15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MOYAUX

 Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Moyausains, Moyausaines


Février 1832    -   Cour Royale de Caen.   -    Chambre des appels de police correctionnelle.

M. l'abbé Fréard, desservant de Moyaux, près Lisieux lut le 31 juillet dernier en chaire la circulaire de l'évêque de Bayeux, relative à la cérémonie funèbre qui devait être célébrée dans toutes les églises, en commémoration des victimes des trois journées de 1830. Ce desservant, après avoir donné connaissance de la lettre, épiscopale, crut devoir donner à ses paroissiens des instructions sur la manière dont ils devaient diriger leurs prières pour ceux en mémoire desquels elles étaient réclamées, et à cet effet il entra dans des distinctions entre ceux des citoyens qui sont morts en combattant selon leurs devoirs et leurs conscience, mais en état de péché mortel, et ceux qui frappés de mort en combattant contre leur devoir et leur conscience, n'ont pas eu le temps de se repentir, ceux qui sont morts dans la grâce sanctifiante ou ceux qui ont péri hors la foi de l'église. D’après ces instructions, tel avait droit aux prières des fidèles, tel en devait être exclu, toujours est-il qu'une partie des fidèles furent scandalisés de ces distinctions, de ces catégories, et qu'ils comprirent que le curé, au milieu de ses phrases mystiques et entortillées, avait voulu dire qu'il ne fallait prier que  pour les individus morts en combattant pour le pouvoir déchu.

Au lieu de se lancer dans ces subtilités théologiques, si ce desservant se fût borné à lire, selon son devoir la circulaire de l'évêque ou à dire comme tel de ses confrère, prions pour tous, sous quelque bannière qu'ils aient combattu, toute victime de ces jours de deuil a droit à nos prières, laissant à l'être miséricordieux à faire la part de chacun, si, disons nous, M l'abbé Fréard eût tenu ce langage que lui prescrit l'apôtre, il n'eût pas eu à faire des sermons mystico-légaux devant les tribunaux pour justifier sa glose à l'occasion du mandement de juillet.

Une instruction fut faite par suite de cette prédication, et dans la déposition des témoins le tribunal correctionnel de Lisieux trouva charges suffisantes pour prononcer une condamnation à une amende d'un franc et aux dépens, contre le desservant de Moyaux, comme coupable de critique dirigée contre les actes de l'administration.

M. l'abbé Fréard s'est porté appelant de ce jugement, et a plaidé lui-même sa cause devant la 4e chambre de la Cour royale, dans l'audience du 2 février. Par arrêt du même jour, le jugement de Lisieux fut réformé et l'abbé renvoyé des fins de l'action. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1841   -   Nouvelles locales.   -    Le conseil est d'avis qu'une foire soit établie à Moyaux, et de fixer cette foire au 2 novembre, et de ne point autoriser la foire réclamée pour le 24 août. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Une ordonnance royale en date du 14 octobre 1842, crée une foire annuelle à Moyaux (arrondissement de Lisieux). Cette foire se tiendra le 2 novembre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   « Le Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement, considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France.

Le département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque, 57 673.

La population de la France toute entière se trouve être de 34 millions 194 875 habitants.

En 1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -  Dans la soirée du 14 au 15 septembre, une tentative d'empoisonnement a été commise, nous assure-t-on, dans la commune de Moyaux, par un mari sur la personne de sa femme, celle-ci n'aurait dû la vie qu'aux prompts secours qui lui ont été administrés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1848  -  Nouvelles Nationales.   -   La constitution sera proclamée dimanche prochain dans toutes les communes des départements. Nous ne connaissons pas encore le cérémonial qui sera observé ici, ou ce qui sera décidé sur l'élection précédemment fixée au même jour.  (source Journal de Honfleur)

 

Novembre 1848  -  Nouvelles Locales.   -   Le Lexovien donne les nouvelles suivantes :

Un fait d'une audace extrême a été commis dans la nuit de lundi à mardi, près le bourg de Moyaux, au domicile de madame veuve Nicolas Huchon, propriétaire, dans les circonstances suivantes :

Dans la journée de lundi, Mme Huchon avait fait une petite lessive, sa servante et elle se couchèrent de bonne heure, vers minuit, la servante fut éveillée par un bruit qui lui parut venir de la cheminée, elle crut d'abord que c'était le feu, aussitôt elle se lève, et court dans cette direction, sans prendre le temps de se vêtir, mais qu'elle fut sa terreur, lorsqu'elle se trouve en face d'un homme qui venait de descendre par la cheminée.

