1er Février 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

1

MONTCHAUVET

Canton du Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Montcalvétiens, Montcalvétiennes

Mai 1860   -   Un accident.   -   Le 6 de ce mois, vers 8 heures du matin, le sieur Tirard Pierre, âgé de 84 ans, propriétaire, demeurant à  Montchauvet, canton de Bény-Bocage, se rendait à cheval à Danvou, lorsque, tout à coup, en longeant le bois appartenant à M. de Grouchy, son cheval eut peur et le fit tomber sur un tas de pierres aiguës.

Environ quatre heures après, des gendarmes de la brigade de Mesnil-Auzouf, en revenant de la manœuvre, aperçurent le cheval abandonné. Aussitôt ils firent des recherches et ne tardèrent pas à retrouver le malheureux vieillard dans un état assez alarmant.

Après lui avoir donné les premiers soins, ces braves militaires remirent le sieur Tirard à sa famille. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1866   -   Un incendie.   -    Mercredi de la semaine dernière, vers cinq heures du soir, le feu a complètement détruit un corps de bâtiment, appartenant au sieur Dalibert, cultivateur à Montchauvet (canton de Bény-Bocage). Ce sinistre est dû au mauvais état de la cheminée. La perte est évaluée à 2000 francs environ. Rien n'était assuré.  

 

Mai 1868   -   Un incendie.   -   Le 12 de ce mois, un incendie dans les causes sont inconnues, a consumé une maison, une grange et une étable au préjudice du sieur Leteneur Félix, cultivateur à Montchauvet.

 

Janvier 1869   -   Une condamnation.   -   Pierre Julienne, 29 ans, cultivateur à Montchauvet, à 30 francs d'amende, pour avoir fait usage pour sa voiture d'une plaque indiquant un faux nom et un faux domicile.

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le 16 avril, en la commune de Montchauvet, un incendie accidentel a consumé la couverture et la charpente d'un grenier, ainsi que de la paille et du foin qui s'y trouvaient, le tout appartenant an sieur Jean- Baptiste Marie, propriétaire audit lieu. Perte: 3 fr.  

 

Mai 1870   -   Fait divers.  -  Le 2 mai, vers 2 heures du soir, à Montchauvet, un incendie accidentel a consumé 140 ares de bruyère appartenant à M. le vicomte de Cagnac, propriétaire. La perte s'élève à 80 fr. environ.. Rien n'était assuré.

 

Mars 1871   -  Nécrologie.   -  On annonce la mort de deux membres du clergé de Bayeux : M. l'abbé, Ameline, curé de Montchauvet, décédé cette semaine dans sa 52eme année.

M. l'abbé Lesueur, curé de Subles qui vient de mourir dans sa 35eme année.  

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Septembre 1874   -   Effet de foudre.   -  La même nuit la foudre est tombée sur un bâtiment à usage de pressoir, situé à Montchauvet, et a occasionné un incendie qui a tout  détruit. Ce pressoir, appartenant à M de Cugnac, propriétaire à Montamis, contenait 200 hectolitres de pommes et 2 000 boites de sainfoin, appartenant au fermier, le sieur Adolphe Birbot. Perle approximative 6 300 fr. 

 

Octobre 1878   -  Secours aux communes.  -  Le Ministre de l'instruction publique a accordé les secours ci-après à des communes du département savoir : Saint-André-d'Hêbertot, 1 500 fr. pour travaux exécutés à l'église ; à Parfouru-l'Eclin, 400 fr., pour solde de la construction du presbytère ; à Saint-Martin-de-Fontenay 250 fr., pour l'acquisition d'objets mobiliers destinés à l'église ; à Montchauvet, 1 900 fr. pour construction d'une salle de classe.  

 

Avril 1879  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Montchauvet, travaux à l'église. Montant de la dépense 3 756,92 fr. déficit : 2 806,93 fr.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Montchauvet, travaux à l'église 150 fr.

 

Novembre 1883  -  Insultes à un prêtre.    Le vicaire de Montchauvet, canton de Bény-Bocage, monté dans une voiture qu'on lui avait prêtée, revenait d'assister à une inhumation, lorsqu'il fut assailli par des vauriens qui l'insultèrent et lui enlevèrent son chapeau. Nous aimons à croire que le parquet a fait rechercher les coupables de cette lâche  agression et qu'ils seront punis.  

