1er Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MONFRÉVILLE

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Monfrévillais, Monfrévillaises


Février 1830   -   La Cour d’Assises.   -    Jean Gillette est âgé de 28 ans, déjà il a été condamné en deux années d'emprisonnement pour vol, et aujourd'hui il était traduit devant les assises comme accusé de six autres vols, tous commis à l'aide d'effraction, d'escalade et de fausses clefs, les 14, 24 et 26 octobre dernier, dans les communes de la Folie, Castilly, St-Marcouf et Montfréville.

Il expiera par dix années de travaux forcés les crimes dont il s'est rendu coupable.

Puisse-t-il, pendant ce temps, devenir meilleur, et ne rentrer un jour dans la société que corrigé de ses fâcheux penchants. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1830   -   Le froid.   -   Le froid ne s'était pas fait sentir, depuis bien des années avec autant d'intensité. M. Arago a, dit-on, assuré que, vers le milieu de ce mois, il s'élèverait à 18 degrés.

Ce célèbre astronome attribue cette circonstance à la rupture des glaces polaires, qui a une influence considérable sur l'atmosphère de l'Europe. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1847   -  Cour d'assises du Calvados.   -   La cour d'assises a ouvert sa première session le 1er février, sous la présidence de M. Courtoise. Sur les affaires dont les débats sont parvenus à notre connaissance, trois seulement concernent jusqu' à présent des accusés de notre arrondissement. En voici le résumé :

-   Dans son audience du 6 , la cour d'assises a eu à juger une affaire de meurtre, par suite de coups et blessures, commis dans la commune de Montfréville, et dont nous avions entretenu nos lecteurs au mois de novembre dernier.

Voici les détails de ce procès qui présentait une certaine gravité : Trois accusés sont sur le banc des assises : David Girard , âgé de 56 ans ; Anne-Jeanne Girard, sa femme, âgée de 45 ans, et François Girard, âgé de 14 ans. Ces trois accusés vivaient depuis quelque temps en mauvaise intelligence avec le sieur Jean Girard, frère de l'accusé David. Les deux frères habitaient des maisons contiguës, et Jean avait même louée à David un jardin dont-il paraissait regretter la jouissance.

Cette location avait été une nouvelle source d'inimitiés entre les deux frères et elle paraît avoir été la première cause de la scène à la suite de laquelle le malheureux Jean a succombé.

Le jeudi 19 novembre dernier, Jean Girard, après avoir pris une tasse de café dans un cabaret de Montfréville, en était sorti vers 4 heures du soir un peu échauffé ; mais loin d'être dans un état complet d'ivresse ; de retour chez lui, vers 5 heures, il se rendit dans le jardin qu'il avait loué à son frère et arracha quelques légumes qu'il jeta dans les allées. Le jeune François Girard, témoin de la conduite de son oncle en prévint sa mère qui s'empressa d'accourir et voulut expulser Jean de son jardin, mais celui-ci résista et repoussa sa belle-sœur dans la cour. Celle-ci envoya alors son fils chercher son mari.

La querelle continua pendant l'absence du jeune homme ; toutefois, plus agile que son père, François revint le premier, et trouva son oncle renversé à terre sous les coups de sa mère qui le frappait avec le manche d'un râteau.

François se joignit à sa mère et frappa lui-même le malheureux Jean avec un morceau de frêne qu'il avait coupé le jour même, dans l'intention exprimée par lui de maltraiter son oncle. David Girard survint alors et au lieu d'user de son autorité pour mettre un terme aux coupables violences dont son frère était l'objet, il lui porta lui-même, malgré ses cris, des coups si violents qu'il rompit le bâton dont il s'était armé. La colère de la famille finit par s'apaiser et avec elle les violences dont Jean Girard était l'objet.

Celui-ci se releva-t-il seul, ainsi que le prétend son frère, ou fut-il brutalement repoussé chez lui, comme l'a dit la femme Girard à plusieurs témoins? C'est un point sur lequel l'information ne fournit pas de renseignements positifs. Mais, ce qu'il y a de certain, c'est que la porte de sa maison fut refermée sur lui et que le blessé passa la nuit sans recevoir de soins, et sans que la famille de son frère s'inquiétât le moins du monde de ses souffrances et de ses cris.

