UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MOYAUX

 Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Moyausains, Moyausaines


Février 1883  -  Brûlée vive. –  La semaine dernière, à Moyaux, le feu a pris chez la veuve Dufour, 88 ans. La malheureuse a été brûlée vive et son corps a été retrouvé près de la cheminée. L'incendie, que tout fait présumer accidentel, a détruit un immeuble de 5,400 fr.  

 

Août 1883  -  Télégraphes.    La création de bureaux télégraphiques a été autorisée à Bonneville-la-Louvet et à Moyaux.  

 

Avril 1884  -  Histoire de charitons.    Il existe à Moyaux une association, dite de Charité, dont le but est de se charger de tout ce qui concerne, les inhumations. Le fait suivant prouve que la charité est la moindre des qualités de cette société. 

La semaine dernière, une veuve Quettier mourait. Le chef de la Charité, apprenant ce décès, se rendit chez le gendre de la défunte et lui signifia que, s'il ne payait pas comptant une  somme de 75 fr., le corps ne serait point enlevé. Ce pauvre homme, qui a eu dernièrement le malheur d'être saisi et de voir son mobilier vendu, n'avait pas cette somme à sa disposition. Il demanda quelque délai, mais ce fut en vain, et force lui fut de s'adresser à des amis pour se la procurer et donner satisfaction à l'intraitable Charité. Sans cela, le corps  de la pauvre vieille défunte serait resté au domicile mortuaire.

 

Décembre 1888  -  Enfant brûlé.  -  Le sieur Alexandre dit Varange, journalier à Moyaux, s'était absenté de son domicile pour aller chercher du lait chez un voisin. Il avait laissé seuls à la maison ses deux jeunes enfants auprès du feu. A son retour, il trouva sa petite fille de 4 ans, qui avait ses vêtements en flammes. La pauvre enfant avait tellement été brûlée  qu'elle est morte quatre heures après l'accident dans d'horribles souffrances.  

 

Février 1890  -  Brûlé vif.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 2 heures du matin, le sieur Du val, âgé de 60 ans, domestique chez le sieur Boudin, à Moyaux, en voulant descendre pour soigner son cheval, a mis le-feu à son lit. Il a essayé de jeter la paillasse par l'escalier, mais il a été suffoqué par la fumée et est tombé dans le brasier. Le sieur Chérel, ayant aperçu l'incendie, donna l'alarme. Le sieur Boudin, les voisins et les pompiers accoururent, mais il était trop tard pour sauver le malheureux. Quand on voulut le retirer, ses vêtements flambaient encore, et il fallut préalablement jeter de l'eau dessus. La corps était entièrement carbonisé. L'incendie a duré un quart d'heure.  

 

Octobre 1890  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Jean Delafosse, 72 ans, s'était rendu à la foire de Moyaux. En visitant les chevaux, le sieur Delafosse, qui circulait au milieu d'eux, fut atteint par les ruades d'une jument appartenant à un propriétaire de Blangy-le-Château. Le sieur Delafosse a reçu un coup de pied dans les côtes et un sur la tête. Le crâne a été fracturé. Le malheureux est mort dans l'après-midi.  

 

Décembre 1890  -  Le froid.  -  Le froid est général. En Russie, il est à peu près du double plus fort que celui que nous éprouvons. On signale la mort de nombreux bestiaux, et, dans les steppes, plusieurs caravanes dont les voyageurs et les chevaux seraient également morts gelés. A Valladond [Espagne], au moment où on relevait la garde, une sentinelle de nuit a été trouvée morte de froid.

