15 Avril 2024

UN SIECLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MONTIGNY

Canton d'Évrecy

Les habitants de la commune sont des Montanusiens, Montanusiennes


Juin 1859   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Coqueret.

Audience du 23 mai.

La deuxième affaire concerne le nommé Lequier, âgé de 18 ans, auquel on reproche d'avoir déchargé son fusil presqu'à bout portant, sur le gendarme Nicollet, qui le poursuivait[1]pour délit de chasse, sur le territoire de Montigny  (Falaise). Lequier, déclaré coupable du fait qui lui est imputé, mais sans intention de donner la mort, est condamné à 5 années d'emprisonnement, vu l'admission en sa faveur de circonstances atténuantes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1866   -   Des vols.   -   Chaque année à l'époque des jours gras, on constate une grande quantité de vol de lapins, de poules, de coqs, de pigeons, en un mot de tout ce qui peut servir à garnir la table en ces jours de gala universel.

Plusieurs de nos correspondants nous informent que des vols de cette nature ont été commis à Basly, à Troismonts, à Bény-sur-Mer, etc ..., sans que l'on puisse mettre la main sur les voleurs.

à Montigny, on a été plus heureux, on a arrêté le nommé Lecire au moment où il allait faire main-basse sur diverses volailles appartenant au maire de la commune.

Cet individu est également accusé d'avoir volé du foin.

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.  -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours. 

 

Mai 1867   -   Le printemps.    -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!... -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!...

Le joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.

Il a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.

Pour un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.

De cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes sont nombre.

La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au premier abord, se fait vous paraîtra invraisemblable, mais au second.....

 

Mars 1882  -  Une traversée en ballon.  -  Un anglais, le colonel Barnaby, vient de traverser la Manche en ballon. Parti jeudi de Douvres, il est descendu le soir à Montigny, près Évrecy (Calvados). Samedi, il était de retour à Londres.

 

Juin 1883  -  La foudre. –  Les derniers orages ont causé plusieurs accidents dans notre région.

Vendredi, la foudre est tombée sur la ferme de Lessard, à la Villette, et a mis le feu à une partie des bâtiments. La perte est de 14 000 fr. en partie assurés.

Au fort de cet orage, trois passants réfugiés dans une maisonnette du chemin de fer, près du village de la Hingrie, au sud du mont de Cerisi, ont ressenti une violente commotion dans les membres inférieurs et aperçu une étincelle électrique traversant l'appartement.

A Montigny, la foudre, en tombant sur un bâtiment couvert en paillé, appartenant à M. Delivet, a occasionné un incendie qui a pu être rapidement éteint.

Lundi, à La Bazoque, près Balleroy, le tonnerre est tombé sur la forge d'un sieur Gassion, maréchal, occupé à ferrer un cheval. Le maréchal et deux hommes, ainsi que le cheval, ont été renversés. Heureusement, ils en ont été quittes pour la peur et une violente secousse.

Le tonnerre est tombé aussi, le même jour, dans le parc du château de Balleroy, mais il n'a causé aucuns dégâts.

Près les abattoirs de Lisieux, la foudre a percé le toit de la maison de Mme Langlois, aux Rouges-Fontaines, elle a dépouillé un arbre de son écorce, sur la route de Livarot, elle a frappé à sa base la cheminée de l'établissement de M. Bertre.

A Roques, et dans quelques autres endroits, elle a laissé des traces de son passage sans causer de sérieux dégâts. Le canot « Pisse-Partout », de Trouville a disparu, on craint que surpris par l'orage, il n'ait été englouti avec le patron Breton, qui le dirigeait.  

 

Avril 1888  -  Incurie inexplicable.  -  On nous prie d'attirer l'attention de qui de droit sur les faits suivants : les enfants de Montigny, canton d'Évrecy, vont à l'école à Maisoncelles et sont obligés de traverser la rivière l'Ajon en passant sur un madrier long de 5 mètres et large de 60 centimètres. Des accidents pourraient se produire. Est-ce qu'on attendra qu'il y ait un enfant de noyé pour remédier à cet état de choses ?  

 

Février 1894  -  Suicides.  -  On a découvert, sur le bord d'un chemin rural allant de Longueville à Montigny, hameau d'Asniéres, le cadavre du nommé Emile André, journalier, célibataire, 27 ans, domicilié à Longueville. Cet individu s'est suicidé, paraît-il, en se tirant un coup de pistolet dans la bouche. On attribue ce suicide à de violents chagrins d'amour. 