Le lendemain matin, le sieur Lamarche entra chez Jean Girard et le trouva étendu sous son lit privé de sentiment. Ce témoin, aidé de la femme Lepetit, plaça le malade sur son lit ; la femme Girard, spectatrice impassible de cette scène, parvint à éloigner les personnes qui entouraient son beau-frère, en leur persuadant que l'ivresse seule l'avait mis dans l'état où il se trouvait. Toutefois la dame Lepetit revint quelques heures après, et examinant plus attentivement le sieur Jean Girard, elle remarqua sûr lui des blessures qu'elle n'avait pas aperçues d'abord. Elle envoya alors chercher un médecin ; mais ses soins devaient être inutiles, les coups portés au malheureux Jean avaient déterminé un épanchement au cerveau, et le malade succomba dans la soirée.

Les accusés avouent qu'ils se sont livrés tous les trois à des actes de violence envers le sieur Jean Girard ; seulement ils cherchent, à excuser leur conduite par les torts que la victime aurait eus envers eux. Ils prétendent tous qu'ils ne lui ont porté aucun coup sur la tête. Mais les blessures constatées sur cette partie du cadavre peuvent faire croire que les accusés déguisent encore une partie de la vérité.

En conséquence, les accusés ont à répondre d'avoir volontairement porté au sieur Jean Girard des coups et fait des blessures qui ont occasionné la mort, sans intention de la donner.

Le jury a rapporté un verdict d'acquittement pour le père et le fils Girard, et un verdict de culpabilité, avec circonstances atténuantes, pour la femme Girard, qui a été condamnée à 2 ans d'emprisonnement. —Défenseur, Me  Chesnel.

(source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1849  -  Avis aux cultivateurs.   -   La culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent.

Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies.

Il serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les potagers, les jardins, les prairies. (source Journal de Honfleur)

 

Février 1849  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Le Menuet de la Juganniére.  -   Audience du 6.

 Le nommé Jacques Lelièvre, âgé de 25 ans, domestique, né et demeurant à Arganchy était accusé d'avoir, à Barbeville, le 19 septembre dernier, commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté, avec violence, sur la personne de la jeune Noëmie-Armandine Victoire Cadot, âgé de 9 ans.

Déclaré coupable par le jury qui n'a point admis en sa faveur les circonstances atténuantes, Lelièvre a été condamné à 10 ans de travaux forcés.

 Le nommé Jean Couvert, âgé de 49 ans, mégissier, né à St-Jean-de-Savigny, demeurant à Monfréville, était accusé d'avoir, au mois de novembre 1847, frauduleusement fabriqué ou fait fabriquer une fausse lettre de change de 350 fr, ; d'avoir, le 1er juin dernier, fabriqué ou fait fabriquer une seconde lettre de change, également fausse et de pareille somme, donnée par lui en remboursement de la première.

Couvert a été acquitté    Ministère public, M. Le Bastard-Delisle —  Défenseur, Me  Girard.

— Un acquittement a été également prononcé en faveur du nommé Jean-François Sauton, âgé de 26 ans, maçon, né et domicilié à Ernes, accusé d'avoir, vers la fin de 1847 ou le commencement de 1848, volontairement porté des coups à son père légitime. (source Journal de Honfleur)

 

Février 1849   -     Cour d’Assises du Calvados.   -   Le nommé Jean Couvert, âgé de 49 ans, mégissier, né à St-Jean-de-Savigny, demeurant à Montfréville, était accusé d'avoir, au mois de novembre 1847, frauduleusement fabriqué ou fait fabriquer une fausse lettre de change, donnée par lui en remboursement de la première, également fausse et de pareille somme. Couvert a été acquitté.