 

Décembre 1890  -  Cidre abandonné.  -  Le 7 octobre dernier, des employés de la régie, en tournée, ont trouvé dans un champ situé à Moyaux un baril contenant 50 litres  de cidre, sans doute abandonné par un fraudeur sur le point d'être pincé. C'est en vain que la régie a recherché le propriétaire, afin de lui faire payer les droits de circulation. Elle en a été réduite à demander à son profit la confiscation du liquide. Le tribunal a prononcé cette confiscation condamnant la régie aux dépens.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1891  -  Du danger d’écouter les filles.  -  Le sieur Chariot, cultivateur à Moyaux, se trouvant à Lisieux, avait fait la rencontre de deux filles aimables et avait entamé la conversation avec elles, après leur départ, le sieur Chariot constatait que son porte-monnaie avait disparu. Il porta plainte pour vol. Une seule, la fille Raulin, 28 ans, a comparu en justice, elle a bien reconnu être allée faire un bout de conduite au plaignant, mais elle nie lui avoir enlevé son porte-monnaie. Le tribunal de Lisieux l'a acquittée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Orage. -  Le violent orage qui s'est abattu mardi sur notre ville, a causé quelques dégâts. La foudre est tombée sur une grange appartenant à M. Leudet, maire ; le  bâtiment a été entièrement détruit par les flammes.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Parents, veillez.  -  Un matin de la semaine dernière, les époux Leclerc, journaliers à Moyaux, étaient sortis, laissant seuls leur quatre enfants, dont l'aîné a sept ans. L'un de ces derniers, en jouant avec des allumettes, mit le feu à la paillasse du lit. Le sieur Duhamel, cantonnier, donna l'alarme. Leclerc accourut et, se précipitant dans la chambre à travers la fumée, fut assez heureux pour sauver ses enfants, et l'on put, en quelques minutes, arrêter l'incendie. Le péril passé, Leclerc et sa femme furent pris d'une violente attaque de nerfs qui a duré plus d'une demi-heure. Les dégâts causent une perte sensible à la famille Leclerc, qui n'était pas assurée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1892  -  Une femme asphyxiée.  -  Mardi matin, le feu s'est déclaré dans une, maison sise à Moyaux, village de la Davière, appartenant à M. Vandon, et habitée par Mme Octavie Rivière. Cette femme, en cherchant a sauver son mobilier est tombée dans la maison et est morte asphyxiée. Le feu a pris par la cheminée, l’immeuble est détruit.  (Source :  Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Un curé refait.  -  Une femme se présentait dernièrement chez le curé de Moyaux, se donnant pour une veuve Mauger dont le mari était mort depuis trois mois.  Elle prétendit avoir 175 fr. à payer le lendemain pour le centième denier d'une propriété dont elle héritait à la suite de la mort de sa tante, décédée à Lisieux. Elle n'avait pas la somme suffisante et priait le curé de lui prêter 8 fr. qu'elle lui rendrait dans peu de temps. Le curé lui donna 10 fr. 

Quelques jours après, elle revint à la charge en pleurant. Le curé lui remit 25 fr., puis encore 20 fr. Voyant que l'histoire prenait bien, elle eut l'audace de venir une quatrième fois, mais le curé refusa. 

Une enquête a appris que cette veuve inconsolable n'était autre qu'une vulgaire voleuse. Elle avait tenté auparavant de flibuster de la même façon le curé de l'Hôtellerie, mais celui-ci n'était pas tombé dans le piège. Cette soi-disant veuve Mauger est une femme de 45 à 50 ans, d'une taille au-dessus de la moyenne, mince, au visage maigre, elle était coiffée, tantôt d'un bonnet de Bayeusaine, tantôt d'un bonnet de linge. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Incendies.  -  Un incendie s'est déclaré chez la dame Armandine Sabine, propriétaire à St-Germain-le-Vasson, et a détruit en partie un corps de bâtiments à usage d'habitation, grange et étable. 

 — Incendie chez le sieur Lafosse, 58 ans, demeurant au Breuil. 

— Incendie à Saint-Philbert-des-Champs, au préjudice de M. Ernest Legrip. On croit à la malveillance. 

 — Un incendie a détruit, à Tilly-sur-Seulles, une maison et le mobilier qu'elle contenait, le mobilier appartenait à M. Eugène Barbey, menuisier à Tilly-sur-Seulles, et l'immeuble à Mme veuve Barbey, débitante, place St-Patrice, à Bayeux.  