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  La sécheresse.  -  Si le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse prolongée, les légumes et les fruits ont soif. D'autre part, les vers rongeurs, qui font, sous terre, la guerre à nos récoltes, se développent à l'aise, la pluie ne venant plus les noyer. On demande un peu d'eau.

 

Août 1887  -  Le feu dans les bois et les champs.  -  L'incendie du bois d'Aunay, qui a éclaté la semaine dernière, paraissait circonscrit, lorsqu'il a repris vendredi comme de plus belle. On a de nouveau envoyé trois compagnies du 5e de ligne sur les lieux, secours impuissants dans ces bois desséchés par deux mois et demi de sécheresse et composés, en grande partie, de bruyères et de vignots. Aussi le feu s'est-il étendu et a-t-il consumé près de 40 hect. de bois. L'eau qui est tombée mardi, a pu seule arrêter les progrès du feu. Au premier moment, tout le monde à perdu la tête, et on dit que les autorités d'Aunay, ont été dix heures a se consulter avant de demander des secours a Caen.

Des incendies semblables se sont déclarés dans le département de l'Orne, dans la forêt d'Écouves, de Montfort-sur-Rille et de la Ventrouze, mais les dégâts sont moins considérables.

A Montchauvet, canton de Bény-Bocage, le feu à aussi pris dans un bois appartenant à M. de Montamy. Les dégâts sont nuls.

A Deauville, deux hectares de sapins, appartenant à M. Donon, ont été brûlés. Perte, 30 000 fr.

A Clinchamps, une pièce de blé longeant la voie du chemin de fer, et appartenant à M. Gustave Bisson, a été en partie brûlée par les flammèches du chemin de fer. Perte, 1 000 fr. que la compagnie de l'ouest s'est engagée a payer. 

 

Août 1887  -  L’incendie d’Aunay.  -  Cet incendie, qui n'a pas duré moins de 10 jours, est complètement éteint.

Il y a cinq hectares de bois de brûlés. Mais, comme ces bois se composent en grande partie de bruyères et de vignots, la perte n'est que de 5 000 fr. pour le propriétaire M. de Grouchy, de la Ferrière-Duval.

 

Avril 1898  -  Disparition.  -  Le jeune Louis Vengeon, 13 ans, demeurant à Montchauvet, près Bény-Bocage, a disparu. Toutes les recherches pour le retrouver sont demeurées infructueuses jusqu'à ce jour. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Janvier 1889  -  A chacun son du.  -  Le sieur Edmond Drouet, débitant à Montchauvet, avait été appelé devant le tribunal de commerce de Vire par Alcide Hébert, représentant de commerce à Vassy, qui lui réclamait 500 fr. pour marchandises fournies. Le tribunal, au contraire, rétablissant le compte de Drouet sur les livres mêmes de Hébert, a condamné celui-ci à payer à Drouet 29 fr. qu'il restait lui devoir et 20 fr. à titre de dommages-intérêts.  Hébert aura donc 49 fr. à verser, plus les frais du procès, au lieu de 500 fr. qu'il réclamait.  

Juin 1893  -  Récoltes dans le Calvados.  -  Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.  ( Bonhomme-Normand.)  

 

Juin 1893  -  A propos de sécheresse.  -  La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Juillet 1893  -  Toujours les taureaux.  -  Le sieur Mathurin Tourgis, cultivateur à Montchauvet, canton de Bény-Bocage, a été grièvement blessé par son taureau. Cet animal lui a brisé la rotule, et, après l'avoir renversé, s'est couché sur lui. Le taureau a été abattu, il pesait 700 kilos. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Janvier 1896  -  Singulière idée d’ivrogne.  -  Guillaume Leroux, 35 ans, est un Breton qui perd complètement sa raison quand il est ivre, ce qui lui arrive malheureusement trop souvent. Une après-midi, Leroux se trouvait dans le bourg de Montchauvet et, ne sachant comment passer son temps et se faire remarquer des habitants de la localité, il ne trouvai rien de mieux à faire que de se déshabiller, se couper ses vêtements en morceaux et de se promener ainsi les mains sur la couture de ses cuisses. Poursuivi pour outrage public à la pudeur et ivresse, Leroux à été condamné par le tribunal de Vire à 10 jours de prison et 5 fr. d'amende. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Mai 1896  -  Femmes disparues.  -  La dame Montier, née Victoire Lepeltier, 43 ans, a planté là son mari, habitant Montchauvet. On la suppose accompagnée, dans sa fuite, par Edmond  Marie, journalier. Avant de partir, la dame Montier a eu soin, de se munir du petit magot, 950 fr., appartenant à la communauté. 

