15 janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MUTRÉCY

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont des Mutrécyens, Mutrécyennes


Mai 1861   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M.le  conseiller Géraldy.

Le fauteuil du ministère public est occupé par M. Dupray, substitut de M. le procureur-général.

Audience du 13 mai.

-  Castel (Alphonse-Marie), 21 ans, cordonnier ; et Brion (Pierre), 39 ans, huilier, demeurant l'un et l'autre à Mutrécy.

-  Castel et son oncle Brion vinrent à Caen, le 1er février dernier, pour négocier un billet de 150 fr., souscrit par le second au premier. Ils se rendirent au Comptoir d'escompte, où Castel entra seul, Brion l'attendait à la porte. La signature de Brion étant absolument inconnue, il fut répondu que le billet ne pourrait être accepté qu'autant qu'il serait revêtu de la signature d'un habitant de la ville.

L'oncle et le neveu s'en allèrent déjeuner chez un sieur Laisné, aubergiste, et, au dessert, Castel prit une plume et traça, pour valoir d'endossement sur le billet en question, une signature Laisné, censé celle de leur hôte. Castel se présenta de nouveau au Comptoir, Brion l'attendait sur la place Royale. Mais la fraude fut découverte, et tous deux furent arrêtes.

Des circonstances atténuantes ont été déclarées en faveur de l'un et de l'autre. Ils ont été condamnés : Cassel, à quinze mois de prison ; Brion, à un an de la même peine, et, de plus, chacun à 100 fr. d'amende.

Défenseur: Me  Carel et Me  Osmont.   ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1863   -   On lit dans le Journal de Falaise.   -   Le 9 de ce mois, dit le Journal de Falaise, avait lieu, à Grimbosq et à Mutrécy, une sorte de coalition des ouvriers terrassiers employés aux travaux du chemin de fer de Caen à Flers. Ces ouvriers demandaient une augmentation de salaire et avaient choisi, pour leur escapade, le lendemain d'un jour de paye.

Aussitôt prévenue, la gendarmerie d'Harcourt accourait en toute hâte sur les lieux et faisait immédiatement cesser un commencement de grève, qui n'a pas eu d'autres suites.

Le jour même, la plupart des ouvriers égarés étaient rentrés dans le devoir, et, le lendemain, tous étaient revenus à leurs chantiers, à l'exception de cinq à six meneurs plus compromis, que la justice connaît et va poursuivre. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours. 

 

Mars 1867   -   Une condamnation.    -   La femme Delarette, âgée de 22 ans, a été condamnée à 25 francs d'amende pour avoir outragé publiquement l'instituteur de Mutrécy.

 

Avril 1868   -   Un incendie.   -   La semaine dernière vers trois heures du matin, un commencement d'incendie s'est déclaré dans les écuries de M. Conard, cultivateur à Mutrécy.

Deux garçons qui couchaient dans une écurie ont été réveillés par les flammes qui avaient déjà consumé une partie de leur lit. A demi suffoqués ils ont pu appeler au secours et on a procédé immédiatement au sauvetage des chevaux. Cette opération s'est faite avec beaucoup de difficultés par la résistance que faisaient ces animaux effrayés.

Cependant avec le concours énergique des habitants on a pu arrêter les dégâts qui se bornent à des effets mobiliers et le lit entièrement consumé.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -   Dans la nuit de dimanche 21 à lundi, un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté à Mutrécy, dans le bâtiment du nommé Thouroude, fermier, une maison d'habitation, une écurie et une bergerie ont été la proie des flammes. La perle approximative est évaluée à 4,000 fr. et couverte par une assurance.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Un incendie dont la cause est inconnue a éclaté le jeudi 8 courant, à Mutrécy, et a consumé une partie de la maison d'habitation des époux Brion, propriétaire. La perte approximative est évaluée à 600 francs.  

 

Avril 1871   -  Fait divers.   -  Le 27 courant, vers, 4 heures du soir, le cadavre du nommé Alfred Catel, âgé de 16 ans, a été trouvé dans la rivière l'Orne, sur le territoire de la commune de Mutrécy. La cause de cette mort est attribuée à un accident.

 

Décembre 1878   -  Neige et gelée.  -  La neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à trente centimètres de neige.

