15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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MOULT

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont les Moultais, Moultaises


Janvier 1926  -  Est-ce un crime.  -  Depuis quelque temps des travaux sont exécutés sur la voie des chemins de fer de l'Etat entre la gare de Moult-Argences et le pont situé à proximité de cette station. Un employé est chargé de veiller au ralentissement des trains à l'approche de ces travaux. Hier soir, ce service avait été confié à un homme d'équipe, M. Brisson.
Un homme sur le ballast
Le train 331, qui assure la correspondance avec l'express Rouen-Le Mans venait de croiser l'express 338, Cherbourg-Paris, avec quelques minutes de retard, lorsque M. Brisson, quittant momentanément son poste-abri en bordure de la voie, aperçut à une distance d'environ 100 mètres, un homme étendu sur les rails entre les deux voies.

Certain qu'un accident grave venait de se produire, l'employé se précipita au secours de la victime. L'homme qui gisait sanglant et inanimé avait la jambe droite sectionnée et une blessure profonde a la tète. Pour pouvoir transporter le blessé sur la berge, M. Brisson appela aussitôt deux de ses camarades, placés un peu plus loin, ces derniers accoururent.

« Ils m'ont jeté par la portière »
Comme on soulevait le malheureux, paraissant âgé d'une soixantaine d'années, un cri arraché par la souffrance au moribond, fit hésiter les trois hommes. « Laissez-moi, proféra d’une  voix  expirante, vous me tuez ! Ils m’ont jeté par la portière ! ». Se penchant, alors, M. Brisson voulut interrogé l’inconnu qui répéta une seconde fois.

« Oui, ils m'ont jeté par la portière ».
On déposa le malheureux sur l'une des berges, pendant que l'un des employés se rendait en toute hâte à la gare de Moult pour demander des secours. Dans l'intervalle, le blessé avait succombé sans pouvoir articuler une parole.
 Informé par le chef de gare de Moult, M. le Chef de Brigade de Serres se transporta aussitôt sur les lieux et recueillit les témoignages des trois employés M.M. Brisson, Dick et Catherine. On trouva dans le vêtement de la victime, une carte d'identité au nom de M. Émile Ruel, rentier, 12, rue Française, à La Flèche, ancien instituteur, Agent général à la Compagnie d'Assurances « Le Soleil » et une carte de presse délivrée par le journal le « Petit Courrier d'Angers ». Une somme de 700 fr. environ en pièces divisionnaires et en billets était contenue dans un portefeuille et dans un porte-monnaie. Bien vêtu, chaussé de bottines à monture de drap, le vieillard avait son col déboutonné et ne portait pas de cravate. Un parapluie avait été découvert à côté du cadavre. Les lunettes du malheureux étaient restées intactes dans sa chute sur la voie.
Y a-t-il en crime ?
Le voyageur qui devait périr si tragiquement a-t-il été réellement victime d'une agression ?  Il était porteur de deux billets de 3e classe, l'un pour le parcours La
Fléche-Bivois-Beaumont l'autre pour le parcours Le Mans-Bivois-Beaumont. Pourquoi ces deux billets aller et retour pour un trajet identique.
D'autre part, M. Ruel avait depuis longtemps dépassé le point de destination, la station Bivois-Beaumont se trouvant auprès d'Alençon. On ne s'explique pas par suite comment, n'ayant pas de billet supplémentaire pour poursuivre jusqu'à la gare de Mézidon, le voyageur soit remonté dans le train 331, se rendant à Caen. Y eut-il une substitution de billet, ou M. Ruel était-il accompagné ?

Autant de questions qui laissent fort perplexe M. le Chef de brigade et M. le Commissaire de la brigade mobile, chargés de l'enquête.

La famille de la victime qui habite La Flèche a été prévenue par télégraphe. Ajoutons que dans la matinée le Parquet de Caen s'est transporté sur les lieux et M. le docteur  Aumont a procédé à l'autopsie.

 

Janvier 1926  -  Mystère éclairci.  -  Nous avons relaté dans quelles circonstances tragiques un employé des chemins de fer de l'État, M. Brisson, attaché à la gare de Moult, découvrit samedi soir, sur la voie, après le croisement de deux express, le corps horriblement mutilé d'un voyageur âgé d'une soixantaine d'années qui avant de rendre le dernier soupir, déclara qu'il avait été précipité par la portière, déclaration répétée quelque temps après par l'agonisant en présence de deux autres employés, MM. Dick et Catherine.

Les trois hommes avaient parfaitement entendu le vieillard prononcer ces paroles et il ne pouvait y avoir le moindre doute sur la sincérité de leur témoignage.
M. Serres, chef de la brigade de gendarmerie de Moult, et deux commissaires de la brigade mobile, ainsi que M. le capitaine de gendarmerie Baggio ne tardèrent pas cependant à établir l'invraisemblance d'une agression et certains détails relevés au cours de l'enquête les fixèrent bientôt sur les conditions réelles dans lesquelles avait pu se produire la chute du
septuagénaire.

L'argent trouvé sur lui, environ 700 francs était placé sang ordre dans toutes les poches du vêtement, parmi les objets les plus hétéroclites entre autres deux sifflets et plusieurs clés. Ces faits, joints à la présence de deux billets pour la me destination, ne dénotaient-ils pas un peu due déséquilibre mental cau par la sénilité. Enfin si le vieillard avait été victime d'une agression,  il est fort peu probable que les auteurs de cette agression eussent attendu pour agir que l'express ralentit son allure à une vitesse de six kilomètres à l'heure.
Un ami de l'ancien instituteur entendu dans la matinée par M. Serres, a fait connaître que depuis quelque temps, la victime n'avait plus entièrement le contrôle de ses actes. La famille s'était même inquiétée de certaines excentricités symptomatiques.