— Jeudi, Maria Collette, femme Piquet, 37 ans, ménagère à Caen, rue Damozanne,a quitté le domicile conjugal sans laisser son adresse. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Décembre 1898  -  Suicides.  -  Le sieur Aimable Dupont, 50 ans, domicilié au Mesnil-Au-zouf, s'est coupé la gorge d'un coup de rasoir, à Montchauvet, près Bény-Bocage, chez sa mère, 70 ans, où il travaillait plusieurs jours par semaine. Il a expiré au bout de quelques heures. On dit que le désespéré se serait suicidé parce qu'une jeune fille du Mesnil-Auzouf, qui fut quelque temps au service de la mère de Dupont, serait enceinte de ses oeuvres. 

—  Une jeune fille de 18 ans 1/2, jouissant de la meilleure réputation, s'est jetée dans l'étang du château de Versainville, près Falaise. Le valet de chambre de M. de Versainville se jeta dans l'eau et parvint à ramener le corps au bord de l'étang, mais la mort avait déjà fait son oeuvre. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Novembre 1899   -   Incendies.   -  De 9 700 bourrées de vignots au sieur Lefèvre, à Noron, près Balleroy. Pertes, 830 fr., assuré.

—   De la garenne au sieur Ménil, à Lécaude.

—   D'un bâtiment au sieur Morin, au Mesnil-Auzouf. 2 chèvres ont été brûlées. Pertes, 1 300 fr., assuré.

   A Montchauvet, d'un bâtiment au sieur Cahours, de St-Lo, et exploité par le sieur Castel, de Mesnil-Auzouf. Pertes, 1 500 fr., assuré. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Janvier 1901   -   Quatre noyés.  -  On a retiré au pont de Calix, sur le canal de Caen à la mer, le corps qu'on croit être celui d'Emmanuel dit Marie, 61 ans, disparu de Saint-Martin-de-Sallen où il demeurait. La mort doit être accidentelle, quoique le corps porte au cou une large blessure qui a dû être produite par l'hélice d'un vapeur.

— La dame Auguste Lecordier, 62 ans, habitant la Bigne, canton d'Aunay, est tombée accidentellement dans une mare. Il est probable qu'elle avait un peu bu, car il n'y avait que trente  centimètres d'eau et il est extraordinaire qu'elle n'ait pas pu se retirer. Toute idée de suicide doit être écartée.

La dame Lecordier se disputait bien quelquefois avec son mari, mais jamais elle n'avait manifesté l'intention de se détruire.

— Le sieur Victor Catel, 50 ans, est cultivateur à Montchauvet, canton de Bény-Bocage. Il sortait d'un débit de la Ferrière-Durand, le soir. Ne connaissant pas bien la route, il en a enjambé le talus et est tombé dans un étang assez profond où il s'est noyé. Catel était veuf avec quatre enfants.

— Le sieur Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly, était à travailler chez le sieur Tostain, cultivateur à Montfréville, près Isigny. Le soir du 22 décembre, il quitta ses camarades, il était un peu pris de boisson. Depuis, on ne l'avait pas revu.

Son cadavre a été retrouvé dans l'Aure où il sera tombé accidentellement en prenant l'eau de la rivière pour le grand chemin. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Mars 1901   -   Mort tragique.  -  Le sieur Yvray, 60 ans, marchand de nouveautés à Vassy, en descendant l'escalier d'une maison, à Montchauvet, où il était allé offrir de la marchandise, est tombé et s'est brisé la colonne vertébrale. La mort a été instantanée. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Août 1903  -  Cour d’Assises.   -   Amédée Mogis, 33 ans, vivait avec la veuve Lefrançois, 37 ans, et son fils de 17 ans. Ils habitaient Montchauvet, canton de Bény-Bocage. Tous les trois ne vivaient que de vols. Mogis a déjà été condamné cinq fois ; la veuve Lefrançois a une réputation déplorable. Ils ont comparu devant les assises pour divers vols commis à Estry, à Ondefontaine et à Montchamp. 

Mogis a été condamné à 8 ans de travaux forcés et à la relégation ; la veuve Lefrançois, à 2 ans de prison. Lefrançois fils est acquitté. Défenseurs : MMes Brochard, Lemonnier et Meheudin.