 

Janvier 1879   -  Un oubli.  -  Un pauvre homme est mort la semaine dernière à Mutrécy, au moment de l’inhumer, la fosse n'était pas faite. Un parent, qui s'était chargé de la besogne, l’avait oubliée, tant il était ému. M. le curé a dû commander un homme d'office pour faire à la hâte la fosse, qui n'a pas, dit-on, la profondeur réglementaire  

 

Octobre 1879   -  Bonheur retardé.  -  Dernièrement, à Mutrécy, au moment où deux fiancés allaient être mariés par devant M. le maire, on s'est aperçu que les bans n'avaient pas été affiches, et le mariage a dû être retardé d'une semaine. Le maire accuse son secrétaire de cet oubli. Voilà un secrétaire qui a bon dos. S'il est coupable, M. le maire n'est pas tout à fait innocent, car, à Mutrécy, le mouvement de l'état civil n'est pas si considérable que le maire ne puisse s'apercevoir d'un oubli qui retarde, (cas pendable !) le moment tant désiré par deux amoureux.  

 

Avril 1895  -  Médecine gratuite.  -  Les préfets sont en train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par les Chambres : L'assistance médicale dans les campagnes. 

Ça ne va pas tout seul, car les conditions sont dérisoires pour les médecins : 1 fr. par visite jusqu'à quatre kilomètres ; 50 centimes par kilomètre en plus. Passe encore pour les médecins qui ont cheval et voiture, mais, pour les autres, quatre kilomètres aller et retour à pied, ajoutés au temps de visite et du repos, donnent bien trois heures, quelque chose comme sept sous de l'heure. C'est-à-dire que le dernier des maçons gagnera davantage que ne recevra un médecin. 

Comment veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la bannière pour avoir la visite des médecins titulaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Un mari volé par sa femme.  -  Alexandre Brion, 38 ans, journalier à Mutrécy, en sortant de la prison de Falaise, où il venait de passer vingt jours, courut immédiatement chez lui. Pendant la détention, sa femme, aidée de trois personnes, avait enlevé le mobilier était venue s'installer à Louvigny, près Caen. Le mari a porté  plainte,  ignorant que la femme qui vole son mari n'est pas répréhensible. La femme Brion n'en aura pas moins à s'expliquer avec la justice, car elle a outragé le maire de Mutrécy, et ce cas-là est punissable.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Guerre aux corbeaux.  -  Les corbeaux pullulent dans les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ? Renvoyé à qui de droit.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Adultère et vol.  -  Non content de posséder les faveurs de la femme du sieur X..., Ferdinand Malherbe, ouvrier couvreur à Mutrécy, aurait profité de l'argent volé par la femme à son mari. De là, poursuite contre Malherbe pour complicité d'adultère et de vol. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1900   -   Fillette brûlée vive.   -   La jeune Leveillé, 4 ans, dont les parents sont régisseurs à Mutrécy-Clinchamps, s'approcha de la cheminée pendant que la bonne s'occupait d'un autre enfant. Le feu prit à ses vêtements et la pauvre petite fut en un instant entourée par les flammes. 

On s'empressa autour d'elle, mais tous les soins furent inutiles. Elle succombait le lendemain. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1912  -  Découverte d'un cadavre  -  Il y a environ deux mois, les époux Lennavenant, le mari, 39 ans, la femme, 29 ans, venaient se fixer à Mutrécy. Le mari, de bonne conduite, travaillait en qualité de terrassier sur la ligne de Caen à Flers. La femme était alcoolique invétérée, buvant beaucoup d'absinthe et jouissait pas de toute sa lucidité d'esprit. 

Le 24 août, elle abandonna le domicile conjugal; on la chercha vainement  pendant plusieurs jours. Son cadavre vient d'être retrouvé dans le ruisseau du Val-Durand, aux Valettes, par M. Legrix, qui chassait de ce coté. L'endroit, très désert, est situé au milieu d'un taillis. Le cadavre était en pleine décomposition, et on suppose qu'il séjournait dans l'eau depuis le 24 août. Une partie des vêtements ont été retrouvés éparpillés dans le bois. On suppose que la femme Lennavenant, au cours d'une d'alcoolisme, se sera à moitié dévêtue et ensuite jetée à l'eau.

 

Décembre 1913  -  Classement de monuments historiques. -  Sur la proposition de M. Le préfet du Calvados, et après avis favorable des municipalités intéressées, M. Le Sous-secrétaire d'état des Beaux-arts a inscrit sur la liste des monuments classés  :   Le chœur de l'église de Cagny, le clocher de l'église d'Allemagne-la-Basse, le clocher de l'église de Goustranville, le clocher et le Chœur de  l'église de Villiers-le-Sec, le clocher de l'église de Lion-sur-mer, le portail nord de l'église de Mutrécy, le clocher de l'église d'Ernes, le clocher et la façade occidentale de l'église de Thiéville, le clocher de l'église d'Ellon, l'église d'Huppain.

