1er Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

MOUEN

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Mouennais, Mouennaises

Septembre 1830    -    Un maire imposé à Mouen : les habitants réclament des changements.   -   C'est avec la plus grande surprise que tous les habitants de cette commune ( Mouen ) ont vu dans votre numéro du 22 courant, que parmi les nombreuses mutations qui se sont opérées dans l'arrondissement de Caen, le nom de M. Jardin, maire de cette commune ait été omis.

Ce maire, étranger à la commune, où il ne paye que quelques centimes de contributions, est domicilié et débitant d'eau de-vie à Verson.

Nommé maire par le crédit d'une puissance déchue, au mépris d'un grand nombre de propriétaires habitant la commune, il serait temps, enfin, que cette commune, comme beaucoup d'autres, se ressentît des avantages d'un régime légal, et d'une administration disposée à agir dans le plus grand intérêt des citoyens.

Un habitant de Mouen.                Mouen, le 21 septembre 1830.

(Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1830    -    La garde nationale est fin prête.   -   Le même jour la garde nationale de Mouen s'était formée, et le 10 octobre elle s'est réunie pour recevoir des mains de son capitaine, auquel elle avait offert une épée en témoignage de satisfaction, un drapeau tricolore, auquel tous les citoyens ont prêté le serment de fidélité.

Un banquet, offert par le même officier, a terminé agréablement cette journée. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Le 11 de ce mois, est décédé, dans sa terre de Mouen, à l'âge de 83 ans 4 mois, M. Pierre-Jacques-Henri Thomine Desmasures père, chevalier de la légion-d'honneur, avocat, ancien président du tribunal civil, et ancien professeur à l'école de droit de Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Victor Mancel avait coupé, le 4 février, un fagot de bouleau dans un bois taillis appartenant au sieur Picard. Le sieur Lavarde, garde-champêtre de la commune de Mouen, âgé de 75 ans, le rencontra et lui déclara procès-verbal, une lutte s'engagea, dans laquelle Mancel s'étant saisi d'une bêche dont se servait Lavarde pour se défendre, le renversa à terre d'un coup de cet instrument et lui meurtrit ensuite le visage à coups de pierre. Mancel prétend que le vieillard a été l'agresseur, ce qui est peu vraisemblable.

Déclaré coupable, avec circonstances atténuantes, Mancel est condamné à 15 mois de prison.  ( source : Journal de Honfleur)

 

Avril 1857   -  Un défi.  -   Le proverbe « Jeu de main, jeu de vilain » vient d’avoir une bien triste confirmation à Mouen.

A la suite d'un défi que s’étaient portés deux hommes d’une vigueur peu commune, il y a eu un décès regrettable, conséquence d’un sot pari, encore assez commun, qu’ils avaient engagé.

Les faits se sont ainsi passés. Le plus jeune, âgé de 50 ans, prétendit, il y a quatre mois, que son camarade, dont la force était citée, ne parviendrait pas à le terrasser, pendant qu’il se livrerait, lui, à toutes ses étreintes, le corps debout et les mains dans ses poches. La lutte s’engagea, et, celui qui avait été mis en demeure de renverser son compagnon le pressa si fort sous les bras qu’une vive douleur en résulta. Le mal en effet était sérieux, car la pression fit développer dans la partie lésée, l'aisselle, un dépôt à l’intérieur.

Il y eut un épanchement qui ne put être arrêté, et après de longues souffrances, le malheureux blessé est mort samedi dernier. La leçon profitera-t-elle à tant de jeunes gens qui, dans nos campagnes comme dans les ateliers de nos villes, compromettent dangereusement parfois leur santé et même aussi leur vie dans des luttes ridicules.  (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1862   -   Un braconnier.   -   Le 9 du courant, à dix heures du soir, les gendarmes Marie et Foucher, de la résidence d'Évrecy, ont arrêté, en flagrant délit de braconnage, dans les bois de M. de Bougy, le nommé Féron dit Cuirassier, demeurant à Mouen.

Ces deux gendarmes ont été mis en joue par ce braconnier, et ce n'est qu'après la plus vive résistance qu'ils ont pu s'en rendre maîtres. Ledit Féron a été écroué le lendemain à la maison d'arrêt de Caen. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1862   -   Un coup de pied mortel.  -  Dimanche dernier, vers sept heures et demie, le nommé Jourdain (Jean-Pierre), agé de 20 ans, domestique du sieur Hourtin (Jacques), cultivateur à Mouen, a reçu un coup de pied de cheval dans le bas-ventre, au moment où il était occupé à faire tourner les chevaux pour les faire boire dans l'auge construite dans l'écurie.

Aux cris poussés par ce malheureux, ses maîtres accoururent et le transportèrent sur son lit, puis on appela un médecin, qui constata que tous secours étaient inutiles. Le nommé Jourdain, qui avait eu les intestins déchirés, est mort deux heures après, au milieu d'horribles souffrances. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1862   -   Distribution aux églises du département .  -   A l'occasion de la fête de l'Empereur, le ministre d'État a distribué à diverses églises des départements un certain nombre des tableaux provenant des commandes ou acquisitions faites sur les fonds des beaux arts.

