1er Avril 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MONTAMY

Canton du Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Montamiciens, Montamiciennes


Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -  Un incendie a éclaté la semaine dernière dans la commune de Montamy, canton de Bény-Bocage, arrondissement de Vire, cet incendie a été considérable, les pertes sont évaluées à la somme de 7 000 fr. Le bâtiment était assuré, mais les récoltes ne l'étaient pas.

Tout porte à croire que l'incendie doit être attribuée à la malveillance. L'incendié est un nommé Richomme, petit propriétaire aimé et estimé dans sa commune, et auquel on ne connaît pas d'ennemis. Le bâtiment était couvert en chaume, et il se trouvait sur le bord d'un chemin. La partie de ce bâtiment dans lequel, au dire de nombreux témoins, l'incendie a éclaté, était accolé à un talus qui permettait d'atteindre à la couverture. Aucun étranger toutefois n'a été vu dans le quartier, et personne n'est arrêté. Ce fut dans la commune de Brémoi, voisine de Montamy, que les incendies de 1830 commencèrent dans l'arrondissement de Vire.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1861   -   Un accident.   -   Dans la nuit du 8 au 9, le sieur Bourse (Jean), cultivateur, âgé de 52 ans, demeurant à La Bigne, canton d'Aunay, revenait de Vire avec sa voiture. Arrivé à Montamy, et voulant rallumer sa lanterne que le vent venait d'éteindre, il descendit de voiture et se dirigea vers l'auberge d'un sieur Poret. Mais, trompé par l'obscurité, il prit une fausse direction et il alla tomber dans une excavation ayant environ trois mètres de profondeur.

Meurtri et couvert de contusions par cette chute, le sieur Bourse n'eut que la force de pousser des cris qui, fort heureusement, furent entendus de l'aubergiste. Ce dernier, aidé de sa femme, s'empressa de relever le blessé et de le transporter dans un état assez alarmant dans son domicile, où des soins empressés lui ont été prodigués. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Avril 1876   -  Les Pommiers.  -  Malgré les gelées, les intempéries et les perturbations atmosphériques de ce printemps, les pommiers, dans notre région, ont jusqu'à présent une superbe apparence et promettent une récolte exceptionnelle telle, au dire des cultivateurs de certains pays, et notamment de la Manche, qu'on n'en a pas va depuis trente ans. 

 

Avril 1876   -  Mort accidentelle.  -  Jeudi, vers 5 heures du soir, Arsène Vengeon, âgé de 17 ans, né à Saint-Pierre-Tarentaine, domestique à Montamy, chez M. Marie Hérard, propriétaire, a été tué accidentellement en voulant arrêter les deux chevaux qu'il conduisait à la charrue.

Ces animaux s'étaient emportés au moment où Vengeon prenait un verre de cidre.  

 

Mars 1883  -  Incendie. –   A Montamy, un incendie a consumé un bâtiment à usage d'habitation, de grange, étable et hangar, appartenant à Mme veuve. Morin.

 

Avril 1885  -  Un enterrement comme on n'en voit peu.  -  Pour un enterrement singulier, on en a fait un l'autre jour à Montamy, canton de Bény-Bocage. Pas de croix pour venir chercher la veuve Boulon, décédée depuis 36 heures ; à l'église, pas de clerc pour servir la messe. Le bedeau fut obligé de remplir à la fois l'office de sonneur et celui d'enfant de chœur. Cela fut  comme ça put. Ce n'est pas tout. La messe dite, on porta la bonne femme a sa dernière demeure ; la fosse était trop petite. La baguette qui avait servi à en prendre mesure avait perdu, en chemin, au moins six pouces de sa longueur. Il fallut déposer le cercueil sur le bord de la fosse et se remettre a piocher sous une pluie battante. Le curé s'en fut  dîner ; de sorte que l'enterrement a été fait sans lui. La bonne  vieille, pourtant, il est bon de le dire, donnait 80 francs tous les ans à l'église. L'en voilà bien récompensée ! Et elle  laisse 400 francs pour se faire dire des messes. Elle est capable, une de ces nuits, de revenir de l'autre monde pour les redemander.  

