dans les communes de la Folie, Castilly, St-Marcouf et Montfréville. Il expiera par dix années de travaux forcés les crimes dont il s'est rendu coupable. Puisse-t-il, pendant ce temps, devenir meilleur, et ne rentrer un jour dans la société que corrigé de ses fâcheux penchants. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Février 1830 - Le froid. - Le froid ne s'était pas fait sentir, depuis bien des années avec autant d'intensité. M. Arago a, dit-on, assuré que, vers le milieu de ce mois, il s'élèverait à 18 degrés. Ce
célèbre astronome attribue cette circonstance à la rupture des glaces
polaires, qui a une influence considérable sur l'atmosphère de l'Europe.
(Le Journal de Caen et de la Normandie)
Février
1847 -
Cour d'assises du Calvados.
- La cour d'assises a ouvert sa première session le 1er
février, sous la présidence de M. Courtoise. Sur les affaires dont les
débats sont parvenus à notre connaissance, trois seulement concernent
jusqu' à présent des accusés de notre arrondissement. En voici le
résumé : -
Dans son audience du 6 , la cour d'assises a eu à juger une
affaire de meurtre, par suite de coups et blessures, commis dans la
commune de Montfréville, et dont nous avions entretenu nos lecteurs au
mois de novembre dernier. Voici
les détails de ce procès qui présentait une certaine gravité : Trois
accusés sont sur le banc des assises : David Girard , âgé de 56 ans ;
Anne-Jeanne Girard, sa femme, âgée de 45 ans, et François Girard, âgé
de 14 ans. Ces trois accusés vivaient depuis quelque temps en mauvaise
intelligence avec le sieur Jean Girard, frère de l'accusé David. Les
deux frères habitaient des maisons contiguës, et Jean avait même louée
à David un jardin dont-il paraissait regretter la jouissance. Cette
location avait été une nouvelle source d'inimitiés entre les deux
frères et elle paraît avoir été la première cause de la scène à la
suite de laquelle le malheureux Jean a succombé. Le
jeudi 19 novembre dernier, Jean Girard, après avoir pris une tasse de
café dans un cabaret de Montfréville, en était sorti vers 4 heures du
soir un peu échauffé ; mais loin d'être dans un état complet d'ivresse
; de retour chez lui, vers 5 heures, il se rendit dans le jardin qu'il
avait loué à son frère et arracha quelques légumes qu'il jeta dans les
allées. Le jeune François Girard, témoin de la conduite de son oncle en
prévint sa mère qui s'empressa d'accourir et voulut expulser Jean de son
jardin, mais celui-ci résista et repoussa sa belle-sœur dans la cour.
Celle-ci envoya alors son fils chercher son mari. La
querelle continua pendant l'absence du jeune homme ; toutefois, plus agile
que son père, François revint le premier, et trouva son oncle renversé
à terre sous les coups de sa mère qui le frappait avec le manche d'un
râteau. François
se joignit à sa mère et frappa lui-même le malheureux Jean avec un
morceau de frêne qu'il avait coupé le jour même, dans l'intention
exprimée par lui de maltraiter Celui-ci
se releva-t-il seul, ainsi que le prétend son frère, ou fut-il
brutalement repoussé chez lui, comme l'a dit la femme Girard à plusieurs
témoins? C'est un point sur lequel l'information ne fournit pas de
renseignements positifs. Mais, ce qu'il y a de certain, c'est que la porte
de sa maison fut refermée sur lui et que le blessé passa la nuit sans
recevoir de soins, et sans que la famille de son frère s'inquiétât le
moins du monde de ses souffrances et de ses cris. Le
lendemain matin, le sieur Lamarche entra chez Jean Girard et le trouva
étendu sous son lit privé de sentiment. Ce témoin, aidé de la femme
Lepetit, plaça le malade sur son lit ; la femme Girard, spectatrice
impassible de cette scène, parvint à éloigner les personnes qui
entouraient son beau-frère, en leur persuadant que l'ivresse seule
l'avait mis dans l'état où il se trouvait. Toutefois la dame Lepetit
revint quelques heures après, et examinant plus attentivement le sieur
Jean Girard, elle remarqua sûr lui des blessures qu'elle n'avait pas
aperçues d'abord. Elle envoya alors chercher un médecin ; mais ses soins
devaient être inutiles, les coups portés au malheureux Jean avaient
déterminé un épanchement au cerveau, et le malade succomba dans la
soirée. Les
accusés avouent qu'ils se sont livrés tous les trois à des actes de
violence envers le sieur Jean Girard ; seulement ils cherchent, à excuser
leur conduite par les torts que la victime aurait eus envers eux. Ils
prétendent tous qu'ils ne lui ont porté aucun coup sur la tête. Mais
les blessures constatées sur cette partie du cadavre peuvent faire croire
que les accusés déguisent encore une partie de la vérité. En
conséquence, les accusés ont à répondre d'avoir volontairement porté
au sieur Jean Girard des coups et fait des blessures qui ont occasionné
la mort, sans intention de la donner. Le
jury a rapporté un verdict d'acquittement pour le père et le fils
Girard, et un verdict de culpabilité, avec circonstances atténuantes,
pour la femme Girard, qui a été condamnée à 2 ans d'emprisonnement.