M. Émile Ruel, qui était, comme nous l'avons dit, correspondant d'un journal d'Angers, était très connu et très estimé à La Flèche, il enseigna pendant de nombreuses années. L'ami dont nous relatons le moignage croit que l'ancien instituteur a dit avant de mourir qu'il avait été agressé pour couvrir ce que, dans son esprit, il considérait comme une faute. Il y a quelques jours, il avait annoncé à sa sœur demeurant à Vibois-Beaumont, qu'il passerait quelques jours chez elle.
Détail singulier d'après le même témoin bien que n'étant plus dans l'enseignement depuis une vingtaine d'années, M. Emile Ruel portait constamment sur lui les sifflets dont il  s'était servi dans son école.

 

Juin 1926  -  Un homme est broyé par une automobile, le chauffeur continue sa route.  -  Hier matin un passant qui suivait la route de Paris pour se rendre à Cesny-aux-Vignes, sur le territoire du canton de Moult trouva non loin de cette localité le cadavre d'un homme d'une quarantaine d'années étendu sur le bord de la chaussée, baignant dans une mare de sang.

Les blessures indiquaient nettement que le malheureux avait été renversé et broyé par une automobile au cours de la nuit.

On identifia peu après la victime, M. Fontaine de Méry-Corbon, une enquête est faite par la gendarmerie pour retrouver l'automobiliste auteur de l'accident qui a pris la fuite sans s'inquiéter des responsabilités encourues. M. le capitaine Bercier, commandant la brigade de Caen s'est rendu sur les lieux.

 

Janvier 1927  -  Pauvre vieille.  -  L'autre soir, que M. Pierre Rouxelin, 44 ans, domestique chez Mme Leboucher, à Moult, venait en aide à une femme d'une soixantaine d'années, qui  semblait souffrante, assise au pied d'un arbre, près de la gare. Il la conduisit dans l'écurie de sa patronne où il lui conseilla d'y passer la nuit. Mais le lendemain matin, la pauvre vieille  était morte de congestion causée par le froid. C'était une nommée Marie Boissel, femme divorcée Hélaine, qui regagnait Billy, son pays natal, après avoir passé huit jours à l'hospice de la Charité.

 

Avril 1928  -  Un tragique voyage de noce.  -  Mardi matin, à 11 h. était célébré, en l'église Saint-Jean, à Caen, au milieu d'une nombreuse affluence de parents et d’amis, le mariage de Mlle Anne Gosselin avec M. Jacques Évrard, industriel, 16, rue Porte-Foin, à Paris.
 Une matinée dansante réunissait, l'après-midi, les nouveaux mariés et leurs invités. Vers 6 heures, M. et Mme Évrard prenaient place dans un taxi piloté par M. Lenoir, loueur de voitures, promenade du Fort, pour se rendre à Lisieux, ils devaient  passer la nuit.
A environ 15 kilomètres de notre ville, un peu avant le village de Moult, à l'endroit la route est coupée par une ligue particulière reliant la tuilerie d'Argences à la gare de
Moult-Argences, le chauffeur, dont la voiture marchait, paraît-il, à 40 kilomètres à l'heure, aperçut tout à coup un train de marchandises qui allait s'engager sur la route. Il freina sespérément, mais ne put éviter le choc, qui fut brutal.
La voiture heurta la locomotive, dont elle arracha le marche-pied, et se retourna complètement. Sérieusement blessé, le chauffeur put se dégager cependant, et se mit en devoir, au prix d'efforts surhumains et en domptant ses souffrances de retirer de dessous la voilure M. et Mme Évrard, complètement incapables du moindre mouvement. Il y réussit juste au moment la voiture, par suite de l’explosion du moteur, prenait feu ! Le personnel du train coopéra aussi au sauvetage, tandis qu'un automobiliste, qui passait, allait prévenir
M. le brigadier Serre et les gendarmes de Moult, qui se rendirent aussitôt sur les lieux.
Les deux voyageurs furent transportés à la clinique de la Miséricorde où, dès son arrivée, l'on se rendit compte que l'état de M. Évrard était désespéré. En effet, il devait succomber, vers minuit, à une fracture du crâne, sans avoir repris connaissance, sauf pour articuler quelques plaintes. L'état de sa jeune femme est très satisfaisant et, sauf complica
tions, elle est considérée actuellement comme hors de danger.
Ce n'est que vers midi, hier, qu'on a pu lui apprendre, avec tous les ménagements possibles, l'horrible nouvelle. de son veuvage au seuil de ses noces. Son désespoir fait peine à voir !
Lorsque les parents d'Évrard furent prévenus du terrible accident qui venait de se produire, toute la famille et les invités étaient réunis pour dîner à l'Hôtel de la Place Royale.

Inutile de dépeindre la consternation et le désespoir qui firent place à la meilleure des gaietés.
L'état du chauffeur Lenoir ne semble pas devoir mettre ses jours en danger. Il se plaint de fortes douleurs dans la poitrine, consécutives à un choc que lui a occasionné son votant.

Le docteur Marais, qui l'a examiné, suppose la fracture de deux ou trois cotes. MM. Mengin et Bosquet, du parquet de Caen, se sont tendus sur les lieux pour procéder à une enquête.

Ils étaient accompagnés de M. le capitaine de gendarmerie Bercier.  

 

Novembre 1930   -   Tragique partie de chasse.  -   On a découvert dans un herbage voisin du calvaire de Moult, le cadavre d'un couvreur de la localité, M. Ernest Maizeret, 25 ans. Le  côté gauche du visage se trouvait déchiqueté. Près du corps se trouvait un fusil de chasse.