— Jacques Goeller, 29 ans, un alsacien, journalier à St-Germain-du-Crioult, canton de Condé, convaincu d'avoir commis plusieurs vols à Vassy, a été condamné à 3 ans de prison. Déf. : Me  Roger.

— François Laporte, 47 ans, originaire de Bretagne, a commis plusieurs vols de peu d'importance à Lisores, canton de Livarot. Mais comme c'est un repris de justice, il a été condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation. Défenseur : Me  Feltaine. Laporte a la spécialité de glisser entre les mains de ses gardiens, il s'est déjà évadé de prison. Quand on l'a arrêté, il est parvenu, par deux fois, à s'échapper, la dernière, en se laissant glisser par le trou des cabinets d'aisances dans la rivière. ( Bonhomme-Normand.)

 

Février 1904  -   Beau coup de fusil.   -   A Montchauvet, canton de Bény-Bocage, un chasseur, M. Léon Carcel, a tué une laie pleine de cinq petits. Un sanglier, qui accompagnait la femelle, a pris la fuite. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Juin 1904  -   Année d’abondance.     Dans les vallées normandes, des sources que l'on croyait taries jaillissent de nouveau. C'est, parait-il, présage d'une année d'abondance. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Juin 1904  -   Drame de famille.    -   Hippolyte Vautier, 28 ans. journalier à Montamy, vit séparé de sa femme qui s'est retirée chez sa mère, la dame Tirard, cultivatrice à Montchauvet, à la suite des mauvais traitements qu'elle subissait.

L'autre jour, Vautier se présenta chez la dame Tirard en demandant à voir sa fille. La dame Vautier s'y étant refusée, son mari se précipita dans la maison. Il se jeta sur son beau-père et le frappa avec une baïonnette qu'il avait dissimulée sous sa blouse, en criant : « Mon petit bonhomme, il faut que tu y passes ! »

La dame Vautier ayant voulu s'interposer, il la frappa aussi dans le côté gauche, mais, par bonheur, l'arme dévia sur le corset ; puis il s'éloigna en emportant sa fille âgée de six mois et laissant pour mort son beau-père.

Vautier est allé se constituer prisonnier à la brigade de gendarmerie de Mesnil-Auzouf ; puis il a été écroué à la prison de Vire pour tentative de meurtre.

L'état du sieur Tirard, heureusement, ne donne pas d'inquiétudes.  ( Bonhomme-Normand.)  

 

Juillet 1904  -   Incendies.  -   D'un immeuble à usage d'épicerie au sieur Émile Rosc, à Montchauvet. Pertes, 9 000 fr. Assuré. Pertes pour la propriétaire, Mme Lepesant, à Bény-Bocage, 3 000  fr. Non assuré.

— D'un bâtiment de 20 mètres de long, à usage de grange, écurie, etc..., contenant 1 200 bottes de foin, au sieur Larcher et à sa belle-sœur, à St-Georges-d'Aunay. Pertes, 9 800 fr. Assuré.

— De bruyères et de bois de sapins sur la montagne du «Pain de Sucre», à Clécy. L'incendie a duré plusieurs jours.  ( Bonhomme-Normand.)   

 

Aout 1904  -   Tentative de meurtre.    -   En juin dernier, Hippolyte Vautier, 28 ans, journalier à Montamy, canton de Bény-Bocage, s'était rendu chez ses beaux-parents, les époux Tirard, cultivateurs à Montchauvet, où sa femme, ne pouvant plus vivre avec lui, s'était retirée, emmenant son enfant, une petite fille de six mois. Vautier demanda à voir la petite et, n'obtenant pas de réponse, entra dans la maison. 

Son beau-père survint derrière lui et Vautier tirant, une baïonnette cachée sous ses vêtements, l'en frappa de plusieurs coups en criant : « Mon petit bonhomme, tu vas y passer ! » La dame Vautier voulut protéger son père ; elle fut frappée aussi au côté, mais l'arme glissa sur le corset sans la blesser. 

Elle s'enfuit pour chercher des secours, pendant que Vautier s'acharnait sur son beau-père qu'il laissa pour mort. Mais les blessures quoique n'étant pas mortelles, ne sont pas encore guéries.