—Défenseur, Me Chesnel. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1849 -
Avis aux cultivateurs. -
La
culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser
les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies. Il serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les potagers, les jardins, les prairies. (source Journal de Honfleur)
Février 1849 - Cour d'assises du Calvados. - Présidence de M. le conseiller Le Menuet de la Juganniére. - Audience du 6. — Le nommé Jacques Lelièvre, âgé de 25 ans, domestique, né et demeurant à Arganchy était accusé d'avoir, à Barbeville, le 19 septembre dernier, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté, avec violence, sur la personne de la jeune Noëmie-Armandine Victoire Cadot, âgé de 9 ans. Déclaré coupable par le jury qui n'a point admis en sa faveur les circonstances atténuantes, Lelièvre a été condamné à 10 ans de travaux forcés. — Le nommé Jean Couvert, âgé de 49 ans, mégissier, né à St-Jean-de-Savigny, demeurant à Monfréville, était accusé d'avoir, au mois de novembre 1847, frauduleusement fabriqué ou fait fabriquer une fausse lettre de change de 350 fr, ; d'avoir, le 1er juin dernier, fabriqué ou fait fabriquer une seconde lettre de change, également fausse et de pareille somme, donnée par lui en remboursement de la première. Couvert a été acquitté — Ministère public, M. Le Bastard-Delisle — Défenseur, Me Girard. — Un acquittement a été également prononcé en faveur du nommé Jean-François Sauton, âgé de 26 ans, maçon, né et domicilié à Ernes, accusé d'avoir, vers la fin de 1847 ou le commencement de 1848, volontairement porté des coups à son père légitime. (source Journal de Honfleur)
Février 1849 - Cour d’Assises du Calvados. - Le nommé Jean Couvert, âgé de 49 ans, mégissier, né à St-Jean-de-Savigny, demeurant à Montfréville, était accusé d'avoir, au mois de novembre 1847, frauduleusement fabriqué ou fait fabriquer une fausse lettre de change, donnée par lui en remboursement de la première, également fausse et de pareille somme. Couvert a été acquitté. —Ministère
public, M. Le Bastard Delisle. —
Défenseur, Me Girard.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1852
-
Un incendie.
-
Il paraît que
l’incendie qui a éclaté dans la nuit du 22 au 23 de ce mois, à
Montfréville, dans un corps de ferme appartenant aux héritiers Loison,
est dû à l'imprudence d'un individu qui, en s'introduisant dans la cave
pour voler du cidre, aurait mis le feu à de la paille qui se trouvait
près du tonneau. Cet individu a été arrêté. (source : L’Indicateur
de
Décembre 1852 - Tribunal de Police Correctionnelle. - audience du 8 décembre 1852. —
Le vol d'une tourte de pain et d'un tablier de rayure commis au
préjudice des sieur et dame Vallée, de la commune de Montfréville, par
Désirée-Louise Dubrisoy, femme de Jean-Michel Larouche, âgée de 31
ans, journalière, demeurant à Vouilly, a été réprimé par 15 jours
d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1861 - Par arrêtés de M. le Préfet. - Par
arrêtés préfectoraux, ont été nommés : -
Instituteur à Monfréville, M. Martin, actuellement
instituteur à Étreham. -
Instituteur public à Moulines, M. Lecarpentier, actuellement
instituteur à Monfréville, en remplacement de M. Piéplu. -
M. Lamare, élève maître breveté, est chargé de la direction
provisoire de l'école d'Etreham. -
Instituteur public à Mosles, M. Colibœuf, actuellement
instituteur à Cesny-aux-Vignes, en remplacement de M. Martin.