—Ministère public, M. Le Bastard Delisle.    Défenseur, Me  Girard. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -  Un incendie.   -   Il paraît que l’incendie qui a éclaté dans la nuit du 22 au 23 de ce mois, à Montfréville, dans un corps de ferme appartenant aux héritiers Loison, est dû à l'imprudence d'un individu qui, en s'introduisant dans la cave pour voler du cidre, aurait mis le feu à de la paille qui se trouvait près du tonneau. Cet individu a été arrêté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   audience du 8 décembre 1852.

  Le vol d'une tourte de pain et d'un tablier de rayure commis au préjudice des sieur et dame Vallée, de la commune de Montfréville, par Désirée-Louise Dubrisoy, femme de Jean-Michel Larouche, âgée de 31 ans, journalière, demeurant à Vouilly, a été réprimé par 15 jours d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1861   -   Par arrêtés de M. le Préfet.   -   Par arrêtés préfectoraux, ont été nommés :

-       Instituteur à Monfréville, M. Martin, actuellement instituteur à Étreham.

-       Instituteur public à Moulines, M. Lecarpentier, actuellement instituteur à Monfréville, en remplacement de M. Piéplu.

-       M. Lamare, élève maître breveté, est chargé de la direction provisoire de l'école d'Etreham.

-       Instituteur public à Mosles, M. Colibœuf, actuellement instituteur à Cesny-aux-Vignes, en remplacement de M. Martin. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1865   -   L’instruction primaire  gratuite.   -   Il y a dans l'arrondissement de Bayeux jusqu'à deux communes (Sainte-Honorine-des-Pertes et Monfréville) qui ont voté et institué chez elles la gratuité absolue de l'enseignement primaire.

C'est assurément dans les meilleures intentions du monde que ces communes, en vertu de leur initiative libre, ont pris cette résolution. Et quand elles expriment l'espoir que leur exemple sera imité partout, elles font acte de générosité. Nous persistons à croire néanmoins que cet exemple est mauvais à suivre. La gratuité absolue de l'enseignement dans toutes les écoles d'une localité est un principe faux et à quelques égards immoral.

Qu'une commune fasse tous les sacrifices possibles pour assurer la gratuité de l'enseignement à tous les enfants dont les parents n'ont pas le moyen de payer, c'est un grand progrès. Mais qu'elle aille, en votant une imposition qui pèse sur les pauvres comme sur les riches, jusqu'à dispenser les parents aisés de pourvoir à l'éducation de leurs enfants, c'est tout simplement l'application d'un déplorable sophisme, c'est une des tendances les plus périlleuses de notre époque.

Nous désirons donc que Sainte-Honorine et Monfréville en soient pour leurs frais de propagande. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1886  -  Victime de l’inondation.  -  Le sieur Tillard, cultivateur à Neuilly, près Isigny, quittait dernièrement son domicile dans la matinée, se rendant à la Cambe pour assister à la vente d'un mobilier de ferme. La vente terminée, il se rendit chez un de ses cousins, le sieur Bumont, propriétaire, qui le retint à dîner, puis, vers huit heures et demie, il remonta en voiture pour retourner chez lui, en passant par la route des marais de la Cambe à Monfréville, laquelle, sur un parcours de 2 kilomètres, était entièrement recouverte par l'eau. Tillard a disparu, sa voiture et son cheval, mort dans les brancards, ont été retirés le lendemain du bassin d'isigny. Le cadavre n'a pas été retrouvé.

 

