1er Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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MOSLES

Canton de Trévières

Les habitants de la commune sont des Moslois, Mosloises

Février 1831    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Desprez, conseiller

Une fille Auvray, âgée de 39 ans, et qui 4 ou 5 fois a été mère sans être épouse, demeurait dans la commune de Mosles, près Vire. Avec elle habitait l'aînée de ses enfants, âgée de 18 ans.

Les exemples de libertinage qu'elle avait constamment sous les yeux ne pouvaient manquer de produire leurs fruits, cette fille devint mère à son tour, et dans la nuit du 25 au 26 juillet dernier, mit au monde un enfant qu'elle n'a pas même vu, car privée de connaissance dans les douleurs de l'enfantement, lorsqu'elle reprit ses sens trois heures plus tard, son enfant, que sa mère avait reçu, était disparu. Celle-ci qui immédiatement après l'accouchement était sortie emportant le nouveau-né, rentra au moment où sa fille rouvrait les yeux, et Iui annonça qu'elle venait de déposer l'enfant à l'hospice de Vire.

Le lendemain un habitant du pays, en passant dans un champ, vit son chien en arrêt près d'un buisson. Pensant qu'il s'agit d'un lièvre au gîte, il écarte les branches, mais au lieu d'un gibier il aperçoit le cadavre d'un enfant male, entièrement nu. L'autorité informée de cette découverte s'occupa de la recherche des coupables, et les femmes Auvray, mère et fille, ont par suite été renvoyées devant les assises.

Aux débats, comme pendant l'instruction, l'accusée principale a soutenu qu'elle avait déposé à l'hospice de Vire, peu de temps après l'accouchement, l'enfant que sa fille venait de mettre au monde, elle a prétendu en outre que l'enfant était du sexe féminin. Cependant la personne chargée de recevoir à l'hospice de Vire les jeunes infortunes abandonnés par leurs familles, a déclaré que dans la nuit où l'accusée prétend avoir fait le dépôt, aucun enfant n'a été remis dans la boite, la veille seulement une fille y avait été déposée.

Cette déclaration, rendue positive par la précision bien fixée des dates, élevait une terrible présomption contre cette accusée, et donnait en même temps à supposer que c'était pour détourner les soupçons qu'élevait contre elle la découverte du cadavre, que cette accusée prétendait que l'enfant, qu'elle seule avait vu, était une fille. Sur la déclaration affirmative de culpabilité, la Cour a condamné l'accusée principale à la peine de mort. La fille a été acquittée. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1832    -     Vente de gros cidre en la commune de Mosles.   -   Le Dimanche 5 Février 1832, à midi, il sera procédé, en la commune de Mosles, par le ministère de Gruel, huissier à Blay, au domicile qu'habitait et où est décédé M. Levéel-de-Creps, à la vente de quarante tonneaux de bon gros cidre, partie avec les futailles. Ce cidre est de première qualité, et supérieur à celui déjà vendu.

Il sera accordé aux adjudicataires le délai du jour St-Martin quatre Juillet prochain, pour le payement, en donnant caution solvable. (Affiche, annonces)

 

Janvier 1841   -   Nouvelles locales.  -   Un horrible assassinat a été commis samedi dernier, à huit heures du soir, sur la personne du sieur Poittevin, Michel, maréchal-expert, demeurant à Mandeville, canton de Trévières. Cet individu retournait de Bayeux à son domicile, lorsque arrivé au chemin vicinal de Trévières, à trois cents pas environ de la dernière maison de la commune de Mosles, il fut atteint de deux coups de fusils chargés à plomb et tirés à bout portant. La charge entière a été retrouvée sous l'épaule gauche et la mort a du être instantanée.

On a trouvé sur lui sa montre et le peut d'argent qu'il pouvait avoir, ce qui fait présumer que les assassins ont pris la fuite immédiatement après avoir commis leur crime, craignant sans doute d'être surpris par les habitants de la commune de Mosles ou par les voyageurs attirés au bruit de la double détonation, qui a été entendue, ainsi que les cris de détresse de la victime, par les habitants d'une maison située à peu de distance. Il est de remarque que les deux coups de feu ont dû être tirés de très près, les vêtements du malheureux Poitevin ayant pris feu et se trouvant presque entièrement consumés sur la poitrine.

Peu d'instants auparavant et à une demi-lieue de l'endroit où a été commis le crime, le nommé Marquant, boucher à Mandeville où il retournait avec sa voiture, dans laquelle se trouvaient deux femmes et un enfant, avait été arrêté aussi par deux individus, dont l'un, a-t-il déclaré, était armé d'un fusil à deux coups : nul doute qu'ils ne soient les auteurs de l'assassinat de Poitevin.

La justice informe et tout porte à croire que ses actives recherches amèneront de prompts résultats sur la découverte des coupables. Le nommé Poitevin était Agé de 49 ans, il était aimé dans le pays où ses relations étaient assez étendues.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -   On se rappelle la mort funeste du malheureux Poitevin qui fut, il y a plus de dix-huit mois, assassiné vers neuf heures du soir, par un coup de feu, sur le territoire de la commune de Mosles. Le voile jusqu'ici impénétrable qui semblait couvrir les auteurs du crime d'une fatale impunité, est sur le point de tomber.

Mardi dernier 21, MM, le procureur du roi et le juge d'instruction se sont transportés sur les lieux pour se livrer à une nouvelle enquête, par suite des premiers renseignements qui sont ressortis de cette information, laquelle a duré toute la nuit, la gendarmerie a procédé à l'arrestation des nommés Fontenay dit Beau-Jacques et son fils Jean, cultivateurs de la commune de Mandeville, comme étant les assassins présumés du sieur Poitevin.

L'opinion publique, inquiète depuis longtemps, fait des vœux dans toute la contrée pour que l'activité des magistrats amène sur cette lugubre affaire la découverte de la vérité. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 4 avril.    Le tribunal a acquitté le nommé Louis Charon, maçon, demeurant à Bayeux, prévenu d'abus de confiance envers le sieur Jean-Baptiste Georget dit Cauchard.

  Pierre Marie dit Simon, traduit devant le tribunal pour escroquerie d'argent au préjudice de la demoiselle Aimée Hue, de Bayeux, et pour avoir volé, dans la nuit du 25 au 26 février dernier, des poules chez M. Vimard, à Mosles, a été condamné à un an et un jour d'emprisonnement.

  Une amende de 6 fr. a été prononcée contre Hortence Martin, femme Cellerin dit Fremanger, de Trungy, convaincue d'un délit forestier au préjudice du sieur Septvents, de la même commune. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 20 juin,   -   Le tribunal a infligé une peine de 15 jours d'emprisonnement au nommé Philippe-Isaac Jeanne, dit Le Fèvre, journalier à Bernesq, pour s'être fait délivrer et avoir fait usage d'un passeport sous un nom supposé.

  Une dénonciation calomnieuse envers les sieurs Pierre et Auguste Hue, de la commune de Mosles, avait amené sur le banc de la police correctionnelle la fille Euphrasie Le Chartier, âgée de 21 ans, domiciliée et domestique à Villiers-le-Sec. Elle aura à subir trois mois d'emprisonnement.

 La même peine a été prononcée contre Fulgence-Charles Lubin, âgé de 16 ans et demi, journalier à St-Martin-des-Entrées,  convaincu d'avoir, il y a environ 3 mois, commis le vol d'une blouse au préjudice d'Auguste Bazire, demeurant à Bayeux.

 Reconnu coupable de soustraction de fil et de chanvre au préjudice des époux Mottet, de Bayeux, chez lesquels elle servait, la nommée Françoise Gouesmel s'est vu condamner en un an et un jour d'emprisonnement.

   Audience du 19 décembre.    Deux femmes figuraient au bancs des prévenus, comme accusées de vol de bourrées au préjudice du sieur Michel GrueI, de Mosles. 

La femme Robenard, de la Cambe, l'une d'elles, a été acquittée, et l'autre, la femme Lequeux, de la commune de Mosles, a été condamnée en 24 heures de prison.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 novembre.

  Jean Seguin, journalier à Livry, comparaissait sous l'accusation de délit de rébellion et résistance avec violence envers le gendarme Senn, qui agissait dans l'intérêt du maintien de l'ordre public. Seguin a été condamné en 6 jours de prison.