Décembre 1865 - L’instruction primaire gratuite. - Il y a dans l'arrondissement de Bayeux jusqu'à deux communes (Sainte-Honorine-des-Pertes et Monfréville) qui ont voté et institué chez elles la gratuité absolue de l'enseignement primaire. C'est assurément dans les meilleures intentions du monde que ces communes, en vertu de leur initiative libre, ont pris cette résolution. Et quand elles expriment l'espoir que leur exemple sera imité partout, elles font acte de générosité. Nous persistons à croire néanmoins que cet exemple est mauvais à suivre. La gratuité absolue de l'enseignement dans toutes les écoles d'une localité est un principe faux et à quelques égards immoral. Qu'une commune fasse tous les sacrifices possibles pour assurer la gratuité de l'enseignement à tous les enfants dont les parents n'ont pas le moyen de payer, c'est un grand progrès. Mais qu'elle aille, en votant une imposition qui pèse sur les pauvres comme sur les riches, jusqu'à dispenser les parents aisés de pourvoir à l'éducation de leurs enfants, c'est tout simplement l'application d'un déplorable sophisme, c'est une des tendances les plus périlleuses de notre époque. Nous
désirons donc que Sainte-Honorine et Monfréville en soient pour leurs
frais de propagande. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre 1886 - Victime de l’inondation. - Le sieur Tillard, cultivateur à Neuilly, près Isigny, quittait dernièrement son domicile dans la matinée, se rendant à la Cambe pour assister à la vente d'un mobilier de ferme. La vente terminée, il se rendit chez un de ses cousins, le sieur Bumont, propriétaire, qui le retint à dîner, puis, vers huit heures et demie, il remonta en voiture pour retourner chez lui, en passant par la route des marais de la Cambe à Monfréville, laquelle, sur un parcours de 2 kilomètres, était entièrement recouverte par l'eau. Tillard a disparu, sa voiture et son cheval, mort dans les brancards, ont été retirés le lendemain du bassin d'isigny. Le cadavre n'a pas été retrouvé.
Juin
1891 -
Amoureuse trop confiante. -
Le nommé Poisson, demeurant à Mandeville, avait gagné le cœur
et la confiance de la fille Langlois, servante à Montfréville, en
Janvier 1892 - Vaches traites la nuit. - Une femme, depuis trois mois, trayait, la nuit, les vaches d'un propriétaire de Monfréville. Elle s'était d'abord assurée du silence du petit valet, mais celui-ci, comprenant enfin qu'il se rendait complice de ces vols, avertit son maître et prévint en même temps la voleuse qu'il l'avait dénoncée. Cette dernière, malgré cet avertissement, voulut encore abuser de l'influence qu'elle avait sur cet enfant, elle lui fit faire un écriteau portant ces mots : « On entrera malgré toi dans ton herbage et cette nuit on mettra le feu à ta maison », Elle le suspendit au cou d'une vache, comptant que le maître, effrayé, monterait la garde près de sa maison, lui laissant pleine liberté pour traire les vaches. Mais le petit valet prévint son maître et la voleuse fut pincée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Une fille qui rue. - Anastasie
Foucher était servante
chez le sieur Charles Durand, cultivateur à Montfréville. Les services
de la donzelle ayant cessé de plaire, on
la renvoya. Le
lendemain de son départ, elle revenait pour chercher son pépin qu'elle
avait oublié. Elle en profita pour injurier son maître et le menacer de
son riflard et même de son couteau. Le fils Durand intervint pour faire
sortir la coléreuse Anastasie, qui lui envoya un vigoureux coup de pied
dans un endroit assez sensible pour occasionner une blessure
grave. Le tribunal de Bayeux, pour sa ruade, a condamné la fille Anastasie Foucher à quinze jours d'emprisonnement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Découvert de cadavre. - Le cadavre de Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly, a été découvert dans la rivière l'Aure à Monfréville.
