15 Août 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MOULINES

Canton de Bretteville-sur-Laize 

Les habitants de Moulines s'appellent les Moulicinfoliens, Moulicinfoliennes.

Mai 1833  -  Le rattachement des communes.  -   les communes de Cingal (39 habitants au recensement de 1831) et Fontaine-Halbout (106 habitants au même recensement) sont rattachées à celle de Moulines.

 

Février 1858   -   Cour d’AssIses du Calvados.   -   Président de M. Renault, conseiller. Audience du 1er février.

Le nommé Leconte (Jules-Prosper) domestique, né le 22 janvier 1827, à Sainte-Marie-Laumont, arrondissement de Vire, et domicilié à Moulines, arrondissement de Falaise, était accusé d'avoir le 8 novembre dernier, tenté de commettre une soustraction frauduleuse au préjudice du desservant de la commune de Moulines, d’avoir soustrait de l’argent et des objets mobiliers au préjudice du desservant, enfin d’avoir soustrait une montre au préjudice de la servante du même desservant.

Pendant que le curé et sa servante étaient à l’église, Leconte, en escaladant au moyen d’une échelle une croisée du premier étage, et en brisant un carreau de la fenêtre, s’introduisit dans le presbytère. Il força d’abord un secrétaire, mais il n’y trouva plus rien. Il parcourut les diverses parties de la maison, vola une petite somme d'argent, du vin, de la galette, des confitures, de la laine et quelques autres objets puis s’empara de la montre de la servante qui se trouvait dans la chambre de cette dernière.

Les soupçons s’étant portés sur Leconte, une perquisition fut faite chez lui et la majeure partie des objets volés y furent découverts. Il fut donc arrêté et fit des aveux complets.

Il a été déclaré coupable sans circonstances atténuantes et condamné à sept ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1861   -   Par arrêtés de M. le Préfet.   -   Par arrêtés préfectoraux, ont été nommés :

-       Instituteur public à Moulines, M. Lecarpentier, actuellement instituteur à Monfréville, en remplacement de M. Piéplu.

-       Instituteur à Monfréville, M. Martin, actuellement instituteur à Etreham.

-       M. Lamare, élève maître breveté, est chargé de la direction provisoire de l'école d'Etreham.

-       Instituteur public à Mosles, M. Colibœuf, actuellement instituteur à Cesny-aux-Vignes, en remplacement de M. Martin.  ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1862   -   Par arrêtés de M. le préfet.   -   En date du 20 février, sont nommé :

A la direction provisoire de l'école d'Ernes, M. Lefèvre, en remplacement de M. Vincent, auquel un congé est accordé pour cause de maladie.

-   Instituteur public à Villers-Canivet, M. Lecarpentier, qui remplit les mêmes fonctions à Moulines.

-   Instituteur provisoire à Fontenay-le-Marmion, M. Nicolle, aspirant instituteur.

-   Institutrice de 2e classe à Moulines, Mlle Lamy, actuellement institutrice à Ouilly-du-Houley. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1863   -   Un suicide.     -   Le 14 courant, le nommé Pierre Gruyer, cordonnier à Moulines, profitant de l'absence de sa femme, s'est pendu dans sa chambre.

Un de ses voisins, accouru aux cris poussés par la petite fille de ce malheureux, s'est empressé de couper la corde, mais il était trop tard, Gruyer avait cessé de vivre.

On attribue cet acte de désespoir au dérangement des facultés mentales de Gruyer, qui déjà avait tenté de se noyer. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.

 

Mai 1867   -   Le printemps.    -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!...

Le joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.

Il a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.

Pour un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.

De cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes sont nombre.

La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au premièr abord, se fait vous paraîtra invraisemblable, mais au second.....

Juin 1867   -   Réparation des édifices religieux.   -   Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices religieux :

300 fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr.  Orbois ; 500 fr.  à Moulines ; 800 fr. à  Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.  

 

Avril 1868   -   Un incendie.   -   Le 15 de ce mois, à midi, un incendie dont les causes sont inconnues, a consumé deux maisons et plusieurs objets mobiliers appartenant aux nommés Cauvigny Hippolyte et Dubreuil François, journaliers à Moulines.  

 

Mars 1871   -  Nécrologie.   -  M. Renault, curé de Saint-Martin-des-Besaces est décédé à l'âge de 46 ans.

Un nouveau deuil vient de frapper la communauté des RR. PP. missionnaires de la Délivrande. Le R. P. David est mort le 16, à l'âge de 38 ans, après une courte maladie.

M. l'abbé Poupard, prêtre de Saint-Sulpice, professeur au séminaire de Sommervieu, vient de mourir dans cet établissement.

