Février
1832 -
Cour Royale de Caen. -
Chambre
des appels de police correctionnelle.
M.
l'abbé Fréard, desservant de Moyaux, près Lisieux lut le 31 juillet
dernier en chaire la circulaire de l'évêque de Bayeux, relative à la
cérémonie funèbre qui devait être célébrée dans toutes les églises,
en commémoration des victimes des trois journées de 1830. Ce
desservant, après avoir donné connaissance de la lettre, épiscopale,
crut devoir donner à ses paroissiens des instructions sur la manière
dont ils devaient diriger leurs prières pour ceux en mémoire desquels
elles étaient réclamées, et à cet effet il entra dans des
distinctions entre ceux des citoyens qui sont morts en combattant selon
leurs devoirs et leurs conscience, mais en état de péché mortel, et
ceux qui frappés de mort en combattant contre leur devoir et leur
conscience, n'ont pas eu le temps de se repentir, ceux qui sont morts
dans la grâce sanctifiante ou ceux qui ont péri hors la foi de l'église.
D’après ces instructions, tel avait droit aux prières des fidèles,
tel en devait être exclu, toujours est-il qu'une partie des fidèles
furent scandalisés de ces distinctions, de ces catégories, et qu'ils
comprirent que le curé, au milieu de ses phrases mystiques et entortillées,
avait voulu dire qu'il ne fallait prier que
pour les individus morts en combattant pour le pouvoir déchu.
Au
lieu de se lancer dans ces subtilités théologiques, si ce desservant
se fût borné à lire, selon son devoir la circulaire de l'évêque ou
à dire comme tel de ses confrère, prions pour tous, sous quelque bannière
qu'ils aient combattu, toute victime de ces jours de deuil a droit à
nos prières, laissant à l'être miséricordieux à faire la part de
chacun, si, disons nous, M l'abbé Fréard eût tenu ce langage que lui
prescrit l'apôtre, il n'eût pas eu à faire des sermons mystico-légaux
devant les tribunaux pour justifier sa glose à l'occasion du mandement
de juillet.
Une
instruction fut faite par suite de cette prédication, et dans la déposition
des témoins le tribunal correctionnel de Lisieux trouva charges
suffisantes pour prononcer une condamnation à une amende d'un franc et
aux dépens, contre le desservant de Moyaux, comme coupable de critique
dirigée contre les actes de l'administration.
M.
l'abbé Fréard s'est porté appelant de ce jugement, et a plaidé lui-même
sa cause devant la 4e chambre de la Cour royale, dans
l'audience du 2 février. Par arrêt du même jour, le jugement de
Lisieux fut réformé et l'abbé renvoyé des fins de l'action.
(Le Pilote du Calvados)
Septembre
1841 -
Nouvelles locales. -
Le
conseil est d'avis qu'une foire soit établie à Moyaux, et de fixer
cette foire au 2 novembre, et de ne point autoriser la foire réclamée
pour le 24 août. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Une
ordonnance royale en date du 14 octobre 1842, crée une foire annuelle
à Moyaux (arrondissement de Lisieux). Cette foire se tiendra le 2
novembre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- « Le
Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement,
considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er novembre
1842, la population de chacun, des départements de la France.
Le
département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis
comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de
Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque,
57 673.
La
population de la France toute entière se trouve être de 34 millions
194 875 habitants.
En
1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les
intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
Dans la soirée du 14 au 15 septembre, une tentative
d'empoisonnement a été commise, nous assure-t-on, dans la commune de
Moyaux, par un mari sur la personne de sa femme, celle-ci n'aurait dû
la vie qu'aux prompts secours qui lui ont été administrés.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1848 -
Nouvelles Nationales.
-
La constitution sera proclamée dimanche prochain dans toutes les
communes des départements. Nous ne connaissons pas encore le
cérémonial qui sera observé ici, ou ce qui sera décidé sur
l'élection précédemment fixée au même jour.
(source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - Le Lexovien donne les nouvelles suivantes :
Un
fait d'une audace extrême a été commis dans la nuit de lundi à
mardi, près le bourg de Moyaux, au domicile de madame veuve Nicolas
Huchon, propriétaire, dans les circonstances suivantes :
Dans
la journée de lundi, Mme Huchon avait fait une petite lessive, sa
servante et elle se couchèrent de bonne heure, vers minuit, la servante
fut éveillée par un bruit qui lui parut venir de la cheminée, elle
crut d'abord que c'était le feu, aussitôt elle se lève, et court dans
cette direction, sans prendre le temps de se vêtir, mais qu'elle fut sa
terreur, lorsqu'elle se trouve en face d'un homme qui venait de
descendre par la cheminée.