Cet individu la saisit aussitôt, la renverse par terre, en lui fermant la bouche, et l'enveloppe d'un drap de façon qu'elle ne pouvait rien voir. Réveillée par le bruit, Mme Huchon,  qui couchait dans un appartement voisin, essaya d'ouvrir une fenêtre pour s'échapper, elle en fut empêchée par ce malfaiteur qui la traîna à terre, sous ce même drap qui couvrait déjà sa servante, ces deux malheureuses femmes plus mortes que vives, n'osèrent pousser un cri, prévenues d'ailleurs par cet homme qu'au premier mot elles étaient mortes.

Sûr de leur silence, l'homme se dirigea vers une fenêtre, en cassa un carreau, et fit entrer deux autres individus, qui pénétrèrent dans la maison leurs blouses relevées par dessus leurs têtes, et ne laissant pas voir leurs visages. Ils firent perquisition dans la maison, s'emparèrent d'une somme de cent francs et d'un demi-pain de sucre, puis se mirent à table, burent, mangèrent à leur aise, et se retirèrent laissant, les deux malheureuses femmes à de[1]mi-mortes de frayeur.

Pour escalader la maison, celui qui avait pénétré par la cheminée s'était servi de deux longues perches, à l'aide desquelles, secondé sans doute par ses complices, il avait atteint le larmier.

La servante n'a reçu aucune blessure, mais madame Huchon, dans l'espèce de lutte qu'elle soutint avec le brigand, a eu la figure égratignée et des cheveux arrachés, d'ailleurs son âge avancé fait craindre qu'une frayeur semblable ne lui soit funeste.

La justice s'occupe activement de rechercher ces audacieux malfaiteurs. (source Journal de Honfleur)

 

Novembre 1856   -  Nouvelles diverses.  -   La foire de Moyaux qui s’est tenue dans ce bourg, le 25 octobre, favorisée par un temps magnifique, a donné les meilleurs résultats pour la vente des chevaux et des bestiaux ; sur 152 poulains présentés en vente, 122 ont été vendus au prix de 222 à 550 fr. ; sur 120 vaches laitières et génisses, 98 ont été vendues au prix de 100 à 410 fr. Les porcs et les moutons ont aussi été vendus à des prix très avantageux. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1862   -   Un coup de vent.   -   Le 11 courant, à 9 heures du matin, un violent coup de vent s'est fait sentir, dit le Normand de Lisieux. Une femme a été renversée du haut du perron de Saint-Pierre, et, en roulant sur les marches, elle a été grièvement blessée à la tête.

Quelques-unes des baraques établies sur la place, à l'occasion du jour de l'an, ont failli ètre emportées par la tempête. A peu près à la même heure, dans la commune de Moyaux, l'ouragan, soufflant avec fureur, a enlevé la toiture en zinc d'un bâtiment nouvellement construit et appartenant à M. Vautier, propriétaire. Cette toiture, malgré sa longueur d'environ huit mètres, a été emportée par le vent et n'a été arrêtée qu'à une certaine distance par une haute cheminée, qui, en lui faisant obstacle, a éprouvé des dégâts. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1868   -   Un accident.   -   Une catastrophe aussi horrible qu'imprévisible est venue jeter la consternation dans le bourg de Moyaux.

M.Heutte, maire, qui avait dîné mardi soir chez M. Pottier, au château de Ouilly-du-Houley, quitta cette maison vers six heures et demie pour regagner son domicile, au lieu de suivre la route, il avait l'habitude de prendre par un sentier qui abrégeait son chemin d'environ un kilomètre.

à 11 heures, il n'était pas de retour, chez lui, Mme Heutte, inquiète partit avec un domestique, munis de lanterne, pour aller au devant de son mari.

Quelle ne fut pas sa douleur, en l'apercevant dans une marnière qui bordait le chemin. Décembre dans cette marnière avec le domestique, pour le retirer de cette position, fut l'affaire d'un instant, mais ils n'y réussirent pas, le domestique courut chercher aide dans la maison la plus voisine, pendant que Mme Heutte essayait de rappeler son mari à la vie. Elle y parvint momentanément. M. Heutte ouvrit les yeux, reconnut sans doute sa femme, car il eut la force de lui serrer la main, puis ce fut tout. Il expira. Des secours arrivèrent, ils furent inutiles, et ce fut un cadavre que l'on enleva de la marnière.

