Février
1853
-
Un accident.
-
Vendredi
dernier, dans la soirée , le nommé Luthumel (Jean-François-Boniface),
âgé de 35 ans, marchand de poisson, demeurant à Montreuil, revenait
de Cambremer, où il était allé vendre du poisson. Il était dans sa
voiture attelée d'un cheval, et, pour gagner son domicile, il n'avait
plus que quelques centaines de mètres à parcourir, lorsque la branche
d'un pommier qui couvre le chemin lui enleva sa casquette, qu'il voulut
ramasser sans arrêter la voiture. En sautant à terre, il tomba devant
la roue, la face dans une ornière profonde.
Le
cheval, sentant de la résistance, s'arrêta, mais trop tard, car la
mort, d'après la déclaration du médecin qui fut appelé sur les
lieux, a du être presque instantanée. Il pouvait être 7 heures et
demie du soir quand le malheur arriva.
Inquiets
de ne pas le revoir, la femme et les enfants de Luthumel, son père, sa
mère se mirent en devoir d'aller à sa recherche. Il était environ 3
heures du matin, quand ils trouvèrent le cheval et la voiture, sans
apercevoir le cadavre qui était recouvert de neige et roidi par le
froid. Ils tentèrent, mais vainement de ramener la voiture et furent
obligés de dételer le cheval pour le reconduire à la maison. Ce n'est
que le matin, vers huit heures seulement, qu'ils connurent le sort du
malheureux Luthumel, et c'est avec un redoublement de douleur qu'ils
réfléchirent que peut-être, en faisant des efforts pour déplacer la
voiture et en dételant le cheval, ils avaient foulé aux pieds le
cadavre d'un père, d'un fils et d'un époux.
Luthumel
était généralement aimé et estimé. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1853 - Cour d’Assises du Calvados.
- Audience
du 2 août.
—
Novembre 1851, vols d'objets mobiliers, commis, à l'aide d'escalade et
d'effraction extérieure, en la commune de Montreuil, arrondissement de
Pont-l’Évêque, au préjudice des époux L'Evesque, dans une maison
qu'il n'habitent pas.
Déclaré
coupable sinon d’avoir soustrait, au moins d'avoir recelé les objets
volés, Joseph Louis Sandret, âgé de 41 ans, journalier-domestique,
domicilié à la Rocque-Baignard, qui a déjà
encouru plusieurs condamnations correctionnelles, subira la peine de 6
ans de travaux forcés. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Août
1862 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller conte d’Angerville.
L'accusation
est soutenue par M. d’Englesqueville, substitut de M. le procureur général.
Audience
du 6 août.
-
Eulalie Perrotte, 22 ans, domestique, demeurant à Montreuil
la-Motte.
De
1858 à 1860, la fille Perrotte a été domestique chez les époux
Lecordier, à Ferrières, arrondissement de Falaise. La dame Lecordier
s'étant aperçue de la disparition de divers objets mobiliers, une
perquisition eut lieu dans les effets de la fille Perrotte, et on
retrouva dans son armoire un morceau de toile, dans sa paillasse un
bonnet, et à ses jambes une paire de bas appartenant à sa maîtresse.
Les
époux Lecordier, après avoir fait des remontrances à la fille
Perrotte, eu égard à sa jeunesse, ne la renvoyèrent pas, mais, peu de
temps après, le sieur Lecordier ayant oublié, dans la poche d'un
gilet, une somme de 123 fr., cette somme ne s'y retrouva plus quand il
voulut la reprendre pour la serrer. Les soupçons se portèrent sur
Eulalie Perrotte, qui se trouvait précisément avoir acheté tout récemment
et payé comptant des étoffes de toutes sortes, pour une valeur de 100
fr. au moins.
Renvoyée
cette fois, la fille Perrotte entra au service du sieur Perrigault,
propriétaire à Grandmesnil. Là encore l'accusation lui reprochait de
s'être rendue coupable de soustractions au préjudice de son maître.