Cet
individu la saisit aussitôt, la renverse par terre, en lui fermant la
bouche, et l'enveloppe d'un drap de façon qu'elle ne pouvait rien voir.
Réveillée par le bruit, Mme Huchon, qui couchait dans un
appartement voisin, essaya d'ouvrir une fenêtre pour s'échapper, elle
en fut empêchée par ce malfaiteur qui la traîna à terre, sous ce
même drap qui couvrait déjà sa servante, ces deux malheureuses femmes
plus mortes que vives, n'osèrent pousser un cri, prévenues d'ailleurs
par cet homme qu'au premier mot elles étaient mortes.
Sûr
de leur silence, l'homme se dirigea vers une fenêtre, en cassa un
carreau, et fit entrer deux autres individus, qui pénétrèrent dans la
maison leurs blouses relevées par dessus leurs têtes, et ne laissant
pas voir leurs visages. Ils firent perquisition dans la maison,
s'emparèrent d'une somme de cent francs et d'un demi-pain de sucre,
puis se mirent à table, burent, mangèrent à leur aise, et se
retirèrent laissant, les deux malheureuses femmes à de[1]mi-mortes de frayeur.
Pour
escalader la maison, celui qui avait pénétré par la cheminée
s'était servi de deux longues perches, à l'aide desquelles, secondé
sans doute par ses complices, il avait atteint
le larmier.
La
servante n'a reçu aucune blessure, mais madame Huchon, dans l'espèce
de lutte qu'elle soutint avec le brigand, a eu la figure égratignée et
des cheveux arrachés, d'ailleurs son âge avancé fait craindre qu'une
frayeur semblable ne lui soit funeste.
La
justice s'occupe activement de rechercher ces audacieux malfaiteurs. (source
Journal de Honfleur)
Novembre
1856 - Nouvelles
diverses. -
La foire de
Moyaux qui s’est tenue dans ce bourg, le 25 octobre, favorisée par un
temps magnifique, a donné les meilleurs résultats pour la vente des
chevaux et des bestiaux ; sur 152 poulains présentés en vente, 122 ont
été vendus au prix de 222 à 550 fr. ; sur 120 vaches laitières et
génisses, 98 ont été vendues au prix de 100 à 410 fr. Les porcs et
les moutons ont aussi été vendus à des prix très avantageux.
(Source : Le journal de Honfleur)
Janvier
1862 - Un coup de vent. - Le
11 courant, à 9 heures du matin, un violent coup de vent s'est fait
sentir, dit le Normand
de Lisieux. Une femme a été renversée du haut du perron de
Saint-Pierre, et, en roulant sur les marches, elle a été grièvement
blessée à la tête.
Quelques-unes
des baraques établies sur la place, à l'occasion du jour de l'an, ont
failli ètre emportées par la tempête. A peu près à la même heure,
dans la commune de Moyaux, l'ouragan, soufflant avec fureur, a enlevé
la toiture en zinc d'un bâtiment nouvellement construit et appartenant
à M. Vautier, propriétaire. Cette toiture, malgré sa longueur
d'environ huit mètres, a été emportée par le vent et n'a été
arrêtée qu'à une certaine distance par une haute cheminée, qui, en
lui faisant obstacle, a éprouvé des dégâts. (l’Ordre et la
Liberté)
Avril
1868
- Un
accident. -
Une catastrophe aussi horrible qu'imprévisible est venue jeter
la consternation dans le bourg de Moyaux.
M.Heutte,
maire, qui avait dîné mardi soir chez M. Pottier, au château de
Ouilly-du-Houley, quitta cette maison vers six heures et demie pour
regagner son domicile, au lieu de suivre la route, il avait l'habitude
de prendre par un sentier qui abrégeait son chemin d'environ un
kilomètre.
à
11 heures, il n'était pas de retour, chez lui, Mme Heutte, inquiète
partit avec un domestique, munis de lanterne, pour aller au devant de
son mari.
Quelle
ne fut pas sa douleur, en l'apercevant dans une marnière qui bordait le
chemin. Décembre dans cette marnière avec le domestique, pour le
retirer de cette position, fut l'affaire d'un instant, mais ils n'y
réussirent pas, le domestique courut chercher aide dans la maison la
plus voisine, pendant que Mme Heutte essayait de rappeler son mari à la
vie. Elle y parvint momentanément. M. Heutte ouvrit les yeux, reconnut
sans doute sa femme, car il eut la force de lui serrer la main, puis ce
fut tout. Il expira. Des secours arrivèrent, ils furent inutiles, et ce
fut un cadavre que l'on enleva de la marnière.