— A Moyaux, une grange, appartenant au sieur Guillaume Ollivier, propriétaire au Pin, a été brûlée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Incendie.  -  Un incendie à éclaté la nuit, commune du Brèvedent, dans un bâtiment appartement à M. Gauthier, propriétaire. Cela fait sept incendies que nous constatons, depuis six semaines dans les communes de St-Philbert, Moyaux et le Brèvedent. Ces sinistres sont dus à la malveillance, les habitants sont continuellement dans l'inquiétude. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  Les pommes.   -  La récolte, sur certains, points, sera bien inférieure à l'an dernier. Dans le pays d'Auge, les arbres de première saison, qui ont fleuri avant la sortie de  l'anthonome, ont du fruit, ceux de seconde floraison sont chargés de clous de girofles et les troisièmes pommes, qui ouvrent avec tant de peine, sont attaquées par le ver. De plus, les chenilles travaillent avec activité et, en peu de jours, ces voraces insectes font disparaître toutes les feuilles. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  Acte méchant et stupide.   -  A Moyaux, dans un herbage, une vache a eu l'un des trayons coupé. Cette bête appartient à M. L. Hébert. L'auteur de cette cruauté est inconnu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  Seize faux témoins.   -  Le sieur Armand Huchon, demeurant à Moyaux, arrondissement de Lisieux, avait été pris chassant sur la propriété de Mme Carrey. 

Devant le tribunaL correctionnel, Huchon invoqua un alibi et, fut acquitté. Mais le jugement, frappé d'appel, est revenu à l'audience de la cour d'appel de Rouen. 16 témoins étaient cités. Dès la déposition du premier, la culpabilité de Huchon, était évidente, et celui-ci, pressé de questions, finit par avouer. Les autres témoins, tenus à l'écart dans une salle  voisine, ignorant les aveux de Huchon et disposés à le couvrir comme ils s'y étaient engagés, s'emballaient gentiment en le mettant blanc comme neige. Mais, au moment de signer leur déposition, la façon de parler du président leur faisait peur et ils se rétractaient. 

Le 16e  témoin appelé était une demoiselle Rosalie Bunel, 50 ans, qui avait, si on en juge sur les apparences, beaucoup de raisons pour défendre le prévenu. Comme les précédents témoins, elle ignorait les aveux passés par Huchon et jusqu'à la fin elle soutint que le délit de chasse, n'existait pas. 

Pendant sa déposition, Huchon changea plusieurs fois de couleur à la fin, il devint vert et s'évanouit. On dut lui apporter un verre d'eau sucrée pour le rappeler à la vie. Mamzelle Bunel n'y comprenait rien, mais le président lui ouvrit bientôt les yeux en lui infligeant quatre mois de prison et 500 fr. d'amende pour faux témoignage. Quant à Huchon, il s'en est tiré avec 100 fr. et les dépens de première instance et d'appel. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos  campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin.  Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Les victimes du froid.   -   Samedi de la semaine dernière, à Condè, la dame Marie Harivel, veuve Leboucher, dévideuse, 49 ans, allait chercher du charbon au tissage du Moulin-Biot. Dans la cour, saisie par le froid, elle tomba. Portée à son domicile, elle y est morte le lendemain.

— Le nommé Grosnier, 59 ans, marchand ambulant, a été trouvé sur la route, près de Balleroy, mort d'une congestion causée par le froid. 

— Le sieur Victor Gilles, 62 ans, a été trouvé mort de froid dans la maison qu'il habitait seul à Moyaux

— Une malheureuse femme, nommée Marie Delamare, 46 ans, vivant de la charité publique, a été trouvée morte de froid, jeudi dernier, dans une prairie, à Fatouville-Grestain. 