 

Septembre 1890  -  Tué par une branche.  -  Le sieur Pierre Lefrançois, 42 ans, journalier à Mesnil-Auzouf, a été écrasé sous une branche tombée d'un arbre qu'il abattait dans le bois des Mottes, à Montamy.

 

Janvier 1893  -  Un garde trop pressé.  -  Dernièrement, un des gardes du château de Montamy dressait procès-verbal au sieur Rohée, de St-Pierre-Tarentaine, pour chasse sans autorisation sur les terres de son maître, L'enquête a établi que le garde n'avait pas vu Rohée chasser, il avait aperçu seulement sa chienne dans un herbage. Aussi, au moment où l'affaire est venue à l'audience, la poursuite a-t-elle été abandonnée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Acte inqualifiable.     Le sieur Frédéric Desmaisons, propriétaire à Montamy. près Bény-Bocage, a retiré d'un puits qu'il possède dans un herbage, à Mesnil-Auzouf, trois morceaux de lard, pesant ensemble dix kilogrammes, qu'une main criminelle y avait jetés. Cette eau servant à abreuver les bestiaux dans l'herbage, la viande corrompue aurait pu les empoisonner, si le sieur Desmaisons ne s'était aperçu à temps de sa présence dans le puits. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1920  -  Un père indigne.   -   Pierre Catherine, 49 ans, journalier à Montamy, travaille peu, mais, en revanche, boit beaucoup. Il maltraitait odieusement ses trois enfants, allant jusqu'à leur refuser du pain quand les pauvres gosses, poussés par la faim, se risquaient à lui en demander. 

Poursuivi devant le Tribunal de Vire, pour mauvais traitements à ses enfants, Catherine a été condamné à dix huit, mois de prison et déchu de la puissance paternelle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1923  -  Inauguration du monument aux morts.  -  Le dimanche 4 novembre, aura lieu à Montamy, l'inauguration du monument aux morts de la guerre, sous la présidence de M. Henrv Chéron, ministre de l'Agriculture, assisté de M. Boivin-Champeaux, nateur et de M. Cautru, député.
A 9 h. 30, réunion à la Mairie, des démobilisés de la commune.

A 10 heures, réception de M. le ministre de l'Agriculture, de M. le Sous-Préfet et des autorités invitées.

A 10 h. 30. service religieux.
A midi. banquet.

A 14 h. inauguration du monument et bénédiction par M. le curé doyen de Bény-Bocage.
Les personnes qui désireraient prendre part au banquet, sont priées de se faire inscrire à la mairie.

 

Janvier 1941   -   Au feu !   -   Vers 2 h. du matin, Mme Veuve Dufait, 63 ans, propriétaire à Montamy, près de Vire, était réveillée par des cris : Son écurie était en feu et plusieurs personnes s'employaient déjà à éteindre les flammes. Mais ce fut en vain ; bientôt bâtiments et contenu étaient détruits.

Les pertes seraient de 30 000 francs. Une enquête est ouverte pour établir les causes du sinistre. Le feu s'étant déclaré au pied du lit d'une jeune domestique couchant dans l'écurie, il se pourrait que l'incendie ait été provoqué par une brique brûlante mise dans lit par Mme Dufait.

 

Août 1949   -   Montamy va fêter sa libération.   -   Dimanche prochain aura lieu la fête de la Libération de la commune.

A 10 h. à l'issue d’une messe célébrée en l'église paroissiale, réunion à la mairie des autorités et des anciens combattants qui iront en cortège fleurir le Monument aux Morts. Vin d'honneur au café Besnard. ( Le Bonhomme Libre )

MONTAMY  -  Le Château

La Chapelle de MONTAMY  -  Environs de MESNIL-AUZOUF

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