Nous apprenons aussi le décès de M. l'abbé Dussaulx, Curé de Moulines, âgé de 51 ans.  

 

Août 1891  -  Empoisonnements accidentelles.  -  Le sieur Guesdon, de Moulines, voulant manger un peu de persil avec une tartine de beurre, se rendit à son jardin pour en cueillir. Lorsqu'il rentra, sa femme lui fit observer que ce n'était pas du persil qu'il avait cueilli, mais bien du gant à la vierge (aconit). « Je m'en suis aperçu, dit-il, mais je n'en ai mangé qu'une feuille et je ne me sent pas bien ».

Cependant, n'attachant aucune importance à ce fait, il se rendit à son champ pour y semer du sarrasin, en compagnie du sieur Fautrard, qui devait lui aider, et se mit à travailler à la charrue. Une heure et demie plus tard, il dit à Fautrard : « Je vais rentrer à la maison, car décidément je ne suis pas bien, j'ai envie de vomir».

Ils partirent tous les deux. Arrivé chez lui, Guesdon ne put que dire : « Je me trouve mal ! » Sa femme et Fautrard s'empressèrent autour de lui, le couchèrent et Fautrard courut chercher un médecin. A son arrivée, il ne put que constater le décès.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Ce qu’il en coûte d’être propriétaire.  -  Le curé et les membres de la fabrique de Moulines ont écrit au conseil municipal de Caen pour lui exposer que leur église a besoin d'un autel. Ayant peu de ressources, ils s'adressent aux plus riches propriétaires du pays. Or, la ville de Caen étant devenue, par l'acquisition des sources, le plus  Important propriétaire de Moulines, c'est à ce titre que la fabrique espéré que la ville voudra faire quelque chose pour la modeste église de ce village. 

Sur l'avis du maire, les conseillers municipaux de Caen ont répondu que, dans la situation des finances de la ville, ils doivent réserver toutes leurs ressources disponibles pour les indigents qui sont à sa charge.

Après ce vote, il est à présumer que ce ne sera pas de l'eau bénite qui nous viendra de Moulines.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Une nouvelle industrie.  -  Les eaux de Moulines vont doter Caen d'une nouvelle industrie. Une grande distillerie va être établie pour purifier lesdites eaux et les vendre au public, vierges de tout calcaire. Cette idée est venue à la suite de constatations faites par les marchands de vins qu'il était impossible de se servir des eaux de Moulines pour les coupages. Mais, si cette eau altère le vin et l'alcool, elle doit aussi troubler le cidre, ce qui serait plus grave . (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Désiré Postel, 48 ans, journalier à Espins, détention d'engins de chasse prohibés, 80 fr. 

— Hippolyte Eury, 31 ans, domestique à Moulines, coups et blessures, 6 jours et 100 fr. de dommages-intérêts. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Victimes du froid.  -  La semaine dernière, on a trouvé, au Pré-d'Auge, sur la grand'route, le cadavre de la nommée Pascal Hautin, veuve Delahaye, demeurant à Lisieux, chez la veuve Alexandre, rue Petite-Couture. Ancienne ouvrière de fabrique et très âgée, la veuve Delahaye ne vivait guère que de mendicité. Elle parait avoir succombé à une congestion déterminée par le froid.

— On a trouvé sans vie sur le bord d'un fossé, à Vaucelles, près Bayeux, le corps de la dame Duval, 59 ans. Elle avait succombé au froid.

—La veuve Vasse, 55ans, née à Blangy-le-Château, domestique chez la veuve Perrée, à Pont-l'Evèque, a été trouvée dans l'écurie, morte d'une congestion causée par le froid.

— Un pauvre mendiant, le sieur Gilles Quillard, né à Pierres, a été trouvé mort de froid sur la route de Moulines à Mesnil-Touffray. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Nous en apprenons de belles.     Il parait qu'au cours de l'enquête pour établir le préjudice que la captation des eaux de Moulines a pu causer aux usiniers de la Laize on a découvert que plusieurs sources n'avaient pas été véritablement captées, c'est-à-dire qu'on les a captées au-dessous de la source même, et qu'il suffirait qu'un malin les captât à la naissance de la source pour laisser les habitants de Caen le bec — non pas dans l'eau, — mais sans eau. 