  Une peine plus sévère a été infligée à Jeanne Gillette, femme Martin, journalière à Mosles, convaincue d'avoir, les 12 et 15 septembre dernier, coupé ou mutilé de jeunes arbres sur les terres exploitées par les sieurs Gruel et Le Charpie, de la même commune. Elle subira 15 mois d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   audience du 11 avril. 

  Plusieurs vols importants commis au domicile des époux Vallée, à Mosles, ont valu 3 années de prison à Marie Catherine, journalière, demeurant à Bayeux.

   Un vol d'un gilet de laine commis à l'aide de manœuvres frauduleuses, au préjudice du sieur Larue, marchand, à St-Loup, a fait condamner Davot, journalier à Bayeux, en 2 ans de prison.

   Paul-Félix Osmont, garçon meunier, à Mestry, subira 6 jours de prison, pour avoir porté des coups et blessures à la dame Etienne.

   Gabriel Cosne, journalier à Littry, sa femme et ses deux filles, étaient prévenus d'avoir fréquemment volé du colza, au préjudice du sieur Pierre Levivier, cultivateur en cette commune, la fille aînée a seule été condamnée en 3 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Police correctionnelle.  -    Audience du 21 mai. 

Jean-Baptiste Dubosq, journalier à Langrune, convaincu de larcin de la somme d'environ un franc au préjudice des sieurs Le Comte et Debaudre, a été condamné en 15 jours de prison. 

  Le sieur Souffland, propriétaire à Bayeux, avait confié à titre de dépôt, une roue de charrette au nommé Baptiste Marguerite, charron à Coulombières, celui-ci convaincu du détournement de cet objet, aura à subir 13 mois d'emprisonnement. 

  Un an et un jour ont été infligé à Isidore François, rémouleur à Bayeux, pour s'être rendu coupable d'escroquerie d'une paire de souliers au préjudice du sieur Lahaye, cordonnier.

  Jeanne-Catherine Lair, femme Le Gras , domestique à MosIes, a été condamné en 15 jours de prison pour vol de lait, commis, le 2 de ce mois, au préjudice du sieur Nector Josse, propriétaire, de la même commune. 

  Un délit de pèche fluviale coûtera 15 fr. d'amende au sieur Jacques Vicque, charpentier à Osmanville.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Laisné-Deshayes.

Les assises du Calvados (3e session de 1845), se sont ouvertes le 1er août, à 10 heures. Après le discours ordinaire de M. le président aux jurés, il a été procédé au jugement des affaires fixées pour l'audience de ce jour — nous donnons le résumé succinct des affaires qui concernent des accusés de l'arrondissement de Bayeux :

— Le 14 avril dernier, à Mosles, un voleur s'introduisit chez les époux Legras, absents de leur domicile, en escaladant une fenêtre qu'ils avaient négligé de fermer, et leur enleva 9 chemises. C'était le nommé Lechesue, malfaiteur dangereux et incorrigible, puni déjà de 5 condamnations pour vol, et d'une 6e pour colportage de tabac.

Récemment sorti de la maison de Beaulieu, il se livrait, depuis cette époque au vagabondage. Trois heures après ce vol, il en commettait un autre dans la commune de Surrain, au préjudice des sieurs Lemaire et Puget, et déjà, le 13 mars précédent, un sieur Olive l'avait arrêté au moment où il emportait à Bayeux une botte de paille qu'il lui  avait soustraite.

Lechesne à passé les aveux les plus complets. Il a été condamné à dix années de réclusion avec l'exposition publique. Plaidant, Me  G. Delangle, désigné d'office par M. le président des assises. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1845   -  Suicide.   -  Dans la soirée du 24 septembre, un individu assez proprement vêtu avait tenté de se pendre à un arbre, sur le territoire de la commune de Mosles. Une femme qui passait s'empressa de couper sa cravate. Enfermé dans la prison de Formigny, par suite de son refus obstiné de se faire connaître, il se livra dans la soirée à une nouvelle tentative de suicide, qui manqua de nouveau grâce à l'active surveillance d'un gendarme.

Cet homme est aujourd'hui déposé à la maison d'arrêt de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 23 décembre 1845. 

Un délit de chasse, commis à l'aide d'engins prohibés, dans la forêt de Cerisy, a fait condamner le sieur Jean Poultier, de Vaubadon, à 50 fr. d'amende. 

  Un mois de prison a été prononcé contre Jean-Baptiste-Adrien Prevel, de Mosles, convaincu du vol d'une veste de tricot. 

  Napoléon Eudine, journalier au Vernay, et la femme Eudine, étaient prévenus d'un assez grand nombre de vols. Le premier subira 3 mois de prison, et la seconde 3 jours de la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Par suite du décès de M. Marie de Minffant, maire de Mosles, M. Cottard (Jean-Baptiste), adjoint actuel, a été nommé aux fonctions de maire, et M. Gruel (François), à celles d'adjoint. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1846   -  Cour d'assises de Calvados.  -   Jean-Baptiste Noël, né à Blay, était cafetier à Caen, sur le pont Saint Jacques. Ce jeune homme n'a que 21 ans, son commerce était prospère, mais il s'allia avec des filles publiques, et il arriva qu'en même temps qu'il dépensait beaucoup d'argent avec elles, il ne surveillait pas son établissement, aussi fit il  de mauvaise affaires. Enfin il quitta son commerce et continua à avoir des relations avec des filles perdues.

Quand il n'eut plus d'argent, il se mit à voler, et en quelques jours il se rendit coupable de dix-huit vols.

Le 17 juin , il se rend à Tours, prés Bayeux, pendant l'absence du sieur Lepetit,  Noël dépend la porte du logement de cette homme, vole 50 fr. dans une armoire à laquelle  se trouvait la clé, en force une autre et y prend un mouchoir de soie, trois serviettes et une montre pendue à la cheminée.

Le 28 juin, il brise un barreau de fer et un carreau à la fenêtre du logis d'un sieur Marie, dit Cotard, à Mosles, et y vole 100 francs, une bague en or et une brosse.

Le 27, il pénètre, toujours par la fenêtre, en brisant un carreau, chez !e sieur Heroult, à Mosles, et y vol 16 fr. une blouse et une cravate de soie.

Le même jour et le lendemain, par les mêmes moyens et dans la même commune, il entre chez un sieur Jacques-Thomas Martin, puis chez les sieurs Turbout, à Tours, et vole, au préjudice de l'un et des autres, de l'argent et plusieurs objets.

Le 30 juin au matin, Noël force un contrevent, entre chez un sieur Gillette, journalier à Cottum, bouleverse toute la maison, mais ne prend rien. Le même jour et dans en même village, il pénètre par le même moyen chez une dame Chouesne et chez le sieur Germain, il ne trouve pas d'argent chez la première, il part sans rien prendre, mais chez la seconde personne, il emporte 1 fr. 50 c. qu'il trouve sur une table.

Le même jour, dans la même commune, le sieur François Hamon, rentrant chez lui, après une assez courte absence, trouva sa porte barrée à l'intérieur, il entend un bruit dans la maison, il en fait le tour, et se trouve face à face avec l'accusé qui prit la fuite et ne put être atteint. Entré dans cette maison en cassant un carreau, Noël avait déjà commencé a forcer une armoire.

Les époux Piperel, à Mosles, se plaignent que, le 18 juillet, un voleur qui avait pénétré avec effraction et escalade dans leur logis, y avait volé 200 francs, douze chemises, deux bagues, douze draps, dix serviettes, dix taies d'oreiller, des ciseaux et une pince.

Enfin, le même jour, il s'introduit de nouveau chez les époux Dubosq, à Mosles, force une armoire et vole quatre draps, plus un bissac et deux gâteaux.

Un si grand nombre de faits avaient jeté des inquiétudes dans le pays et éveillé l'attention de la police. Peu de jours après le vol commis chez Piperel, on apprit qu'un jeune homme avait vendu à un horloger de Bayeux la bague qu'on leur avait volée, qu'il avait donné a une fille publique une montre et un foulard. On fut dés lors convaincu qu'il était l'auteur des vols commis dans le pays. Ce jeune homme était Noël.