Janvier
1901 - Quatre noyés. -
On a retiré au pont de
Calix, sur le canal de Caen à la mer, le corps qu'on croit être celui
d'Emmanuel dit Marie, 61 ans, disparu de Saint-Martin-de-Sallen où
il demeurait. La mort doit être accidentelle, quoique le corps porte au
cou une large blessure qui a dû être produite par l'hélice d'un vapeur. —
La dame Auguste Lecordier, 62 ans, habitant la Bigne, canton d'Aunay, est
tombée accidentellement dans une mare. Il est probable qu'elle avait un
peu bu, car il n'y avait que trente centimètres d'eau et il est
extraordinaire qu'elle n'ait pas pu se retirer. Toute idée de suicide
doit être écartée. La
dame Lecordier se disputait bien quelquefois avec son mari, mais jamais
elle n'avait manifesté l'intention de se détruire. —
Le sieur Victor Catel, 50 ans, est cultivateur à Montchauvet, canton de
Bény-Bocage. Il sortait d'un débit de la Ferrière-Durand, le soir. Ne
connaissant pas bien la route, il —
Le sieur Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly, était à
travailler chez le sieur Tostain, cultivateur à Montfréville, près
Isigny. Le soir du 22 décembre, il quitta ses camarades, il était un peu
pris de boisson. Depuis, on ne l'avait pas revu. Son
cadavre a été retrouvé dans l'Aure où il sera tombé accidentellement
en prenant l'eau de la rivière pour le grand chemin. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Faux bruits. - En
décembre dernier, Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly,
canton d'Isigny, disparut. Ce
ne fut que quelques jours plus tard qu'on trouva son cadavre dans la
rivière l'Aure. Doudeville
avait travaillé toute la journée à Monfréville d'où il était parti
le soir, un peu pris de
boisson. A
cette époque, on conclut à une mort accidentelle. Mais, plus tard, on
parla de crime et plusieurs lettres anonymes furent envoyées au parquet
de Bayeux qui a dû se transporter à Monfréville pour faire procéder à
l'exhumation de Doudeville. Inutile d'ajouter que rien n'a été
découvert pouvant donner créance aux bruits mis en circulation.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février 1903 - Règlement de compte nouveau genre. - Une jeune fille, Louise Cocherel, servante chez le sieur Durand, cultivateur à Monfréville, canton d'Isigny, s'était laissé courtiser par Auguste Elliard, 23 ans, domestique à Cardonville. Comme il n'avait pas le sou, la jeune servante lui avait avancé de l'argent, afin de se procurer les papiers nécessaires pour se marier. Mais, les deux amants s'était brouillés, la fille Cocherel réclama son argent à Elliard qui lui dit de le suivre et qu'il allait lui régler son compte. A peiné dehors, il saisit son ex-future par les cheveux et la frappa. Cette façon de régler ses comptes a valu à Elliard six jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1905 - Sauvage agression. -
M. Pierre Le Jemble, propriétaire à Monfréville, allait porter lundi
soir des provisions à ses moissonneurs,
lorsque en chemin il rencontra ensemble deux individus qui lui
demandèrent à monter dans sa voiture. Sur le refus de M. Le Jemble, l'un
deux, Jules Lelandais, escalada le véhicule et se jeta sur le
malheureux propriétaire qu’il blessa à la tête et au bras droit.
Mai
1919 -
Délit de pêche. -
Procès-verbal a été dressé le 18 mai à Léon Dadure,
journalier à Monfréville, pour délit de pêche en temps et à l'aide d’engins
prohibés. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai 1922 - Les mouilleurs de lait. - La veuve Debert, 58 ans, épicière à Montfréville, canton d'isigny, était poursuivie pour falsification du lait qu'elle vendait.
Novembre
1923 -
Les baptiseurs. -
Le tribunal
correctionnel de Bayeux, dans une récente audience, a jugé plusieurs
cultivateurs et marchands de lait accusés de mouillage et écrémage de
leur lait pratiqués dans de sérieuses proportions. C'est
ainsi que la veuve Jean, 63 ans, cultivatrice à Isigny, s'est entendue
condamner à 15 jours de prison et 1 000 fr. d'amende ; la veuve
Levavasseur, 57 ans, propriétaire à Cricqueville-en-Bessin, a attrapé 6
semaines et 1 000 fr. d'amende ; la femme Leclerc, 67 ans, ménagère
à Monfréville, a ramassé 1 mois et 1 000 fr.
d'amende ; Prudence Vigne, 57 ans, journalière à Maisy, a été
condamnée à 1 mois de prison et Armand Viquenel, 67 ans, cultivateur à
Maisy, à 2 mois et 1 000 fr. d'amende, plus pour chacun d'eux,
l'insertion et l'affichage du jugement. Toutes
ces condamnations ont été prononcées sans sursis. Le Procureur de la
République avait réclamé pour tous les accusés des peines sévères à
titre d'exemple, afin, a-t-il dit, de faire réfléchir les cultivateurs
qui seraient tentés de les imiter. L'idée
est excellente. Espérons qu'elle portera ses fruits. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier 1924 - Tribunal correctionnel. - Vol. - La femme Levallois, 33 ans, née Aglaë Lemonnier, cultivatrice à Vouilly : 48 heures de prison et 25 francs d'amende pour vol de foin au préjudice de M. Darnecour, cultivateur à Monfréville. Outrages. — Victor Leplaret, 47 ans, maçon à Bernesq : 50 francs d’amende pour outrages envers M. Vimont, greffier de paix à Trévières. Amende. — Victor S…….., 23 ans, domestique à La Folie : 16 francs d'amende pour détention d'un fusil et de cartouches boches. Chasse.