Parmi les départements compris dans cette distribution, nous trouvons, pour la Normandie, le Calvados et l'Orne. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1865   -  A l’honneur.   -   Sur la liste des récompenses accordées par le ministre de l'intérieur pour des actes de dévouement, nous trouvons les noms de deux citoyens appartenant à notre département, qui ont obtenu chacun une médaille en argent (2e classe), ce sont :

-  M. Godefroy fils (Désiré), à Mouen, pour s'être rendu maître, le 5 mai dernier, à Mouen, d'un cheval emporté, attelé à une voiture dans laquelle était un enfant.

-  M. Lannier (Jules), négociant à Honfleur, pour avoir sauvé une paysanne tombée avec sa voiture, dans le vieux bassin de ladite ville, 20 mai dernier. (L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1865   -  Le chemin de fer.   -   Le 1er janvier prochain, il y aura en France près de 14 000 kilomètres de chemins de fer d'exploités. (L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1865   -  un interdit.   -   Un ordre a été transmis aux diverses gares de chemins de fer d'avoir à refuser le transport des saumons et des truites, dont la pêche et le colportage sont interdits en ce temps du frai par les nouvelles dispositions légales sur la pêche. (L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1867   -   Le froid.   -   la soirée et une partie de la nuit de samedi à dimanche dernier ont été marquées par une température exceptionnelle.

Il est tombé, pendant plusieurs heures consécutives une sorte de pluie fine et glacée qui a converti nos rues et nos places publiques en une véritable mer de glace, sur laquelle les mieux aguerris ne parvenaient que fort difficilement à conserver l'équilibre. Aussi les chutes ont-elles été nombreuses.

Plusieurs d'entre elles ont donné lieu à des accidents plus ou moins graves.

 

Janvier 1867   -   Une décision.   -   Par décision du 9 janvier, M. le Préfet a autorisé les instituteurs et institutrices ci aprés désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir dans leurs communes respectives, à savoir : MM. Lecoq, à Manerbe ; Richer, à Trungy ; Lebel, à Mouen ; Auvray, à Equemauville ; Mlles Retaillaud, à Caen ; Perrard, à Pleine-d'Oeuvres.  

 

Mars 1873   -   Fait divers.   -   Césaire Sevestre, 57 ans, journalier à Mouen, 3 jours de prison, 50 fr. d'amende, pour avoir donné deux coups de bâton, sans provocation, à Hippolyte Ledannois, ouvrier carrier.

 

Juin 1875  -  La guerre de la bonnette.  -  M. Adolphe Carel, tourneur à Mouen, près Caen, a l'honneur de prévenir les blanchisseuses qu'il fabrique, à des prix modérés, des mécaniques à tuyauter les bords de bonnettes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1875  -  La guerre de la bonnette  -  M. F. Collet, horloger à Mouen, fabrique des Mécaniques en tous genres très-bien perfectionnées, pour blanchisseuses, et pour tuyauter les bords de bonnettes. — Il se charge de démontrer à celles qui ne sauront pas s'en servir.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1875  -  La guerre de la bonnette  -  M. E. Gervais, tourneur à Mouen, à l'honneur de prévenir le public qu'ayant depuis quelque temps fabriqué et vendu, le premier dans sa commune, des mécaniques à tuyauteries bonnettes à la bayeusaine, il a su acquérir la confiance d'une nombreuse clientèle, malgré la concurrence qu'il a eu à combattre de la part de Monsieur F. Collet, horloger, M. Gervais est porteur de certificats approuvés, reconnaissant la supériorité de son industrie, attendu que ses mécaniques font l'ouvrage plus prompt, plus pur, plus fin, et donnent dans un bord de la même longueur, de 25 à 50 gaufres de plus que celles des concurrents. M. Gervais prie donc les blanchisseuses de ne point se laisser tromper à l'imitation, celles sortant de sa fabrique portent le nom de : Ed. GERVAIS, fab. de chaises, à Mouen. Depuis moins d'un an, il en a vendu plus de 350, notamment dans son canton, et toujours il n'en a reçu que des éloges. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1877   -  Secours.  -  Le Ministre vient d’accorder à la commune de Tour, un secours de 1 200 francs pour la restauration de son église ; à la commune de Mouen un secours de 2 000 fr. pour l'acquisition, et l'appropriation d'un presbytère.

 

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville, constructions scolaires, 2 000 fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de filles, 450 fr.  -  Planquery, construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  -  A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. Mouen et Tourville, 688 habitants, Mme Lebret (Marie), 36 élèves payantes, 25 gratuites ; 750 fr. de  traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée à 20 fr. Très bonne école, avec deux religieuses.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Mouen, travaux au presbytère, 150 fr.

 

Mars 1886  -  Laïcisation.  -  Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation.

 

Mai 1886  -  Les orages.  - Les orages qui ont sévi pendant trois jours, la semaine dernière sur Caen et toute notre contrée, ont causé de graves accidents. Nous avons déjà dit qu'à May-sur-Orne une petite fille de deux ans avait été tuée par la foudre. 