Il fut arrêté encore nanti des objets volés au sieur Piperel. La fille Pauline Rose Mojotin, de Caen, avait été aussi arrêtée comme la complice, mais comme il ne résultait pas de l'instruction des charges suffisantes contre elle, elle a été renvoyée par la chambre des mises en accusation.

Noël a avoué tous ses vols. Le jury le déclare coupable, et la Cour le condamné à 12 ans de travaux forcés sans exposition. ( source : Journal de Honfleur)

 

Septembre 1846   -  Police correctionnelles   -  Audience du 28 août.

Prosper Ferey, domestique à Trévières, a été condamné à 16 fr. d'amende et aux dépens, pour délit de chasse.

  Ange-François Adam, horloger, âgé de 30 ans, né et domicilié à Carentan, comparaissait à la barre pour attentat à !a pudeur commis sur une jeune fille d'Osmanville. Il a été condamné à 15 jours de prison et aux dépens.

  Les nommés Jacques Colliette, journalier, demeurant à Mandeville, Auguste Olive, journalier de la même commune , et la femme Michel Bal, de Tessy, étaient inculpés, à la complicité les uns des autres, de vol de canards au préjudice de la veuve Godefroy, propriétaire à Trévières ; Olive a été condamné en 15 jours de prison, Colliette en 8 jours de la même peine ; la femme Bal a été renvoyée de l'action.

  Un délit de chasse a fait condamner en 50 fr. d'amende le nommé Auguste Hue, de la commune de Mosles. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1846   -  Cour d’Assises du Calvados.   -  La 4e session des assises du Calvados, pour l'année 1846, a commencé le lundi 16 courant. Nous analysons, comme à l'ordinaire, celles des affaires criminelles soumises au jury, qui ont pris naissance ou qui se sont passées dans notre arrondissement.

Jean-Baptiste Noël, né à Blay, était cafetier à Caen, sur le pont St-Jacques. Ce jeune homme n'a que 21 ans, son commerce était prospère, mais il s'allia avec des filles publiques, et il arriva qu'en même temps qu'il dépensait beaucoup d'argent avec elles, il ne surveillait pas son établissement, aussi fit-il de mauvaises affaires. Enfin il quitta son commerce et continua à avoir des relations avec des filles perdues. Quand il n'eut plus d'argent il se mit à voler, en quelques jours il se rendit coupable de 18 vols.

Le 17 juin il se rendit à Tour, près Bayeux, pendant l'absence du sieur Lepetit, Noël dépend la porte du logement de cet homme, vole 50 fr. dans une armoire à laquelle se trouvait la clef, en force une autre et y prend un mouchoir de soie, trois serviettes et une montre pendue à la cheminée.

Le 28 juin, il brise un barreau de fer et un carreau à la fenêtre du logis d'un sieur Marie dit Cotard, à Mosles, et y vole 100 fr., une bague en or et une brosse.

Le 27, il pénètre, toujours par la fenêtre, en brisant un carreau, chez le sieur Enoult, à Mosles, et y vole 10 fr., une blouse et une cravate en soie. Le même jour et le lendemain, par les mêmes moyens et dans la même commune, il entre chez un sieur Jacques Thomas Martin, puis chez les sieurs Turbout, à Tour, et vole, au préjudice de l'un et des autres, de l'argent et plusieurs objets.

Le 30 au matin, Noël force un contrevent, entre chez un sieur Gilette, journalier A Cottun, bouleverse toute la maison, mais ne prend rien. Le même jour et dans ce même village, il pénètre par le même moyen, chez une dame Chouesne et chez le sieur Germain, il ne trouve pas d'argent chez la première, il part sans rien prendre, mais chez la seconde personne il emporte 1 fr. 50 c. qu'il trouve sur une table.

Le même jour, dans la même commune, le sieur François Hamon, rentrant chez lui après une assez courte absence, trouva sa porte barrée à l'intérieur, il entend du bruit dans la maison, il en fait le tour, et se trouve face à face avec l'accusé, qui prit la fuite et ne put être atteint. Entré dans cette maison en cassant un carreau, Noël avait déjà commencé à forcer une armoire.

Les époux Piperel, à Mosles, se plaignent que le 18 juillet, un voleur qui avait pénétré avec effraction et escalade dans leur logis, y avait volé 200 francs, douze chemises, deux bagues, douze draps, dix serviettes, dix taies d'oreiller, des ciseaux et une pince.

Enfin, le même jour, il s'introduit de nouveau chez les époux Dubosq, à Mosles, force une armoire, et vole quatre draps, plus un bissac et deux gâteaux.

Un si grand nombre de faits avaient jeté des inquiétudes dans le pays et éveillé l'attention de la police. Peu de jours après le vol commis chez Piperel, on apprit qu'un jeune homme avait vendu à un horloger de Bayeux la bague qu'on leur avait volée, et qu'il avait donné à une fille publique une montre et un foulard. On fut dès lors convaincu qu'il était l'auteur des vols commis dans le pays. Ce jeune homme était Noël. Il fut arrêté encore nanti des objets volés au sieur Piperel. La fille Pauline-Rose Majotin, de Caen, avait été aussi arrêtée comme sa complice, mais comme il ne résultait pas de l'instruction des charges suffisantes contre elle, elle a été renvoyée par la chambre des mises en accusation.

Noël a avoué tous ses vols. Le jury le déclare coupable, et la Cour le condamne à onze ans de travaux forcés sans exposition.

Ministère public, M. Savary. Défenseur, Me  Langlois.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

Août 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -   Audience du 20 juillet 1847.

   Les époux Vaudry, demeurant à Mosles, ont été condamnés en chacun un mois de prison pour différents vols.

   Le nommé Louis-Michel Gillette, journalier, demeurant à Neuilly, subira un mois de prison pour vol de bois. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1847   -  Accidents.   -   Le 19 de ce mois, le nommé Édouard Cauchard, maître de bateau, à Port-en-Bessin, en revenant de Courseulles par mer, avec deux autres marins, est tombé à la mer.

Sa disparition a été immédiate, et malgré les efforts de ses deux compagnons restés à bord, son cadavre n'a pu être retrouvé.

— Un autre accident à peu près du même genre est arrivé en la commune de Mosles.

Le 14 de ce mois, le nommé Maltière, meunier, en cherchant à lever l'écluse, s'est laissé choir dans le biez de son moulin, où il a trouvé la mort. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1849   -   Nouvelles locales.   -  En présence des nouvelles inquiétudes qu'entretient autour de nous l'annonce de quelque cas de choléra dans plusieurs communes de notre littoral, et sous le coup de la température pluvieuse et froide qui règne depuis huit jours, il est bon de redoubler de soins hygiéniques pour la propreté de la ville. Nous engageons la police à surveiller l'état insalubre de certaines cours, et à exiger des habitants qu'elles soient assainies et désinfectées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1849   -   Nouvelles locales.   -  Le 30 août dernier, un orage épouvantable fondit sur plusieurs communes du Calvados. L'arrondissement de Bayeux fut un des plus maltraités, et les communes de Mosles, Etréham et Tour éprouvèrent des pertes considérables ; une estimation officielle faite par MM. les maires de Trévières, Mosles et Tour porte au chiffre de 8 500 fr. les dégâts causés dans cette dernière commune. Cette estimation, d'après d'autres renseignements qui nous sont donnés, est bien au-dessous de la vérité, et elle aurait pu être portée au moins à 10 000 fr.

Voilà donc, pour une commune rurale, une perte considérable dont elle ne sera pas indemnisée, ou du moins pour laquelle elle ne recevra qu'un secours précaire de l'État, si toutefois l'État peut, avec le peu de fonds dont il dispose pour cet objet, venir au secours des préjudiciés.

C'est dans de pareilles circonstances que l'on sent mieux que jamais la nécessité de l'assurance par l'État, c'est en des circonstances semblables que l'on comprend combien il serait utile de convertir tous les impôts en assurances obligatoires.

En supposant que les sinistrés de la commune de Tour eussent payé en assurances pour leurs récoltes cinq ou six francs du mille, ils n'auraient versé tous ensemble à l'État qu'une somme de 60 fr., et ils auraient aujourd'hui à se partager la somme de 10 000 fr., ajoutons qu'ils n'auraient payé aucun autre impôt, ni foncier, ni mobilier, ni portes et fenêtres, ni cote personnelle.