— Auguste L……., 49 ans, marchand de poisson à Commes : 50
francs d'amende pour chasse sans permis ; confiscation de l'arme sous
contrainte de 100 francs et prix d'un permis de chasse général de 100
francs. (
Source : Ouest-éclair )
Mars
1929 -
Gabion dévalisé. -
La gendarmerie d'Isigny a procédé à l'arrestation de Fernand
Cook, domestique à La Cambe, qui avait dévalisé après effraction de
fermeture, le gabion de M. Médéric Castel, cultivateur à Monfréville.
Parmi les objets volés était une cartouchière avec ses cartouches et
une paire de jumelles que le patron de Cook a mis à la disposition
de M. Castel.
Septembre 1939 - Un cyclistes imprudent. – Le chemin vicinal qui descend de Vouilly à Monfréville fait, au lieu dit « Heau de Coupard », un virage d'autant plus dangereux que la visibilité est nulle. C’est à cet endroit qu'une grave collision s'est produite entre une auto conduite par M. Gaston Crestey, boulanger, demeurant à La Cambe, qui faisait une tournée de livraison, et un cycliste, M. Albert Letellier, commis chez M. Corbin, demeurant à La Cambe également. Le choc fut des plus rudes et M. Letellier, projeté avec une rare violence sur la chaussée, y demeura inanimé.
Les
gendarmes d'Isigny s'emploient à établir les responsabilités.
L'accident serait dû à l'imprudence du cycliste qui fonçait à toute
allure et tête baissée. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - La victime de l’accident a succombé. – Ainsi que nous l'avons relaté, tandis qu'il circulait à bicyclette sur le chemin vicinal allant de Vouilly à Montfréville, le jeune Albert Letellier, commis chez M. Corbin, demeurant à La Cambe, se jeta sur l'automobile de M. Gaston Cresley, boulanger, demeurant au même lieu. Très
grièvement blessé, le jeune garçon fut transporté à l'hôpital de
Bayeux où il est décédé jeudi dernier, à la fin de la matinée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1942 - Tickets de sucre. - Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)
Janvier
1942
- Les tickets
de charcuterie. -
Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de
viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils
seront utilisés en principe pour la charcuterie. Les
tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement
sans valeur.
Septembre
1942 -
Un crime atroce. - Dernièrement,
Mme Veuve louise Gouye, 54 ans, cultivatrice à Monfréville, près
d'Isigny, disparaissait mystérieusement. Elle était partie
traire un soir, vers 22 h., comme à l'accoutumée, et n'avait pas reparu.
Les recherches étaient demeurées vaines ; on avait seulement découvert
près de l'herbage où ses bêtes étaient en
pâture, en bordure de la route de la Cambe à Monfréville, sa cruche à
lait et ses sabots maculés de sang. Cette
disparition semblait d'autant plus inquiétante qu'un journalier, rentrant
de son travail, avait vu le soir où elle avait disparu, Mme Gouye en
discussion avec un individu sur la
route du Marais à la Cambe. Les
gendarmes d'Isigny prévenus, multiplièrent les recherches sous la
direction du Parquet de Bayeux, immédiatement alerté. Après bien des
tâtonnements on finit par découvrir dans un affluent de l'Aure, à 300
mètres du lieu où des taches de sang avaient été relevées, le corps
de Mme Gouye, dont la face était affreusement mutilé. Tout son être,
trahissait encore une affreuse agonie. La malheureuse avait été
assommée avec sa sellette à traire, dont les pieds furent retrouvés
rompus. En
deux jours, le meurtrier put être identifié : il s'agit d'un jeune
domestique de Canchy, de 19 ans, originaire de La Folie, près de Lison,
et dont les parents habitent Bricqueville.
Interrogé sur les motifs de son horrible forfait, il a répondu
froidement : « La
mère Gouye avait l'habitude de traire des vaches de tous les voisins, je
lui avais déjà dit que ça ne me plaisait pas. L'autre soir, je l'ai
rencontrée qui s'en allait encore traire des vaches à 10 h. du soir.