Enfin,
au mois de décembre 1861, elle se plaça chez les époux Guillemin, et,
pendant les quelques mois qu'elle a été à leur service, il leur a
manqué un grand nombre d'objets, tels que bagues et épingles en or,
mouchoirs, bonnets garnis de dentelle, chemises, etc…
La
fille Perrotte a été acquittée. Défenseur, M. Chrétien. (l’Ordre
et la Liberté)
Avril
1868
- La
récolte. -
Nous recevons du Pays d'Auge les nouvelles les plus rassurantes
sur l'apparence des récoltes.
Les
pommiers sont couverts de bourgeons, et, si le temps est favorable, il y
aura une abondante moisson.
Janvier
1898 -
Un
archange fraudeur. -
Celui
dont nous voulons parler n'est pas un séraphin, mais tout simplement un
fraudeur nommé Archange Pezeril, 51 ans, demeurant
à Montreuil, prés Cambremer, qui a été surpris, une nuit, au moment
où il voulait entrer, à Caen, une voiture contenant plusieurs barils
d'eau-de-vie de cidre. Au lieu de se rendre, notre Archange cogna sur
les commis, puis il prit la fuite abandonnant cheval et voiture. Le
lendemain, il vint les réclamer, mais, pour les ravoir, il dut verser
600 fr. et s'entendre dresser un procès-verbal qui a valu à ce pauvre
Archange huit jours de prison pour les coups aux commis et 750 francs
d'amende pour la fraude.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1909 -
Un prêtre indigne. -
Dans
un de
nos précédents numéros, nous signalions les exploits répugnants d'un
personnage qui, le soir, dans certains quartiers de Lisieux, poursuivait
les jeunes soldats de ses honteuses sollicitations.
Nous
étions bien renseignés puisque le personnage en question vient d'être
arrêté. Il s'agit de l'abbé Cacheleux, 35 ans, curé de
Montreuil-en-Auge, canton de Cambremer. Plusieurs plaintes émanant de
militaires avaient déjà été portées contre lui. Une souricière lui
fut tendue par la police et l'abbé se fit pincer, dimanche soir. On
l'amena au commissariat où il fut confronté avec un soldat auquel il
avait donné rendez-vous. Le prêtre essaya d'abord de nier, puis,
finalement, il avoua et fut aussitôt arrêté et emmené en
prison.
Il
comparaîtra en correctionnelle sous l'inculpation d'attentat à la
pudeur. L'abbé Cacheleux, dont le nom constituait pourtant un prudent
avertissement, exerçait aussi son ministère à Grandouet et à
Léaupartie.
(Source : Le
Bonhomme
Normand)
Novembre
1922 -
Le danger des armes. -
Au
cours d'une partie de chasse à Monlreuil-en-Auge, canton de Cambremer,
deux beaux-frères, MM. Léon Cholet, cultivateur et Louis Guérin,
voulurent traverser une haie vive. Le fusil de Guérin, qui était
resté chargé, partit. Le coup vint atteindre Cholet, le blessant
grièvement à la fesse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1924
- Érection d’un
monument aux morts.
- Le
magnifique calvaire,
produit d’une
souscription des
paroissiens se
montant
à plus
20 000 de francs
sera béni
le jeudi
22 mai
,par Mgr Lemonnier,
évêque de
Bayeux,
en présence de
M. Flandin,
député du
Calvados et
de diverses
notabilités.
Mai
1924
- Inauguration du
monument aux morts.
-
Une très belle
manifestation patriotique
et religieuse
a eu
lieu pour
l'inauguration
du monument
aux morts
de la
commune
de Montreuil-en-Auge,
Grandouet, Léaupartie
et la
Roque-Baignard. Des
oriflammes
claquaient au
vent et
des arcs
de triomphe
avaient été
dressés pour
saluer l'évêque
du diocèse
et pour
glorifier la
mémoire des
braves soldats
tombés au
champ d'honneur.
La
foule venue
assister à
la cérémonie
religieuse
du matin,
était si
dense que
beaucoup
de fidèles
ne purent
trouver place
dans l'église
de Montreuil,
décorée avec
un goût
parfait.