Quand donc se trouvera-t-il un ministre de finances qui fera étudier ce système d'impôt juste, équitable, et qui, au lieu de faire crier les populations, sera adopté par elles avec bonheur ?

Ce ministre sera celui qui saura secouer le joug des compagnies d'assurances, qui ne servent guère qu'a faire la fortune de quelques hommes qui sont a leur tête. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 4 avril 1850.

  Pareille condamnation en 13 mois d'emprisonnement a été infligée à Michel-Francois-Alexandre Marie, journalier, âgé de 38 ans, demeurant à Mosles, pour vols de blé et d'une cruche en cuivre remplie de lait, au préjudice des sieurs Vallée et Le Pley, cultivateurs, demeurant, le premier à Blay, et le second à Russy.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 19 mai 1852.

— Encore un individu qui n'a pas voulu tenir compte de la nouvelle loi sur les cabarets et des prescriptions administratives publiées à ce sujet. Après avoir vu fermer, par un arrêté de M. le Préfet du Calvados, et pour raisons majeures, un cabaret qu'il tenait à Mosles, le nommé Lambert Aumont, âgé de 37 ans, s'est imaginé de l'ouvrir à nouveau et d'agir comme devant.

Cet entêtement lui coûtera six jours de prison et 25 francs d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1854   -   Un infanticide.   -   Samedi dernier, la justice de Baveux s'est transportée en la commune de Mosles, pour y constater un crime d'infanticide. La veille, le cadavre d'un enfant nouveau-né avait été découvert, dans une fumière, la tête abîmée de coups de couteau.

L'état du cadavre indiquait suffisamment que la mort de cet enfant était due à un crime, et la rumeur publique indiquait déjà comme, s'en étant rendue coupable une jeune fille de la commune, domestique dans une maison voisine, et qui depuis quelques jours était revenue chez ses parents.

Par suite des premières investigations de la justice, la fille Martin et sa mère ont été mises en état d'arrestation. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -    Présidence de M. Lemenuet de la Jugannière.  Audience du 4 août.

Marie Madeleine Gilette, femme Martin, 61 ans, dentellière, née et demeurant à Mosles, et Hortense-Marie-Madeleine Martin, 24 ans, domestique, née et demeurant aussi à Mosles, comparassent ensuite devant le jury.

Depuis quelque temps, la fille Martin passait aux yeux des habitants de sa commune pour être grosse. Dans les premiers jours du mois de mai dernier, le bruit de son accouchement ayant couru, on questionna la mère, et bientôt ses réponses donnèrent à penser qu'un crime avait été commis.

La justice, prévenue, interrogea la fille Martin, qui avoua son accouchement, et prétendit que son enfant était sans vie, mais son cadavre, qu'elle avait enfoui dans une fumière, ayant été examiné par des hommes de l'art, il fut constaté qu'il était né viable, et que la mort avait été occasionnée par un grand nombre de blessures faites sur la tête avec un instrument tranchant.

La fille Martin s’est décidée alors a faire des aveux complets, et la justice a pu se saisir du couteau avec lequel elle a reconnu avoir accompli son crime. Elle a voulu, toutefois, assumer toute la responsabilité de ce forfait, et prétendre que sa mère n'en avait pas même eu connaissance, mais l'accusation n'en persiste pas moins à accuser de complicité cette femme, qui convient avoir assisté à l'accouchement de sa fille et avoir elle-même, après la mort de l'enfant, jeté son cadavre dans un fossé, puis l'avoir ensuite enfoui dans le fumier, où on l'a retrouvé.

Le jury a rendu contre la mère et la fille un verdict de culpabilité par suite, elles ont été condamnées, savoir : la fille Martin, aux travaux forcés à perpétuité ; et la femme Martin, à cause de son âge, à une réclusion perpétuelle. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Août 1857   -  Cours d’Assises du Calvados.  -   Infanticide.   Vers les premiers jours du mois d'octobre 1856, la fille Marie Blondel quittant la commune de Rubercy, vint se fixer à Mosles. Après avoir demeuré quelque temps cher sa mère, elle alla habiter seule dans une petite maison retirée.

Depuis cette époque, on la soupçonnait d'être enceinte mais, vis-à-vis de tous, elle prétendait que ces soupçons étaient mal fondés, elle refusait même de faire à sa mère l'aveu de sa situation. Cependant les symptômes s’étaient révélés, avec la plus complète évidence, et le terme était proche lorsque, dans la matinée du 15 avril dernier, sa mère vint pour la voir à trois reprises différentes, à six heures, à huit heures et à neuf heures, et, trouvant la barrière de la cour fermée à clef, l'appela vainement plusieurs fois. Une voisine, frappée du silence qui régnait chez Marie Blondel, eut le pressentiment que cette fille était accouchée dans la nuit. Elle s'approcha de la mère qui, en se retirant, lui exprima son étonnement de n'entendre aucun mouvement dans la maison. A peine cette femme fut-elle éloignée, que Marie Blondel sortit de chez elle et demanda à la voisine si elle n'avait pas vu sa mère.

Quand il lui eut été expliqué que cette dernière l'avait appelée à plusieurs reprises, elle dit qu'elle revenait de Mandeville, puis elle ajouta qu'elle avait froid et demanda du feu qu'elle vint prendre elle-même dans son pot. A ce moment, le voisine remarqua que les bas et les sabots de l'accusée étaient souillés de sang.

Soupçonnant la vérité, elle l'accompagna dans l'appartement que celle-ci occupait, et là, elle vit près de la cheminée et près du lit de nombreuses taches de sang. Elle fit part de ses remarques à Marie Blondel, qui lui donna des explications dont le témoin ne fut pas dupe.

Cependant le bruit de sa délivrance s'était répandu. Dans la commune, on l'avait vue laver furtivement à la rivière des linges ensanglantés.

Mise en état d'arrestation, elle a prétendu que son enfant était mort lorsqu'il était venu au monde et qu'elle l'avait enterré dans son jardin. Un des premiers soins de la justice a été de rechercher le corps de l'enfant. Des fouilles ont été faites dans le jardin, à l'endroit indiqué par l'accusée, toutes les investigations à cet égard sont demeurées sans, résultat.

L'information a établi que Marie Blondel, qui est restée en liberté depuis le 15 avril, jour de son accouchement, jusqu'au 20, avait, pendant ce laps de temps, parcouru plusieurs communes portant avec elle un bissac contenant un objet volumineux.

Les recherches qui ont été faites, d'après l'itinéraire qu'elle avait suivi, sont demeurées infructueuses. Cependant il est d'évidence que ces voyages dans des communes éloignées, faits par une femme affaiblie par la maladie, n'avaient pour but que de faire disparaître le cadavre de l'enfant qu'elle avait tué. D'ailleurs, ce même bissac a été retrouvé à son domicile. Il était tout maculé rie sang.

La fille Blondel, dont l'immoralité est notoire, et qui a déjà eu cinq enfants, fruits de sa débauche, a déjà été condamnée, par le tribunal correctionnel de Bayeux, à six mois de prison pour homicide par imprudence sur la personne d'un de ses enfants nouveau-né.

Déclarée coupable, mais avec admission de circonstances atténuantes, elle a été condamnée à vingt années de travaux forcés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1859   -  Un accident de la route.   -   Le 31 janvier dernier, le sieur Delamare Thomas, âgé de 65 ans, propriétaire, demeurant à Mandeville, était occupé à transporter du charbon de terre, et il traversait la commune de Mosles, avec son chargement, lorsqu'il tomba du devant de sa voiture où il était assis. Sa chute a été si violente, que peu de temps après avoir été relevé et déposé chez le sieur Lacroix, aubergiste à Mosles, le malheureux a expiré. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1859   -   Une nomination.   -   Par arrêté préfectoral, en date du 13 octobre, M. Lefournier (Frédéric-François), est nommé maire de la commune de Mosles, canton de Trévières, en remplacement de M. Cottard, décédé. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1860   -   Un accident de la route.   -   Il y a quelques jours, un nommé Vivier, domestique, revenait de Mosles dans une charrette attelée d'un cheval, lorsque arrivé à la rivière de Vaucelles, il lui prit fantaisie de faire prendre un bain à son cheval. En un instant, l'eau qui était très haute et très rapide par suite des pluies, à entraîné homme, cheval et voiture. Des cordes qui ont été jetés à Vivier, ont permis de le sauver. Quant au cheval et à la voiture, ils ont été perdus, et l'un et l'autre n'ont pu être repêchés qu'à une assez grande distance. (L'écho Bayeusain )

 

Octobre 1860   -  Les perceptions du Calvados.   -    Par une décision en date du 2 août dernier, M. le ministre des finances a modifié l'arrêté de réorganisation des perceptions du Calvados, et a transféré à Mosles le chef-lieu de la perception d'Etréham. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1861   -   Un incendie.   -   Un violent incendie favorisé par un vent furieux, a menacé de détruire dimanche dernier tout le village de Mosles.