On suppose qu'en voulant passer par une brèche pratiquée dans un fourré, M. Maizeret aura accroché la gâchette de son arme à une branche. Il y a peu de temps, à ce même endroit, le fusil du couvreur s'était déchargé et un hasard seul avait fait échapper ce dernier à la mort.

 

Janvier 1936  -  Un cycliste blessé au passage à niveau de Moult.   -   Au passage à niveau de la gare de Moult-Argences, un cycliste, M. Maurice Anne, 33 ans, employé de  chemin de  fer,  demeurant à Moult, a été heurté et renversé, alors qu'il tournait à gauche pour gagner la station, par une automobile pilotée par M. Auguste Chesnin, 32 ans, mécanicien, domicilié à Caen, rue Guillaume-Trébutien. 

Relevé inanimé, M. Anne fut transporté dans la cabine de l'aiguilleur où il reçut les premiers soins. Blessé à la tête. M. Anne se plaint également de douleur au côté gauche. La gendarmerie de Moult enquête pour établir les responsabilités. (source le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Une octogénaire brûlée vive.  -  Un tragique accident s'est produit à Moult, qui a coûté la vie après d'atroces souffrances à une octogénaire, Mme veuve Lecas.  

Celle-ci, âgée de 87 ans, vivait à Moult, chez sa bru, Mme veuve Homais, habitant dans le milieu du bourg, en bordure de la route nationale, à l'angle du carrefour du chemin d'Argences à Saint-Pierre-sur-Dives. 

Dans l'après-midi, vers 15 h. 25, Mme Homais s'étant absentée pour quelques minutes, Mme Lecas voulut mettre dans sa chaufferette des cendres chaudes se trouvant, dans l’âtre de la cuisine. Malheureusement, la pauvre vieille s'approcha trop près de la cheminée et le feu se communiqua à ses vêtements. 

En un clin d’œil, ceux-ci furent la proie des flammes et Mme Lecas se trouva transformée en une véritable torche vivante. 

Lorsque Mme Homais, rentrant chez elle, entendit les cris de la pauvre femme et voulut pénétrer dans la cuisine, elle marqua d'abord un instant de recul. La pièce, en effet, était pleine de fumée. Aidée de voisins, elle put cependant éteindre le commencement d'incendie et porter secours à la malheureuse femme, qui gisait affreusement brûlée sur toutes les parties du  corps. En plusieurs endroits, par l'effet de la chaleur, les chairs avaient éclaté et c'est après d'atroces souffrances que l'octogénaire rendit le dernier soupir, quelques heures plus tard. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1936  -  Le chariot chargé de lin flambe.  -  Vers 21 h. 30, des employés de l'usine Vervisch conduisaient au chemin de fer un chargement de lin, lorsque dans la cour de la  gare de Moult, celui-ci bascula en partie, entraînant dans sa chute une lanterne accrochée à l'arrière du chariot de transport. Le feu se communiqua au lin qui, très rapidement brûla en totalité et incendia le chariot. Les flammes se propagèrent à une haie voisine qui fût en partie détruite. Les dégâts sont évalués à 7 500 fr. (source le  Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Un journalier précipite d’un escalier, l’un de ses camarades.  -  Vers 21 h. 30, après de nombreuses libations, un journalier de Moult, Henri Chaloupe, 20 ans, emmenait à  son domicile plusieurs amis parmi lesquels Robert Dumont, 25 ans, journalier agricole. Soudain, une querelle s'éleva entre ce dernier et Chaloupe, qui invita son antagoniste de quitter sur  le champ la maison. Alors que Dumont obéissait, Chaloupe d'une violente poussée le précipita dans l’escalier de la hauteur du premier étage. 

Dumont demeurant étendu, inanimé en gémissant, au bas des marches, Chaloupe, descendit pour lui porter un cordial, mais lorsque sa victime reprit ses sens, il se jeta à nouveau sur lui, le frappa et le piétina. L'intervention du frère de Dumont et d'un voisin, M Mézeray mil fin à cette scène odieuse. Dumont, qui porte des plaies au visage et souffre de vives douleurs internes, a porté plainte. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1937  -  Un cheminot est sérieusement blessé.  -  Vers 16 h. 30, un cantonnier des Chemins de Fer de l'État, M. Barthélemy Mathelin, 50 ans, demeurant à Moult, qui débouchait à bicyclette d'une piste aménagée en bordure de la voie ferrée pour les agents du Réseau, s'est jeté contre une camionnette automobile, traversant à 45 kms à l'heure, le passage à niveau de la gare de Moult. La camionnette était conduite par M Albert Davoust, 26 ans, boulanger à Argences, qui se dirigeait vers Chicheboville. 

Violemment projeté sur le sol, M. Mathelin fut relevé le nez fracturé et portant de multiples plaies à la face, au cuir chevelu, à la main et à l'épaule droites. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Le marché du travail.  -   L'activité est soutenue dans l'agriculture.

Les trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.

Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.   (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Pour une gifle une septuagénaire se suicide.  -  On a découvert dans un herbage, au lieu dit « La Côte de Moult », le cadavre de Mme Vve Gaudin, 72 ans,  ménagère.

La septuagénaire s'était pendue à un pommier, peu après la pendaison, la corde avait cédé et le corps était tombé face contre terre.

