1er Juillet 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

MONTREUIL - en - AUGE

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune sont des Montreuillois et Montreuilloises


Février 1853   -  Un accident.   -   Vendredi dernier, dans la soirée , le nommé Luthumel (Jean-François-Boniface), âgé de 35 ans, marchand de poisson, demeurant à Montreuil, revenait de Cambremer, où il était allé vendre du poisson. Il était dans sa voiture attelée d'un cheval, et, pour gagner son domicile, il n'avait plus que quelques centaines de mètres à parcourir, lorsque la branche d'un pommier qui couvre le chemin lui enleva sa casquette, qu'il voulut ramasser sans arrêter la voiture. En sautant à terre, il tomba devant la roue, la face dans une ornière profonde.

Le cheval, sentant de la résistance, s'arrêta, mais trop tard, car la mort, d'après la déclaration du médecin qui fut appelé sur les lieux, a du être presque instantanée. Il pouvait être 7 heures et demie du soir quand le malheur arriva.

Inquiets de ne pas le revoir, la femme et les enfants de Luthumel, son père, sa mère se mirent en devoir d'aller à sa recherche. Il était environ 3 heures du matin, quand ils trouvèrent le cheval et la voiture, sans apercevoir le cadavre qui était recouvert de neige et roidi par le froid. Ils tentèrent, mais vainement de ramener la voiture et furent obligés de dételer le cheval pour le reconduire à la maison. Ce n'est que le matin, vers huit heures seulement, qu'ils connurent le sort du malheureux Luthumel, et c'est avec un redoublement de douleur qu'ils réfléchirent que peut-être, en faisant des efforts pour déplacer la voiture et en dételant le cheval, ils avaient foulé aux pieds le cadavre d'un père, d'un fils et d'un époux.

Luthumel était généralement aimé et estimé. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Audience du 2  août.

— Novembre 1851, vols d'objets mobiliers, commis, à l'aide d'escalade et d'effraction extérieure, en la commune de Montreuil, arrondissement de Pont-l’Évêque, au préjudice des époux L'Evesque, dans une maison qu'il n'habitent pas.

Déclaré coupable sinon d’avoir soustrait, au moins d'avoir recelé les objets volés, Joseph Louis Sandret, âgé de 41 ans, journalier-domestique, domicilié à la Rocque-Baignard, qui a déjà encouru plusieurs condamnations correctionnelles, subira la peine de 6 ans de travaux forcés. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Août 1862   -   Cour d’Assises du Calvados.  -   Présidence de M. le conseiller conte d’Angerville.

L'accusation est soutenue par M. d’Englesqueville, substitut de M. le procureur général.

Audience du 6 août.

-   Eulalie Perrotte, 22 ans, domestique, demeurant à Montreuil la-Motte.

De 1858 à 1860, la fille Perrotte a été domestique chez les époux Lecordier, à Ferrières, arrondissement de Falaise. La dame Lecordier s'étant aperçue de la disparition de divers objets mobiliers, une perquisition eut lieu dans les effets de la fille Perrotte, et on retrouva dans son armoire un morceau de toile, dans sa paillasse un bonnet, et à ses jambes une paire de bas appartenant à sa maîtresse.

Les époux Lecordier, après avoir fait des remontrances à la fille Perrotte, eu égard à sa jeunesse, ne la renvoyèrent pas, mais, peu de temps après, le sieur Lecordier ayant oublié, dans la poche d'un gilet, une somme de 123 fr., cette somme ne s'y retrouva plus quand il voulut la reprendre pour la serrer. Les soupçons se portèrent sur Eulalie Perrotte, qui se trouvait précisément avoir acheté tout récemment et payé comptant des étoffes de toutes sortes, pour une valeur de 100 fr. au moins.

Renvoyée cette fois, la fille Perrotte entra au service du sieur Perrigault, propriétaire à Grandmesnil. Là encore l'accusation lui reprochait de s'être rendue coupable de soustractions au préjudice de son maître.

Enfin, au mois de décembre 1861, elle se plaça chez les époux Guillemin, et, pendant les quelques mois qu'elle a été à leur service, il leur a manqué un grand nombre d'objets, tels que bagues et épingles en or, mouchoirs, bonnets garnis de dentelle, chemises, etc…

La fille Perrotte a été acquittée. Défenseur, M. Chrétien. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1868   -   La récolte.   -   Nous recevons du Pays d'Auge les nouvelles les plus rassurantes sur l'apparence des récoltes.

Les pommiers sont couverts de bourgeons, et, si le temps est favorable, il y aura une abondante moisson.  

 

Janvier 1898  -  Un archange fraudeur.  -  Celui dont nous voulons parler n'est pas un séraphin, mais tout simplement un fraudeur nommé Archange Pezeril, 51 ans, demeurant à Montreuil, prés Cambremer, qui a été surpris, une nuit, au moment où il voulait entrer, à Caen, une voiture contenant plusieurs barils d'eau-de-vie de cidre. Au lieu de se rendre, notre Archange cogna sur les commis, puis il prit la fuite abandonnant cheval et voiture. Le lendemain, il vint les réclamer, mais, pour les ravoir, il dut verser 600 fr. et s'entendre dresser un procès-verbal qui a valu à ce pauvre Archange huit jours de prison pour les coups aux commis et 750 francs d'amende pour la fraude. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1909  -  Un prêtre indigne.  -  Dans un de nos précédents numéros, nous signalions les exploits répugnants d'un personnage qui, le soir, dans certains quartiers de Lisieux, poursuivait les jeunes soldats de ses honteuses sollicitations. 