— On a trouvé sur un chemin vicinal, à Ecrammeville, le cadavre du nommé Léonor Pimont, 71 ans, de St-Lo. Il avait succombé à une congestion causée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1896  -  Vol de cochonneries.  -  La fille Marie Doré, 20 ans, avait, un soir, donné rendez-vous à Moyaux, à un amoureux du nom d'Adrien Pierre, 26 ans, domestique à Canapville. Il eut beau attendre, la belle ne vint pas, et il s'en fut en quête d'une autre conquête. 

Ce même soir, on enlevait au sieur Hameaux, charcutier à Moyaux, du lard, du boudin, des saucisses et sa caisse, s'élevant à 17 ou 18 francs. Le tout, sauf la monnaie, était trouvé le lendemain sur une haie, enveloppé dans un tablier appartenant à mam'zelle Doré. Celle-ci a essayé de faire peser la soustraction de ces cochonneries sur diverses personnes; elle a même paru très étonnée que le charcutier Hameaux osât porter plainte, alors qu'il eût dû se déclarer très satisfait. De quoi ? Voilà ce que l'enquête ne dit pas, tout en nous apprenant que, pendant les trois nuits qui avaient précédé le  vol, mam'zelle Doré avait changé chaque fois d'amoureux. Enfin, le tribunal de Lisieux, après bien du travail, a fini par reconnaître comme seule coupable la fille Doré et l'a condamnée à six mois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  La foudre.  -   Un orage très violent a éclaté, jeudi midi, à Moyaux. La foudre est tombée sur le clocher de l'église. La secousse et la détonation ont été telles qu'un homme qui se trouvait à 50 mètres de là s'est échappé, affolé, courbé en deux, comme s'il était lui-même atteint ; une femme est tombée à genoux ; le sacristain, qui tenait la corde de la cloche pour sonner « l’Angèlus », a été brusquement projeté à terre, ainsi qu'un enfant qui était dans l'église. Les dégâts sont importants ; le clocher devra être presque entièrement recouvert. 

— La foudre est aussi tombée aux Authieux-sur-Calonne et a détruit un bâtiment de la ferme occupée par le sieur Bucaille. Pertes, 7 000 francs.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Blessure mortelle.  -  Vendredi, à Moyaux, le sieur Désiré Letellier, journalier, 70 ans, en coupant du bois, se donna un coup de serpe sur la jambe. Il regagna son domicile, situé à 500 mètres environ, en perdant beaucoup de sang. Un voisin, le sieur Sèment, frappé des traces nombreuses qu'il voyait sur la route, les suivit, et, avisant Letellier  devant sa porte, s'informa de ce qui avait pu lui arriver et proposa ses services. Letellier le remercia, pensant probablement que le sang allait s'arrêter. Le lendemain matin, le sieur Sèment, passant prendre de ses nouvelles, le trouva assis, accoté contre sa porte restée ouverte. Il était mort des suites de l'hémorragie occasionnée par, la blessure reçue. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Suicide d’un mari et de sa femme.  -  On a trouvé dans leur domicile, asphyxiés par le charbon, les époux Riquier, 75 ans, cultivateurs à Moyaux. Le mari, paralysé depuis quelque temps, était à genoux, la tête appuyée sur le lit, sa femme, à demi-couchée, les jambes pendantes, les mains sur la poitrine. Leur mobilier avait été vendu judiciairement. La misère parait donc être la cause de leur double suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Grave accident de bicyclette.   -    Le sieur Lebourgeois, marchand de bestiaux à Moyaux, prés Lisieux, rentrait chez lui à bicyclette, lorsque sur la route d'Aiziers, à quelques mètres du calvaire d'Hermival-les-Vaux, il fit une chute terrible par suite de la crevaison du caoutchouc creux de sa machine. Il s'est fait des blessures, fort graves à la tète.    (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  Accidents.   -   Le sieur Léon Vachel, 55 ans, marchand de porcs à Moyaux, traversait Norolles, près Blangy-le-Château, lorsque son cheval vint à s'emballer soudain. En sautant de sa voiture, une roue lui a broyé le coude et écrasé un pied. 