Pris de colère, je lui ai arraché sa bancelle des mains et l'en ai
frappée à la tête. La mère Gouye s'est écroulée sur le chemin. Comme
elle ne Après
de tels aveux, André A... qui, durant son interrogatoire a fait preuve du
plus odieux cynisme, déclarant que si c'était à refaire il
recommencerait, il a été écroué. (Bonhomme
Normand)
Octobre 1942 - Parents tortionnaires. - Samedi dernier, à Monfréville, le petit Roland Noël, 4 ans et demi, mourait presque subitement et la rumeur publique accusait aussitôt les parents d'être responsables de ce décès : Lucien Noël, 21 ans, né à Airel, gardien d'herbages au service de M. Castel, cultivateur au bourg, et sa femme, 25 ans, trayeuse, mariés en mai dernier. Le couple habitait Monfréville depuis un mois, et précédemment Lison. Le petit Roland, né avant le mariage, avait été reconnu par Noël. Après
enquête de la gendarmerie d'Isigny, le Parquet de Bayeux, prévenu,
ordonna l'autopsie qui permit de démontrer que la mort était
consécutive à un coup porté derrière la tête et à une hémorragie
cérébrale. Les parents meurtriers ont été écroués à Caen. (Bonhomme
Normand)
Octobre
1943 -
Fait divers.
- Cette
courte
session de la Cour d’Assises était particulièrement tragique : Un
jeune ouvrier agricole. André Anne, 20 ans, originaire de La Folie, avait
a répondre du sauvage assassinat de son ancienne patronne, Mme Vve Gouye.
cultivatrice à Monfréville, dans le Bessin. Congédié
par celle-ci après 20 jours de travail et sous le faux prétexte de ne
pas avoir été réglé de la totalité de son salaire, Anne guetta Mme
Gouye dans les champs, à la nuit tombée. Il l'insulta, la terrassa et
l'assomma à coups de channe à lait et de tabouret à traire, s'acharnant
sur elle avec une sauvagerie inouïe. Quand la malheureuse fut à moitié
morte, iI la traîna par une jambe sur 300 m. et la bascula dans la
rivière, se complaisant ensuite à la voir se débattre dans l'eau. Puis
il s'en fut, poursuivi dans la nuit par les ultimes appels de sa
victime... Dénoncé
par un cycliste qui avait assisté au début de la scène tragique, Anne
était arrêté le surlendemain et reconnaissait son forfait avec cynisme.
A l'audience, après un réquisitoire implacable de M. l'avocat général
Mengin réclamant la peine de mort, et une remarquable plaidoirie de Me
Paul Grandsard, s'appuyant sur un examen médical
qui considère le jeune misérable comme un impulsif congénital dangereux
et dont la responsabilité est limitée, le Jury, après délibération
d'une heure et demie, est revenu avec un verdict affirmatif mitigé de
circonstances atténuantes. En conséquence, Anne a été condamné aux
travaux forcés à perpétuité.
-
La même juridiction à infligé un an d’emprisonnement à Alphonsine
Anne, femme Lefebvre, 48 ans, domicilié à Monfréville, qui durant l’occupation
dénonça aux Allemands son mari, garde particulier de Me
Pommier, notaire à Trévières, comme ayant caché des armes.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février 1949 - Pincés ! - Enquêtant sur un vol de ferrailles commis au préjudice de M. Edmond Durand, cultivateur à Monfréville, les gendarmes interrogeaient un brocanteur qui leur déclara que deux individus disant se nommer Jouan lui avaient vendu de vieux métaux pour le prix de 2 450 francs. Les
représentants de la loi établirent rapidement que ces individus étaient
les frères Fernand et Maurice Marie, 21 et 19 ans, ouvriers agricoles à
Ecrammeville. Ceux-ci ont avoué le vol et reconnu qu'ils avaient donné
une fausse identité pour égarer les recherches. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juin 1950 - Un satyre. - Enquêtant sur un vol, la maréchaussée d'Isigny apprenait que René Lemonnier. 46 ans, carrier à Monfréville. s'était rendu coupable d'attentat à la pudeur sur la personne d'une fillette âgée de 5 ans qu'il avait emmenée chez lui. Le
satyre a passé des aveux Il a été appréhendé. (Le Bonhomme Libre) |
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MONFRÉVILLE - L'Église | |||
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