Mme veuve Gaudin avait été très affectée par des poursuites dont elle était l'objet à la suite d'une gifle qu'elle avait porté à un enfant. Appelée à comparaître en justice, elle avait déclaré  à une voisine qu'elle ne supporterait pas cette honte.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Un « rebouteux » bien connu est poursuivi pour exercice illégal de la médecine.     Sur plaintes du Syndicat des Médecins et de clients mécontents, la Police Mobile enquête sur des faits d'exercice illégal de la médecine reprochés à un « rebouteux » bien connu dans la région, M. Cingal, de Moult. 

A différentes reprises déjà, M. Cingal avait été inquiété mais il était parvenu à échapper aux poursuites. Il semble qu'il n'en sera pas de même, cette fois, et que le guérisseur, qui bénéficie d'ailleurs d'une grande popularité, devra comparaître devant le Tribunal Correctionnel.    (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  On découvre, pendu dans les bois de Moult, le cadavre d’un caennais.  -  En traversant un bois de sapins situé en bordure du chemin de G. C. 80, près de la gare de Moult, un journalier de la localité. M. Fossey, a découvert, pendu à un arbre, à peu de distance du sol, le cadavre d'un homme dont les rongeurs et les oiseaux avaient déjà entamé le visage et les mains.

Dans les vêtements de la victime, les gendarmes, prévenus, ont trouvé différents papiers d'identité, au nom de Félix Debray, âgé de 59 ans, ayant demeuré rue de l'Ancienne Halle, 1, à  Caen, et dans cette même ville, chez Mme Halbique, rue des Teinturiers, 11. Ils ont également trouvé, dans un calepin, une lettre adressée par M. Debray, à une demoiselle Rosa Surbin, domiciliée à Paris, rue du Juge de Paix, lettre ainsi conçue : « Adieu ! Je meurs pour toi... ». Dans une autre missive, M. Debray demandait qu'une valise déposée chez M. Gervaix, maçon,  rue des Teinturiers, 16, soit remise à Mlle Surbin. (source le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  L’odyssée d’un artilleur.   -   Les gendarmes ont arrêté en état d'absence illégale, dans un débit d'Argences, un jeune homme de Moult. Fernand Gosselin, 21 ans, engagé volontaire pour quatre ans, le 27 février 1937, au 35e Régiment d'Artillerie, en garnison à Vannes.

Gosselin a déclaré qu'ayant en poche une somme de 900 francs, il avait quitté son régiment en compagnie d'un camarade, nommé Gelard, dans la soirée du 4 février. Après  une nuit de fête, les deux soldats avaient pris un car pour Brest ou ils avaient déjeuné chez les parents de Gelard. Ils s'étaient séparés en fin de journée. Après avoir erré  jusqu'au matin dans les rues  de Brest, Gosselin avait vainement essayé de prendre un billet de chemin de fer pour Moult, n'y pouvant parvenir, il s'était rendu à Quimper en autobus et, là, avait réussi à prendre le train pour Mézidon. Dans cette localité, il avait rendu visite à son frère, puis, par la « Micheline » était arrivé à Moult. Ce qui lui restait d'argent avait été employé dans des cafés  d'Argences et de Caen ( où il était venu à deux reprises ) et dans des établissements de plaisir de cette dernière ville.

Lors de son arrestation, Gosselin ne possédait plus que 0 fr. 85... (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le cheptel calvadosien.   -  L'inventaire des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir d'intéressants renseignements.

Il y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc...

Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Par peur de la guerre, elle se pend.   -   On a découvert, pendue dans un grenier, Mme Vve Gosse. 69 ans, propriétaire à Moult, hameau de Beneauville.

Mme Vve Gosse, qui avait perdu un fils en 1918 redoutait une nouvelle guerre. Elle s'était mise, d'ailleurs, dans l'idée qu'en cas de conflit, sa pension d'ascendant ne lui serait plus servie. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Il était en règle.   -   M. Vervich Alidor, 49 ans, directeur de l'usine de teillage de lin à Moult, était poursuivi pour avoir employé des travailleurs étrangers dans une  profession industrielle, alors qu'ils n'avaient été introduits en France que pour exercer une profession agricole. 

Assisté de Me  Guibé, qui n'eut aucune peine à démontrer que, en réalité, ces travailleurs avaient été introduits en France pour exercer une profession industrielle. M. Vervich a été acquitté. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Par peur de la guerre, un alcoolique se pend.   -   L'autre matin, vers 5 heures, M. Emile Jonval, 18 ans, cultivateur à Moult, quittait son domicile où — comme il lui arrivait souvent — il était, la veille, rentré ivre. Dans la soirée, inquiets de son absence prolongée, on père et sa femme se mettaient à sa recherche et le découvraient pendu, à l'aide d'une corde à bestiaux, dans un bois taillis situé au lieu dit « Le Plateau ». Les insectes avaient déjà commencé à ronger le visage du désespéré. 

Alcoolique, M. Jonval était hanté par la peur d'une guerre prochaine. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Le rebouteux de Moult.   -   Nous avons relaté les faits qui ont motivé la comparution, devant le Tribunal correctionnel de M. Cingal Lucien, âgé de 74 ans, demeurant à Moult, pour exercice illégal de la médecine et blessures involontaires. 

Le Tribunal ne retient pas contre le prévenu le délit de blessures involontaires, mais condamne M. Cingal à 200 francs d'amende pour le délit d'exercice illégal de la médecine. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

  Août 1938   -   Pour des prunes.   -  Mme Vve Roberge, 52 ans, cultivatrice au hameau des « Pedouzes », a déclaré à la gendarmerie de Moult qu'elle avait surpris l'un de ses voisins, M. Raymond Ledanois, 54 ans, alors que ce dernier emportait deux sacs de prunes qu'il venait de dérober dans l'un de ses herbages. M. Ledanois oppose de formelles dénégations à l'accusation dont il est l'objet. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Une carriole mal éclairée est heurtée par une auto.   -   Il était environ 18 heures lorsque M. Pierre Trebucien maire de Magny-le-Freule, qui se rendait en automobile de Caen a Lisieux, traversa le hameau des Pedouzes sur le territoire de la commune de Moult.