Vautier, qui s'était constitué prisonnier le lendemain, a été traduit aux assises et condamné à 7 ans de réclusion et 10 ans d'interdiction de séjour. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Janvier 1914  -  Chasse aux collets. -   Il y a quelques jours les gendarmes de Bény-Bocage ayant appris qu'un sieur Pierre L..., 52 ans, journalier à Montchauvet, se livrait au  braconnage en tendant des collets le long de la chasse de M. Lavenère-Lahont, se rendirent chez Mme Castel où il travaillait. Les gendarmes se firent remettre les trois collets qui étaient dans son sac. Malgré les protestations  il dressèrent un procès-verbal pour chasse sans permis avec engins prohibés. 

 

Avril 1914  -  Les bois de Montchauvet en feu. -  Il y a quelques jours, les gendarmes de Bény-Bocage aperçurent de leur caserne une forte colonne de fumée s'élevant au dessus du bois de Montchauvet et appartenant à M. Rocherolles, demeurant à Paris. Il était environ 3 heures de l'après-midi. Une demi-heure après toute la partie boisée comprise entre Montchauvet et Montchamp, soit à 5 kilomètres de long sur 2 de large, était embrasée. Le feu activé par un fort vent d'Est s'étendit avec une rapidité étonnante dans la direction du hameau de Pont-d'Eloy.  Plusieurs maisons d'habitation bordant le bois étant en danger, les gendarmes firent déménager celle des veuves Lepareur et Marie. Le maréchal des logis  de Bény-Bocage et les 25 ou 30 personnes accourues au son du tocsin parvinrent à arrêter la marche du fléau. Se portant ensuite dans la partie plantée de jeunes sapins, l'équipe  improvisée ouvrit une voie à la hâte pour couper le feu qui fut éteint vers 7 heures du soir. Les dégâts sont très importants.

La veille, à peu près à la même heure, 40 hectares de bruyère et quelques bouleaux épars étaient devenus la proie des flammes. La propriété longeant en partie la route est située à 300 mètres du bourg de Montchauvet. Heureusement les quelques maisons situées à 50 mètres du sinistre n'ont pas été atteintes. On recherche deux individus que l'on a vu  prendre la fuite au moment où le feu s'est déclaré.

 

Septembre 1916  -  Les écoliers aux champs.  -  Le gouvernement fait appel au concours des écoliers pendant les vacances, pour les travaux de la moisson. Le transport vers les exploitations agricoles de la jeunesse scolaire des agglomérations urbaines sera fait, gratuitement, par réquisition, aux frais de l'État. D'autre part, toutes les mesures seront prises pour protéger moralement et matériellement les Jeunes gens des écoles qui auront à cœur de consacrer leurs vacances aux travaux des champs. Les élèves disposés à répondre a  cet appel devront se faire inscrire soit à la mairie de leur commune, soit à la Préfecture, office départemental de placement, qui fournira tous les renseignements utiles.

 

Septembre 1916  -  Une battue S.V.P.  -  Pendant que, sur le front, nos poilus chassent le Boche, à l'arrière, les sangliers ravagent les récoltes. C'est ainsi que, dans le Bocage, on en a vu jusqu'à dix dans un seul champ. On peut se faire une idée de l'état d'une pièce de terre après le passage de tel maraudeurs. Aussi les habitants des communes les plus éprouvées : Saint-Charles-de-Percy, Montchauvet, Montchamps, Saint-Pierre-Tarentalne et Bény-Bocage, demandent-ils instamment qu'on les débarrasse de ces hôtes gênants.  

 

Septembre 1916  -  L’heure retrouvée.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, on nous rendra l'heure qu'on nous avait prise il y a trois mois et demi. A une heure du matin, les horloges publiques seront toutes remises sur minuit. Inutile de dire que, jusqu'ici, il n'a pas été question de suspendre le cours des astres pendant soixante minutes. Jupiter, qui brille superbement à l'est, en ce moment, montera donc dans le ciel, cette nuit-là, comme de coutume.

 

Septembre 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis samedi, 23 septembre, nous sommes en automne Cette saison a débuté par plusieurs journées superbes, malheureusement précédées de gelées blanches qui ont fait tomber pas mal de feuilles. Souhaitons que la pluie traditionnelle de la Saint-Michel nous soit épargnée, celte année.