 

Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi  du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Maltot : Chœur de l'église ; Mèzidon : Église du Breuil ; Mondeville : Église ; Mosles : Église ; Mouen : Église ; Mutrécy : Portail nord de l'église ; Norrey : Église ; Ouistreham : Église ; Ouville-la-bien-Tournée : Église ; Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon oriental du chœur de l'église ; Rosel : Clocher de l'église ; Rots : Église ; Rouvres : Église ; Rucqueville : Église ; Ryes : Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église, façades, Douves et parterre du château ; Saint-Contest : Église ; Saint-Gabriel : Restes du prieuré ; Saint-Hymer : Église ; Saint-Loup-hors-Bayeux : Église ; Sainte-Marie-aux-Anglais : Église ; Saint-Pierre-sur-Dives : Église, Salle capitulaire, Halles, Etc...

 

Octobre 1915  -  Histoire d’une méprise.  -  L’un de ces jours derniers, le village de  Mutrécy a été le théâtre d’une méprise incroyable. Espérons qu ‘elle servira de leçon aux alarmistes qui ont la manie de voir des espions partout. Un respectable missionnaire bénédictin, le Père V… bien connu de la paroisse Notre-Dame, à Caen, était allé à Mutrécy à pied, dans le but d’y prendre le train, qu’il manqua. Le Père V… se consolait de sa malchance en se promenant dans le pays, lorsqu’il fut rencontré par MM. Th…, fermier, et G…, un bouilleur de crû à Mutrécy. Il leur parut suspect  -  sans aucune raison – et ils s’en furent prévenir ( ?) le maire, M. L… Celui-ci accourut et timidement demanda au missionnaire ses papiers. Celui-ci sans se faire prier les montra à l’autorité municipale : ils étaient parfaitement en règle. Le maire déclara que tout était pour le mieux et le Père V… allait s’éloigner sans encombre, lorsque M. Th… s’écria, tragique : « M. le Maire vous laisse aller ! Mais, moi, je vous arrête au nom de la Patrie ! et sous mon entière responsabilité ! Suivez-nous à  la mairie ! » Les habitants étaient assemblés. L’un d’eux, ancien maire, M. T…, déclara que c’était stupide et qu’on allait faire une gaffe. Rien n’y fit. Malgré ses protestations, le père V… fut traîné jusqu’au près de la mairie, sa soutane couverte de boue, suivi par les cris et les  injures, et enfermé dans un réduit.

Cet exploit accompli, on courut au bureau de poste de Saint-Laurent-de-Condel et coup sur coup on envoya deux dépêches à la gendarmerie de Bretteville-sur-Laize annonçant l’arrestation sensationnelle « d’un espion déguisé en prêtre », qui avait eu lieu à 5 heures du soir. A 11 heures, dans la nuit, les gendarmes de Bretteville-sur-Laize arrivèrent à Mutrécy. Quelle fut leur surprise lorsque, mis en  présence du prêtre arrêté , ils reconnurent se trouver en face du Père V…, missionnaire bien connu, et durent constater que ses papier étaient parfaitement réguliers. Le Père V… fut immédiatement rendu à la liberté. Il passa la nuit au presbytère, où il reçut la meilleure hospitalité. Quant à M. TH… et M. G…, les deux héros de cette inconcevable et grotesque méprise, ils n’ont pas encore voulu reconnaître leur erreur. M. Th… prétend même avoir mérité la Croix de guerre.

 

Avril 1917  -  Les normands au feu.  -  Le 13 avril dernier, sur la place d'un petit village, en arrière des lignes, le colonel d'un régiment de zouaves a décoré de la Légion d'honneur, un de nos compatriote, un simple sergent. Ce brave se nomme Émile Lucas sa mère est en service à Mutrécy-Clinchamps. Lucas avait été blessé dans un combat et il arrivait au poste de secours. La, il apprit qu'on cherchait un guide pour transporter du matériel en première ligne, il se proposa et repartît aussitôt, remettant les soins a plus tard. C'était sa quatrième blessure.