Juin 1891  -  Amoureuse trop confiante.  -  Le nommé Poisson, demeurant à Mandeville, avait gagné le cœur et la confiance de la fille Langlois, servante à Montfréville, en lui promettant de l'épouser. Celle-ci, pendant qu'ils allaient ensemble à la fête de Saint-Siméon, eut la naïveté de confier à son futur un porte-monnaie contenant 440 fr.,  craignant de voyager avec une telle somme dans sa poche. Poisson rendit le porte-monnaie le lendemain, il y manquait 360 fr. Malgré ses réclamations, la demoiselle, n'ayant pu se faire rendre que 80 francs, a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Vaches traites la nuit.  -  Une femme, depuis trois mois, trayait, la nuit, les vaches d'un propriétaire de Monfréville. Elle s'était d'abord assurée du silence du petit valet, mais celui-ci, comprenant enfin qu'il se rendait complice de ces vols, avertit son maître et prévint en même temps la voleuse qu'il l'avait dénoncée. Cette dernière, malgré cet avertissement, voulut encore abuser de l'influence qu'elle avait sur cet enfant, elle lui fit faire un écriteau portant ces mots : « On entrera malgré toi dans ton herbage et cette nuit on mettra le feu à ta maison », Elle le suspendit au cou d'une vache, comptant que le maître, effrayé, monterait la garde près de sa maison, lui laissant pleine liberté pour traire les vaches. Mais le petit valet prévint son maître et la voleuse fut pincée.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Une fille qui rue.   -   Anastasie Foucher était servante chez le sieur Charles Durand, cultivateur à Montfréville. Les services de la donzelle ayant cessé de plaire, on la renvoya.

Le lendemain de son départ, elle revenait pour chercher son pépin qu'elle avait oublié. Elle en profita pour injurier son maître et le menacer de son riflard et même de son couteau. Le fils Durand intervint pour faire sortir la coléreuse Anastasie, qui lui envoya un vigoureux coup de pied dans un endroit assez sensible pour occasionner une blessure grave.

Le tribunal de Bayeux, pour sa ruade, a condamné la fille Anastasie Foucher à quinze jours d'emprisonnement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900  -  Découvert de cadavre. -  Le cadavre de Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly, a été découvert dans la rivière l'Aure à Monfréville.

 

 Janvier 1901   -   Quatre noyés.  -  On a retiré au pont de Calix, sur le canal de Caen à la mer, le corps qu'on croit être celui d'Emmanuel dit Marie, 61 ans, disparu de  Saint-Martin-de-Sallen où il demeurait. La mort doit être accidentelle, quoique le corps porte au cou une large blessure qui a dû être produite par l'hélice d'un vapeur.

— La dame Auguste Lecordier, 62 ans, habitant la Bigne, canton d'Aunay, est tombée accidentellement dans une mare. Il est probable qu'elle avait un peu bu, car il n'y avait que trente centimètres d'eau et il est extraordinaire qu'elle n'ait pas pu se retirer. Toute idée de suicide doit être écartée.

La dame Lecordier se disputait bien quelquefois avec son mari, mais jamais elle n'avait manifesté l'intention de se détruire.

— Le sieur Victor Catel, 50 ans, est cultivateur à Montchauvet, canton de Bény-Bocage. Il sortait d'un débit de la Ferrière-Durand, le soir. Ne connaissant pas bien la route, il en a enjambé le talus et est tombé dans un étang assez profond où il s'est noyé. Catel était veuf avec quatre enfants.

— Le sieur Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly, était à travailler chez le sieur Tostain, cultivateur à Montfréville, près Isigny. Le soir du 22 décembre, il quitta ses camarades, il était un peu pris de boisson. Depuis, on ne l'avait pas revu.

Son cadavre a été retrouvé dans l'Aure où il sera tombé accidentellement en prenant l'eau de la rivière pour le grand chemin. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Faux bruits.  -  En décembre dernier, Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly, canton d'Isigny, disparut.  Ce ne fut que quelques jours plus tard qu'on trouva son cadavre dans la rivière l'Aure.

Doudeville avait travaillé toute la journée à Monfréville d'où il était parti le soir,  un peu pris de boisson.

A cette époque, on conclut à une mort accidentelle. Mais, plus tard, on parla de crime et plusieurs lettres anonymes furent envoyées au parquet de Bayeux qui a dû se transporter à Monfréville pour faire procéder à l'exhumation de Doudeville. Inutile d'ajouter que rien n'a été découvert pouvant donner créance aux bruits mis en circulation.   (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1903   -   Règlement de compte nouveau genre.  -   Une jeune fille, Louise Cocherel, servante chez le sieur Durand, cultivateur à Monfréville, canton d'Isigny, s'était laissé courtiser par Auguste Elliard, 23 ans, domestique à Cardonville.