Nous étions bien renseignés puisque le personnage en question vient d'être arrêté. Il s'agit de l'abbé Cacheleux, 35 ans, curé de Montreuil-en-Auge, canton de Cambremer. Plusieurs plaintes émanant de militaires avaient déjà été portées contre lui. Une souricière lui fut tendue par la police et l'abbé se fit pincer, dimanche soir. On l'amena au commissariat où il fut confronté avec un soldat auquel il avait donné rendez-vous. Le prêtre essaya d'abord de nier, puis, finalement, il avoua et fut aussitôt arrêté et emmené en prison. 

Il comparaîtra en correctionnelle sous l'inculpation d'attentat à la pudeur. L'abbé Cacheleux, dont le nom constituait pourtant un prudent avertissement, exerçait aussi son ministère à Grandouet et à Léaupartie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Le danger des armes.   -   Au cours d'une partie de chasse à Monlreuil-en-Auge, canton de Cambremer, deux beaux-frères, MM. Léon Cholet, cultivateur et Louis Guérin, voulurent traverser une haie vive. Le fusil de Guérin, qui était resté chargé, partit. Le coup vint atteindre Cholet, le blessant grièvement à la fesse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Érection d’un monument aux morts.  -  Le magnifique calvaire, produit dune souscription des paroissiens se montant à plus 20 000 de francs sera béni le jeudi 22 mai ,par Mgr Lemonnier, évêque de Bayeux, en présence de M. Flandin, député du Calvados et de diverses notabilités.

 

Mai 1924  -  Inauguration du monument aux morts. -  Une très belle manifestation patriotique et religieuse a eu lieu pour l'inauguration du monument aux morts de la commune de Montreuil-en-Auge, Grandouet, Léaupartie et la Roque-Baignard. Des oriflammes claquaient au vent et des arcs de triomphe avaient été dressés pour saluer l'évêque du diocèse et pour glorifier la mémoire des braves soldats tombés au champ d'honneur. La foule venue assister à la cérémonie religieuse du matin, était si dense que beaucoup de fidèles ne purent trouver place dans l'église de Montreuil, décorée avec un goût parfait. Mgr Lcmonnier donna sa confirmation aux enfants de Montreuil, Grandouet, Léaupartie, La Roque-Baignard et Bonnebosq. Il annonça aux fidèles rassemblés, une nouvelle qui a été accueillie avec infiniment de joie et de reconnaissance. Le dévoué et distingué curé de Montreuil, M. l'abbé Simon, est nommé chanoine honoraire. A midi, un banquet admirablement servi par M. Guibou, de Lisieux, réunissait un grand nombre de notabilités et d'invités et les anciens combattants. De nombreux discours furent prononcés. M. Flandin, dépu du Calvados, porta un toast chaleureux à la Paix et à la France. L'après-midi, il y avait une foule nombreuse et recueillie aux pieds du monument du Calvaire. Chef-d’œuvre de M. Chauvière, de Caen, un artiste consciencieux et un homme de goût.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   L'enquête menée à l a suite de la découverte du cadavre de l'ouvrier agricole de Montreuil-en-Auge, Désiré Bellanger, 65 ans, a conclu à une mort accidentelle : après avoir trop bu, le journalier aurait voulu regagner son domicile, en coupant à travers le bois, mais après de multiples chutes, au cours desquelles il se serait blessé, il aurait finalement succombé à une hémorragie cérébrale. 

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.  

 

Mars 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

MM. Bernard Maurice, à Montreuil-en-Auge ; Roger Barbier, peintre à Cambremer ; René Lecardonnel, gérant d’épicerie à Cambremer ; Maurice Saussaye, employé à la cidrerie Maurice, à Cambremer.

« Ont assuré au péril de leur vie le ravitaillement de la commune pendant la période critique et périlleuse, entre le 6 juin et le 21 août 1944 ».

 

Août 1945  -  Commune de Montreuil, dénomination.  -  Un projet de délibération au nom de la commission d'Administration générale, sur le changement de dénomination de la commune de Montreuil.

Le Conseil général, émet un avis favorable à la substitution au nom de Montreuil (Arrondissement de Lisieux - Canton de Cambremer) du nom de Montreuil-en-Auge.  Le projet de délibération est adopté.  

 

Novembre 1945  -  Le Conseil général.   -  Le Conseil général du Calvados a tenu sa première session. Dans son discours d’ouverture, le président , M. Boivin-Champeaux, rappelant la tragique situation du Calvados dévasté ; 200 000 sinistrés sur une population de 400 000 âmes, 750 villages touchés, dont 450 totalement ou partiellement anéantis, 5 villes détruites sur six, un innombrable patrimoine d’architecture et d’art à jamais disparu, au total un dixième des construction de la France entière.

Ils votèrent différentes subventions, et donnèrent un avis favorable à une demande de la commune de Colleville-sur-Orne, qui, en souvenir du débarquement qui s’effectua partiellement sur son territoire, désir prendre le nom de Colleville-Montgommery, et acquiescent aux appellations Villy-lès-Falaise et Montreuil-en-Auge, qui étaient proposé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Vive Montreuil-en-Auge.     Un décret publié au « Journal Officiel » a autorisé la commune de Montreuil, canton de Cambremer, à prendre le nom de Montreuil-en-Auge. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Le ruban rouge.  -   M. Martin, maire de Montreuil-en-Auge, a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur. Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

MONTREUIL-EN-AUGE  par CAMBREMER (Calvados)  -   La Cidrerie Maurice fils

MONTREUIL-EN-AUGE  par CAMBREMER (Calvados) -   La ferme du Manoir

Commentaires et informations : Facebook - @