Mgr Lcmonnier
donna sa confirmation
aux enfants
de Montreuil,
Grandouet, Léaupartie,
La Roque-Baignard
et Bonnebosq.
Il annonça
aux fidèles
rassemblés, une
nouvelle qui
a été
accueillie avec
infiniment de
joie et
de reconnaissance.
Le dévoué
et distingué
curé de
Montreuil, M.
l'abbé Simon,
est nommé
chanoine honoraire.
A midi,
un banquet
admirablement servi
par M.
Guibou, de
Lisieux, réunissait
un grand nombre
de notabilités
et d'invités
et les
anciens combattants.
De nombreux
discours
furent prononcés.
M. Flandin,
député
du Calvados,
porta un
toast chaleureux
à la
Paix et
à la
France.
L'après-midi,
il y
avait une
foule nombreuse
et recueillie
aux pieds
du monument
du Calvaire.
Chef-d’œuvre de
M. Chauvière,
de Caen,
un artiste
consciencieux et
un homme
de goût.
Juillet
1943 -
Fait
divers.
- L'enquête
menée à l a suite de la découverte du cadavre de l'ouvrier agricole
de Montreuil-en-Auge, Désiré Bellanger, 65 ans, a conclu à une mort
accidentelle : après avoir trop bu, le journalier aurait voulu regagner
son domicile, en coupant à travers le bois, mais après de multiples
chutes, au cours desquelles il se serait blessé, il aurait finalement
succombé à une hémorragie cérébrale.
Juillet
1943 -
Lutte
contre le doryphore.
- Conformément
aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation
devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La
4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre
jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont
chargés de veiller à l'application de cette disposition.
Par
ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les
pulvérisations et de dresser des
procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.
Mars
1945 -
Des patriotes à l’honneur.
- Le Comité
Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance
plénière, avec inscription au procès-verbal :
MM.
Bernard Maurice,
à Montreuil-en-Auge ;
Roger Barbier, peintre à
Cambremer ; René Lecardonnel,
gérant d’épicerie à Cambremer ; Maurice Saussaye,
employé à la cidrerie Maurice, à Cambremer.
« Ont
assuré au péril de leur vie le ravitaillement de la commune pendant la
période critique et périlleuse, entre le 6 juin et le 21 août
1944 ».
Août
1945
-
Commune de Montreuil, dénomination.
-
Un projet de délibération au nom de la commission
d'Administration générale, sur le changement de dénomination de la
commune de Montreuil.
Le
Conseil général, émet un avis favorable à la substitution au nom de
Montreuil (Arrondissement de Lisieux - Canton de Cambremer) du nom de
Montreuil-en-Auge.
Le projet de délibération est adopté.
Novembre
1945 -
Le Conseil général.
- Le
Conseil général du Calvados a tenu sa première session. Dans son
discours d’ouverture, le président , M. Boivin-Champeaux, rappelant
la tragique situation du Calvados dévasté ; 200 000 sinistrés
sur une population de 400 000 âmes, 750 villages touchés, dont 450
totalement ou partiellement anéantis, 5 villes détruites sur six, un
innombrable patrimoine d’architecture et d’art à jamais disparu, au
total un dixième des construction de la France entière.
Ils
votèrent différentes subventions, et donnèrent un avis favorable à
une demande de la commune de Colleville-sur-Orne, qui, en souvenir du
débarquement qui s’effectua partiellement sur son territoire, désir
prendre le nom de Colleville-Montgommery, et acquiescent aux
appellations Villy-lès-Falaise et Montreuil-en-Auge, qui étaient
proposé.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Vive Montreuil-en-Auge. –
Un décret
publié au « Journal Officiel » a autorisé la commune de
Montreuil, canton de Cambremer, à prendre le nom de Montreuil-en-Auge. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Le ruban rouge.
- M. Martin,
maire de Montreuil-en-Auge, a été nommé Chevalier de la Légion
d'Honneur. Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
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