— Mardi matin, à Littry, le nommé Gustave Hue, 64 ans, journaIier, a été trouvé pendu au hameau des Petits-Carreaux. Cause de ce suicide : le manque de travail. (Source B.N.)

 

Août 1928    -   L’auteur d’un vol important a été découvert.   -   Dans notre numéro du 14 août, nous avons relaté le vol dont avait été victime une demoiselle Romain, habitant Montigny.
Au cours de la nuit, des inconnus s'étaient introduits dans son domicile et lui avaient dérobé une quantité importante de poil de lapin angora.
Mlle Romain estimait son préjudice à 3.000 francs et avait porté plainte. Les premières recherches effectuées par la gendarmerie d'Évrecy et celle de Villers-Bocage, n'avaient donné aucun résultat.
Continuant son enquête, la brigade d'Évrecy vient de découvrir l'auteur de ce vol. Ce serait un nommé Maurice Bisson, domicilié à la Goupillières. Les gendarmes jusqu'ici n'ont pu réussir à l'interroger. Chaque fois qu'ils se présentent à son domicile, Bisson s'échappe ou se cache.
Un mandat d'amener va probablement le rendre plus calme. inconnus s'étaient introduits dans son domicile et lui avaient dérobé une quantité importante de poil de lapin angora.
Mlle Romain estimait son préjudice à 3.000 francs et avait porté plainte. Les premières recherches effectuées par la gendarmerie d'Évrecy et celle de Villers-Bocage, n'avaient donné aucun résultat.
Continuant son enquête, la brigade d'Évrecy vient de découvrir l'auteur de ce vol. Ce serait un nommé Maurice Bisson, domicilié à la Goupillières. Les gendarmes jusqu'ici n'ont pu réussir à l'interroger. Chaque fois qu'ils se présentent à son domicile, Bisson s'échappe ou se cache.
Un mandat d'amener va probablement le rendre plus calme.  

 

Novembre 1945  -  L’heure des comptes.   -  La chambre civique a infligé les peines ci-après aux individus dont les noms suivent :  Albert L………, 45 ans, cultivateur à Montigny : 20 ans de dégradation nationale.

Robert L….., 40 ans, entrepreneur de couverture à Verson : 15 ans de dégradation et confiscation de la moitié de ses biens. 

Yvette P……., née L….., 38 ans, ménagère à Courseulles : 15 ans de dégradation.

Benoit L……, 40 ans, boucher à Caen : 10 ans de dégradation et confiscation du quart de ses biens.

Joseph B….., 21, même lieu : 10 ans de dégradation ; Marguerite B….., même lieu : 5 ans de dégradation. (source B. L.)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   À l'honneur.  -   Dimanche prochain, le colonel Gras, et M. Robiquet, chef de division à la Préfecture, remettrons la Croix de Guerre au commune d'Éterville, 9 h. ; Vacognes, 10 h. ; Préaux, 10 h. 45 ; Montigny, 11 h. 30 ; La Caine, 12 h. 15 ; Curcy, 15 h. 15, ; Hamars, 16 h. et Saint-Martin-de-Sallen, 17 h. 15. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Un garde-chasse blesse son voisin d’un coup de fusil.   -   Lundi matin, M. Jules Grenet, 43 ans, journalier à Montigny, se rendait à la brigade de gendarmerie d'Évrecy, pour porter plainte contre son voisin, Louis Collard, 29 ans, garde-chasse. Celui-ci l'avait blessé légèrement au cou et à la figure d'un coup de feu.

Le dimanche soir, alors qu'il rentrait chez lui, le chien de Collard avait voulu jouer avec sa petite chienne que son fils tenait en laisse. Pour chasser l'animal, il lui jeta un caillou. Le geste fut aperçu de Collard, qui arriva, fusil à la main et reprocha d'un ton très mécontent à Grenet d'avoir volontairement blessé son chien. C'est au cours de la discussion que le coup de feu partit et quelques plombs blessèrent Grenet.

Interrogé par les gendarmes, le garde-chasse a prétendu que le coup était parti accidentellement et que d'ailleurs il ne s'était pas rendu compte que son voisin avait été atteint.

Depuis plusieurs années les deux hommes vivaient en mauvaise intelligence. Sur mandat du Parquet de Caen, Collard a été écroué. ( Le Bonhomme Libre )

SCENE DE LA VIE NORMANDE  -  Tondeurs de moutons

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