À quelle cause attribuer cet accident, M.Heutte avait glissé dans ce chemin étroit et difficile, c'est la version la plus présumable, puis, en essayant de se débattre dans cette  marnière, il se sera enfoncé encore plus avant jusqu'à ce que le froid, si intense mardi soir, ait amené une congélation du sang et paralysé ses forces.

M. Antoine Heutte était maire de Moyaux depuis environ 15 ans. Pendant cette administration, il avait su se concilier l'amitié et l'estime de tous.  

 

Août 1868   -   Un incendie.   -   Le 18 de ce mois, on s'est aperçu qu'un petit hangar situé dans la campagne de Moyaux, appartenant au sieur Charles Poussier, propriétaire au Pin, avait été la proie des flammes.

On présume que c'est la foudre en tombant qui a occasionné cet incendie.  

 

Novembre 1868   -   Le bureau de poste.   -   Par décision de M. le ministre des finances, du 26 novembre, un bureau de distribution sera créé dans la commune de Moyaux, à partir de 1869.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.  -  Voici, relativement à l'assassinat commis le 27 février, à Moyaux, une nouvelle qui ne manquera pas d'intéresser nos lecteurs :

Dubus, l'auteur de l'assassinat de Mme Buhot et de la tentative d'assassinat sur M. Buhot, son mari, a fait des aveux.

Après qu'il eut avoué à M. le procureur impérial l'endroit où il avait caché le fusil qui avait servi à la perpétration du crime, M. le substitut et M. le juge d'instruction se rendirent à Saint-Denis-de-Mailloc, où demeurent le père et la mère de Dubus. On se livra sous la direction des magistrats aux plus minutieuses recherches, mais elles furent inutiles. Ce que voyant, on expédia un exprès à Lisieux, et Dubus fut extrait de la maison d'arrêt et conduit, sous la garde de la gendarmerie à Saint-Denis-de-Mailloc.

il avait bien exactement indiqué l'endroit où le canon du fusil était caché, mais malgré ses indications, il eût été bien difficile de le trouver. Effectivement, il avait enfoncé verticalement le fusil en terre dans un herbage et la terre en recouvrait un bout de 20 centimètres. Une partie de la batterie a été retrouvée dans un ruisseau: le bois a été brûlé.

Dubus a donné pour motif à son crime la haine qu'il portait à Buhot, pour lui avoir soulevé la location d'une maison et aussi pour lui avoir tué un pigeon. Il regrette d'avoir manqué Buhot et d'avoir tué sa femme.

 

Juillet 1870   -  Fait divers.   -   Un fort orage a éclate samedi dernier dans  le canton de Balleroy, la foudre est tombée en plusieurs endroits. A Litteau, un veau a été tué dans une  étable où il y en avait plusieurs, celui-là seul a été atteint. A Littry, le tonnerre est tombé sur le clocher de l'église, au moment où l'un de MM. les vicaires allait terminer sa messe, à laquelle assistaient les nombreux enfants qui, le lendemain, devaient faire leur 1er  communion.

Après avoir brisé des ardoises de la couverture, dans laquelle elle a troué un large sillon, la foudre a pénétré dans l'intérieur de l'église. Quelques enfants ont ressenti une violente commotion, pendant que le sacristain, plus rudement secoué, était jeté contre un mur, et que M. le vicaire percevait lui-même une assez vive sensation au côté. Les autres assistants n'ont rien éprouvé, et M. le curé, qui était dans son confessionnal, ne s'est point aperçu du passage du fluide.

Nous apprenons aussi que la foudre, après avoir tombé au seuil de la porte de l'habitation du fermier des héritiers Vernet, à Vaux-sur-Aure, est allée frapper à peu de distance, un noyer sous lequel se trouvait une vache qu'elle a tuée. Huit personnes qui étaient dans l'habitation au moment où la foudre tombait, ont reçu une commotion telle, que quatre sont  restées en place, et les quatre autres ont été lancées contre le mur.

Le même jour, vers 3 heures du soir, un orage a éclaté sur les communes de Moyaux, de Fumichon, d'Ouilly-du-Houlley et du Pin. Il est tombé une grande quantité de grêle, qui a causé un énorme préjudice aux récoltes. La perte est évaluée à 72.000 fr. pour Moyaux ; à 2.000 fr. pour Fumichon ; à 1.500 fr. pour Ouilly, et à 35.000 fr. pour le Pin.  

