15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MONTEILLE

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune sont des Monteillais, Monteillaises


Août 1846   -   Les assises du Calvados.  -  troisième trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour :

Le nommé Jean Baptiste Quesnel, âgé de 50 ans, voiturier, demeurant à la Houblonnière, s'était introduit, le 3 juin dernier, chez M. Le Rebours, percepteur de Monteille, en forçant la porte extérieure, et avait volé une assez grande quantité d'objets mobiliers, tant dans la cuisine que dans une autre pièce dont il avait également forcé la porte. Les voleurs avaient vainement forcé un secrétaire.

Les effets volés ayant été retrouvés cachés dans un fossé, à peu de distance de la maison, M. Le Rebours s'embusqua avec quelques personnes, et le soir à 9 heures, saisit Quesnel au moment où il s'avançait en droite ligne vers son dépôt. Malgré ses dénégations, Quesnel a été condamné à 6 ans de réclusion, une heure d'exposition et 6 ans de surveillance.  (source : Journal de Honfleur)

 

Novembre 1878   -  Le mauvais temps.  -  Les pluies continuelles qui tombent depuis trop longtemps, ont mouillé considérablement les terres, les rivières débordent partout, il est impossible de semer le blé, les herbages des bas-fonds sont intenables pour les bestiaux qu'il va falloir mettre en stabulation. Aussi le prix des vaches grasses a-t-il diminué, les herbagers sont désolés, ils perdent ou ne font qu'un bénéfice insuffisant.

 

Novembre 1878   -  Un homme à demi-écrasé.  -  Mercredi, le sieur Tranquille Martin, domestique chez M. Leveneur, à Monteille, canton de Mézidon, conduisait une voiture chargée de six barils, lorsqu'à 300 mètres environ de la route nationale de Paris à Cherbourg, le cheval eut peur et jeta le conducteur sous les roues qui lui passèrent sur le côté gauche de la poitrine et lui brisèrent deux côtes.  

 

Mai 1888  -  Les rigueurs de la régie.  -  Sur la plainte des contributions indirectes, le sieur François Labigne, débitant à St-Jacques de Lisieux, aura à payer 150 fr. d'amende plus les frais, pour avoir reçu sans expédition un demi-litre d'eau-de-vie de cidre.

Mais voilà qui est plus fort encore, les gendarmes rencontraient sur la route de Mézidon à Monteille le sieur Jean Suzanne, charpentier, qui portait quelque chose sous sa blouse. Les gendarmes crurent que c'était un revolver, ils se trompaient, c'était tout simplement une bouteille contenant deux petits pots d'eau-de-vie, mais, comme Suzanne n'avait pas d'expédition, il a été condamné à 25 fr. et aux frais !  

 

Mars 1891  -  Mort accidentelles.  -  Joseph Turmeau, 35 ans, terrassier, né à Sillé-le-Guillaume (Sarthe), est tombé dans une mare, à Saiut-Ju!ien-le-Faucon. Les efforts du malheureux pour sortir de l'eau sont restés impuissants. 

— La femme Marie Piel, 29 ans, demeurant à Monteille, a été trouvée noyée dans une mare. On attribue cette mort à un accident.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Coups et blessures.  -  Dernièrement, à Monteille, les époux Hoffmann, gardiens d'herbages, ont été roués de coups par les nommés Bienasse et Gaston Clairembeaux qu'ils voulaient empêcher d'allumer leurs cigarettes près d'une étable, à cause du feu. Mme Hoffmann a eu une jambe et un bras cassé. Les deux vauriens ont été arrêtés.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  Les suites de l’ivresse.  -  La dame Tesson, cultivatrice à Monteille, canton de Mézidon, a trouvé dans son écurie le corps de son mari, Élie Tesson, âgé de 43 ans, la poitrine trouée d'un coup de feu. 

Auprès du cadavre était étendu le fusil avec lequel le malheureux avait mis à exécution son fatal projet. Mme Tesson  avait-elle eu un pressentiment ? Peut-être, car elle avait eu la précaution de cacher toutes les cartouches de son mari. Tesson, en l'absence de sa femme, avait confectionné deux cartouches et chargé son fusil à double, coup, avant d'appuyer le canon sur sa poitrine, il avait fixé une ficelle à la double détente pour la faire jouer. Un seul coup a parti et a suffi pour le foudroyer. Élie Tesson a dû agir dans un accès d'alcoolisme. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Encore les voleurs d’églises.  -  Dans celle de Monteille, près Mézidon, les voleurs en ont été pour leurs frais, l'argent des troncs avait été mis en lieu sûr par le curé.

— Dans celle de Mesnil-Mauger, où ils ont pénétré en brisant des vitres, les  cambrioleurs ont enlevé la somme de 4 ou 5 francs, qui se trouvaient dans les tiroirs de la sacristie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Pour rire un brin.  -  Si la femme Eugénie Levée, 32 ans, gardienne d'herbages à Monteille, n'avait pas été trouvée couchée avec Henri Belfort, 28 ans, maréchal ferrant à Crèvecœur, elle ne serait pas venue s'asseoir sûr les bancs de la correctionnelle.

Il y a, en sa faveur, des circonstances atténuantes, car voilà quatre ans que Levée a quitté sa femme, sous prétexte qu'elle était trop bien avec son patron, en la laissant avec deux enfants.