Il roulait à une allure d'environ 50 kilomètres à l'heure.

Soudain se dressa devant lui une haute masse noire sans éclairage. L'automobiliste obliqua immédiatement à gauche, freina, mais bien que prompte sa manœuvre ne put éviter le choc.

M. Trebucien venait de heurter une voiture hippomobile qui versa dans le fossé, le côté avant droit de l'auto engagé sous la carriole ayant littéralement soulevé et retourné celle-ci.

L'automobiliste releva aussitôt la conductrice Mme Bonnetot, 49 ans, cultivatrice à Moult et la conduisit dans une maison voisine où elle reçut les premiers soins.

Mme Bonnetot s'en tire heureusement avec une forte commotion et quelques contusions. Elle s'est cependant fait examiner depuis par le docteur Derrien, d'Argences et nantie d'un certificat médical, a déposé plainte à la gendarmerie.

Les premiers résultats de l'enquête indiquent cependant que l'accident serait imputable au manque de visibilité du feu rouge arrière de la voiture hippomobile, celui ci n'étant simplement constitué que par une lentille fixée à la partie postérieure de la lanterne fournissant à l'avant du véhicule l'éclairage blanc réglementaire. (Source  : Le Moniteur du Calvad os)  

 

Janvier 1939   -   Pauvres petits !   -  Alertés par la rumeur publique, les gendarmes ont ouvert une enquête sur le manque de soins dont deux enfants, âgés de 4 et de 2 ans, seraient  victimes de la part de leurs parents, Paul Cordray, 34 ans, journalier, et Charlotte Mauger, 27 ans, de Moult.

Rendus au domicile du faux ménage, les gendarmes y ont trouvé les bambins en mauvais état physique et repoussants de saleté. Vêtus sommairement, les pauvres petits couchent sans draps ni couvertures dans une pièce froide et encombrée de détritus, ils n'ont pour literie que de la paille et des chiffons.

Abandonnés durant toute la journée, les malheureux ont failli tout récemment périr dans un commencement d'incendie qui s'était déclaré dans la maison, en l'absence de Cordray et de sa maîtresse : sans l'intervention des voisins, il est probable qu'ils auraient succombé à l'asphyxie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Vol de récoltes.   -   M. René Lebreton, cultivateur à Moult, hameau de Pedouzes, a constaté qu'une quantité d'environ 400 kilogrammes de carottes avaient été arrachées dans un champ. Le cultivateur a porté plainte à la gendarmerie, mais l'auteur du vol n'a pas été découvert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Tribunal correctionnel.  -  Le 5 janvier dernier, M. Trêbution Pierre, 59 ans, propriétaire à Magny-le-FreuIe, circulait en automobile à Moult, sur la route de Caen à Lisieux, heurta la voiture hippomobile conduite par Mme Bonnetot, Mme Bonnetot a été blessée. Assisté de Me Tréhet, M. Trébution a été condamné à 16 francs d'amende avec, sursis et à deux amendes de 5 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  L’automobiliste était ivre.  -   Étant ivre, Georges Bourgeot, 59 ans, cultivateur à Méry-Corbon, a jeté son automobile contre un poteau téléphonique. Bourgeot a été déposé à la chambre de sûreté de la caserne de gendarmerie de Moult. La voiture a éprouvé de sérieux dégâts. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Renversé par une auto, un cycliste est tué.   -   M. Cauchy, 61 ans, retraité des Mines, à Argences, se rendait à bicyclette à la gare de Moult, lorsqu'au carrefour de la gare, il a été renversé par une automobile que conduisait M. Marc el Dufour, chauffeur de taxi, demeurant à Dunkerque. M, Cauchy a été tué sur le coup.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1940  -  La blouse séchait, elle a disparu.  -  Mme Angéline Lenière, demeurant à Moult, avait lavé une blouse et l'avait mise à sécher sur un fil devant son habitation. Quelques heures plus tard, cette blouse avait disparu. Au cours de l'enquête, les gendarmes devaient apprendre que cette pièce de linge se trouvait étendue sur une chaise, dans la maison de Charlotte Mauger, 28 ans. Entendue, la fille Mauger a opposé des dénégations formelles. L'enquête se poursuit.

 

Février 1940  -  La surveillance des étrangers.  -  Contremaître dans une usine de teillage de lin à la Chapelle-aux-Pots (Oise), le nommé Odile Van de Colaere, 39 ans, sujet belge, est arrivé à Moult pour surveiller pour le compte de sa maison, la culture du lin dans la région. Malheureusement pour lui, il a oublié de se munir au départ du sauf-conduit indispensable pour tout déplacement. Il sera poursuivi.

 

Juillet 1940  -  Une bascule est détruite par le feu.  -  Pour éviter leur emploi par l'armée d'occupation, M. Edmond Romain, 45 ans, employé de chemin de fer, demeurant à Chicheboville et employé à la gare de Moult, a mis le feu à des planches, laissées sur le quai.
Par malheur, le vent aidant, l'incendie s'est propagé et c'est ainsi qu'une bascule appartenant à la Sucrerie-Raffinerie de Nassandres, de Mondeville, a été complètement mise hors d'état de servir.
M. Claude Lemeilleur, 39 ans, chef de service à cette Raffinerie, a porté plainte et une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Moult.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une  propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche. 