Comme il n'avait pas le sou, la jeune servante lui avait avancé de l'argent, afin de se procurer les papiers nécessaires pour se marier. Mais, les deux amants s'était brouillés, la fille  Cocherel réclama son argent à Elliard qui lui dit de le suivre et qu'il allait lui régler son compte. A peiné dehors, il saisit son ex-future par les cheveux et la frappa.

Cette façon de régler ses comptes a valu à Elliard six jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1905  -  Sauvage agression. -  M. Pierre Le Jemble, propriétaire à Monfréville, allait porter lundi soir des provisions à ses moissonneurs, lorsque en chemin il rencontra ensemble deux individus qui lui demandèrent à monter dans sa voiture. Sur le refus de M. Le Jemble, l'un deux, Jules Lelandais, escalada le véhicule et se jeta sur le  malheureux propriétaire qu’il blessa à la tête et au bras droit.  Des témoins de cette agression intervinrent et remirent Lelandais entre les mains des gendarmes. Lelandais a ramené été écroué à la prison de Bayeux.  

 

Mai  1919  -  Délit de pêche.   -   Procès-verbal a été dressé le 18 mai à Léon Dadure, journalier à Monfréville, pour délit de pêche en temps et à l'aide d’engins prohibés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1922  -   Les mouilleurs de lait.    -   La veuve Debert, 58 ans, épicière à Montfréville, canton d'isigny, était poursuivie pour falsification du lait qu'elle vendait.

Le Tribunal de Bayeux l'a condamnée à 6 jours de prison, 500 fr. d'amende, insertion et affichage du jugement.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1923   -   Les baptiseurs.   -   Le tribunal correctionnel de Bayeux, dans une récente audience, a jugé plusieurs cultivateurs et marchands de lait accusés de mouillage et écrémage de leur lait pratiqués dans de sérieuses proportions.

C'est ainsi que la veuve Jean, 63 ans, cultivatrice à Isigny, s'est entendue condamner à 15 jours de prison et 1 000 fr. d'amende ; la veuve Levavasseur, 57 ans, propriétaire à Cricqueville-en-Bessin, a attrapé 6 semaines et 1 000 fr. d'amende ; la femme Leclerc, 67 ans, ménagère à Monfréville, a ramassé 1 mois et 1 000 fr. d'amende ; Prudence Vigne, 57 ans, journalière à Maisy, a été condamnée à 1 mois de prison et Armand Viquenel, 67 ans, cultivateur à Maisy, à 2 mois et 1 000 fr. d'amende, plus pour chacun d'eux, l'insertion et l'affichage du jugement.

Toutes ces condamnations ont été prononcées sans sursis. Le Procureur de la République avait réclamé pour tous les accusés des peines sévères à titre d'exemple, afin, a-t-il dit, de faire réfléchir les cultivateurs qui seraient tentés de les imiter.

L'idée est excellente. Espérons qu'elle portera ses fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924   -  Tribunal correctionnel.  -   Vol.   -    La femme Levallois, 33 ans, née Aglaë Lemonnier, cultivatrice à Vouilly : 48 heures de prison et 25 francs d'amende pour vol de foin au préjudice de M. Darnecour, cultivateur à Monfréville. 

Outrages.   Victor Leplaret, 47 ans, maçon à Bernesq : 50 francs d’amende pour outrages envers M. Vimont, greffier de paix à Trévières. 

Amende.  — Victor S…….., 23 ans, domestique à La Folie : 16 francs d'amende pour détention d'un fusil et de cartouches boches. 

Chasse.   Auguste L……., 49 ans, marchand de poisson à Commes : 50 francs d'amende pour chasse sans permis ; confiscation de l'arme sous contrainte de 100 francs et prix d'un permis de chasse général de 100 francs.  ( Source : Ouest-éclair )

 

Mars 1929  -  Gabion dévalisé.  -  La gendarmerie d'Isigny a procédé à l'arrestation de Fernand Cook, domestique à La Cambe, qui avait dévalisé après effraction de fermeture, le gabion de M. Médéric Castel, cultivateur à Monfréville. Parmi les objets volés était une cartouchière avec ses cartouches et une paire de jumelles que le patron  de Cook a mis à la disposition de M. Castel.  