— A Mouen, un accident presque semblable est arrivé. Un homme prenait dans ses bras sa petite fille, effrayée par les coups de tonnerre. Au même instant, la foudre tomba sur lui et tua l'enfant sans faire aucun, mal au père.

  L'orage a également éclaté, mercredi avec violence sur le territoire de Méry-Corbon, Cléville, Bissière, et Croissanville, dans cette dernière commune, la foudre et la grêle, ont brisé tous les carreaux de l’ancienne filature. 

-—  Aux environs de Verson, la foudre a frappé un cultivateur. Ll n’a reçu aucune blessure, sa montre seule a été fondue dans sa poche. Sur la route de Caen à Verson, le tonnerre s'est abattu sur un attelage. Le conducteur n'a rien eu. Mais deux de ses chevaux ont été foudroyés.  

 

Juin 1892  -  Inhumanité.  -  La dame Valette, propriétaire à Cheux, près Caen, avait à son service une fille Bouillon. Cette dernière, se trouvant enceinte, en avait prévenu sa maîtresse. La fille Bouillon devait aller faire ses couches chez ses parents, mais elle avait mal calculé l'époque de sa délivrance, car elle accoucha la nuit du 17 avril chez sa  maîtresse. Mme Vallette fit aussitôt atteler un cheval par sont domestique et, sans pitié pour l'accouchée et sou enfant, les fit conduire, dans une voiture découverte chez les parents de la fille Bouillon qui habitent à Mouen. Il gelait très fort et la neige tombait.

Pendant le trajet, l'enfant mourut de froid, la mère, elle-même n'a échappé à la mort qu'après six semaines de maladie. La dame Valette vient d'être condamnée à 300 fr. d'amende par le tribunal correctionnel de Caen.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Chute mortelle.   -   Le sieur Hippolyte Vaulegeard, 56 ans, charpentier à Mouen, était monté sur le plancher d'un grenier pour mesurer une pièce de bois, dont il avait besoin. Soudain, il perdit l'équilibre et tomba à la renverse sur la route et se tua sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Incendie. -  Mardi, un incendie, dont les causes sont inconnues, a consumé des meules de blé et d'avoine au sieur Georges Roch, cultivateur à Mouen. Pertes, 3 000 fr., assuré pour 3 400 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Vélocipédistes, attention !  -  Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Incendies.  -  D'un bâtiment contenant. 200 gerbes d'avoine au sieur Foubert, à Mouen. Perte, 1 000 fr. 

— D'un bâtiment au sieur Patry, à St-Laurent-de-Condel. Perte 1 000 fr.

— D'un corps de bâtiment à la veuve Tanerède, à Annebecq. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Ce que l’on gagne a être ministre.  -  Les ministres reçoivent 60 000 fr. par an, ou 5 000 fr. par mois. Quand le mois n'est pas complet, on verse à chaque ministre autant de trentièmes de mois qu'il est resté de jours au pouvoir. M. Lebret a donc touché en chiffres ronds 37 000 fr. comme traitement ministériel, desquels il faut déduire son indemnité législative qu’il n'a pas touchée pendant son passage au ministère. Ce n'est pas trop payé pour les injures qu'on y récolte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Mérite agricole.  -  Sont nommés chevaliers : MM. Benet, capitaine au 31e Dragons, officier acheteur du dépot de remonte de Caen ; Louis Dusoir, propriétaire à  Bissières ; Jules Reurtin, instituteur à Mouen ; Etienne Maurice, agent voyer principal à Caen ; Frédéric Poret, propriétaire-agronome à Ver-sur-Mer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Tentative de vol.  -  L'autre nuit, des malfaiteurs se sont introduits dans la cour du presbytère de Mouen et ont essayé d'ouvrir la porte du poulailler. Le curé, ayant été réveillé par les aboiements de son chien, a ouvert sa fenêtre et a tiré deux coups de revolver dans la direction d'un individu qui s'enfuyait. Il est ensuite sorti pour aller vérifier l'état de son poulailler. 

Arrivé à environ 25 mètres de celui-ci, il a aperçu un deuxième individu qui, à son tour, s'est sauvé précipitamment. Le curé a tiré deux coups de revolver dans la direction de ce dernier, mais sans l'atteindre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Tentative de vol.  -  Des malfaiteurs inconnus ont pénétré la nuit, dans le jardin du sieur Isselé, rentier à Mouen, et ont tenté, à l'aide d'une fausse clef, d'ouvrir la porte du poulailler. 

Le sieur Isselé, réveillé par les aboiements de son chien, s'est levé et a tiré deux coups de revolver dans la direction du bruit, mais il n'a atteint personne. Les malfaiteurs ont pris la fuite. Le lendemain, le sieur Isselé a trouvé un crochet dans la serrure de son poulailler d'où rien n'avait disparu. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

MOUEN (Calvados)     -    Église du XIIe siècle 

Commentaires et informations : Facebook @