 

Avril 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Nous avons eu quelques journées de soleil, mais il gèle encore la nuit, une bise âpre et froide dessèche les terres et arrête la végétation. Il est impossible d'imaginer une plus mauvaise saison. Nous voici fin avril et la campagne est absolument nue. Même dans la cour de notre confrère, M. Le Boyteux, le fameux marronnier qui dégottait celui des Tuileries et fleurissait le 20 mars est en retard juste d'un mois. S'il n'y a pas la de quoi marronner !

 

Janvier 1921  -  Pour faire la bombe.  -  Un brave propriétaire de Mutrécy, canton de Bretteviile-sur-Laize, M. Octave Germain, s'est présenté dans la soirée au Commissariat de police et a porté plainte contre son domestique, François Durand, 34 ans, qui lui avait volé quatre billets de 1 000 fr. il s'était ensuite dirigé vers Caen.

La police a commencé aussitôt ses recherches, et, vers minuit, elle a arrêté le domestique indélicat dans une maison de tolérance de la ville. Il ne lui restait déjà plus que 2 575 fr. environ. Durand a été déféré au Parquet. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  La Cour d’Assises.  La session des Assises s'est ouverte lundi, sous la présidence de M. le conseiller Petit, assisté de MM. les conseillers Breton et Lemoigne.

Le domestique infidèle. — Pendant l'absence de sa patronne, la veuve Germain, cultivatrice à Mutrécy, François Durand, 34 ans. s'était emparé de quatre billets de 1 000 francs et avait disparu dans la direction de Caen. Il y fut retrouvé, le soir même, dans une maison de tolérance, où il avait dépensé 440 fr.

Au moment de son arrestation, Durand possédait encore 2 573 fr. qui furent restitués à Mme Germain. Durand, qui a déjà été condamné pour vol, en 1914, à 1 mois de prison, en attrape, cette fois, pour trois ans.    Défenseur : Me  F. Souron. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1926  -  Élection du maire. -  M. Amédée Thouroude a été élu maire de Mutrécy en remplacement de M. Fernand Thouroude, décédé.  

 

Avril 1926  -  La nouvelle foire.  -  C'est le jeudi 8 avril, qu'aura lieu la foire nouvellement créée et franche de tous droits. Elle sera installée à deux cents mètres de la gare, au lieu dit le Pont-de-Coudray, sur la route allant au bourg de Mutrécy.

La présentation des bêtes à cornes aura lieu de 5 à 10 heures et celle des chevaux, moutons et porcs, de 11 heures à 16 heures. Des primes de 100, 75 et 50 francs seront accordées.

A midi 30, un banquet, auquel assisteront M. Henri Chéron, sénateur, plusieurs conseillers généraux et conseillers d'arrondissement, sera offert aux maires, délégués et suppléants des 32 communes ayant contribué à l'organisation de la nouvelle foire.

 

Juin 1926  -  Coups et blessures.  -  M. Mathurin Guitton, charpentier, revenait de son travail accompagné de sa femme, en passant devant le domicile de Mme Vve Thomas, il entendit prononcer son nom, il s'arrêta et à ce moment sortit de la maison le nom Lecorgne Adolphe, qui sans provocation se jeta sur lui, le frappa à coups de pied et de poing, puis à coups de pierres, lui faisant des blessures d'où le sang coulait abondamment sa femme voulant le défendre, reçut également des coups et fut jetée à terre, Lecorgne prit la fuite et on le croit réfugié du côté des Hauts-Fourneaux. Les époux Guitton ont reçu les soins du docteur Piémont.  

 

Août 1932   -   Mutrécy à cheval.   -    Dimanche dernier, grâce à l'heureuse initiative de M. Chapel, maire et animateur infatigable, la coquette commune de Mutrécy était aussi le siège d'un très intéressant concours hippique. Cette fete, placée sous la présidence de M. Lepage, le sympathique vice-président du Comité des fêtes à la ville de  Caen et du capitaine Dufaure, du 43e, remporta le plus vif succès.

Le soir, un excellent banquet, qui permit d'apprécier, une fois de plus, la charmante hospitalité de Mme Chapel, réunissait les personnalités présentes. Encore une fois, toutes nos félicitations au maire, dont l'inlassable activité a trouvé, dans la réussite de cette fête, la plus précieuse des récompenses. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Le crime d’une mère.   -    Le 14 juillet dernier, la fille Marcelle Radiguet, 25 ans, journalière chez ses parents à Mutrécy, canton de Bretteville-sur-Laize, mettait au monde un garçon, pesant 7 à 8 livres, né viable, qu'elle étrangla aussitôt avec une corde et un cordon de tablier. Mise au courant, sa mère mit le cadavre avec du linge, dans un sac qu'elle plaça dans une chambre voisine en attendant de le faire disparaître.