À
quelle cause attribuer cet accident, M.Heutte avait glissé dans ce
chemin étroit et difficile, c'est la version la plus présumable, puis,
en essayant de se débattre dans cette marnière, il se sera
enfoncé encore plus avant jusqu'à ce que le froid, si intense mardi
soir, ait amené une congélation du sang et paralysé ses forces.
M.
Antoine Heutte était maire de Moyaux depuis environ 15 ans. Pendant
cette administration, il avait su se concilier l'amitié et l'estime de
tous.
Août
1868
- Un incendie.
-
Le 18 de ce mois, on s'est aperçu qu'un petit hangar situé dans
la campagne de Moyaux, appartenant au sieur Charles Poussier,
propriétaire au Pin, avait été la proie des flammes.
On
présume que c'est la foudre en tombant qui a occasionné cet incendie.
Novembre
1868 -
Le bureau de poste. - Par
décision de M. le ministre des finances, du 26 novembre, un bureau de
distribution sera créé dans la commune de Moyaux, à partir de 1869.
Avril
1870 -
Fait divers.
- Voici,
relativement à l'assassinat commis le 27 février, à Moyaux, une
nouvelle qui ne manquera pas d'intéresser nos lecteurs :
Dubus,
l'auteur de l'assassinat de Mme Buhot et de la tentative d'assassinat
sur M. Buhot, son mari, a fait des aveux.
Après
qu'il eut avoué à M. le procureur impérial l'endroit où il avait
caché le fusil qui avait servi à la perpétration du crime, M. le
substitut et M. le juge d'instruction se rendirent à
Saint-Denis-de-Mailloc, où demeurent le père et la mère de Dubus. On
se livra sous la direction des magistrats aux plus minutieuses
recherches, mais elles furent inutiles. Ce que voyant, on expédia un
exprès à Lisieux, et Dubus fut extrait de la maison d'arrêt et
conduit, sous la garde de la gendarmerie à Saint-Denis-de-Mailloc.
il
avait bien exactement indiqué l'endroit où le canon du fusil était
caché, mais malgré ses indications, il eût été bien difficile de le
trouver. Effectivement, il avait enfoncé verticalement le fusil en
terre dans un herbage et la terre en recouvrait un bout de 20
centimètres. Une partie de la batterie a été retrouvée dans un
ruisseau: le bois a été brûlé.
Dubus
a donné pour motif à son crime la haine qu'il portait à Buhot, pour
lui avoir soulevé la location d'une maison et aussi pour lui avoir tué
un pigeon. Il regrette d'avoir manqué Buhot et d'avoir tué sa
femme.
Juillet
1870 -
Fait divers.
- Un
fort orage a éclate samedi dernier dans le
canton de Balleroy, la foudre est tombée en plusieurs endroits. A
Litteau, un veau a été tué dans une étable où il y en avait
plusieurs, celui-là seul a été atteint. A Littry, le tonnerre est
tombé sur le clocher de l'église, au moment où l'un de MM. les
vicaires allait terminer
sa messe, à laquelle assistaient les nombreux enfants qui, le
lendemain, devaient faire leur 1er communion.
Après
avoir brisé des ardoises de la couverture, dans laquelle elle a troué
un large sillon, la foudre a pénétré dans l'intérieur de l'église.
Quelques enfants ont ressenti une violente commotion, pendant que le
sacristain, plus rudement secoué, était jeté contre un mur, et que M.
le vicaire percevait lui-même une assez vive sensation au côté. Les
autres assistants n'ont rien éprouvé, et M. le curé, qui était dans
son confessionnal, ne s'est point aperçu du passage du fluide.
Nous
apprenons aussi que la foudre, après avoir tombé au seuil de la porte
de l'habitation du fermier des héritiers Vernet, à Vaux-sur-Aure, est
allée frapper à peu de distance, un noyer sous lequel se trouvait une
vache qu'elle a tuée. Huit personnes qui étaient dans l'habitation au
moment où la foudre tombait, ont reçu une commotion telle, que quatre
sont restées en place, et les quatre autres ont été lancées
contre le mur.
Le
même jour, vers 3 heures du soir, un orage a éclaté sur les communes
de Moyaux, de Fumichon, d'Ouilly-du-Houlley et du Pin. Il est
tombé une grande quantité de grêle, qui
a causé un énorme préjudice aux récoltes. La perte est évaluée
à 72.000 fr. pour Moyaux ; à 2.000 fr. pour Fumichon ; à 1.500
fr. pour Ouilly, et à 35.000 fr. pour le Pin.