Deux maisons ont été brûlées, et si l'on n'a pas à déplorer des désastres encore plus grands, on le doit au dévouement dont tout le monde a fait preuve en cette circonstance.

Le brigadier et un gendarme de Formigny sont arrivés sur le lieu du sinistre avec une promptitude incroyable. La pompe de Tour, bien que la compagnie de pompiers soit en ce moment dissoute, a rendu de grands services et a empêché le feu d'étendre ses ravages.

En voyant le zèle qu'ont montré tous les habitants de cette commune en pareille occasion, il n'est pas douteux qu'ils ne s'entendent pour réorganiser le service de leur pompe avec une grande régularité qui lui permettra de se rendre le plus en plus utile.  (L'Écho Bayeusain)

 

Août 1861   -   Par arrêtés de M. le Préfet.   -   Par arrêtés préfectoraux, ont été nommés :

-       Instituteur public à Mosles, M. Colibœuf, actuellement instituteur à Cesny-aux-Vignes, en remplacement de M. Martin.

-       Instituteur public à Moulines, M. Lecarpentier, actuellement instituteur à Monfréville, en remplacement de M. Piéplu.

-       Instituteur à Monfréville, M. Martin, actuellement instituteur à Etreham.

-       Instituteur public à Burcy, M. Bazire, actuellement instituteur à Fresné-la-Mère, en remplacement de M. Chancerel. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Par un arrêté du 9 février, M. le préfet du Calvados a prononcé, pour inexécution des règlements, la fermeture d'un débit de boissons tenu à Mosles par le seur X…...., et d'un autre tenu à Carcagny.

 

Avril 1878.   -   Les suites de l’ivresse.   -   Samedi, vers 9 heures du soir, territoire de la commune de Mosles, canton de Trévières, le nommé François Leboursin, âgé de 42 ans et demi, journalier à Maisons, a été atteint au côté droit par une voiture dont le propriétaire est resté inconnu.

Ramené à son domicile, il est mort des suites de sa blessure.

Lorsque l'accident est arrivé cet homme était ivre ; il était accompagné de sa femme qui n'a pu donner de renseignements. ( Bonhomme Normand)

 

Janvier 1879   -  Secours.  -  Une subvention annuelle de 2 000 fr. vient d'être accordée au collège de Lisieux, pour la création d'une chaire d'histoire et de géographie, et 200 fr. ; à la fabrique d'Allemagne pour l’aider à payer une dépense d'acquisition d'objets mobiliers ; Saint-Come-de-Fresné, pour réparation de l'église et du presbytère, 800 fr. ; Crouay, pour l'appropriation et l'assainissement du presbytère, 600 fr. ; Mosles, pour réparation à l'église et au presbytère 1 000 fr. ; Goupillières, pour réparation à l'église et au presbytère, 800  fr. ; Janville, pour l'appropriation du presbytère, 400 fr. ; Cordey, pour la restauration du presbytère, 600 fr. ; Le Détroit, pour le même objet, 500 fr. ; Soumont-Saint-Quentin, pour réparation de l'église et du presbytère, 700 fr. ; Norolles, pour réparation de l'église, 300 fr.  

 

Juin 1879   -  Le dénichage des oiseaux.  -  A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. 

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  - Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er septembre.

 

Août 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours suivants viennent d'être accordés sur les fonds de l'État aux communes ci-après : Agy, agrandissement de l'église 3 000 fr. ; Mosles, travaux à l'école mixte, 580 fr. ; St-Laurent-sur-Mer, achat de mobilier de l'église, 300 fr ; Cardonville, achat de mobilier de l'église, 250 fr. ; St-André-de-Fontenay, travaux de restauration de l'église, 2 000 fr. ; Fresne-Camilly, restauration de l'église, 800 fr.  ; Maizières travaux au presbytère, 1 500 fr. ; Honfleur, travaux à l'église Ste-Catherine, 10 000 fr. ; Annebesq, réparations au presbytère, 1 000 fr.  

 

Décembre 1890  -  Argent trouvé et gardé  -   Les femmes Goutard et Fouquet, demeurant à Tour, avaient trouvé sur la route de Trévières à  Bayeux, près de Mosles, un sac en cuir,  perdu et contenant de l'or ainsi que des billets de banque et un portefeuille sur lequel était écrit le nom de Mme Le Templier, demeurant à Bayeux. 

Elles gardèrent néanmoins leur trouvaille. Mais le vol a été dé couvert et elles ont été arrêtées et condamnées : la femme Goutard à quatre mois ; la femme Fouquet à deux mois, et le mari de cette dernière, qui avait profité du vol, à un mois.  

 

Mai 1891  -  Incendies.  -  A Ste-Marie-Outre-l'Eau, un incendie a détruit un bâtiment appartenant au sieur Raoult, menuisier. Pertes, 6 000 fr.

— Un incendie, dont la cause est inconnue, s'est déclaré dans les costils de Baron et a détruit une assez grande étendue de bois et bruyères.

— A Fervaques, incendie dans les bois de M. de Neuville. Pertes, 1 900 fr.

— Samedi à Livry, le feu a éclaté dans un bois. 3 hectares environ ont été détruits. Ce bois appartient à Mme la comtesse Ven-Den-Brul.

—incendie à Mosles chez François Guilbert, cultivateur. Perte 4 400 fr.

— Incendie, à Honfleur, quartier du Poudreux, au préjudice de MM. Niel, Pognon et Dejaek. Pertes, 6 000 fr.  

 

Février 1899  -  Horrible mort.   -   La nommée Marie Delle, femme Lefrançois, 39 ans, journalière à Mosles près Trévières, est morte, après d'atroces souffrances, des suites de brûlures accidentelles qu'elle s'était faites. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Tué d’un coup de pied de cheval.   -  Un des domestiques du sieur Richer, agriculteur à Mosles, près Trèvières, ayant reçu un coup de pied de cheval, est mort des suites de sa blessure. Il n'était âgé que de 23 ans. (source : le Bonhomme Normand)  

 

Février 1900   -   Horrible mort.     Marie Delle, femme Lefrançois, 39 ans, journalière à Mosles près Trevières, est morte, après d'atroces souffrances, des suites de brûlures  accidentelles qu'elle s'était faites.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Tentatives de viol.  -  Le nommé Auguste Cotel, que l'on croit être domestique au Manoir, a tenté de violer la dame veuve Berthe Loisel, servante à Sully, près Bayeux.

— On a arrêté Jules Lefrançois, 49 ans,  journalier à Mosles, sous l'inculpation de tentative de viol sur unes veuve Varin, sans, profession, domiciliée chez un logeur de  Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   A propos de fièvre aphteuse.  -  M. Médéric Guilbert, propriétaire à Mosles ; Adolphe Revel, propriétaire à Saiut-Manvieu ; Morel, propriétaire à Creully ; Henri Audrieu, propriétaire à Bavent ; Martine, maire de Brucourt ; Martine, maire de Varaville, et Bézières, propriétaire à Saint-Pierre-du-Jonquet, étaient poursuivis devant le juge de paix pour avoir refusé d'ouvrir la bouche de leurs bœufs, sur l'injonction du vétérinaire sanitaire chargé de la visite du marché de Caen. Tous ont été acquitté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Les bandits de grand chemin.  -  Le sieur Albert Rachine, 22 ans, garçon épicier à Bayeux, revenait de Longueville,  en voiture, lorsque, à environ 100 mètres du Pont, un individu, s'élançant de derrière un peuplier saisit le cheval à la bride et le fit reculer, cherchant à renverser la voiture dans le fossé, pendant que deux autres individus se plaçant de chaque côté, essayaient de frapper le conducteur, qui fut atteint au bras. Heureusement, à ce moment, la voiture vint buter contre un arbre, le cheval se cabra et s'arracha des mains de l'agresseur, puis partit au galop pour Bayeux.