 

Juillet 1874   -   Orages et tonnerres   -  Les orages annoncés par le prophète Nick pour le mois de juillet ont éclaté à leur heure. Paris et ses environs, la Seine-Inférieure et l'Eure en ont ressenti les effets. — Notre pays n'a pas non plus été épargné, il y a même eu morts de hommes. Le sieur Lefort, boulanger à Bernières, a été tué par la foudre au moment où il sortait de son jardin avec une brouette, et le sieur Ferdinand Séron, propriétaire à Tournay-sur-Dives, arrondissement d'Argentan, a été frappé par la foudre, vendredi dernier,;dans un pré où il était à faucher.

— L'arrondissement de Lisieux a eu beaucoup à souffrir, le vent, l'eau, et la grêle, dont certains, grêlons atteignaient la grosseur d'un marron, ont fauché les colzas, les blés et les pommiers. Une grande consternation règne dans les communes de Moyaux, Fumichon, etc…...où en quelques heures, les cultivateurs ont vu anéantir l'espoir de toute une année. 

— La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut  abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.  

 

Octobre 1874   -   Bourg de Moyaux.  -  La foire du 25 octobre prend chaque année un accroissement considérable, il s'y vend un grand nombre de bestiaux de toute espèce, notamment des poulains. Elle aura lieu le lundi 26 octobre, à cause du dimanche, et sera suivie de jeux et divertissements variés. 

—  Le soir, illumination générale de la bourgade. —  A 9 heures feu d'artifice fourni par la Maison du Bonhomme Normand.                                 Le maire, U. DELACROIX.  

 

Juillet 1875   -   Inondations du Calvados.  -  A l'annonce du désastre qui vient de frapper Lisieux, nous nous sommes rendu sur les lieux.

Pendant, une partie de la journée de mercredi, la pluie était tombée abondamment et la foudre n'avait cessé de gronder.

Vers sept heures du soir, une trombe épouvantable s'est déchaînée sur Courtonne, Glos et Lisieux.

L'avalanche d'eau a été si rapide que devant elle il était impossible de se sauver. En essayant de fermer ses volets, le sieur Prisse a été emporté et noyé. En quelques instants l'eau a atteint dans certains endroits jusqu'à trois mètres de profondeur.

Jusqu'à présent, on ne compte que six morts : Deux à Lisieux. Quatre à Glos.

Trois des personnes noyées ont été entraînées par le courant au moment où elles essayaient de quitter leur maison qui s'écroulait en même temps que le pont de Glos.

Une femme a été emportée par la trombe et noyée au moment où elle appelait ses enfants qu'elle croyait en danger.

Des maisons et des hangars sont effondrés, des murs et des ponts sont renversés, plusieurs fabriques sont endommagées.

Les pertes sont considérables. On parle d'un million pour les fabriques. Il y aura chômage. Encore des misères à soulager.

Jeudi matin, Pont-l'Evêque a été envahi par les eaux, qui ont atteint, dans certaines rues, une hauteur de 1 m. 50.

Partout les eaux sont en décroissance, et tout fait espérer que là s'arrêtera le mal.

 

Juillet 1875   -   Orages et tonnerre.  -  Les orages annoncés par le prophète Nick pour le mois de juillet ont éclaté à leur heure. Paris et ses environs la Seine-lnferieure et  l’Eure en ont ressenti les effets.

Notre pays n'a pas non plus été épargné, il y a même eu morts d'hommes. Le sieur Lefort, boulanger à Bernières, a été tué par la foudre au moment où il sortait de son jardin avec  une brouette, et le sieur Ferdinand Séron, propriétaire à Tournay-sur-Dives, arrondissement d'Argentan, a été frappé par la foudre, vendredi dernier, dans un pré où il était à faucher. L'arrondissement da Lisieux a eu beaucoup à souffrir : le vent, l'eau et la grêle, dont certains grêlons atteignaient la grosseur d'un marron, ont fauché les colzas, les blés et les pommiers.

Une grande consternation règne dans les communes de Moyaux, Fumichon, etc….., où en quelques heures, les cultivateurs ont vu anéantir l'espoir de toute une année.

— La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

MOYAUX (Calvados)   -   Entrée du Bourg

Route de Cormeilles

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