Dix lettres anonymes parvinrent au Parquet de Falaise. A la vue des gendarmes, Marcelle Radiguet jeta le petit corps dans une fosse d'aisance où il fut retrouvé. La mère criminelle a avoué.  (Bonhomme Normand)

 

Août 1937  -  Deux voleurs d’automobiles sont arrêtés.  -  Le 15 courant, à Cesny-Bois-Halbout, la voiture de M. Fauvel qui stationnait près de l'église était volée. 

La gendarmerie de Thury-Harcourt prévenue immédiatement se transporta sur les lieux et découvrit la voiture renversée sur le côté, sur la route de Saint-Laurent-de-Condel à Mutrécy. 

Après des recherches qui durèrent toute la nuit, les gendarmes réussirent à appréhender les voleurs, Francis Hardy, 21 ans, soldat en permission, et, son frère Marcel, 16 ans, ouvrier de culture actuellement sans travail. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   La chasse aux braconniers.   -   Dans la nuit du 27 octobre dernier, M. Poulvelarie Raymond, 39 ans, garde particulier à Mutrécy, effectuait une surveillance auprès d'une ligne de collets, avec son collègue Legras.

Vers 4 heures du matin, Tostain Pierre, 21 ans, journalier à May-sur-Orne, vint relever les collets. Sommé de s'arrêter Tostain prit la fuite, le garde Legras tira en l'air pour l'intimider  et l'inciter à s'arrêter, son collègue Poulvelarie eut le tort de tirer à son tour horizontalement dans une direction, dit-il, où il pensait n'y avoir personne, il blessa Tostain.

Poulvelarie assisté de Me  Paul Grandsard était poursuivi pour blessures volontaires. Le Tribunal dans son jugement modifia l'inculpation et infligea au garde une peine de 50 francs d'amende avec sursis, pour blessures involontaires.

M. Tostain assisté de Me  Tréhet, a obtenu la somme de 1 000 francs de dommages-intérêts qui ne lui suffira pas pour payer l'amende de 100 francs que lui a infligée le Tribunal de Falaise à la suite de cette affaire.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Médaille d’honneur de la voirie départementale et communale.   -   La médaille d'honneur de la voirie départementale et communale est décernée aux chefs cantonniers et cantonniers de la voirie départementale et communale ci-après désignés : MM. Lechevalier, cantonnier à Bavent ; Moulin, cantonnier à Caen ; Bondie, cantonnier à Cordey ; Docagne, cantonnier à Mutrécy ; Lebreton, cantonnier à Bernesq ; Desclables, cantonnier à Monts-en-Bessin ; Decaen, cantonnier au Reculey ; Daniel, cantonnier à Clécy ; Tribouillard, cantonnier à Mathieu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  La lutte contre les corbeaux.  -   Comme chaque année, à l'époque des semailles d'automne, apparaissent les corbeaux qui commettent des dégâts importants dans les ensemencements de céréales. C'est pourquoi nous croyons devoir rappeler les procédés de lutte à préconiser en l'occurrence. 

On sait que les principales espèces de corbeaux nuisibles sont : la Corneille noire, le Freux et le Choucas. Pour le Freux, on conseille la destruction des jeunes au voisinage des nids qui doit s'effectuer au mois de mai. Contre le Choucas, on aura recours au dénichage ou au tir des parents. II s'agit là de procédés de lutte qui ne sont, par conséquent, pas de saison. Par contre, la destruction des adultes est à retenir contre la Corneille noire. Elle peut s'effectuer à l'époque actuelle à l'aide de cornets. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   La neige a bloqué plusieurs communes.   -  La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest. C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les  endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action.

Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   Le Conseil municipal de Mutrécy est dissous.   -   Par suite de la division existant dans l'Assemblée communale, et le budget n'ayant pu être voté, un décret vient de dissoudre le Conseil municipal de cette commune.

Ainsi prend fin une situation qui dressait contre le Maire la majorité de son Conseil municipal. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Une délégation spéciale est désignée pour administrer Mutrécy.   -   Par décret du Président de la République en date du 20 décembre 1938, rendu sur la proposition du Ministre de l'Intérieur, le Conseil municipal de la commune de Mutrécy est dissous.