Environ une heure après, le sieur Léon Duval, ouvrier menuisier à Mosles, rentrait chercher à bicyclette. Près de la Croix de Mosles, il rencontra les trois malfaiteurs. Pendant que l'un d'eux posté sur la berne, essayait, sans y: parvenir, de lancer un bâton dans les roues du cycliste, un second essayait, sans, plus de succès, de lui porter,  un coup de poing. Par un rapide crochet, le sieur Duval put s'échapper. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1901  -   Établissement de facteur-receveur.  -  Un établissement de facteur-receveur est ouvert à Mosles depuis le 1er juillet. Cette localité est maintenant rattachée au bureau de Bayeux et non à celui de Trevières.

 

Janvier 1903    -   Les voleurs de vaches.  -   Une nuit de septembre, une vache était volée, dans les champs, au préjudice de la demoiselle Gruel, propriétaire à Mosles, près Trévières. Après plusieurs mois de recherches, on finit par découvrir les voleurs : Louis Gassion, 55 ans, et sa femme, née Aimée Mahier, 40 ans ; Eugénie Gassion, 18 ans, et Louise Gassion, 16 ans, demeurant à Saint-Paul-du-Vernay.

A l'audience Gassion déclare avoir commis le vol en compagnie de sa femme et de ses deux filles. La femme Gassion nie les faits, et les filles, tout en avouant leur  participation au vol, soutiennent que leur mère est innocente, malgré les preuves qu'elle y a mis la main.

Gassion a été condamné à un an de prison, sa femme, à dix-huit mois, et les deux filles chacune à six mois, mais avec la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903  -  Un assassinat.  -  Vendredi à 10 heures du matin un nommé Prosper Marguerite, cultivateur à Mosles, canton de Trevières, âgé de 75 ans, marié et père d'un enfant, a  été trouvé le corps étendu sur le sol de la cuisine, ne donnant plus signe de vie. Relevé immédiatement, on a constaté que sa figure et son cou étaient couverts d'ecchymoses. Le  docteur Brée, mandé dans la soirée, a déclaré après examen, que M. Marguerite avait été étranglé.

La femme de la victime, qui se trouvait absente au moment du crime, s'est aperçue quelques instants après son arrivée de la disparition d'une somme de 1200 francs environ. La gendarmerie, prévenue, a mis en état d'arrestation un ancien domestique de  cette ferme, nommé Paul Élie Marie, âgé de 35 ans qui, bien que ne possédant pas d'argent, avait fait de nombreuses libations, le jour même de l'assassinat, dans les débits de Mosles et du village de Tour.

Le parquet de Bayeux, aussitôt prévenu, s'est transporté sur le lieu du crime avec un médecin légiste qui a pratiqué l'autopsie du cadavre. Marie a fait des aveux complets. Il a été incarcéré à la prison de Bayeux.

 

Juillet 1903    -  Vieillard étranglé par son ancien domestique.   -   Le sieur Prosper Marguerite, 75 ans, cultivateur à Mosles, avait eu à son service, pendant quinze  jours, Élie Marie, 35 ans. Samedi, dans la matinée, cet individu profita que la dame Marguerite était partie au marché de Bayeux et que le jeune domestique de la maison travaillait aux champs pour pénétrer dans la ferme de ses anciens maîtres, isolée des autres habitations.

Marie se jeta sur le vieillard presque aveugle qui se défendit cependant, car, au cours de la lutte, il a eu plusieurs côtes brisées.

Quand l'assassin eut terrassé sa victime, il l'étrangla avec un mouchoir. Son crime commis, Marie monta au premier étage où il alla prendre 1 200 fr. dans une boite à horloge où il avait vu ses anciens maîtres déposer leur argent. En quittant le lieu du crime, le misérable alla boire dans les cabarets de Mosles et de Tour et paya des consommations à plusieurs personnes.

Quand on l'a arrêté, il était tellement ivre qu'il s'est vendu lui-même en balbutiant... « que l'bonhomme était mort ». Le lendemain, Marie faisait des aveux complets. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Reculer pour mieux sauter.   -   Élie Marie, 35-ans, avait été domestique chez les époux Marguerite, cultivateurs à Mosles. Profitant que la femme était au marché de Bayeux et que le domestique était aux champs. Marie pénétra chez ses anciens maîtres et étrangla le sieur Marguerite, 75 ans, presque aveugle. Puis il s'empara de 1 200 fr. qu'il trouva dans une boîte à horloge où il les avait vu cacher.

Son crime commis, il alla boire, et, le soir, quand on l'arrêta, il était tellement ivre qu'il se vendit lui-même, en disant aux gendarmes : « L'bonhomme n'souffre plus, car il est mort ».

Élie Marie devait passer aux assises de novembre. Mais, au cours de l'instruction de son affaire, il avait, simulé la folie et avait dû être mis en observation à Caen. Le médecin ayant conclu à sa parfaite lucidité, Marie vient d'être reconduit à la prison de Bayeux, d'où il sera extrait pour passer à la session du mois de février. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Assassinat suivi de vol.   -   C'est la grosse affaire de la session ; elle aurait certainement entraîné une peine capitale sans le talent du défenseur, Me  Delahaye, qui, avec une grande autorité, a montré la responsabilité limitée de l'assassin.

C'est un nommé Marie, dit Asseline, 35 ans, journalier. Il a été au service des époux Margueritte, des vieillards, fermiers à Mosles, canton de Trévières. Marie était bon  travailleur, mais très sombre et renfermé ; il avait l'air « songeard », disent les témoins.

Le 6 juillet, il quittait brusquement la ferme, mais restait aux environs. Le 18, comme la dame Margueritte était partie au marché, Marie entra, trouva le père Margueritte seul, lui donna la main, sans dire un mot, et le serra à la gorge. Le vieillard tomba et l'assassin, pesant sur lui, l'eut bientôt achevé. Marie fouilla alors partout et trouva 1 100 fr. cachés dans une horloge. Il s'en alla dans un champ, déposa l'argent dans un trou de piquet, puis il s'en fut boire.

Le crime fut bientôt connu, la dame Margueritte revint on hâte. On constata que le vieillard avait dû être violemment frappé et avait eu huit côtes de brisées sous le poids de l'assassin.

Marie fut arrêté complètement ivre et il avoua peu de temps après. Depuis, dans la prison, il eut des accès de folie ; du reste, quatre de ses parents ont été aliénés, et, pendant l'audience, il mordait le dossier de son banc. Les médecins, pourtant, le déclarent responsable, et l’avocat général, M. Guilmard, demande la peine de mort. Mais le jury, se laissant ébranler par l'avocat, accorde les circonstances atténuantes et Marie à la tête sauve. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. (Source : Le  Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Herbes dangereuses.    -   Un berger de Mosles, près Trévières, avait conduit ses moutons dans une pièce de terre, lorsqu'au bout de quelque temps, il s'aperçut qu'un grand nombre de ses animaux enflaient et paraissaient malades. II les fit sortir aussitôt, mais sept ou huit moururent sur la route. Le pauvre berger subit une perte de 300 francs. ( Le Bonhomme Normand )

 

Février 1914  Monument historique. -  La vieille église de Mosles a, sur avis favorable du Conseil Municipal, été classée parmi les monuments historiques.

 

Avril 1914  -  Téléphone. -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en service du téléphone à : la Boissière, Merville, Glos, Boissey, Sainte-Marguerite-de-Viette, Epinay-sur-Odon, Benneville-sur-Ajon, Livry, Cormolain, Mosles, a été fixée au 1er mai 1914.  

 

Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des  immeubles classés parmi les monuments historiques avant la  promulgation de la loi  du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Maltot : Chœur de l'église ; Mèzidon : Église du Breuil ; Mondeville : Église ; Mosles : Église ; Mouen : Église ; Mutrécy : Portail nord de l'église ; Norrey : Église ; Ouistreham : Église ; Ouville-la-bien-Tournée : Église ; Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon oriental du chœur de l'église ; Rosel : Clocher de l'église ; Rots : Église ; Rouvres : Église ; Rucqueville : Église ; Ryes : Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église, façades, Douves et parterre du château, etc..