 

Octobre 1916  -  Un meurtre à Montchauvet.  -  Les époux Castel, le mari, 58 ans, la femme, 45 ans, avaient divorcé il y a quinze ans, mais, après quelques mois de séparation, ils avaient décidé de reprendre la vie commune et, depuis, ils avaient continué de vivre ensemble. Le ménage ne marchait pas mieux qu'auparavant. La femme était de conduite légère et buvait. Le mari, bien que violent, est assez bien considéré. Les scènes étaient fréquentes entre les ex-époux, la femme se montrait la plus acharnée, surtout quand elle avait la tête un peu chaude. Un de ces  derniers jours, la femme Castel, rentrant légèrement ivre, chercha querelle à son ex-mari, alité depuis quatre mois à la suite de rhumatismes. Elle l'injuria, le menaça et jeta une chaise sur son lit, puis elle sortit. Elle rentra bientôt armée d'un croc et d'un couteau. De nouveau, elle menaça son mari. Mais celui-ci qui, pendant son absence, avait réussi à s'emparer de son fusil, tira sur sa femme au moment où elle franchissait le seuil de la porte et la tua net. Castel été arrêté et conduit à la prison de Vire, mais, vu son état de santé, on l'a transféré à l'hôpital.

 

Avril 1921  -  Le feu.   -   Dix hectares de sapins se trouvant sur la bruyère de Montchauvet, au lieu dit Le Pont Delouel, canton de Bény-Bocage, appartenant à M. Rocherolles, demeurant, à Paris, ont été détruits par un violent, incendie. Les dégâts, évalués à 10 000 fr., sont assurés. 

— Un incendie s'est déclaré, rue de Montmorency, à Caen, dans un bâtiment servant de remise à la ferme exploitée par M. Aubin. Le bâtiment a été complètement détruit. Les dégâts, qui sont élevés, sont couverts par une assurance. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Juillet 1922  -  Cour d’Assises.  -  Deux acquittements.    -    François Mogis, 34 ans, journalier, est poursuivi pour incendie volontaire dans les bruyères de Montchauvet, canton de Bény-Bocage. Il fut rencontré pendant l'incendie rôdant dans les bruyères.

On le soupçonna et on l'arrêta. Mogis a prétendu qu'il chassait, mais il a nié avoir mis le feu. Comme il n'a pas d'antécédents judiciaires, on l'a acquitté.    Défenseur : Me  Martin.

— Inculpé de viol sur une jeune fille de 16 ans, Léon Leleyé, 20 ans, cultivateur à Coulonces, canton à de Vire, comparait devant le jury. Lelevé avait d'abord avoué son forfait mais ensuite était revenu sur ses aveux. L'affaire est jugée à huit clos. Le jury prononce un verdict d'acquittement.    Défenseur : Me Richard.  ( Bonhomme-Normand.)  

Octobre 1922  -  Incendie.  -  Un. incendie attribué à la malveillance s'est déclaré le 23 courant, dans la soirée à Montchauvet au lieu dit La Froide dans un bâtiment à usage de grange et d'habitation, appartenant à M. Janvrin, 61 ans, cultivateur à Montchauvet. Tout a été truit et les dégâts se montent à environ 10.000 francs. 
L'auteur de cet acte de malveillance serait un nommé B......... âgé de 62 ans, dont la réputation dans la région de Montchauvet est des plus mauvaises.

 

Novembre 1922   -  Incendie.   -   Eugène Bonvoisin, 62 ans, cultivateur à Montchauvet, n'est pas en très bons termes avec sa voisine, la veuve Lefrançois, 35 ans.

A plusieurs reprises, Bonvoisin l'avait menacée de mettre le feu à sa maison. Un jour que le cultivateur avait bu plus que d'habitude, il a tenu sa promesse et mis le feu à la grange qui sépare sa maison de celle de Mme Lefrançois. Le feu se propageant rapidement a détruit les deux maisons.

Le préjudice pour Mme Lefrançois est évalué à 25 000 fr. en partie assurés. M. Jenvrin, épicier, propriétaire de la maison occupée par M. Bonvoisin, éprouve lui, au préjudice de 12 000 fr. Une enquête est ouverte.  ( Bonhomme-Normand.)

 

 

Décembre 1922   -  Mort subite.   -   En revenant de son travail, M. Arsène Auvray, journalier à Montchauvet, canton du Bény-Bocage, a trouvé sur la route, le cadavre de sa femme qui, souffrante depuis quelque temps, avait succombé à une congestion. Mme Auvray, âgée de 28 ans, laisse trois enfants. ( Bonhomme-Normand.)  