 

Octobre 1941   -   Un incendie suspect.   -   En venant, comme chaque matin, vers 5 h. 45, vérifier la chaufferie à l'usine de teillage de lin Vervisch, à Moult, M. Fritaut constatait que le  feu s'était déclaré et se propageait rapidement. Du reste, deux autres foyers ne tardaient pas à se signaler à l'autre extrémité du bâtiment.

Malgré la promptitude des pompiers de Caen, ce bâtiment, de 70 m. de long sur 25, fut en grande partie détruit, ainsi que la chaufferie, les machines et les teilleuses.

Les dégâts atteindraient près de 400 000 fr., et 30 ouvriers sont, de ce fait, en chômage. A noter qu'il y a quelques années, un incendie identique s'était déclaré dans un autre bâtiment de  l'usine, où tout avait été également détruit. On croit que le sinistre actuel est dû à la malveillance.

Deux individus, logeant ensemble à Moult, Louis Devic, 19 ans, teilleur de lin, et Jean Pontois, 21 ans, ouvrier d'usine, ont été mis à la disposition de la justice. De graves présomptions pèsent sur Devic, qui aurait été aperçu quittant l'usine au moment où le feu éclatait. Devic, récemment congédié des établissements Vervisch, appartiendrait au parti communiste. 

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.

 

Janvier 1943   -   Vols de bestiaux continuent.   -   On note, deux bœufs de 17 000 fr, volés près de Moult, dans un herbage à M. Maurice Lecour ; un bœuf de 7 000 fr., dans un pré à M. Pierre Leroy, à Airan ; un veau de 18 mois dans l'herbage de M. Duval, à Méry-Corbon. Ces deux derniers vols ont été commis après section des barbelés de clôture. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1944. -  Un crime mystérieux.  -  Un jeune homme de 18 ans est. découvert par sa mère, tue d,une balle dans la tête.

 

Mars 1944  -  Sans gêne.  -  Venu livrer de l'avoine chez M. Victor Chautard. négociant en grains, le cultivateur René Jeanne, demeurant à Billy, 41 ans, a profité de l'absence du magasinier pour dérober deux sacs d'avoine qu'il a transportés chez lui.  

 

Mai 1944   -   Sous la mitraille anglo-américaine.   -   L'aviation anglo-américaine a fait lundi de nouvelles victimes parmi les cheminots. Une locomotive montant vers Lisieux a été attaquée aux environs de Moult-Argences. Le mécanicien, M. Maxime Coulibeuf, du dépôt de Caen, a été tué.

Lundi matin à 8 h. 80, le train postal venant de Cherbourg a été mitraillé à St-Désir-de-Lisieux. Deux postiers ambulants. MM. Bertrand et Orthean, ont été sérieusement blessés. Ils ont été hospitalisés sur place et ont reçu la visite des autorités lexoviennes.

L'express de Rouen à Serquigny a été bombardé le même jour, vers 20 h., par des avions anglo-américains. On compte 5 morts et une quinzaine de blessés.

Lundi après-midi, le train de voyageurs allant de Coutances à St-Lô a été mitraillé. Dix voyageurs ont été blessés.

Près de Creuily, un camion de la Maison Lecordier, de Bayeux, a été mitraille par un avion anglais. Le chauffeur est sorti indemne, mais le livreur, M. Ménard, a été grièvement atteint à l'épaule droite et hospitalisé à Bayeux. (Journal de Normandie)

Juin 1944  -  Une série de mitraillages.  -  Vendredi, vers 17 h. 10, deux personnes qui circulaient en voiture hippomobile sur la route de Paris, ont été mitraillées à proximité de Cagny. Elles ont été gravement blessées. 

A Bellengreville, un enfant de 6 ans a été sérieusement touché par une balle, lors de l'attaque d'un train de marchandises qui passait à quelque distance et dont le mécanicien a été tué.
A Moult, un camion et une voiture de tourisme conduits par des civils ont été mitraillés, les occupantes n'ont pas été atteints.

Entre Moult et Mézidon, un train a été attaqué.
Le chauffeur, M. Valogne, demeurant à Lisieux, rue Jeanne-Deslandes, a été tué, et neuf personnes blessées.
Une auto dans laquelle avait pris place M. Béchetoille, ancien directeur de l'usine à gaz de Lisieux et directeur actuel de l'usine à gaz de Trouville-Deauville, a été mitraillée, sur la route de Troarn. M. Béchetoille, atteint de trois balles à la cuisse, a été transporté dans une clinique.
Vendredi soir, une localité de la côte a été bombardée par les avions anglo-américains. Mme Mezel, 54 ans, ouvrière agricole, a été tuée, et une jeune fille de 13 ans, la jeune Thonnard, griève
ment blessée. est décédée à l'hôpital de Bayeux.

 

Juin 1944  -  La R.A.F. mitraille les civils.  -  En passant à Moult, un camion automobile et une voiture de tourisme, l’un et l’autre français, ont été mitraillés. Fort heureusement, les occupants n’ont pas été atteints. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Contre l’emploi abusif des autorisations de téléphoner.  -  Les autorités allemandes ont accordé à un certain nombre d’abonnés des autorisations pour téléphoner en dehors  du circuit local. Cependant, il a été constaté que certains abonnés font un usage abusif de leur permis en mettant leurs appareils à la disposition de personnes non autorisées. 