On dit aussi qu'il y a des perforations dans les conduites d'eau et que par ces perforations les eaux de Moulines ne se perdent pas, au contraire : elles serviraient à recueillir les infiltrations du sol, ce qui augmenterait d'autant le rendement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Fièvre aphteuse.   -    Par arrêté du préfet, est déclaré infecté le territoire des communes de Moulines, Fresney-le-Vieux, Barbery, Tournebu, Cesny-Bois-Halbout, Acqueville, Espins, Meslay, May, et Clinchamps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -   Incendies.   -   D'un bâtiment d'exploitation, à Bonnebosq, appartenant à M. Pouettre, propriétaire. Pertes, 4 420 fr. Assuré.

— De 3 hectares de bruyère et soixante pommiers aux sieurs Debaize et Hébert, propriétaires à Moulines. Pertes, 400 fr. Non assuré.

— D'un immeuble, à Crépon, à Mme Jean Pierre. Pertes, 1 000 fr. Assuré.

— D'une maison, à Honfleur, à Mme Bouvier. Pertes, 2 000 fr. Assuré.

— D'un logement au n° 43 de la place Victor-Hugo, à Lisieux, chez les époux Malherbe. Pertes, 1 000 fr. Non assuré.

— D'un bois de 18 hectares de sapins, sur les communes de Vieux-Fumé et d'Airan, appartenant à la baronne des Rotours, à Avelin (Nord).   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -   Jeunes incendiaires.   -   Un incendie, dû à l'imprudence de trois enfants de Moulines, près Bretteville-sur-Laize, a détruit, au lieu dit la Côte[1]de Bruyère, environ 3 hectares de bruyère et vignons, et une soixantaine de pommiers, à MM. Alcide Debaize et Charles Hébert, propriétaires. 

Les dégâts s'élèvent à 400 fr., et ne sont pas assurés. C'est en voulant brûler des herbes sèches ramassées sur place que les gamins ont mis le feu. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904   -   Incendies.   -   D'une meule de 1 700 bottes de paille au sieur Louis Viel, à Moulines. Pertes, 600 fr. Assuré. 

— A Fauguernon, d'un immeuble au sieur Hiaumet, à Lisieux, habité par le sieur Legagneur, journalier. Pertes pour ce dernier, 1 000 fr. Non assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1915  -  Subvention.  -  Le Conseil général a accordé une subvention de 120 francs à la commune de Moulines pour « réparation aux lavoirs ».

 

Mars 1938   -   Résumé météorologie du mois de février.   -  Le mois de février 1938 a été caractérisé par une température moyenne assez basse et une sécheresse très marquée.

Le mois compte 16 jours de gelée, toutefois, les minimum ne sont pas excessifs : 4° à Caen et Deauville, 7° à Lisieux et Fresné-la-Mère. La moyenne mensuelle.

Malgré le nombre de jours de gelée, la température est moyenne, grâce à la faiblesse de la nébulosité qui permettait une forte radiation solaire. Les différences entre les  moyennes des différents postes sont relativement faibles :  3° 43 à Vire, 4° 31 à Lisieux, 3° 43 à Caen.

Le beau temps s'est maintenu pendant la plus grande partie du mois et les pluies totales sont généralement très faibles. Dans l'ensemble du département, les précipitations sont peu importantes : 10 m/m à La Délivrande, 14 à Argences, 17 à Caen et à Moulines,  29 à la forêt de Balleroy, et 51 à la forêt de Saint-Sever.

Une chute de neige de 6 à 8 centimètres s'est produite dans la nuit du 13 au 14. Pour la première fois depuis longtemps, la neige s'est maintenue au sol pendant plusieurs journées.

La venue des froids au mois de février a été bienfaisante, grâce au ralentissement qu'elle a apporté à la végétation, mais la sécheresse est trop accentuée, du moins en ce qui  concerne les prairies. Les céréales ont une belle apparence, les herbages reverdissent difficilement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  La lutte contre les corbeaux.  -   Comme chaque année, à l'époque des semailles d'automne, apparaissent les corbeaux qui commettent des dégâts importants dans les ensemencements de céréales. C'est pourquoi nous croyons devoir rappeler les procédés de lutte à préconiser en l'occurrence.

On sait que les principales espèces de corbeaux nuisibles sont : la Corneille noire, le Freux et le Choucas. Pour le Freux, on conseille la destruction des jeunes au voisinage des nids qui doit s'effectuer au mois de mai. Contre le Choucas, on aura recours au dénichage ou au tir des parents. II s'agit là de procédés de lutte qui ne sont, par conséquent, pas de saison. Par contre, la destruction des adultes est à retenir contre la Corneille noire. Elle peut s'effectuer à l'époque actuelle à l'aide de cornets. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  La mort suspect d’un enfant.  -   Le parquet de Falaise a fait une descente à Moulines à la suite de la mort suspecte du petit Jenvrin, âgé de 1 mois, dont la mère habite la localité. Le Parquet fut prévenu par le docteur Gallemot, de Bretteville-sur-Laize, qui, appelé à constater le décès, refusait le permis d'inhumer.