 

Septembre 1914   -   Mauvais mari.   -    Une dame Deshayes, 40 ans, fermière à Mosles, a porté plainte contre son mari qui la frappe avec brutalité. Deshayes a déjà été condamné deux fois pour mauvais traitements à sa femme et à ses enfants. Il y a enquête. (Bonhomme Normand)

 

Mai  1919  -  Citation à l'ordre du jour.  -   Guilbert (Maurice), du 28e régiment de dragons : « Jeune soldat très brave, s'est fait remarquer en mars 1918 devant Moreuil. Blessé grièvement le 15 octobre 1919 devant Roulera ». 

Cette citation comporte la Croix de guerre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1924  -  Goudronnage.  -  Semaine du 4 au 9 août, R.N. 13 de Paris à Cherbourg, communes de Mosles et Surrain.

 

Septembre 1924  -  Fête Saint-Eustache.  -  Aujourd'hui 21 septembre, fête Saint-Eustache. Messe et vêpres en musique avec le concours de la Fanfare de Noron. Jeux divers, courses, concerts, etc…  

 

Avril 1929  -  Un veau phénomène.  -  Un veau phénomène, qui d'ailleurs n'a pas vécu, et né l'autre jour chez M. Gautier, à la Croix de Mosles. L'animal avait six pattes, quatre par devant et deux par derrière et il possédait un dos en dessus du corps et un autre en dessous. Nombre de curieux sont allés voir ce monstre.

 

Janvier 1930   -  Au Carrefour du Calvaire de Mosles.   -   M. Oscar Blanlot, propriétaire à Tour, qui roulait en bicyclette à droite traversa la route pour prendre le chemin de Trévières, M. Cormier agent d'assurances à Bayeux qui se dirigeait en auto vers Isigny, trompé par ce mouvement se jeta contre un peuplier pour éviter l'Imprudent. Malgré ce geste M. Blanlot fut renversé et se blessant à l'œil droit.

Quant à l'automobile de M. Cormier elle a subi des dégâts. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1930   -   Incendie.  -   Ce matin, vers 9 heures et demie, un violent incendie s'est déclaré dans la ferme appartenant à M. le baron Brunet, actuellement occupée par M. Tapin, cultivateur, et située à 500 mètres de la grande route nationale.

Une grange, une écurie et une étable d'une longueur de 20 mètres environ, ont été la proie des flammes et complètement anéantis.

A midi, il ne restait plus que des décombres fumants que l’on achevait de noyer avec la pompe de Mosles qui rendit de précieux services.

M. Mabire, le dévoué lieutenant de pompiers de Bayeux, qui passait au moment de l'incendie, a prêté son précieux concours. La maison d'habitation a heureusement pu être préservée, grâce à de nombreux extincteurs que l'on était allé chercher.

Les dégâts sont importants. On ignore la cause du sinistre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

   

Avril 1937  -  Noces d’or.  -  La petite commune de Mosles était en fête, lundi dernier, pour célébrer les noces d'or de deux de ses plus anciens et sympathiques habitants, les époux Casimir Blaisot, entourés affectueusement de leurs enfants et petits-enfants. 

Mme Blaisot, qui est âgée seulement de 67 ans, est née à Mosles. C'est là qu'elle s'est mariée et qu'elle a habité toute sa vie. Son mari de 6 ans son aîné, est sacristain et sonneur civil depuis 38 ans, chantre depuis 60 ans à Tracy-sur-Mer et à Mosles. 

Le matin, une cérémonie eut lieux au milieu d'une assistance nombreuse, dans la coquette église du pays, illuminée et fleurie pour la circonstance avec un goût parfait. M. l'abbé Lavigne, curé de la paroisse, souhaita la bienvenue aux époux, et remercia particulièrement son fidèle sacristain, de ses bons et loyaux services. 

Après la messe, une autre cérémonie réunit tout le monde à la Mairie, où M. Jean-Baptiste Furon, conseiller d'arrondissement, maire de Mosles, entouré de son Conseil municipal,  après avoir lu l'acte de mariage, offrit aux heureux jubilaires, avec ses félicitations personnelles, celles du Conseil municipal et de toute la commune. 

Puis une gerbe de fleurs fut remise à Mme Blaisot, tandis qu'un vin d'honneur servi par M. Tropoy venait clôturer cette double cérémonie. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un important incendie détruit un bâtiment à Mosles.  -  Un incendie d'une grande de violence s'est déclaré chez M. Lenou riche], boucher à Mosles, mardi, vers 17  h. 30.

On suppose que le feu a dû prendre dans la cheminée de la buanderie, ou l'on était en train de faire la lessive.

Les flammes se propagèrent avec une rapidité inouïe car elles trouvèrent un aliment dans du foin abrité à l'étage supérieur. Du bâtiment situé dans la cour, il ne resta bientôt que  les  quatre murs.

Quand les pompiers de Bayeux, alertés, arrivèrent sur les lieux, les flammes commençaient à attaquer la maison d'habitation sise en bordure de la route nationale Bayeux-Cherbourg.

Par malheur, M. Lenourichel était absent. En attendant, les bonnes volontés se mirent à l’œuvre et la maison put être vidée entièrement de son contenu. Les meubles, le linge et la  vaisselle furent mis à l'abri dans une grange.

Grâce aux efforts des pompiers bayeusains, le sinistre a pu assez rapidement être circonscrit. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1938   -  Pris aux piége.  -  M. Furon, cultivateur à Mosles, se trouvait occupé dans un champ, lorsqu'il aperçut le nommé Alexandre Lebosquain, ramasseur de lait, occupé, sans plus de façon, à arracher avec un bâton le fil de fer de la haie, qu'il s'apprêtait à emporter sans doute. 

Sur la plainte de M. Furon, les gendarmes ont ouvert une enquête sur cette affaire. (Source  : Ouest-Éclair)

 

Mai 1938   -   Une cycliste est grièvement blessée par une automobile.   -   M. Paul Grandjouan, électricien, demeurant à Cherbourg, revenait hier du Trait en automobile par la route nationale. Arrivé à la Croix-de-Mosles, M. Grandjouan aperçut, débouchant sur sa droite, une cycliste. Malgré tous ses efforts, pour l'éviter, l'automobiliste ne put y parvenir.

Accrochée par le véhicule et traînée sur une dizaine de mètres, la cycliste fut relevée avec des blessures à la tête et à la jambe.

Il s'agit de Mme Angéline Martin, 28 ans, plongeuse dans un hôtel de Bayeux. Relevée sans connaissance, elle reçut les premiers soins du docteur Brée, de Trévières, qui ordonna aussitôt son admission a l'hôpital de Bayeux. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Un fou furieux blesse sa belle-mère et dévaste sa maison.  -  Depuis longtemps un journalier de Mandeville, Jules Guillemin, 43 ans. ivrogne  invétéré, donnait des signes évident s de dérangement cérébral. Il fut interné une première fois au Bon-Sauveur à Caen, puis à l'hospice de Bayeux en avril dernier. A la sortie de l'hospice, il semblait a peu près guéri mais, il ne devait pas tarder à retomber dans son penchant pour la boisson.

Guillemin était marié et père d'un entant de 10 ans. Sa femme née Lecarpentier, n'est autre que la sœur du braconnier qui, voici quelques années tira sur un gendarme à Port-en-Bessin.

Il hébergeait le plus souvent un camarade de travail, Robert Rivalland, âgé de 37 ans. Dans ses périodes raisonnables, le mari supportait cette situation, mais, au cours de ses crises, il devenait furieux après Rivalland. Il y a quelques jours, le malade reprit le chemin du Bon-Sauveur pour la troisième fois, mais on le relâcha au bout de deux ou trois jours.

Sur ces entrefaites, son épouse qui jusque-là, travaillait à la laiterie de Trévières, quitta le domicile conjugal pour se réfugier chez sa mère, Mme Carpentier, âgée de 75 ans, à Mosles, ainsi que son fils et Rivalland.

Guillemin ne pouvait se résoudre à cet état de choses et samedi soir, vers 11 heures, il prit le chemin de Mosles et se présenta au domicile de sa belle-mère. Comme bien on pense,  il trouva la porte close et personne ne semblait pressé de lui ouvrir.