 

Août 1926  -  Demande de subvention.  -  M. le Maire de Montchauvet sollicite une subvention pour restaurer le clocher de l'église. Cette demande est renvoyée à l'Administration qui, après enquête, saisira la Commission compétente.

 

Mars 1927  -  Le feu.  -  Dimanche dernier, le feu a pris à Montchauvet, à la toiture en chaume d'un bâtiment dépendant de la maison occupée par M. et Mme Lecoisne. Ceux-ci venaient justement de s'absenter. Aux appels du tocsin, les vêpres ont été interrompues et les habitants sont accourus pour combattre le sinistre. On a couvert les toits de chaume  voisins de draps mouillés. La maison d'habitation a pu être protégée, mais une flammèche est tombée sur un immeuble dont la toiture a été entamée. On ignore les causes du sinistre. Les dégâts s'élèveraient à 60 000 francs. M. Lecoisne n'est pas assuré et le propriétaire, M. Antoine Madeleine, n'a qu'une police d'avant-guerre.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est  maintenant une  température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

 Juillet 1929  -  Un orage.  -  L'orage qui s'est abattu le 20 juillet, dans l'après-midi, a occasionné d'importants dégâts à Montchamp et dans les environs.

Précédé qu'une très forte bourrasque, qui a dévasté plusieurs pièces qui contenaient du foin, éparpillant de nombreux mulons, même à une grande distance, la foudre est tombée  sur un arbre, au village de Plaisances,  entre Montchamp et Estry, tuant quatre bestiaux à M. Émile Patard. Elle tomba également à Montchauvet, foudroyant deux bestiaux à M.  Morin.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source  sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le  budget.

 

Mars 1937  -  Noyée dans 10 cm d’eau.  -  L'antre matin. Mme Cholot, journalière, demeurant à Montchauvet, est tombée inanimée dans le ruisseau du village Montey, profond  seulement de 0 m. 10. On ne put la ramener à la vie.  . (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Aux producteurs de betteraves.  -  MM. les Agriculteurs du Département qui ne croient pas pouvoir se procurer, dans leur région, la main d’œuvre nécessaire pour le binage et  le démariage des betteraves, sont priés de faire connaître à l'Office Départemental de Placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, à Caen, avant le 21 mars  courant, le nombre  d'ouvriers devant être occupés à ces travaux, ainsi que les conditions de salaires. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Une affaire délicate.  -  Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Bény-Bocage contre le sieur Delatroette Julien, âgé de 31 ans, cultivateur à Montchauvet, pour attentat à la pudeur sur plusieurs fillettes confiées aux soins de sa belle-mère, la dame Lefrançois, 52 ans, cultivatrice au village Les Fieffes, commune de Saint-Pierre-Tarentaine. (Source  : Le Moniteur  du Calvados)

 

Août 1937  -  Un septuagénaire se pend.  -  M. Gédéon Tirard, 67 ans, demeurant au lieu dit « La Marchandière », à Montchauvet, a été trouvé pendu, le 9 août au soir, à une poutre de son grenier. Le désespéré s'adonnait à la boisson. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un violent incendie fait 100 000 fr. de dégâts.  -  Le feu a complètement détruit un corps de bâtiment couvert en chaume, comprenant : une cave, une grange, une écurie, une étable et, adossé à ce bâtiment, un hangar sous lequel se trouvaient une carriole et des machines agricoles. 

Dans la grange, il y avait environ 1 000 bottes de foin et de la paille, dans la cave se trouvaient 9 tonneaux dont quatre pleins de cidre. Tout a été détruit.

Un autre petit bâtiment, couvert en chaume, à l'usage de clapier, de poulailler et de porcherie, a été également brûlé. 

On ignore les causes de ce sinistre qui fait supporter au propriétaire, M. Lecoq, cultivateur à Montchauvet, un préjudice d'environ 100 000 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Lasse de souffrir elle se pend.  -   L'autre matin, M. Marie, cultivateur à Montchauvet, village Les « Etournières », s'absentait de son domicile. Quand il rentra, il fut  surpris de ne pas trouver sa femme, née Patri Angèle, âgé de 50 ans, qui, souffrante depuis longtemps, gardait presque constamment le lit. Il se mit à sa recherche et la découvrit pendue à une poutrelle dans un local voisin de la maison.