Juillet
1874
-
Orages et tonnerres -
Les
orages annoncés par le prophète Nick pour le mois de juillet ont
éclaté à leur heure. Paris et ses environs, la Seine-Inférieure et
l'Eure en ont ressenti les effets. — Notre pays n'a pas non plus été
épargné, il y a même eu morts de hommes. Le sieur Lefort, boulanger
à Bernières, a été tué par la foudre au moment où il sortait de
son jardin avec une brouette, et le sieur Ferdinand Séron,
propriétaire à Tournay-sur-Dives, arrondissement d'Argentan, a été
frappé par la foudre, vendredi dernier,;dans
un pré où il était à faucher.
—
L'arrondissement de Lisieux a eu beaucoup à souffrir, le vent, l'eau,
et la grêle, dont certains, grêlons atteignaient la grosseur d'un
marron, ont fauché les colzas, les blés et
les pommiers. Une grande consternation règne dans les communes de Moyaux,
Fumichon, etc…...où en quelques heures, les cultivateurs ont vu
anéantir l'espoir de toute une année.
—
La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous
subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la
sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en
1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement
rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme
en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on
espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins
sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le
thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44
degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.
Octobre
1874
-
Bourg de Moyaux. -
La
foire du 25 octobre prend chaque année un accroissement considérable,
il s'y vend un grand nombre de bestiaux de toute espèce, notamment des
poulains. Elle aura lieu le lundi 26 octobre, à cause du dimanche, et
sera suivie de jeux et divertissements variés.
—
Le soir, illumination générale de la bourgade. — A 9 heures
feu d'artifice fourni par la Maison du Bonhomme Normand.
Le maire, U. DELACROIX.
Juillet
1875
- Inondations du Calvados.
- A
l'annonce du désastre qui vient de frapper Lisieux, nous nous sommes
rendu sur les lieux.
Pendant,
une partie de la journée de mercredi, la pluie était tombée
abondamment et la foudre n'avait cessé de gronder.
Vers
sept heures du soir, une trombe épouvantable s'est déchaînée sur
Courtonne, Glos et Lisieux.
L'avalanche
d'eau a été si rapide que devant elle il était impossible de se
sauver. En essayant de fermer ses volets, le sieur Prisse a été
emporté et noyé. En quelques instants l'eau a atteint dans certains
endroits jusqu'à trois mètres de profondeur.
Jusqu'à
présent, on ne compte que six morts : Deux à Lisieux. Quatre à Glos.
Trois
des personnes noyées ont été entraînées par le courant au moment
où elles essayaient de quitter leur maison qui s'écroulait en même
temps que le pont de Glos.
Une
femme a été emportée par la trombe et noyée au moment où elle
appelait ses enfants qu'elle croyait en danger.
Des
maisons et des hangars sont effondrés, des murs et des ponts sont
renversés, plusieurs fabriques sont endommagées.
Les
pertes sont considérables. On parle d'un million pour les fabriques. Il
y aura chômage. Encore des misères à soulager.
Jeudi
matin, Pont-l'Evêque a été envahi par les eaux, qui ont atteint, dans
certaines rues,
une hauteur de 1 m. 50.
Partout
les eaux sont en décroissance, et tout fait espérer que là
s'arrêtera le mal.
Juillet
1875
- Orages et tonnerre.
- Les
orages annoncés par le prophète Nick pour le mois de juillet ont
éclaté à leur heure. Paris et ses environs la Seine-lnferieure
et l’Eure en ont ressenti les effets.
Notre
pays n'a pas non plus été épargné, il y a même eu morts d'hommes.
Le sieur Lefort, boulanger à Bernières, a été tué par la foudre au
moment où il sortait de son jardin avec une brouette, et le sieur
Ferdinand Séron, propriétaire à Tournay-sur-Dives, arrondissement
d'Argentan, a été frappé par la foudre, vendredi dernier, dans un
pré où il était à faucher. L'arrondissement da Lisieux a eu beaucoup
à souffrir : le vent, l'eau et la grêle, dont certains grêlons
atteignaient la grosseur d'un marron, ont fauché les colzas, les blés
et les pommiers.
Une
grande consternation règne dans les communes de Moyaux, Fumichon,
etc….., où en quelques heures, les cultivateurs ont vu anéantir
l'espoir de toute une année.
—
La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous
subissons. En
1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent
telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle
comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains
endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le
vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera
de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr.
par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40
degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation
sont signalés.
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