 

Septembre 1939  -  Un cyclistes imprudent.   Le chemin vicinal qui descend de Vouilly à Monfréville fait, au lieu dit « Heau de Coupard », un virage d'autant plus dangereux que la visibilité est nulle. C’est à cet endroit qu'une grave collision s'est produite entre une auto conduite par M. Gaston Crestey, boulanger, demeurant à La Cambe, qui faisait une tournée de  livraison, et un cycliste, M. Albert Letellier, commis chez M. Corbin, demeurant à La Cambe également.

Le choc fut des plus rudes et M. Letellier, projeté avec une rare violence sur la chaussée, y demeura inanimé.

Il reçût des soins du docteur Veaudille de La Cambe, qui le fit transférer à l'hôpital de Bayeux où son état fut jugé fort grave.

Les gendarmes d'Isigny s'emploient à établir les responsabilités. L'accident serait dû à l'imprudence du cycliste qui fonçait à toute allure et tête baissée.  (Source  : Le  Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939   -   La victime de l’accident a succombé.      Ainsi que nous l'avons relaté, tandis qu'il circulait à bicyclette sur le chemin vicinal allant de Vouilly à Montfréville, le jeune Albert Letellier, commis chez M. Corbin, demeurant à La Cambe, se jeta sur l'automobile de M. Gaston Cresley, boulanger, demeurant au même lieu.

Très grièvement blessé, le jeune garçon fut transporté à l'hôpital de Bayeux où il est décédé jeudi dernier, à la fin de la matinée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront  utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.   

 

Septembre 1942   -   Un crime atroce.    -   Dernièrement, Mme Veuve louise Gouye, 54 ans, cultivatrice à Monfréville, près d'Isigny, disparaissait mystérieusement. Elle était  partie  traire un soir, vers 22 h., comme à l'accoutumée, et n'avait pas reparu. Les recherches étaient demeurées vaines ; on avait seulement découvert près de l'herbage où ses bêtes étaient en pâture, en bordure de la route de la Cambe à Monfréville, sa cruche à lait et ses sabots maculés de sang.

Cette disparition semblait d'autant plus inquiétante qu'un journalier, rentrant de son travail, avait vu le soir où elle avait disparu, Mme Gouye en discussion avec un individu sur la route  du Marais à la Cambe.

Les gendarmes d'Isigny prévenus, multiplièrent les recherches sous la direction du Parquet de Bayeux, immédiatement alerté. Après bien des tâtonnements on finit par découvrir dans un affluent de l'Aure, à 300 mètres du lieu où des taches de sang avaient été relevées, le corps de Mme Gouye, dont la face était affreusement mutilé. Tout son être, trahissait encore  une affreuse agonie. La malheureuse avait été assommée avec sa sellette à traire, dont les pieds furent retrouvés rompus.

En deux jours, le meurtrier put être identifié : il s'agit d'un jeune domestique de Canchy, de 19 ans, originaire de La Folie, près de Lison, et dont les parents habitent Bricqueville. Interrogé sur les motifs de son horrible forfait, il a répondu froidement :

« La mère Gouye avait l'habitude de traire des vaches de tous les voisins, je lui avais déjà dit que ça ne me plaisait pas. L'autre soir, je l'ai rencontrée qui s'en allait encore traire des vaches à 10 h. du soir. Pris de colère, je lui ai arraché sa bancelle des mains et l'en ai frappée à la tête. La mère Gouye s'est écroulée sur le chemin. Comme elle ne donnait plus signe  de vie, je l'ai traînée et basculée dans le ruisseau qui se jette dans l'Aure ».