La désespérée avait déjà essayé de mettre fin à ses jours au mois de mai 1936.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1938   -   Le feu détruit, une dizaine hectares de bruyères et de bois taillis.   -   Au lieu dit « La Chapelle au Cornu », à la limite des communes de Montchauvet et de Lassy, un  incendie a ravagé une dizaine d'hectares de bruyères. Le feu, qui fut combattu par la gendarmerie et par les habitants des deux localités, n'a causé que des dégâts sans importance. Une enquête est ouverte sur les causes du sinistre qui, pendant quelque temps, menaça de  gagner une maison d'habitation. 

D'autre part, à Saint-Martin-de-Tallevende, le bois de la ferme de Clermont, appartenant à M. Victor. Jullienne, a été dévasté par le feu sur cinq hectares environ. L’incendie, qui  fut maîtrisé  après trois heures de travail, aurait été provoqué, croit-on, par l'imprudence d'un fumeur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1944    -   Fait divers.  -   4 individus masqués et armés se présentaient chez M. Émile Catherine, cultivateur à Monfchauvet,, et exigeaient 100.000 fr. Après avoir tout fouillé, ils sont repartis avec 8.000 fr., que M. Catherine avait retiré de son portefeuille pour leur remettre. Il s'agirait de jeunes gens de la contrée car les agresseurs prenaient grand soin de ne pas se faire reconnaître.  

 

Mars 1947  -  Un carrier écrasé par un éboulement.     Alors qu’il travaillait dans la carrière qu’il exploite à Montchauvet, M. Henri Beauvais, 35 ans, d’Estry, a trouvé la mort par suite d’un éboulement. (source, Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    Deux camions chargés de munitions explosent.    Dans les landes de Montchauvet, une équipe de démineurs s’apprêtait à procéder au déchargement de deux  camions remplis d’obus lorsqu’une explosion se produisit à bord du premier véhicule qui effectuait une marche arrière. Quelques secondes après, une déflagration plus violente éclatait sur la seconde voiture. 

La plupart des ouvriers purent cependant trouver un abri dans une carrière voisine, mais le conducteur du premier camion avait été tué sur le coup ainsi que deux prisonniers. Cinq démineurs allemands grièvement blessés et deux français légèrement atteints ont été transportés à l’hôpital de Vire. 

Le feu qui s’était communiqué aux bruyères environnantes et menaçait de faire sauter un dépôt de plus de cent tonnes d’explosifs fut énergiquement combattu par les pompiers de Vire, Vassy, Bény-Bocage et Saint-Sever. Par mesure de sécurité, M. Surville, maire de Montchamp, ordonna l’évacuation de cette localité. L’administration compétente comprendra-t-elle enfin le danger que constitue, en période de sécheresse, la présence de dépôts d’explosifs, dans une région boisée ? (source, Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Des bruyères en feu à proximité de dépôts de munitions.    Pour la seconde fois en peu de temps, les dépôts de munitions de Montchauvet ont été menacées par un incendie de bruyères. Activement secondés par les démineurs, les pompiers de Bény-Bocage et de Vire sont parvenus à localiser le sinistre après de longues heures de travail. (source, Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un vol d'explosif à Montchauvet.   -   En procédant à un inventaire de matériel de récupération entreposé au lieu-dit « Les Bruyères », la Société Métal-Fer a constaté la disparition de 3 tonnes de fusées en bronze et de 5 tonnes de cartouches. Le montant du vol s'élève à 300 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Vire. 

Canton de Bény-Bocage : Montchauvet (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

Mai 1949   -   Une mesure qui s'impose.  -  Sur demande du docteur Brillet, conseiller général du canton de Bény-Bocage, l'Assemblée Départementale a pris la délibération ci-après :

Attendu que des dépôts de munitions d'une très grosse importance sont constitués depuis la fin de la guerre sur la bruyère de Montchauvet sise entre le bourg de Montchauvet et de Montchamp, que des apports nouveaux y sont faits journellement.

Attendu que ces dépôts constituent un énorme danger non seulement pour les fermes environnantes, mais encore pour les deux bourgs précités, d'autant que le feu est mis plusieurs fois chaque année dans ces bruyères.

L'année dernière, malgré l'appel des pompiers de plusieurs compagnies, de grosses explosions se sont produites, celle-ci se reproduiront fatalement.

Le Conseil général émet le vœu que les pouvoirs publics intéressés fassent disparaître au plus tôt ces dépôts et interdisent l'apport de tout nouvel explosif, quel qu'il soit sur cette bruyère. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Normande

Commentaires et informations  :  Facebook @