M. Levée est un mari genre gai. Chaque fois qu'on lui disait qu'il était le plus grand co...co du canton de Mézidon, il riait. C'est même pour se payer une pinte de bon sang qu'il a fait pincer sa femme en flagrant délit d'adultère. C'est en riant qu'il se retire, après avoir entendu condamner les deux coupables à 16 fr. d'amende, avec la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Suicides.   -   Un jeune homme de 17 ans, Victor Charuel, domestique du sieur Letellier, fermier à Gonneville-sur-Dives, près Dozulé, a été trouvé pendu dans un grenier de la ferme. Il s'est suicidé après une discussion avec son père qui lui reprochait un vol de poules, prises à son patron.

— Pendant l'absence de sa femme, le nommé Piel, 50 ans, journalier à Monteille, canton de Mézidon, s'est pendu dans l'escalier de sa maison. Le malheureux était atteint d'un ramollissement du cerveau. C'est sa femme qui l'a trouvé mort en rentrant.

— A Saint-Pierre-du-Mont, canton d'Isigny, on a retiré de la rivière du Véret le cadavre du sieur Pierre Delanoë, 52 ans, chaudronnier à Englesqueville. La mort récente était due à un suicide. Cet homme souffrait d'une maladie incurable et parlait souvent de se donner la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1921  -  Le grand « départ ».   -   M. Requier, maire de Monteille, canton de Mézidon, venait de monter en carriole et était prés à partir, lorsque son cheval s'emballa. Une des roues de la voiture heurta, violemment un des poteaux de la barrière de la cour. Projeté à terre, M. Requier fut tué sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances  physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois  très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Septembre 1929  -  Pour s'offrir une impression de fraîcheur.  -  Vous ne devinerez jamais ce que fait ce petit paysan ! .. il a l'air de se boucher les oreilles ! .. Il est en train de se rafraîchir ! .. Pendant les chaudes journées d'été, quand vous faites de longues promenades, en pleine campagne, sous un soleil ardent, loin du petit ruisseau, ou de toute fontaine, vous  désireriez certainement vous offrir au moins l'illusion d'un peu de fraîcheur ?

Voici un moyen très simple qui vous procurera facilement une agréable impression momentanée. Amenez au bout de votre langue le plus de salive possible, et avec ce liquide, humectez fortement  l'index de vos de mains, sans attendre, posez l'extrémité humide de vos index sur les lobes de vos oreilles. Retirez vivement vos mains. À ce moment vous éprouverez une sensation de fraîcheur très nette qui s'explique facilement.

Elle est produite tout simplement par l'évaporation de la salive qu'on vient de déposer sur les lobes des oreilles très sensibles au moindre variation de température. A vous de profiter de cet excellent tuyau et de l'utiliser quand besoin s'en fera sentir !

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Octobre 1929  -  Contraint d'atterrir un avion de transport est détruit.  -  Un avion transport venant de Cherbourg et se dirigeant vers le Bourget a dû faire un atterrissage forcé  l'autre après-midi, à 15 heures, sur le territoire de la commune de Monteille, près de Crèvecœur.

L'appareil a heurté des arbres et a été détruit. Le pilote et le mécanicien sont indemnes.  

 

Novembre 1937  -   Le feu dans une distillerie .   Un commencement d'incendie s'est déclaré au cours de la nuit dans les bâtiments de la distillerie de Monteille. Le feu qui avait pris naissance dans une pièce où étalent entreposés des sacs de marc séché, fut découvert par un ouvrier italien, M. Siméoni, qui se rendait au travail. 

Le feu, combattu d'abord à l'aide d'extincteurs et de la moto-pompe de l'usine, fut définitivement circonscrit par les pompiers de St-Julien-le-Faucon. Les dégâts atteignent 12 000 francs. L'incendie paraît avoir été provoqué soit par un court-circuit, soit par un brin de marc embrasé. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Surpris, un cambrioleur réussit à disparaître.   -   Ces jours derniers, la fillette de Mme Thibout, gardienne d'herbage prévenait cette dernière qu'elle venait d'entendre du bruit dans une maison occupée par un ouvrier agricole, M. Clairet, à ce moment en traitement à l'hôpital de Caen, et appartenant à M. Paul Léger, maire de Monteille. S'étant  approchée de l'habitation, Mme Thibout y aperçut un individu inconnu d'elle. Elle prévint immédiatement M. Léger qui interpella I’homme alors qu'il sortait de la maison. Celui-ci déclara se nommer Marcel Fafin, 38 ans, journalier, sans domicile fixe, puis il s'enfuit.

Pénétrant dans l'habitation, M. Léger constatait qu'une armoire et une malle avaient été bouleversées. A son retour de l'Hôpital, M. Clairet s'apercevait de la disparition d'une montre, d'une paire de chaussures, et de différentes pièces de linge.

Fafin, qui paraît avoir quitté la région en compagnie de nomades, est activement recherché.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur. 

 

Août 1950   -   Un bébé passe sous une vachère.   -   A Monteille, la petite Annie Beaudre, 2 ans et demi, jouait près d'une vachère attelée d'un cheval dans la cour de la ferme de son grand-père, M. Beaudre.

L'animal ayant fait un écart, l'enfant tomba à la renverse sous le véhicule dont une roue lui heurta la tête. Atteinte d'une plaie profonde, elle fut aussitôt transportée à l'hôpital. Fort heureusement il apparut à l'examen que la blessure ne présentait pas de caractère de gravité. (Le Bonhomme Libre)

VII  "Le Mont de la Vigne" Monteille (Calvados)

Côté Est

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