La Feldkommandantur 723 rappelle à ce sujet que les autorisation de téléphoner ont été accordées aux intéressés à titre personnel et seulement pour des communications très  urgentes  et  qu’à l’avenir  si de nouveau abus étaient constatés les autorisations des personnes mises en cause seraient supprimées sans autre formalité. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Une déclaration américain sur « l’invasion ».  -  « L’invasion coûtera à l’armée américain des sacrifices comme celle-ci n’en a jamais connus », déclare l’amiral américain  Youg.

Selon lui, l’invasion est imminente, et si la population des Etat-Unis ne supporte pas avec courage de telles pertes, les morts américains seront tombés en vain. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Janvier 1945  -  La circulation sur la R.N. 13.   -   Il est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est  tolérée qu’à leurs risques et périls. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Des voyageurs indésirables.  -  Deux prisonniers allemands évadés d’un camp américain ont été arrêtés par les employés de la gare de  Moult, dans un train de  marchandises où ils s’étaient dissimulés.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

Pour leur belle conduite durant l’occupation, et pendant le débarquement : M. Marivingt, à Moult  -  «  A la chute d’un planeur, a réussi à soustraire les huit hommes d’équipage, et les  cacher chez lui pendant une dizaine de jours. Leur a fait regagner les lignes alliées. Une seconde fois , a soustrait d’un planeur six anglais qu’il a hébergés et ravitaillés, leur faisant traverser les lignes , leur a permis de reprendre contact avec les troupes alliées ».  Nous pouvons être fiers des ces vaillants compatriotes.

M. Lebourgeois à Moult – « A donné aide et assistance à deux officiers aviateurs, les hébergeant et les pilotant ensuite jusqu’aux lignes alliées ».  Nous pouvons être fiers des ces  vaillants compatriotes.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Au feu !  -  1 500 kilogs de foin ont été détruits par le feu dans un bâtiment appartenant au maire de Reviers.

-- Par suite d’un court-circuit, un incendie a pris naissance dans la voiture de M. Lethan, cultivateur à Moult. Le feu s’est communiqué au garage où se trouvait la voiture, puis à la maison d’habitation qui a été presque entièrement détruite malgré l’intervention des voisins. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1946  -  La poudre d’escampette.  -  La gendarmerie de Moult ont rencontré sur la route un prisonnier allemand et l’on reconduit au camp de Fleury-sur-Orne d’où il s’était évadé.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  La poudre d’escampette.  -   Un prisonnier boche évadé du camp de Fleury-sur-Orne a été appréhendé par les gendarmes de Moult et reconduit à son  dépôt. (source :  Le Bonhomme Libre)

 

 Février 1947  -  Une auto prise en écharpe par une locomotive.     Sur la route d’Argences à Vimont, au passage à niveau non gardé de la voie reliant la Tuillerie du Fresne d’Argences à  la gare de Moult, une auto conduite par M. Charles Haud’huysse, courtier en lins à St-Valerie-en-Caux, a été happé par une locomotive et traînée sur une dizaine de mètres. Un passager de la voiture, M. Declerq, courtier en lins, demeurant à Moult a été légèrement blessé au front. La carrosserie du véhicule est irréparable. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1947  -    La reconstruction à Moult.    Le projet de reconstruction et d’aménagement de la commune est déposé à la mairie jusqu’au 21 juin inclus.

A l’expiration de ce délai, un commissaire enquêteur recevra les 23, 24 et 25 juin, les déclarations qui pourront être faites sur l’utilité dudit projet. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Un ouvrier agricole grièvement blessé.     M. Jean Legoff, 49 ans, au service de M. Couffin, cultivateur à Moult, hameau de Valmeray, conduisait dans un herbage une faucheuse tirée par des chevaux. Comme il dégageait avec une fourche la machine que l’herbe avait enrayée, les animaux se mirent en marche et la lame de l’appareil sectionna un pied du malheureux conducteur. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    La création d’un centre contre l’incendie à Moult.    Lors de la dernière réunion de l’assemblée municipale, le maire, M. Cuiller, a fait savoir à ses collègues qu’il avait reçu une communication de M. Léonard Gille, conseiller général du canton de Bourguébus, l’informant qu’il y avait lieu de prévoir que la commune serait choisie pour être le siège d’un  service intercommunal contre l’incendie. Le matériel nécessaire serait fourni gratuitement par le département.

Le conseil a donné avis favorable au plan d’aménagement de la localité établi par M. Feuillebois, urbaniste, et décidé d’entreprendre l’électrification du hameau de la gare. Une décision définitive n’interviendra qu’après entente avec la S.N.C.F. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    Des wagons déraillent en Gare de Moult-Argences.    Une rame d’une quarantaine de wagons poussée en direction d’un heurtoir par une locomotive, a  défoncé celui-ci.  Les cinq premières voitures déraillèrent et se couchèrent sur la voie principale qui fut dégagée à l’aide d’une puissante grue amenée de Caen. Cet accident a causé certaines  perturbations  dans le trafic en retardant le passage de certains trains. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    L’électrification des écarts à Moult.    Lors de sa dernière séance, le Conseil municipal de Moult a décidé de prendre à la charge de la commune l’électrification du hameau de la Gare. Le montant des travaux qui devrons être terminés avant l’hiver, sera couvert par un emprunt contracté auprès du Crédit Foncier. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1947  -    Un wagon de paille flambe en gare de Moult.  -  Un incendie qui aurait été provoqué par des flammèches échappées du foyer d’une locomotive a détruit un wagon de paille chargé par M. Vauclin, cultivateur à Saint-Aignan-de-Cramesnil, qui éprouve un préjudice de 300 000 francs. Le manque d’eau entrava les efforts des cheminots et des pompiers de Caen pour conjurer le sinistre. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Une heureuse initiative.  -  La municipalité de Moult a décidé de faire édifier, à l’intersection de la route de Paris et de St-Pierre-sur-Dives, un abri destiné aux usagers des cars. Le coût des travaux d’un montant de 35 000 francs sera inscrit au budget supplémentaire de 1947. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Une auto dérape à Moult.   -   Un accident qui aurait pu avoir des conséquences plus graves s’est produit au lieu-dit Le Pont de Saint-Pierre. M. et Mme Leroy, habitant Saint-Pierre-sur-Dives, rue de Lisieux, se dirigeaient vers Caen en voiture automobile. Par suite de la route rendue glissante par la pluie, le véhicule dérapa et vint se jeter sur le parapet du pont. Sous le choc les occupants heurtèrent de la tête la partie supérieure de la voiture et se firent des blessures superficielles.