Devenu furieux, il enfonça la porte et se rua dans la maison. Saisissant sa belle-mère, qui se trouvait sur son chemin, il la bouscula, la jeta à terre et la piétina, lui occasionnant diverses contusions sur tout le corps, notamment au thorax. La malheureuse réussit, à se relever et à s'enfuir avec les autres occupants qui, pieds nus et en  chemise, se précipitèrent dans une ferme voisine.

Se trouvant seul dans la maison, le fou assouvit sa rage sur les meubles et la vaisselle. Puis il reprit la route et s'enfonça dans la nuit.

Les gendarmes de Trévières qui avaient été prévenus arrivaient sur les lieux vers minuit. Ne trouvant pas trace du fugitif, ils se saisirent de sa bicyclette, pensant qu'il reviendrait la chercher.

Ils firent conduire la victime, Mme Le Carpentier chez M. le docteur Lehoux. de Trévières, qui lui prodigua les premiers soins, en attendant son transfert à l'hôpital de Bayeux.

Toute la nuit, sous la direction, du maréchal des logis-chef Léon et en relation avec la brigade de Bayeux alertée, les recherches se poursuivirent sans résultat.

Cependant au matin, un jeune soldat de Mosles, M. Maillard, qui circulait entre Russy et Étreham, aperçut un homme qui attrapait une haie à pleines mains et dont l'allure lui parut anormale. Il s'approcha pour lui parler mais, pour toute réponse, il reçut un coup de poing à la figure. Des témoins accourus maîtrisèrent la brute à nouveau déchaînée.

Conduit à la gendarmerie, Guillemin fut remis entre les mains des autorités locale à Port-en-Bessin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Un fou furieux meurt à l’hôpital de Caen.  -  Le triste héros de l'affaire de Mosles ne devait pas survivre longtemps à la scène de violence que nous avons  relatée : en effet, Guillemin est décédé subitement à l'hôpital de Caen, des suites de cette terrible crise de delirium tremens qui l'avait porté aux extrémités que l'on sait.

En ce qui concerne le frère de Mme Guillemin, il nous faut préciser que, s'il fut inquiété dans l'affaire de meurtre des gendarmes de Port-en-Bessin, voici quelques années, il avait finalement bénéficié d'un non-lieu. . (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Un tandem se jette contre un arbre.   -   M. Berthelot quincaillier, à Bayeux, circulait accompagné de sa femme, en tandem, sur la route qui va de Bayeux à  Cherbourg. Arrivés à Mosles, les tandémistes furent éblouis par les phares d'une automobile venant en sens inverse, et ils allèrent se jeter contre un des arbres bordant la route.

M. et Mme Berthelot ont été blessés, en particulier M. Berthelot, qui a eu la. clavicule brisée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  La foudre tombé sur une église du Bessin.    Au cours de la matinée, la foudre est tombée sur l'église de Mosles, où elle a provoqué un  commencement d'incendie. Le clocher, datant du XIVe siècle, a été détruit.

Les pompiers de Bayeux, accourus, ont maîtrisé le début de sinistre. Les dégâts' sont importants.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  L’incendie de l’église de Mosles.   -   Nous avons annoncé, hier, la destruction par un incendie, du clocher de l'église de Mosles. Ce clocher, haut de trois étages, étayé de gros contreforts, datait du XIIIe siècle et était classé, parmi les monuments historiques.

Voici quelques détails sur ce sinistre : Vers 10 heures, le jeune Lenourichel déclarait à ses parents, demeurant à Mosles, à 100 mètres, environ de l'église, qu'il venait d'apercevoir « du feu dans le clocher ». Ses parents, après s'être rendus compte de la véracité des faits, donnèrent l'alarme. Déjà une violente fumée envahissait tout le  clocher et avant même que les sapeurs-pompiers de Bayeux aient eu le temps d'accourir, la toiture en ardoises recouvrant le clocher s'abattait et des flammes apparaissaient.

Le clocher était à l'intérieur, garni de poutres de bois se chevauchant. Il abritait une cloche qui, au cours de l'incendie, tomba sur la voûte du transept de l'église sans toutefois la  défoncer. Dans la chute, la cloche fut fêlée.

Malgré l'habileté des secours organisés et leur rapidité, le feu détruisit entièrement le clocher.

Par suite des masses d'eau déversées, on craignit un instant pour le plafond de la nef de l'église et il fallut pratiquer un trou afin que l'eau tombât dans la nef elle-même, cette grande quantité d'eau a provoqué un affaissement des dalles de l'église. Les tableaux de valeur ornant son intérieur, les meubles et les ornements sacerdotaux ont pu  être retirés à  temps.

M. l'abbé lavigne, curé de Mosles, était parti à la Délivrande. Il fut averti téléphoniquement du sinistre.

C'est vers 15 heures seulement que les pompiers purent quitter les lieux.

Les causes du sinistre sont extrêmement difficiles à établir. Le feu se déclara dans la tour. On pensa d'abord à un court-circuit, mais cette hypothèse dut être écartée, tous les fils étant sous tubes, aucun fusible n'ayant sauté et. la lampe veilleuse du chœur fonctionnant encore au moment de l'incendie. On crut également à la malveillance d'enfants qui  seraient montés dans le clocher dimanche dernier sans permission. Mais aucune constatation ne permet d'établir ces faits. Troisième hypothèse, le feu se serait déclaré, pour une  cause inconnue, dans les amas de brindilles de bois et de paille amenés constamment par les corbeaux dans le clocher, comme dans tous les  clochers d'ailleurs. L'incendie peut être  également attribué à la foudre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés  pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.   

 

Février 1945  -  …. et une élection.  -  M. Auguste Lenourichel a été élu adjoint au maire de Mosles.  (Source : Le Bonhomme libre)  

 

Mai 1946  -  L’automobiliste revient de loin !  -  un automobiliste bayeusain, M. Marcel Aulombard, demeurant rue Écho, rentrait à son domicile lorsqu’à la sortie de Mosles, par suite d’une rupture de la barre de direction, sa voiture franchit un tas de cailloux et se renversa dans un fossé. Sorti indemne de l’accident, le conducteur comprit d’autant mieux sa chance qu’à cinq mètres de l’auto se trouvait un barillet de dynamite « oublié » comme tant d’autres explosifs, sur la voie publique. (Source : Le Bonhomme libre)  

 

Mai 1946  -  Pour les travaux des champs.  -  Dans le cas où il serait possible de détacher dans le sud du département une ou plusieurs moissonneuse-batteuses qui effectueraient rapidement la moisson sur des superficies importantes dés que la maturité des blés serait suffisante, les agriculteurs de l’arrondissement de Falaise ayant des champs de blé d’une superficie au moins égale à 5 ha, d’un seul tenant et qui serait désireux de les faire moissonner par une moissonneuse-batteuse, sont priés d’en avertir la Direction des Services Agricoles, à Caen, en indiquant la dimension des pièces à moissonner. (Source : Le Bonhomme libre)

 

Septembre 1948   -   Cinq vaches électrocutées.   -   Un accident heureusement exceptionnel dont les causes techniques n'ont pas encore été élucidées s’est produit à Mosles dans la ferme de M. Jacquet. Alors que des commis de l'exploitation procédaient à la traite des vaches par temps de pluie, cinq bêtes attachées au chariot d'une trayeuse électrique ont été foudroyées par le fluide. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un bébé se noie.  -  Trompant la surveillance de ses frères qui jouaient dans la cour de la ferme de leurs parents, les époux Le Carpentier, cultivateur à Mosles, le petit Daniel, 20 mois, est tombé dans un lavoir où il s'est noyé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Un Vol au presbytère de Mosles.   -   Durant la nuit, des mécaniciens dont l'adresse vaut la malhonnêteté, après avoir escaladé le mur du presbytère ont dérobé dans le garage de M. l'abbé Lavigne la boîte de vitesse de son auto et trois roues complètes. Ce ne fut qu'à son réveil que le curé de la paroisse constata son infortune.

Le passage des malfaiteurs a été relevé chez MM. Costey, propriétaire ; Dermilly, boucher, et Boscher où aucun objet n'a été dérobé. ( Le Bonhomme Libre ) 

MOSLES.  -  Le Bourg

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