Après de tels aveux, André A... qui, durant son interrogatoire a fait preuve du plus odieux cynisme, déclarant que si c'était à refaire il recommencerait, il a été écroué.   (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   Parents tortionnaires.   -   Samedi dernier, à Monfréville, le petit Roland Noël, 4 ans et demi, mourait presque subitement et la rumeur publique accusait aussitôt les parents d'être responsables de ce décès : Lucien Noël, 21 ans, né à Airel, gardien d'herbages au service de M. Castel, cultivateur au bourg, et sa femme, 25 ans, trayeuse, mariés en mai dernier. Le couple habitait Monfréville depuis un mois, et précédemment Lison. Le petit Roland, né avant le mariage, avait été reconnu par Noël.

Après enquête de la gendarmerie d'Isigny, le Parquet de Bayeux, prévenu, ordonna l'autopsie qui permit de démontrer que la mort était consécutive à un coup porté derrière la tête et à une hémorragie cérébrale. Les parents meurtriers ont été écroués à Caen. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -   Cette courte session de la Cour d’Assises était particulièrement tragique : Un jeune ouvrier agricole. André Anne, 20 ans, originaire de La Folie, avait a répondre du sauvage assassinat de son ancienne patronne, Mme Vve Gouye. cultivatrice à Monfréville, dans le Bessin.

Congédié par celle-ci après 20 jours de travail et sous le faux prétexte de ne pas avoir été réglé de la totalité de son salaire, Anne guetta Mme Gouye dans les champs, à la nuit tombée. Il l'insulta, la terrassa et l'assomma à coups de channe à lait et de tabouret à traire, s'acharnant sur elle avec une sauvagerie inouïe. Quand la malheureuse fut à moitié morte, iI la traîna par une jambe sur 300 m. et la bascula dans la rivière, se complaisant ensuite à la voir se débattre dans l'eau. Puis il s'en fut, poursuivi dans la nuit par les ultimes appels de sa victime...

Dénoncé par un cycliste qui avait assisté au début de la scène tragique, Anne était arrêté le surlendemain et reconnaissait son forfait avec cynisme. A l'audience, après un réquisitoire implacable de M. l'avocat général Mengin réclamant la peine de mort, et une remarquable plaidoirie de Me Paul Grandsard, s'appuyant sur un examen médical qui considère le jeune misérable comme un impulsif congénital dangereux et dont la responsabilité est limitée, le Jury, après délibération d'une heure et demie, est revenu avec un verdict affirmatif mitigé de circonstances atténuantes. En conséquence, Anne a été condamné aux travaux forcés à perpétuité.

 

Mai 1948   -   L'heure des comptes.   -   Alors qu'il était prisonnier au stalag XI A, Jules Fontaine, 42 ans, ouvrier agricole à Bricqueville, avec la complicité d'une allemande, prélevait des denrées et du tabac dans les colis adressés à ses camarades. Le tribunal militaire de Rennes l’a condamné à deux ans de prison.

-   La même juridiction à infligé un an d’emprisonnement à Alphonsine Anne, femme Lefebvre, 48 ans, domicilié à Monfréville, qui durant l’occupation dénonça aux Allemands son mari, garde particulier de Me  Pommier, notaire à Trévières, comme ayant caché des armes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Pincés !   -   Enquêtant sur un vol de ferrailles commis au préjudice de M. Edmond Durand, cultivateur à Monfréville, les gendarmes interrogeaient un brocanteur qui leur déclara que deux individus disant se nommer Jouan lui avaient vendu de vieux métaux pour le prix de 2 450 francs.

Les représentants de la loi établirent rapidement que ces individus étaient les frères Fernand et Maurice Marie, 21 et 19 ans, ouvriers agricoles à Ecrammeville. Ceux-ci ont avoué le vol et reconnu qu'ils avaient donné une fausse identité pour égarer les recherches. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1950   -   Un satyre.   -    Enquêtant sur un vol, la maréchaussée d'Isigny apprenait que René Lemonnier. 46 ans, carrier à Monfréville. s'était rendu coupable d'attentat à la pudeur sur la personne d'une fillette âgée de 5 ans qu'il avait emmenée chez lui.

Le satyre a passé des aveux Il a été appréhendé. (Le Bonhomme Libre)

MONFRÉVILLE  -  L'Église

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