Des automobilistes de passage secoururent les blessés. Mme Leroy fut conduite dans une clinique de Caen et M. Leroy chez le docteur Besnard de Moult, où les premiers soins lui furent donnés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -    Une collision à Moult.   -  Au carrefour de Moult, une automobile pilotée par M. Auguste Pottier, cultivateur à Thiepval (Somme), a pris en écharpe une moto légère conduite par M. Robert Lefranc, 23 ans, représentant de commerce à Cabourg, qui projeté sur le bas-côté de la chaussée, à été assez fortement contusionné. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Blessé par l'explosion d'un canon.   -   A Troarn, M. Claude Perce, chalumiste à l'entreprise Mayen, de Paris, employé au dépôt de Moult, était monté sur la tourelle d'un chat et découpait au chalumeau un canon, lorsqu'une violente explosion se produisit : un obus resté dans le canon venait d'éclater.

M. Perce, grièvement blessé, fut transporté à l'hôpital de Caen. On lui a extrait de nombreux éclats du bassin et des cuisses. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une tournée qui finit par une tournée.   -   Effectuant une tournée de surveillance dans un champ à Moult, M. Eugène Ody, garde particulier de M. Lerat, demeurant à Cesny-aux-Vignes, a été insulté et frappé par un cultivateur d'Airan, Marcel Planterose, 41 ans, M. Ody à porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une bonne prise.   -   Informés par M. Maignan, cultivateur Caligny (Orne), qu’il l'avait été victime d'un vol de 60 quintaux d'orge, les gendarmes de Condé-sur-Noireau, ont appréhendé une heure plus tard, au cours d'un barrage sur la route, le conducteur d'un camion, nommé Mondet, originaire de Caligny et demeurant à Moult-Argences, qui transportait les céréales. Le chauffeur a reconnu être l'auteur de plusieurs vols commis depuis six mois dans la région.

Un complice, André Morin, de Bretteville-sur-Laize, qui par deux fois a réussi à tromper la vigilance de la maréchaussée, est activement recherché. Une perquisition opérée au domicile de Mondet, à Moult, a amené la découverte de matériel automobile volé en février à deux habitants de Caligny. Sa mère sera poursuivie pour recel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un grave accident prés de Moult.   -   A 300 mètres du bourg, une auto pilotée par M. Pierre Grasseland, chauffeur de taxi à Saint-Meen-le-Grand (Ille-et-Vilaine), est entrée en collision avec un cycliste, M. Maurice Lecourt, menuisier à Mery-Corbon.

Atteint de fractures aux deux bras et de contusions à la tête, le cycliste qui avait perdu connaissance, a été transporté à I'hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Moult va recevoir la Croix de Guerre.   -   Dimanche prochain, à 8 h. devant le Monument aux Morts, le général Coudreau, sous-chef de l'Etat-Major de l'Armée, remettra à la commune de Moult la Croix de Guerre que lui a décernée le Gouvernement.

Une séance récréative organisée par des anciens prisonnier et combattants aura lieu le même jour, à 20 h. 30, salle des fêtes. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1950   -   Un incendie ravage un château prés de Moult.   -   Lundi, vers 15 h., revenant en auto de Mayenne, M. Genillon, agriculteur, locataire du château d'Ingouville, apercevait en arrivant près de sa demeure des flammes s'échappant du toit. M. Genillon alerta aussitôt sa mère, ses domestiques et des voisins qui n'avaient pas encore constaté le danger.

Les pompiers de Caen devaient se rendre sur les lieux et attaquèrent courageusement le sinistre qui se propageait dans les combles. Bientôt une partie de la toiture s'effondrait. A 16 h. le sinistre était maîtrisé. Les dégâts atteindraient 2 millions.

L'immeuble appartient à M. Braun, bien connu dans la région, actuellement au Congo.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Juillet 1950   -   Un wagon télescope deux locomotives.   -    Un accident matériel qui aurait pu avoir les plus graves conséquences s'est produit sur la voie ferrée reliant la gare de Moult-Argences à la Tuilerie du Fresne et à laquelle a été raccordée une ligne secondaire desservant un entrepôt de la Coopérative des Producteurs du Blé.

Comme des ouvriers procédaient au chargement d'un wagon de céréales, celui-ci par suite, croit-on, d'un mauvais fonctionnement des freins se mit soudainement en marche. La déclivité du terrain accélérant son allure, le véhicule se dirigeant vers le Fresne traversa à vive allure le passage à niveau non gardé de la route nationale nº 13 et alla heurter, au terminus de la Tuilerie, deux locomotives en stationnement qui déraillèrent en défonçant un mur de clôture.

Encore que les dégâts matériels soient importants, le hasard a du moins permis que cet accident n'ait fait aucune victime. Il importe que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des usagers d'une route très fréquentée. (Le Bonhomme Libre)

43  -  MOULT (Calvados) -  La grande Route

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