La délégation spéciale, instituée pour remplir les fonctions de Conseil municipal est composée ainsi qu'il suit : MM. Marie André ; Poulvelarie Raymond ; Chapel Paul, tous  de Mutrécy. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Élections municipales dans le Calvados.   -   Les électeurs de Mutrécy sont convoqués le dimanche 22 janvier 1939 à l'effet de renouveler le conseil municipal, dissous par un arrêté du Ministère de l'Intérieur que nous avons publié. 

Les électeurs de Cresserons sont convoqués le dimanche 29 janvier 1939 à l'effet de renouveler le conseil municipal dont nous avons annoncé la dissolution. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Les élections municipales de Mutrécy.   -  Les élections qui se sont déroulées à Mutrécy à l'effet de remplacer le Conseil municipal récemment dissous ont donné les résultats suivants : La liste de M. Amédée Thouroude a obtenu de 38 à 34 voix et a été proclamée élue. M. Chapel, maire sortant, et ses co-listiers ont obtenu de 21 à 17 voix. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le nouveau maire de Mutrécy.   -   Le nouveau Conseil municipal de Mutrécy s'est réuni pour constituer la municipalité.

Au premier tour, M. Marius Laisné a été élu maire et un bulletin blanc.

M. Alphonse Vivien adjoint dans les mêmes conditions. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   L’élection municipale de Mutrécy.   -   Il convient de rectifier comme suit les indications publiées dans le numéro du 7 février, relativement à l'élection de la municipalité de Mutrécy : M. Marius Laisné a été élu maire par 9 voix et 1 bulletin blanc. M. Alphonse Vivien a été élu adjoint, dans les mêmes conditions. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1946  -  Nécrologie.  -   Nous apprenons la mort de M. Louis Thouroude, conseiller municipal de Mutrécy, ancien combattant de 14-18, décèdé des suites d’une longue et cruelle maladie. Ses obsèques ont été célébrées en présence d’une nombreuse assistance parmi laquelle on remarquait M. Maurice Simon, conseiller général et les membres des municipalités des communes voisines. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  Un incendie à Mutrécy.    Un sinistre a causé d’importants dégâts à un bâtiment agricole de la ferme exploitée par M. H. Lycke, et appartenant à Mme de Dellon-Corneck. La charpente, la couverture et le plancher ont été détruits ainsi que 2 500 kilos d’avoine et de bois. Des couveuses pour poussins et tout un matériel avicole ont été sauvés. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1948  -   Les enfants terribles.   -  Au passage de l'autorail Flers-Caen, non loin de la station de Mutrécy, un gamin de cette commune, le jeune w.... , 15 ans, a jeté des pierres contre la voiture dont il a brisé trois vitres. Aucun des voyageurs n'a été blessé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une cuite coûteuse.   -   Après de copieuses libations, L. Beulent, ouvrier à Mutrécy s'était endormi sur le bord de la route.

A son réveil, il a constaté la disparition de l’argent de sa paye qu'il venait de toucher. Les gendarmes, à qui il est allé conter sa mésaventure, on enregistré sa déclaration et, à l’issue de celle-ci on verbalisé contre le plaignant pour l'ivresse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Système D.  -  Procès-verbal a été dressé contre M. Albert Vivien, cultivateur, à Mutrécy, qui, pour arroser un de ses herbages à détourné le cours d'eau longeant celui-ci. Dans la partie du ruisseau ainsi mise à sec, anguilles, truites, et écrevisses ont péri. M. Vivien a déclaré qu'il ne croyait pas le ruisseau poissonneux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1950   -   Mutrécy adhère au Centre Intercommunal  contre l’Incendie de Thury-Harcourt.   -   Saisie par la Ville de Caen d'une demande d'augmentation de la redevance annuelle versée au titre de secours contre l'incendie, la municipalité de Mutrécy a protesté à l'unanimité contre cette décision et décidé de s'affilier à dater du 30 juin prochain, au Centre Intercommunal contre l'incendie du canton de Thury-Harcourt.

Le maire a ensuite donné lecture à ses collègues d'une lettre du Préfet demandant au Conseil d'inscrire au budget une somme de 50 000 francs pour participation aux frais d'assistance précédemment à la charge du département cette mesure entraînera le vote de près de 2 000 centimes additionnels.

Un projet de budget présenté par le Service Vicinal, s'élevant en dépenses à 125 000 francs a été accepté. ( Le Bonhomme Libre )

MUTRÉCY (Calvados)   -   Les rochers de la Boucle

Mutrécy  -  Le Clocher et la rue de l'Eglise

Mutrécy  -  Le Calvaire et le Lavoir de la Noquedoue

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