Le médecin légiste a procédé à l'autopsie du cadavre, afin de déterminer les causes exactes de la mort. Celle-ci serait due à un manque de soins. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Le Canton de Bretteville-sur-Laize a été ravagé.  -   L'orage de mercredi a causé dans la région de Bretteville-sur-Laize un véritable désastre. Plantations et cultures  ont été littéralement anéanties par la chute de grêlons, dont nous avons parlé hier et dont la densité était telle qu'au plus fort de l'orage, il était impossible de distinguer quoi que ce soit à une distance de quinze mètres, ont déclaré des témoins. Parmi les communes les plus atteintes, on cite : Cesny-Bois-Halbout, Meslay, Acqueville, Barbery, Fresney-le-Vieux, Moulines, Bretteville-sur-Laize, Gouvix, Saint-Germain-le-Vasson, Urville. Fontaine-le-Pin, Cinteaux, Langannerie, Cauvicourt, Rouvres, Maizières. Estrées-la-Campagne, Bretteville-le-Rabet, Soignolles, Saint-Sylvain, Fierville-la-Campagne, Bray-la-Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la-Campagne, Ernes, Escures-sur-Favière, etc...

D'innombrables vitres ont été brisées dans les agglomérations : aux Mines de Gouvix, on en compte plus de 500.

Quantité de volailles et plusieurs bestiaux, surpris par la montée rapide des cours d'eau — qui, en certains endroits atteignent près d'un mètre —. ont été noyés.

La tornade, qui suivait la direction S.-O.-N.-E., s'est abattue sur une largeur de sept kilomètres environ, envahie en dix minutes par une trombe d'eau. Les dégâts sont particulièrement importants à la Fromagerie Bourdon à Barbery. Portes et fenêtres ont été arrachées, les meubles emportés, un coffre-fort, pesant plus de 200 kilos, a été soulevé du sol et renversé, dans la maison d'habitation. Dans la fromagerie elle-même, 12 000 camemberts en cours de fabrication, ont été perdus, des moules à fromages ont été retrouvés à plus de 3 kilomètres de l'établissement.

Surprises dans une cuisine, deux femmes ne réussirent à se sauver qu'en se hissant, l'une sur un fourneau, l'autre sur un évier.

A Moulines, chez M. Flais, un mur de 25 mètres de long sur 80 centimètres d'épaisseur, a été abattu.

Routes et chemins ont été partout défoncés et plusieurs rendu s impraticables.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de  Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 miilion ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1945  -  Un patriote.  -  Le comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière : M. Yves Jarry, de Moulines, Grand patriote jouant un rôle très  actif dans la résistance en camouflant de nombreux requis à l’aide de fausses cartes. Arrêté sur dénonciation, a réussi à s’évader après deux mois de détention. Méritant au plus  haut point.  Des citation bien méritées. 

(Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Un patriotes.  -   Le Comité Départemental de Libération a  l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

Julien Flais, de Moulines «  Résistant de la première heure, a payé par la détention les services rendus à la cause alliée. Relâché, a continué sa tache patriotique par tous les moyens en son pouvoir. Dénoncé à nouveau a pu se tirer d’affaire intelligemment. Le 17 août à Saint-Pierre-du-Bû, a guidé les chars canadiens leur permettant de faire une vingtaine de prisonniers. Exemple de courage civique, patriotique et d’abnégation ».  

Ces vaillants avaient bien mérités l’hommage dont ils ont été l’objet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un brave.    La Croix de guerre vient d’être décernée au caporal Daniel Flais, de Moulines, ancien élève du Collège de Falaise, qui combat dans les rangs du Corps expéditionnaire d’Extrême-Orient après avoir courageusement servi parmi les F.F.I. 

Avec quatre camarades, le caporal Flais a mis en fuite un fort contingent de Vietnamiens qui, au cours de l’engagement a perdu 5 hommes et laissé entre les mains de la courageuse petite troupe, un matériel important et des documents de valeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

 Octobre 1947  -    Des taillis brûlent à Moulines.  -   Un incendies a ravagé quatre hectares de taillis appartenant à Mme Foucault. Les pompiers de Caen ont été appelés à combattre le sinistre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Arrondissement de Falaise.

Canton de Bretteville-sur-Laize.   -   Bretteville-sur-Laize (C. A.) ;  Bray-la-Campagne (R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux (D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ; Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvix (D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ; Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais (R) ; Ouilly-le-Tesson (R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ; Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

MOULINES (Calvados) -  Le pont du Bactot

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