— Lundi, au moment où les bateaux de Grandcamp levaient l'ancre pour aller à la pêche, le matelot Auguste Brune, en voulant sauter à bord d'un picoteux pour lâcher l'amarre, a si malheureusement glissé sur le banc qu'il s'est rompu la jambe. Ce malheureux a cinq enfants en bas âge. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Accident mortel.   -   Le sieur Hurel, maître d'hôtel à Moyaux, est tombé, la nuit, de la fenêtre de sa chambre. Relevé aussitôt, il expira. On suppose que l'infortuné, se sentant indisposé, a ouvert la fenêtre et que, pris d'un étourdissement, il est tombé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Vaches tuées par la foudre.   -   Pendant l'orage de la semaine dernière deux vaches appartenant, l'une au sieur Fossey, propriétaire à Beaumont-en-Auge, et l’autre de 400 fr., au sieur Domnesque, marchand de fromages à Moyaux, ont été tuées par la foudre.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   A propos de lettres anonymes.    De nombreuses lettres anonymes contre sa femme avaient été envoyées à Ernest Chevrel, 27 ans, demeurant à Moyaux.

A tort ou à raison, Chevrel accusait Albert Daufresne d'en être l'auteur. Aussi, rencontrant un jour Daufresne sur le chemin, Chevrel l'accosta et lui dit : « Attends que j't'arrange » . Daufresne aurait bien voulu ne pas attendre, mais il n'eut pas le temps de se sauver pour éviter un vigoureux coup de poing qui l'envoya rouler dans le fossé de la route.

Chevrel, poursuivi devant le tribunal de Lisieux, a été condamné à huit jours de prison, mais avec la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)  

Février 1900   -   Les charbons.     Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse continue.

Au début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant accaparé les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre littoral, les arrivages deviennent de plus en plus rares.

Par suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Victimes du froid.      On a trouvé mort sur la route, près de Sainte-Honorine-du-Fay, le sieur Jean Hamelin, 59 ans, domestique à Douvres. Hamelin, qui est marié et père de famille, a été frappé d'une congestion par le froid, en allant à Saint-Honorine-du-Fay voir sa femme qui y habite et sans doute lui porter ses gages, car il avait sur lui plus de 80 francs.

— Le sieur Victor Blais, 56 ans, journalier, sans ressources, étant entré dans une grange, à Moyaux, pour y passer la nuit, y est mort d'une congestion causée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Escroqueries.  -   La nommée Marie Marais, femme Platel, domestique à Norolles, se disant envoyée par Mme Roger, propriétaire à Moyaux, s'est présentée chez plusieurs bouchers de cette commune elle a pris de la viande à crédit, soi-disant pour le compte de cette dame. Procès-verbal a été dressé contre la femme Platel.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

 Mai 1900 - Les Saints de glace. - Les saints de glace, tant redoutés par les jardiniers, tombaient les 11, 12 et 13 mai. Ils se sont faits sentir par une recrudescence de froid, accompagné de tempête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Il y a Joseph et Joseph. - Le nôtre, Joseph Chéradame, sacristain à Moyaux, n'a pas les sentiments pudiques du Joseph de l'antiquité qui repoussa les avances de madame Putiphar. Aussi lui en a-t-il cuit, car il a été poursuivi devant le tribunal de Lisieux pour avoir essayé d'abuser d'une fillette de 11 ans.

Heureusement que la petite s'est débattue et que ce singulier personnage n'a pas pu accomplir sa vilaine action. Aussi n'a-t-il été cité que pour violences et condamné à 15 jours de prison et avec la loi Bérenger qu'il ne méritait guère.(Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900  -  Le bonheur conjugal. -  Les époux Zéphyr Forlot, ne vivent pas souvent en parfait accord, mais cette fois la brouille a dépassé les bornes : le mari a tellement  cogné sur sa femme que la malheureuse s'est résolue à porter ses doléances à la gendarmerie. Un procès-verbal de coups et blessures a été dressé contre cette aimable époux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

MOYAUX (Calvados)   -   Route du Pin

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